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Accueil du site > Actualités > Economie > Pour une réhabilitation de la TVA

Pour une réhabilitation de la TVA

La question du financement des dépenses de l’État devient de plus en plus épineuse et il faut espérer qu’elle prendra une importance majeure pour l’échéance électorale de 2012. La France à l’instar des autres pays occidentaux a connu des niveaux historiques de son déficit publique et la priorité du gouvernement doit être d’éradiquer ce déficit en évitant de freiner une croissance économique fragile.

L’importance des déficits exclut une rigueur molle qui avait été mise en place avant le déclenchement de la crise des subprimes et qui consistait à une rigueur budgétaire en contrepartie d’une réduction des impôts (bouclier fiscal, TVA à 5,5%, taxe professionnelle...). Cette politique ne peut plus être suivie et une hausse des impôts est inévitable. Le gouvernement en a déjà acté en annonçant la suppression de nombreuses niches fiscales conduisant à réaliser 10 milliards d’économies. Même si cela va dans le bon sens il est évident que cela ne suffira pas et la levée de nouveaux impôts semble prévisible.

Dans ce contexte on peut s’interroger sur le niveau de TVA et sur la pertinence d’une augmentation de son taux pour couvrir le déficit. Il va sans dire qu’un tel sujet fait polémique, la TVA étant un impôt touchant au même taux l’ensemble de la population, il apparaît comme impropre à une forme d’équité de l’impôt.

Cette vision est en partie fausse et la TVA présente de nombreux avantages qu’il ne faut pas sous estimer et qui explique sa popularité comme source principale de revenu pour les États.

En quoi une augmentation de la TVA offre un choix intéressant en terme d’efficacité fiscale ?

  • Elle présente l’avantage certain dans le contexte de concurrence internationale de taxer de manière égale les produits importés et les produits nationaux ce qui est un avantage considérable en comparaison des impôts directs.

  • Elle ne laisse pas de place à l’évasion fiscales contrairement à l’impôt sur le revenu puisqu’elle est inévitable sur chaque consommation.

  • Enfin, l’élasticité des prix par rapport à la TVA est inférieur à 1 comme l’a montré la baisse de la TVA dans la restauration. De peur de perdre des clients les producteurs ont tendance à réduire leurs marges au moins dans un premier temps.

Tous ces avantages aussi intéressant qu’ils sont ne retire pas le problème de l’équité de cette impôts. Une fois encore un regard approfondi sur les modalités de cette taxation laisse entrevoir une lecture différente.

  • D’une part, les personnes aisées de par leurs dépenses plus importante contribuent plus massivement aux recettes de la TVA et ils ne peuvent y échapper par des montages fiscaux.

  • D’autres part une TVA différenciée amplifie ce phénomène puisque plusieurs taux de TVA peuvent s’appliquer. Les biens de bases représentant une part des dépenses plus importantes pour les ménages à faibles revenus il est logique qu’ils soient moins taxés. De la même manière une TVA différenciée pourrait être mis en place pour prendre en compte à la fois les différences de revenus mais aussi les externalités qui ne sont pas pris en compte par les prix (taux plus faible sur les billets de train et plus forte sur les voitures polluantes...)

L’ensemble de ces raisons laisse à réfléchir sur l’opportunité d’augmenter ce taux à l’inverse de ce qui a été fait par le gouvernement pour le secteur de la restauration.


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29 réactions à cet article    


  • foufouille foufouille 23 août 2010 11:05

    idee libertaryenne a vomir
     :->


    • Jean-paul 23 août 2010 13:39

      Faux Foufouille .
      Aux USA la TVA (sales tax ) est a 6 et 5 % selon les etats .Pas de TVA sur la nourriture .
      En Floride pas d’impots sur le revenu .


    • foufouille foufouille 23 août 2010 14:03

      et ?
      ils sont tous riches les SDF jean paul ?
      ya meme une loterie pour se faire soigner


    • Jean-paul 23 août 2010 14:10

      En fait Foufouille vous vous en foutez de la TVA , ne depensant pas beaucoup ,ne travaillant pas et recevant votre allocation d’handicape .


    • foufouille foufouille 23 août 2010 14:32

      non jean paul
      tout le monde paye la TVA
      j’aime pas non plus la TH et TF meme si j’en paye plus
      elles sont tes 2000 000 d’offres d’emploi, le fils de pistonne ?


    • Lapinator Lapinator 23 août 2010 11:27

      C’est surtout un impôt qui touche tout le monde, et plus particulièrement les plus pauvres, et baucoups moins les plus riches qui font « travailler leur argent ».

      bref un impôt bien inéquitable.


      • Natariege 23 août 2010 11:39

        Taxe injuste, qui ne devrait être appliqué que sur les grosses berlines allemande, et les produits chinois.
        En france il ne devrait avoir qu’un seul impôt, celui sur le revenu et que tout le monde doit payer.
        symbolique pour les petits salaires, 70 à 90% du revenu pour les énormes salaires.
        Et pour les évasions fiscales cet argent devraient simplement être confisquer et rendu au peuple.


        • spartacus spartacus 23 août 2010 12:11

          Très très mauvaise idée.

          Notre TVA est déjà trop importante. Nous sommes cher. Et le monde a changé.Les bien sont de plus en plus immatériels, et les produits voyagent maintenant. Valable il y a dix ans, aujourd’hui avec les changements de consommation l’idée est obsolète.

          Pour preuve, les entreprises extra-communautaires choisissent systématiquement des lieux autres que la France pour y implanter leurs sièges sociaux, et la TVA en est une raison majeure. Expédia en Irlande, Amazon au Luxembourg, Ebay en Suisse etc... Les multinationales recherchent un environnement fiscal favorable à partir d’un point de facturation unique.

          La différence entre le Luxembourg et la France représente 4,6% (19,6% versus 15%).

          80% des entreprises françaises au contacts directs des consommateurs doubleraient leurs bénéfices uniquement en s’établissant sur le sol du Grand Duché. Même pas 50% des PME font des bénéfices supérieurs à 5% du CA.

          Le cas de « iTunes » entreprise de Apple est très interessant. Si le siège de cette société avait été en France, cette entreprise serait en déficit voire en faillite avec notre TVA, son bénéfice étant inférieur aux 4,6% de TVA différentielle. Un morceau de musique est vendu 1,02 euro sur iTunes, et cette entreprise ne paie que 6 centimes d’euro au Grand Duché, alors qu’au même moment un site comme la Fnac.com verse 19 centimes d’euro à l’Etat français. Amazon réaliserait un chiffre d’affaires de 930 millions d’euros en France, mais ne déclarerait que 25 millions d’euros au titre de prestations de services logistiques.

          Notre TVA élevée ajoutée aux charges administratives et juridiques font déjà fuir les entreprises, N’en rajoutez pas.

          Les choix sont politiques.

          1-On augmente la TVA, on augmente provisoirement les recettes, mais au bout de compte on crée du chômage, et à moyen terme, l’augmentation n’a servie à rien.

          2-On baisse la TVA, on baisse dans un premier temps les recettes fiscales, on crée de l’emploi, et à moyen terme, basée sur la consommation de masse les recettes remontent mécaniquement.

          L’allemagne, l’ Angleterre, ont ou vont remonter leurs taux, La différence c’est que même avec augmentation la TVA reste moins chère.


          • liberta 23 août 2010 13:14

            dans les années 50-60 il y avait 3 taux de TVA dont la TVA à 33% sur les produits de Luxe

            Pourquoi ne pas reproduire cette fiscalité qui pourrait être reversée aux retraites ?

            Juppé en 95 a augmenté de 2 points la TVA la faisant passer à 19.6% et les déficits n’ont pas régréssés pour autant

            La TVA devrait être réajustée comme elle l’était il y na 50 ans avec une tva à 5.5% pour le secteur alimentaire dans son ensemble, à 15% pour les produits manufacturés et à 33% pour les produits de luxe

            Et revoir le don de TVA fait aux restaurateurs (3 milliards d’euros par an)

            Les citoyens ne peuvent compter que sur eux mêmes pour réagir, les syndicats ne représentant plus rien et les partis politiques ne travaillant que pour des intérêts contraires aux citoyens


            • xa 23 août 2010 13:20

              « Juppé en 95 a augmenté de 2 points la TVA la faisant passer à »

              à 20.6 %. La TVA est revenue à 19.6 en 2000 sur décision de Jospin, qui voulait réduire la pression fiscale des français.

              Sauf que cette réduction est passée inaperçue, puisque les entreprises ont essentiellement phagocyté ce point de TVA en augmentant leurs prix (avec l’excellent prétexte de l’euro pour faire passer la pilule).


            • Croa Croa 23 août 2010 22:04

              Plutôt dans les années 60-70 : Il y avait une TVA luxe pour certains produits en effet, quoique ce classement était assez contestable parfois, ainsi des pellicules photos par exemple. La TVA normale était à 17,60%, la réduite à 5,5% et de nombreux services étaient totalement exonérés de TVA. Globalement et en moyenne cette TVA était moins lourde que l’actuelle !
               


            • kiouty 23 août 2010 14:42

              "2-On baisse la TVA, on baisse dans un premier temps les recettes fiscales, on crée de l’emploi, et à moyen terme, basée sur la consommation de masse les recettes remontent mécaniquement."

              Ben en ce qui concerne la création d’emplois suite à baisse de la TVA, ce n’est pas spécialement ce qui s’est passé dans la restauration, si ? C’est surtout les marges qui se refont... Il y a peut-etre eu des créations d’emploi, mais elles restent anecdotiques, et ne correspondront en rien à un scénario de reprise massif.


              • antoine1705 23 août 2010 15:07

                Merci de vos réactions sur cet article.

                Je ne comprends cependant pas bien l’argument de la compétitivité que donne une TVA plus faible pour un pays, argument avancé par Spartacus. En effet la TVA est la même pour tous les acteurs sur un territoire et elle se répercute à long terme sur les prix des produits vendus sur ce territoire. En ce qui concerne une augmentation des coûts propre à l’achat de produits soumis à une TVA augmentée, cela n’impacte pas les entreprises puisque cette TVA est déductible.
                Les enquêtes montrent plutôt à l’instar du baromètre de l’attractivité publié par le Minefi que ce sont les taxes sur les bénéfices ainsi que les lourdeurs administratives qui sont dissuasives pour les entreprises étrangères.
                L’exemple que vous prenez sur l’Irlande (qui apparaît aujourd’hui de moins en moins exemplaire !) est révélateur puisqu’elle avait le plus faible taux d’IS en Europe (exception faites des PECO) avec 12.5% lui permettant d’attirer les entreprises américaine, raison bien plus explicative que le taux de TVA qui est d’ailleurs supérieur au taux français (taux normal de 21%).
                Après il y a peut être quelque chose que je n’ai pas bien saisi dans le mécanisme de la TVA.

                Merci pour le commentaire de liberta qui illustre très bien la possibilité d’une TVA plus équitable mais j’aimerai savoir, si bien sur vous le savez, comment faisaient ils pour déterminer un bien de luxe ?

                Merci


                • xa 23 août 2010 16:22

                  "Je ne comprends cependant pas bien l’argument de la compétitivité que donne une TVA plus faible pour un pays, argument avancé par Spartacus."

                  C’est un peu plus compliqué que ce que Spartacus avance. La TVA fait partie de la fiscalité prise en compte pour définir un business, mais ce n’est pas la seule.

                  Mais pour comprendre, prenez un livre que vous souhaitez vendre 5 euros TTC pour des raisons marketing. Si vous le vendez en France, vous en tirerez 4.18 euros HT. Depuis le luxembourg, 4.35. Ca n’a l’air de rien, mais ca signifie 17 cts de marge supplémentaire par titre vendu.

                  Si par ailleurs la fiscalité locale sur les bénéfices n’est pas défavorable, où installez vous votre entreprise ?

                  Vous parlez de l’Irlande pour en déduire que la TVA n’a pas d’impact. Mais ce ne sont pas les mêmes entreprises qui s’installent en Irlande !

                  En Irlande, vous trouvez, comme par hasard, des entreprises qui vendent essentiellement ... à des entreprises. Donc qui travaillent en HT. Le coût élevé de la TVA ne les gène pas, au contraire. Du coup, elles comparent les marges accessibles sur le HT, avec l’imposition de ces marges. Et l’IS à 12.5 prend tout son sens.

                  A contrario, Amazon comme iTunes vendent essentiellement aux particuliers, donc travaillent essentiellement en TTC. Ici, c’est le prix TTC qui est important pour ne pas faire fuir le client. A TTC égal, elles cherchent à optimiser non seulement l’IS, mais aussi le montant HT du bien vendu, donc la marge brute du bien vendu.

                  Mécaniquement, à TTC égal, lorsque la TVA baisse, la marge augmente (cf les restaurateurs et le passage de la TVA à 5.5, ce qui a mécaniquement amélioré les marges).

                  Les entreprises travaillant avec des consommateurs font donc un double calcul : amélioration du résultat avant impôt du fait de la faible TVA + imposition optimisée = bénéfices maximisés.

                  Certaines entreprises mixent les deux solutions en fonction des produits, et des clients concernés.


                • antoine1705 23 août 2010 16:49

                  merci pour ta réponse qui est très clair. C’est effectivement une donnée importante à prendre en compte pour avoir une politique fiscale cohérente. Je comprends mieux maintenant l’intérêt pour iTunes et Amazone de s’installer au Luxembourg.

                  Merci de ta réaction


                • Jean-paul 23 août 2010 16:02

                  Vous ecrivez un article sur la TVA mais vous ne comprenez pas bien le mecanisme de la TVA .
                  C’est Spartacus qui aurait du ecrire l’article .


                  • sisyphe sisyphe 23 août 2010 16:12

                    la TVA est, évidemment, la taxe la plus inéquitable qui soit, en l’état actuel. 


                    Quand l’auteur dit : 
                    Elle présente l’avantage certain dans le contexte de concurrence internationale de taxer de manière égale les produits importés et les produits nationaux ce qui est un avantage considérable en comparaison des impôts directs.

                    Eh bien justement non ; pourquoi ne pas taxer les produits importés d’une TVA plus forte que les produits nationaux ; ce qui rendrait ces derniers plus compétitifs, et préserverait les emplois en France 

                    Par ailleurs, créer un taux différentiel entre les produits de base (nécessaires ; nourriture, logement, vêtements, santé, éducation, transports en commun), et les produits de luxe, plus imposés, peut sembler une bonne solution ; encore faut-il déterminer les critères de qualification des produits

                    mais qui ne saurait remplacer la SEULE bonne vraie solution ; celle de taxer les revenus du capital beaucoup plus fortement que ceux du travail., et lutter contre toutes les mesures qui permettent aux sociétés privées et aux spéculateurs d’échapper à l’impôt ; supprimer les paradis fiscaux, les sociétés-écrans, off shore, les niches fiscales, et taxer les revenus réalisés EN FRANCE des expatriés fiscaux. 

                    • earth75 earth75 23 août 2010 16:20

                      Bonjour,

                       Pour l’auteur de l’article : après vous avoir lu, je propose que l’on supprime l’IR pour ceux qui ont des revenus supérieur à 10 000€/mois pour ne pas les gêner dans leur consommation et leur volonté de tout s’accaparer dans ce pays.

                      C’est vrai, faire payer les riches et les hauts revenus à travers l’IR ne serait qu’injustice, alors qu’il y a plein de pauvres, idiots et incultes, juste bon à être des esclaves et prompts à payer des impôts et taxes qui iront dans la poche des riches.

                      Faut bien que ces faignasses de pauvres servent à quelque chose, non ?

                      Bon, a part ces idées dignes d’un certain nain, je propose que l’on mette l’IR au niveau ou il devrait être, avec une tranche d’environ 75%-80% pour les plus hauts revenus, la suppression de la taxe fonciére ( un proprio n’use pas plus le trottoir qu’un locataire, ma fille qui va en école maternelle n’a pas plus de maitresse que les enfants de locataires ), l’obligation des entreprises de partager les bénéfices, la suppression de la TVA sur toute nourriture humaine, quel qu’elle soit ( des pâtes au fois gras ), etc, enfin des lois juste pour tout le monde et pas seulement juste bonnes pour les riches et autres notables.

                      La richesse n’est pas crée par les seuls patrons et cadres dirigeants ; bien sur ils ont pris des risques, ils ont de hautes responsabilités mais comme ils prennent tout, là, il y a gros souci.

                      Une économie avec une majorité de pauvres est la fin de la société.

                      Le problème ne vient pas du pauvre ; le problème vient du riche qui veut tout s’accaparer au détriment du bien commun.

                      Eath75.


                      • antoine1705 23 août 2010 16:24

                        Bonjour Sisyphe,

                        Il est absolument impossible de taxer de manière différente les produits importés et les produits nationaux avec les règles actuelles de l’OMC, ça serait un véritable protectionnisme et le retour des droits de douanes dans l’espace européens . Une augmentation de droit de douanes devrait déjà être acceptée par Bruxelles pour être appliquée en France.
                        Tout à fait d’accord sur le besoin de définir la notion de produit de luxe qui est peut être fluctuante (un PC autrefois produit de luxe devient aujourd’hui une nécessité).
                        Une taxation du capital plus forte risque d’être difficile, la France ayant le taux d’IS le plus important en Europe après Malte et la Belgique.


                        • xa 23 août 2010 17:26

                          « Une taxation du capital plus forte risque d’être difficile »

                          On pourrait supprimer le PLF (imposition forfaitaire à 18%) des revenus financiers et réintégrer dans le droit commun ces revenus.

                          On pourrait rendre dégressif l’avantage fiscal du Quotient Familial (qui ne coute qu’une 40aine de milliards par an sans être considéré comme une niche puisqu’il ne vient pas en déduction d’un impôt calculé mais constitue le calcul initial de l’impôt).

                          Ce qui permettrait de supprimer la CSG tout en rendant l’impôt plus progressif, et permettrait de modifier l’IS pour le rendre plus attractif et favoriser l’emploi.

                          Zut, je réalise que c’est ce principe d’imposition (TVA faible, IS raisonnable, et IR fort) est celui de ................ la Suisse.


                        • asterix asterix 23 août 2010 17:10

                          Je trouve la TVA équitable, même si trop élevée sur les biens basiques et culturels. Mais je me pose beaucoup de questions sur les modalités de sa perception.


                          • xa 23 août 2010 18:08

                            Chaque entreprise recoit en paiement de ses services un montant TTC, comprenant le prix HT du service ou produit vendu ainsi que le montant de la TVA sur ce produit.

                            Lorsqu’elle achète des produits ou services, elle paye, elle aussi, un montant TTC. De ce fait, lorsqu’elle vend, elle collecte la TVA pour le compte de l’Etat, et lorsqu’elle achète, elle obtient une créance de TVA de la part de l’Etat.

                            En bouclement, on fait la différence entre le montant collecté et les créances disponibles. Si le résultat est positif, l’entreprise reverse à l’Etat le surplus.

                            De sorte que la TVA est, in fine, payée uniquement par le client final ... donc essentiellement le consommateur.


                          • spartacus spartacus 23 août 2010 18:31

                            Non elle n’est pas équitable. A force d’exceptions elle est injuste.

                            Au nom de quoi les fleurs ont une TVA réduite et les pots de fleurs à 19,6% ?
                            Le plus indispensable : le gâteau aux fraises ou le stylo à bille ?
                            Le plus indispensable : les travaux de la piscine ou l’outil de travail ?

                            Par ailleurs est-ce à l’entreprise d’être percepteur ?
                            L’entreprise n’a t-elle pas autre chose à faire que de jouer le collecteur d’impôts ?

                            Si les particuliers payaient en direct ce qu’ils payent en indirect, les exigences envers l’état seraient différentes.
                            Le suivi de d’ou vient l’argent ? ou va t-il ? qu’en fait on ? modifierai les comportements des politiques.
                            Les gens comprendraient différemment les tenants et les aboutissants.

                            Ce serai peut être mieux.


                          • jjwaDal jjwaDal 23 août 2010 18:11

                            Les Etats ont progressivement donné aux grandes entreprises et à la sphère financière tous les moyens d’échapper à leur contrôle et de pratiquer les pires chantages, les rendant en pratique invulnérables pour payer leur part en temps de disette.
                            Tout baigne, elles prospèrent et nous avons des clopinettes. Mauvaise passe, non seulement on nous sollicite pour remettre nos finances en zone « saine » mais nous épongeons leurs dettes au casino.
                            Donc les seuls qui peuvent trinquer sont dans l’ordre, les plus faibles (pauvres, chômeurs, handicapés, etc) puis ceux qui bossent salariés, artisans et la classe moyenne quand « il le faut ». Plus on a de moyens de pression, moins on paie. Simple.
                            Ne pouvant taxer les riches, taxons les pauvres en effet. Il n’y a qu’à voir l’explosion des taxes foncières et d’habitation pour comprendre
                            que l’imposition asymétrique n’est pas celle dont les médias parlent le plus souvent. On taxe les minimum vitaux mieux que la fortune, et la TVA, dans ce cadre, est une option.
                            Je me tue à dire aux gosses que le riz et les lentilles sont excellentes pour la forme...


                            • Traroth Traroth 23 août 2010 18:52

                              L’efficacité est-il vraiment un facteur plus important que l’équité ou la justice, quand on parle d’un impôt ?

                              Que la TVA est un impôt très « efficace », personne n’en a jamais douté, à ma connaissance...


                              • xa 23 août 2010 22:01

                                A ce niveau, la CSG est encore plus efficace ... mais tout autant inéquitable.


                              • Croa Croa 23 août 2010 22:18

                                 smiley C’est une farce ? smiley


                                • Bobby Bobby 23 août 2010 23:36

                                  La TVA est une taxe qui promeut les écarts de revenus... étant égale pour tous, les produits de première nécessité coûtent plus cher aux pauvres qu’aux riches !... et le fait qu’elle soit plus élevée pour les produits dits « de luxe » ne contrebalance pas l’effet premier.


                                  • FRED75 FRED75 24 août 2010 10:24

                                    La TVA est un impôt qui à l’origine sert à financer le fonctionnement de l’état et de ses services. C’est un peu comme la vignette automobile, on l’a eu payée on n’a jamais su à quoi ses recettes ont réellement servies. Les rentrées financières sont important pour l’état, mais on peut se demander à quoi sert alors l’impôt sur le revenu ? Puisque la TVA est aussi un impôt, totalement indolore car inclus dans le prix de vente (au USA, les tarifs sont tous proposés en HT et on doit faire le calcul soit même, ce qui sensibilise le consommateur sur le montant de TVA réglé).
                                    La TVA ne pénalise par l’industrie qui exporte car elle exporte en HT et le seul à payer de la TVA est le consommateur en bout de chaîne (les taux de TVA payés par une entreprise sont remboursés (la TVA à 19.6%). La TVA n’a rien à voir aussi avec l’imposition d’une entreprise, elle est un régulateur de consommation et un moyen de faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’état. Le coût de sa gestion est invisible, mais elle rapporte bien plus qu’elle ne coût à collecter.
                                    Certains pays nordiques ont préféré un taux de TVA à plus de 22% et supprimé les charges sociales, le résultat étant une meilleure compétitivité à l’exportation des produit mais à l’inverse, un rencherissement du coût des produits à la consommation (donc un régulateur de consommation)
                                    En France, la baisse de la TVA dans la restauration est un échec sur tous les plans. Le premier étant que la baisse de la TVA n’a pas fait baisser les prix en totalité sur les cartes (pourtant c’est une taxe sur la valeur ajoutée). La deuxième elle n’a pas fait se ruer le consommateur vers les restaurants, car les prix n’ont pas baissés mais il ont même augmenté. La troisième est que les emplois qui devaient être générés par la hausse des marges (à tarif égal) n’a crée qu’une 20taine de milliers d’emplois (rien). La quatrième est que les salaires ont peu augmentés dans la restauration, donc l’argent est parti dans les comptes bancaires des exploitant des ces affaires qui sont souvent gérées par un couple ou des employés à mi temps. Et enfin, l’état s’est privé d’une rentrée financière importante, non compensée par la hausse des recettes de TVA à 5.5%. La seule compensation étant que la TVA à 5.5% n’est pas remboursable aux entreprises et qu’une bonne partie de la restauration de luxe est souvent consommée durant des repas d’affaire.

                                    La TVA est-elle juste ou injuste ? Par la je répondrais est il normal de payer ou non des impôts ? Tous les Français sont des consommateurs et bénéficient de la redistribution des sommes collectées sous différentes formes. Ces crèches pour leur chérubins, les structures publiques, la police, les aides sociales, les fonctionnaires, les équipements publics sont payés en partie par la TVA ou par l’impôt. La TVA est un impôts qui représente plus que l’impôt direct. C’est un impôts qui est trop souvent inconnu car son montant est inclus dans la somme payée.
                                    Le débat doit à mon sens se tourner vers faut il vendre les produit HT et ajouter la TVA à la note du consommateur pour qu’il réalise que ce que redistribue l’état à un coût réel ? Faut il supprimer l’impôt direct et augmenter la TVA ? Car finalement, chacun doit participer au bien être de tous par la redistribution et la consommation est l’âme de notre société moderne.
                                    Faut il augmenter le TVA pour supprimer les charges sociales ? pour rendre nos production industrielles plus compétitives à l’exportation.
                                    Faut il créer une TVA sur les importation de pays à bas coûts ? Afin de payer nos retraites et le manque de cotisations liée à l’externalisation de la production
                                    Faut il supprimer la TVA et faire payer à chacun un impôt direct ?
                                    Le débat est vaste, mais quel parti politique rentrera réellement dans le vif du sujet, c’est un enjeu de société, faussé par l’OMC et les politiques économiques qui se font maintenant à l’extérieur de la France et de l’Europe.

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antoine1705


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