La pause climatique
Dans le journal Le Monde, un journaliste scientifique suffisant[1] vient d’écrire un billet d’humeur quant à la rumeur actuelle faisant état d’une pose climatique depuis 1998 et qui semble prendre dans l’opinion. Le discours est d’autant plus amer que la chute de la thèse dominante aujourd’hui signifierait assurément une perte de sinécure pour ses heureux zélateurs.
Nous allons tâcher de faire court dans la critique et nous concentrerons sur quelques sujets seulement, sinon cet article deviendrait vite trop long et pénible.
[1] Voir la note en bas de page de l’article du Monde…
Après nous avoir affligé d’une évaluation du forçage radiatif à 271x10^21J et nous avoir fait pleurer avec le parallèle comme quoi cela représenterait l’explosion de 3 bombes d’Hiroshima par seconde, l’auteur nous affirme que seulement 1% de cette énergie réchauffe l’atmosphère et que le reste (pas tout à fait quand même…) soit 93% réchauffent les terres et océans d’où la fonte des glaciers et des banquises.
On restera quelque peu pantois de ces affirmations. En effet, la thèse du réchauffement climatique d’origine anthropique est liée au seul gaz carbonique rejeté par l’humanité dans l’atmosphère en conséquence de la consommation des hydrocarbures pour l’essentiel. L’atmosphère étant transparente au rayonnement solaire, c’est le sol qui sert de corps noir, absorbe l’énergie et par convection et radiation rejette l’énergie solaire emmagasinée dans l’atmosphère pour assurer ce que l’on appelle l’équilibre thermique. Le forçage radiatif dû à la présence de CO2 est seul dû au rayonnement de corps noir du sol terrestre qui va alors, dans la plage de fréquence correspondant à la fréquence de résonnance de la molécule de gaz carbonique, faire vibrer cette dernière. Puis, ayant absorbé cette énergie, la molécule de CO2 va à son tour la rejeter pour des raisons d’équilibre thermodynamique et ainsi, disent les partisans de la thèse du réchauffement climatique, réchauffer l’environnement. Ce que l’on appelle donc réchauffement climatique est directement lié à ce seul effet.
Le gaz carbonique étant uniformément réparti sur terre, tout au moins en première approximation, le forçage radiatif va avoir lieu sur toute la planète. On ne voit donc guère comment 1% seulement de l’énergie réchaufferait l’atmosphère quand 93% réchaufferaient les eaux et les terres… Par ailleurs, encore une fois, le phénomène est d’origine radiative. Or l’angle solide sous lequel le sol est vu par une molécule de CO2 est très faible par rapport à son environnement si cette dernière est en assez haute altitude. Mais, en absorbant de l’énergie, la molécule de CO2 va prendre de l’altitude. Dans ces conditions, l’angle solide sous lequel elle va voir le sol va diminuer. Il serait étonnant que cela ne compense pas le surplus d’énergie en direction du sol qu’elle va libérer en étant plus énergétique que les autres molécules. Il se trouve que les modèles, en général, ne prennent pas en compte ce phénomène, tout simplement parce qu’il est difficile à modéliser et n’est pas très bien connu. Rappelons pour mémoire que ce même phénomène avec l’eau, qui est le seul gaz à effet de serre en quantités significatives sur terre, donne un bilan énergétique d’un refroidissement du climat sur la planète de 102W/m². On s’étonnera que certains puissent penser, pour un gaz en quantités négligeables comme le gaz carbonique on ait un effet inverse et significatif…
On remarquera encore que si ce que dit l’auteur est vrai, en absorbant 93% de la chaleur, le sol devrait voir sa température augmenter substantiellement. Or, à notre connaissance, aucune mesure sérieuse et sur des décennies au niveau mondial des températures moyennes du sol n’a jamais été réalisée. Ce n’est donc pas de la réalité dont nous parle Stéphane Foucart, mais bien d’un modèle qui prend ses désirs pour la réalité. Avant d’affirmer, il vaudrait mieux mesurer… !
Nous continuerons cette courte critique en passant au deuxième point sur les cinq abordés par M. Foucart. Il nous explique sérieusement que ceux qui affirment que le réchauffement s’est arrêté en 1998 ont en quelque sorte falsifié les résultats en prenant volontairement l’origine des événements en 1998 et très scientifiquement il nous explique que si l’on avait pris d’autres origines, 1993 ou 1999 par exemple, nous n’aurions pas du tout les mêmes résultats. Nous allons ici très lapidairement rappeler à M. Foucart que c’est précisément la caractéristique d’un mouvement brownien dont il saurait, s’il avait fait quelques études, que la différentielle d’Itô se note en général dW(t) dans les ouvrages ad hoc. Bref ! M. Foucart ! Si l’on veut passer pour être sérieux sur un sujet comme celui du réchauffement climatique qui engage des milliards d’euros de dépenses inutiles chaque jour, on évite les banalités du café du commerce et on commence par retourner à l’école ! Par ailleurs, ce qui est dit de la pause du réchauffement avec son origine contestable, si l’on reste dans la pseudoscience de M. Foucart, peut être dit de la même manière pour la thèse globale du réchauffement climatique en se plaçant par exemple, pour l’origine, juste avant l’optimum médiéval.
Ainsi en va-t-il des charlatans à qui le journal Le Monde ouvre ses portes. Pour mémoire et de manière plus que courte, le troisième point annoncé par M. Foucart est la variabilité naturelle qui, si l’on corrige les données de la pause du réchauffement de leurs effets, montrerait qu’en fait il n’y a pas de pause. Mais rappelons à M. Foucart que ce que l’on cherche, c’est savoir si les variations climatiques sont ou non naturelles. Si l’on part de la conclusion politique comme M. Foucart, alors la fin justifie les moyens !
Vient enfin le clou du spectacle. L’énergie manquante est stockée à 700m de profondeur dans les océans courbes à l’appui ! M. Foucart, comme tous les climatologues orthodoxes confond désirs et réalité, écrans d’ordinateur et réalité, etc.
Son article est indigne de porter le nom de scientifique et sur ce plan, scientifique, on peut aisément conclure que son auteur est indigent.
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