Notre régime représentatif s'essouffle. L'individualisme de notre société moderne, la professionnalisation de la politique ainsi que son impuissance croissante dans la conduite de la nation, conjointe à l'influence grandissante des communautés et des lobbies, sont autant de signes révélateurs d'un déclin de ladite nation. Ce constat est largement partagé par l'ensemble de nos concitoyens mais les réponses proposées divergent. La vision la plus "populaire" et la plus diffusée sur la toile est celle consistant à réclamer, à l'instar d'un Etienne Chouard, un retour à la démocratie directe avec un système de tirage au sort. "Plus de démocratie" est devenu LE slogan que l'on n'a, pour ainsi dire, plus le droit de contester sous peine de subir les foudres de nos chers "démocrates". Et si la démocratie actuelle n'était pas la solution mais le problème à la situation actuelle ? A une époque où "tout se vaut", où le chef de l'état en personne estime que la fonction suprême se doit d'être "normale", n'assiste-t-on pas, tout au contraire, au parachèvement de ladite démocratie et de son égalitarisme à tout crin ? Ne peut-on pas envisager une autre approche proposant un système de synthèse entre la vision 'verticale' de la politique, mettant en avant les meilleurs, et 'horizontale' associant tous les citoyens de bonne volonté à participer au "bien commun" ? Tel est l'exercice proposé dans cet article avec une ébauche de projet de nouvelle constitution. En toute modestie, cela va de soi !
"L'individualisme est d'origine démocratique et il menace de se développer à mesure que les conditions s'égalisent. Chez les peuples aristocratiques, les familles restent pendant des siècles dans le même état et souvent dans le même lieu. Cela rend, pour ainsi dire, toutes les générations contemporaines. Un homme connaît presque toujours ses aïeux et les respecte ; il croit déjà apercevoir ses arrière-petit-fils, et il les aime. Il se fait volontiers des devoirs envers les uns et les autres et il lui arrive fréquemment de sacrifier ses jouissances personnelles à ces êtres qui ne sont plus ou qui ne sont pas encore.
Les institutions aristocratiques ont, de plus, pour effet de lier étroitement chaque homme à plusieurs de ses concitoyens. "
C'est au travers de ces paroles, que l'on pourrait qualifier de prophétiques au regard de notre société actuelle on-ne-peut-plus individualiste au sens 'libertarien' et non au sens 'libéral', qu'Alexis de Tocqueville (De la démocratie en Amérique) analysait, en son temps, l'avènement d'une société démocratique à partir de ses pérégrinations outre-atlantique. Ainsi, les institutions "aristocratiques" permettaient de conserver, pour tout un chacun, un esprit conscient d'appartenance à un grand tout contenant et dépassant chacun des individus.
Fort de ce constat "'tocquevillien', pourquoi ne pas essayer de concilier le meilleur de l'esprit aristocratique avec le meilleur de l'esprit démocratique ?
Afin de ne pas s'enfermer dans une approche purement théorique, voici, toute proportion gardée, une proposition d' ébauche de constitution s'inscrivant dans cet esprit de conciliation :
Cette constitution, dans son esprit, se définit comme une synthèse entre une approche verticale du pouvoir, tendant ainsi vers la qualité et une approche horizontale permettant aux individus de bonne volonté la participation au bien commun. Le préambule de cette constitution reprendrait nos "chers" droits de l’homme mais y ajouterait également ses devoirs. (devoirs qu’il conviendra de préciser).
Voici dans les (très) grandes lignes la nouvelle constitution :
I - Acquisition de la citoyenneté
Tout individu se verra accorder la "citoyenneté" suivant le principe du volontariat et s’il remplit les conditions suivantes :
- Etre âgé au-minimum de 21 ans
- Etre de nationalité française
- Disposer d’un casier judiciaire vierge
- Etre déclaré médicalement sain d’esprit
- S’engager sur l’honneur à consacrer de son temps libre à la participation au bien commun (suivant les critères que nous avons évoqués et qu’il conviendra de détailler).
- Faire preuve d’un niveau minimum requis de culture générale et plus spécifiquement de culture historique lié à son pays. Ce niveau requis sera établi au travers de tests
---> Chaque citoyen disposera d’un salaire compensatoire eu égard à son implication personnelle pour la préservation du bien commun.
Tout individu déclaré "citoyen" pourra participer activement à la vie publique en se présentant aux élections législatives.
L’acquisition de la citoyenneté étant révocable en cas de manquement à l' un de ses devoirs les plus élémentaires (notion à préciser également).
II- La séparation stricte des pouvoirs : le régime présidentiel
La présente constitution s’inscrit dans le cadre d’un régime présidentiel avec une séparation nette entre le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif (contrairement à notre présente constitution qui définit un régime de type ’semi-présidentiel’). Il convient de bien séparer ce qui appartient au domaine de la loi stricto sensu (pouvoir législatif)et ce qui appartient au pouvoir réglementaire (pouvoir exécutif).
L’esprit de la présente constitution s’inscrit dans la volonté de confier les pouvoirs institutionnels aux citoyens les plus méritants
1 - Le pouvoir législatif
Le pouvoir législatif se verra confier à une seule Chambre, à savoir l’Assemblée Nationale qui sera composée de députés élus via le suffrage universel des citoyens. Le mandat de chaque législature sera d’une durée de 5 ans.
Tout citoyen voulant participer à ce suffrage devra remplir les conditions suivantes :
- Avoir un niveau de connaissance minimum en économie, droit du travail, connaissances internationales, ...sanctionné par des épreuves
- Avoir une expérience d’élu local d’une durée minimale de 5 ans
- Renoncer à tout autre mandat et à toute fonction rémunérée qu’il occupe durant le présent mandat
---> Chaque député nouvellement élu se verra attribuer un salaire compensatoire lui permettant de garantir un niveau de vie correct et suffisant pour pouvoir exercer au mieux son mandat. Le niveau du salaire sera validé par référendum auprès des citoyens
2 - Le pouvoir exécutif
Le chef de l’état sera élu par l’ensemble des citoyens pour une durée de 5 ans. Il sera responsable devant les citoyens, et seulement des citoyens, pour chacune de ses actions durant son mandat. Le chef de l’état, en plus des qualités requises précédemment décrites devra posséder le sens du sacrifice et du commandement, qualités indispensables pour la conduite d’une communauté.
Tout citoyen prétendant à la fonction suprême devra réunir les conditions suivantes :
- Etre âgé de 23 ans au minimum
- Avoir un niveau de connaissances minimum en économie, droit du travail, connaissances internationales, ...tout ceci étant sanctionné par des épreuves (sur le modèle des députés)
- Etre (ou avoir été) officier militaire ayant exercé des fonctions de commandement(modalités à préciser)
- Etre déclaré médicalement sain de corps et d’esprit
Le chef de l'état, tout comme les députés, se verra attribuer un salaire dont le montant sera entériné par les citoyens au travers d'un référendum. Il appartient au chef de l'état de nommer les membres de son gouvernement, membres qu'il pourra révoquer à tout moment.
3 - Le pouvoir judiciaire
Chaque magistrat conservera les mêmes prérogatives telles que décrites dans la précédente constitution à la différence près que chaque décision pénale s’effectuera au sein de tribunaux assistés de jurys populaires
Voilà dessiné de manière très succincte l'esprit d'une constitution dont l'objectif est, d'une part, de limiter la notion de "citoyenneté" aux plus vertueux des individus composant la collectivité (donc la vision aristocratique) et d'autre part de sélectionner les représentants parmi les plus compétents, représentants qui seront ensuite élus par les citoyens (donc la vision démocratique).
Tout cela partant du principe selon lequel le meilleur, ou le moins mauvais, des régimes se trouve à la croisée du vertical et de l'horizontal...
Pour tout vous dire, je pense également que notre constitution de 1958 fondée par le général De Gaulle est tout à fait valable....pour des gens comme De Gaulle !
Ce dernier, après les instabilités des différents gouvernements sous la 4è république, avait à coeur de renforcer les prérogatives du chef de l’état. Pour que celui-ci soit vraiment un ’chef’, non plus oint par Dieu comme sous l’ancien régime mais par le peuple !
Nous vivons donc en quelque sorte sous une « monarchie républicaine ».
La problème, c’est que ce régime a été pensé précisément pour des dirigeants incarnant une certaine grandeur et force est de constater que cet « esprit de grandeur » est mort en même temps que son fondateur. Des De Gaulle, il y en a un par siècle, malheureusement (et encore...)
C’est la raison pour laquelle j’estime qu’il est nécessaire de repenser un régime qui permettrait d’une part de faire émerger les « meilleurs » et d’autre part de permettre à tout ’citoyen’ de bonne volonté de choisir parmi lesdits meilleurs.
Et bien, d’une certaine manière, je plaide coupable : oui je souhaiterais recréer la noblesse au sens ’noble’ du terme précisément.
Contrairement à notre époque égalitariste qui estime que ’tout se vaut’, je considère pour ma part que les hommes ne sont pas interchangeables et que, partant de là, autant avoir « l’élite » à la tête de notre pays !
Cela dit, je tiens à nuancer tout de même votre propos en précisant que la souveraineté appartient d’abord aux citoyens de bonne volonté lesquels exerceraient un contrôle permanent de cette élite, ce qui me semble différer sensiblement de la noblesse sous l’ancien régime...
l’influence grandissante des communautés et des lobbies
c’est une part du problème ! mais le plus grave c’est que les lois sont imposées par le chef de l’état à un parlement réduit à une chambre d’enregistrement ! la « discipline de vote » devrait être interdite afin que les députés réagissent pour le bien de leurs électeurs et non pas en soumission à un « pouvoir » supérieur
Notre constitution est bonne mais il faudrait donc réviser quelques usages non écrits ...........
... ce n’est ni la discipline de vote, ni les partis qu’il faut supprimer, mais il faut installer un controle citoyen du boulot du deputé.
celui ci devrait, comme pour toute activité, avoir un compte rendu mensuel (peut etre) de son activité parlementaire.... une totale transparence de ses avis, votes en commission et en seance. .. et une sanction a mi-mandat (au moins) par les electeurs qui pourraient, s’il ne respecte pas ses engagements ou tout du moins l’orientation qu’il represente, le virer tout simplement. Cela donnerait lieu a des elections partielles probablement en masse au debut pour ceux qui ne respectent pas leurs electeurs...
L’effet sur le gouvernbement serait aussi interressant, car l’executif issu de la majorité parlementaire se trouverai incitée a respecter aussi ses engagements, de peur de perdre une majorité absolue, voire même d’arriver en cohabitation....
Concernant le problème que vous soulevez, à savoir le parlement qui ressemble de plus en plus à une chambre d’enregistrement, (ce qui est d’autant plus vrai grâce à cette fantastique Union Européenne...), je pense que l’une des solutions potentielles serait de mettre en place un vrai régime présidentiel avec séparation stricte des pouvoirs, c’est à dire réserver le domaine de la ’loi’ pour les parlementaires et le domaine ’réglementaire’ pour l’exécutif. (un peu sur le modèle des USA).
« . ce n’est ni la discipline de vote, ni les partis qu’il faut supprimer, mais il faut installer un controle citoyen du boulot du deputé. »
---> Entièrement d’accord et c’est d’ailleurs l’un des points de cette « constitution ». Avec en plus le fait que la citoyenneté ne serait plus automatique mais accordée aux individus suivant le principe du volontariat. Quant aux députés, tout comme le chef de l’Etat, ils seraient aussi triés sur le volet afin que les citoyens puissent choisir parmi les meilleurs des meilleurs
N’est-il pas un peu démagogique de prôner un contrôle citoyen de nos élus ? Quels citoyens seraient concernés ? Le tout-venant ? Le tout-venant devrait se sentir apte à tout connaître en matière politique ? Je me trompe certainement mais je crois que le plus grand danger actuel, celui qui nous menace le plus, est de passer d’un extrême à l’autre, c’est-à-dire, dans la détestation générale de nos « élites » au pouvoir, prétendre que n’importe qui pourrait s’y coller. Et je pense que nous allons céder à cette tentation, le regretter, puis plébisciter la dictature pour remédier à nos choix inconsidérés. Bien à vous.
Je comprends bien votre remarque, et je pense aussi que c’est tres compliquer d’effectuer un controle de quoi que ce soit qui ne soit pas strictement technique... et encore...
Toutefois, au même titre que la cour des comptes effectue des controles (des audit), il pourrait y avoir une sorte de cours regionales qui pourrait suivre « factuellement » (au moins les faits) le travail de elus... cette cour pourrait publier pour chaque élu une synthese d’activité (participation, votes, actions entreprises... ) et ce rapport entrainerai une « confirmation elective » par un vote simplifié des citoyens (il ne porte que sur les elus et ne necessite aucune campagne). moins de 50% de satisfaction et, hop, retour a la case depart et legislatives partielles.
Naturellement, les modalités ne sont pas simples a mettre en place, les metriques egalement. et l’ecueil provient probablement de l’ecretage qui favorise l’elu qui ne fait pas de vague et qui ne prendrait jamais le risque de decevoir. Mais si je le constate au quotidien, nous sommes bien dans ce type de societe, sans risque, fade et sans saveur où le principe de precaution l’emporte sur toute autre consideration.
-N’est-il pas un peu démagogique de prôner un contrôle citoyen de nos élus ?
R / Moi je ne trouve pas ça démagogique du tout. Le pouvoir corrompt , que des citoyens tirés au sort par exemple s’ assurent que des élus ne dérapent pas est selon moi indispensable. Il ne faut pas de compétences particulières pour cela ...
Ce que vous dites est juste, intéressant et bien pensé, mais j’ai bien peur que le fait de demander leur avis aux citoyens sur telle ou telle partie d’un programme en cours de réalisation (puisque ça revient à ça) les pousse à se montrer systématiquement mécontents et donc sévères, car n’ayant pas justement les mains dans le cambouis et ne sachant pas combien « retourner à la case départ » ne se fait pas en un tournemain. Et je dis ceci d’autant plus qu’il ne me semble pas impossible non plus que les gens de gauche se mettent à sanctionner la droite par principe, idem pour les gens de droite à l’encontre de la gauche ! D’où le problème fatidique de la dissolution des « courants » politiques... chacun devrait devenir son propre parti.
Bonne rentrée à vous également. Pour ma part, je fais partie des veinards qui commencent leurs vacances.
Ce que je veux dire par là, c’est que mettre une note comme à l’Ecole des Fans, c’est beaucoup plus facile que de chanter convenablement. Au moins, les gamins, on leur demandait de chanter à tour de role. Ils chantaient faux, certes, mais ils chantaient !
Contrôler les élus est sans doute plus facile de faire le travail de l’ élu mais cela ne change rien au principe , si l’ élu n’ est pas content il peut laisser la place à un autre. Il ne s’ agit pas de juger des compétences du magistrat mais de le surveiller pour qu’ il ne commette pas d’ abus de pouvoir et qu’ il exerce son pouvoir dans le strict respect de la constitution .Pourquoi ? Parce que nous savons que le pouvoir corrompt et qu’ il faut empêcher que la collectivité soit opprimée par quelques uns constitué en oligarchie , vous savez très bien que c’ est la dérive naturelle de l’ aristocratie.
Il faut absolument que soit inscrite dans notre Constitution l’obligation, avant d’engager la France dans toute action armée à l’étranger, d’avoir obtenu l’aval d’une majorité du peuple français au moyen d’un référendum, ou à tout le moins par un vote positif des deux-tiers des députés.
C’est quand même un comble que la soi-disant « patrie des Droits de l’Homme », dans ce domaine, se fasse donner des leçons de démocratie par la Grande-Bretagne, larbin traditionnel des USA.
On ne s’est pas débarrassé de nos aristos consanguins et fins de races en les confinant aux pages « people » des magazines pour en créer de nouveaux maintenant !
Derrière ce projet qui se veut séduisant, c’est un vrai retour en arrière vers un système de caste dont tout le monde sait qu’il finit invariablement par engendrer une sclérose sociale totale et une confiscation du pouvoir par une famille ou un clan sous couvert de « libre choix ».
Le problème de la démocratie actuelle, n’est pas la constituttion, mais le laxisme et le je m’enfoutisme du peuple qui à force de jalouser les autres pour leurs réussites refusent de se remettre en question et d’ admettre que si leurs vies sont minables, c’est parce qu’ils ont eux même foiré cette dernière en faisant les mauvais choix.
« Derrière ce projet qui se veut séduisant, c’est un vrai retour en arrière vers un système de caste dont tout le monde sait qu’il finit invariablement par engendrer une sclérose sociale totale et une confiscation du pouvoir par une famille ou un clan sous couvert de « libre choix ». »
---> Parce que selon vous, ce n’est pas déjà le cas ? Ne sommes-nous pas aujourd’hui soumis à un système de « caste » incarné par les partis (notamment UMPS) et les politiciens de gauche comme de droite qui font de la politique avant tout pour « faire carrière », ce qui engendre effectivement une sclérose sociale ?
Comme je l’évoquais plus haut, notre constitution est effectivement excellente pour des personnes du niveau d’un De Gaulle mais pas pour les médiocres que nous subissons depuis plus de 30 ans. Et malheureusement pour UN De Gaulle, combien de F Hollande ou de N Sarkozy ? Voilà la vraie question de fond...
Parce que selon vous, ce n’est pas déjà le cas ? Ne sommes-nous pas aujourd’hui soumis à un système de « caste » incarné par les partis (notamment UMPS) et les politiciens de gauche comme de droite qui font de la politique avant tout pour « faire carrière », ce qui engendre effectivement une sclérose sociale ?
Non, car un vrai système de caste réserve les places qui se libèrent aux amis et à la famille des personnes déjà en place.
Vous me direz, avec l’emprise des partis et des investitures, nous n’en sommes pas loin.
C’est en partie vrai. En partie seulement car n’importe qui peu se présenter à n’importe quel poste. Le but ultime n’étant pas de se faire investir, mais de convaincre les électeurs de voter pour vous. C’ est plus facile pour une personne qui a un parti derrière lui mais une carrière, une expérience, cela se construit années après années. Très rares sont ceux qui se font élire du premier coup, et il vous faudra sillonner le pays un moment avant que vous n’ayez une chance.
Comme je l’évoquais plus haut, notre constitution est effectivement excellente pour des personnes du niveau d’un De Gaulle mais pas pour les médiocres que nous subissons depuis plus de 30 ans. Et malheureusement pour UN De Gaulle, combien de F Hollande ou de N Sarkozy ? Voilà la vraie question de fond...
Il faut relativiser les choses. De Gaulle nous parait être Grand parce qu’il a eu la 2è guerre mondiale pour le glorifier. Mais quand on se concentre sur le politique, il n’a rien d’extraordinaire au fond.
1. Vous n’ instituez pas le pouvoir médiatique. Le fait que ce pouvoir soit entre les mains de particuliers est un véritable problème.
2. S’engager sur l’honneur à consacrer de son temps libre à la participation au bien commun : Vous rendez vous compte que ce sont les riches qui ont le plus de temps libre ? Et c’ est là que je revient à la charge avec le salaire universel .
1. Vous n’ instituez pas le pouvoir médiatique. Le fait que ce pouvoir soit entre les mains de particuliers est un véritable problème. »
---> Le pouvoir médiatique n’est pas (officiellement) un pouvoir ! Même si dans les faits, il en constitue un aujourd’hui. Votre remarque est donc tout à fait bienvenue. Cela dit, je pense que le problème n’est pas tant le ’pouvoir’ que constitue aujourd’hui ce dernier que le fait qu’il ne soit pas pluriel et représentatif de toutes les opinions.
A mon sens, c’est plus un problème de liberté d’expression à la base mais j’avoue que je ne verrais pas non plus d’inconvénients à instituer le ’pouvoir médiatique’ dans une constitution, en effet.
« 2. S’engager sur l’honneur à consacrer de son temps libre à la participation au bien commun : Vous rendez vous compte que ce sont les riches qui ont le plus de temps libre ? Et c’ est là que je revient à la charge avec le salaire universel . »
---> En étant cynique, je vous répondrais que les pauvres aussi ont du temps libre
D’ accord, supposons : les pauvres ont du temps
libre !
Le problème est qu’ils participeront aussi au bien commun, pas parce qu’ils sont
vertueux mais parce qu’ils n’auront pas d’autres moyens de subvenir à leur
besoin fondamentaux.
Que donnerait des assemblées avec d’ un coté des riches et
de l’autres des indigents ? Ça donnera une assemblée de riche parce que
les premiers achèteront les seconds ...
Sérieusement, je pense que la constitution, telle que j’ai tenté de l’esquisser, ne fait pas spécialement la part belle aux pauvres ou aux riches mais à tout individu volontaire, non seulement via le fait de consacrer son temps libre au bien commun MAIS AUSSI au fait que ces individus devront posséder un certain niveau de culture générale.
Par ailleurs, les critiques que vous formulez sur les risques éventuels d’avoir une ’assemblée de riches’ peuvent tout aussi bien se formuler dans l’autre sens, à savoir que le riche, précisément parce qu’il est riche, ne souhaitera pas « gâcher » de son temps libre pour autre chose que ses propres loisirs. Si bien qu’au final, nous nous retrouverons avec une assemblée de ’pauvres’.
Non , le riche cherche à protéger ses intérêts et son statut social et pour ce ,la politique est d’ une importance fondamentale , donc quoi qu’ il en soit il s’ y intéressera ou constituera des réseaux d’ influences avec ses semblables pour avoir un impact.
Le fait est que les plus riches ont plus de temps que les autres qui sont obligé de travailler pour reproduire leur condition matérielle d’existence. S’ils ont plus de temps, ils ont d’ un coté une plus grande opportunité d’être citoyen que les autres, et de l’autre ils peuvent créer des créatures à leur service pour faire le boulot à leur place, comme par exemple des pauvres ou des gens qui veulent s’enrichir.
Le salaire universel a cette vertu : il permet à chacun de satisfaire les besoins fondamentaux en nourriture, en logement, en santé, en éducation etc. et retire donc cette épée de Damoclès qui est l’obligation de vendre sa force de travail pour survivre.
Ainsi les pauvres ne seront plus obligés d’être citoyen pour survivreet tout le monde aura potentiellement le même temps pour le devenir. Dans ces conditions, il est bien plus difficile (mais pas impossible, je précise) pour une caste de confisquer le pouvoir et la citoyenneté.
Nos messages se sont croisés. Concernant votre crainte vis-à-vis des riches, je pense que mon système, s’il fallait VRAIMENT choisir, fait plus la part belle aux pauvres qu’aux riches car un riche qui voudrait devenir député aurait plus à perdre en terme financier qu’un pauvre puisqu’au final, ils se retrouveraient tous avec le même salaire.
Quant aux individus ’pauvres’ mais suffisamment motivés pour devenir citoyens, il faut en effet leur donner les moyens financiers leur permettant de subvenir à leurs besoins pour passer les ’sélections’ nécessaires à l’acquisition de cette citoyenneté, je n’ai aucun problème avec ça.
Mais c’est un débat autre que la constitution en elle-même...
- car un riche qui voudrait devenir député
aurait plus à perdre en terme financier qu’un pauvre
R / Cfr ma réponse sur la rente.
-Quant aux individus ’pauvres’ mais
suffisamment motivés pour devenir citoyens, il faut en effet leur donner les
moyens financiers leur permettant de subvenir à leurs besoins pour passer les
’sélections’ nécessaires à l’acquisition de cette citoyenneté, je n’ai aucun
problème avec ça.
R / D’ accord, ce qu’il faudrait, c’est de permettre à
chaque individus ( y compris les classes moyennes )d’ avoir potentiellement le temps , les moyens et la volonté de passer
les sélections. Seul un salaire universel peut faire ça …
-Mais c’est un débat autre que la
constitution en elle-même...
R / Pour moi, c’est devenu indissociable de la constitution ...
« Que donnerait des assemblées avec d’ un coté des riches et de l’autres des indigents ? Ça donnera une assemblée de riche parce que les premiers achèteront les seconds ... »
Par ailleurs, relisez attentivement ce que je propose concernant les conditions inhérentes au pouvoir législatif auquel prétendrait un citoyen.
- Renoncer à tout autre mandat et à toute fonction rémunérée qu’il occupe durant le présent mandat
- Le niveau du salaire sera validé par référendum auprès des citoyens
—> En conséquences, tout député nouvellement élu, quelques soient ses origines sociales, se verra attribuer le même salaire que ses collègues, salaire qui aura été approuvé par référendum auprès des citoyens. Et chaque député consacrera 100% de son temps à sa mission
Donc le risque que des députés ’riches’ puissent acheter des ’députés pauvres’ n’est pas possible dans ce cas de figure
-Renoncer à tout autre mandat et à toute
fonction rémunérée qu’il occupe durant le présent mandat
R
/ Cela ne change rien si c’est un rentier, et les plus riche sont de grands
rentiers.
-Et chaque député consacrera100% de son tempsà sa
mission
R / Et ca lui permettra de consacrer 100 % de son temps à
protéger sa rente à lui et à ses semblables et même à l’augmenter ...
-Donc le
risque que des députés ’riches’ puissent acheter des ’députés pauvres’
n’est pas possible dans ce cas de figure
R / Revenons à notre cas de figure : vous expliquiez que les plus pauvres ont aussi du temps. Dans ce contexte , le seul choix qu’ ils auront pour survivre c’ est être magistrat. Travailler pour le bien commun parce que c’ est une néccéssité est ce qu’ il y’ a de pire et de plus dangereux pour une société ...
Et si vous rajoutez dans ce travail ,des gens qui eux ont des moyens , là c’ est l’ apothéose.
« Cela ne change rien si c’est un rentier, et les plus riche sont de grands rentiers »
---> Sérieusement Machiavel : croyez-vous qu’un rentier qui n’aura jamais rien foutu de sa vie choisira de devenir député pour que, du jour au lendemain, il se retrouve avec une quantité phénoménale de travail, tout ça pour gagner le même salaire qu’un ’pauvre’ ?
En tout cas si un tel rentier existe et décide de s’investir dans une mission de député, même en ayant en arrière-pensées la ’préservation’ de son capital, moi j’estime qu’il mérite amplement de devenir député vu les sacrifices que cela engendrera pour lui. Il démontrera qu’il a une certaine volonté et c’est bien cela le but recherché !
Mais croyez-moi, ils ne seront pas bien nombreux dans ce cas de figure
-Sérieusement Machiavel :
croyez-vous qu’un rentier qui n’aura jamais rien foutu de sa vie choisira de
devenir député pour que, du jour au lendemain, il se retrouve avec une quantité
phénoménale de travail, tout ça pour gagner le même salaire qu’un
’pauvre’ ?
R / Si c’est pour protéger ou acquérir des avantages économiques évidemment !
Il peut très bien aussi désigner des créatures pour ce faire …
La domination politique est la condition de la domination financière , c’
est trop important pour être négligé même pour un rentier …
-En tout cas si un tel rentier
existe et décide de s’investir dans une mission de député, même en ayant en
arrière-pensées la ’préservation’ de son capital, moi j’estime qu’il mérite
amplement de devenir député vu les sacrifices que cela engendrera pour lui.
R / D’ accord. Le problème ce sont les autres quoi n’ont pas
la chance d’avoir autant de temps que lui pour s’adonner cette tache …
-Il démontrera qu’il a une certaine
volonté et c’est bien cela le but recherché !
R / Oui il aura la volonté de garantir ses privilège de classe,
mais pas de vouloir le mieux pour le bien commun …
-Mais croyez-moi, ils ne seront pas
bien nombreux dans ce cas de figure
R / Ce seront les plus nombreux, il faut le savoir !!!
En vérité vous aurez une classe politique de rentiers et de notables , c’ est évident , ça s’ est presque toujours passé comme ça , vous pouvez remontez l’ histoire de l’ antiquité à nos jours vous verrez !
Et à chaque fois les plus riches s’ organisent pour organiser leurs privilèges , c’ est l’ humain !
Dans l’ antiquité , des gens comme les Gracques ont voulu que chaque citoyen romain ait une terre à cultiver pour résoudre la crise certes mais aussi pour diminuer l’ influence des propriétaires terriens (’raison pour laquelle les Gracques se sont fait assassiner ).
Quand on regarde les débuts du régime représentatif , c’ était pareil en France , en Angleterre aux Etats unis. Votre constitution ne change rien à cela , la seule chose qui peut changer la donne , c’ est le salaire universel ...
Je vous le dis en toute sincérité, je suis persuadé que les plus motivés vis-à-vis d’un tel système ne seraient pas ces riches rentiers mais les plus pauvres ou les classes moyennes, précisément parce qu’ils auraient beaucoup plus à gagner que quelqu’un qui a déjà tout pour lui. Alors que les pauvres n’ont pas grand chose au départ et tout à gagner avec ce système. Là où je vous rejoins, c’est sur le point de départ précisément, à savoir donner le juste minimum pour permettre aux moins bien lotis de se préparer au mieux à l’acquisition de la citoyenneté.
Mais une fois cette citoyenneté acquise, le risque lié à la mise en place d’une oligarchie des riches au-niveau des parlementaires me paraît très faible et en tout cas beaucoup plus faible qu’actuellement. Franchement !
Après, je vais vous dire : je me fiche de savoir ce qu’il y a dans la tête de quelqu’un qui souhaite devenir député, pauvre ou riche. Ce qui m’intéresse n’est pas ce qu’il pense mais ce qu’il fera concrètement vis-à-vis du bien commun, ne croyez-vous pas ?
Par ailleurs, je rappelle que dans mon système, les députés tout comme le pouvoir exécutif (chef de l’état en tête) seront soumis à des contrôles auprès des citoyens. Ils devront rendre des comptes et n’auront pas carte blanche pour tout...
-les plus
motivés vis-à-vis d’un tel système ne seraient pas ces riches rentiers mais les
plus pauvres ou les classes moyennes, précisément parce qu’ils auraient
beaucoup plus à gagner que quelqu’un qui a déjà tout pour lui.
R / Les classes moyennes n’auraient déjà pas de temps
libre à consacrer au bien commun donc cela est vite réglé.
Les plus pauvres ont du temps mais la motivation
première est de satisfaire les besoins fondamentaux. Il reste les plus riches
et leurs créatures, c’est d’une logique implacable !
Donc avant la question de la motivation, il y’ a celle
du temps libre. Si tout le monde a du temps libre , on peut alors parler de
motivation.
-Là où je vous rejoins,c’est sur le point de départprécisément, à savoir donner le juste minimum pour permettre aux moins bien
lotis de se préparer au mieux à l’acquisition de la citoyenneté.
R / Mais voilà on est d’ accord. Le point de départ n’est pas un détail
vous savez, même si vous vous appelez Usain bolt, vous ne gagnerez pas contre boiteux qui est à 1 m de la ligne d’ arrivée quand vous en êtes à
100 …
Mais si on est d’ accord sur cela , c’ est l’ essentiel …
-je me fiche de savoir ce qu’il y a
dans la tête de quelqu’un qui souhaite devenir député, pauvre ou riche.Ce qui m’intéresse n’est pas ce qu’il
pense mais ce qu’il fera concrètement vis-à-vis du bien commun, ne croyez-vous pas ?
R /
1. Ne souhaitez-vous pas avoir les meilleurs ? Dans ce
cas il faut donner les mêmes chances à chacun pauvre, moyen ou riche.
2. Le député fera ce qu’il pense vis-à-vis du bien commun
donc ce qu’il pense est primordial. Malheureusement, la conscience de classe,
ça existe, qu’on le veuille ou pas, il suffit d’observer la réalité …
« Votre constitution ne change rien à cela , la seule chose qui peut changer la donne , c’ est le salaire universel ... »
---> Et bien va pour le salaire universel ! L’idée étant que tout individu souhaitant devenir citoyen et ensuite député (voire même chef de l’état) puisse le faire sans en être empêché par manque de moyens financiers.
A partir de là, je suis persuadé que les risques de mise en place d’une oligarchie de riches seront beaucoup plus faibles qu’aujourd’hui !
Etant d’accord là-dessus, citoyen Machiavel ; êtes-vous prêt à entériner ma constitution ?
I. L’acquisition de la citoyenneté, si on est d’
accord pour le salaire de base, la question du salaire compensatoire ne se pose
plus. Pour le reste, 100 % d’ accord.
II. Séparation des pouvoir, je suis d’ accord, je
rajouterai le pouvoir médiatique aussi.
III. Le pouvoir législatif : je suis d’ accord,
même pour attribuer une prime supplémentaire en plus du salaire universel pour
les députés puisqu’ eux ne pourrons pas faire d’autres métiers le temps de leur
mandat.
IV. Le pouvoir exécutif : je suis d’ accord, très
bonne idée, les fonctions de commandement, j’y pensais aussi depuis un certain
temps.
V. Pouvoir judiciaire ; dites moi si je me
trompe : les jurys populaire seront constitué des citoyens n’est ce
pas ?
B.Maintenant ce qui manque,
ce sont les contre pouvoir des citoyens :
- Les référendums d’initiative
populaire : que l’on peut rajouter au pouvoir législatif. On peut
estimer qu’un référendum peut être déclenché par une pétition recouvrant un
certain nombre de signatures ou alors par une chambre des référendums constitué
de citoyens tirés au sort (voir les deux).
- Les référendums
révocatoire : que l’on peut rajouter au pouvoir exécutif pour révoquer
les magistrats occupant des responsabilités dans tout les pouvoir (y compris médiatique)
ou alors une chambre révocatoire constituées de citoyens tirés au sort (voir
les deux).
-Une chambre
législativetirée au sort :
constitué des citoyens et qui jouerait le rôle du sénat actuel.
Avec de tels contre pouvoirs,
ca ne me dérange pas que l’exécutif soit plus puissant, par exemple que le
président soit élu pour dix ans (ce qui me semble plus adapté que de gouverner
un Etat pendant seulement 5 ans) et que
son mandat soit non renouvelable (mais qu’ il puisse être révoqué une ou
deux fois par référendum durant son mandat ).
C. Quelques questions :
1. Quid des partis politiques dans ce système.
2. Quel serait le rôle des citoyens à part voter (et le rôle
que je leur aie donné dans les chambres au cas où vous êtes d’ accord) et
comment estimer leur participation à la préservation du bien commun ?
3. Quid du pouvoir médiatique ? Peronellement ,je trouve l’ idée d’ Etienne Chouard de rendre les médiactates ( donc les hommes de pouvoir dans les médias ) indépendant des autres pouvoirs et des pouvoirs financiers est intéressante mais je ne vois pas très bien comment ...
« II. Séparation des pouvoir, je suis d’ accord, je rajouterai le pouvoir médiatique aussi. »
---> Qu’entendez-vous par là exactement ? Là c’est moi qui vous interroge : pourriez-vous décrire ce que vous souhaitez à ce niveau ?
III. Le pouvoir législatif : je suis d’ accord, même pour attribuer une prime supplémentaire en plus du salaire universel pour les députés puisqu’ eux ne pourrons pas faire d’autres métiers le temps de leur mandat.
---> 100% d’accord
V. Pouvoir judiciaire ; dites moi si je me trompe : les jurys populaire seront constitué des citoyens n’est ce pas ?
---> Tout à fait !
B.Maintenant ce qui manque, ce sont les contre pouvoir des citoyens :
- Les référendums d’initiative populaire : que l’on peut rajouter au pouvoir législatif. On peut estimer qu’un référendum peut être déclenché par une pétition recouvrant un certain nombre de signatures ou alors par une chambre des référendums constitué de citoyens tirés au sort (voir les deux).
---> ça me va !
- Les référendums révocatoire : que l’on peut rajouter au pouvoir exécutif pour révoquer les magistrats occupant des responsabilités dans tout les pouvoir (y compris médiatique) ou alors une chambre révocatoire constituées de citoyens tirés au sort (voir les deux).
---> Pourquoi pas ! Dans mon esprit, moi qui suis gaulliste, je souhaite un exécutif fort qui gouverne par référendum et qui rende des comptes seulement au peuple et non plus au pouvoir législatif. Je suis pour le régime strict des séparations entre législatif et exécutif. Donc dans cet esprit votre proposition me va.
-Une chambre législative tirée au sort : constitué des citoyens et qui jouerait le rôle du sénat actuel.
---> Là en revanche, je suis partagé quant à avoir une 2è chambre : si celle-ci ralentit la promulgation des lois, je ne vois pas l’intérêt. En revanche, je suis pour le fait que les citoyens exercent un contrôle assez strict de leurs députés. Mais il faut que ce soit efficace
Avec de tels contre pouvoirs, ca ne me dérange pas que l’exécutif soit plus puissant, par exemple que le président soit élu pour dix ans (ce qui me semble plus adapté que de gouverner un Etat pendant seulement 5 ans) et que son mandat soit non renouvelable (mais qu’ il puisse être révoqué une ou deux fois par référendum durant son mandat ).
C. Quelques questions :
1. Quid des partis politiques dans ce système.
---> A partir du moment où l’on a « déprofessionnalisé » la politique et que l’on ’filtre’ les individus à partir de la citoyenneté comme proposé, personnellement je ne vois aucun inconvénient à ce que les partis subsistent. Il est essentiel de conserver une pluralité d’opinions.
2. Quel serait le rôle des citoyens à part voter (et le rôle que je leur aie donné dans les chambres au cas où vous êtes d’ accord) et comment estimer leur participation à la préservation du bien commun ?
---> Et bien ils consacreront une part de leur temps libre à la participation au bien commun. Et c’est là qu’il faudrait rentrer dans le détail afin d’avoir une liste exhaustive (vaste chantier). Mais si vous ajoutez à cela le fait de voter et d’avoir la possibilité de provoquer des référendums comme vous le proposez, cela me paraît déjà bien, non ?
3. Quid du pouvoir médiatique ? Peronellement ,je trouve l’ idée d’ Etienne Chouard de rendre les médiactates ( donc les hommes de pouvoir dans les médias ) indépendant des autres pouvoirs et des pouvoirs financiers est intéressante mais je ne vois pas très bien comment ...
---> Cf plus haut : là je compte sur vous pour me donner VOTRE vision des choses. Pour ma part, je ne suis pas sûr qu’il faille l’évoquer dans une constitution. Les médias, en théorie, sont là pour informer et ne constituent pas de pouvoir en tant que tel. Ce qui me paraît prioritaire, en revanche, est de garantir une pluralité d’opinions. Vous allez certainement sursauter mais il me semble que la démarche de Jean Robin sur E&D de vouloir comptabiliser les temps de paroles des différents intellectuels et hommes politiques présents dans les émissions va dans le bon sens. Si les citoyens disposaient des informations permettant de vérifier concrètement que la pluralité des opinions est respectée, ne serait-ce pas suffisant pour vous ?
Désolé de ne pouvoir davantage prendre part à la discussion, mais étant cette semaine dans un camping à Lacanau... pas évident !
J’aimerais juste rajouter mon grain de sel relativement à deux mesures-phares prises par les Grecs : misthophorie et rotation des charges.
La mistophorie dédommageait le citoyen actif, et il est évident qu’il faille prendre cet aspect des choses en compte. Mais de là à basculer dans le recours au salaire universel, je n’en suis, pour ma part, toujours pas convaincu. Pourriez-vous, Machiavel, me citer un exemple de pays y ayant recours ? A part les émirats et l’ex-URSS dont la « philosophie » sociale ressemblait un peu à cela, je ne vois pas. Car je reste convaincu que ce serait énormément de richesses créées en moins, que le PIB diminuerait de manière conséquente, et que sans richesses créées, les consommateurs auraient beau jeu de bosser en plus pour s’offrir telle ou telle chose : ces choses ne seraient tout simplement pas disponibles, comme en URSS.
La rotation des charges, quant à elle, nous assure de l’impossibilité pour chacun de faire carrière, donc de se battre en sous-main pour garantir éternellement sa charge, sa sinécure, d’où l’inutilité des lobbies. Je veux dire par là qu’on ne soudoie un magistrat qu’en lui promettant une reconduite certaine dans ses fonctions (inutile pour les raisons que je viens d’indiquer) ou moyennant un cadeau sur le compte en banque, ce contre quoi l’on peut se prémunir en mettant les comptes des citoyens sous surveillance le temps qu’ils sont en fonction (un à deux ans maxi dans toute une vie).
Enfin, sur les jurys citoyens : la mesure, mise en place par Sarkozy, est loin de faire l’unanimité au sein du monde judiciaire. D’une part parce que ça vient de Sarkozy, d’autre part parce que c’est donner un pouvoir à de simples citoyens sans formation, en leur demandant simplement de faire intervenir leur sensibilité éthique (et ceci, de fait, ne demande pas de connaissance particulière). Il semblerait d’ailleurs que les « gens normaux » soient plus sévères que les magistrats professionnels... peut-etre parce qu’ils ont plus de chance de recroiser un tordu sur leur route ! Bref, on a là l’exemple typique d’une démocratisation intelligente qui trouve opposition au sein d’une caste, celle-ci invoquant les droits d’une ordure pour demander à chaque juré de « motiver » sa sentence. Curieusement, lorsqu’il s’agit du sort de tout un pays, on ne pense jamais à demander à chaque votant de motiver son choix ! Or, il est évident que la fonction d’électeur demande bien plus de connaissances que celle de juré...
Bonjour Eric et merci d’avoir pris le temps de nous lire entre 2 rouleaux
Quelques remarques :
1 - Le salaire universel
C’est effectivement un point important que de prendre en compte l’impact sur l’économie que prendrait la mise en place d’un salaire universel. Pour ma part, je n’ai pas d’opposition de principe envers quoi que ce soit, à partir du moment où l’égalité des chances est assurée et que cela permet à tout individu :
- D’accéder à la citoyenneté. Si par exemple ce dernier souhaite se « former » (via des études,...) lui permettant de passer les tests de sélection à ladite citoyenneté comme indiqué dans l’article
- De subvenir à ses besoins élémentaires une fois devenu citoyen pour pouvoir se consacrer pleinement à la participation au bien commun
- De subvenir à ses besoins élémentaires une fois devenu député ce qui ne devrait pas poser trop de problèmes à ce stade, étant donné que le salaire du député serait calqué (en gros) sur l’actuel, moyennant bien sûr une approbation des citoyens par référendum comme indiqué dans l’article
2 - La rotation des charges (pour les députés)
Il faudrait que vous explicitiez concrètement en quoi cela consisterait. Dans ce cas de figure, cela signifie donc que les députés seraient, non pas élus, mais tirés au sort, est-ce bien cela que vous avez à l’esprit ? Je crois comprendre d’ailleurs que vous êtes plutôt contre le principe d’élection. Au préalable, je me permets d’insister sur un point car je ne sais pas si cela a été suffisamment clair dans l’article : tout citoyen prétendant à la mission de député sera, là aussi, sélectionné suivant 2 critères :
- Avoir un niveau de connaissance minimum en économie, droit du travail, connaissances internationales, ...sanctionné par des épreuves (ces épreuves étant d’un niveau plus élevé que celles permettant l’accès à la citoyenneté)
- Avoir une expérience d’élu local d’une durée minimale de 5 ans
-—> Donc dans mon esprit, un député doit avoir un certain niveau de connaissances ET d’expériences de terrain lui permettant d’agir, de proposer et de voter les lois les plus adaptées au bon fonctionnement de notre pays.
Je me suis permis ce rappel afin de pouvoir expliquer mes réserves quant à cette proposition de ’rotation des charges’ qui, bien que séduisante quant à préserver des risques de corruption, soulève d’autres problèmes :
- Comme les députés sont sélectionnés dans le « haut du panier » parmi nos citoyens comme rappelé à l’instant, il va de soi qu’on ne peut pas choisir n’importe quel citoyen pour accomplir cette charge. Cela limite donc les possibilités
- Effectuer une rotation des charges aurait pour risque de « casser » une dynamique mise en place par une première mandature ce qui pourrait avoir des conséquences fâcheuses en terme de cohérence et de lisibilité d’une politique. Supposons qu’une assemblée adopte des lois jugées ’intelligentes’ et que, suite à une rotation des charges, les successeurs « cassent » ces mêmes lois dans la foulée, qu’ y aura-t-on gagné ?
- Enfin pour ma part, je suis attaché au fait que les citoyens restent souverains dans la conduite de leur nation et que si ces citoyens sont satisfaits d’une politique en général et de leurs députés en particulier, il n’y a pas de raison d’en changer (moyennant toutefois des mandats limités pour les députés). Par conséquent, si on ôte aux citoyens la possibilité de choisir, via des élections, les orientations d’une politique, on tue l’aspect « horizontal » de mon système...
---> Voilà pour mes remarques mais peut-être n’ai-je pas bien traduit votre pensée sur ce point ? Dites moi.
3 - Les jurys citoyens
Vous dites :
« Enfin, sur les jurys citoyens : la mesure, mise en place par Sarkozy, est loin de faire l’unanimité au sein du monde judiciaire. D’une part parce que ça vient de Sarkozy, d’autre part parce que c’est donner un pouvoir à de simples citoyens sans formation, en leur demandant simplement de faire intervenir leur sensibilité éthique (et ceci, de fait, ne demande pas de connaissance particulière). »
---> D’une part, les ’citoyens’ tels que définis dans le présent article seront sélectionnés en fonction d’un niveau minimum de culture générale requis ce qui change déjà la donne par rapport à aujourd’hui. D’autre part, je partage votre sentiment et sans doute faudrait-il aller encore plus loin pour ce qui concerne les ’jurys citoyens’ au vu de l’importance des sujets.
Vis-à-vis de la rotation des charges, votre réserve - celle consistant à dire que la nécessaire pérennité des lois serait entamée - me semble valable uniquement dans une logique de partis (que j’ai dissous pour ma part). Hors de ceux-ci, je pense qu’une réelle volonté de continuité peut être instaurée.
Vous qui vous définissez comme quelqu’un de généralement « pessimiste », là pour le coup j’ai plutôt l’impression que vous êtes plus qu’optimiste cher Eric
Quand bien même on en finirait avec les logiques des partis (ce que je souhaite également), vous ne pourrez pas empêcher que les députés, bien qu’ayant tous le sens du bien commun dans ce cas de figure, aient des idées radicalement différentes sur certains sujets. Et par conséquent il me paraît inévitable que la continuité ne puisse être garantie dans le temps...
C’est une vraie question, c’est sur. Mais je ne pense pas seulement à la mise en place d’un député. Il y aurait un roulement parmi le personnel de chaque ministère, par tiers par exemple, afin que les nouveaux puissent etre intégrés à une équipe : du « sang neuf » en quelque sorte, sans pour autant que ne soit mis à mal le travail déjà entrepris. La prise de décision resterait collégiale et chaque membre devrait rendre des comptes individuellement en sortie de charge, c’est-à-dire au bout d’un « mandat » de un ou deux ans.
Désolé, je réponds avec quelques jours de retards.
@Micnet
-Concernant le
pouvoir médiatique.
Les médias constituent un pouvoir très important et je pense
qu’il est indispensable de l’ évoquier dans la constitution. Sous quelle forme
et pour dire quoi exactement, je ne sais pas.
Mais si par exemple, on considère les journalistes radio –télé,
pourquoi ne pas instituer la médiacratie avec des médiacrates indépendant des
pouvoir financiers et politique ( sur le modèle des juges d’ instructions ) ?
Et ces médiacrates ne pourraient être démis de leur fonction par la chambre
révocatoire constituée de citoyens tirés au sort.
Et puis il faudrait que lors des référendum , il y’ ait un
temps de parole équivalent dans les médias entre les « oui » , les « non »
, les « votes blanc » et les abstentionnistes , avec un comité chargé
de vérifier cela. Un temps de parole équivalent également entre les différents
candidats (et partis) à une élection.
Ce n’est pas très clair mais je n’ai pas d’idées précises là-dessus
…
@Guguen
-Concernant le
salaire universel
Je vous renvoie à la réponse de micnet sur son utilité. Il n’
ya pas beaucoup d’exemples de pays qui y ont recours effectivement.
Pour ce qui est de la productivité : ni vous ni moi ne
savons ce que cela) va donner, vous êtes convaincu que le salaire universel la
fera baisser, et moi je suis convaincu du contraire, mais nous ne pouvons nous
appuyer sur rien d’ autres que sur notre intuition. C’est une question importante
et je ne suis pas radical là-dessus, je pense qu’ avant qu’il ne soit instauré (ou
pas) il faudrait un débat, des études etc.
Mais je pense franchement que ce salaire universel n’empêchera
pas les gens de bosser, soit parce qu’ils aiment cela, soit parce que tout
simplement les gens veulent plus que le minimum vital, le salaire universel ne
changera pas le fait que nous soyons dans une société consumériste (pour le
pire comme pour le meilleur).
De l’autre coté, il permettra de libéraliser totalement le
marché du travail : plus de cotisation sociale à payer pour les patrons et
on peut même alléger radicalement les contrats de travail.
Bien sur il faudrait
en même temps mettre en place des mesures protectionnistes pour ne pas que
la capital aille dans les pays ou des ouvriers sont prêt à faire n’ importe
quoi pour des salaires de misères plutôt que d’employer des gens qui ont un salaire
universel et qui craignent moins les licenciements ...
Je pense que s’il sont devenus un « ’pouvoir », ce n’est que par la conjonction de deux tares de la démocratie contemporaine :
1. Le système représentatif qui leur a donné l’importance que l’on sait du fait d’une place à prendre en tant que courroie de transmission entre le peuple et les représentants, parvenant ainsi à louvoyer, tantôt en faisant sentir au peuple qu’ils lui étaient nécessaires pour décoder des sujets sur lesquels il n’entend rien, tantôt en faisant comprendre aux dirigeants combien ils pouvaient désormais faire ou défaire leurs carrières en balançant un bruit infondé sur leur compte ; les journalistes, contrairement au personnel politique, n’étant jamais sanctionnés en cas de faute grave.
2. Le relativisme culturel qui leur permet de se faire des couilles en or en vendant de la merde à leurs cons-citoyens qui, de surcroît, en redemandent.
Les médias ne sont pas la source du problème, mais un symptôme supplémentaire, une preuve de plus que notre régime est en bout de course.
Concernant les médias, je souscris pleinement au dernier message d’ Eric : le « pouvoir » des médias est une conséquence de ce système démocratique contemporain et non une des causes.
Je rajouterais une 3è « tare » à la liste (il y en a certainement plein d’autres d’ailleurs) : la déchéance progressive du pouvoir politique ! Depuis plus de 40 ans, le pouvoir politique français n’a cessé de dégringoler. Et comme je l’ai dit en introduction, l’une des conséquences de cette chute aura été l’influence croissante du communautarisme et des lobbies en général. Mais à cela il faut donc aussi ajouter, conséquemment à cette chute, l’influence croissante des médias. Pour s’en convaincre, il suffit de comparer une interview télévisée des années 60 (au bon temps de l’ ORTF) et un talk-show à la Ruquier d’aujourd’hui pour mesurer à quel point le politique n’est plus respecté. Et personnellement, je trouve ça grave...