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Accueil du site > Actualités > Economie > Dette de la France et budget d’un ménage : halte la comparaison (...)

Dette de la France et budget d’un ménage : halte la comparaison !

Comme un ménage, un Etat ne peut pas être éternellement en déficit. Cet argument, simpliste, a servit de justification à la « règle d’or ». On y ajoute quelques chiffres censés effrayer : La dette de la France s’élève à 1 650 milliards d’euros, soit 85% du PIB. Ainsi, chaque nouveau bébé naîtra avec une dette de 25 000 euros.

Mais la comparaison ne vaut pas. Un Etat n’est pas un ménage. Regardons-y de plus prêt.

Poids de la dette et PIB

Le rapport poids de la dette / PIB sert à comparer la dette d’Etats ayant des niveaux de richesses différents. Mais ce rapport n’a pas de valeur absolue. La Grèce était au bord de la faillite, nous a-t-on dit, avec un endettement de 125% du PIB. Le Japon est endetté à hauteur de 200% du PIB sans connaître pareille crise de la dette. En effet, au Japon, les ménages japonais – peu susceptibles de spéculer – possèdent la majeure partie de la dette japonaise. En Grèce ce sont les banques – fortement susceptible de spéculer – qui possèdent la majeure partie de la dette grecque.

Mais revenons à la comparaison avec un ménage. Pour un Etat, on compare donc le montant total de sa dette à la richesse annuelle produite par le pays. Si on maintient la comparaison avec un ménage, il faudrait comparer le montant total des emprunts d’un ménage à ses revenus annuels. Dans mon cas, avec un revenu global de mon couple de 4 500 € / mois, je me suis endetté à hauteur de 150 000 € sur 20 ans pour acheter un logement. Rien d’exceptionnel, si ce n’est un revenu plutôt confortable. Je suis néanmoins endetté à 2 777 % de mon revenu annuel, soit 32 fois plus que l’Etat français ! Et je suis très loin d’être en surendettement.

Pour un ménage, on utiliserait plutôt le ratio mensualités / salaire mensuel. Les mensualités de remboursements de mes prêts sont de 22%, très loin des 33%, taux maximum légal pour un prêt. Pour l’Etat, la charge de la dette n’est que de 14.5%. Au petit jeu de la comparaison, si elle avait un sens, l’Etat français serait un ménage relativement peu endetté.

Enfin, rappelons que la moyenne des titres de la dette française est d’un peu plus de 7 ans. Pour avoir une idée de ce que pèse la dette par rapport à la vitalité de l’économie française, et non pour la comparer à la dette d’autres Etats, on pourrait comparer le montant de la dette à la richesse produite sur la durée où celle-ci court. On aurait alors une dette de 12% du PIB durant la période moyenne (7 ans) où court la dette.

Ainsi, le poids de la dette est donc de 12% du PIB produit durant la période où court la dette et la charge de la dette est de 14% du budget de l’Etat. Pas de quoi s’affoler pour la France, donc !

Le fardeau aux générations futures

Chaque nouveau bébé naît avec une part de la dette de 25 000 € (Les 1 650 milliards d’euros de dettes divisés par les 65 millions de français). Horreur ! Sauf que si la France a un passif, les dettes, elle a aussi des actifs. Chaque bébé français naît propriétaire d’une partie du TGV, des centrales nucléaires, des hôpitaux, des musées, des commissariats de polices, des écoles, lycées, collèges, écoles, crèches et universités… Chaque bébé aurait également pu naître propriétaire d’une part des autoroutes ou des avions d’Air France, de France Telecom si tout cela n’avait pas été privatisé. En termes de legs aux générations futures, les privatisations pèsent lourd.

Donc, nous ne léguons pas que des dettes à nos enfants. Nous leurs léguons aussi ce que l’emprunt a permis de construire. Si une nouvelle ligne de TGV bénéficie à tous ceux qui naîtront pendant les 50 prochaines années, n’est-il pas légitime qu’ils en payent également une partie – par l’emprunt qui leur est « légué ».

C’est légitime, mais aussi indispensable. Sans emprunt, nous ne pourrions pas construire les investissements nécessaires pour l’avenir.

Pour reprendre la comparaison avec un ménage, difficile à l’immense majorité de la population d’acheter un logement sans emprunter (quand emprunter est possible). Sans emprunt, nous serions tous locataires, et nous ne pourrions pas avoir l’espoir de transmettre un héritage à nos enfants.

Il en va de même pour l’emprunt de l’Etat : L’emprunt permet de financer les investissements que nous léguerons collectivement à nos enfants. En ce sens, il est légitime pour construire et préparer l’avenir.

La dette perpétuelle

Aucun ménage ne devrait être en déficit permanent. Pourquoi un Etat pourrait-il l’être, nous dit-on ? Rappelons le encore une fois, l’Etat n’est pas un ménage.

Un Etat ne fait pas faillite

Une entreprise peut faire « faillite », un ménage peut être en « faillite personnelle ». Après tous les recours épuisés, une décision de justice peut permettre de saisir les biens pour payer les créanciers, imposer un prélèvement à la source des revenus pour un ménage.

Mais si un Etat n’est plus en mesure de rembourser ses dettes ? Aucune instance supranationale, type ONU, OMC, FMI ou autre n’a le pouvoir d’envoyer les « huissiers » privatiser de force les biens d’un état souverain. L’UE n’a pas plus ce pouvoir. : avec toutes les pressions qui ont pu s’exercer sur le 1er ministre grec, tous les plans de rigueurs ont dû être avalisés par le Parlement grec pour avoir force de loi. Et même dans le carcan du traité de Lisbonne, un Etat a toujours la possibilité de retirer sa signature des traités internationaux et de recouvrer sa pleine souveraineté.

Ainsi, dans les 15 dernières années, de nombreux pays ont « fait défaut » : la Russie, l’Argentine, l’Islande… Ces pays existent toujours. Ils ont connu une période de difficulté économique, mais ils remontent où ont remonté la pente.

Enfin, il est préférable qu’un être vivant rembourse ses dettes avant de mourir. Mais un Etat est éternel. Où du moins, il n’a pas d’espérance de vie perceptible et n’a pas à se soucier de ce qui arrivera s’il venait un jour à être emporter par une révolution où une guerre. Il n’y a aucune échéance à laquelle il doive avoir remboursé la totalité de ses dettes.

Le déficit et la croissance

Par ailleurs, le salaire d’un ménage ne croît pas de manière régulière. Certes, un salarié négocie avec son employeur. Mais le résultat est, au mieux, incertain. Pour un Etat, il y’a la croissance. Les revenus annuels d’un Etat peuvent augmenter chaque année en fonction de la croissance. Cette augmentation prévisible et régulière des revenus d’un Etat change profondément la perception de la dette.

Pour l’expliquer, passons par un exemple :Imaginons un pays qui a des recettes à l’année N de 100, des dépenses de 101, un PIB de 1000 et une dette de 500 et une croissance de 3%. Avec un taux d’intérêt de 3%, les intérêts de la dette sont de 15, soit 15% du budget de l’Etat. Le budget réellement disponible après paiement des intérêts est donc de 85. L’Etat a un déficit de 1% par an, et un taux d’endettement de 50% du PIB.

A l’année N+1, le PIB est de 1030, les recettes sont de 103. Le montant de la dette est désormais de 501 et les intérêts sont de 15.03.

Le budget réellement disponible après paiement des intérêts est donc de 87.97, le taux d’endettement est désormais 48.6%.

Avec un budget en déficit de 1%, mais une croissance de 3%, le budget disponible pour l’Etat a donc augmenté de 2.97% et le taux d’endettement a diminué de 1.4% du PIB.

Cette rapide démonstration prouve qu’un léger déficit, inférieur à la croissance ne pose pas de risque économique majeur – du moins tant qu’un Etat reste globalement en croissance.

Ce phénomène a eu lieu en France, dans les années Jospin. Bien qu’avec un déficit de 1.5%, la France a vu son taux d’endettement diminuer de 59 % du PIB en 1999 à 57.1% du PIB en 2001.

Les revenus d’un ménage et les revenus de l’Etat.

Un Etat se devrait de gérer ses revenus comme un ménage. Mais il n’y a aucune comparaison possible. Les revenus d’un ménage, ce sont les salaires ; ces dépenses, ce qui est nécessaire à sa vie et à son bien être. Les revenus d’un Etat, ce sont le produit des impôt ; les dépenses, ce qui est nécessaire à l’activité économique et à l’intérêt général.

Les mêmes exigences ne peuvent s’appliquer.

Par contre, pour un ménage comme pour un Etat, un déficit peut se résorber de deux manières : réduire les dépenses, ou augmenter les recettes.

Diminuer les recettes :

Un ménage peut décider de réduire ces dépenses, gérer son budget « avec rigueur ». Un ménage peut toucher à ce qui est nécessaire à son bien être, tant qu’il n’atteindra pas le minimum nécessaire pour vivre. La qualité de sa vie s’en ressentira. Mais ses revenus resteront inchangé, quoi qu’il arrive.

Un Etat peut appliquer une politique de rigueur, diminuer ses dépenses. Mais un grand nombre des dépenses d’un Etat sont nécessaires, directement ou indirectement, à l’activité économique. Et donc, la conséquence d’une politique de rigueur peut être dans bien des cas de réduire l’activité économique, et donc de réduire les recettes de l’Etat et donc d’aggraver au contraire son déficit. A l’inverse d’un ménage, une politique de rigueur peut diminuer les revenus d’un Etat.

Ainsi, une réduction des dépenses type « gel ou réduction du salaire des fonctionnaires » va directement réduire le pouvoir d’achat de la population, ce qui va diminuer la consommation et faire baisser les revenus de la TVA.

Ainsi une réduction des dépenses type « économie dans le secteur hospitalier » pourrait avoir des répercussions sur la santé publique, avec augmentation des arrêts maladies, diminution de la productivité dans les entreprises et donc là encore, réduction des revenus de l’Etat. Il en va de même pour l’éducation nationale ou la recherche.

Diminuer les dépenses est une solution pour un ménage à la limite du surendettement. Pour un Etat victime d’une dette importante, cela peut au contraire agraver la crise. L’exemple grec est à cet égard flagrant. Après deux ans et 7 plans d’austérité, la Grèce est en récession, sa dette est passée de 125% à 160% du PIB.

Augmenter les recettes.

Un salarié ne peut pas aller voir son employeur en lui disant : « Je suis en déficit, donc je veux que vous augmentiez mon salaire ». L’argument risque de ne pas particulièrement émouvoir l’employeur.

Un Etat peut décider d’augmenter ses revenus. Il ne le demande à personne, il lui suffit de l’imposer par la loi.

· Un Etat peut lever des impôts nouveaux,

· Un Etat peut créer de la monnaie (« faire tourner la planche à billet » ). Certes, les traités européens l’interdisent pour les pays de la zone euro. Mais ce sont des traités librement consentis par les Etats Membres. Ils ont ensemble le pouvoir de signer un nouveau traité autorisant la BCE à recourir à la création monétaire, où individuellement de quitter la zone euro pour recouvrer cette capacité via les banques centrales.

· Un Etat peut mener des politiques améliorant la croissance (notamment via des investissements financés par l’emprunt). Un emprunt à un moment donné permet de générer un surplus de croissance et donc des recettes nouvelles qui permettront d’amortir l’emprunt et plus.

Bien sûr, tout n’est pas simple. Certains nouveaux impôts peuvent avoir un impact négatif sur la croissance, tout comme certaines réductions de dépenses. Battre monnaie peut créer de l’inflation… Mais les possibilités existent.

Si un salarié ne peut pas augmenter ses recettes, un Etat peut s’en donner les moye

A tous les niveaux, la comparaison entre le budget d’un Etat et celui d’un ménage est donc sans objet.

 Posons-nous plutôt les questions qui comptent pour un Etat :

  • Quel endettement permet au final de favoriser la croissance, de dynamiser l’économie et est donc productif et positif ?
  • Quelles dépenses n’ont aucune efficacité ni économique ni conforme à l’intérêt général ?
  • Quelles recettes nouvelles peuvent être mobilisées sans péjorer l’activité économique ni nuire à l’intérêt général ?

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34 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 8 novembre 2011 10:31

    La dette publique ne vient pas d’une hausse des dépenses, mais d’une baisse
    des recettes. L’État dispose d’un moyen dont les particuliers sont dépourvus : il
    fixe lui-même ses recettes par l’impôt, alors que ce n’est pas nous qui décidons
    de nos salaires ! Et quand on limite soi-même ses propres recettes, il faut bien
    trouver d’autres sources de financement : c’est l’emprunt. Et à qui emprunte-ton
    sous forme d’obligations du Trésor ? Aux plus riches évidemment ; si au
    lieu de faire payer les plus riches par les impôts, le gouvernement leur
    emprunte, cela ne peut qu’aggraver le déficit .........
    http://2ccr.unblog.fr/2010/10/16/la-dette-de-la-france/


    • Pascal CUXAC Pascal CUXAC 8 novembre 2011 11:01

      Justement, vous vous faites avoir par l’arnaque des économistes sur le ratio d’endettement par rapport au PIB !!
      Actuellement, il y a quelques 200 milliards de recettes annuelles pour l’état français auxquels s’ajoutent 100 milliards d’emprunt pour couvrir le déficit budgétaire. Sur un PIB à 2’000 milliards, il y a une dette à 1’700 milliards.
      A titre de comparaison, pour un ménage qui voudrait emprunter 100 milliards, on ferait le ratio de ses 200 milliards de revenus annuels sur sa dette totale qui est à 1’700 milliards.
      Comme pour votre exemple cité de la Grèce, le PIB n’est donc pas un indicateur pertinent vu qu’il ne correspond pas à la recette effectif de l’état. D’ailleurs, dans le PIB, il y a par exemple la forte contribution des entreprises du CAC40 (comme Total) qui ne paient presque pas d’impôt et ne contribuent donc pas aux recettes.


      • kev46 kev46 8 novembre 2011 15:50

        Pour une fois je suis entièrement d’accord avec vous.

        Et oui le PIB n’est grossièrement que le chiffre d’affaire cumulé de toutes les personnes physiques et morales en France soit la somme potentiellement taxable ou imposable par l’état.
        Pour ce qui veulent comprendre réellement le PIB, regardez comment il est calculé sur Wikipédia.

        Il est vrai que l’on ne nous l’explique pas vraiment dans les médias.

        Je pense que le véritable indicateur est la ratio du poids de la dette (principal + intérêt) par rapport au recette.

        2010 : service de la dette 127M (37 d’intérêts + 90 de capital) pour environ 250M de recettes soit 50% d’endettement ! source wikipédia


      • Pascal CUXAC Pascal CUXAC 8 novembre 2011 20:44

        @ Kev46
        Non, l’endettement doit tenir compte de la dette totale de 1’700 milliards et des revenus de quelques 200 milliards.
        Quel est le lien wiki de tes chiffres ?
        Car le service de la dette correspond à la part affectée au remboursement ; il ne faudrait pas donc plus l’utiliser pour le ratio d’endettement restant


      • kev46 kev46 8 novembre 2011 23:57

        Budget 2010 : http://fr.wikipedia.org/wiki/Budget_de_l%27%C3%89tat_fran%C3%A7ais#Le_budget_pour_2010

        Service de la dette 2010 : http://fr.wikipedia.org/wiki/Service_de_la_dette (Petite erreur, le service en 2010 est de 150M, 127 pour 2006), je ne l’utilise pas pour le ratio restant ?

        Dans mon raisonnement, le ratio d’endettement c’est ce que nous coutent la dette dans notre budget chaque année. De toutes façon, dans tous les cas, les ratios sont explosés, donc bon ...


      • Pascal CUXAC Pascal CUXAC 9 novembre 2011 01:26

        Le ratio d’endettement ne doit pas tenir compte de ce qu’on rembourse et qui est au gré de l’emprunteur ; cela n’a aucun sens. Cela veut dire que si l’état décide de rembourser uniquement les intérêts dus, votre ratio serait minimisé.
        Je pense que le bon ratio d’endettement serait le rapport des dettes/recettes annuelles = 1’700/200 = 850%


      • kev46 kev46 9 novembre 2011 09:10

        Oui mais tout dépends de comment la dette a été négocié.
        Si elle doit être (en moyenne) remboursée sur une courte période ou sur une longue période, n’a pas les même conséquences.

        Avec ce même ratio d’endettement de 850%, l’on peut avoir un service de la dette représentant 10 ou 90% de nos recettes. Certes, plus la dette sera étalée, plus elles nous coûtera en intérêts, mais au moins elle pèsera moins sur nos dépenses chaque année, ce qui la rend plus soutenable que le second cas.

        Sa soutenabilité dans les budgets annuels est, je pense, plus représentatif, de notre niveau d’endettement.


      • Pascal CUXAC Pascal CUXAC 9 novembre 2011 09:58

        la solvabilité se mesure à ce qu’il nous reste à payer et non pas à ce qu’on a payé


      • latortue latortue 8 novembre 2011 11:04

        un état ne fait pas faillite non bien sur dans l’absolue ,mais dans la réalité il peut être mis en redressement comme la Grèce par exemple ,avec des mesures drastiques pour le petit peuple .
        Quand au budjet de l’état il n’a jamais été aussi mauvais en 2010 rien de moins que 149 MILLIARDS de déficit sur un budjet de 270 en 2011 c’est encore un mystère mais je crois avoir lu qu’en septembre on était autour des 103 Milliards .
        super gestion monsieur Sarkozy super bien ,combien de déficit déja depuiq que vous êtes au pouvoir ,je compte même pas je ne veux pas gacher votre journée .


        • Traroth Traroth 8 novembre 2011 18:07

          En réalité, la « mise en redressement », comme vous dites, ne peut exister qu’avec la complicité des dirigeants grecs. L’état grec a la possibilité, à n’importe quel moment, de dire « nous ne payons plus », et je ne vois pas tellement ce qui se passerait de si terrible pour la Grèce. Ils seraient obligés de quitter l’euro, oui, et alors ? On voit bien que l’euro ne protège de rien, et au contraire, représente une contrainte difficile à assumer en période de crise. Ils ne pourraient plus emprunter aux banques ? Mais quelle bonne nouvelle ! Ils seraient contraints de revenir à ce qui fait la force des états prospères : l’emprunt à la banque centrale.


        • latortue latortue 9 novembre 2011 00:15

          dieu vous entendes mon ami ,pourtant je ne suis pas croyant ,mais je veux bien bruler une grosse poignée de cierges si la Grèce sort de l’europe .nous sommes tous’’ les PICS ’’en situation de faillite et mis en redressement par le FMI sinon gare les agences de notation et la monté galopante des taux de nos prêts qui couvrent nos dettes .
          amen la messe est dite
          salut THORA


        • Krisskool 8 novembre 2011 12:21
          Pas du tout d’accord avec vous ... c’est beaucoup plus complexe que cela.

          Déjà rapporté à vos revenus annuels, votre endettement est de 277% et non 2770%. Vous gagnez 54 000€ annuels soit un peu plus du tiers des 150 000€ empruntés ... 

          Votre réflexion est totalement biaisée et naïve : vous comparez un investissement immobilier (taux relativement bas, avec une part du capital réellement remboursé chaque mois, avec un bien à la fin) avec un déficit de fonctionnement chronique financé par des l’emprunts remboursant les emprunts précédents ... En gros chaque année, on ne paie que des intérêts, quand à échéance un capital doit être remboursé, il l’est grace un nouvel emprunt.
          Imaginez votre même situation : 54 000€ de revenus annuels, 150 000€ de dette remboursable sur 20 ans mais avec un crédit revolving à 19%. Au bout d’un an, c’est la corde ou le dossier de surendettement .... 
          Il est vrai que l’Etat français emprunte qu’à 3% (pour l’instant) mais ce sont 3% de « rentes viagères » où le capital dû s’accumule et les intérêts augmentent. Cette situation ne peut être viable et va forcément conduire à des difficultés grandissantes entraînant en plus l’augmentation des taux d’intérêts. En Grèce, on était à 25% ...

          Pour rappel, le « grand emprunt » pour l’avenir c’était 20 milliards d’€ pour X années. Chaque année, on paie 45 milliards d’intérêts. Le déficit annuel tend vers les 100 milliards. Contrairement à votre démonstration le déficit est loin des 1% et comme le montre très bien le graphique joint à l’article, le rapport PIB/dette est en constante augmentation : nos dépenses croissent plus vite que le PIB. Le poids du passé c’est 1600 milliards, l’avenir 20 ... Depuis 40 ans vous vous gavez ... ce qui me fait rire c’est que ce sont les jeunes « cons » mal élevés (par qui ?), fainéants (lol et nos pères ?), qui devront subir et corriger les bêtises des vieux sages ... ironique non ? 

          Pareil pour la croissance le raisonnement est un peu simpliste, vous oubliez le fait que les budgets sont calculés à priori sur des croissances qui ne se vérifient pas ... Refaites vos calculs avec une croissance de 1,3 par exemple avec les dépenses prévues pour 3% ...

          Pour ce qui est d’augmenter les recettes d’un ménage, je connais un cadre (entre autres) qui a vu ses primes variables nettement diminuer et qui fait la plonge 4 soirs par semaine dans le resto en bas de chez lui pour maintenir ses rentrées d’argents ... visiblement vous ne connaissez pas ce type de situation ... pourtant de plus en plus fréquent.

          Comme vous le dites un Etat n’est pas un ménage mais un Etat en défaut de paiement s’expose à de graves crises diplomatiques. Sans parler tout de suite de conflits armés, ce pays ne pourrait quasiment plus emprunter, devrait payer au cul du camions (si réserve de change) toutes les ressources importées (pétrol, gaz, uranium, textile, électronique, nourriture ...), pourrait être boycotté sur des contrats internationaux ... bref on ne parlerait plus de croissance dans ce pays ...

          • Marc Bruxman 8 novembre 2011 13:46

            Le PIB n’est pas équivalent au revenu de l’état. Sinon cela voudrait dire que vous êtes taxés à 100% par l’état ! Or, l’état pour le prix de vos impots ne vous nourris pas et ne vous loge pas (à moins que vous ne fassiez partie des parasites ce qui ne semble pas être le cas vu vos revenus).

            Votre raisonnement serait donc valable si l’état vous prenez chaque mois pour lui vos 4500 € mensuels. Ah oui mais vous ne mangeriez pas !

            Vous êtes effectivement endetté à 277% de vos revenus (comme dit un autre posteur)...


            • epapel epapel 8 novembre 2011 20:15

              Entièrement d’accord.

              1) La référence ce n’est pas le PIB mais la collecte d’impôts qui est de 300 milliards, donc l’Etat français est endetté à près de 500% de ses revenus.

              2) Un ménage qui s’endette pour acheter sa maison met sa maison en contrepartie du prêt alors que l’Etat s’endette sans apporter de contrepartie puisqu’il ne s’agit que financer son fonctionnemebt.

              3) L’emprunteur normal emprunte puis rembourse tandis que l’Etat ne rembourse jamais puisque sa dette ne fait qu’augmenter avec le temps.


            • ddacoudre ddacoudre 8 novembre 2011 13:57

              bonjour kanza

              d’accord avec toi c’est aussi mon crédo depuis long temps.depuis que le cnpf est devenu MEDEF.
              en son temps j’écrivais ceci :

              Ainsi le CNPF (acronyme) est devenu MEDEF. Le Conseil du Patronat français, terminologie dans laquelle s’affirme le poids de l’autorité de celui qui commande dans son seul intérêt (image péjorative du profit), a opté pour une image plus fluide et moderne : Le Mouvement des Entreprises de France.

              Cette idée de mouvement signifie : nous sommes agissants, nous faisons vivre les entreprises qui vous emploient (sous-entendu ses dirigeants), les entreprises agissent (sous-entendu la structure collective), mais elle signifie également beaucoup plus que cela.

              En effet, la captation par l’entreprise du mot mouvement a une connotation sociologiquement importante, celle d’entreprise collective visant à établir un nouvel ordre de vie ou y résister pour maintenir un ordre de vie existant, (mouvement féministe, écologiste, mouvement syndical etc. mouvements millénaristes, messianiques, mouvements religieux nouveaux, etc.). Cette idée veut dire aussi, nous sommes cela.

              Cette vision de l’entreprise beaucoup plus dynamique dilue, dans l’intérêt collectif de l’entreprise qu’affirment les caractéristiques de la Société Anonyme, la notion de profit personnel.

              Ainsi, à partir du sigle CNPF, qui est le reflet d’une organisation corporatiste, défendant ses intérêts particuliers, nous passons au sigle MEDEF qui affiche une volonté de développer son ordre de vie. Dans cette logique des candidats du MEDEF se présenteront un jour au suffrage universel.

              ddacoudre.over-blog.com.
              cordialement.


              • Mathieu 8 novembre 2011 14:09

                Kazan, vous commettez l’erreur de croire que le PIB d’un pays, ce sont les ressources de l’Etat.

                Non. Non, non et non.

                Les ressources de l’état, ce sont les impôts, et marginalement les dividendes de ses investissements.

                L’Etat n’est pas en déficit de 7%. Il est en déficit de « 7% du PIB ».
                Au sens strict l’état en 2010 a dépensé 322 milliards d’€ pour 169 milliards de recettes.
                Ce déficit de 7% du PIB masque donc un déficit de 47% des dépenses.

                Un si gros déficit pour quelles dépenses d’investissement ? Aucunes, uniquement de la gestion courante. Nous ne sommes pas au lendemain de la guerre où tout est à reconstruire.

                A ce rythme, il n’y a que deux possibilités : le défaut ou l’inflation. Dans un cas comme dans l’autre, nous allons prendre très cher.


                • Pingouin094 Kazan 13 novembre 2011 21:52

                  Il me semble opportun de faire une réponse : Je n’ai jamais dit qu’il ne fallait pas se soucier du problème de la dette.


                  J’ai juste dit que l’état avait une autre solution que celle d’un ménage : la rigueur.

                  L’état peut augmenter les impots, créer de la monnaie.

                  Bref, je dis juste que nous avons des armes pour lutter contre la dette que n’ont pas un ménage. Et qu’il faut donc nous fournir d’autres explications aux plans de rigueur que « un ménage ferait la même chose ».

                • Pingouin094 Kazan 13 novembre 2011 21:30

                  Alors, comment expliquez vous qu’entre 1997 et 2001, le montant de la dette a augmenté, mais le poids de la dette / PIB a baissé ?


                  Par ailleurs, qu’est ce qu’un état « en faillite » ? L’Argentine a été en faillite en 2001. Le pays s’en sort plutôt pas mal, moins de 10 ans après. En tout cas nettement mieux que ce qu’on promet au grec pour les 10 prochaines années.

                • Daniel 8 novembre 2011 15:08

                  Comme l’ont déjà fait remarqué d’autres commentateurs, votre raisonnement est totalement faux.

                  L’équivalent du budget d’un ménage pour un état, ce sont les impots, car c’est avec cela qu’il peut rembourser ses emprunts. En comparant l’endettement au pib, on fait comme si un particulier demandait un crédit en fonction de l’agrégation des revenus de ses amis avec le sien (si, si, monsieur le banquier, je vous l’assure, ils m’aideront à rembourser).

                  Donc, si l’on rapporte l’endettement de l’état à ses recettes, on arrive à plus de 500%, et déjà ça commence à calmer (le double des 270% de votre exemple, que vous avez volontairement ou non transformé en 2700ù dans un désir d’appuyer vos propos ?).

                  De toute façon, le meilleur moyen de savoir si on est sur endetté, c’est de voir si on nous prête encore. Or les taux pour la France commencent à décoller, c’est la meilleure preuve que OUI, la France est sur endettée. Et ce n’est pas en prétendant le contraire, ou en essayant d’éliminer les agences de notation comme certains le veulent, qu’on trouvera pour autant des préteurs.

                  Alors comme tous les drogués de la vie à crédit, vous allez chercher un moyen d’avoir un nouveau fix. Si nous n’avions pas l’euro, et l’allemagne en chien de garde, la BCE aurait déjà été obligée d’acheter beaucoup plus de dettes d’états. Et on prétendra que nous ne sommes pas dans les mêmes conditions économiques que par le passé, donc qu’ici ça ne créera pas d’inflation (ah bon, on est entré dans la 4ème dimension et on nous l’a pas dit ?), ou que l’iinflation ce n’est pas si grave que ça (ah bon ? Dans une période ou les salaires ne peuvent pas augmenter poar cause de chomage massif, ce n’est pas grave que les prix augmentent ?).

                  Il n’y a qu’une solution pour sortir de la crise par le haut (nier le problème, accepter l’inflation ou accepter le défaut de paiement n’étant pas des solutions mais des pas en avant vers la 3ème guerre mondiale), c’est de créer un nouveau système monétaire, économique et politique, permettant d’équilibrer les balances commerciales plus efficament, d’éviter les fuites de capitaux, de limiter la spéculation, de limiter l’échelle des revenus au seing d’une population. Malheureusement, même si beaucoup de pistes existent pour y aller, personne n’a encore réussi à en faire une synthèse viable.

                   


                  • heliogabale boug14 8 novembre 2011 22:27

                    Je souscris mais pour passer à un nouveau système, il faudra liquider le précédent et ça passera probablement par une période de très grande inflation.


                  • Pingouin094 Kazan 13 novembre 2011 21:48

                    Bien sûr qu’il est grave que les salaires n’augmentent pas, mais que l’inflation augmentent. Maintenant, demandez aux grecs ce qu’ils préfèrent entre 5% d’inflation, et tous les plans de rigueurs qu’ils ont subi. Je pense que le choix est vite vu.


                    Idem, je vous rappelle que pour éviter 5% d’inflation, on nous prévoit un plan de rigueur sous forme d’augmentation d’impôts (le gel des tranches), d’augmentation de la TVA, de départ en retraite reculé encore une fois, de taxe sur les sodas et j’en passe...
                     AU final, on va peut être avoir les mêmes 5% de pertes de pouvoir d’achat, sans avoir plus solutionné le problème.

                    Maintenant, oui, je suis d’accord, il faudrait un nouveau système bancaire. Et il en existe une synthèse, c’est le système que le célébrissime économiste Keynes avait proposé aux accords de Bretton Woods en 1945. Certes, il faudrait sans doute l’adapter à notre époque. Mais nous avons là une base très solide.

                    Et pour ce qui est des pistes en Europe, le Front de Gauche en propose : notamment revenir sur le rôle de la BCE et avoir une Banque Centrale agissant fortement sur les marchés, avec la force de frappe, non pas de la Banque de France, mais d’un bloc économique qui est celui de l’Europe. Ca change tout.

                  • Pingouin094 Kazan 13 novembre 2011 21:55

                    Ais-je dit qu’il ne fallait pas se soucier de la dette ?


                    Non, j’ai seulement dit qu’un état avait d’autres solutions qu’une rigueur qui peut détruire la consommation et la croissance : Création Monétaire, Nouveaux Impôts.

                     Mais si vous vous êtes arrêté au premier paragraphe, je ne peux rien pour vous.

                  • heliogabale boug14 8 novembre 2011 15:15

                    Je suis d’accord avec vous qu’un pays ce n’est pas un ménage ni une entreprise.

                    Néanmoins, le ratio dette/PIB est un peu spécieux dans le sens où il nivelle tout :

                    la dette de la Grèce équivalant à 150% de son PIB constitue un risque systémique beaucoup moins important que la dette de la France équivalant à 86% de son PIB ou celle des USA équivalant à 100% de son PIB.

                    Pourquoi ?

                    Les États empruntent sur les marchés (on peut discuter de la pertinence de cette démarche, mais ce n’est pas la question), devant éprouver la concurrence d’autres États et d’autres acteurs provenant d’autres « secteurs institutionnels » (secteur financier, entreprises...).
                    Par conséquent, à force que les dettes des gros pays montent, leur financement devient de plus en plus problématique.

                    C’est ainsi que l’Italie qui a un ratio dette/PIB moindre que la Grèce est un cas beaucoup plus épineux.

                    Le défaut de paiement d’un ménage ou d’une TPE est en soi un événement anecdotique alors que celui d’un grand état est un événement potentiellement cataclysmique. Néanmoins, un pays a des marges de manœuvre qu’un ménage n’aura jamais, notamment de créer de la monnaie, ou de lever des impôts ou encore d’envoyer paître (une partie de) ses créanciers.

                    Ensuite, comparer au PIB est un peu farfelu alors qu’on devrait comparer les dépenses aux revenus et au patrimoine de l’État. Un état a un patrimoine financier et non financier qu’il faudrait pouvoir évaluer et on se rendrait vite compte qu’un état est souvent plus riche que ce que l’on pense (sauf quand on a déjà tout vendu).

                    La GB a un ratio dette/PIB environ sept ou huit points inférieur à celui de la France mais cette dernière a un patrimoine plus conséquent.

                    Il faudrait rappeler à tout le monde que la dette au sens de Maastricht est une dette brute.


                    • Taverne Taverne 8 novembre 2011 16:38

                      Pendant que les ménages français trinquent, Guéant exporte le « savoir-français » : 34 voitures de police et de gendarmerie en cadeau à la Côte d’Ivoire. Au diable l’avarice tant qu’il y a des cons pour payer et surtout pour voter pour vous.


                      • Taverne Taverne 8 novembre 2011 16:44

                        Correction : Pendant que les ménages français trinquent, Guéant exporte le « savoir-faire » français"...


                      • Defrance Defrance 8 novembre 2011 16:59

                          Et de plus , DES MATRAQUES , pas des fournitures scolaires ! 


                      • Defrance Defrance 8 novembre 2011 17:07

                          Bonjour l’auteur, 

                               En fait le probleme est simple : 

                             Objectif tout privatiser - pour les copains- 


                          Pour arriver a cet objectif par la bande, comme au billard il suffit de PRIVATISER toutes les recettes  ( entreprises d’état, banques nationales, assurances SNCF AIR FRANCE .... 

                           Ensuite il suffit alors de pleurer et d’exiger de privatiser le reste ( santé, Éducation... car il n’y a plus assez de recette pour que l’état s’en charge ! 

                         Dans l’autre sens ce serait impossible

                          Comme dans une famille, impossible de payer les factures si aucun salaire ne rentre à la maison ? 


                        • titi titi 13 novembre 2011 22:46

                          Arrêter de dire n’importe quoi.

                          « Comme dans une famille, impossible de payer les factures si aucun salaire ne rentre à la maison ? »
                          Les recettes de l’Etat c’est l’impot. Depuis quand l’Etat ne percoit il plus l’impot ?

                          Les participations de l’état dans entreprises ce sont des actifs. Pas des recettes. Eventuellement si ces sociétés font des bénéfices (ce qui est rare) et qu’elles les distribuent (encore plus rare) alors là oui il peut y avoir un peu de recettes pour l’Etat actionnaire.
                          Or que valent ces actifs aujourd’hui ? La SNCF fait un peu de bénéfice pendant que RFF accumule les déficits abyssaux. La valeur de RFF aujourd’hui c’est 1 euro. Si demain le gouvernement annonce qu’il vend RFF pour 1 euro (ce qui serait un excellent débarras) vous seriez le premier dans la rue.

                          Et ne me dites pas que les entreprises feraient moins de conneries si elles restaient privatisées.
                          Je vous rappelle l’épisode Crédit Lyonnais qui a couté très cher au contribuable.
                          Je vous rappelle également qu’il y a 15 ans Juppé avait annoncé qu’il s’apprêtait à vendre Thomson Multimédia pour 1 euro à dewoo. Ca a été le tolé de la part de la goooche. On parlait de cadeau, de fuite de technologies... etc...
                          Et maintenant ? Les technologies Thomson sont obsolètes et ne valent rien, et Thomson creuse tranquillement son trou , comblé par l’emprunt et la dette. Et l’Etat reste actionnaire majoritaire d’un truc qui ajourd’hui ne vaut rien.


                        • Pingouin094 Kazan 13 novembre 2011 21:43

                          Certes l’Etat n’est pas un menage mais certaine règle de pysique basique s’applique, notamment : quand on dépense plus que ce que l’on gagne on finit en slip.


                          Et « quand on dépense aujourd’hui plus que ce qu’on a gagné hier, mais moins que ce qu’on gagnera demain » ? On finit comment ?

                          Encore une fois, tout est basé sur deux choses :

                          1°] Les revenus de l’état augmentent mécaniquement chaque année, contrairement à ceux d’un salarié.
                          2°] Un Etat peut augmenter tout seul son salaire (lever l’impôt), ce qu’un salarié ne peut pas faire.

                        • titi titi 13 novembre 2011 23:39

                          « Les revenus de l’état augmentent mécaniquement »

                          Mais ses dépenses aussi...

                          C’est d’ailleurs cette « augmentation des dépenses » qui justifie aujourd’hui la rigueur.
                          Car, à supposer que les brillants fonctionnaires de Bercy, trouvent la formule magique qui mettent en 2012 le budget à l’équilibre grace à l’impot, dès 2013 il faudrait à nouveau augmenter les taux d’imposition pour compenser les dépenses. Et pareil en 2014, 2015....

                          Nos dépenses augmentent plus vite que nos recettes. Si on ne corrige pas d’abord cela, il est illusoire de prétendre à aboutir à un équilibre durable.


                        • Sacha 8 novembre 2011 23:20

                          C’est une plaisanterie cet article ?


                          Allez juste pour que vous compreniez rapidement, on fait une rapide démonstration avec vos chiffres :
                          - vous gagnez 4500 E/mois, soit 54000 E/an
                          - vous avez 150000 E d’endettement
                          - vous remboursez 22% de vos revenus, soit environ 1000 E/mois (12000 E/an)

                          Maintenant imaginons maintenant que vous dépensiez par mois 5000 E, soit 60000 E/an, en ajoutant le remboursement de la dette cela donne 72000 E/an

                          Donc :
                          - vous avez un déficit annuel de 18000 E
                          - la 1ère année, vous etes endetté à 277% = (150000/54000) * 100
                          - la 2ème année, vous remboursez disons 4000 E de votre pret immobilier (le reste ce sont les interets), vous devez 150000 - 4000 (remboursement) + 18000 (déficit) = 164000E soit 303% c’est à dire plus que la première année !
                          - la 3ème année, vous remboursez disons 4100 E de votre prêt immobillier ; vous devez 164000 - 4100 + 18000 = 177900 E soit 329%
                          - la 4ème année, vous remboursez disons 4200 E ; vous devez 177900 - 4200 + 18000 = 191700 E soit 355%
                          - etc.

                          Bref, quelque soit l’endettement et le taux d’endettement à un instant T, tant qu’il y a un déficit, l’endettement augmente.

                          C’est Jean-Luc qui fait les cours d’économie au Front de Gauche ???

                           smiley


                          • Pingouin094 Kazan 13 novembre 2011 21:40

                            Il manque juste un petit élément à votre calcul : vous prenez comme donnée fixe, un salaire de 4500 €/mois.


                            Maintenant, reprenez le même calcul, mais avec un salaire de 5 000 €/mois la deuxième année, de 5 500 €/mois la troisième année, de 6 000 €/ mois la 3ème année.

                            Absurde ? Pour un particulier, oui. Pour un état, dont les revenus progressent annuellement avec la croissance, pas si absurde que ça (après, on peut entrer dans un débat sur la décroissance, mais c’est une autre histoire)

                            Donc, je ne sais pas qui vous donne des cours d’économie. Mais si vous négligez l’impact fondamental de la croissance, ça n’est pas la peine de venir donnez des leçons aux autres.

                          • Pingouin094 Kazan 13 novembre 2011 21:53

                            Un élément essentiel de mon article a été mal compris. Je n’ai jamais dit que la dette était un faux problème.


                            J’ai seulement dit que face à la dette, un Etat et notamment l’Etat Français avait d’autres armes qu’un ménage. Un ménage n’a que la rigueur. Un Etat a en plus les augmentations d’impôts, la création de la monnaie. En outre, pour un Etat, la rigueur peut être très dangereux.

                            Maintenant, pour les solutions que je préconise, ou plutôt que mon parti, le Front de Gauche préconise, ça fera l’objet d’un autre article ;

                            • titi titi 13 novembre 2011 22:55

                              « Un Etat a en plus les augmentations d’impôts, la création de la monnaie. En outre, pour un Etat, la rigueur peut être très dangereux »

                              Que l’Etat comble son trou par la dette (méthode de ces 20 dernière années), par les impots (sans doute méthode de la prochaine decennie), ou par la planche à billet (méthode de la décennie 1980-1990) cela aboutit à la même chose : l’apauvrissement de la population.
                              Tout simplement parce que la « richesse disponible » a se partager entre l’Etat et ses citoyens est toujours la même, ou du moins n’augmente que de quelques pourcents par ans.

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