• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Environnement > Consommation de viande : évolution nécessaire

Consommation de viande : évolution nécessaire

Selon les paléoanthropologues, la consommation de viande a permis le développement du cerveau de l’hominidé. En effet, ce sont les réserves de graisses stockées après la consommation des chairs animales (et peut être “hominidiennes”) qui sont en grande partie à l’origine de ce que l’homme est aujourd’hui.

Cela nous ramène à quelques millions d’années, à l’aube du monde humain, bien avant les débuts de la civilisation, de la consommation comme objectif de vie.

Aujourd’hui plus de 40 milliards d’animaux sont abattus annuellement. Une activité sous-traitée et déshumanisée qui n’affecte personne, ni par son symbole ni par son ampleur. Alors quelles sont les conséquences ?

De l’approche chasseur-cueilleur, l’humanité est passée à celle de l’éleveur-cultivateur, pour finalement atteindre au cours de la fin du XXe siècle un climax en termes d’extensification et d’intensification. Les comportements ont évolué en même temps sans que l’on puisse vraiment dire qui de la production ou de la consommation a suivi l’autre. En effet, la préparation de chair animale a longtemps été une activité festive, ponctuelle, onéreuse. Elle s’est mue en une pratique pantagruélique, s’appuyant sur des atours gastronomiques et sanitaires. La communication du lobby producteur en est un exemple frappant, manipulant le terroir et les vieilles lunes du bien-être (”manger de la viande rend fort”, par exemple).

Au XIXe siècle la consommation annuelle de viande était en moyenne inférieure à 20 kg par personne en Europe. En 1920, elle passe à 30 kg puis en 1960 à 50 kg. En 2008, c’est 100 kg de viande par personne et par an qui est ingurgité en moyenne sur le continent*.

Mondialement, la production de viande s’élève selon la FAO à 265 millions de tonnes, et passera à 450 millions de tonnes à l’horizon 2050. Principalement dû au rattrapage des pays (aujourd’hui) en développement. On peut faire confiance au gargantuesque complexe agroalimentaire pour faire avaler quasi-quotidiennement un steak et des frites au milliard et demi de Chinois.

Evident, ces choix d’alimentation ont un coût.

Pour Toumaï, l’air était frais, le climat en accord avec l’évolution naturelle de la planète, les ressources vierges.

Le mode de vie frénétique imposé à la planète au cours du XXe siècle après J.-C. a grandement détérioré l’environnement. En particulier, les gaz à effet de serre qui influent sur le climat global : fonte des glaces, changements radicaux dans les climats régionaux, réchauffement général. Selon les spécialistes de la FAO, la production animale est responsable de plus d’émission de gaz à effet de serre que le secteur des transports**. L’activité est responsable de 65 % des émissions d’hémioxyde d’azote, un gaz au potentiel de réchauffement global 296 fois plus élevé que celui du CO2, essentiellement imputable au fumier. De plus, le bétail produit 37 % des exhalations de méthane. Ce gaz, produit par le système digestif des ruminants, agit 23 fois plus que le CO2 sur le réchauffement.

Les pluies acides sont aussi en cause. L’exploitation animale produit 37 % du méthane et 67 % de l’ammoniac qui ont un effet sensible sur ce type de précipitations.
Les sols paient aussi un lourd tribut. On considère que 20 % des sols de pâturage sont dégradés. Le compactage, l’érosion, les pesticides, mais aussi les antibiotiques sont à l’origine de la dégradation des sols et par-là même des eaux et des nappes phréatiques.

Lucy s’égayait librement dans la savane où elle trouvait les aliments nécessaires à sa survie. Il n’y avait aucune contrainte de production relative à la population.
Au début du XXIe siècle, les pâturages occupent 30 % des surfaces émergées, alors que 33 % des terres arables sont utilisées pour produire l’alimentation du bétail. Ces surfaces sont insuffisantes pour répondre à la demande future, ce qui entraîne le défrichage de forêts.

La consommation effrénée de chair animale provoque un immense gâchis nutritionnel. Outre les terres consacrées au pâturage, 60 % des cultures de céréales, blé, orge sont destinées à l’alimentation animale. En 2005, 90 % des 210 millions de tonnes de soja produit le furent pour nourrir les animaux.

De plus, le ratio nutritionnel animal est exécrable. L’adage qui veut que “tout est bon dans le cochon” est une fable. Le taux de conversion de protéines végétales en protéine animale s’établit à 2,85 pour la viande porcine (il faut 2,85 kg de céréales pour produire 1 kg de viande), et atteint 8 pour le bœuf***. On nourrit les animaux pour nourrir les Occidentaux sans combattre les famines endémiques de nombreuses régions du globe. Pour des raisons essentiellement gustatives, l’Européen, qui se prend pour une toque étoilée, sans (vouloir) le savoir, entretient cette calamité.

De 6,5 milliards en 2007, l’homo sapiens passera à plus de 11 milliards en 2050. Le descendant de l’hominidé peut continuer à bâfrer du steak et se dire qu’après lui le déluge. Cet homme pensant devrait pourtant préserver les ressources afin de les partager aujourd’hui et demain. Il deviendrait alors vraiment sage.

*120 kg aux Etats-Unis.
**Dont le transport de bétail et de viande exotique a un effet induit.
***Le bœuf n’est pas nourri aux céréales, il faut 100 m2 pour produire 1 kg de bœuf.


Moyenne des avis sur cet article :  4.2/5   (100 votes)




Réagissez à l'article

48 réactions à cet article    


  • foufouille foufouille 13 octobre 2008 12:47

    vive la viande bien saignante !

    bon. faut qu’ j’aille attraper le diner de ce soir.........
    probablement un sanglier tuer a coup de hache.........


    • séli 5 mars 2014 23:59

      Mange ton chat ♥


    • Anti-OGM.info Anti-OGM.info 13 octobre 2008 12:52

       Un article intéressant, malheureusement les citoyens occidentaux privililégiés et enfermés dans leurs bulles nationales ne savent pas ce qui se passe actuellement dans le monde et ne connaissent pas les conséquences dévastatrices pour l’environnement de la surconsommation de viande.

      La plupart de nos concitoyens tiennent plus à leur steack quotidien qu’à la vie des centaines de milliers d’enfants en malnutrition de part le monde.

      Pour un point de vue universitaire sur cette consommation irrationnelle et liée à l’idéologie développementale et économique dominante née aux Etats-Unis, voir l’article suivant :

      La sécurité et l’ordre, la viande et la sexualisation consommatoire


      • foufouille foufouille 13 octobre 2008 13:20

        rien ne t’empeche d’acheter francais ............... meme si c’est souvent UE


      • Anti-OGM.info Anti-OGM.info 13 octobre 2008 13:37

        L’agroindustrie française utilise les tourteaux GM de chez Cargill/Monsanto et Cie pour nourrir le bétail français. C’est tout le système qui est corrompu et la corruption ne s’arrête pas aux frontières, ni françaises et encore moins européennes. 


        L’introduction de l’agriculture et de l’alimentation dans l’économie de marché mondialisée est une bévue fondamentale et lamentable. Et on veut nous faire croire que c’est aux pays occidentaux et particulièrement les firmes industrielles de l’agrogénétique de s’occuper de l’alimentation mondiale... Qu’ils s’occupent d’abord de leur propre alimentation complètement déséquilibrée : aux Etats-Unis, l’obésité est devenue un grave problème collectif !

        Que voulez-vous ? Personne ne veut changer cela, les médias font du lavage de cerveau à ciel ouvert, et qui se retrouve même sur des sites comme Agora Vox.


      • Zalka Zalka 13 octobre 2008 14:18

        En clair, tous ce qui ne va pas dans votre sens est un ignoble lavage de cerveau.

        N’importe quoi...


      • foufouille foufouille 13 octobre 2008 14:29

        chaque annee des milliers de tonnes de viande sont jetes a la poubelle
        de la bouffe y en a pour tout le monde
        certains pays (chine........) en consomme peu car ils ont pas les memes habitudes alimentaires
        ca veut pas dire qu’ils ont faim
        ceux qui meurent de faim sont les victimes de leur gouvernement


      • foufouille foufouille 13 octobre 2008 14:34

        sans compter la viande avariee et celle soit disant recyclee ...........


      • LE CHAT LE CHAT 13 octobre 2008 15:09

        @ANTI OGM

        c’est bien beau ton raisonement , mais pourquoi Monsanto produirait pour des gens qui auraient pas les moyens de lui payer la camelote ? c’est trop facile de vouloir culpabiliser les gens !
        pour que les habitants de ces pays crèvent pas de faim , qu’ils privilégient les cultures vivrières pour leur autosuffisance !


      • eugène wermelinger eugène wermelinger 13 octobre 2008 17:53

        Salut au Chat et aux autres aussi.

        Allez voir ici :


      • jojolapin 13 octobre 2008 13:23

        Il faut 7 calories de vegetaux pour faire 1 calorie de viande.


        • remibemol 13 octobre 2008 14:41

          Je suis végétarien depuis 6 ans,

          Je te remerci pour cet article bien argumenté.
          C’est des choses que je savais déja plus ou moins, mais c’est vraiment bien expliqué et bien argumenté.
          Je reprendrais des idées que tu avance (en plus de tout ce que je dis d’habitude) la prochaine fois qu’on me regardera comme un extra-terrestre parce que je mange pas de viande.

          J’aimerai bien avoir plus d’info sur tes sources. J’avais jamais vu des chiffre aussi prècis sour le pourcentage des terres cultivées pour les annimaux. Toutes tes sources viennent de la FAO ?

          Rémi


          • foufouille foufouille 13 octobre 2008 17:19

            le mieux est de changer d’amis ..........


          • vogelsong vogelsong 13 octobre 2008 17:24

            Mes sources sont :

            La FAO
            Le livre "Nourir l’humanité" de Parmentier
            Source Internet
            Et quelques connaissances


            Merci pour vos commentaires


          • Francis, agnotologue JL 13 octobre 2008 15:56

            La viande est à un prix scandaleusement bas, les fruits et légumes, à un prix scandaleusement élevé. Cherchez l’erreur.


            • foufouille foufouille 13 octobre 2008 17:18

              c’etait ironique ?


            • foufouille foufouille 13 octobre 2008 19:57

              entre 1 kg de viande a 6€ et 1 kg de "legumes" a 3€, .............. je choisis la viande, meme avec du gras
              le legume est en plastique, sauf le bio pour bobo


            • foufouille foufouille 13 octobre 2008 21:26

              nous sommes en partie d’accord
              rien n’oblige de faire des legumes chimique
              ni de faire du foie gras en gavant des bestioles avec un tuyau
              sauf le fric et la connerie es cultos
              il y a assez a bouffer pour 2x plus que nous
              il suffit de le faire correctement


            • Francis, agnotologue JL 14 octobre 2008 08:59

              La viande industrielle est un sous produit de l’industrie agroalimentaire, et c’est en tant que sous produit qu’elle peut être vendue si bon marché.

              Les légumes et fruits bio sont très chers, et les autres sont de très mauvaise qualité, donc trop chers.


            • foufouille foufouille 14 octobre 2008 11:08

              va en rase campagne tu verras des vaches ds des champs
              il y a maintenant des labels pour la viande. certains sont nourris avec uniquement des cereales
              ca durera pas tres longtemps bien sur

              si tu veut etre degoute : la fabrication du foie gras, un film : notre pain quotidien


            • Romain Desbois 15 octobre 2008 15:31

              Si tu foufouilles un peu, tu verras que tu ne paie pas ta viande au prix réel.
              Tous les éleveurs sont subventionnés pour leur permettre de vivre (souvent mal) de leur exploitation (la bien nommée) :

              - prime au velage

              - prime à l’allaitage

              - prime à l’abattage

              - prime au fourrage

              - etc....
              Plus nos impôts qui servent à maintenir les filières de l’élevage et à maintenir le prix de la viande élevé.
              En pleine crise de la vache folle, la France et l’Europe ont dépensé des centaines de millions pour que le prix du boeuf ne se casse pas la figure.
              Actuellement, à coup de subventions, des milliers de veaux sont tués et écartés de la filière viande (certains sont même incinérés dans les fours des cimenteries). Tout ça pour que le prix de la viande de veau ne baisse pas !
              Vous pouvez voir depuis quelques temps une pub pour inciter à manger du veau.
              VEAUTEZ !
              Cette pub est financée par nos impôts via l’Europe !

              Quand vous irez chez votre boucher, servez-vous ! Car la viande qu’il vous vend, vous l’avez déjà payé deux fois !

              Et si vous ne mangez pas de viande ? Et bah c’est pareil, vos impôts servent à nourrir un coucou dans votre nid.


            • foufouille foufouille 13 octobre 2008 20:02

              une solution pour le bobo qui mange bio hors hyper : tu eleve tes betes et tu les tues proprement. la balle ds la tete ou le coup du merlin
              ................


            • foufouille foufouille 13 octobre 2008 20:36

              il vaut mieux enlever la vessie
              j’ai ete eleve avec ca. viande tuer tuer par ma mere (egorge malheureusement), legumes et fruits du jardin

              pour le reste, si je sais comment est eleve et tuer la bestiole, j’en mange pas
              nous des humains, on est pas obliger de tuer de maniere sale
              une balle ou un coup de merlin tue sur lecoup
              il y a aussi des animaux que refuse de manger. chien chat ou cheval. d’autre que je considere comme humain, singe ou dauphin

              je digere rarement les legumes chimiques. (because pancreatite aigue). j’ai pas non plus les moyens de manger bio et pas de jardin (HLM)
              donc bobo ou pauvre avec jardin

              note que j’ai deja bouffe des legumes bio ds une foire et que j’ai bien digerer
              c’est pas donne a tout le monde, c’est tout


            • foufouille foufouille 13 octobre 2008 21:59

              les legumes souffrent autant que les animaux sinon ils seraient des pierres


            • foufouille foufouille 13 octobre 2008 22:07

              le legume industriel est en plastique
              il est cueilli vert
              les non conforme sont jetes
              les autres sont irradies, chlores, ou en encore javellisses
              rien a voir avec le le legumes qui vient du jardin

              si ton systeme digestif est en mauvais etat, tu ne supporte plus les produits chimiques liberalistes


            • brieli67 14 octobre 2008 14:06

              http://www.guerrillagardening.org/

              que planter aux rond_points ?
              des légumes en vbeux tu voilà http://www.pfaf.org/index.php


            • Ryuujin 21 octobre 2008 05:55

              "Je prends en considération la capacité à resentir des emotions, de se projeter dans le futur et tout simplement de soufffrir. "

              Moi, jveux bien, mais pour l’instant on ne peut pas parler d’émotions ni de capacité à se projeter dans le futur pour les animaux d’élevage : c’est tout simplement de l’anthropomorphisme.
              Reste la douleurs.

              Est-ce que ça voudrait dire que tuer un porc en pleine santé, c’est plus grave que de tuer un trétraplégique, un comateux ou autre ?

              Il y a forcément autre chose que tes pseudo-critères.
              Pourquoi ne peut-on débrancher un comateux que lorsqu’on est sûr qu’il ne se réveillera pas, et non lorsqu’on est sûr qu’il ne ressent plus rien ?
              Parceque le vrai critère auquel on fait appel, ce n’est pas la douleur, ou l’émotion ; c’est la valeur sociale de l’individu.

              Ce n’est pas parcequ’il a des émotions etc... qu’on ne peut pas tuer son voisin : c’est parcequ’il n’est pas REMPLACABLE.


            • Luciole Luciole 13 octobre 2008 21:22

              Merci pour cet article, car on ne dénoncera jamais assez l’idéologie de la consommation de viande.

              Je tiens là d’ailleurs un petit film qui en raisonnera plus d’un :

              http://www.agoravox.tv/article.php3?id_article=20741

              Les végétariens se sentent souvent isolés et rejetés par les carnivores, qui ne supportent pas de voir en face leur propre violence. J’ai l’impression qu’aujourd’hui les végétariens sont de plus en plus nombreux et que leurs arguments sont enfin entendus, pas par le "beauf de base" (riche ou pauvre) bien sûr, mais par les personnes qui ont un minimum de conscience morale.


              • lenonsensdelavie 13 octobre 2008 21:32

                hé bien, je ne suis pas sûr que l’humain arrive un jour à ce rendre compte des dégats qu’il occasionne pour son nombril. Sauf peut-être le jour où sa nuit le prendra sans prendre en compte ses lamentations, tout comme il n’a pas fait attention aux cris de la nature.
                Pour ma part je ne mange aucun animal, mais je ne suis pas contre les personnes qui en mangent. Peut être ne faudrait pas simplement en manger avec plus de parcimonie ? Mais surtout de bonne qualité. Elle serait par là même plus nutritive et donc de ne pas avoir besoin d’en manger tous les jours.
                Et que faire ? hé bien, comme d’hab. il ne va rien se passer et quand nous n’aurons plus rien, nous n’aurons plus besoin de rien... nous ne sommes qu’une simple espèce qui s’éteindra encore plus vite que les autres. Tant mieux pour la planète...


                • herbe herbe 13 octobre 2008 21:40

                  Merci pour cet article qui montre un des avantages à limiter la consommation de viande.
                  Il y en d’autres par exemple :

                  "la concentration des éléments nocifs augmente en fonction du nombre d’intermédiaires se trouvant le long de la chaîne alimentaire, ce qui explique peut-être pourquoi les humains consomment de préférence des animaux purement végétariens.......
                  Peu importe quelle substance on considère, le résultat obtenu reste le même : moins l’on consomme d’aliments d’origine animale, moins l’on absorbe de toxines"

                  extrait tiré de cet article : http://www.vegetarismus.ch/heft/f99-3/dioxine.htm


                  • herbe herbe 13 octobre 2008 22:06

                    Très juste !


                  • Dr. Nico 13 octobre 2008 22:18


                    "Le problème c’est que les gens, conditionné depuis leur naissance, réduisent le débat à "bon vivant" vs végétarien. Cette idéologie les fait rejeter en bloc tous les arguments critique à l’égard de la consommation de viande."

                    Je partage également cette conviction, et je crois malheureusement que tout le problème est là.
                    Ce qui est dramatique c’est que le problème est qu’il (ce même problème) ne peut pas être résolu... le serpent qui se mord la queue en quelque sorte.


                    • Alexandre 13 octobre 2008 22:57

                      L’offre répond à la demande, c’est bien connu, et le contraire est tout à fait possible. Il est clair que le monde occidental consomme beaucoup trop de viande, comment changer cela ?

                      Le végétarisme est une méthode bien trop extrême selon moi. Une des solutions serait que l’on devienne des "consommacteurs", bien entendu les gens ne vont pas se lever un matin en se disant "et si je mangeai moins de viande ?". Pour qu’il y ait un véritable effet de masse, il faudrait enseigner aux futurs citoyens la notion de "consommaction", une sorte de cours sur la citoyenneté.


                      Cordialement.


                      • courageux_anonyme 14 octobre 2008 00:50

                        De 6,5 milliards en 2007, l’homo sapiens passera à plus de 11 milliards en 2050.

                        C’est là tout le problème lorsqu’on sait qu’il faudrait trois terre pour que la population actuelle vive au même niveau de vie que les européens.

                        La capacité de la terre, c’est 2 milliards d’êtres humains. Nous sommes en surpopulation. Tournez le problème dans tous les sens, on en revient toujours au même point (alimaentation, mais aussi énergie, matières premières etc...).


                        • foufouille foufouille 14 octobre 2008 11:11

                          on est donc 4.5 milliards de mort vivants ..........


                        • décurion 14 octobre 2008 06:43

                          Mon premier reflexe en lisant ce type d’article, c’est : " fais chier ! "
                          Fais chier de lire que européen c’est citoyen privilègié aveugle et égoiste.
                          Fais chier d’être culpabilisé , par des personnes, qui s’imaginent avoir tout compris d’un système qu’ils engraissent comme tout un chacun.
                          Fais chier des leçons de citoyenneté par des naïfs qui se rêvent en démocratie.
                          Fais chier des visionnaires qui n’ont même pas l’appendice de Cyrano.
                          Et aprés avoir lu, je suis sceptique, parce que etre sage, cela ne veut rien dire.
                          Je crois que l’article confond production et consommation, ce qui n’est finalement pas trés important, car quand bien même notre consommation de viande serait exagérée, ce n’est pas le coeur du problême. Le problême, c’est que le matin, on ne regardes plus le temps qu’il va faire, mais l’économie que nous allons dégager ( ou supporter ).
                          Le refus de consommer de la viande, à un certain niveau, impliquerait que la collectivité intervienne auprés des abattoirs comme l’état auprés des banques.
                          Nous sommes soumis à l’économie, et l’auteur ; qui explique les ratios nutritionnels, n’y échappe pas moins que le pékin .
                          La solution c’est peut etre d’être moins éclairé, et plus autonome, chaque fois qu’on le peut.


                          • vogelsong vogelsong 14 octobre 2008 09:53

                            T’as raison - fais chier !



                          • décurion 14 octobre 2008 10:12

                            On supporte la critique, ou on la ferme !
                            C’est quoi la règle ?


                          • vogelsong vogelsong 14 octobre 2008 10:18

                            Ok...



                          • Luciole Luciole 14 octobre 2008 11:10

                            Der klügere gibt nach...


                          • brieli67 14 octobre 2008 07:54

                            figurez vous que la consommation de viande est depuis dix ans en chute libre ! La carne n’est plus un produit d’appel. On revient rapidement à la poule au pot le dimanche.

                            Il y a plein de promos et faites des abats un steack taillé dans du coeur de boeuf vaut bien du magret de canard.
                            Un quignon de pain trempée dans un la sauce d’un mou de veau un délice !

                            Laissez aux industriels leurs saucisses leurs pâtés et rillettes. Tiens une rillette toute simple avec plein de bons oméga écrasez le contenu d’une boîte de sardines à l’huile avec basilic thym aulx et du jus de citron.ou de verjus !

                            Tous les poissons sont pourris prenez un microscope il y a des vers partout même dans les plus frais à l’oeil rouge. Les fruits de mer itou.. d’autant plus que ces carcasses s’engraissent dans les estuaires abondamment arrosés par nos stations d’épurations.

                            Dans les fromages on nous fourgue les montagnes de beurre et de cholestérol qui effrayent les chroniques il y a une vingtaine d’années. Qui va vider les congélos de la CEE l’Urss ou l’Inde ? La le beurre avec du petit lait du lait écrémé et des sels on nous fait des gruyères des edams des mimolettes. 
                            Prenez un pot de fromage blanc versez une cuillère à café de bicarbonate touillez en chauffant lentement vers les 45 degrés..... vous aurez votre fromage en triangle souriant ou de la cancoillotte.

                            Les poulets ...... On vous cache que SEPT molécules dont de vrais oestrogènes sont autorisées dans l’alimentation animale. Il n y a pas que la pilule qui fait grossir. Les cèlèbres bundas des cariocas et hottentotes c’est le poulet en batterie. Ces molécules ne sont jamais dosés dans les produits animaux en UE par les services vétérinaires sauf pour l’importation bien sûr. Ayez quelques doutes du bio de l’écolo de l’organique.... si ce n’est de l’engrais chimique ce sont les boues d’épandages des stations d’épuration de nos grandes villes.
                            Sans molécules que des os peu de lait et des oeufs de cailles.

                            Si vous voulez produire ... Renseignez vous sur la coturnix coturnix . La caille d’élevage ça pond tous les jours et se rôtissent adultes à 6 semaines. Elle résiste même aux virus....

                            Le facteur limitant en démographie animale ce sont les proteines Faut presque un gramme par jour pour l’entretien Selon Ziegler bien connu en Suisse et de par le monde ,l’agriculture extensive pèpère comme durant des siècles permet de nourrir 13 milliards. Une étude du CNRS des années 75 que VP Gore a glanée lors de son séjour parisien démontre que par les techniquess hors-sols / hydroponie une serre de 100 km sur 100 km subvient à l’humanité entière 18 à 22 milliards si je me souvient bien des chiffres.
                            Et ne me dites surtout pas que depuis 78 la physiologie et la production végétale/animale sont restées éloignées du progrèS ;

                            Ben oui un bon steack saignant se cache dans tout kilo de pain.

                            Aux Amériques chacun fait ses saucisses son pain sa bière son lait de soja et son sauerkraut/choucroute

                            au plaisir !


                            • Romain Desbois 14 octobre 2008 18:46


                              "Selon les paléoanthropologues, la consommation de viande a permis le développement du cerveau de l’hominidé. En effet, ce sont les réserves de graisses stockées après la consommation des chairs animales (et peut être “hominidiennes”) qui sont en grande partie à l’origine de ce que l’homme est aujourd’hui."


                              Même Yves Coppens reconnaît que c’est une hypothèse qui me semble très ardue. Sinon quid de l’intelligence du tigre ou d’autres carnivores ?


                              • Ryuujin 21 octobre 2008 05:42

                                Je suis à chaque fois sidéré par le manque de nuance des gens sur ce sujet.
                                On en parle beaucoup, on manie des notions compliqués ("eau virtuelle", "taux de conversion de protéines"...) mais au finale, je n’ai pas encore lu un seul article qui faisait preuve d’une bonne compréhension du sujet.

                                A quoi cela rime de citer des taux de conversion de protéines si c’est pour mettre dans le même sac les protéines des céréales, qu’on peut manger directement, et les protéines des fourrages, qu’on ne peut pas manger directement (du moins, pas efficacement) ?
                                Quel est l’intérêt de dire que 20 % des sols de pâturage sont dégradés, comme si c’était 20% dégradés PAR le paturage, alors qu’on utilise préférentiellement des sols dégradés pour en faire des patures, les sols de bonne qualité étant plutôt cultivés ?!?

                                Tout n’est pas si simple ; l’élevage est une machine complexe et variée.
                                L’élevage est à la fois l’usine hors-sol qui gaspille énergie, surface cultivée, eau et nutriments tout en polluant, le pastoralisme qui entretient une biodiversité, et l’élevage de subsistance qui est le dernier recours de gens souffrant de la sécheresse entre autre, et qui leur permet d’avoir un revenu, et à manger alors même qu’ils ne peuvent plus rien faire pousser.
                                Et l’élevage n’est pas que cela ; il permet de valoriser des espaces qu’on ne peut pas (ou qu’on ne doit pas, parcequ’il s’agit de sols fragiles par exemple) cultiver, mais aussi de valoriser des déchets (tourteaux de colza, pailles, production de jachères, déchets alimentaires etc...), soit de récupérer une partie de l’énergie et des nutriments minéraux qu’ils contiennent pour les réinjecter dans le cycle.

                                La question n’est pas "faut-il manger de la viande ou non ?", mais "quelle quantité de viande peut-on manger, et laquelle, comment doit-elle être produite ?"


                                • vogelsong vogelsong 21 octobre 2008 08:40

                                  Très habile pour signaler les excès.

                                  Mais ce billet vous a permis de nous faire part de votre analyse.

                                  Je maintiens la perte de protéines dans la conversion ceréales-viande pour dire que c’est un gachis.

                                  Enfin, j’attends votre proposition sur le "combien" pouvont nous manger de viande.
                                  Notez qu’il y a un crise alimentaire aujourd’hui dans le monde. Et je vous renvoie à Jean Ziegler.

                                  Cordialement


                                  • Ryuujin 21 octobre 2008 17:20

                                    C’est vrai : le fait de donner des céréales à des animaux d’élevage est un gachis : je n’ai jamais dit le contraire.

                                    Mais tous les animaux d’élevage ne sont pas nourris aux céréales, et aucun animal d’élevage n’a obligatoirement besoin de céréales.
                                    Sur le "combien", on peut donner une première approximation en jettant un coups d’oeil au nombre de bêtes élevées dans des systèmes pastoraux, et en y ajoutant le nombre d’animaux que la surface de patures peut nourrir.

                                    Les systèmes agro-pastoraux représentaient 22% du nombre d’animaux francais en 2000.
                                    D’après FAOstats, on consomme 6900000 tonnes de viande, et on en produit 6494800 (chiffres de 2000).
                                    Faudrait donc consommer grosso-modo 5 fois moins de viande qu’aujourd’hui pour pouvoir ne consommer que celle produite dans des alpages et cie.

                                    Bon, ceci dit, ce n’est pas si simple non plus : si on produisait plus de céréales qu’on en consomme, rien ne nous empêcherait de donner le surplus à l’élevage. Ceci dit, ce n’est pas le cas : on consomme grosso-modo autant de céréales qu’on en produit.


                                    Il y a une crise alimentaire dans le monde, certe, mais on ne la résoudra pas en inondant les pays en voie de développement de céréales pas chères. Il ne faut pas oublier qu’on ruine les agricultures locales en envoyant des céréales qui coutent 10 fois moins cher en main d’oeuvre ; on les mets en compétition avec notre agriculture dopée par notre climat tempéré, par la mécanisation etc...
                                    Il faut une aide à la production, pour que les pays en difficultés se rapprochent de l’autosuffisance, pas une aide alimentaire qui les rendra dépendants de notre production.


                                  • Ryuujin 21 octobre 2008 17:23

                                    Au passage, ce billet m’a donné l’occasion de poster mon analyse, mais j’aurai encore préféré que cela soit inutile, et que ces données soient directement présentes dans l’article !

                                    "il y a des lacunes dans les informations et la réflexion pour vous permettre de les combler", c’est un peu légers comme excuse.


                                  • vogelsong vogelsong 21 octobre 2008 17:27

                                    Ton analyse est effectivement interessante.

                                    Je ne tiens pas trop à me justifier, mais quand même. Je ne pousse pas au végétarisme.
                                    Je me borne à mettre en exergue ce sujet, finalement très intime du rapport à la nourriture morte, et ses implications.
                                    Je pense qu’une continence est nécéssaire. Tant pis pour les gourmets.

                                    Dans mon texte, je parle du rapport céréales par kg de viande même chez des animaux qui n’en consomment pas. La conversion se fait au m2 d’espace cultivable (de cultures vivrières).
                                    Il est d’ailleurs étonnant que nos économies focalisées sur la maximalisation ne se pose pas ce type de problèmes. Enfin si.

                                    Cordialement



                                  • Ryuujin 21 octobre 2008 21:06

                                    "nourriture morte" ? curieuse dénomination ; pour moi, toute nourriture cuite est morte.

                                    "Dans mon texte, je parle du rapport céréales par kg de viande même chez des animaux qui n’en consomment pas."
                                    Vous dites donc des choses fausses ; il ne faut pas 8 protéines de céréales pour faire un boeuf s’il ne consomme que du fourrage.
                                    A propos, savez-vous comment ces chiffres ont été calculés ?

                                    Ce type de question se pose bien entendu : beaucoup d’éleveurs cultivent également, du maïs dont ils font de l’ensilage par exemple. Ils pourraient utiliser cette surface pour des productions à visées alimentaire, au lieu de produire des aliments pour leurs bêtes. Pourquoi ne le font-il pas ?
                                    Parceque la viande etc... de leur bêtes se vendent plus cher que la totalité de ce qu’elles avalent.
                                    Le problème, c’est que ce n’est pas parceque c’est plus cher que c’est plus nourissant.


                                    Mais il faut faire la part des choses : toutes les surfaces ne se valent pas. D’abord, la majorité des paturages ne sont pas cultivés parceque ce sont des sols pauvres, fragiles, ou peu accessibles (par exemple, en montage). Ca fait déjà beaucoup de surface que l’élevage permet d’exploiter sans entrer en compétition avec l’agriculture.
                                    Ce sont les 22% de l’élevage dont je parlais plus haut.
                                    Et encore, ce n’est que le cas Francais ; en Argentine par exemple, l’élevage extensif est très majoritaire. Dans certains pays, l’élevage est même la principale source de nourriture, loin devant l’agriculture qui est rarement possible.

                                    Il ne faut donc pas généraliser, et il faut se méfier par dessus tout des chiffres qui ont l’air d’être valable pour n’importe quelle production.

                                    C’est le cas également des chiffres concernant la quantité d’eau nécessaire à la production d’un kg de blé, ou de viande. Les chiffres qui reviennent le plus souvent dans tous les médias (même scientifiques) ont été calculés non pas en France, mais d’une estimation réalisée pour le cas du Moyen-Orient !!
                                    En France, ils sont au moins 25% plus faibles.
                                    Et ils ne sont valables que pour des productions irriguées ; absolument pas pour les paturages etc par exemple.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON

Auteur de l'article

vogelsong

vogelsong
Voir ses articles






Les thématiques de l'article


Palmarès