• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Economie > Un salaire minimum mondial pour lutter contre l’esclavage

Un salaire minimum mondial pour lutter contre l’esclavage

Partout dans le monde, la plupart des consommateurs et travailleurs, souhaitent l’éradication de conditions de travail proches de l'esclavage et accueilleraient favorablement l'instauration d'un salaire minimum mondial. La dernière convention internationale contre l'esclavage fut organisée par la Ligue des Nations en 1926 et signée par 99 pays.

Depuis, aucune autre mesure globale n’a été prise pour améliorer les conditions de travail et de rémunération des populations les plus fragiles. Aussi, dans un contexte de mondialisation sauvage où seul le profit fait loi, il est maintenant urgent de définir de nouvelles règles pour éradiquer des conditions de travail proches de l’esclavage.

 UN SALAIRE DÉCENT PEUT CONSTITUER UN OUTIL DE RESPECT DES DROITS HUMAINS

L’Organisation Internationale du Travail (OIT) et des ONG (organisations non gouvernementales) dressent régulièrement des constats alarmants à propos des conditions de travail et de sécurité des ouvriers des pays à bas coûts. 

Mais les chartes éthiques signées par les groupes de distribution et les industriels locaux s’avèrent insuffisamment contraignantes et n’ont jamais permis d’améliorer significativement l’existence de populations trop souvent asservies.

Chaque année, des situations sanitaires dangereuses et de nombreux accidents continuent à tuer des milliers d’ouvriers.

Il est hélas peu certain que les donneurs d’ordres acceptent de renoncer à une part même mineure de leurs bénéfices, pour faire progresser la sécurité et la situation des ouvriers.

En effet, ceux-ci estiment souvent que cette responsabilité incombe aux sous-traitants qui, à l’opposé, affirment généralement, ne pas pouvoir financer des améliorations sans l’implication financière des grands groupes de la distribution. 

Il nous faut aujourd’hui penser une autre approche : des travailleurs mieux rémunérés ont davantage accès à l’information, mais aussi à des conseils et à une aide juridique pour les protéger et faire valoir leurs droits.

Si nous, marchés occidentaux de consommateurs, aidions les salariés des pays à plus faibles coûts à obtenir une plus digne rémunération de leur travail, nous leur procurerions ainsi les outils qui leur permettraient d’influer sur leurs conditions de travail, de santé et de sécurité.

Ils sauraient, n’en doutons point, engager avec leurs entreprises et pays respectifs, un dialogue qui conduirait à l’éradication de conditions d’existence proches de l’esclavage.  

 ADOPTER UNE VISION PLUS GLOBALE 

Dans un contexte de mondialisation, il convient d’appréhender avec une vision globale, la situation des salariés des pays émergents.

On peut, certes, continuer à pointer du doigt la dangerosité et pénibilité du travail ou l’extrême exploitation des ouvriers de certains pays, mais cela les expose à la délocalisation de leur production vers d’autres régions où les travailleurs sont parfois encore plus fragiles. 

Depuis l’accident de Dacca, qui à couté la vie à 1 133 personnes et causé de graves blessures et amputations à plus de 1 000 ouvrières et ouvriers parmi les 1 900 blessés, plusieurs groupes textiles, sans doute plus soucieux de leur image que du sort des ouvrières et ouvriers bangladais, transfèrent maintenant leur production vers d’autres pays d’Asie ou d’Afrique. 

Une tentative d’indemnisation des victimes du Rana Plaza a été organisée le 12 septembre 2013 à Genève sous la houlette de l’OIT. Cependant, 9 marques seulement sur les 29 impliquées se sont déplacées.

Aussi, peut-être pourrions-nous, afin de mettre fin à cette folle et meurtrière ronde, tenter d’apporter une réponse plus pertinente. 

La plupart des consommateurs occidentaux accueilleraient très favorablement l’institution d’une norme salariale mondiale. Néanmoins, la protection, les droits, la sécurité et la santé des citoyens relèvent de la responsabilité de chaque État qui, même en cas d’insuffisances, demeure souverain. Par ailleurs, l’instauration immédiate d’un salaire minimum décent pour l’ensemble des salariés de chaque pays émergent serait, le plus souvent, économiquement irréalisable. 

Aussi, Il importerait simplement, afin de remédier rapidement et durablement à des situations sanitaires urgentes et souvent dangereuses, d’organiser une convention internationale pour définir dans la concertation, un montant de rémunération minimum obligatoire spécifique à l’exportation, afin d’échanger dans un monde plus juste et plus serein. 

UNE CONVENTION INTERNATIONALE ENTRE MARCHÉS DE CONSOMMATEURS ET PAYS A BAS COÛTS 

USA et UE pourraient, en collaboration avec l’OIT et dans le cadre de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), proposer à l’ensemble des pays industriels à bas coûts, d’adhérer à une convention internationale. 

Cet accord prévoirait essentiellement de subordonner l’exportation vers les deux plus grands marchés de consommateurs, à l’obligation de rémunérer, selon une norme minimum mondiale négociée, les personnels qui fabriquent ces produits ou fournissent ces services. 

Il conviendrait de déterminer dans la concertation, un montant de salaire suffisamment ambitieux pour faire évoluer la situation salariale de nombreux ouvriers dans le monde mais assez raisonnable et modéré pour être agréé par le plus grand nombre de pays exportateurs.

Une discussion entre les principaux marchés de consommateurs et l’ensemble des pays exportateurs, pourrait s’engager autour de la base suivante, qui néanmoins, ne constituerait qu’une étape vers une harmonisation salariale. 

- Un salaire minimum mensuel net de 400 € ou 500 $ pour les ouvriers fabriquant des produits ou les employés fournissant des services destinés à l’exportation principalement vers les deux plus grands marchés de consommateurs que sont l’UE et les USA. 

Seraient concernés : des pays d’Asie, d’Amérique du Sud, d’Afrique et d’Europe. Les pays de l’Union Européenne (UE) qui ne garantissent pas de salaire minimum ou dont le montant est inférieur au seuil préconisé, devraient également se plier à cette règle pour exporter vers les autres pays membres de l’UE ou les USA. 

Il appartiendrait ensuite à chacun des États participants, de légiférer pour faire appliquer dans les entreprises locales et étrangères, les dispositions décidées lors de la convention et encadrant la rémunération des personnels travaillant pour l’exportation. 

UNE AUGMENTATION SALARIALE POSSIBLE SANS MAJORATION DU PRIX POUR LE CONSOMMATEUR 

Les groupes de distribution et du luxe, les grandes enseignes et les marques, ont bâti en à peine vingt ans de mondialisation, des empires financiers gigantesques. 

Ceux-ci distribuent chaque année des dizaines de milliards d’euros à leurs actionnaires au détriment de consommateurs abusés et d’ouvriers surexploités. Leurs milliers de palais de la consommation sont démesurés et occupent maintenant des millions de mètres carrés sur les plus belles avenues du monde.

Mais à l’autre bout de la chaine, les salaires mensuels n’atteignent que très rarement 200 € par mois et sont bien souvent inferieurs à 100 €. 

Celui d’une ouvrière bangladaise compte parmi les plus faibles au monde avec 40 € pour parfois 250/300 heures de labeur ou 23 € pour des éthiopiens qui révélaient récemment être battus par les contremaîtres. D’autre part, au sein même de l’UE, les ouvrières de certains pays perçoivent moins de 150 €. 

Pourtant, il serait parfaitement possible, dans l’ensemble des secteurs industriels, de rémunérer plus correctement les personnels qui produisent des articles destinés à l’exportation, sans majoration de prix au consommateur.

La diminution de profits n’avoisinerait le plus souvent, que quelques dizaines de cents ou quelques euros sur des articles plus chers. 

Pour exemple, la somme annuelle de travail produit par une ouvrière textile bangladaise rémunérée moins de 500 € l’an, peut participer à la réalisation d’un chiffre d’affaires atteignant parfois 200 000 ou 300 000 € par an, dépensés par les consommateurs dans les grandes enseignes de la distribution ou les boutiques de prêt à porter bas, moyen, haut de gamme et luxe.

De même, le coût en main d’œuvre d’un Smartphone n’excède guère 2 à 5 % du prix de vente, celui d’une paire de baskets de marque oscille entre 1.5 et 3 % du prix boutique et un sac de luxe confectionné en quelques heures est parfois revendu 1 000 ou 2 000 €. 

UN CODE BARRE POUR MIEUX RESPECTER LES DROITS ET LUTTER CONTRE LA SURCONSOMMATION DE RESSOURCES NATURELLES 

Une traçabilité des produits, matérialisée par un code barre obligatoire pour exporter vers l’UE et les USA, pourrait faciliter l’application de règles sociales dans les pays d’origine. 

La production de chaque article a une conséquence directe sur l’état de la planète et l’épuisement des ressources naturelles. Peut-être ne devrions-nous plus attendre pour lutter contre le consumérisme, le réchauffement climatique et la destruction de l’écosystème. 

Un code barre conférerait une identité à chaque article. Il indiquerait le nom du donneur d’ordre, celui du fabricant et des sous-traitants, le niveau des conditions sociales des personnels de production, la conformité des substances utilisées, ainsi que l’empreinte écologique. Cela pourrait marquer le début d’une vraie gestion des ressources et des échanges. Par ailleurs, celui-ci constituerait un outil efficace de lutte envers la contrefaçon.

POUR QUE CHAQUE PAYS PUISSE BÂTIR UNE ÉCONOMIE SAINE 

Les hausses, surtout de bas salaires, ont, selon la plupart des économistes, keynésiens ou appartenant à d’autres courants de pensée, un effet macroéconomique positif certain sur le développement d’un pays.

Les effets concrets sont d’autant amplifiés sur l’économie locale lorsque le pays est émergent et produit agriculture, élevage et industrie manufacturière de biens de consommation. En revalorisant la rémunération des salariés travaillant pour l’exportation, mécaniquement, les revenus des autres citoyens et le niveau de vie du pays exportateur progresseraient.

A terme, l’augmentation de la consommation de biens indispensables, alimentaires ou matériels, générerait une croissance du marché intérieur qui pourrait contribuer à bâtir une économie plus autonome et saine, mais aussi moins orientée vers une course à la production dont, par ailleurs, les effets sur l’environnement sont souvent désastreux. 

CONSOMMATEURS OTAGES ET COMPLICES MALGRÉ NOUS

Nous, consommateurs occidentaux, n’acceptons plus d’être les otages et complices d’une politique économique spéculative qui nous berne et impose à des femmes, des hommes et parfois des enfants de 10 ans, des conditions de travail proches de l’esclavage. 

La promesse d’une mondialisation heureuse qui devait offrir bienveillamment du travail aux pays pauvres dans le respect de leurs droits et procurer des produits moins chers aux pays riches ne s’est guère réalisée : les conditions de travail des ouvriers des pays émergents se sont peu améliorées depuis le début de la mondialisation, le chômage des pays occidentaux a explosé et la plupart des prix des biens de consommation augmentent régulièrement.

Il semble aujourd’hui, que les actionnaires des grands groupes soient les principaux bénéficiaires de ce marché de dupes. Certes, les donneurs d’ordres occidentaux partagent la responsabilité de cette forme d’esclavage contemporain avec les industriels locaux et doivent également parfois composer avec des organisations mafieuses et des hommes politiques ou fonctionnaires corrompus. Aussi, l’instauration d’un salaire minimum obligatoire pour exporter, aiderait les États signataires à lutter contre une corruption qui prive travailleurs et citoyens, des fruits d’une croissance qui leur revient de droit.

Les gouvernements pourraient ainsi remplir leur devoir de protection envers leurs populations. 

L’adhésion à cette convention internationale, marchés de consommateurs/Pays en développement, pourrait constituer pour chacun des États signataires, une opportunité historique d’avancée économique et sociale. 

  Francis JOURNOT 

Vetements made in France et Convention internationale pour un salaire minimum mondial 

Associations citoyennes indépendantes à but non lucratif et sans appartenance politique 


Moyenne des avis sur cet article :  4/5   (32 votes)




Réagissez à l'article

35 réactions à cet article    


  • bourrico6 17 décembre 2013 11:17

    Tant que les puissants argentiers n’auront pas été mis au pas de façon brutale et violente, voir purement et simplement éliminés, inutile d’attendre quoi que ce soit.
    Nous revenons au XIXéme, pour le plus grand plaisir des Spartacus & Co.

    Quand la gangrène s’est installée, il ne reste qu’a trancher dans le vif, et la gangrène a aujourd’hui forme humaine.

    Partout dans le monde, la plupart des consommateurs et travailleurs, souhaitent l’éradication de conditions de travail proches de l’esclavage

    Ce n’est pas le cas de Spartachiasse ni de ses amis qui eux, revendiquent un droit à l’esclavage..


    Nous, consommateurs occidentaux, n’acceptons plus d’être les otages et complices d’une politique économique spéculative qui nous berne et impose à des femmes, des hommes et parfois des enfants de 10 ans, des conditions de travail proches de l’esclavage.

    Ceci est totalement faux, nous continuons d’acheter ces produits, et ce n’est pas prêt de s’arrêter car la seule chose qui importe, c’est que ce soit pas cher.
    Si c’était vrai, ça se saurait.

    Il est utopique d’espérer une entente au niveau planétaire, la réalité est que chaque état se doit de réinstaurer ses propres règles s’il veut survivre, et non se plier à la dictature financière.

    C’est pour ça que je parle de mise au pas violente, car certains groupes ont aujourd’hui les moyens de faire plier les Etats, ces groupes doivent être brisés sans scrupule ni pitié.


    • Arnaud69 Arnaud69 17 décembre 2013 11:21

      bourrico6

      « mis au pas de façon brutale et violente, voir purement et simplement éliminés, inutile d’attendre quoi que ce soit »

      100% d’accord, sans leçon historique mémorable non, seulement ils ne partiront jamais mais en plus ils recommenceront !

      Attention à ne pas se faire enfler comme lors de la révolution Française, où 2/3 des guillotinés faisaient partie du petit peuple et non de la noblesse, là aussi on ne nous a pas tout dit, loin de là ...


    • taquin taquin 17 décembre 2013 19:04

      Je plussois aussi à 100% mais comment faire... J’ai l’impression que nous conmencons à etre un bon nombre à avoir les meme idées mais leur mise en pratique me parait difficile voir impossible smiley


    • Arnaud69 Arnaud69 17 décembre 2013 19:21

      @ taquin

      Beaucoup plus simple que vous ne le pensez, ..
      Comme les héros ne font pas de vieux os... Moins 200 nuisibles identifiés et le reste suivra.

      Les « autres » se rangeront d’eux mêmes d’autant que les faits avérés sont accablants pour eux.

      Quand un parasite se cache il peut continuer à vivre, quand les symptômes le dévoilent il est en danger, quand il met en danger la survie de son ôte sa fin est programmée.
      Une personne malade zombifiée se soigne toujours quand il le faut : Instinct de survie !

      Les 147 super-entités qui contrôlent le monde : http://www.forbes.com/sites/bruceupbi...

      Le rapport de la Swiss Federal Institute of Technology : http://arxiv.org/PS_cache/arxiv/pdf/1...

      En savoir plus sur les jésuites : http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/1/6...

      Le rapport sur le Zenith Account : http://www.agenceinfolibre.fr/wp-cont...


    • Arnaud69 Arnaud69 17 décembre 2013 19:27

      Souriez, dans quelques temps il sera plus confortable d’avoir été une victime que d’avoir travaillé pour les rois consciemment ou pas ...

      Juste une petite, toute petite erreur et on y est, au point où ils en sont ils ne pourront pas s’empêcher de la faire car elle fait partie du projet.


    • ETTORE ETTORE 17 décembre 2013 12:47

      Nous pouvons réfléchir à comment donner au pauvres.....

      mais quand je vois les solutions existantes et claires de comment re-prendre au riches.... et l’immobilisme qui en découle....
      j’ai comme l’impression que nous faisons un détour pour éviter l’immuable.
      Mais avons nous encore le temps, de faire ce « détour » ??

      • SamAgora95 SamAgora95 17 décembre 2013 13:27
        Extrait article :
        « ...- Un salaire minimum mensuel net de 400 € ou 500 $ pour les ouvriers fabriquant des produits ou les employés fournissant des services destinés à l’exportation principalement vers les deux plus grands marchés de consommateurs que sont l’UE et les USA.. »

        Un ouvrier chinois gagne aujourd’hui entre 150 € et 300 € par mois (en travaillant comme un esclave) si vous lui donnez 400 € par mois pourquoi devrait-il continuer son travail d’esclave ?

        C’est nous (individuellement) qui sommes responsable de cette organisation du monde, il suffirait de refuser les produits chinois provenant d’usine ou d’entreprise ne respectant pas un minimum de bien être pour faire évoluer les choses dans le bon sens, voilà la vraie solution, mais on préférera toujours être généreux avec l’argent des autres, ceci est valable pour moi, j’écris ce commentaire avec un clavier, un ordinateur, un écran etc.. « made in china ».



        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 18 décembre 2013 06:46

          SamAgora,

          Ce sont les traités européens qui ont imposé « la libre circulation des capitaux, des marchandises, des services et des hommes ».

          Avant, nous avions un contrôle des capitaux, des frontières, des taxes aux frontières qui permettaient de protéger les productions françaises, avec des normes de qualité les plus élevées du monde.

          Voici ce qui reste de l’industrie française après 40 ans de libre marché.
          Cartes de l’industrie française en 1968 et en 2008


        • Ruut Ruut 18 décembre 2013 16:43

          En attendant un ordinateur individuel 100 % fabriqué en France avec un OS français, je n’en connais pas.


        • SamAgora95 SamAgora95 19 décembre 2013 15:02

          IL peut être fabriqué en chine avec les normes sociales Française, ça ne me dérangera pas.


        • claude-michel claude-michel 17 décembre 2013 14:13

          Du grand n’importe quoi...bon c’est bientôt Noël....mais le père noël n’existe pas...pas la peine d’attendre au pied du sapin une prime pour les pauvres...elle ne viendra pas...Vous voulez enlevez de la bouche des riches une petite cuillère de caviar.. ?

          Vous êtes des sans coeur... !

          • Xavxav 17 décembre 2013 14:50

            Ca me semble une approche assez paternaliste. 


            Ne serait-il pas mieux d’obliger les différents pays à respecter le droit d’association et le droit de grève ? Ces droits élémentaires sont préalables à toute amélioration des conditions des travailleurs.

            • Morpheus Morpheus 17 décembre 2013 16:53

              Le salaire minimum mondial, tout comme le revenu de base, est une illusion (une de plus). Non seulement sa mise en œuvre est rigoureusement impossible selon les conditions du monde économique ambiant, mais en plus, il ne résoudrait certainement pas le problème de l’exploitation ; au contraire il l’accentuerait, car un revenu minimum ou un revenu de base, même mondialisé, ne changerait rien aux inégalités économiques (donc sociales).

              En fait, ces idées sont l’ultime bouée de sauvetage du système économique actuel, qui est parvenu en fin de vie, au bout de sa logique mortifère. Un revenu de base ou un revenu minimum ne serait qu’une perfusion pour permettre au système de tenir encore un peu. Jusqu’à l’inévitable effondrement.


              • Frankyky 19 décembre 2013 16:27

                Y’a une date de prévue pour cet inévitable effondrement ? Juste histoire que je m’y prépare hein !


              • Arnaud69 Arnaud69 19 décembre 2013 16:30

                Frankyky

                Une grosse claque économique est dors et déjà prévue en 2016, d’après les experts DSK, Lagarde, Attali etc...


              • abelard 17 décembre 2013 23:18

                Bon sang !
                Je viens de parcourir cet article et les bras m’en tombent ! J’écris donc avec les pieds veuillez me pardonner les fautes de frappe.

                Une petite question liminaire : dans quel monde vivez vous donc, cher auteur ?

                Un salaire de 400 à 500 euros dites vous assis dans votre fauteuil de bourgeois de Neuilly ?

                Mais putain de bordel de merde, vous arriverait-il de sortir de chez vous ? Ce salaire « minimum » que vous voudriez imposer au « tiers monde » que bien sûr vous imaginez aux confins de l’Asie, auriez vous conscience qu’il ferait le bonheur d’un travailleur français, allemand, italien, espagnol, portugais, anglais, grec... Bref européen ?
                Connaissez vous votre pays ? Savez vous à quel point on maltraite les êtres humains dans votre propre mondialisation heureuse ?

                Je suis écoeuré, consterné, dégouté de voir des belles âmes comme la votre ignorer l’existence des gens que vous cotoyez tous les jours...
                « Proche de l’esclavage » dites vous en pinçant le nez... Mais mon cher ami dîtes vous bien que l’esclavage était bien préférable à ce que vivent les salariés aujourd’hui ! Le maître payait pour ses esclaves ! Ils représentaient un capital ! Le maitre en prenait soin, il les logeait, les nourrissait, les habillait... Qu’en est il aujourd’hui ?
                Les salariés devraient se révolter pour obtenir les conditions de l’esclavage, ils ont tout à y gagner...


                • Pyrathome Pyrathome 18 décembre 2013 00:13

                  Les salariés devraient se révolter pour obtenir les conditions de l’esclavage, ils ont tout à y gagner...
                  .
                  Et pourquoi pas organiser un référendum pendant que vous y êtes ? smiley


                • abelard 18 décembre 2013 01:16

                  Mais oui ! Très bonne idée !
                  Un réferendum...

                  Mais alors permettez moi d’expliquer ce qu’est l’esclavage, vous comprendrez pourquoi les capitalistes ont préféré passer au salariat.

                  Un esclave s’achète, un salarié se loue.
                  Un esclave est un capital, un salarié un coût.
                  Un esclave s’entretient, un salarié se jette.
                  Un esclave se loge, un salarié se démerde comme il peut.
                  Un esclave se nourrit, un salarié bouffe de la viande de cheval.

                  etc...

                  Quand je pense que les pires qu’esclaves s’estiment heureux de ne pas l’être c’est à mourir de rire.


                • Michèle 18 décembre 2013 15:49

                  @ Abelard

                  Permettez moi de vous rejoindre totalement. 

                  La grande misère je la vois dans les yeux de ce jeune homme de 18 ans qui demande un morceau de pain dans le métro à 8h parce qu’il n’a rien dans l’estomac depuis qu’il s’est levé, je la vois dans cette femme de 66 ans, une amie, qui touche une retraite tellement grasse qu’elle est obligée d’enchaîner 2 petits boulots dès 6h du matin (notamment distribuer des journaux gratuits à l’entrée du métro) pour payer son loyer sinon c’est la rue, je la vois chez ce restaurateur qui est obligé de cesser son activité (et il lui restera des dettes) parce qu’il ne peut plus faire face à ses charges et qu’il n’a aucun boulot derrière alors même qu’il a encore 3 enfants (15 à 19 ans), chez cette femme de 88 ans dont la retraite est de 407 euros et qui a élevé 3 enfants... c’est ma mère.

                  Alors ce sentimentalisme rose, bien pensant, voulant régir le monde et incapable d’anpathie sur le monde qui l’entoure, ça me tape vraiment sur le système.

                  Je signale au passage que je vis en Inde depuis des années avec un revenu de 380€/mois et c’est comme si j’en avais 2.000 en France, alors quand je lis qu’il faudrait un salaire minimum mondial de 400 à 500€, inutile de vous dire que ces personnes me semblent bien loin des réalités. D’ailleurs cette idée de convention internationale, de code barre et tout ce que cela implique, pour moi c’est une usine à gaz, une de plus. J’irai jusqu’à dire que ce type de pensée nous amène vers une mondialisation despote.

                  Arrêtez de voir le monde par le tout petit bout de votre lorgnette et par la même occasion, arrêtez la branlette intellectuelle !


                • Michèle 18 décembre 2013 16:09

                  @ Abelard

                  Lorsque j’ai écrit "Arrêtez de voir le monde par le tout petit bout de votre lorgnette et par la même occasion, arrêtez la branlette intellectuelle !", cela s’adressait évidemment à l’auteur . smiley


                • abelard 18 décembre 2013 23:12

                  Merci Michèle,

                  Puisqu’il reste une humanité dans ce monde je vous offre la définition de Cynique par Ambrose Bierce dans son « Dictionnaire du diable »

                  Cynique : Grossier personnage dont la vision déformée lui fait voir les choses comme elles sont et non pas comme elles devraient être...


                • mpag 18 décembre 2013 03:35

                  Encore une fausse bonne idée, l’instauration d’un revenu déconnectée de la réalité économique et financière d’un pays sera une catastrophe sans nom à moins d’avoir une gouvernance mondiale de type fédérale, et encore 

                  Croyez vous franchement que l’inflation ne suivra pas la hausse des salaires ? 
                  Et que dire du marché des changes, de nombreux pays notamment les plus pauvres se trouveraient en manque de liquidité du jours au lendemain avec un joli crédit cruch incapable de financer le développement,
                  500 dollars en dollars Zimbabwe = + de 186 000 dollars environ 
                  1 dollars la baguette = 370 dollars 
                  Pour un salaire moyen actuel de 150 dollars ..........
                  Il va falloir faire marcher la planche à billet.............

                  j’ai bien peur que le salaire minimum mondiale ressemble plus à 500 dollars qu’à 1420 euros brut.........on en reparlera quant on sera payer l’équivalent du RSA pour 151 heures de travail.
                  bref une déflation brutale pour les pays supérieure au revenu mondialisé, ceux qui ont investis dans l’économie, la construction, la finance.... bref tous les investissements subiront une perte de valeur titanesque et va ruiné littéralement des pans entier de l’économie 
                  On a vu la crise des subprimes pour la construction notamment 
                  Imaginé des investisseurs publics ou privées qui ont placé cette argent dans toutes l’économies et dites leur que ce qui ont acheté va perdre 2 ou 3 fois la valeur investis...........
                  Imaginé la tête de ceux qui doivent payer un crédit (quasiment tout le monde) 

                  • ffi ffi 18 décembre 2013 06:51

                    Idée parfaitement irréaliste.
                     
                    Il n’y a aucun moyen de s’assurer que les taux de change soient vrais
                    (A moins de donner du crédit aux affirmations que le marché autorégulé y parvienne...)

                    Par conséquent, il n’y a pas d’étalon qui permette de mesurer le prix de la vie dans les divers pays, et il n’y a donc aucun moyen d’établir en toute généralité un niveau de salaire minimum.
                     
                    A la limite on pourrait s’approcher de la vérité en considérant le Taux de change à Parité de pouvoir d’Achat, mais il a le même défaut que la mesure de l’inflation, il est basé sur des statistiques : on y mélange des voitures, des maisons, de l’électricité, des légumes, de la viande et des meubles puis on fait la moyenne.
                     
                    En science, ou pour commercer, on a toujours besoin d’étalon pour s’assurer que chacun mesure de la même manière les quantités. En économie, il n’y en a pas.


                    • passtavie passtavie 18 décembre 2013 08:48

                      "A la limite on pourrait s’approcher de la vérité en considérant le Taux de change à Parité de pouvoir d’Achat, mais il a le même défaut que la mesure de l’inflation, il est basé sur des statistiques : on y mélange des voitures, des maisons, de l’électricité, des légumes, de la viande et des meubles puis on fait la moyenne."
                      Et si on changeait la base des statistiques ?


                    • ffi ffi 18 décembre 2013 20:31

                      Changer les statistiques ne servirait à rien, parce que, le problème vient du fait qu’il s’agit de statistiques.

                      Il n’y a pas une personne qui consomme la même chose,
                      d’autant plus quand on prend pour base de l’estimation le monde entier : Les différences culturelles font que les manières de vivre sont toujours différentes (régimes alimentaires, manière de se vétir,..etc).
                       
                      Par exemple, dans un pays où la température descend en hiver à -20°c et dans un pays où elle reste à +20°c, les besoins en terme d’habillement n’ont rien à voir, de même que les besoins en terme de production d’énergie.
                       
                      Mais, c’est encore plus complexe, puisque chaque pays ayant son système politique, les taux des impôts et taxes sont très variables d’un pays à l’autre (par exemple en France, les taxes sur l’essence sont considérables).
                       
                      Enfin, le niveau des monnaies est liés à l’historique de la balance des paiements du pays : en gros, le mécanisme du marché fait que lorsqu’un pays exporte beaucoup, sa monnaie est très demandée, et elle prend donc de la valeur. La France, qui a exporté beaucoup (et qui continue de le faire), en particulier dans le domaine des infrastructures très chères où à haute valeur ajoutée (Centrales nucléaires, TGV, ouvrages d’Arts, Pylônes, Avions, Aéroports, automobiles..etc), a de ce fait vu la valeur de sa monnaie grimper à une valeur très élevée.
                       
                      Cette valeur fut d’ailleurs beaucoup trop élevée pour toutes les filières industrielles de base (textile, habillement, mobilier, poterie, maroquinerie,...etc), qui, voyant le prix de leur productions augmenter en conséquence sur le marché international, ont généralement fait faillite. L’agriculture ne subsiste que via les aides.

                      Pire, cette valeur très élevée du Franc a été figée au sein de l’Euro, il y a 20 ans. Maintenant que les déficits commerciaux s’accumulent, et donc la valeur de la monnaie en conséquence devrait baisser. Or les massives exportations de l’Allemagne hors UE font que la monnaie en France tend à encore augmenter, ce qui accule toute une partie supplémentaire de filières économiques à la faillite en France.
                       
                      Bref, la valeur de la monnaie étant liée à la performance globale d’une économie, elle n’est déjà pas adaptée à toutes les filières économiques. Donc un salaire minimal commun à toutes les filières est déjà en soi une approximation.
                       
                      Mais comme la valeur des monnaies est conséquence en premier lieu des performances économiques d’un pays (hors bloc monétaire style Euro, auquel cas il faut considérer la performance économique de tout le bloc), et que cette performance varie, la valeur des monnaies variera toujours. Ceci d’autant plus qu’il faut encore y ajouter les influences des autorités monétaires et des marchés.
                       
                      Donc je ne vois pas comment alors définir un salaire minimal commun quand :
                      - la mesure des prix (la valeur de la monnaie) de chaque pays fluctue sans cesse, au gré des décisions politiques (impôts, taxes, intervention sur le marché des changes), au gré des performances économiques particulière du pays, au gré des interventions privées sur le marché des changes.
                      - Les moyens pour comparer le coût effectif de la vie sont approximatifs (recours aux statistiques)
                      - Les modes de vies et les besoins des travailleur sont relativement différents selon la culture et les climats.
                       
                      Bref, il me semble que la complexité actuelle du système économique interdit d’espérer du recours à ce genre de mesure simpliste plus de justice dans les échanges économiques.
                       
                      Un protectionnisme filière par filière sera beaucoup plus efficace, d’autant que sa mise en place ne tient qu’à l’état Français lui-même.


                    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 18 décembre 2013 07:10

                      Tous au régime du Bangladesh ! En voilà une idée qu’elle est bonne !

                      C’est ce que propose « La banque qui dirige le monde » Goldman Sachs : baisser les salaires français de 30%...

                      Et comme les Français, ces andouilles qui défendent leur pouvoir d’achat, risquent de ne pas être d’accord, JP Morgan réclame des régimes autoritaires en Europe ...

                      La compétitivité ! Voilà ce qu’on va nous rabâcher pendant toute l’année 2014.

                      Il faut produire à prix bas, sans toucher aux profits, qui paraît-il en France, sont les marges bénéficiaires les plus basses de la zone euro.

                      A cause, dit-on, du foutu modèle social français, bon à jeter aux oubliettes de l’ histoire. 
                      Pas question d’appliquer, par contre, le modèle social français à la planète entière.
                      Les salariés doivent faire des sacrifices... , mais eux seulement.

                      La cause réelle, c’est que l’euro ne peut être dévalué pour ajuster la monnaie aux diverses économies. L’euro est trop fort par rapport au dollar pour les pays de l’Europe du sud et de la France.

                      L’euro ne convient qu’à deux ou trois pays qui ont une forte compétitivité, l’ Allemagne, l’ Autriche et les Pays-Bas. Pour les autres, c’est la mort de leurs exportations.

                      Plutôt que d’admettre qu’il faut sortir de l’ UE et de l’euro, pour revenir au franc et dévaluer la monnaie, baissons donc les salaires !

                      Tout ceci est expliqué dans les deux premiers exposés de cette table ronde sur l’euro :
                      « Y-a-t-il une vie avec l’euro ? Et une vie après l’euro ? »


                      • ffi ffi 18 décembre 2013 21:19

                        Il suffit de comparer les PIB bruts et PIB corrigé (PPA = parité de pouvoir d’Achat).
                         
                        PIB Brut :
                        France : 41 018 $ par tête.
                        Allemagne : 40 631 $ par tête.
                        Chine : 4 382 $ par tête

                        PIB PPA :
                        Allemagne : 37 260 $ par tête.
                        France : 33 820 $ par tête.
                        Chine : 7 599 $ par tête

                        On voit que pour un même salaire en Euro, le pouvoir d’achat est environ 10% inférieur en France et en Allemagne.

                        Cela montre bien que l’Euro-Franc est surévalué de 10% par rapport à l’Euro-Mark.
                        L’Euro-Mark est surévalué de 8% par rapport au dollars.
                        L’Euro-Franc est surévalué de 18% par rapport au dollars.

                        A l’inverse, le Yuan Chinois est sous-évalué de 73%.

                        Quand on aurait l’impression que le Français gagne en moyenne 9,36 fois plus que le Chinois, en vérité il ne gagne que 4,45 fois plus. Ceci sans prendre en compte le fait que l’économie souterraine (c’est-à-dire non comptabilisée) est certainement beaucoup importante en Chine qu’en France : il faudrait plutôt comparer ce qu’il en est dans les villes, les paysans chinois des campagnes isolées se logeant certainement gratuitement et étant auto-suffisant en matière de nourriture, je doute que les moyennes à l’échelle de la Chine toute entière aient vraiment du sens.


                      • Orwelle 18 décembre 2013 07:25

                        Pour un revenu de base européen qui éliminerait la pauvreté !
                        L’initiative visant à instaurer un revenu d’existence européen a besoin de milliers de signatures avant le 14 janvier 2014 pour être examinée par la Commission européenne. 
                        http://www.youtube.com/watch?v=pZOUv5QQMz0#t=16
                        La pétition : https://ec.europa.eu/citizens-initiative/REQ-ECI-2012-000028/public/index.do

                        Pour plus d’explications : http://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/le-revenu-d-existence-europeen-14392


                        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 18 décembre 2013 09:59

                          Orwelle,

                          L’Allemagne et l’Autriche se nourrissent du décalage des salaires dans les pays de l’ Est.
                          Ce qui leur donne un avantage en terme de compétitivité. Nos entreprises aussi sont installées dans ces pays à faibles salaires.

                          Vous pouvez toujours rêver qu’ils soient d’accord..., sans parler des Anglais, qui trouvent que ce n’est pas encore assez libéral à leur goût...

                          Si les fondateurs de l’ Europe avaient voulu une Europe sociale, les Traités auraient été rédigés autrement.

                          Tous les pouvoirs sont entre les mains de gens non -élus, il vous faut un dessin pour comprendre qu’ils se moquent de l’intérêt général comme de leur première chemise ?

                          Hamon attend depuis des moins que la Commission statue sur l’étiquetage des surgelés...
                          Ben oui, un Etat n’a même plus le droit d’exiger un étiquetage qui lui convienne sur la malbouffe... Il peut attendre longtemps, et vous aussi.

                          En attendant que vous perdiez vos illusions sur les possibilités de réformes d’une dictature, on y reste.


                          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 18 décembre 2013 10:06

                            Orwelle,

                            Il n’y a aucune coopération entre Etats européens, il n’y a qu’applications de directives qui s’appliquent à tous les pays. Vous confondez « coopération » et « intégration » dans un Empire.

                            Si vous voulez voir à quoi peut ressembler un monde de coopération entre Etats, il faut éplucher la Charte de la Havane, résultat de la réflexion de 53 pays « pour que l’économie soit au service de l’emploi et des populations » 

                            « Contre le libre échange, la Charte de la Havane » Résumé

                            « Acte final de la Charte de la Havane »


                            • jacques jacques 19 décembre 2013 14:16

                              Imposer un salaire minimum en Europe de 500€ c’est imposer un salaire à 500€ en France à terme .
                              Les employeurs se réclameront au droit européen pour plus d’égalité économique et de concurrence.


                              • BA 19 décembre 2013 18:11

                                Et dans la merveilleuse Union Européenne ?


                                Pourquoi la si belle Union Européenne n’instaure pas de salaire minimum pour les 28 nations membres de l’Union Européenne ?

                                Lisez cet article :

                                C’est un fait que beaucoup d’Européens ignorent. Il existe au sein de l’Union européenne, au moins un Etat où le salaire minimum est désormais inférieur à ceux en vigueur dans la plupart des grandes villes de Chine. Il s’agit de la Bulgarie où le smic local se limite à 300 levas soit 159 euros.

                                 

                                Or les autorités pékinoises imposent, elles, aux employeurs de payer leurs salariés au moins 1.400 yuans par mois soit 172 euros. Et à Shenzen, où la vie est plus chère, le salaire minimum local atteint même 1.600 yuans, soit 196 euros. A ce tarif, même le smicard roumain est plus « compétitif ».

                                 

                                Publié en août par Eurostat, l’équivalent européen de l’Insee, le tableau comparatif des salaires minimum en vigueur en Europe permet aussi de mieux mesurer le grand écart qui existe entre les pratiques salariales des 29 Etats membres de l’UE. Ainsi le salaire versé chaque mois à une caissière bulgare est près de 12 fois inférieur à celui qu’une compatriote installée au Luxembourg pourraient percevoir dans un supermarché du Grand duché. Le deuxième plus petit pays de l’Union Européenne après Malte détient en effet la palme du Smic le plus élevé à 1.874 euros bruts par mois.

                                 

                                Quant à la France, elle n’est pas la plus généreuse avec celles et ceux qui doivent se contenter du minimum légal. L’équivalent de notre Smic national est plus élevé en Irlande (1.462 euros), aux Pays-Bas (1.478 euros) et en Belgique (1.502 euros).

                                 

                                http://www.challenges.fr/economie/20130801.CHA2799/smic-le-tres-grand-ecart-du-salaire-minimum-au-sein-de-l-union-europeenne.html


                                • soi même 19 décembre 2013 19:16

                                  Ce qui a de comique avec ce genre de proposition, elle tombe du ciel, et l’on se précipite pour l’attelé la charrue avant les bœufs. Comme cela on est certain que cela ne verra jamais le jours.
                                  D’ailleurs es que c’est souhaitable ce genre de proposition de béotien ?


                                  • christophe nicolas christophe nicolas 19 décembre 2013 19:28

                                    Non, des échanges équilibrés des balances commerciales ainsi, il ne sert à rien d’esclavagiser son peuple. Un salaire minimum partout est inapplicable et invérifiable et puis chacun fait ce qu’il veut chez lui mais en règle général il faut faire un minimum de commerce. L’OMC devrait être l’Organisation Minimale du Commerce.


                                    • zygzornifle zygzornifle 23 décembre 2013 09:18

                                      Comme ça tous les prix vont augmenter dans ces pays et les ouvrier continueront de vivre dans la misère avec un salaire qui ne leur suffira pas....il n’y a qu’a regarder chez nous ou un smic ne suffit que pour 2 semaines voire 3 pour les plus économes .....

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès