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Les commentaires de Adrien



  • Adrien 2 mars 2015 09:51

    @Alex

    Non, relisez moi, mon principal argument ne consiste pas à vous qualifier de rigide. Et cependant vous l’êtes quand vous dites que les dessins n’ « ont pas fait sourire l’athée que je suis » : comme si votre réaction propre constituait un argument définitif contre une caricature parce que, même un athée, vous ne parvenez pas à en rire. Il y a aussi des athées qui se marrent en lisant Charlie. Je veux même croire qu’il y a des cathos et j’en connais ! Donc aucune force probante de ce côté-là. Oui, vous citer en exemple procède d’une certaine rigidité d’esprit, par occultation d’autres réactions envisageables (je ne vous conteste pas le droit de ne pas rire comme, je le suppose vous ne me contestez pas celui de me marrer …).

    1 - Pour ce qui est de votre charge sur mon déficit de courage intellectuel : je pourrais tout comme vous, me citer en exemple et vous dire que ce n’est pas, en règle générale, la dernière qualité qu’on me reconnaît et que je l’ai souvent payé : affirmation péremptoire qui ne démontre rien … Ainsi, donc, je ne suis définitivement pas courageux puisque « je ne distribue pas CH dans les banlieues  » (il y a beaucoup de choses définitives dans ce que vous affirmez). Equation du 1er degré, très facile à comprendre mais encore une fois, de peu d’effet sur la démonstration : d’abord je suis un lecteur de Charlie et j’espère ne jamais passer pour « courageux  » ni pour un héros pour cela sinon nous aurons cessé de vivre en République. C’est un acte de « courage » que je ne souhaite pour personne.

    Ensuite je passe aux aveux : non je ne distribue pas CH ni dans les banlieues ni dans le XVIème arrondissement de Paris au demeurant, ni à mon travail ni à ma tante Elise catho intégriste. Et si vous allez par là je ne distribue pas non plus l’Huma à la sortie des usines, je salue des tas de gens que je n’inviterai pas à dîner par respect pour les usages sociaux et je fais pire : j’emprunte parfois le Figaro à des amis pour voir un peu ce que les gens qui pensent au contraire de moi peuvent bien y écrire … Comme tout un chacun. Cela, je suppose, me fait sombrer dans la dernière des turpitudes à vos yeux. Je réclame l’indulgence devant le Tribunal, votre honneur qui vous érigez en juge des « grands trouillards ». Car il y a pire : si pour vous convaincre je dois risquer la décapitation devant quelques Mosquée, j’avoue ma lâcheté … Et après ?

    2 - Que certains musulmans de votre fréquentation « se foutent de notre espace républicain » bon d’accord et après ? Qu’ils n’ « apprécient pas » mon propos … bon et alors ? Qu’ils me qualifient de « nasranis » (c’est une marque de spaghettis ?) ou de mangeur de camembert mécréant grand bien leur fasse. Il faut que tout un chacun coexiste avec son capital d’intelligence s’il en a un peu à revendiquer.

    3 - Le comble du non sens est dans l’argument qui consiste à dire qu’ « on ne verra plus certaines caricatures dans CH après ce qui s’est passé : en effet c’est à craindre.  Mais alors ce sera bien affligeant. Cela signifiera que d’une certaine façon la barbarie aura gagné contre des faiseurs d’image. De gagner votre « pari », vous n’aurez pas davantage raison : vous démontrez seulement que la barbarie marque des points et vous encouragez l’auto-censure en disant que s’ils ne deviennent pas des caricaturistes respectables, ils devront changer de métier.

    A ce sujet et pour revenir à Voltaire dont vous êtes décidément un inconditionnel (je n’ai rien contre le port de la Perruque : c’était une image pour indiquer qu’à chaque époque son mode de caricature - cf. votre avant-dernier post), il y a simplement plusieurs genres de caricatures. La veine de CH ne vous plaît pas ? Passez chemin et trouvez autre caricature à votre pied puisque vous avez l’orteil du Prophète sensible.

    Moi en tous cas, je ne me prends pas pour le Messie pour « faire entrer ces principes dans les têtes en privilégiant avant tout l’efficacité ». Je ne fais pas croisade non plus pour chasser le musulman. Je respecte tout le monde si tout le monde respecte mon droit de m’esclaffer devant un journal qui place les étoiles où bon lui semble – sauf votre respect votre Honneur. Les grands principes c’est pas non plus ma tasse de thé. je les rappelle un peu, faut pas m’en vouloir, quand on vient assassiner sur le pas de ma porte des gens que je trouve plutôt sympas et libre de ton. C’est un point qu’on a en commun. Faut pas vous fâcher pour ça.

    Pour finir vos lettres capitales et autres « smileys » dans le texte ne donnent pas plus de force à vos irritations : apprenez à être contredit sans vous énerver, c’est un travail sur soi qui ne vous mènera pas au ciel mais vous rapprochera un peu du « sens critique » que je pratique au quotidien et que vous invoquez en pure perte, à l’appui de vos procès en lèse-caricature.

    Bien à vous

    Adrien



  • Adrien 1er mars 2015 20:11

    @Alex

    Je suppose qu’il s’agit d’un argument définitif. Encore envie de rire après cela ? « Je veux bien tolérer le rire mais, tout de même il y a des limites mon cher Monsieur ». Lesquelles ? Celles que vous avez décidé vous-même ? Alors voilà ... Je ne connais pas le dessin dont vous parlez. Je crains que vous soyez un athée un peu ... rigide sur ses principes.

    Vous savez moi les étoiles et le créateur des étoiles j’y crois pas trop. Quant à les avoir où vous dites ou représenter les mêmes étoiles dans l’orifice anal de quelques divinités ou de leurs envoyés je dirais, à titre personnel, que cela fait partie du genre outrancier de Charlie. Contrairement à ce que vous avez l’air de croire tout ne me fait pas rire chez Charlie (même si cette outrance, en effet, je le confesse, pourrait me faire marrer - désolé de vous décevoir - et je crains de n’être pas le seul ici-bas, sans vouloir vous faire de peine, tout athée que vous êtes). Et voilà pourquoi :

    Je situe l’esprit religieux, le vrai, celui de certaines personnes que je côtoie au-dessus de la caricature. Vous défendez une image sacrée. Le sacré ce n’est pas l’image ce sont les valeurs qu’elle porte et, surtout, ce qu’on en fait au quotidien. Ainsi, par exemple, caricaturer des images pieuses ce n’est jamais que donner une mauvaise image à des représentations que vous prenez au 1er degré avec un sérieux impérial. Pardon donc de n’être pas impérial. Il est impérieux de rire de votre sérieux sur le sujet. Et pour vous d’apprendre à le faire, y compris avec des étoiles déplacées de l’endroit où elles se trouvent dans l’univers.

    Franchement et sans vouloir vous faire offense je m’en fous un peu que vous viviez avec des musulmans. Cela me fait une belle jambe comme ma tante sous son Niqab (cette image vous aura-t-elle offensée aussi ?). Ce n’était pourtant qu’une Image ....

    Voilà, à présent, que vous me ressortez cette tarte à la crème d’ « affaire Calas ». Eh bien allons y, puisque vous croyez bon de m’en faire leçon.

    Figurez-vous que c’est précisément par respect de la liberté de la presse que je m’interdis de délivrer un permis de publier en fonction de mon propre satisfecit, de juger si telle caricature est « respectueuse » (accord pour publication) ; celle-ci est d’une liberté « abusive », alors non .... Il n’est point nécessaire de souscrire au ton ni au sens d’une image pour se convaincre qu’on a le droit, dans un espace démocratique et républicain, de la publier. Je place ce principe au-delà de mon adhésion ou non à la caricature, comme l’expression de ma subjectivité propre dont je ne fais pas un absolu universel. Ainsi, il m’arrive de voir des caricatures qui heurtent mes convictions politiques, philosophiques ... et je veux bien en rire par crainte de devenir aussi con qu’un cagoulé avec un fusil d’assaut entre les mains. Je connais des gens de foi qui réagissent à l’identique ou qui savent hausser les épaules s’ils trouvent que les étoiles doivent rester dans l’Univers où le créateur les a placées.

    Le problème avec des gens comme vous ; c’est que vous inventez une juste mesure qui est le début de la censure. Or il n’y a pas de censure « mesurée », en matière de caricature : une caricature doit être reçue pour ce qu’elle est pas pour le degré d’adhésion qu’elle suscite chez vous ou chez d’autres, ni chez moi.

    Au risque de vous surprendre, l’école (je suis enseignant à mes heures) n’a pas à enseigner le ridicule des religions ni à les dénigrer. Vous vous trompez de laïcité : la nôtre admet à comparaître toutes les religions, dans le respect des convictions individuelles et sans prosélytisme. La laïcité, c’est le droit au traitement égalitaire de toutes convictions philosophiques et religieuses qui ne rompent pas le pacte républicain.

    Ainsi, de tous religieux habité de l’esprit de tolérance. Tolérez que Charlie fasse de mauvaises caricatures si vous les trouvez mauvaises. Cela suffira amplement à ma cause républicaine.

     



  • Adrien 1er mars 2015 11:39

    @Dany romantique,

    Merci tout simplement pour votre commentaire indulgent car jusqu’ici c’était à désespérer d’un peu d’esprit républicain : de le proclamer, je me retrouve à attiser des guerres de religion dont je n’ai que faire, illustration renouvelée de la bêtise intégriste et de l’intolérance religieuse !

    La plus haute tolérance à l’égard des religions est, à mon sens, le droit à l’indifférence de ses pratiques rituelles. Je ne conteste ce droit à personne, vous l’aurez noté et même je respecte certains proches habités d’une foi qui fait honneur à leur religion pour autant que leurs actes sont en conformité avec les préceptes affichés.

    Je ne réclame que pour moi-même et ceux qui peuvent penser comme moi que le droit à la même indifférence. Mais on peut aussi se parler, dans une république laïque !



  • Adrien 28 février 2015 23:37

    @Alex

    Sur la définition de la caricature on peut s’entendre. Quoique vous donnez une vertu bien pédagogique et intellectuelle à ce genre qui n’est pas à confondre avec une étude de texte. Pour moi c’est surtout un pied de nez à toute fatuité trop bien installée. Après on peut disserter à l’infini sur la portée du dessin qui, s’il est réussi, doit avoir cet effet immédiat : le rire. Je pense que Charlie n’est pas celui qui démérite le plus en la matière.

    Votre point de vue sur la notion de caricature « réussie pour les chrétiens coptes » est un bien mauvais procès, une imposture intellectuelle scandaleuse : si on vous suit jusqu’au bout on en vient à rendre coupable Charlie des meurtres commis en raison d’un simple dessin. Quelle que soit la portée que lui donne des imbéciles, le problème est leur imbécilité avant le dessin. Le dessin s’il réveille cette imbécilité n’en est pas la cause première. On ne va pas demander à tous les caricaturistes du monde de s’auto-censurer parce qu’ils déplaisent aux bourreaux ou bien la Fatwa aura gagné. C’est ce que vous prêchez. Vous enterrez Charb une deuxième fois.

    Pourquoi voulez-vous que Charlie soit Voltaire ? Voltaire le « discret et habile » était aussi un courtisan des grands de ce monde et avait su, par ce motif, s’attirer les faveurs de tous les monarques européens et ses entrées à la Cour. C’est pourquoi sans doute ses caricatures plus consensuelles étaient mieux tolérées.

    je veux dire qu’on ne raisonne pas au XXIème siècle avec les artifices littéraires du XVIII siècle, en proie à la Charia et autres âneries bibliques. Voltaire perruqué n’a jamais eu à en découdre avec ceux-là. La littérature est contingentée par l’époque comme toute production intellectuelle au demeurant. Voltaire représente - avec un immense talent - une autre époque et voilà tout.

    Il vous faut une grande naïveté de vouloir le ressusciter face aux Ayatollahs des temps modernes. Cela démontre chez vous une méconnaissance complète du rapport de la connaissance à l’histoire sociale d’un pays.

    La qualité de Voltaire n’est pas en cause ici. Ni celle des croyants qui souvent (pas toujours) valent mieux que leurs représentants.



  • Adrien 28 février 2015 20:35

    lire : le premier dessinateur venu est d’autant moins Voltaire que ....



  • Adrien 28 février 2015 20:21

    C’est étrange que pour une caricature aussi mauvaise et « inefficace », on est autant de réactions. c’est à croire qu’elle vise juste.

    Faut-il s’en remettre aux réactions suscitées dans le monde musulman pour juger de la qualité des caricatures de Charlie Hebdo ?

    PS : le premier dessinateur venu est d’autant moins que ... Voltaire est un écrivain du 18ème siècle et n’a jamais dessiné de sa vie ! C’est un début pour comprendre et la littérature et le genre pamphlétaire ...



  • Adrien 28 février 2015 20:16

    @Mohammed MADJOUR

    Réponse tout simplement inintelligible : je crois que vous êtes le seul à vous comprendre.

    Que vient faire Charlie Chaplin (que je ne renie pas bien au contraire ..) là au milieu ?

    J’ « implore les Imams » ? Ah bon. Je vous implore surtout de ne pas me prêter des intentions pareilles ! :)



  • Adrien 28 février 2015 17:24

    Vous êtes un être humain ... et alors, même en lettre capitales, ça ne suffit pas à donner raison à vos sorties ? On est assez nombreux dans ce cas notamment sur ce site.

    Un être humain par exemple ça tolère de rire de lui même. C’est ce qui le distingue de l’animalité qui peut faire massacrer des non croyants.

    Ca c’est de l’inhumanité. relisez mon pamphlet si vous l’avez jamais lu : cela s’adresse à toutes les religions et pas seulement à la vôtre.

    Je ne vous « colle rien sur le dos ». Moi on ne m’a pas seulement insulté. On a tué des gens pour lesquels j’avais plutôt de la sympathie pour leur liberté de ton. je ne demande rien moi non plus. Seulement le droit de rire sans qu’on vienne me sermonner avec le respect. Les athées sont des gens respectables qu’on entend moins que les religieux de tous poils. Mais ils emmerdent moins les autres.

     Ils ont fait par bien des aspects, la République et ces derniers temps on les massacre au fusil mitrailleur. J’espère que ce n’est pas « irrespectueux » de le rappeler un peu.

    Ne pas se tromper de victime dans cette affaire.



  • Adrien 28 février 2015 17:10

    - La seule vulgarité est celle de votre « pensée » et de vos propos bêtifiants.

    - On est content de savoir que vous pouvez « jouir » de votre propre bêtise. L’onanisme n’est pas interdit par le divin je crois. Mais c’est un orgasme qui ne vous conduira pas jusqu’à l’intelligence du propos mais c’est un début.

    - « Bêler » est un hymne de troupeau. Je ne crois pas que gros du troupeau lise Charlie. Donc, je ne veux pas vous décevoir, mais le troupeau c’est vous.

    - Nous avons donc « un rebelle qui renverse les tables » : faites attention qu’elles ne vous tombent pas sur l’orteil, ce n’est pas remboursé par la sécurité sociale.



  • Adrien 28 février 2015 16:56

    Ce n’est pas à vous de fixer les bornes de la liberté des autres au nom de quelque manuel divin. Vous avez le droit de psalmodier vos billevesée autant que vous le souhaitez. La liberté de Charlie et la mienne c’est d’en rire.

    Et « ça ça fabrique du consommateur en masse » : il y a plus de consommateurs de Bible, Torah et de Coran qu’il n’y en aura jamais de Charlie. C’est vous le consommateur en masse de spiritueux de l’âme. Opium du peuple.

    « du consommateur qui consomme la terre » : incompréhensible. Les intégristes sont d’une bêtise consommée. Attention aux germes !



  • Adrien 28 février 2015 16:46

    réaction du dénommé Philouie plutôt affligeante de bêtise et de vulgarité :

    - Théorie complotiste :« les services secrets » auraient participé au crime comme si la barbarie meurtrière de 3 illuminés ne s’était pas suffit à elle-même ; « prendre ses ordres à l’étranger » : idem ...

    - Des anti-curés au pouvoir : beaucoup de socialistes sont chrétiens ce qui est leur droit donc je ne sache pas que les anti-curés soient au pouvoir et au demeurant je n’ai rien contre les croyants ordinaires s’ils n’assassinent pas à coups de fusils mitrailleurs et s’ils me laissent penser ce que j’ai le droit de penser. 

    - « Rire des autres sans les respecter » : le respect n’est pas dans l’interdit du rire : ça c’est l’irrespect de la liberté de conscience. Par exemple vous, vous pourriez prêter à rire. C’est bête à pleurer mais votre tirade est un sujet qui prête à rire. Et je vais pas me l’interdire au prétexte que je lui dois le respect à votre tirade anti-sioniste.

    - « De la serpillère de marchand » : je crois que vous êtes le seul à vous comprendre. Un coup de serpillère sur votre gribouillis oui

    - « De la propagande sioniste » : on assassine 11 personnes au motif invoqué de l’irrespect d’Allah, c’est bien fait en somme puisque c’est un journal « sioniste ». Caricature du Prophète = sioniste. Raccourci bêtifiant, pensée binaire.

    - « De la pensée génocidaire » : pardon mais ça ne veut rien dire et personne d’autre que vous même ne comprend. Votre propos est surtout un génocide de l’intelligence. 

    - Charlie c’est de la m...e : ça c’est un argument irréfutable et construit. Votre propos, je le crains, est de la même teneur que le mot que vous employez. Malodorant également.



  • Adrien 26 juillet 2014 10:24

    Il est étonnant que vous fustigiez un propos que vous ne vous êtes pas seulement donné la peine d’appréhender (cf. « pour moi ça se termine là »). A moins que vous ne vouliez parlé ainsi de vos facultés de compréhension. Me faire procès ensuite du soutien d’un esprit religieux (cf. Christophe Nicolas) pour déjuger une opinion que vous n’avez pas lue procède de la même mauvaise foi intellectuelle : c’est un peu comme si, de votre point de vue, je vous faisais procès du soutien d’excités d’extrême gauche dans les manifs de soutien aux mariages homos, réduisant ainsi votre point de vue à une excitation généralisée ...

    Je ne suis pas otage de ce que les uns et les autres peuvent dire ni d’au nom de quoi ils le disent.

    Sur le fond : non « modéliser » c’est-à-dire « établir sous forme de modèle » (cf. Robert) « au motif allégué de tolérance » ne me rend pas paranoïaque. Vous n’êtes quant à vous non pas dans le pamphlet mais dans raccourci comme beaucoup d’esprits fiévreux sur tous ces sujets que je m’efforce d’aborder avec un minimum de mise à distance.

    Ensuite, il ne suffit pas d’afficher son dédain pour démontrer la vacuité d’un propos ni la supériorité auto-postulée de votre pensée. C’est ce que vous faites et il se peut que votre argumentaire s’arrête là. En réponse à votre anathème habituel qui voudrait que toute alternative à la bien-pensance dominante (sur le mode de la tolérance déclinée par genre au sein de l’école : homo, minorités politiques, ethniques, religieuses ...) soit le fait de cerveaux possédé par une religiosité obtue (« sors de ce corps »), je vous réponds que je suis athée et que je conçois la ¨tolérance laïque dont vous semblez avoir une connaissance assez rudimentaire, comme un universalisme.

    Ainsi, si vous étiez donné la peine de me lire, vous auriez pu constater que cette préconisation n’est pas un acte de « foi anti-homo » (cela ferait trop plaisir aux tenants d’une bonne conscience telle que la vôtre) mais, simplement une volonté de renouvellement dans la déclinaison de la tolérance : « ne pas modéliser », effectivement, les cerveaux infantiles au respect du fait homo (ce qui revient en fait à modéliser effectivement leurs comportements sexuels) mais bien plutôt à la tolérance sous la forme d’ « indiscrimination » entre tous genres d’inclinations philosophiques, religieux ... ou sexuels.

    Mon propos « commence et s’arrête là ».

    Votre anathème jeté sur ce que vous n’avez pas lu illustre surtout, permettez moi de vous le dire, un esprit blindé de certitudes et incapable d’appréhender un quelconque renouvellement de son point de vue.

    Vous ne faites pas, de ce point de vue, exception à beaucoup de contributeurs sur le sujet dans un sens ou dans un autre.

    Adrien



  • Adrien 15 juillet 2014 01:07
    Sur l’interprétation de la Convention, pardon mais je crois que vous êtes encore à côté de la plaque :

    Bien évidemment qu’ « elle n’empêche en rien l’éducation à la tolérance et notamment à la tolérance sexuelle » La Palisse n’aurai pas dit mieux. Bien sûr que la tolérance s’applique à toute communauté : juive ou homo notamment ... Là n’est pas le problème.
    Je soulignais une autre idée : la proclamation des droits, dans la tradition républicaine s’effectue sur le mode de l’indiscrimination  : ce ne sont pas des communautés singulières d’individus que défend le principe républicain (homo puisque telle est votre cause, juifs, noirs ...) : c’est l’idée de citoyenneté qui porte à les traiter tous à égalité. un homo ne doit pas ses droits à la reconnaissance de son homosexualité dont n’a que faire la loi par nature « générale et impersonnelle » : il la doit à un motif supérieur : l’indifférence de la règle universel aux pratiques sexuelles, aux couleurs de peu etc. Vous saisissez ?


  • Adrien 15 juillet 2014 00:56

    Vous repartez sur vos dadas !

    « Stéréotypes hétéros » ou pas, est-ce à l’école de mener croisade contre ces stéréotypes ? la maître doit-il être missionné pour complaire la revendication catégorielle des homos qui ne s’y reconnaissent pas ? Si elle doit lutter contre tous les conformismes alors il ne faut plus lire « la Belle au bois dormant » mais le « Beau au bois dormant » ... et « les deux papas (ou les deux mamans) furent heureux(se) et ils adoptèrent beaucoup d’enfants » ... ; ensuite il faut lutter contre les stéréotypes judéo-chrétien au nom de la diversité religieuse ; il faut lutter de la même façon contre l’hégémonie du modèle libéral dans les représentations scolaires et des tas d’autres choses encore. Or l’école ne peut qu’éduquer à une chose pour se prémunir contre tous ces avatars de l’idéologie dominante : le sens critique, meilleure garantie contre la domestication des consciences. Votre antidote à vous est une rééducation de la conscience infantile ... Au gré de chaque revendication des uns et des autres : pire que les démons contre lesquels vous voulez lutter ... Vous ne ferez qu’exciter les divisions car vous ne rallierez que votre propre obédience ...



  • Adrien 13 juillet 2014 21:49

    Je passe sur le ton de votre intervention injurieuse sur la forme (« bouses ») et bornée sur le fond :

    Me voilà désigné en suppôt de Civitas et pourquoi pas non plus en intégriste de l’Eglise romaine apostolique ?

    Toute cela parce que j’ai le front de ne pas penser comme vous que l’école est le lieu d’expression des luttes catégorielles : sexuelle, religieuses et autres ...

    De l’affirmer, vous me situez immédiatement dans le camp de ceux qui « ne reconnaissent qu’un type de sexualité à but reproductif et dans le cadre du mariage ». Ce n’est pas l’objet. La sexualité annale des homos entre eux, buccale des femmes entre elles, s’il faut être explicite, ne me dérangent aucunement . J’affirme simplement, effectivement, que l’école n’est pas le lieu du combat pour l’émancipation homo, des catégories religieuses ou autres. Ce que vous ne pouvez solder en « un rejet de l’autre ». Bien au contraire : le message universel de la laïcité (indistinction des genres et appartenances de tous ordres) situe chacun à égalité de droits. Car les homos, les juifs, les noirs et tous ceux-là en même temps n’ont pas à être discriminés à raison de leur appartenance. Cela doit découler de l’universalité du pacte républicain dont la laïcité est l’expression directe.

    Avant d’invectiver sur le terrain du droit, garantissez vous de ne pas écrire d’ânerie : à titre d’exemple, la convention de 1950 à une force supérieure aux lois puisqu’il s’agit d’un texte de droit international ... ; l’article L. 912-1 du code de l’éducation est quant à lui issu d’une loi (« L » comme loi dans la légistique, D comme « décret » simple et « R » comme décret en Conseil d’Etat) ; les circulaires ministérielles que je cite sont redevables de ces textes et je ne pouvais en un article assez court, démultiplier les citations de textes juridiques ... Mais je suppose que vous les connaissez déjà tous.

    La « modélisation » infantile est dans la volonté d’imposer aux enfants un modèle de tolérance qui promeut des causes identitaires au lieu de ce message universel. Je n’entre pas dans le débat sur « la construction » de l’enfant qui a besoin, selon certains experts, d’un modèle bipolaire : père-mère : je ne suis pas suffisamment expert du domaine et ne m’y risque pas. Mais je suppose que là aussi vous avez des lumières à faire valoir.

    Votre réaction illustre, précisément, une revendication catégorielle, intransigeante et belliqueuse qui ne me semble pas avoir sa place dans l’école. Elle me conforte dans l’idée que la vraie tolérance est ailleurs. Et l’affirmer ne fait pas de moi un soutien de la papauté ou de je ne sais quelle confrérie, nonobstant vos schémas manichéens.

    La lutte contre le racisme n’est pas une revendication catégorielle. Et savez-vous pourquoi ? Parce qu’elle ne se solde pas dans la défense des juifs, des noirs ou des jaunes ... Cette lutte est partie prenante de toutes ces catégories à la fois. A la différence de la thèse univoque que vous défendez. Pour autant, l’école doit-elle se dédoubler et devenir la succursale du MRAP ou de la LDH ? Non. Et le dire n’est pas encore une fois faire injure à la diversité des couleurs humaines - très bénéfique, s’il faut que cela soit dit ... A chacun son rôle. En faisant passer le message républicain et laïc l’institution scolaire est dans son rôle ...

    En un mot : on peut ne pas être d’accord. Vous êtes dans l’invective, les procès d’intention, la caricature et l’insulte car vous êtes, précisément, fait et cause pour la revendication homo. C’est votre droit. Comme le mien de vouloir concilier tolérance et respect de l’éthique républicaine. En d’autres termes que vous ne le faites.



  • Adrien 11 juillet 2014 23:01

    A bakerstreet

    « Apparemment vous ne savez pas ce que c’est que l’esprit laïque, pas plus que vous ne savez ce que c’est que le sens de l’école : C’est former de jeunes personnes aux matières fondamentales, en dehors de tout endoctrinement et esprit religieux ». 

    Il me semblait n’avoir rien dit d’autre. J’ajoute simplement que la meilleure façon, même si vous prétendez détenir la vérité sur le sujet de la laïcité - sujet sur lequel même les spécialistes divergent mais vous saurez sans doute les réconcilier - la meilleures façon, disais-je de de les former aux matières fondamentales en dehors de tout endoctrinement et esprit religieux c’est, précisément, de s’en tenir au message laïc dans son caractère universel qui commande la traitement égalitaire de toutes obédiences philosophiques, religieuses, sexuelles ... entre lesquelles l’Etat n’a pas à prendre parti.

    Soit vous ne m’avez pas lu, soit vous ne m’avez pas compris.

    Je ne m’attarde pas à vous donner quelques créances sur ma connaissance effective du sujet que je traite : vous m’objecteriez le connaître davantage que moi, je suppose.

    Adrien



  • Adrien 11 juillet 2014 22:51

    Il n’a jamais été question de « nier les différences », cette tarte à la crème de la bonne morale.

    Au demeurant chacun peut se targuer d’une différence par rapport à l’autre (les homos par rapport aux hétéros et réciproquement, les noirs par rapport aux blancs et réciproquement ...).

    Le problème n’est pas tant dans le rejet de la « différence », exprimée dans l’abstrait, mais dans le rejet de certaines minorités. Je dis que la meilleure façon de lutter contre ce rejet n’est pas la promotion des singularités mais leur intégration dans un message universel : celui de la tolérance laïque.

    Vous pouvez me contredire. Mais au moins prenez ce point de vue pour ce qu’il veut dire.

    Adrien



  • Adrien 10 juillet 2014 13:34

    Je ne sais pas quelle cette tendance « peillonniste » de la FCPE. Mais ce n’est certainement pas mon obédience politique.

    En revanche effectivement, je m’inscris à contre-courant de l’évolution actuelle tout en revendiquant une complète tolérance, assumée selon un autre discours que le discours de la bien-pensance instituée.

    C’est la raison sans doute pour laquelle cet article a été refusé dans tous les journaux de la presse auxquels je me suis adressé ainsi que dans les revues spécialisées (alors que mes articles plus techniques passent plus facilement) ...

    L’uniformité de penser est dans la censure des point de vue hétérodoxes.

    Adrien



  • Adrien 10 juillet 2014 13:28

    Sois vous m’avez lu et vous n’avez rien compris, sois vous ne m’avez pas lu dut tout. Affirmer que j’aurais voulu « justifier intellectuellement la pratique sodomite » est un complet contresens.

    Quelle « problème d’identité sexuelle » me prêtez-vous donc ?

    Libre à vous de partir en croisade contre la sodomie. Ce n’est ni mon propos ni le problème posé.

    Je deviens l’exutoire de vos propres phobies. je ne suis quant à moi ni homophobe ni homo. J’ai simplement ma conception de la tolérance qui ne rentre pas toujours dans le canevas officiel.

    Adrien



  • Adrien 10 juillet 2014 13:21

    Nous sommes à peu près d’accord.

    Mais je ne le dis pas de la même façon.