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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > Radiographie d’une triple instrumentalisation

Radiographie d’une triple instrumentalisation

Ou comment utiliser l’islam pour détruire le socle laïque de notre République

Nous vivons une époque curieuse : une religion , historiquement établie mais émergeant depuis peu, que toutes les enquêtes d’opinion désignent comme très minoritaire dans sa pratique comme dans son influence réelle, suscite une couverture médiatique, une attention bien-pensante, un intérêt politicien tels qu’on peut légitimement se demander ce qu’une telle résonance cache ...

Car l’islam - puisque c’est de lui dont il s’agit - n’est reconnu comme religion de référence que par 4 % de notre population ( enquête « CSA- Le Monde des Religions » de janvier 2007, confirmée par l’étude parue dans « La Vie » du 01 /03 /07 ), et pratiqué par à peine un quart de ceux-là mêmes qui le reconnaissent (et encore : 10 % des 20 000 Français de culture musulmane pratiqueraient vraiment dans les Pyrénées orientales selon les chiffres cités par l’imam de la nouvelle mosquée de Perpignan... alors que 13 mosquées existent dans le 66 - AFP du 18 /12/06 ).

Est-ce par leur activisme, leur dynamisme, leur technique affinée du « lobbying » que les « religieux » de ce culte obtiennent une telle « surface médiatique » ? Est-ce parce qu’ils se considèrent comme « mal servis » en lieux de prières et qu’ils mènent un combat revendicatif pour marquer le paysage français des images matérielles de leur foi que les politiciens locaux ont tendance à les écouter et à aller au-devant même de besoins qu’ils amplifient ? Est-ce parce que les tenants de cette religion ont compris comment il fallait jouer des leviers de la démocratie et des valeurs républicaines qu’ils trouvent les soutiens de la « bien-pensance » médiatico-intellectuelle toujours avide d’exotisme et de minorités à défendre ? Est-ce parce que leur demande de faire valoir comme première leur loi religieuse et coutumière face à la loi générale élaborée par la communauté républicaine leur ouvre une oreille complaisante en tous ceux que le mot « république » ( et l’expression « République indivisible et laïque » ) hérissent au plus haut point ? Est-ce que c’est parce que la menace de l’intégrisme et du terrorisme islamistes fait peur à une société pusillanime, laissant par sa faiblesse s’exprimer la force de ceux qui veulent la détruire de l’intérieur, que le champ libre est donné à ceux qui souhaitent s’organiser « à part » dans une communauté repliée sur elle-même et hostile à notre Histoire et à nos valeurs ? ... Toujours est-il que le discours fractionniste des tenants de l’islam politique (cela fleure bon le pléonasme), relayé par tout ce que la France compte de défenseurs des « opprimés et stigmatisés » et de partisans de la libre circulation de la main-d’œuvre taillable et corvéable « à merci », semble s’imposer chaque jour davantage , faisant imaginer à chacun ce que pourrait devenir notre espace politique et sociétal si y triomphait le communautarisme, islamique d’abord, puis de toutes les composantes possibles, et pas seulement religieuses. Discours porteur du danger d’émiettement de notre société, d’introduction dans notre espace politique de la loi des minorités ou des groupes d’influence, au détriment de la loi générale élaborée démocratiquement par tous, et qui se définit non par le suffrage universel mais par « des propriétés sociales, culturelles, économiques, religieuses au nom desquelles une règle peut être produite (C. Kintzler) . Or notre socle républicain laïque, par le pouvoir qu’il donne au citoyen en tant que tel, par son système législatif, par ses institutions, peut empêcher ce délitement de notre espace politique et sociétal... pour peu que chacun le veuille et que les représentants du peuple s’y emploient sans arrière-pensées et avec vigueur...

 

Or c’est là que le bât blesse ...

 

Alors que la stricte application des principes de la loi fondamentale de 1905 et de l’ensemble des textes institutionnalisant la laïcité permettrait la mise en sommeil de toutes les revendications communautaristes islamiques ou autres, alors que le « paysage » spirituel de notre pays impose encore davantage aujourd’hui qu’hier la laïcité par la prédominance de la non-religion (1 Français sur 3 ne se reconnaît en aucune, 50% des catholiques avouent ne pas croire en Dieu...), on assiste à une triple instrumentalisation de la religion musulmane, claironnée comme la deuxième religion de France (4% de la population totale... et encore !) dont il faut tenter de comprendre les raisons et les mécanismes.

Il est de grande évidence que cette religion, nouvellement implantée vraiment à cause des flux migratoires du Maghreb et d’Afrique subsaharienne, est instrumentalisée par ses religieux eux-mêmes et les adeptes d’un islam plus politique que spirituel, tant ils ressentent le besoin de conserver sur ces populations déracinées l’emprise qu’ils ont sur les populations des pays d’origine. Construire ici une communauté autour de la religion, avec mosquée, centre social, école coranique, c’est réaliser dans le nouveau pays l’espace sociétal de l’ancien et maintenir sous la coupe aliénante du « prophète » ceux qui auraient des velléités de fuite au contact d’un monde nouveau, apaisé, développé matériellement, socialement, culturellement... Vieux procédé de toute religion dominante qui ne se contente pas du salut des âmes mais veut décider du corps de chacun et du corps social en général.. Quand on arrive dans un pays où seulement 23% de la population répondent positivement à la question « la religion est-elle importante dans votre vie quotidienne ? » ( AFP. Novembre 2006), on peut être tenté de relativiser la nécessité de se conformer à des lois, des rites, des préceptes dont la pertinence est toute relative... Ce n’est pas pour rien que l’Arabie saoudite a dépêché en Occident des milliers d’imams pour encadrer les « fidèles » expatriés ! Que l’immigré musulman soit contrôlé, pris en charge, modelé par le religieux permet de garder la main sur lui comme sur ceux qui sont restés, de construire une base solide à un prosélytisme dont l’islam s’est toujours recommandé, d’affaiblir les démocraties d’accueil dont les valeurs, les systèmes de pensée, les modes d’organisation nient, de fait, l’islam lui-même. Aussi ces nouveaux missionnaires n’ont-ils pas manqué d’œuvrer en direction de ceux qui étaient déjà établis, jouant de leurs difficultés sociales, culturelles , intellectuelles , pour les réinsérer dans le giron d’une religion qu’ils avaient souvent quittée, la situation internationale se révélant pour ces convertis un prétexte commode et un exutoire rédempteur. .Il n’est qu’à se tourner vers les « cités » de Trappes, de Mantes ou des Mureaux (exemples parmi d’autres... ) pour se rendre compte qu’une « islamisation rampante et à petits pas » les a transformées en espaces communautarisés que les leaders musulmans du secteur régissent d’une main ferme et où ils imposent une loi qui n’est plus celle d’une République qui a déserté les lieux, utilisant d’ailleurs leur influence religieuse pour peser sur les élus du suffrage universel ...

Mais cette instrumentalisation de la religion par ceux qui la structurent ne serait pas possible ici sans une autre instrumentalisation qui la permet et la sous-tend, celle perpétrée par les politiciens locaux, qu’ils viennent de « l’humanitarisme bien-pensant d’une gauche révolutionnaro-caviar » ou , tout simplement, qu’ils soient représentants du libéralisme économique triomphant. Pour ceux-ci, l’enfermement de l’immigré musulman dans le cadre strict de son espace religieux est une aubaine : outre que la libre circulation de la main-d’œuvre (demandée même par un Krivine de haute volée) leur apporte des travailleurs malléables et dociles, la prise en main communautariste de cet afflux le soumet à la loi religieuse au détriment de la loi générale et freine par là même tout combat politique et social en transférant les difficultés , les revendications, dans le champ du sociétal où se nouent des conflits humains entre les groupes et non plus entre ceux qui possèdent l’outil de travail et ceux qui n’ont que leur force de travail à négocier... Qui ne voit ici que les « donneurs d’ordre » dans les domaines des activités non-délocalisables ont tout intérêt à laisser la main-d’œuvre « délocalisée » aux mains de la communauté religieuse, surtout musulmane, afin d’économiser un combat social et politique qui est celui de l’émancipation démocratique et de l’affirmation de l’identité individuelle ? Mais, dans cette perspective, les forces dominantes du marché libéral sont rejointes (consciemment ou non) par les tenants d’une idéologie « humanitariste » et « gauchisante » qui deviennent les apôtres d’un islam politique organisant dans l’espace sociétal unique de la République des espaces communautaires où les lois de la République (qu’ils honnissent le plus souvent) sont bafouées. Théorisant l’adage imbécile « les ennemis de mes ennemis sont mes amis » ( puisque les pays théocratiques musulmans sont les ennemis supposés des USA, et que « l’islam politique » s’oppose à la République), ils essaient d’exploiter là un nouveau « lumpenprolétariat » (issu d’une immigration non-stop et de toutes les régularisations possibles et imaginables) qui leur donnerait des couleurs « électorales », à eux qui n’arrivent plus à influencer le monde du travail dans notre pays... Portant au plus au point leur rejet de notre Histoire et de son processus de création d’une République indivisible et laïque, ils espèrent de l’émiettement en communautés religieuses et/ou autres mais ils n’aimeraient pas des communautés évangélistes... allez savoir pourquoi !) un affaiblissement de la nation, courant de ce fait au-devant des intentions de tous ceux qui veulent construire l’Europe politique sur la « déstructuration » des nations et l’éclatement sociétal en un modèle anglo-saxon. Le bal des « faux-culs » , ici, est rythmé par les muezzins...

Pourtant, il faut essayer d’aller « plus loin » pour mieux comprendre cet engouement « médiatico-intelletuel » pour l’islam et s’intéresser à un évènement auquel on n’a peut-être pas suffisamment porté attention : l’élection d’un pape allemand ... à un moment « géopolitique » où s’engage l’un des processus historiques les plus déterminants de l’époque actuelle, la construction politique européenne dont la réalisation est à moyen terme. Il convient de s’attacher à l’action immédiate et permanente de l’ancien cardinal Ratzinger : de sa réception le 30 /03 /06 des dirigeants du parti populaire européen à celle, toute récente, de la chancelière allemande... du discours de Ratisbonne aux foudres lancées régulièrement contre « le laïcisme »... du prêche contre la liberté de la femme à enfanter à la revendication obsessionnelle d’imposer des seules racines chrétiennes à l’Europe, Benoît XVI n’en finit pas de vouloir faire jouer à son Eglise un rôle politique majeur en Europe et le travail permanent, auprès de la Commission européenne qui la considère comme un interlocuteur privilégié, de la COMECE ( commission des épiscopats de la communauté européenne) est là pour conforter cette analyse  : ne vient-elle pas le 18 octobre dernier, avec les représentants de la Conférence des Eglises d’Europe et ceux du Parlement et de la Commission européens, de tenir un séminaire pour examiner de quelle manière l’Eglise catholique pourrait participer aux services sociaux et de santé en Europe ? L’élargissement de l’Europe aux anciens « pays de l’Est », la diversité des statuts qui, en Europe, régissent les rapports des églises et des Etats ( de la laïcité française au concordat et à la sécularisation à l’allemande, à la néerlandaise, à l’italienne, sans oublier la religion d’Etat anglicane ou polonaise...) montrent, à l’évidence, que l’église vaticane y a une position de force et que, dans cette diversité, détonne la spécificité françaisedont le délitement ne pourrait que servir les intérêts d’une religion qui, chassée de l’espace public par la loi de 1905 , ne rêve que d’y revenir à l’occasion de la construction politique européenne... Il ne faut pas s’étonner, alors, de l’appui plus ou moins discret apporté aux différentes revendications de la religion musulmane en France par les représentants de l’Eglise catholique  : tout ce qui sera concédé à la demande religieuse et communautariste islamique ne pourra être refusé à l’Eglise catholique, et l’effacement progressif des principes fondateurs de la loi de 1905 sous prétexte du financement de la construction de mosquées , du respect des lois et des comportements coutumiers , de la limitation de la liberté de conscience et d’expression accusée d’aller trop loin , sert , en fait, à préparer le retour dans la production de la loi de la spiritualité dominante ici et en Europe... Ne pas voir comment l’Eglise vaticane, sans le dire, instrumentalise l’émergence d’une autre religion dans l’espace européen qu’elle est sûre de contrôler pour obtenir des futurs pouvoirs nationaux et communautaire un rôle dominant dans l’organisation politique et sociétale de la future Europe, c’est faire preuve d’une cécité intellectuelle dont on pourra très bientôt mesurer les conséquences tragiques pour l’organisation et le mode de fonctionnement de notre société. D’où la nécessité redoublée de lutter contre tous les discours, toutes les dérives communautaristes, en particulier quand il s’agit de l’islam en France, contre toutes les atteintes, notamment politiques et législatives, aux principes essentiels édictés par la loi de 1905.

 

Il serait important qu’une réflexion s’instaure autour de ces axes d’analyse pour en étayer encore la pertinence. Mais il serait encore plus important que tous ceux qui sont accrochés à la défense et au confortement du socle laïque de notre République se rassemblent et agissent pour élaborer un « cordon sanitaire laïque » susceptible d’enfermer les futurs élus du peuple dans le respect strict et total de la « laïcité à la française ».

 

 



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40 réactions à cet article    


  • Aeglin (---.---.32.236) 19 mars 2007 15:13

    Un bon article. Un peu laborieux par moment, mais les idees passent. Au sujet de la religion, ce qui me frappe dans la campagne actuelle, c’est que le plus catholique de tous se trouve etre le plus laique de tous.

    Sarkosy veut financer les mosquees... Quelle mauvaise idee au nom de la lutte contre le terrorisme. Restaurons l’Etat partout en France, et on aura plus besoin de parler de toutes ces c.....ries.


    • JL (---.---.73.200) 19 mars 2007 15:53

      Très bon article, rare sur un sujet d’actualité brûlant.

      « Le 21è siècle sera religieux ou ne sera pas » La géniale prophétie de Malraux semble hélas, en passe de se vérifier.

      Que l’oligarchie mondiale via ses « représentants du libéralisme économique triomphant » d’une part, et les pays théocratiques musulmans via leurs « milliers d’imams dépêchés en Occident » d’autre part, aient pour projet commun de détruire les démocraties en général et la République en particulier, voilà qui ne devrait pas nous étonner.

      Plus loin vous écrivez : «  » les forces dominantes du marché libéral sont rejointes (consciemment ou non) par les tenants d’une idéologie « humanitariste » et « gauchisante » (une gauche révolutionnaro-caviar » ) qui deviennent les apôtres d’un islam politique (…) ils essaient d’exploiter là un nouveau « lumpenprolétariat » (issu d’une immigration non-stop et de toutes les régularisations possibles et imaginables) qui leur donnerait des couleurs « électorales », à eux qui n’arrivent plus à influencer le monde du travail dans notre pays... «  »

      Ici encore, il n’est pas besoin de réfléchir longtemps pour approuver.

      Mais plus troublant, vous ajoutez : «  »Portant au plus au point leur rejet de notre Histoire et de son processus de création d’une République indivisible et laïque, ils espèrent de l’émiettement en communautés religieuses et/ou autres (…) un affaiblissement de la nation, courant de ce fait au-devant des intentions de tous ceux qui veulent construire l’Europe politique sur la « déstructuration » des nations et l’éclatement sociétal en un modèle anglo-saxon. Le bal des ’faux-culs’, ici, est rythmé par les muezzins...«  »

      Ne croyez-vous pas qu’on pourrait imaginer que cette déstructuration des nations fait partie intégrante de leur projet ? N’a-t-on pas entendu D. Cohn Bendit, chaudement approuvé par VGE, vitupérer contre « cette m. d’états nations » lors de la campagne du TCE ? Pour ma part, je crois qu’il faut voir dans le passé l’explication à cet internationalisme atavique des peuples : ce matin il se disait à la radio (Rocard ?) que Charlemagne ayant eu trois héritiers, l’Europe en avait été plongée dans un millénaire de guerres fratricides.

      Je veux croire qu’il y a dans le peuple de gauche, beaucoup de républicains mais qu’il y manque un parti clairement affirmé comme tel.


      • Marsupilami Marsupilami 19 mars 2007 17:15

        Excellent article.

        Deux critiques néanmoins :

        Ce n’est pas avec Benoît XVI qu’a commencé le copinage interreligieux anti-laïque. Jean-Paul II avait largement commencé.

        Tu sous-évalues la dynamique islamiste. La démographie musulmane, plus l’ultralibéralisme, plus le communautarisme, plus la perte des identités individuelles et collectives du fait de la mondialisation font que de plus en plus de musulmans, même actuellement modérés, ne pourront qu’écouter de plus en plus les sirènes-muzzin d’un islam radical identitaire. Ce que l’on sait des pratiques religieuses actuelles n’a probablement rien à voir avec ce qu’elles seront dans vingt ans, quand l’islamisme rampant et l’ultralibéralisme triomphant, objectivement complices en l’occurrence, verront leurs efforts couronnés de succès si rien ne change entretemps.

        Merci de tirer la sonnette d’alarme.


        • miaou (---.---.227.178) 19 mars 2007 17:49

          « Ce n’est pas avec Benoît XVI qu’a commencé le copinage interreligieux »

          J’irai même plus loin, Marsu : le dialogue interreligieux n’est absolument pas la tasse de thé du pape actuel, contrairement à son prédescesseur ; il préfère de loin se cantonner à certaines formes (et encore, relativement étroites) d’oecuménisme. Mais les réactions enflammées suite à son discours de Ratisbone ont changé la donne, et il est maintenant obligé, dans une certaine mesure, de suivre la faction dialogueuse de son Eglise. Quant à la laïcité, tout le monde se prétend laïc ; ce n’est qu’au moment où l’on se penche sur le contenu précis de cette laïcité que les divergences apparaissent. J’aimerais banir ce terme de laïcité et proposer, en fonction des situations, des notions un peu plus précises : sécularisation, privatisation des services religieux, tolérance religieuse, indifférence religieuse, haine à l’égard du fait religieux, non-immiction de l’Etat dans le domaine du religieux, non-immiction du religieux dans le domaine de l’Etat...


        • Cosmic Dancer (---.---.174.125) 19 mars 2007 19:30

          @ Miaou

          Vous semblez décidément adorer feindre de penser que la laïcité est un concept, qui plus est totalement élastique, et en outre réducteur.

          Or c’est le pilier même du fonctionnement de notre République, exprimé en termes incontestables, et certainement pas révisables. Bien au contraire.

          Pourquoi souhaitez-vous lui opposer une série interminable d’anti-termes, derrière lesquels, comme s’il était possible de l’ignorer, se cachent des intentions douteuses ?

          Comme, par exemple, faire de la laïcité un communautarisme en soi, grande antienne de ses détracteurs qui désignent sous le qualificatif de « laïcards » ou d’« intégristes laïcs » ses défenseurs ?


        • Marsupilami (---.---.163.10) 19 mars 2007 22:06

          @ Cosmic Dancer

          Miaou est une chrétienne résiduelle et pas conne.

          C’est déjà pas mal, non ?

          Alors si tu veux l’emmerder, fais-le plutôt sur son christianisme que sur sa laïcité.

          @ Miaou

          J’ai été un grand admirateur de René Girard. Je ne le suis plus. Je trouve sa théorie du bouc émissaire trop systématique. Mais dans le genre trop systématique, il est plus intéressant que Freud, y a pas photo..


        • JL (---.---.73.200) 19 mars 2007 23:03

          A miaou qui dit : « La république ne reconnaît aucun culte » : en effet, comment peut-on définir logiquement ce qu’on ne reconnaît pas ? Si les cultes ne sont pas reconnus, il ne devraient donc pas exister dans l’univers juridique français, même dans un texte qui nie leur existence".

          A l’inverse, je pourrais vous rétorquer que c’est faire insulte à quelqu’un que de le définir comme athée, c’est à dire négativement par rapport à une croyance qui n’est pas la sienne. Le terme athée est aussi violent que le terme d’infidèle, même si plus personne ne s’en émeut.

          Vous avez dit plus haut : «  »J’aimerais bannir ce terme de laïcité et proposer (…) non-immixtion de l’Etat dans le domaine du religieux, non-immixtion du religieux dans le domaine de l’Etat... «  »

          Est-ce que vous croyez que c’est différent de l’expression « séparation des églises et de l’état » ?

          Ceci dit, nous sommes ici bien loin du sujet de l’article qui concerne la défense de la République, pas des églises. En l’occurrence vous n’êtes pas constructif.

          Et vis à vis de la République, je dirai même que vous êtes concerné par ce que dénonce l’auteur.


        • miaou (---.---.227.178) 19 mars 2007 23:21

          @Marsupilami

          Malgré mes incessantes apologies du christianisme, je suis, au fond de moi-même, un agnostique. La vérité l’existence éventuelle de Dieu est insaisissable par l’homme ; s’il existe un Dieu personnel, le dogmatisme chrétien, forcément réducteur voire faux, ne pourra, tout comme les autres dogmatismes, en saisir les caractéristiques Inutile donc de m’attaquer sur des points de dogme.

          Ma défense du christianisme est essentiellement historique : le christianisme, au-delà de son apport moral, aura sauvé bien des aspects de la civilisation des invasions barbares et a fortement contribué, quoi qu’on en dise, à l’essor des sciences. Les crachats sans justification sérieuse à son encontre m’exaspèrent. Ses (trop fréquentes) zones d’ombre appraraissent en tant que tels à la lumière de ses propres principes (ce n’est pas forcément le cas pour d’autres systèmes de pensée) En outre, je suis persuadé qu’un monde sans substrat chrétien sera infiniment moins vivable ; l’évolution du monde contemporain semble le confirmer, et le parallèle entre le rapide déclin français et sa déchristianisation tout aussi rapide ne cesse de m’interpeller (cause, conséquence, corrélation ?) Néanmoins, si la laïcité se résume au refus d’une ingérence directe du religieux sur l’Etat, je ne peux qu’approuver (mais comme pour tout autre lobby, ni plus, ni moins), mais son intitutionnalisation à la française me semble un peu ridicule (pourquoi pas dans la constitution, une interdiction du lobby patronal ?), d’autant que parfois, elle me paraît être la référence morale d’un anticléricalisme qu’épargne parallèlement l’islam, pourtant autrement nocif.

          Par rapport à Girard, il y a effectivement un risque de trop grande globalisation de sa théorie (trouver partout des « triangles mimétiques », d’amusant et de significatif, peut rapidement devenir lassant et sans grand sens) ; on peut quand même trouver certains faits culturels qui échappe à son pouvoir explicatif. Cela reste tout de même une très belle théorie qui comme toute théorie, se doit de définir son domaine de validité. Ramenée à une certaine modestie, elle reste donc intéressante. Sa logique, typique des théories de la complexité, est moins confuse que celle de Freud (qui multiplie les hypothèses ad hoc) et met à mal un certain relativisme culturel susceptible de mener au nihilisme. Enfin, il s’agit certainement de la meilleur réponse à Nietzsche disponible sur le marché.


        • JL (---.---.73.200) 19 mars 2007 23:55

          « La religion, ce refuge de l’ignorance ... »

          Qui donc disait cela ? Spinoza ?

          De tous temps, les ignorants ont été les plus fidèles alliés des classes sociales privilégiées. Et les classes sociales privilégiées sont ignorantes précisément parce que privilégiées. Elles croient en leur bonne étoile, comme les pauvres croient au Loto.

          C’est pourquoi le populisme est si répandu : il s’adresse à l’irrationnel.


        • miaou (---.---.227.178) 20 mars 2007 00:11

          @JL

          « A l’inverse, je pourrais vous rétorquer que c’est faire insulte à quelqu’un que de le définir comme athée, c’est à dire négativement par rapport à une croyance qui n’est pas la sienne. Le terme athée est aussi violent que le terme d’infidèle, même si plus personne ne s’en émeut. »

          Vous m’avez mal compris. Le terme d’athée est purement descriptif (a privarif ; theos dieu) et décrit parfaitement la réalité dont il fait question (quel que soit le sens du mot « dieu ») et ne contient aucun contre-sens logique ; ce n’est pas un problème psychologique lié à une insulte, mais de logique pure : la laïcité, de par une de ses définitions les plus connues, prétend d’elle-même ne pas reconnaître de cultes : c’est donc in fine, un refus de reconnaître son propre champ d’application (c’est d’autant plus gênant qu’il s’agit de fait d’un fondement légal de notre société,et non simplement de philosophie).

          Ainsi, on peut se poser la question de savoir si la laïcité s’applique au football (lieux de culte=stades ; fanatiques=hooligans ; prophètes=grand footballeur ; célébrants=arbitre ou commentateur ; infractions à la laïcité=financement, présence active du Chef de l’Etat lors de certains matches...), que personnellement j’exècre ?

          « Ceci dit, nous sommes ici bien loin du sujet de l’article qui concerne la défense de la République, pas des églises. En l’occurrence vous n’êtes pas constructif. »

          Les commentaires ont pour vocation de faire naître un débat, et non d’appuyer forcément la thèse en présence. Cibler la défense de la République sur l’ensemble des religions me semble infondé et contre-productif (c’est mon droit), et je préconise de concentrer les efforts sur le véritable problème Mon objet n’est d’ailleurs moins la défense de la République (hormis en son sens étymologique de « chose publique » ; mais peu me chaut le système politique : monarchique ou républicain) , que celui de la démocratie

          « Est-ce que vous croyez que c’est différent de l’expression »séparation des églises et de l’état«  ? »

          Sur la forme, cette expression de « séparation des églises et de l’état » est particulièrment mal choisie. Tout d’abord, le terme « église » prête à confusion et semble limiter le champ d’application de ce principe au seul christianisme. La notion de séparation, quant à elle, semble renvoyer à la théorie de la séparation des pouvoirs ; or, il y a bien distinction (plus ou moins) nette entre les sphères d’influences des pouvoirs exécutif, législatif et judciaire, sans qu’ils ne soient expulsés hors l’Etat. Pour toutes ces raisons, je préfère utiliser l’expression de « privatisation des services religieux », plus technique plus précis et moins grandiloquent.

          Sur le fond, beaucoup de pays démocratiques n’appliquent pas ce principe, et un certain nombre d’etats autoritaires l’ont appliqué (les pays communistes notamment).


        • Marsupilami Marsupilami 20 mars 2007 00:28

          @ Miaou

          On est donc globalement d’accord. Le « christianisme résiduel » dont je t’ai accusé, c’est le mien. Je l’assume pleinement.


        • Cosmic Dancer (---.---.174.225) 20 mars 2007 06:45

          @ Marsupilami

          Miaou, dans son commentaire suivant que je n’avais pas lu avant de l’interroger, a répondu aux questions que je me posais, je te remercie.

          Par ailleurs, si je mets en doute l’adoption d’un ensemble de nouveaux termes pour définir la sphère d’action de la laïcité, ce n’est pas pour « emmerder Miaou », et certainement pas sur son christianisme, c’est parce que le risque de morceller l’idée même de laïcité en fonction de ses zones d’application est de la démembrer et, pour le coup, de la rendre caduque.

          Cela dit, après avoir lu Miaou plus longuement, je peux entendre ses réticences.


        • Cosmic Dancer (---.---.174.225) 20 mars 2007 07:00

          @ Miaou

          « Sur la forme, cette expression de »séparation des églises et de l’état« est particulièrment mal choisie. Tout d’abord, le terme »église« prête à confusion et semble limiter le champ d’application de ce principe au seul christianisme. »

          Si le terme « églises » est simplement entendu comme « lieu du culte chrétien », ce qu’il désignait en 1905 lors de la promulgation de la loi, effectivement. Or il me semble que le fait même qu’il soit au pluriel, alors que seuls les chrétiens se rendent à l’église, induit bel et bien qu’il faut entendre le terme plutôt comme « système de pensée religieuse ayant des actions dans le domaine séculaire », sans quoi le terme « religions » aurait suffi, qui peuvent être simplement considérées comme « ensemble de valeurs régulières ».

          Mais vous avez raison de souligner qu’une forme de confusion existe, qui en entraîne une autre : une équivalence erronnée entre laïcité et athéisme.

          Je ne vous rejoins toujours pas, en revanche, lorsque vous compare le football à une religion qui aurait par ses financements enfreint la loi sur la laïcité. L’image est amusante, mais non pertinente.

          Ni sur le fait que vous insistiez sur celui que la laïcité ne « reconnaît » pas les religions. Sur ce terme précis, je vous avais laissé un message sur un autre fil, indiquant que dans un tel cadre ne pas reconnaître (dans le domaine public) ne signifie pas méconnaître (dans le privé).

          Cependant, je suis entièrement d’accord avec vous sur la distinction nécessaire entre le christianisme et l’islam.


        • Robert Albarèdes mimiche 20 mars 2007 09:34

          Bel échange de points de vue ds le débat ,( ce qui n’est toujours pas le cas , surtout quand arrivent les « télécommandés » pour saper l’intelligence...genre P...) Je continue néanmoins à lire les interventions qui rentrent ds la problématique que cet excellent article a soulevée !


        • miaou (---.---.227.178) 20 mars 2007 09:36

          @Cosmic Dancer

          ’Mais vous avez raison de souligner qu’une forme de confusion existe, qui en entraîne une autre : une équivalence erronnée entre laïcité et athéisme.’

          Tout à fait d’accord. Vous l’avez compris, ma démarche est en partie motivée par la nécessité d’empêcher préventivement à ce que les athées militiants confisquent la laïcité à leurs propres fins.Pour ce faire, je propose une critique de la notion elle-même et demande une clarification de sa définition.

          « Je ne vous rejoins toujours pas, en revanche, lorsque vous compare le football à une religion qui aurait par ses financements enfreint la loi sur la laïcité. L’image est amusante, mais non pertinente. »

          Je le reconnais, l’image est largement outrancière, certes, mais a un petit fond de vérité et a surtout pour but de poser le problème fondamental de délimitation (du culte, donc de la laïcité). Ainsi, René Girard, par exemple, qualifie de sacrées (ou de religieux archaïque) toutes les institutions relevant initialement, non pas de l’ordre de la croyance, mais du bouc émissaire et du sacrificiel : cela s’applique au football, bien sûr (les boucs émissaires sont variés : tel ou tel ou joueur, l’arbitre, les supporters de l’équipe concurrente...) ; mais aussi à la justice (nécessité de trouver rapidement un coupable plus ou moins crédible pour ramener la paix sociale), la monarchie (le roi est une victime sacrificielle en attente qui s’ignore, prête à être exécutée, en tant que symbole d’un ordre ancien honni, lorsque les circonstances l’imposeront)...

          Le problème de délimitation n’est pas innocent : certaines associations musulmanes jouent entre le « cultuel » et le ’culturel" pour parvenir à un financement public.

          « Ni sur le fait que vous insistiez sur celui que la laïcité ne »reconnaît« pas les religions... »

          Je vous concède le point (petit problème sémantique). Cela règle le problème de cohérence logique, mais pas de définition (rappelez-vous, lors de l’affaire du voile, la difficulté à distinguer un signe religieux à priori)

          « Cependant, je suis entièrement d’accord avec vous sur la distinction nécessaire entre le christianisme et l’islam. »

          L’Islam comporte effectivement des problèmes spécifiques (par opposition au christianisme, judaïsme, bouddhisme..), liés à sa doctrine première qui est d’imposer à tous un ordre social en contradiction totale avec la démocratie. Problème de fond, autrement plus sérieux que « simplement » le terrorisme lié à une fraction de sa branche intégriste.L’islam ne peut donc être traité de la même façon que les autres religions.


        • miaou (---.---.227.178) 19 mars 2007 17:15

          « Il est de grande évidence que cette religion, nouvellement implantée vraiment à cause des flux migratoires du Maghreb et d’Afrique subsaharienne, est instrumentalisée par ses religieux eux-mêmes et les adeptes d’un islam plus politique que spirituel .... »

          Il faut tenir compte des spécificités religieuses. L’islam, à l’exception notable du soufisme (très minoritaire et disqualifié par les autres mouvements), n’est pas une religion spirituelle, tout au plus ritualiste. D’ailleurs, évoquer une instrumentalisation de l’Islam est un peu vain, puisque si on étudie l’apparition de l’Islam, on se rend compte que cette idéologie religieuse a été créée et formatée dans une optique de pure conquête politique, du vivant même de son fondateur (L’habituelle excuse, trop facile, d’une déformation ultérieure par les continuateurs, ne tient donc pas). Conquête effectuée d’ailleurs dans des conditions peu ragoûtantes (razzias, massacre d’une tribut juive, viols en série...). Sans même évoquer les étonnants archaïsmes des prescriptions de l’Islam, de la part de la grande religion la plus récente de notre planète, ainsi que son juridisme strict

          Le traitement par l’Etat français de l’Islam devrait tenir compte de ses spécificités et non pas amalgamer grossièrement l’ensemble des religions à travers le mécanisme de la laïcité, qui présente le désavantage de discriminer constitutionnellement à priori les idéologies séculières (communisme, nationalismes, ultra-libéralisme...) et les idéologies religieuses. Pourquoi d’ailleurs un tel arbitraire ? Peut-on dire que les unes sont plus inoffensives que les autres ?

          Il existe dans le mouvement du politiquement correct, une culpabilisation de bazar à l’égard de la sphère musulmane (zoom grosissant sur les croisades et colonisations) : rappelons que l’agression initiale entre les mondes de l’Occident et de l’Islam a été le fait de l’Islam, que l’Islam a pratiqué l’esclavagisme de masse en terre d’Afrique (le tout plusieurs dizaines de millions) et a donné l’idée de la traite négrière aux Européens, ainsi que les razzias barbaresques en Europe ( 1 million de personnes enlevées), prélude de la colonisation de l’Algérie (il s’agissait au départ d’assainir le nid de pirates qu’était Alger). Encore une fois, il s’agit moins de ratiociner inutilement sur le passé que de s’opposer à cette volonté de culpabiliser, moteur à certaines politiques dangereuses voulant accorder à l’Islam ce qui a été refusé au catholicisme (dans un tel cas de figure, le catholicisme, le protestantisme et le judaïsme seraient fondés à réclamer les arriérés depuis 1905).

          Si je m’oppose, par principe, à la laïcité (concept flou et inconsistant), je reste néanmoins partisan du statu quo et je m’oppose encore plus fermement à toute modification de la loi de 1905 (rapport Michelon et compagnie), modification qui signifierait clairement que cette loi n’aurait été instituée que dans le but exclusif de nuire au catholicisme, et que cette « menace » passée, on peut à nouveau ouvrir le robinet pour une idéologie, fusse-t-elle autrement plus dangereuse et rétrograde.


          • Cosmic Dancer (---.---.174.125) 19 mars 2007 19:33

            @ Miaou

            Je m’incline, sur ce deuxième commentaire. Sans toutefois vous rejoindre sur l’inconsistance de la laïcité.


          • miaou (---.---.227.178) 19 mars 2007 21:04

            @Cosmic Dancer

            Je vous remercie de votre commentaire. Même en partant sur certaines prémices un peu différentes, nous pouvons parfois aboutir à des conclusions similaires.

            Ma remarque sur l’inconsistance (au sens logique du terme) de la laïcité vise a priori non pas la notion elle-même, mais la fameuse assertion emblématique de la laïcité : « La république ne reconnaît aucun culte » : en effet, comment peut-on définir logiquement ce qu’on ne reconnaît pas ? Si les cultes ne sont pas reconnus, il ne devraient donc pas exister dans l’univers juridique français, même dans un texte qui nie leur existence. Par là même, la laïcité qui, quelle que soit la signification qu’on lui donne, se situe à rebours des cultes, voit sa définition s’obscurcir davantage.


          • lefranc-tireur lefranc-tireur 22 mars 2007 18:18

            L’état français est sensé agir en tant que père avec ses enfants, les Français.

            Tout père qui fait acte de reconnaissance est sensé assumer l’entité qu’il reconnait en plus de ses bien et enfants légitimes. Comme pour toute reconnaissance de paternité.

            Par contre, sans reconnaissance de paternité, pas de responsabilité particulière. Tout simplement capacité de vivre en bonne intelligence . Acceptation donc mais pas obligation de destruction quand même.

            En tout cas, aucun devoir alimentaire contrairement aux écoles par exemple, aucune obligation de moyens autre que pour n’importe quel ressortissant mais pas pour l’entité association.

            ... me semble t-il !


          • lefranc-tireur lefranc-tireur 22 mars 2007 18:21

            Et ne doit donc favoriser aucune église au sens large du texte. Ne pouvant légalement les adopter, pas plus qu’un chien ne peut engendrer un chat.

            je sais, facile le coup du chat et le miaou, mais bon.....


          • Jason Nicolas 25 mars 2007 14:22

            Léon, je suis entièrement de votre avis. La question n’est pas dans les discussions académiques et émollientes sur les vertus ou les principes ou les mérites de telle ou telle attitude vis à vis des athées, agnostiques, croyants de tous bords et nuances, mais de prendre parti au sens politique du terme.

            La laïcité, comme tous les principes bien définis, se défend facilement. Pour les français la cause semble entendue (dans sa vaste majorité) et les cataplasmes médiatiques ne changeront rien.

            Article intéressant, comme le furent les débats lénifiants de la politique de l’« apeasement » de Chamberlain au moment des accords de Munich dans les années 30. L’extrêmisme est à nos portes (de l’Europe, ne vous en déplaise) et il faut y répondre avec fermeté, et c’est avec un refus sans ambages.

            Dans les conférences autrefois, on exigeait que les participants déposent leurs armes avant de discuter. Voulez-vous parler ? Fort bien, arrêtez vos violences verbales et physiques. Le dialogue est à ce prix.


          • Kookaburra (---.---.149.217) 19 mars 2007 19:18

            Plus que bon ou excellent, c’est un article exceptionnel, exceptionnel de qualité litéraire, de pensée et d’intelligence ! Car j’ai beaucoup lu sur ce sujet qui m’intéresse particulièrement, mais jamais un article aussi juste et perspicace que celui-ci.


            • azertyuiop (---.---.93.199) 19 mars 2007 22:00

              • (---.---.250.81) 20 mars 2007 07:59

                Je ne vois toujours pas ou est le probléme. Des millions d’immigrés s’installent chez nous, ils réclament des mosqués, qu’on les leurs construisent, voila tout.

                Quand à la laicité, il faut la réformer, c’est une loi comme une autre, pas la Bible ! Notre société est désormais multi-ethnique et multi-culturel. Il serait temsp que les français ringard de souches acceptent enfin de s’Ouvrir à l’Autre, de se Métisser, et donc de changer leur Culture, leur façon de penser.


                • (---.---.58.31) 20 mars 2007 09:14

                  Il faudra aussi réformer la langue française et l’orthorgraphe pour que ta façon d’écrire corresponde à la normale. C’est à la minorité de se réformer.


                • fred (---.---.17.68) 25 mars 2007 14:20

                  JAMAIS DE MON VIVANT !!!!


                • mcm (---.---.121.69) 20 mars 2007 09:42

                  « Il serait temsp que les français ringard de souches acceptent enfin de s’Ouvrir à l’Autre »

                  Par contre l’autre n’a aucune obligation de s’ouvrir aux français ringards de souche !


                  • Pie3,14 (---.---.226.190) 20 mars 2007 09:54

                    Cet article est proprement affligeant.

                    Il nage dans la paranoïa anti-religieuse et anti-immigrée sans jamais apporter le moindre argument solide.

                    Je suis agnostique et attaché aux lois de 1905. Pour moi la laïcité, c’est le respect de toutes les croyances.Je n’ai pas la foi mais respecte celle des autres à partir du moment où ils respectent mon absence de foi.

                    La construction d’églises, de synagogues, de temples, de mosquées ne me pose aucun problème.

                    Vos imprécations contre la gauche forcément « bien pensante »,le Vatican « comploteur »,et plus généralement contre le reste du monde prêt à abattre la belle laïcité française sont grotesques.

                    On se croirait dans une sorte de « Da Vinci Code » encore plus mauvais que l’original.


                    • rebelbanni (---.---.167.196) 20 mars 2007 21:59

                      Salam à vous les pseudos là hic,,,,,,

                      Là où le bat regresse c’est quand un tel article du même auteur est remplie de réflexions tellement nulles et irréalistes voire paranoiaques qui pretent sa plume en forme de louche à l’extrême droite...hé cher là hic sers leur la soupe à tes chers toutous qui nous font la propagande comme l’on écrit une blague qui ne fait rire que les vaches folles de toi cher zorro de la laicité qui n’existe que dans ta tête. Ouvre tes yeux et arrête toi un peu sur la bande d’arrêt d’urgence ça t’aidera à réfléchir plus séreinement et intelligemment !!! range ton Pastis au placard comme tu rangerais tes chaussettes trouées à force de courrir derrière tes mirages très laiques et ta haine anti-musulman. Pour moi tu n’es ni un laic ni un démocrate mais UN RACISTE enfermé dans ton arrogance et ton esprit de dictateur. Bref, ton texte n’est pas une nouveauté au niveau de la stupidité et du ridicule voire du politiquement correct car remarque importante tu surfes sur la vague actuelle qui apporte son karcher et crachat plein de haine à l’encontre des musulmans. Cela vaut aussi pour la plupart des commentaires auquels la vie de bouffon n’est plus qu’un conte de fées. Sur le plan de la laicité, je répète qu’il n’y a AUCUNE séparation entre les institutions religieuses et l’Etat. bien au contraire, il ya un fort contrôle et une volonté évidente de domination des esprits de la part de l’état c’est à dire là où siège le pouvoir dominant ceux qui mènent la danse du système. Pour le contrôle policier, ironie de la bêtise humaine, c’est le ministre de l’intérieur...et des cultes qui s’en chargent !! Où est la séparation là dedans ??????????? Par ailleurs, l’état n’hésite pas à financer des écoles religieuses notamment en leur faisant signer un contrat et en rémunérant leurs enseignants !!!!!!!!!!!!!! Tu nous parles des biens pensants mais pourquoi tu nous présentes pas un condensé ou une présentation de leurs arguments ? Et puis de ki parles tu ?? de quels penseurs parles tu ? cite les noms comme tu cites les noms des auteurs dont tu as tiré tes citations ?? Un peu plus de rigueur voire d’ironie dans tes réflexions seraient la bienvenue : il y avait le feu dans tes mains ou ton ordinateur ou koi ??? Un feu qui ressemblerai peut être à celui qui s’est pointé le nez et le barbe et le cheveux blond dans les drapeaux du front national ???? Astérix doit sans doute en rire de te voir le feu au cul !!! En terme d’auteurs je t’invite à lire les ouvrages de Said Bouamama, de Pierre Tevanian, Pierre Bourdieu, etc c’est à dire ceux là même qui seraient tes chers bien pensants !!! Bonne lecture cher professeur ! En fait tu n’apportes rien de nouveau ou de réflexions bien concretes (c’est à dire par un travail de terrain notamment dans les milieux musulmans et autres )dans le débats d’idées à propos de ta pseudo laicité qui n’existe que dans tes écrits !!! Nous sommes encore loin très loin aussi bien sur le plan d’une véritable démocratie comme d’une véritable laicité c’est à dire le respect des croyances et convictions (peu importe ce que tu en penses) !!! Tu es libre de penser ce que tu veux mais tu dois aussi laisser s’exprimer d’autres convictions. Un peu plus de civilité voire de courtoisie doit être le maximum exigé dans une vraie démocratie mais tant que la france sera gouverné par une minorité de crapules héréditaires héritiers de l’ancien régime monarchik le peuple français restera toujours à la limite de la sourde révolte et de la soumission surtout quand elle est bien servie par des médias dont la liberté de penser laisse à désirer... Quant à ton « cordon sanitaire laîque » , tu devrais commencer par aller te soigner toi le premier : tu l’as déniché où ce slogan raciste : à saint cloud ou à Neuilly sur seine ??? Mais bon pauvre de toi j’aime beaucoup ta logique du bouc émissaire et tu n’en démords pas pour nous prouver encore une fois que tu adores faire la chasse aux sorcières et le baise main à ta chère illlusion de laiciste qui persiste à se croire aussi laic que les auteurs de la loi 1905 vieille de 200 ans !!! Cette loi n’a jamais été appliquée, par exemple à l’époque, où l’algérie était placée sous le giron de la pseudo mission civilisatrice des colons français ces espèces de crapules dont leurs descendants sont aujourd’hui aux manettes du pouvoir comme la fameuse manette de console de nintendo c’est à dire comme si la vie d’un être humain était un jeu d’enfant !!! allélluia vive zorro le là hic qui écrit ses articles comme l’on va acheter ses papiers de toilette chez Leclerc et Cie voire comme il mange ses pop corn.

                      Bon appétit ma chouette. L’ordre mon cul la Liberté m’habite.


                      • JL (---.---.73.200) 21 mars 2007 10:04

                        Il semble que le terme ’laïcité’ pose autant de problèmes que le terme ’libéralisme’.

                        Mais comparaison n’est pas raison. Si les anti-libéraux mènent un combat contre les multiples dérives du libéralisme, dérives congénitales donc rédhibitoires, les anti-laïcs, à l’inverse, mènent des combats multiples, claniques conte la laïcité.

                        Les dérives du libéralismes divisent, donc c’est l’anti-libéralisme qui rassemble.

                        Les anti-laïcs sont divisés, donc c’est la laïcité diviseur qui rassemble.

                        Anti-libéralisme et laïcité, même combat !


                        • JL (---.---.73.200) 21 mars 2007 10:07

                          Pardon pour la coquille :

                          Il semble que le terme ’laïcité’ pose autant de problèmes que le terme ’libéralisme’.

                          Mais comparaison n’est pas raison. Si les anti-libéraux mènent un combat contre les dérives du libéralisme, dérives congénitales donc rédhibitoires, les anti-laïcs mènent des combats divers, claniques contre la laïcité.

                          Anti-libéralisme et laïcité, même combat !

                          Les dérives du libéralismes divisent, donc c’est l’anti-libéralisme qui rassemble.

                          Les anti-laïcs sont divisés, donc c’est la laïcité qui rassemble.


                        • JL (---.---.73.200) 22 mars 2007 08:15

                          Bon, le mot libéralisme c’est une ’auberge espagnole’, chacun y met ce qui l’arrange. Il semble que ce terme pose autant de problèmes que celui de ’laïcité’. Mais comparaison n’est pas raison.

                          Les anti-libéraux mènent un combat contre les dérives du libéralisme, dérives congénitales donc rédhibitoires. De leur coté, les laïcs font front à des attaques diverses, claniques, tous azimuts dirigés contre la laïcité.

                          Les dérives du libéralismes divisent, donc c’est l’anti-libéralisme qui rassemble.

                          Les anti-laïcs sont divisés, donc c’est la laïcité qui rassemble.

                          Anti-libéralisme et laïcité, même combat ! Vive la République.


                          • N-Y (---.---.183.164) 22 mars 2007 15:46

                            L’islamisme est, comme courant de pensée, un champion de la manipulation d’opinion. Son principe directeur est très simple : se faire passer pour quelque chose d’insignifiant, de parfaitement inoffensif, jusqu’à ce que le rapport de force avec ceux qui ne partagent pas leurs vus soit inversé. Et alors là, plus de doute : mort aux incroyants. Les musulmans peuvent se déclarer n’être que 4% ; manipulation, ils sont plus de 12% de la population, ils peuvent se déclarer non pratiquants ; manipulation, l’islam imprègne leurs cultures. Les Islamistes se feront passer pour des victimes tout le temps, quoi qu’il arrive ; ils ne se remettent jamais ne question et préfèrent bien souvent le déni et le mensonge pour toute réponse aux questions dérangeantes qui pourraient leur être posées.


                            • Paradisial (---.---.4.221) 22 mars 2007 15:54

                              Laïcité et Athéisme sont-ils deux synonymes ?

                              Athéisme et Interdiction (non seulement rejet) de la Religion pourraient-ils un jour se confondre ?


                              • JL (---.---.73.200) 25 mars 2007 10:15

                                à paradisial : non, un croyant peut-être laïc. La preuve Ségolène Royal, entre autres, des millions.

                                Athéisme et interdiction de la religion ne peuvent absolument pas se confondre, puisque ce sont, ce ne sont que deux ’croyances ou convictions’ (choisissez) qui s’excluent mutuellement. Une coyance ni une conviction ne peuvent interdire une conviction ni une croyance.

                                Mais par contre, les menteurs vous diront que laïcité et interdiction des religieons c’est pareil.


                              • JL (---.---.73.200) 25 mars 2007 10:42

                                à Cath O’Leck, votre texte est un morceau d’anthologie de l’obscurantisme renaissant.

                                Par ailleurs vous écrivez : « La République veut faire de la laïcité sa nouvelle divinité, ce qui est contraire au principe de laïcité ». C’est absurde littéralement.

                                Et sur le fond.

                                Tout comme paradisial qui confond athéisme et laïcité, vous associez laïcité et lumières, lumières et libéralisme, et enfin libéralisme et libéralisme économique. Et aboutissez à une grande confusion.

                                On ne le dira jamais assez, la laïcité n’est pas le libéralisme économique, bien au contraire.

                                Le libéralisme économique se prétend laïc en ce sens qu’il n’est ni de gauche, ni de droite, ni juif, ni catholique, ni musulman, ni, ni d’aucune croyance (Sauf que, il est seulement obscurantiste, et comme tous les obscurantismes, il affirme détenir la vérité).


                              • Paradisial (---.---.4.221) 22 mars 2007 16:06

                                Question : quand est ce que les églises en été contruistes en france ?

                                Réponse : elles ne datent pas d’hier, certaines sont vielles de plusieurs siècles.

                                Question : qui a financé la construction des églises à l’époque ?

                                Réponse : le pouvoir en place, càd soit les autorités cléricales quand elles étaient trop riches (grâce à la spoliation des cloches qui fréquentaient l’église, pour gober des affaires tenant à la mythologie grecque), soit par le palais, lui aussi très riche, qui préférait que les fidèles cherchent le salut par Dieu que le salut par la Révolution.

                                Question : Combien coûtèrent les églises pour leur construction ?

                                Réponse : des sommes faramineuses.

                                Question : lors de la promulgation de la loi de la séparation de l’église et de l’Etat, combien d’églises existaient déjà ? et combien de mosquées ? combien d’églises devaient être construites (à cause du retour des français au christianisme) et furent construites ? et combien de vraies mosquées (et non des caves) furent construites pour recevoir des fidèles (de plus en plus nombreux) à même d’y vouer un culte dans des conditions décentes ?

                                Réponse : je vous laisse y réfléchir par vous-mêmes.

                                Question : que contiennent les églises et les synagogues comme équipements et objects de culte à l’intérieur.

                                Réponse : je vous laisse y réfléchir par vous-mêmes.

                                Question : enfin, c’est quoi une mosquée ?!!

                                Réponse :

                                La mosquée c’est :

                                - quatre murs ;

                                - un toit (évidement) ;

                                - un grand tapis : on ne rentre pas dans la Maison du Seigneur avec ses chaussures pleines de crasses, voire de crottes de chiens. Moïse - que le Salut de Dieu soit sur lui - enlevait bien ses sandales en entrant dans la tente des assignations, fait-on encore cela lorsqu’on entre dans la synagogue ou dans l’église ?!

                                - une cours d’eau : pour faire les ablutions purificatrices ; Moïse - que le Salut de Dieu soit sur lui - [ainsi que les lévites dans le temple] se purifiait par l’eau avant d’entrer dans la tente des assignations ; fait-on cela encore lorsqu’on se rend à la synagogue ou à l’église ?!) ;

                                - un imam : quelqu’un qui guide la prière (du verbe amma : guider) ; la prière est simple, et ne dure que 5 minutes, on y (l’imam) récite du coran, on s’y prosterne par humilité au créateur de ce monde comme les autres prophètes israilites et comme Jésus se sont prosternés au Seigneur (que sa magnificance soit exaltée) ; vérifiez la Bible, ils l’ont fait ; dans la synagoque et dans l’église se prosterne-t-on encore ?! Certains s’agenouillent à peine (comme si par dédin).

                                - et enfin, un amplificateur sonor, puisque les fidèles sont très nombreux, et pas seulement le vendredi ; qu’en dire des églises et synaguogues ?! dans lesquelles Dieu est révéré à peine un jour (quoique), et qu’en dire des églises qui, à défaut de croyants, sont devenues des lieux de tourismes.

                                Pour conclure : dans la mosquée l’imam n’a pas besoin de se parrer de vêtements sacerdotaux (oh combien éteincelants et chers), ce n’est pas un chamane, Dieu se penche sur les coeurs des fidèles, on ne l’éblouit point par la dorure des vêtements, ni par le rang des blasons.

                                Dans la mosquée on n’a pas non plus besoin d’ustansils sacerdotaux, on ne s’y rend pas pour y manger Dieu : nous ne sommes pas des canibales qui se targuent d’avoir une certaine étiquette.

                                Dans la mosquée on n’allume pas des bougies, des cièrges et des chandeliers : nos coeurs sont déjà illuminés, par la présence de Dieu entre les « mains » de qui on se tient humblement et farouchement durant la prière.

                                Dans la mosquée on n’a pas besoin d’icônes et de status : normal, on ne va pas immiter les païens ; des objets inanimés de facture humaine (même signées par les meilleurs artistes et les meilleurs artisans) n’intercèderont pas en notre faveur devant l’Eternel, n’a-t-il pas dit : tu ne tailleras point d’images. Dieu lit dans le coeur et dans nos pensées, c’est déjà suffisant.

                                Dans la mosquée on ne fait pas de folklor : une petite prière de cinq minutes, et hop, on va vaquer aux affaires de la vie ordinaire. On n’y reste pas pour chanter et pour danser, ni pour boire l’appéritif.

                                ................

                                Finalement, la mosquée, c’est très simple.

                                Même un terrain gazonné (en plein air) pourrait faire l’affaire : Dieu est Omniscient, Dieu est Omniprésent ; toute la planète est une mosquée.

                                Salam


                                • lefranc-tireur lefranc-tireur 22 mars 2007 18:31

                                  «  »« Même un terrain gazonné (en plein air) pourrait faire l’affaire : Dieu est Omniscient, Dieu est Omniprésent ; toute la planète est une mosquée. »«  »

                                  Comme les mêmes ancêtres dans les 3 religions du livre, c’est la même chose pour ces 3 grandes religions.

                                  Donc, finalement , tout le monde dans la rue pour la prière... ou chacun chez soi.

                                  Voilà, on vend les églisess pour faire des lieux habités par des humains, on en fait autant avec tous les temples et synagogues et autres lieux de cul tes .

                                  C’est tout bénef.

                                  Excellent...

                                  Comment ca, arais-je en avance sur mon temps ?


                                • Cath O’ Leek (---.---.203.85) 23 mars 2007 22:35

                                  Un peu de bon sens et de raison ne ferait pas de mal dans ce débat hallucinant. L’article de base est complètement déjanté ! Il est bien connu que depuis l’époque coloniale, la république laïque n’a eu de cesse de d’avantager l’islam, d’abord dans les colonies, puis en métropole et dans les DOM-TOM, pour espérer faire diminuer l’influence grandissante de l’Eglise Catholique. Celle ci a été, est et restera la première religion mondiale avec 1,115 milliard de fidèles. Si on y ajoute les orthodoxes et les protestants on est à 1,65 milliard. C’est un fait. Les musulmans sont 1 milliard si on ajoute les Sunnites, les Chiites et les autres branches. La république veut à coup de forceps faire de la laïcité sa nouvelle divinité. Ce qui est contraire au principe de laïcité puisque l’état n’a pas le droit d’avantager une religion par rapport à une autre. D’ailleurs il émerge lentement mais sûrement un nouveau panthéon républicain (le cœur du si cité : « pacte républicain », qui est très politiquement correct mais complètement anti laïc. A la place de Zeus on trouve le Dieu argent qui a son corollaire le Temps car « time is money ». Au même niveau le dieu Consumérisme. Puis au second niveau on trouve les divinités suivantes : Egoïsme, Individualisme et Orgueil. Au troisième niveau on trouve les dieux : Hédonisme, Relativisme et bien sûr la déesse Laïcisme qui tient la corde et a actuellement la côte ! Au quatrième niveau on trouve les divinités : Démocratie (chère aux Américains), le Marché (cher à l’OMC) e l’Etat de droit (qui se fait violer quand il est trop gênant !). Au cinquième niveau on trouve les idoles : Idoles des media, idoles du sport, idoles du spectacle. Au sixième niveau on trouve les « dieux pouvoir » : pouvoir politique, pouvoir médiatique, pouvoir juridique. Au septième niveau on trouve les divinités de bas étages : Charlatanisme, Esotérisme (grand prêtre : Dan Brown !), et enfin « last but not least » Obscurantisme avec ses lieux de culte que sont les temples des francs-maçons ! CQFD. Pauvre de nous, où sommes nous tombés !


                                  • JL2 (---.---.73.200) 25 mars 2007 10:44

                                    à Cath O’Leck, votre texte est un morceau d’anthologie de l’obscurantisme renaissant. Par ailleurs vous écrivez : « La République veut faire de la laïcité sa nouvelle divinité, ce qui est contraire au principe de laïcité ». C’est absurde littéralement.

                                    Et sur le fond.

                                    Tout comme paradisial qui confond athéisme et laïcité, vous associez laïcité et lumières, lumières et libéralisme, et enfin libéralisme et libéralisme économique. Et aboutissez à une grande confusion.

                                    On ne le dira jamais assez, la laïcité n’est pas le libéralisme économique, bien au contraire.

                                    Le libéralisme économique se prétend laïc en ce sens qu’il n’est ni de gauche, ni de droite, ni juif, ni catholique, ni musulman, ni, ni d’aucune croyance (Sauf que, il est seulement obscurantiste, et comme tous les obscurantismes, il affirme détenir la vérité).

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