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Accueil du site > Actualités > Economie > Les mini-réacteurs et l’avenir de l’industrie nucléaire (...)

Les mini-réacteurs et l’avenir de l’industrie nucléaire française : en marche vers le désastre ?

Au mois d'octobre 2021, le Chef-Bien-Aimé de notre " start up nation " nous a une nouvelle fois démontré son omnipotence, quittant un moment la microbiologie pour nous annoncer l'avenir de la technologie électronucléaire. En l'occurrence, il s'agit des SMR, qui dans l'acception actuelle signifie « Small Modular Reactor », soit « petit réacteur modulaire », qu'il qualifie de "technologies de rupture". Un terme particulièrement mal choisi, à deux titres. Non seulement les mauvais esprits se souviendront que la "rupture du circuit primaire" est l'accident de réacteur redouté d'entre tous, mais aussi parce que, concernant le projet français en cours, baptisé "Nuward", on ne peut en aucun cas parler de "rupture technologique".
 
Voici comment il nous vend le projet :
"L'objectif numéro un, c'est de faire émerger en France, d'ici 2030, des réacteurs nucléaires de petite taille innovants, avec une meilleure gestion des déchets". [...] Les SMR sont "beaucoup plus modulaires et beaucoup plus sûrs" [...] permettant "améliorer toujours la sûreté en baissant les coûts".
 
On pourrait s'enthousiasmer de cette annonce, malheureusement, le fait qu'elle soit prononcée par un homme qui a livré nombre d'entreprises stratégiques françaises aux capitalistes états-uniens doit nous pousser à la vigilance...
 
Je vois beaucoup de confusions dans le grand public autour des « SMR ». Il existe des réacteurs de petite taille depuis les années 50, conçus pour une variété d'usages, essentiellement des réacteurs de recherche et des réacteurs de propulsion navale. Nous parlons ici de réacteurs électrogènes, destinés à se raccorder à un réseau de distribution.
 
Il existe de nombreux projets SMR dans le monde, à divers niveaux de maturité. Deux en particulier ont une certaine notoriété, l'américain Nuscale et la centrale flottante russe Akademik Lomonosov. Les chances de succès du projet américain sont vraisemblablement faibles. Plusieurs investisseurs et partenaires ont quitté le projet, qui ne parait pas très réaliste. La centrale russe est opérationnelle depuis 2019. Ce n'est en rien une première, de tels systèmes ont existé dans le passé. Il faut garder à l'esprit qu'elle répond à un besoin très spécifique, qui est l'exploitation des ressources en arctique. D'autre part, il s'agit en fait de deux réacteurs de propulsion accolés, générant une puissance totale relativement faible, dans les 70 MWe. Le projet français reprend cette disposition, deux réacteurs inspirés des techniques des réacteurs de propulsion, mais avec une puissance totale de 340 MWe, soit environ 4 fois moins que la moyenne des réacteurs français en exploitation.
 
Il y a un « dilemme » autour du projet français. Si on admet la pertinence du concept SMR, l'offre paraît la plus rationnelle par rapport à ses concurrents. Le problème est bien celui de la pertinence du concept même.
 
Ce qui différencie une centrale Nuward des réacteurs français classiques, outre sa taille, est la disposition du circuit primaire, intégré dans une cuve fermée, disposition classique des réacteurs de propulsion. La filière retenue reste la même, réacteur à eau pressurisé. Elle dispose de systèmes de sécurité passifs (c-à-d ne nécessitant pas d'alimentation électrique), plus aisés à mettre en oeuvre à cette échelle, la classant dans les réacteurs de génération 2+ ou 3, selon les chapelles. Contrairement à certains de ses concurrents, le réacteur utilise du combustible à taux d'enrichissement « standard » (< 5% ), comme les centrales classiques.

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Concept du réacteur Nuward (Crédit image : TechnicAtome), la cuve contient le réacteur et le circuit primaire.
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A comparer avec un réacteur classique (en rouge) et son circuit primaire.
 
 
J'ai écouté attentivement un grand nombre de conférences d'ingénieurs du CEA, de TechnicAtome, de la Sfen (Société française d'énergie nucléaire), etc, et compulsé toute la documentation que j'ai pu trouver. J'y ai trouvé surtout un embarras certain lorsqu'il s'agit d'argumenter sur les qualités du concept. C'est une politique officielle, de l'argent a été investi par l'état, ils obéissent aux ordres, mais globalement, il semble que tous cherchent à se convaincre, mais n'y croient pas beaucoup.
 
Et pour cause, dans une perspective purement technologique, le concept est une hérésie, et ses avantages supposés s'écroulent presque tous lorsqu'on les passe au crible. Du point de vue de « l'économie réelle » rien à attendre non plus. Les seuls satisfaits dans l'affaire sont ceux de « l'économie fictive », la nouvelle métastase du capitalisme, la finance. C'est, je pense, la clef de l'affaire. Dans tous les groupes industriels, nous avons vu ces dernières années une prise de pouvoir des financiers aux dépens des ingénieurs. C'est dans ce contexte uniquement que je trouve des arguments en faveur des SMR.
 
Quels sont les bénéfices annoncés de cette nouvelle approche ?
  • Une plus grande sécurité.
  • Une baisse des coûts grâce à la production des réacteurs hors site, en atelier, et une potentielle production en série.
  • Des chantiers plus « maîtrisables » par leur moindre échelle.
  • Les avantages de la « modularité ».
  • Une meilleure gestion des déchets.
  • Des coût d'investissement plus faibles. 
Une plus grande sécurité.
C'est dans ce domaine qu'on trouvera les rares avantages crédibles du concept. La sécurité passive en est un, indéniable. L'architecture très compacte, un meilleur confinement du réacteur est, en partie, un argument. Cependant, l'intégration du circuit primaire dans la cuve ne permet pas de visites d'inspection, ce qui constitue un risque. Reste un argument tautologique, puisque c'est plus petit, même en cas d'accident, les conséquences seront moindres. La potentielle dissémination de réacteurs plus nombreux sur un territoire contrebalance cet avantage. Les risques liés à la logistique du combustible, en aval ou en amont, même s'ils sont très faibles, renforcent encore ce dernier point. La « modularité », concept vaporeux, risque également de complexifier l'exploitation d'une centrale, ce qui est une source d'accident majeure.
 
Une baisse des coûts grâce à la production des réacteurs hors site, en atelier, et une potentielle production en série.
Cet argument serait pertinent s'il était établi qu'il existe un marché pour ces réacteurs, et s'il n'existait pas de concurrence. Qui sont les clients potentiels ?
 
Les zones isolées géographiquement, qui par voie de conséquence sont à priori des zones à faible densité de population. Il est peu probable que l'investissement dans une centrale nucléaire soit une solution de choix, et quand bien même, l'offre russe en particulier serait certainement mieux adaptée.
 
Les pays pauvres, ou ne disposant pas d'un réseau de distribution capable de supporter la charge d'une centrale conventionnelle. A mon sens, ce sont les mêmes, et le recours au nucléaire n'est pas compétitif face aux énergies fossiles. Contrairement à une idée reçue, la rhétorique « réchauffiste » des émissions de CO2 n'intéresse que les opinions publiques occidentales et les conférences de presse des dirigeants du monde. Dans la réalité des faits, le fossile, en particulier le charbon, est et reste la solution économique développée partout, en particulier en Chine.
Peut-on espérer une « production en série » sur un marché concurrentiel pour lequel les estimations les plus optimistes ne dépassent pas quelques dizaines d'unités ?
 
Des chantiers plus « maîtrisables » par leur moindre échelle.
Ici, le spectre des désastres de différents chantiers EPR plane. Certes, une partie des problèmes vient de la complexité du projet. Mais les causes majeures se sont révélé être des malfaçons, par manque de compétence, ce qui n'est pas directement lié à l'échelle du projet.
 
Jean-Martin Folz a imputé les difficultés rencontrées à - je le cite - « une perte de compétences généralisée ». (Commission sénatoriale)
 

Les pratiques de « management » moderne, grand apport de la dictature des financiers sur les ingénieurs, sont certainement aussi à l'oeuvre dans cette incapacité à conduire des projets. Mais il faut encore apprécier l’argument dans le contexte historique. On est en train de nous dire : ce qui a été réalisé dans les décennies 1970 et 1980, la construction en parallèle de dizaines de réacteurs de grande taille, n'est plus à notre porté. Ça en dit long sur l'état du pays. C'est le progrès...

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Chronologie des chantiers du parc nucléaire français
 
Les avantages de la « modularité ».
Sur ce point, nous sombrons dans les abysses du discours marketing. Ce concept est aussi concret qu'un pet de fantôme. L'illusoire effet de série ayant été évacuée plus haut, la seule chose qu'il pourrait signifier est la capacité de rajouter des réacteurs progressivement dans un bâtiment surdimensionné à dessein. Or, ceci fait abstraction du fait que le circuit secondaire, la turbine, est dimensionné selon la capacité du réacteur. Il faudrait donc soit changer le circuit secondaire, soit en ajouter un nouveau, ce qui est absurde, nous le verrons plus tard.
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Une meilleure gestion des déchets.
Cette assertion est un pur vœu pieux, je n'ai entendu aucun argument qui la soutient.
A vrai dire, nous le verrons plus loin, on peut parier plutôt sur le contraire.
 
Des coût d'investissement plus faibles.
Nous retrouvons ici les problématiques financières. Je tombe de ma chaise en lisant ce type d'argument. On a construit des dizaines de réacteurs en parallèle il y a des décennies, avec succès. On nous a dit qu'il y avait de la croissance économique presque continue depuis ces époques, le budget de l'état n'a cessé de croître, mais on ne retrouve plus les ressources pour faire ce qui était faisable il y a 50 ans ? Le problème du nucléaire, c'est que les délais entre investissements et bénéfices sont longs, et que les investissements sont lourds. Le parasitisme du marché, lui, exige des bénéfices quasi immédiats. Nos brillants économistes n'auraient-ils pas compris que sans énergie, tous les autres secteurs économiques s'arrêtent ? C'est encore une belle illustration que la loi de la jungle, qui se déguise sous le sobriquet plus avenant de « libéralisme », nous fait effectivement retourner dans la jungle.
 
Mais il y a pire. La génération précédente a construit des séries de réacteurs en « paliers », de 900 MWe à 1450 MWe, et aujourd'hui l'EPR vise 1650 MWe. La raison est très simple : l'écart d'effort et la quantité de matériaux et de systèmes nécessaires entre la construction d'un réacteur 900 Mwe et un réacteur de même technologie à 1450 MWe est faible par rapport au gain de production électrique. L'augmentation de la puissance des réacteurs est la clef de l'objectif poursuivi par tous les opérateurs : la réduction du coût du MW.
Or, de l'aveu même de Bernard Doroszczuk, président de l'ASN (Autorité de sûreté nucléaire) :
 
S'agissant du coût des SMR, le prix du mégawattheure est de cent-vingt euros, contre quatre-vingt pour celui visé par un EPR 2
 
Et ceci est encore très optimiste. Par nature, réduire la taille du réacteur, c'est augmenter le coût de production, y compris du point de vue de la physique, de la neutronique. Il est très probable que le combustible ne sera pas consommé aussi complètement que dans un gros réacteur, créant des déchets contenant encore beaucoup de matière fissile. Or, l'enrichissement de l'uranium est un facteur important dans le coût de production du MW. [Au passage ceci condamne les projets de SMR utilisant des combustibles très enrichis]. Ici, une partie du précieux matériau risque d'être gâchée, en rentrant trop tôt dans le recyclage. La gestion des déchets n'en sera que plus mauvaise. D'autre part, le rendement des turbines croit avec leur taille. Une petite turbine va encore augmenter le coût du MW produit. C'est un clou dans le cercueil de la « modularité », que j'évoquais plus haut.
 
Pour conclure, comme je le disais en préambule, la solution française me semble très pertinente, si on admet que le SMR a un intérêt. Selon moi, le SMR est une promesse d'échec industriel et de gâchis d'investissement. Ça n'a aucun intérêt en France, et sans doute très peu à l'export. Il est très possible qu'il s'agisse d'une nouvelle trahison de la présidence Macron. C'est aussi le constat de la soumission de l'état à la finance, et de la chute du niveau de compétence en France.
 
Ayant jadis travaillé dans l'industrie nucléaire, je vous livre une rumeur qui circule dans le milieu. Il est très possible que le nouveau palier EPR ne soit pas fonctionnel. Les effets d'échelles qui garantissaient la réduction des coûts de production par l'augmentation de la taille des réacteurs pourraient avoir une « limite haute » pour quantité de raisons physiques. Ça ne signifie pas que les EPR ne produiront pas d'électricité, mais qu'ils ne seront pas capables d'atteindre la puissance attendue. La conséquence serait un prix de production du MW beaucoup plus grand que celui du palier précédent. Opérer ces réacteurs risques d'être un cauchemar, pas pour des raisons de sécurité, mais vis-à-vis de la continuité de la production. Il est encore trop tôt pour le dire, je le répète, il ne s'agit que d'une rumeur. Les constructeurs chinois travaillent aujourd'hui à des projets de centrales de génération 2+, soit le palier avant l'EPR, avec quelques systèmes passifs. Il est fort probable que c'est la « bonne solution ».
 
Une explosion des coûts de production de l'électricité en France est le scénario d'avenir le plus probable.
 
NB : Etant donné l’acrimonie que le sujet du nucléaire suscite, merci de ne pas ramener Fukushima et Tchernobyl dans les commentaires, ce n'est pas le sujet. J'ai un article en cours de rédaction sur les risques du nucléaire, qui sera l'occasion d'en débattre.

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105 réactions à cet article    


  • titi titi 6 décembre 2021 09:17

    @L’auteur

    « Mais il faut encore apprécier l’argument dans le contexte historique. On est en train de nous dire : ce qui a été réalisé dans les décennies 1970 et 1980, la construction en parallèle de dizaines de réacteurs de grande taille, n’est plus à notre porté. Ça en dit long sur l’état du pays. C’est le progrès... »


    Le problème est tout simple : les normes évoluent trop vite.

    Si vous mettez trop de temps à réaliser un projet, entre vos plans et la mise en route, les normes ont changé et vous devez tout reprendre.

    Et vous ne capitalisez pas votre R&D, puisque vous fabriquez toujours des têtes de série.


    Il faut des cycles courts.


      Lire les 10 réponses ▼ (de pemile, titi, Trelawney, Aita Pea Pea, Jean Keim)

    • Gégène Gégène 6 décembre 2021 09:45

      Il serait intéressant de se pencher sur le nouveau réacteur chinois à sels fondus.

      ce réacteur est expérimental mais le principe est très prometteur. on pourra le faire construire par ces chinois en échange de charentaises made in France . . .


      • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 6 décembre 2021 10:09

        @Gégène
        Il n’y a aucun mystère sur ce qu’est l’avenir de la filière : thorium, surgénérateurs, incinérateurs. C’est la problématique du combustible qui l’impose.


      • Gégène Gégène 6 décembre 2021 10:38

        @Opposition contrôlée

        Astrid, reviens !


      • Belpère 6 décembre 2021 09:57

        Portrait d’ E.M. Instructif !!!!!!

        https://youtu.be/TCGrCzLpwxc


        • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 6 décembre 2021 10:18

          @Belpère
          Vous êtes de Loches ? On a déjà du vous la faire.


        • Trelawney 6 décembre 2021 10:26

           L’augmentation de la puissance des réacteurs est la clef de l’objectif poursuivi par tous les opérateurs : la réduction du coût du MW.

          Quelle est la différence du cout de construction d’un SMR par rapport à une EPR ? Je suis certain que le cout du MW est en faveur du SMR. De plus il existe une variable que l’auteur de l’article n’a pas mentionné : A aujourd’hui on ne sait pas construire un EPR en maitrisant les délais et le budget.

          Lorsque l’on regarde le schéma du réacteur nucléaire, il y a un petit croquis dont l’auteur ne parle pas : le catenaire. Et oui, il faut transporter l’électricité vers les zones de consommation. Et avec les gros réacteurs isolés géographiquement, il faut beaucoup de catenaires pour transporter le courant. C’est pour cela que l’on a des zones comme la Provence ou la Bretagne (qui sont ni isolées, ni sous peuplées), sont très mal desservies et un SMR leur serait très utile.

            Lire les 7 réponses ▼ (de Opposition contrôlée, Trelawney, Gégène, CN46400, exocet)

          • Esprit Critique 6 décembre 2021 10:44

            Le mini réacteur est une propostion de Macron sortie d’un chapeau.

            Apres la culture Française qui n’existe pas, la France coupable de crime contre l’humanité, Le mini Réacteur pourrait paraitre d’une importance toute relative, mais un pervers qui fonce téte baissée dans le quoi qu’il en coute me semble Infiniment dangereux.


            • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 6 décembre 2021 11:08

              @Esprit Critique

              Le mini réacteur est une propostion de Macron sortie d’un chapeau.

              Y’a un effet de mode mondial sur le sujet. C’est surtout une nouvelle pompe à subvention, pour des boites bidons (start up) qui ne produiront que des images de synthèse et du marketing. 

            • nono le simplet 6 décembre 2021 10:45

              chez EDF on court partout et dans tous les sens comme un papillon de nuit ébloui par la réalité et poussé par la panique financière ...

              éoliennes off shore énormes d’un côté mais demandant une prise en charge financière obsolète et maintenant les mini centrales nucléaires ... fatalement moins rentables et statistiquement plus dangereuses ...

              en 2050 on aura la fusion ... et on rasera gratis ... aucun doute ...

               


              • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 6 décembre 2021 13:19

                @nono le simplet

                fatalement moins rentables

                Oui.

                et statistiquement plus dangereuses

                Pas dans la catégorie des réacteurs à eau pressurisée électrogène. Les petits réacteurs qui ont mal tourné sont souvent des trucs exotiques.


              • Eric F Eric F 12 décembre 2021 18:50

                @nono le simplet
                « en 2050 on aura la fusion ... et on rasera gratis ... aucun doute ... »
                La maîtrise des réacteurs à fusion nucléaire était annoncée comme imminente dans les années 70, au point que certains préconisaient d’arrêter de construire des centrales classiques. Mais depuis, le délai recule de quinze ans tous les dix ans....


              • pierrot pierrot 6 décembre 2021 11:11

                Il existe une cohérence dans la politique nucléaire en France :

                 1958-1960 environ : réacteur UNGG à uranium naturel graphite/gaz

                 1960 à 2025 : réacteur PWR avec les paliers 900, 1300, 1450 et 1650 MW

                 2025-2040 : réacteurs de troisième génération plus sécurisant type EPR

                 2040 2080 : réacteurs à neutrons rapides (dits surgénérateurs)

                Les réacteur dit SMR dérivent des réacteurs réalisés pour la marine (sous marins et porte avion).

                Ils sont essentiellement destinés aux pays n’ayant pas une infrastructure électrique très insuffisante, ou pour les zones désertiques, ou pour des sites isolés, ou pour produire de l’hydrogène « vert » (électrolyse à haute température, ou plus le chauffage dans les zones froides etc.).

                Bien sur, les SMR seront plus chers par KWH que les EPR (peut être 120 euros au lieu de 60 euros) mais le prix pour ces usages spécifiques n’est pas le facteur principal.

                C’est un produit d’exportation pour la centaine de pays n’ayant pas encore de réacteur nucléaire.

                Le délai de réalisation court par production standard massive.

                Une dizaine de pays se lancent dans cette voie d’avenir.

                Comme tous les projets, tant au CEA, EDF, ORANO il y a des partisans enthousiastes et des opposants.

                Bien évidemment, les écologistes anti nucléaires s’y opposent.

                Lire la suite ▼
                  Lire les 7 réponses ▼ (de Opposition contrôlée, Olivier Perriet, pierrot, sylvain)

                • Le421... Refuznik !! Le421... Refuznik !! 6 décembre 2021 13:25

                  Comme pour tout, il faudra attendre un accident majeur pour que les gens réagissent.

                  Du moins, tous les idiots convaincus de l’éternité d’une réalisation humaine.

                  Même les pyramides se sont usées. Des tas de pierres inertes.

                  Et pas d’éoliennes, surtout !! Quand à l’uranium, d’où il vient, OSEF !!

                    Lire les 13 réponses ▼ (de Olivier Perriet, pierrot, sophie, Opposition contrôlée, Matlemat, sylvain, Patrick Samba)

                  • Olivier Perriet Olivier Perriet 6 décembre 2021 14:00

                    Donc, pour synthétiser :

                    « Macron : caca » ;

                    « la France tombe »

                    « l’offre russe c’est géniaaaal »

                    Pourquoi se donner autant de mal, quand trois phrases suffisent !


                    • sylvain sylvain 7 décembre 2021 12:53

                      @Olivier Perriet
                      « l’offre russe c’est géniaaaal »

                      je ne crois pas que l’arfticle parle de nationalisme vous savez, c’est plutot votre obsession a vous


                    • zygzornifle zygzornifle 6 décembre 2021 14:53

                      Avec les EPR on n’est pas prêt de recharger son téléphone,

                      le fait d’en parler sans encore en construire on a déjà perdu des milliards.


                      • exocet exocet 6 décembre 2021 15:53

                        Concevoir un modèle de petit réacteur nucléaire fiable, sûr, économique et performant est aussi difficile que de concevoir un gros réacteur fiable, sûr, économique et performant.

                        .

                        Chez EdF on ne sait plus faire depuis 20-30 ans, c’est à dire le départ à la retraite des anciens gestionnaires ingénieurs et techniciens, et leur remplacement, chômage massif oblige, par des pistonnés fils de personnalités qu’il fallait caser.

                        .

                        Ce n’est pas pour rien que, depuis cette époque, EdF est appelé, dans les milieux industriels, « le Pôle Emploi des fils à papa »...

                        .

                        La rigueur, l’intelligence, la technicité, la compétence ne s’inventent pas.

                        .

                        EdF n’a plus beaucoup de personnels possédant ces qualités, et a donc été incapable de concevoir des EPR simples, et de les fabriquer, incapable aussi de prévoir puis respecter un budget.

                        Essayer de faire des petits réacteurs dans un environnement très concurrentiel est tout bonnement impossible pour une entreprise comme l’EdF d’aujourd’hui...


                        • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 6 décembre 2021 16:22

                          @exocet
                          C’est pas EDF qui conçoit et construit les réacteurs. Cependant il y a assurément du vrai dans vos propos.


                        • pierrot pierrot 6 décembre 2021 18:25

                          @exocet
                          EDF est un « ensemblier » la conception des réacteurs résulte du CEA et de Framatome, puis d’AREVA NP qui ensuite a été phagocyté par le nouveau Framatome.

                          Mais c’est globalement exact que les compétences des ingénieurs a été en partie perdu par les départs en retraite des meilleurs.
                          C’est identique aux USA (Westinghouse) et aussi au Japon.
                          Les plus performants sont actuellement les Russes et les Chinois. 


                        • BHEL 8 décembre 2021 11:03

                          @pierrot
                          excuses moi mais ensemblier n’existe pas
                          quand au reste de ton texte rien à dire
                          il me parait assez clair


                        • JMBerniolles 6 décembre 2021 17:59

                          Il y a quelques vérités dans cet article, mais il passe totalement à côté des causes véritables qui amènent ces réacteurs nucléaires modulaires sur le devant de la scène. Et quelques méconnaissances comme le fait d’ignorer que le passage de la diffusion gazeuse à l’ultracentrifugation a énormément diminué le coût et les contraintes de l’enrichissement.

                          1. la cause première est le fiasco de la « transition énergétique » que l’on peut qualifier d’idéologique et de financièreAvec la véritable bouffonnerie qu’est la perspective d’une électricité provenant entièrement des éoliennes et du photovoltaïque en 2050. Combiné à l’arrêt de réacteurs nucléaires en Allemagne et en France et aux blocages du chantier de l’EPR de Flamanville c’est une puissance électrique sûre et stable de l’ordre de 10.000 MWe qui manque actuellement aux réseaux électriques interconnectés européens. Ceci ne peut être compensé que par les chaudières à Gaz et à Charbon. L’incompétence de gouvernants a conduit à confier sans contrôle la gestion des approvisionnements et stockages en Gaz naturel à des compagnies privées, d’où le problème actuel renforcé par le choix de l’Allemagne de retarder la mise en service de Nord Stream 2, que ce pays va sûrement compléter par l’arrêt de ses derniers réacteurs nucléaires (qui assurent actuellement encore plus de 15% de sa production d’électricité) l’année prochaine.
                          2. On voit mal dans ces conditions comment éviter un Black out électrique majeur. Que le pouvoir essaiera d’attribuer au nucléaire bien évidemment, sans garantie (contrairement à ce que l’on pense la majorité des français ne sont pas anti nucléaire)

                           Dans ces conditions d’échec à forte résonnance politique, le nucléaire s’impose à nouveau comme la solution dans le contexte actuel qui peut s’étendre sur des dizaines d’années. La référence au SMR provient avant tout du nécessaire retournement de veste d’un monde politique essentiellement anti nucléaire.

                          La véritable solution serait de faire redémarrer les réacteurs nucléaires de Fessenheim et de débloquer le chantier de l’EPR de Flamanville afin qu’il rejoigne ses frères chinois de Taishan pour produire de l’électricité.

                          La référence aux SMR est une pure manœuvre politique. On ne va pas couvrir notre territoire de SMR. Et notre réseau électrique est adapté aux fortes unités de puissance électrique. Les champs éoliens et photovoltaïques ont conduit à des évolutions pour prendre en charge cette production disséminée, mais c’est insuffisant et extrêmement coûteux.

                          Les SMR sont destinés à des applications particulières, lieux isolés et hostiles, préservation de l’environnement visuel....  Ils offrent aussi des avantages au niveau de la sûreté , mais on a fait beaucoup d’efforts et d’investissements pour l’amélioration de la sûreté des réacteurs nucléaires du Parc actuel (qui peut fonctionner jusqu’à 60/80 ans) et l’EPR a été conçu dans l’optique d’une sûreté optimale.


                          Remarque. Depuis des décennies nos gouvernants ont détruit notre Industrie, notre Agriculture et notre Pèche, pas seulement l’Industrie nucléaire qui a plutôt mieux résisté que le reste. Il nous faut un véritable programme de reconstruction de notre pays, particulièrement de sa production, mais aussi de son Enseignement, de sa Recherche. Et des coopérations. Dans le domaine du nucléaire c’est avec la Russie qu’il faut s’associer. 

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                            Lire les 15 réponses ▼ (de Opposition contrôlée, JMBerniolles, Aita Pea Pea, Jean-Claude BARESCUT, Patrick Samba, pierrot, Eric F)

                          • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 6 décembre 2021 19:56

                            Quid du personnel de cette dissémination ? En sécurité , et surtout en sûreté... Faut des ingénieurs et des techniciens hautement qualifiés pour gérer , et ce h24 , 7/7 .


                            • Matlemat Matlemat 7 décembre 2021 02:38

                              @Aita Pea Pea
                              Pas plus que dans un sous-marin nucléaire.


                            • zygzornifle zygzornifle 7 décembre 2021 08:48

                              @Aita Pea Pea

                               On mettra un énarque a la tête des réacteurs et on aura rapidement une fusion des réacteurs (Syndrome Chinois) qui s’enfoncera jusqu’au noyau de la terre .... 


                            • Matlemat Matlemat 7 décembre 2021 02:31

                              On nous disait que de faire des réacteurs plus gros comme l’EPR c’était plus sûr et moins cher, on nous aurait menti ?


                              • zygzornifle zygzornifle 7 décembre 2021 08:45

                                Mini réacteurs = maxi couts de construction = maxi retards de mise en service et de facture qui s’allonge = maxi cout de Kw/h pour les consommateurs .....


                                • chantecler chantecler 7 décembre 2021 09:00

                                  L’auteur me fait rire en déclarant que le problème des EPR ce sont des « malfaçons » liées à un manque de compétence des fabricants .

                                  Une paille !

                                  La conception d’une centrale nucléaire sur le papier et sa réalisation potentielles sont liées .

                                  Et si on demande à certains matériaux certaines qualités dont une certaine résistance aux radiations et aux pressions/températures , c’est peut être lié au projet lui même et à sa façon de fonctionner .

                                  Sur le papier par exemple la fusion nucléaire contrôlée c’est très attirant .

                                  Mais techniquement ça pose des problèmes aujourd’hui quasi insolubles .

                                  Va t’on raconter que ce sont les fabricants qui ne sont pas à la hauteur ?

                                  Désolé mais la technique compte autant qu’un projet théorique .


                                  • LeMerou 9 décembre 2021 06:12

                                    @chantecler

                                    L’Auteur n’a pas tort tout de même au niveau des malfaçons, elles sont hélas bien réelles.

                                    « La conception d’une centrale nucléaire sur le papier et sa réalisation potentielles sont liées »
                                    J’ai au début de mon parcours professionnel, participé (certes infiniment peu) à la partie papier et bien après à une partie réalisation.
                                    Je n’ai qu’un seul mot à dire à ce sujet ; Edifiant !

                                    Je ne compte plus le nombre de fois, ou j’ai vu des conceptions faisant fi de la réalisation, ce qui à chaque fois se termine par un combat entre les parties, qui peut hélas commencer très tôt. Se résumant globalement à

                                    « J’ai pensé, vous faites !. Oui mais vous avez oublié ça, mal vu ci ! Avec en réponse c’est vous le sachant vous auriez en tenir compte et vous avez signé, vous devez faire point barre. L’ultime étant c’est moi le client....)

                                    Rajoutez à cela, sur la partie conception, la mise à jour des règles, des normes, etc, liées aux »incidents« nucléaires et vous obtenez en partie une difficulté importante de réalisation des matériaux et quand à leur assemblage n’en parlons pas.

                                    Il existe un monde entre la conception et la réalisation. J’ai souvent vu dans ma carrière des évolutions que je qualifie de »laboratoire« . Certes elles étaient innovantes et difficilement critiquables car amenant du progrès.

                                    Mais quand il s’est agit de les mettre en oeuvre »sur le terrain« , la reproduction des conditions de »pressions et températures" comme l’ont dit, se sont révélés pour certaines, difficile, voire impossible.
                                    Dans les difficiles, certaines malgré l’innovation ont été abandonnées soit à cause de leur délai de mise en oeuvre mais plus souvent par le surcoût.

                                    Pour moi, l’EPR est l’exemple d’une brillance d’esprit déphasée de la réalisation.

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                                  • alinea alinea 7 décembre 2021 12:11

                                    Comment ? Le fleuron de notre science technologique moderne serait la preuve que le « toujours plus » ne fonctionne pas, et la leçon pourrait être entendue ?

                                    Entre la gloriole et le scientisme, on constate que le but louable est absent des essais...

                                    Et entre le but technologique et la maintenance de l’opération production d’énergie, l’excitation de la motivation disparait...

                                    Prions pour que la science n’ôte pas la conscience de manière pérenne...


                                    • JMBerniolles 7 décembre 2021 14:58

                                      S’il n’est pas niable que le quasi moratoire sur les projets et réalisations de réacteurs nucléaires électrogènes, disons de 1991 à 2006, les initiatives malheureuses comme celle de lancer l’EPR en Finlande, celle d’enlever la maitrise d’œuvre des constructions de réacteurs nucléaires à l’EDF au profit d’Areva, ont affaibli le domaine du nucléaire et posé des problèmes, Recherche, Industrie et réalisations _, il est faux d’affirmer que cela conduise à l’incapacité de l’Industrie nucléaire à construire des réacteurs nucléaires.

                                      La meilleure preuve de la compétence de l’Industrie nucléaire française et de l’EDF pour la maitrise de la construction, est le succès des deux réacteurs nucléaires EPR de Taishan en Chine, frères de l’EPR de Flamanville.

                                      Le Chantier de l’EPR de Flamanville a souvent été bloqué pour des périodes dont la durée était bien au-delà de ce que nécessitait la résolution du problème soulevé, pour des questions qui ne mettaient pas en cause des défauts,  pour les couvercle et fond de cuve primaire ils ont été qualifiés d’anomalies -, et qui ne condamnaient pas la construction.

                                      Le dernier épisode en date concerne des soudures complexes où la perfection de réalisation est inatteignable, sans démonstration du fait que celles-ci ne pourraient soutenir les contraintes du fonctionnement du circuit secondaire vapeur

                                      Il est évident qu’il y a derrière ces blocages administratifs la volonté politique d’allonger au maximum la durée de ce Chantier , d’abord pour faire augmenter son coût qui devient ainsi un repoussoir et pour décrédibiliser notre domaine du nucléaire.

                                      Aujourd’hui le nucléaire électrogène et au-delà (par exemple pour la production d’hydrogène) s’affirme comme étant incontournable.

                                      La prise en compte de cette réalité par le pouvoir (actuel et futur) devrait conduire à accélérer la mise en service de l’EPR de Flamanville ainsi qu’à faire redémarrer les réacteurs nucléaires de Fessenheim en capacité de fonctionner encore 20 ans dans de bonnes conditions de sûreté. 

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                                        • Charly44 7 décembre 2021 22:38

                                          « prise de pouvoir des financiers aux dépens des ingénieurs » la qualité du combustible ne fait que baisser. Les procédés et machine outils ont l’âge des premières centrale et les entreprises de plus en plus opaques, rien cas voir les histoires de cuves EPR en creusant un peu ont hallucine....


                                          • Matlemat Matlemat 7 décembre 2021 23:05
                                            Incident nucléaire à l’EPR de Taishan 1 (Chine)

                                            https://www.youtube.com/watch?v=T1bn5ZKQuM0


                                            • LeMerou 8 décembre 2021 07:04
                                              @Opposition contrôlée

                                              Bonjour,

                                              Bon article et avoir un débat apaisé sur le nucléaire n’est pas une chose évidente, car il ne faut voir que le coté technique uniquement.


                                              L’acte un, le plus visible est que le modèle civilisationnel fait que nous consommons de plus en plus d’énergie, cela ne baisse pas d’un poil.

                                              La proposition du Président en place, de relancer un programme d’équipement nucléaire répond à un besoin important d’une part de décarboner une partie de l’énergie que nous consommons et d’autre part de se désengager d’une production d’énergie à base de produits fossiles, dont ont sait que leur utilisation est hautement polluante et que pour certains produits la baisse d’extraction est inexorable. 


                                              L’électricité, peut progressivement se substituer au pétrôle, attention elle ne le remplacera pas malgré tout.
                                              En résumé est elle produite par :
                                              - 1°) Du charbon (fossile+forte pollution)
                                              - 2°) Du gaz (fossile+forte pollution)
                                              - 4°) Du pétrôle (fossile+forte pollution)
                                              - 3°) Du nucleaire (« dangereux »+ déchets
                                              - 4°) De l’eau (barrage, usine marémotrice, etc..) aucune pollution !
                                              - 5°) Du renouvelable (éolien, solaire) aucune production sinon que celle visuelle, mais erratique.

                                              De 1 à 5 ont sait que l’ont peut aisément réguler ces dernières afin de satisfaire nos besoins en constante augmentation, le 6 ne le peut, il ne peut même pas se substituer véritablement aux 1 à 5.
                                              Donc le choix du nucléaire s’impose. Que choisir, le problème crucial est choisir la bonne technologie de production, la standard que nous connaissons tous, et le SFR (réacteur au sodium) qui apporte un peu de « sécurité » en cas de problème majeur et la troisième balbutiante la fusion.

                                              Toutes trois procurent des déchets, dont la gestion, la pollution reste minime par rapport aux 1 à 3. La masse totale des déchets produits par le nucléaires est insignifiante par rapport aux autres déchets produits par notre civilisation et l’ont sait qu’ils polluent, mais ont « ferme les yeux », car mettre de l’argent dans la production génère des bénéfices alors que mettre de l’argent dans les déchets ne procure rien (pas encore).


                                              Alors gros réacteurs ou petits réacteur situés un peu partout ?
                                              Il faut produire de l’électricité le plus proche possible des points de consommation, pour réduire la problématique du transport de cette dernière, hors les gros réacteurs ont besoin de beaucoup d’eau, cette dernière est certes bien répartie dans notre pays, mais la quantité et sa disponibilité non.
                                              Alors en attendant une évolution technologique majeure des réacteurs, force est de constater que les petits réacteurs ont besoin de moins d’eau.

                                              De ce fait peuvent être placé raisonnablement au plus proche des points de consommation.

                                              Pour ma modeste part ce qui m’inquiète beaucoup pour notre Pays est la construction de ces derniers, si la France a été à une certaine époque le « phare » du nucléaire, depuis il nous reste un peu de savoir, du moins ont sait l’exploiter, mais pour la construction...

                                              Comme dans bien d’autres domaines le savoir faire à disparu et nous en avons hélas le triste exemple dans la dernière construction. Nous vivons sur des lauriers gagnés, mais dont les feuilles tombent.

                                              Il y a quelques dizaines d’années, nos élites ont cru que le savoir faire pouvait s’écrire sur du papier, et tant qu’à faire l’expérience, dans l’idée d’une disparition assumée d’hommes et de femmes ayant le savoir faire. Facilitant ainsi une « désindustrialisation » programmée afin de faire produire les mêmes choses, mais ailleurs là ou ça coûte moins cher.

                                              Et si tant est que nous devrions à nouveau refaire, les « papiers » sont là et pardonnez moi l’expression, mais dans les têtes de nos brillantes « élites » technocratiques, le premier « con » venu lisant le papier doit savoir faire. 
                                              Hélas il n’en estt rien en vérité. Ce n’est pas parce que l’on a su faire que l’ont sait toujours faire, grace à des papiers,

                                              « Ils » pensent, sont convaincus aussi en plus que ce savoir faire est inscrit dans les gènes et n’a pas disparu et que malgré cette destruction progressive, inexorable, qu’il suffit simplement de titiller un peu les neurones et cela revient...Foutaise, ça ne revient pas.

                                              Alors nous sommes face à deux choix, faire faire ou faire nous mêmes.

                                              Le premier coûte, car nous sommes demandeurs, donc un peu aux « abois », faut-il aussi avoir « confiance » aussi et là c’est pas gagné du tout, car ont est sur le sujet du nucléaire quand même...

                                              Le deuxième choix s’avérera très, très coûteux et surtout très long ce qui hélas est incompatible d’une part à nos engagements environnementaux et surtout nos besoins qui vont devenir pressant.

                                              Un mix des deux ? Ben, nous ne sommes pas les seuls, et les « constructeurs externes » iront au plus offrants, c’est la loi du marché.


                                              Alors pour ma part, si je suis favorable à l’idée des mini-réacteurs implantés là ou ils sont nécessaires, je suis beaucoup plus pessimiste quand à leur réalisation dans les temps voulus. Quand aux coûts n’en parlons pas.....

                                              Et je dirais avant de conclure, lors de notre période de « construction nucléaire », il régnait une sorte de ferveur, de fierté de réalisation chez tous, propulsant ainsi le pays vers une indépendance énergétique, vers un avenir normalement radieux, cela a été fait avec soins. Hors aujourd’hui le moteur ne sera pas le même. Le moteur s’appelle « argent » alors certes il produit, mais l’appât du gain peu générer un manque de soins.


                                              Si j’osais, je dirais que notre situation est comparable à la chute de l’empire romain, eux étant tombé pour les raisons que l’ont sait, nous par le modèle économique actuel, pour l’argent en fait, désindustrialisant à outrance pour l’appât du gain.


                                              La principale question qui découle du programme Présidentiel est  : Saurons nous faire à temps ?
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                                              • Matlemat Matlemat 8 décembre 2021 12:47

                                                @LeMerou
                                                 Le nucléaire ne saura pas le climat, la France est le pays le plus nucléarisé au monde et son impact sur le réchauffement est négligeable.

                                                 Même si on nucléarisait toute la planète pour la production d’électricité ça ne suffirait pas à freiner l’augmentation des température pour le siècle a venir.

                                                 Dans cette logique de réduction a tout prix des émissions on va plutôt vers une restriction des libertés individuelles, mais pas pour les ultra riches, l’UE vient de refuser de taxer le carburant des jet privés au prétexte que ce ne serait pas bon pour les affaires.


                                              • LeMerou 8 décembre 2021 13:59

                                                @Matlemat

                                                 « Le nucléaire ne sauvera pas le climat »
                                                La n’est pas question, il n’a jamais été dit ou écrit que le nucléaire réglera la question, c’est simplement un moyen de produire une partie de l’énergie dont nous avons besoin.

                                                « Dans cette logique de réduction a tout prix des émissions on va plutôt vers une restriction des libertés individuelles »
                                                Absolument pas, hormis le fait que cette réduction est profitable au climat, cette réduction s’impose doucement mais surement par un épuisement des ressources.
                                                Ce ne sera pas une réduction mais une diminution d’une partie de notre mode de vie, notamment la consommation à outrance dans un premier temps.

                                                Les plus menacé dans l’histoire, est l’usine du monde.....

                                                Qu’entendez vous par liberté individuelle ?

                                                Prendre l’avion pour aller passer un week-end au state est un acte jouissif, mais hautement polluant, demain ont pourra toujours passer ce week-end aux States, sauf que le voyage sera plus long, beaucoup plus long, car en attendant une révolution extraordinaire les moyens de transports ne seront plus les mêmes.

                                                Quand aux plus riches, il n’y a pas d’inquiétude pour eux, ils seront aussi frappés, mais vraisemblablement un peu moins, comme aujourd’hui en fait.

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                                              • Matlemat Matlemat 8 décembre 2021 22:06

                                                @LeMerou

                                                ma réponse est ci dessous.


                                              • Matlemat Matlemat 8 décembre 2021 21:58

                                                « c’est simplement un moyen de produire une partie de l’énergie dont nous avons besoin. »

                                                Des besoins d’aujourd’hui, de la pollution et une gestion des déchets durable dans le futur.

                                                « cette réduction est profitable au climat »

                                                Pratiquement pas

                                                «  la consommation à outrance dans un premier temps. »

                                                On ne le fait pas, comme taxer le kérozène des jet privés.

                                                « Les plus menacé dans l’histoire, est l’usine du monde. »

                                                Pas vraiment pour le moment.

                                                « Quand aux plus riches, il n’y a pas d’inquiétude pour eux, ils seront aussi frappés »

                                                Un voeux pieux. 






                                                • LeMerou 9 décembre 2021 05:43

                                                  @Matlemat

                                                  Comme l’a écrit l’auteur de l’article dans la conclusion de ce dernier un débat sur le nucléaire est très difficile. Pour ma part je ne suis ni « pro » ni « anti », je fais simplement un constat technique qu’en matière de production d’électricité cela reste la solution la plus raisonnable en attendant une évolution d’un autre moyen de production répondant aux critères.

                                                  Ont ne peut contester que la production d’électricité par éolien ou solaire, faisant abstraction de la construction.déconstruction est une énergie plus « propre » que l’atome.
                                                  Seulement pour substituer l’atome par le vent, (plus simple que le soleil), il faudrait actuellement disposer d’environ 95 000 unités ayant une production constante, ce qui physiquement ne peut être le cas. Le fameux problème de « pilotabilité ».

                                                  Comme l’Auteur j’ai travaillé dans le monde de l’énergie pendant pas mal d’années, les problématiques techniques de distribution sont importantes, totalement inconnues du grand public qui quand il fait froid veut avoir chaud et quand il fait chaud l’inverse et j’en passe.
                                                  Ce dernier ne ce souciant aucunement des problèmes techniques, l’ont doit satisfaire ses exigences un point c’est tout. En plus aujourd’hui se rajoute l’environnement ce qui complique un peu plus l’affaire.

                                                  Mais, le débat soulevé par l’auteur porte sur le « SMR » et sa technologie, pour ma part je pense que les SMR implantés là ou ils se doivent peut être une solution,
                                                  favorisant une meilleure maîtrise de la distribution mais par contre leur technologie ne me semble pas adaptée Je reste toujours dans l’attente d’une solution technique plus évoluée favorable aux réacteur Sodium.
                                                  Je suis comme l’Auteur assez dubitatif quand à la réalisation de l’affirmation présidentielle, je ne dirais pas que l’on courre au désastre, mais à l’encontre de gros soucis, de désillusions surement.

                                                  Restera aussi un problème majeur, à résoudre (il le sera de toute façon par force de loi) l’implantation de ces derniers, nous voyons actuellement les oppositions farouches du monde de la « campagne » concernant l’installation des éoliennes, alors pour le nucléaire nous retrouverons les mêmes plus les « anti ».

                                                  L’autre problème aussi, réel est que nous consommons de plus en plus d’électricité et que si nous ne réduisons pas cette consommation, nous verrons fleurir de plus en plus de points de production quels qu’ils soit.

                                                  Ces derniers finissant par occuper une partie non négligeable du territoire, polluant la vie quotidienne de seulement 20% de la population qui sont très loin d’être les plus gros consommateurs. C’est quand même une donnée à prendre en considération.

                                                  Le débat sur l’énergie est compliqué, car il est d’abord (voir principalement) technique, technologique, d’un niveau que le consommateur ignore ne voyant que son « confort », ce n’est pas critiquable bien sur. Mais avoir un débat serein, dépassionné sur l’énergie et sa production est très, très difficile.

                                                  A mon sens, il n’est pas nécessaire de rajouter à cela, les différences de classes sociales, le problème réel ne se situant hélas pas là. 

                                                  Lire la suite ▼

                                                • Matlemat Matlemat 9 décembre 2021 22:52

                                                  @LeMerou
                                                   Raisonnable ? vous ignorez donc tout de la folie de cette industrie, des divers pollutions risques et problèmes sur le très long terme, vous avez une vision angélique des choses, influencée probablement par les promoteurs de l’atome, ou par le fait que les points de vue des opposants sont rarement mis en avant.

                                                   Il ne s’agit pas de remplacer le nucléaire par l’éolien.

                                                   Vous ignorez donc que beaucoup de pays dans le monde se passent du nucléaire et continueront de s’en passer encore longtemps.

                                                   Je vous rejoins sur le point qu’il faut diminuer notre consommation, le problème c’est que la décroissance n’est pas vraiment à la mode, surtout chez les créanciers de notre pays.

                                                   Vous avez raison le débat sur l’énergie est presque philosophique, c’est un débat sur la société que l’on veut, et sur ce qu’on laisse aux générations futures.
                                                   
                                                   Pour les classes sociales, c’est juste par rapport au carbone, taxer ceux qui sur-consomment si on veut diminuer les émissions, ça serait plus efficace que de nucléariser à tout va.

                                                   

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