3 000 anticorrida pour contribuer à faire tomber « La Monumental » !
Le 17 juin 2007, une grande manifestation a été organisée par nos amis catalans pour contribuer à faire enfin tomber Barcelone ! Une date qui a coïncidé avec le retour de José Tomás, matador en vue, car le lobby taurin avait justement choisi les arènes de La Monumental pour mettre l’accent sur Barcelone en tant que ville taurine...
Quarante Français, toutes associations confondues, unis et réunis autour de la même cause, avaient pris place dans le car affrété par l’Alliance anticorrida, pour aller prêter main forte à nos amis catalans. Dans une ambiance festive et magique 3 000 personnes ont rallié La Monumental, sous les vivats des badauds, pour faire valoir leur voix contre ces spectacles d’un autre âge qui ne sont plus fréquentés que par des personnes... d’un certain âge, tournées vers le passé. Car les jeunes, en Espagne et ailleurs, résolument tournés vers l’avenir l’ont bien compris : la civilisation ne veut plus composer avec la mort et la torture données en spectacle. Ce jour-là nous étions une seule et même voix pour scander « Cataluna antitaurina » et « Corrida verguenza » dans un seul et même but : la ratification par le gouvernement de l’abolition de la corrida demandée par les Catalans depuis plus de trois ans (avril 2004).
Les responsables de la manifestation, nous remerciant de nous être déplacés, ont déclaré : « Nous avons participé à l’Histoire. Désormais nous pouvons nous rendre au Parlement avec les images de cette manifestation toujours à l’esprit. Les groupes parlementaires ont commencé à examiner la situation dès le 19 juin... » Dont acte !
56 réactions à cet article
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Oui la corrida existe depuis des lustres et nous ne pouvons pas acceder que des hezbollas intégristes de la société « bien pensante » viennent nous dire ce qui est bon ou moins bon.
Laisser ces fêtes et les traditions festives se faire est gage d’une société libre
Notre amiE (encore une gauchiste !) se décrit comme
« La présidente de l’Alliance Anticorrida s’est toujours investie dans le combat en faveur des sans-voix. Qu’elles s’exercent sur un animal ou sur un être humain, la cruauté et l’humiliation me révoltent, et c’est cette révolte-là que je veux porter dans le discours anticorrida. Car les sévices endurés par le taureau ne sont pas si éloignés de ceux que certains font subir à des enfants ou des personnes âgées... »
On comprend que cette personne n’a jamais voyagé car sinon elle aurait commencé son combat ailleurs qu’en France
A commencer par lutter contre les dictateurs qui tuent ,femmes & enfants et viols,pillent....
Que fait notre amie « bobo-gauchiste » pour le DARFOUR ?
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Vous auriez dû nommer votre association VIVE LA RANCOEUR ET LA HAINE ! Vos commentaires, pétris d’agressivité et de violence, sont désolants. Vous devez avoir de sacrés problèmes pour vous montrer aussi amer envers vos semblables et prendre un malin plaisir à les clouer au pilori, sans aucune preuve de ce que vous avancez. Je vous plains sincèrement.
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Depuis plusieurs années,l’Etat à laissé faire des « associations » x ou Y ,généralement ultra-minoritaire et généralement instrumentalisées par des organisations d’extrème gauche maitrisant tres bien les médias , générer des problèmes de sociétés avec des discours coupés de la réalité de la société.
Il est vrai que cette minorité n’accepte pas le débat d’idée ou l’esprit de contradiction car imcompatible avec les valeurs républicaines.
Nous avons donc en face de nous,ce type d’association qui veulent :
INTERDIRE DE FUMER
INTERDIRE DE BOIRE
INTERDIRE DE CHASSER
INTERDIRE LA CORRIDA
INTERDIRE D’ETRE CONTRE LES CLANDESTINS
INTERDIRE DE DIRE JE SUIS FRANCAIS
INTERDIRE DE PENSER AUTREMENT QUE LA PENSEE UNIQUE TROSKISTE
INTERDIRE l’ARMEE
INTERDIRE LE NUCLEAIRE
INTERDIRE LA VOITURE EN VILLE
INTERDIRE LES MOTOS
INTERDIRE D’ETRE CONTRE LES CURES OU LES BARBUS
INTERDIRE LE DROIT AU PRESIDENT DE S’APPELER SARKOZY
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Bref,quand l’argumentation est conséquent face à tout ces réactionnaires de l’interdiction ,nous avons droit à découvrir leur véritable personnalité qui se caractérise par des insultes
Et,l’exemple est assez frappant de voir notre madone et ses caniches venir insulter l’esprit de contradiction.
Nous n’aurions donc pas le droit de penser autrement qu’eux !
Ces gens doivent etre combattu car ils représentent un danger pour notre démocratie et nos libertés
Je participe à ce combat,pour ma liberté et mes valeurs
LA REPUBLIQUE
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BRAVISSIMO ! Comme quoi un commentaire court est souvent plus vrai et percutant qu’un long monologue )
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Bravo et merci !! Le niveau des votes que votre message a reçu montre tout à fait le niveau d’hypocrisie de nos bobos, de nos gauchistes intellectuels autoproclamés. Tout le monde il est bon tout le monde il est beau dans le VII, VIII XVI, XVII ème arrt. Il est évidemment plus facile et moins risqué de s’en prendre aux corridas de toros qu’à la corrida du Darfour en faisint signer des pétitions et en faisant des défilés entre copains dans les beaux quartiers.
Je croirai à l’honnêté intellectuelle des défenseurs des animaux de tout acabit lorsqu’il n’y aura plus des gosses malheureux crevant de misère , de faim et de maladies à la surface de la planète. Il faut quand même un peu de décence dans les pleurnicheries et faire quelques priorités.
Mais bon sang, foutez nous la paix. De quoi, je me mêle ? Est-ce que je vous oblige à assister aux corridas, à les regarder à la télé ? De quel droit vous croyez vous obligé de me dicter ce que je dois et ne dois pas faire pour mes loisirs ?
Il y a toujours un groupuscule qui passe son temps à trouver comment il pourrait faire ch.... une partie de ses contemporains.
Marre des activistes désoeuvrés qui passent leur temps à dire aux autres comment il faut vivre sa vie.
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S’il ne vous reste plus que l’insulte de bas étage comme argument et que les insulteurs comme soutien, c’est moi qui vous plains maintenant.
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@ Zygomar et Ierma,
Bonjour,
Je trouve vos propos très réducteurs : pour vous, le fait de protéger les animaux exclut tout sentiment d’amour pour les êtres humains !
Alors, je pourrai vous prouver que je milite dans des associations pour la protection de l’enfance, des personnes en difficulté, ... je donne de mon temps pour les aider... depuis des années ...
et pourtant, aussi oh !!!! ça va vous sembler monstrueux, je suis engagée dans des associations pour lutter contre les sévices infligés aux animaux !
Et vous ? Quelles sont vos combats militants au quotidien en faveur des enfants et des personnes qui souffrent ?
Je ne peux pas raconter ma vie sur ce fil, mais je peux vous assurer que ce sont souvent les mêmes personnes qui aident leurs prochains et qui défendent le droit au respect des animaux ! On n’a qu’un coeur, au cas où vous l’auriez oublié !
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@ l’auteur,
Bonjour Claire,
Merci de ce petit article qui nous rappelle avec modestie et simplicité votre engagement contre la corrida.
Je suis de tout coeur avec vous et vous accompagne dans ce combat.
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Moi non plus je ne vais pas vous raconter ma vie mais je ssuis membre d’un club qui dispense ses services et son aide (en temps et en argent) dans le monde entier et j’en suis fier. Je ne soutiens pas la cruauté envers les animaux (j’aime les animaux et je peux vous affirmer que les animaux domestiques et sauvages que je fréquente m’aiment bien aussi parce qu’ils savent et voient que je ne leur veut pas de mal) mais je fais des priorités. C’est tout, çà n’a rien de « réducteur » comme vous dites.
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« la civilisation ne veut plus composer avec la mort et la torture données en spectacle ». Moi, je trouve cela un peu inquiétant l’idée d’une civilisation qui « ne veut plus composer avec la mort ».
Je n’ai pas beaucoup d’intérêt pour la tauromachie, ni pour ni contre. Cela ne fait pas partie de ma culture. Il me semble qu’une activité sociale aussi ancrée ne peut pas être analysée d’une manière totalement unilatérale. J’ai le sentiment que la corrida est le dernier spectacle tragique et que cela vaut une réflexion que vos articles ne nous proposent pas.
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Ce que je trouve inquiétant c’est que vous réduisiez mon propos pour pouvoir argumenter. A moins que vous n’ayez lu que le début de la phrase. Et, dans ce cas, je trouve votre réponse d’autant plus... inquiétante.
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Je ne défends pas le tauromachisme qui a aussi un goût de machisme tout court. Je dis simplement qu’il y a plusieurs angles possibles et qu’il faut se méfier des regards mono-maniaques. Ce n’est pas parce que je suis fermement contre l’excision qu’il n’y a aucune rationalité sociale à l’excision, comme vous l’évoquez fort justement.
Le commentaire du Furtif ci-dessous est excellent.
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@ Celine. Il faut pas changer le sens des arguments, sous peine de tout transformer en une charge contre des moulins à vent. « la civilisation ne veut plus composer avec la mort et la torture données en spectacle » ne signifie pas qu’elle « ne veut plus composer avec la mort », mais plutôt qu’elle ne veut plus composer avec le fait de donner la mort et la torture en spectacle. Difficile, bien sûr, dans une culture chrétienne dont l’acte fondateur est justement la mort et la torture données en spectacle. Mais on y arrivera, un jour...
Je suis un peu étonné, cependant, que la corrida vous semble le « dernier spectacle tragique ». Vous ne regardez pas les nouvelles d’Irak ?
Pierre JC Allard
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@ Le Furtif
De grâce, ne me lancez pas des tomates. Je pose ma question : madame Bardot s’est-elle émue de ces corridas et du sort fait aux toros ? Comme vous le savez, madame Bardot nous a fait don, de ce côté-ci de l’Amérique, de sa généreuse personne sur la question des blanchons du Grand Nord canadien.
@ l’auteur
Désolé pour cette digression inappropriée.
Pierre R.
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Les matches de boxe , de full contact,les fêtes de la bière, les supporters sur les gradins, les ferias de San sebastien ?
Mais, cher monsieur, tous les êtres vivants qui y participent ont choisi de leur plein gré, et non subi. Avec, pour certaines activités un beau paquet d’argent à la clé et pour les autres la notion de plaisir ! Donc, rien à voir avec ce qui se passe dans une arène.
Du moins en ce qui concerne le taureau...
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Léon a raison de rappeler son article. Surtout qu’on y trouve l’excellent commentaire suivant :
par miaou (IP:xxx.x5.122.86) le 3 janvier 2007 à 14H31
Il existe effectivement un aspect sacrificiel dans la corrida. Or, selon René Girard, le sacrificiel n’est jamais loin du religieux archaïque. A preuve, certaine « fête » musulmane, pendant laquelle on impose à des enfants souvent très jeunes le spectacle de la mise à mort de moutons (l’autre aspect sacrificiel marquant, relevé lors de la fameuse tribune de Redeker, est le rite consistant à jeter des pierres à Satan). Si tout cela n’explique pas certaines choses...
Je suis comme le Furtif, « je n’arrive pas à étendre le champ de l’éthique au monde animal » et votre réponse, Claire, ne diminue pas mon malaise. Au contraire.
Le spectacle fait souvent mal à l’humanisme. Le Tour de France va passer devant chez moi cette année, ça fait très mal à l’humanisme parce que les hommes ne sont plus respectés (drogue, culte de la compétition...). La souffrance du taureau ne fait pas mal à l’humanisme.
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Mais je n’ai nulle envie de convaincre les pro et je ne personnifie nullement l’animal.
L’être humain a-t-il donc si peu d’imagination qu’il doive avoir recours à l’animal taillable et corvéable à merci ?
L’animal qui, lui, n’a qu’un seul besoin : qu’on lui foute la paix ! Et j’entends bien, par ma qualité d’être humain, respecter ce besoin.
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snoopy86 5 juillet 2007 11:46Mildiou !!!
N’est-ce pas un juron de Haddock gascon ?
Plaisanterie mise à part Léon et Furtif je vous approuve pleinement...
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@ Léon
Je ne sais en quoi je suis déroutante. Peut être le dernier paragraphe qui évoque le Tour de France ? Je veux dire que beaucoup de spectacles, en particulier parmi ceux qui mettent en scène le corps dans le sport, portent une dimension grégaire et que les êtres humains y sont réduits à des objets. L’exploitation d’un animal ne me gêne pas, celle d’un être humain, si.
Je me souviens de quelques images de Cantona se ruant sur des spectateurs qui l’insultaient derrière un grillage. Il me semble même qu’il a été condamné pour cela. Pourtant, j’ai eu le sentiment que ce joueur a ramené un peu d’humanité ce jour-là dans le stade. L’humanisme n’est pas dans le rejet de toute violence, il est dans le respect d’une symbolique absolue d’égalité dans la condition humaine.
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On verra... pas grave de toute façon.
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Quel faux combat !
Le boeuf, qu’il soit de corrida ou de boucherie, n’a qu’un seul destin. Celui de finir dans une assiette.
La corrida est-elle plus monstrueuse que le couloir de la mort en céramique blanche ?
Dans l’arène au moins, le taureau a la possibilité, très mince mais réelle, de tuer son bourreau. À l’abattoir, jamais.
Mais s’il s’agit d’une revendication de végétariens extrémistes, pourquoi pas. L’inde est à ce propos l’horizon d’une vie rêvée entre vaches et hommes.
Pour le reste, la corrida est le dernier spectacle tragique, qui nous relie à notre essence d’humain, supérieur à la bête, mais cruel et fragile. Il nous renvoie l’image de nos traits les plus archaïques. Cachez ce sein que je ne saurais voir...
Privé de corrida, croyez vous vraiment que l’homme serait meilleur ?
Comme vous l’avez dit fort justement, lutter contre l’excision me semble un combat autrement plus important, et courageux...
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Ce que les aficionados recherchent dans la corrida, c’est l’exaltation de valeurs admirables : le courage (de l’homme et de l’animal), la capacité d’endurer, la force de se battre et de faire face au danger sans fuir. Le tout mis en scène de manière esthétique (musique et couleurs) dans un scénario qui ira jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’à la mort, seule fin possible pour une tragédie. Difficile de rester indifférent, dans un sens ou dans l’autre, pour ou contre.
Donc il faut choisir. Et pouvoir justifier ses choix.
Le refus de la souffrance d’un être vivant est un choix qui me parait humain. La souffrance du taureau ne l’endurçit pas, il va mourir donc il n’en tirera aucune leçon, aucun profit. Si un humain veut s’imposer une souffrance physique, un entrainement sportif dur, par exemple, il le choisit. Si on lui impose une souffrance physique suivie de la mort, c’est de la torture. Y a-t-il un autre nom quand c’est un animal à qui on impose la souffrance et la mort dans un spectacle payant ? Oui ? Lequel ? Un jeu ? Un art ? Une tradition ?
L’évolution de l’humanité nous a placés en haut de la pyramide. Nous sommes l’animal le plus puissant de la création, c’est vrai tous les jours davantage. Avons-nous encore besoin de tuer pour nous le prouver ?
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Le jeu imbécile - ou L’illusion de l’arrogance
L’arrogance donne l’illusion d’être - supérieur ? le plus fort ? - non, l’illusion d’être, tout simplement. Les jeux imbéciles servent à cela - et les jeux de mort sont particulièrement imbéciles puisqu’il s’agit de gagner, de prouver sa supériorité - donc, de prouver à l’autre qu’il n’est rien, qu’il se croit juste fort, qu’il croit exister, alors qu’on peut le réduire à néant, d’un moment à l’autre - lui prouver qu’il n’était rien. Quelle détresse, de s’être senti vivre puis de découvrir qu’on n’est rien, qu’on n’est déjà plus là pour personne, avant même d’être mort. Gamine, j’ai trouvé un lapin dans une cage, en pleine campagne. Ses « propriétaires » (la propriété de la vie, quelle horreur...)l’avaient laissé là -volontairement, ou par oubli. Enfermé puis abandonné, sans eau, sans nourriture. J’ai ouvert la cage, j’ai essayé de le faire boire et manger. Il n’avait plus aucune force. Il a roulé, il est tombé. Il est mort. Le jeu de mort est généralement bien plus raffiné, dans sa cruauté. Dans la corrida, le jeu imbécile par excellence (mise à mort déguisée en combat), on fait croire que l’animal a ses chances. Ce n’est pas tant la souffrance de la bête qui choque, que l’imbécilité du jeu. Encore une fois, il s’agit de prouver à « l’autre » qu’il n’est rien - qu’il se croit fort alors qu’il est déjà condamné. Cette mise en scène insupportable de l’humain dans toute son arrogance, pour oublier qu’on est soi-même « l’autre », forcément - celui qui va mourir un jour - déjà condamné aussi.
Ceci dit, je vous conseille la lecture d’un vieux bouquin de Desmond Morris, « Le Singe Nu », que je relis en ce moment - et qui aide à sortir un peu l’animal humain de son nombrilisme abrutissant. Pour quoi vous prenez-vous donc, pauvres bestiaux que vous êtes ? Nous ne sommes jamais que des mammifères pensants et si cette pensée dont vous semblez si fiers ne nous sert qu’à inventer des tortures pour nos (plus ou moins) semblables, à quoi bon nous en glorifier ? Il n’y a pas lieu, en effet, de différencier les tortures selon qu’on les inflige aux humains ou aux animaux - sinon, l’animalité ne serait-elle pas la meilleure part de nous-mêmes, puisque ce vice horrible n’existe pas sous forme de simple distraction (inutile) dans le monde -dit- animal ? Allez, « frères humains », cessez un peu de vous prendre pour le sel de la terre et le nombril du monde - nous ne sommes pas grand-chose et ce n’est pas en ridiculisant d’autres espèces que la nôtre que nous nous glorifions. Notre religion judéo-chrétienne enseigne peut-être la compassion mais elle nous a fait croire que nous étions faits à l’image d’un Dieu créateur et du coup, nous nous croyons investis d’une supériorité et surtout d’un droit absolu sur tout le reste de la création. Voilà qui nous mènera à coup sûr à notre perte
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Battement d’elle 6 juillet 2007 18:31@ l’auteur
merci pour votre article : mais ne perdez pas votre temps à répondre à tous ces bipèdes sans cervelle...qui sont pourtant convaincus que seule leur espèce mérite d’être bien traitée !
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Un véritable aficionado (né en Andalousie) qui travaille pour le même journal que moi et avec qui j’ai eu une discussion sur la corrida m’a dit qu’il n’avait pas vraiment eu le choix d’aimer ou ne pas aimer puisqu’il est tombé tout petit là-dedans (comme Obélix). Mais il a ajouté : « j’avoue que le plaisir que je prends à voir une belle corrida relève de la psychanalyse. Hélas, je ne me sens pas encore prêt à aller m’allonger sur un divan... » Bon ; cela prouve qu’il y a aussi des aficionados honnêtes. Tous les autres nous servent un baratin débile ou écoeurant, selon les cas - et toujours mensonger. Prenons, par exemple, la fameuse excuse du spectacle artistique. D’accord - à partir du moment où vous passez des dizaines d’années à savoir comment danser autour d’un ruminant et à le tuer sans vous faire encorner, ça peut être joli à voir et même artistique, pourquoi pas ? L’ennui, c’est qaue c’est cruel - et qu’un spectacle cruel, même artistique, reste essentielement cruel. Ne pas aimer voir tuer, c’est de la sensiblerie ? Et aimer voir tuer, c’est quoi ? Si vous apprenez pendant vingt ans à danser autour d’un mec obèse, une grosse brute sans cervelle qui n’aura pas été entraînée comme vous à ce genre de jeu stupide, vous pouvez offrir une superbe prestation, très artistique ! Seulement, voilà... c’est interdit, parce que c’est un être humain. Mais moi, les êtres humains me dégoûtent bien plus que n’importe quel animal... pour les raisons précitées, pour leur goût du massacre, pour leur prétention, leur arrogance, leur propension à s’ériger en maîtres du monde. Il n’est que de lire la plupart de ces courriers pour avoir envie de gerber. Alors, pas besoin d’être une mémère à chienchien (le meilleur moyen d’aimer les animaux, ce n’est pas d’en avoir mais de les observer dans leur milieu naturel) pour préférer les animaux, hélas !
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Bonjour,
Originaire du Sud Ouest, pas directement issu d’une ville « taurine » mais baigné dans cette culture de la fête depuis longtemps, je ne peux que m’indigner de ces propos. Lorsque vous dites que « les jeunes, en Espagne et ailleurs, résolument tournés vers l’avenir l’ont bien compris : la civilisation ne veut plus composer avec la mort et la torture données en spectacle », je me sens un peu opprimé : 22 ans ne serait donc pas « jeune », ça promet pour mon avenir de vieux.
Que vous ne compreniez pas les raisons de cette manière de vivre et de cet art (parce que je le considère ainsi), je peux le comprendre. Mais que vous méprisiez ceux qui aiment cette culture et la soutiennent me parait vraiment choquant.
Lorsque je vais voir une corrida, je ne retrouve pas la sociologie du public que vous décrivez. Il est vrai que les jeunes ne sont pas majoritaires dans les arènes, mais le prix du spectacle explique largement ce fait. Le public lors de novilladas (amateur et donc moins cher) est plus jeune.
Je ne vais pas développer les arguments habituels des pro-tauromachie, je pense que vous les connaissez. Mais personnellement, je trouve ridicule que l’on s’indigne de la mort d’un animal simplement parce qu’on la voit. je trouve que c’est un peu se voiler la face : je ne vois pas ce qu’il y a de plus digne ou de moins cruel à abattre une bête dans un abatoir.
Condamner les éleveurs qui droguent leur bête avant le spectacle, pourquoi pas. Condamner les boucheries telles que j’en ai vu lors d’une novillada gratuite où le novillero s’y est mis à 4 fois pour tuer le taureau, pourquoi pas : j’ai moi même été indigné par la manière dont ils ont mené le « spectacle ». Mais condamner un art de vivre, une culture à part entière représentative de toute une région (au sens large), alors que d’un autre côté, on se délecte d’une bonne entrecôte me parait vraiment hypocrite. Vous voulez sans doute vous donner bonne conscience : mais ne pensez vous pas qu’il vaudrait mieux sauver les Hommes (qui s’entretuent) avant de penser aux bêtes ?
Moi qui vis maintenant à Paris, je ne retrouve pas les rapports humains que j’avais dans le Sud Ouest. Je les trouve même beaucoup plus choquants que la mort d’un animal porté en spectacle (il serait mort quand même). Et la tauromachie, et la culture du Sud Ouest en général, n’est à mon avis pas étrangère à celà. J’ai fait le choix d’une culture qui soude les êtres humains en tuant des animaux, plutôt que d’une culture d’ignorance de l’Autre qui ne fait que les manger.
Au moins, respectez celà !
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Bonjour chouchoune
je crois que vous melangez un peu tout... moi aussi je suis du Sud Ouest et j’ai du mal a admettre que notre maniere de vivre est liee un tant soi peu a la tauromachie... et la difference de rapport humains entre les gens encore moins... le supplice d’animaux ne doit pas etre un spectacle meme sous le couvert de tradition... lisez plus haut la comparaison avec l’excision... je n’ai rien contre les corridas.. portugaises ou l’animal n’est pas mis a mort...
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1/ Vous prétendez que je vous méprise... Citez, s’il vous plaît, le passage incriminé.
2/Vous prétendez « je ne vois pas ce qu’il y a de plus digne ou de moins cruel à abattre une bête dans un abatoir. » A ma connaissance, personne ne paie sa place (fort cher, vous le déplorez et j’en aurais presque de la peine) pour voir le spectacle dans un abattoir...
3/Vous prétendez « condamner un art de vivre, une culture à part entière représentative de toute une région » Torturer un animal pendant 15 mn pour le mettre à mort serait donc une culture et un art de vivre ?
4/ Vous affirmez « J’ai fait le choix d’une culture qui soude les êtres humains en tuant des animaux »
Eh bien moi j’ai fait le choix d’une culture qui n’a nul besoin de tuer ou de torturer et qui va chercher la solidarité et la beauté dans ce que produisent mes semblables.
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1/ relisez, je le dis... Lorsque vous dites que seul les gens « d’un certain âge » (avec un « ton » qui me semble plutôt péjoratif : ce qui marque en plus tout de même une certaine conception de l’âge : les vieux seraient ils moins intelligents, responsables ou humains que les jeunes ?)
2/ Que l’on paie ou pas, on s’en moque... Le résultat est le même... C’est justement ça qui me choque le plus dans le combat anti-corrida : un meurtre gratuit est moins indigne qu’un meurtre payant pour vous. Pour moi, c’est du pareil au même sur le plan moral. Sur le plan économique, on favorise le tourisme, ce qui est plutôt positif. Et je ne déplore pas le prix des corridas, je ne fais que le constater pour expliquer la sociologie des spectateurs. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, ce serait trop facile !
3/A part entière non, mais ça fait en fait partie. Si une tradition ne fait pas partie de la culture, alors je devrais peut être réapprendre le vocabulaire français.
« La tradition désigne la transmission continue d’un contenu culturel à travers l’histoire depuis un événement fondateur ou *un passé immémorial* » d’après wikipedia
« La culture, dans son sens le plus large, est considérée comme l’ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l’être humain, les systèmes de valeurs, les *traditions* et les croyances. » d’après l’UNESCO (via wikipedia)
4/ Bien vous en fait... C’est tout à votre honneur. Peut être pourriez vous y intégrer une dose de tolérance dans cette culture non ?
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@Philippe : Vous qui êtes originaires du Sud Ouest, vous devez justement vous rendre compte que depuis un certain temps, depuis que les férias ne sont plus des fêtes tournées entièrement autour de la tauromachie mais plus de l’alcoolisme sauvage pour une grande partie des participants, les rapports pendant les soirée sont bien différents. Il n’y a qu’à voir le meurtre récent dans le village d’Habas, ou les problèmes incessants des fêtes de Bayonnes depuis qu’elles sont devenues et qu’elles sont de plus en plus touristiques et « grand public ».
Ca, ça me choque et me fais me poser des questions. La transition de la culture tauromachique vers une culture de la fête seule, qui n’est plus caractéristique ni identitaire, entraine des dérives assez inquiétantes.
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@chouchoune lors de ma periode ferias (debut des annees 90), je dois dire que la tauromachie n’etait pas du tout au centre des ferias et que ces ferias se resumaient a des beuveries gigantesques (auxquelles j’ai contribue !)... toutes les annees ou j’ai fait Bayonne, il y a eu des morts (ah les concours de plongeon dans la Nive !), des vols, des bagarres... c’est vrai que l’ambiance etait dans l’ensemble tres conviviale... peut etre ca a change maintenant (ce qui ne m’etonnerait guere) quand on allait aux ferias on allait bien plus volontiers voir un match de rugby qu’une corrida (j’en ai faites aussi pas mal des belles et des vraies boucheries)... si j’aime le spectacle des passes face aux taureaux (encore que maintenant avec des taureaux drogues, des cornes scies c’est pas ca), je ne comprends pas du tout pourquoi il y a besoin de mise a mort... au rugby apres un bon match on se serre les pognes, on ne demande pas a supplicier les perdants ?... je ne comprends pas non plus pourquoi cet incantatoire appel aux traditions culturelles peut tout justifier ? (d’ailleurs cette annee la peche des pibales a ete interdite malgre la tradition machin)... je passerais aussi sur le « c’est bon pour l’economie » qui est un argument assez incroyable, comme si la morale devait se plier aux capitaux... bien a vous !
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@Philippe : depuis quelques années que je fais des férias (environ 5/6 ans), je sens petit à petit un glissement... C’est vrai que tout le monde s’est toujours bourré la gueule (et je n’ai jamais été le dernier j’en conviens) lors de ces soirées, mais l’esprit n’est pas vraiment le même.
Je conviens qu’il y a toujours eu des gens qui y allaient juste pour la beuverie en soirée, mais ce que je dis, c’est qu’il y en a de plus en plus. Non pas que le public ait changé et qu’il y ait moins d’afficionados de la corrida, mais plutot que le public soit plus grand et que ces manifestations attirent de plus en plus de « non avertis », surtout en France.
Les fêtes de bayonne sont l’illustration même de ce phénomène... Ce sont les premières à avoir été populaires et ont connu un engouement qui a amené des gens qui pensaient que c’était une soirée où on pouvait tout se permettre, même le pire. Viols, accidents, meurtres, et trop de monde à en étouffer sans pouvoir s’ammuser : voilà ce à quoi se résume Bayonnes (que je ne fais même plus tellement je les trouve inintéressantes). Et à Bayonne, la tauromachie est devenue accessoire.
Enfin, pour revenir sur l’économie, je ne la place pas au dessus de la morale : je disais juste avant que pour moi, moralement, il était équivalent de tuer un taureau dans un abattoir que de le tuer dans une arène. Et je ne vois rien de choquant à développer un atout touristique basé sur une tradition culturelle !!! Sans les corridas, les effets ne se répercuteront pas que « positivement » sur les taureaux (d’après vous : moi je ne pense pas puisqu’ils iront à l’abattoir au lieu de l’arène), mais aussi « négativement » pour l’économie et les habitants de ces régions, dont certains vivent en grande partie de la tauromachie et du tourisme qu’elle amène.
Alors effectivement, si placer la santé économique d’une région et de ses habitants au dessus de la condition d’abattage d’un animal est moralement et éthiquement moins honorable que de lutter contre les corridas, c’est être un capitaliste immoral, je veux bien l’admettre. Mais je pense que de ce point de vue là, vous me connaissez très mal.
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Bonjour Philippe,
Désolée de vous faire perdre vos dernières illusions mais le taureau est toujours mis à mort lors des portugaises. Il est abattu dès sa rentrée au toril, au pistolet d’abattage, loin des regards... En 1998 j’ai ordonné un constat d’huissier dans les arènes de Nîmes pour prouver le caractère mensonger de la publicité faite à ces spectacles-là.
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@ l’auteur Bonjour, j’ai lu dans les commentaires pas mal de critiques sur ce que vous faîtes, on vous dit que ça ne sert à rien, qu’il faut laisser les gens faire ce qu’ils veulent, que vous êtes une gauchiste... Moi je vous remercie. Je suis tombée il y a deux jours sur un site qui parlait justement de ce regroupement et ça me fait bien plaisir de savoir que vous étiez 3000 et que vous avez réussi à vous faire entendre. Vous avez bien raison de dire que ces pratiques remontent d’un autre âge ! Quand l’homme comprendra-t-il que la violence qu’il inflige aux animaux il se l’afflige à lui même ? Le monde est assez violent comme ça, pourquoi perpétuer des traditions violentes qui ne font que nous rendre encore un peu plus inhumain ? Je peux comprendre qu’à une époque où les gens n’avaient pas grand chose pour se divertir ces formes de demonstrations ai pu les distraire (comme les arènes romaines) mais aujourd’hui nous sommes censés avoir évolué, nous avons beaucoup d’autres choses pour agrémenter nos vies alors pourquoi le malheur et la souffrance de ces pauvres animaux doit il continuer à distraire les humains ? Surtout n’abandonnez pas quelles que soient les critiques, elles viennent de personnes qui ne comprennent pas que la douleur que l’on fait subir aux animaux reflètent notre propre bestialité et ne fait pas de nous des Hommes mais des bêtes sanguinaires. Alors merci, et ne lâchez rien !!
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nephilim 5 juillet 2007 10:34la question de ces spectacles avec mises à mort me derange. ayant deja participer (en tant que spectateur) à une corrida je peux vous dire que j’ai trouvé cela tres cruel^^ Pourquoi : tout simplement parce que le taureau n’a rien demandé et qu’il se retrouve bléssé par des fifilles en tutu à l’aide de piques et autres instruments de tortures.il va de soit que l’animal apres avoir perdu une importante quantité de sang et cavalé apres son agresseur, fatigue de plus en plus pour la plus grande joie du public et du taureadore qui peut se gausser d’etre un homme plein de courage,et se preparer à la mise a mort. le plus dramatique c’est que la majorité du temps le Ken en tutu n’arrive pas à tuer la pauvre bete du 1er coup et nous assistons à une boucherie avec râle de la bête. parfois ,meme, d’autres danseuse doivent intervenir pour tuer l’animal que le taurereau n’arrivent pas à tuer. Alors voila des corridas pourquoi pas mais sans mise à mort sans goutte de sang versée sauf eventuellement celle du courageux danseur encorné. Bon maintenant vous me direz qu’il y a bien plus important dans la vie que ce petit massacre de taureau pour le bon plaisir de quelques malades et je suis tout à fait daccord avec vous.il y a aussi les cons de chasseurs^^ Une question me vient :" la corrida ne maintient elle pas certaines personnes dans un espece de conditionnement a la brutalité.....gratuite ?
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Une belle corrida c’est lorsque le taureau gagne, lorsque les emplumés déguisés en poupées tournent aux bouts des cornes, ils aiment le sang, qu’ils contemple le leur couler.
Nous ne remercierons jamais assez F. Cabrel D’avoir écrit une si belle chanson « la corrida »
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je ne souhaite pas plus la mort de l’homme que celle du taureau.
Sans le combat que je mène depuis treize ans, j’ai choisi de rester honnête quelles que soient les circonstances. Et je dis que, même si je ne l’approuve pas, il faut quand même du courage pour se mettre face à un taureau de 500 kg dans une arène.
Les vrais responsables sont ceux qui assistent aux corridas (dont une grande partie est truquée) et qui paient leur place pour engraisser une minorité d’organisateurs - toujours les mêmes - qui ont bien compris le parti qu’ils pouvaient tirer d’un tel filon.
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le seul combat possible si ils tiennent tant a leurs traditions, c’est un homme seul, contre la bête, aujourd’hui le taureau est tellement affaiblit avant d’affronter le toréador qu’il ne peut qu’offrir sa nuque.
les enluminés sont lâches, les seuls courageux dans cette boucherie, ce sont les taureaux et les chevaux, qui eux en revanche n’ont pas demandés a participer a cette mascarade pour une foule de froussard en recherche de sensations forte
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Ah voir un torero se faire encorner, ça fait toujours plaisir ! Vous allez me dire que je suis cruelle mais le taureau n’a rien demandé mais l’imbécile qui est dans l’arène si. D’ailleurs comme ce dernier a des armes pour torturer et tuer la bête, je propose qu’on aiguise les cornes de celle-ci pour que le combat soit équitable ! (je plaisante, hein, je ne souhaite la mort de personne)
@ l’auteur Vous avez tout mon soutien !
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En somme, on croit comprendre que ce qui vous gène dans la corrida, plus que la mort de l’animal, est le fait que des hommes puissent payer pour y assister, puisque vous ne déployez pas la même énergie pour lutter contre les abattoirs qui sont pourtant responsables d’un nombre de morts animales autrement plus élevé. Vous n’êtes pas dans une croisade « anti-mise à mort » mais dans une croisade « anti-cruauté ». Cela vous intéresse moins de défendre l’animal que de mettre des bâtons dans les roues de certains hommes.
Ce qui vous répugne est l’animalité de l’homme lorsqu’il se réjouirait à la vue du sang et qu’il utiliserait la corrida pour assouvir ses pulsions barbares et satisfaire sa cruauté. Or vous êtes ici dans une corrida fantasmée, puisque vous l’imaginez avec un public de stade de foot, surexcité, quand il s’agit d’un public emprunt de solennité qui regarde un homme face à un taureau, et non un artisan-boucher face à sa pièce de viande.
Tant que vous n’accepterez pas d’intégrer l’idée que ce qui attire les gens dans les corridas n’est ni de l’ordre de la soif de sang, ni de l’ordre du respect de la tradition, vous ne ferez que des analyses erronées sur la corrida.
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Bois-Guisbert 5 juillet 2007 12:49la civilisation ne veut plus composer avec la mort et la torture données en spectacle.
Plutôt que de civilisation, il vaudrait mieux parler de sensiblerie. Son aggravation est certainement liée à la citadinisation de nos populations.
Pour les gens de la campagne, la mort de l’animal n’est pas une tragédie, mais une nécessité de la vie quotidienne, que la mémère à chienchien, comme l’ado à boutons, ne peuvent pas comprendre.
Et c’est cette citadinisation qui me fait penser que la corrida finira par être abolie... Ensuite, Madame, vous pourrez vous attaquer à la chasse. Et puis ensuite à la consommation de viande par les humains.
Vous voilà occupée pour les cinquante ans à venir... Comme je serai certainement mort, je ne connaîtrai sans doute jamais les frissonnantes délices du foie gras clandestin.
C’est sans doute mieux ainsi...
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@Bois-Guibert Non, c’est bien la civilisation et non la sensiblerie qui « ne veut composer avec la mort et la pâture donnée en spectacle ». L’exploitation de l’animal par l’homme existe depuis que nous existons, mais ce n’est pas notre sensiblerie qui nous fait aujourd’hui rejeter la torture pure et simple, c’est notre conscience, la conscience de faire du mal à une bête juste pour le plaisir de la voir souffrir, vous pouvez enrubander ça de toute les traditions que vous voulez ce n’est que cela, voir de la souffrance et la mort en face. Se divertir du sang et des cris. Nous devrions tout de même être un peu plus évolué au XXIè siècles vous ne trouvez pas ? Ou alors nous n’avons pas évolué d’un pouce tout le long de notre humanité, nous sommes resté des bêtes en fin de compte ! Comme vous dîtes, pour l’homme de la campagne, la mort de l’animal n’est pas une tragédie de la vie mais une nécessité, en quoi la torture des taureaux est-elle une necessité ? Je comprend pour le paysan qui doit manger mais pour le citadin de Barcelone ? Qu’elle nécessité a-t-il de voir mourrir cette bête si ce n’est le plaisir qu’il prend à la voir mourrir ? Alors peut être que la memère a son chienchien ne comprend pas et s’offusque qu’on traite les animaux ainsi, car pour elle son chien c’est son compagnon, celui qui lui donne de l’amour sans rien demander, c’est le seul pour qui elle compte encore un peu et elle ne peut pas comprendre la sauvagerie des hommes, non elle ne peut pas comprendre, elle est trop sensible dîtes vous, moi je dis que c’est vous qui ne l’êtes pas assez. A toujours vouloir excuser l’Homme et ses désirs on va finir par tout détruire. Le jour où il n’y aura plus aucun animal sur terre à part dans les zoos et les labos vous pourrez aller remplacer le taureau dans l’arène pour voir dans les yeux de vos spectateurs tout le plaisir qu’ils prennent à vous voir mourrir, peut être y chercherez vous à ce moment un peu de cette « sensiblerie » que vous critiquez que moi j’appelle pitié, tout simplement.
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@Mel qui écrit :
« faire du mal à une bête juste pour le plaisir de la voir souffrir », « Se divertir du sang et des cris. », « le plaisir qu’il prend à la voir mourrir ? ».
Le commentaire que j’ai écrit plus haut s’adresse également à vous. Vous n’avez manifestement jamais mis les pieds dans une arène de corrida, mais ça ne vous empêche pas d’être persuadée de savoir ce qui s’y passe et ce qui anime les gens qui y vont.
Par ailleurs, ce que vous écrivez sur « la mémère à son chienchien » est révélateur de la chose suivante : les soi-disant défenseurs des animaux sont en fait dans la détestation de l’animalité, puisque ce qu’ils aiment chez les animaux est l’humanité qu’ils croient y voir (« celui qui lui donne de l’amour sans rien demander ») - leur confisquant au passage leur statut d’animaux alors que ceux-ci « n’ont rien demandé » -, alors que ce qu’ils détestent chez les humains est leur animalité (« elle ne peut pas comprendre la sauvagerie des hommes »). On est donc bien dans une haine farouche de l’animalité et dans une recherche de l’humanité kitschisée à l’extrême, dans laquelle ni la mort ni la merde n’existent.
Pour me faire changer d’avis, il faudra m’expliquer notamment en quoi le fait de garder captif un animal de compagnie (je ne parle même pas de le castrer ou de l’orner de rubans grotesques, comme cela se fait pourtant couramment chez les amis des bêtes) est plus respectueux envers la condition animale que le fait de tuer un taureau après l’avoir élevé dans des conditions que la plupart des animaux ne connaîtra jamais.
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Bonjour,
J’ai assisté à une corrida récemment (vous pouvez voir l’article et les photos sur l’un de mes blogs : « http://yadelair.blogspot.com/2007/06/la-fin-des-corridas.html » le titre du post est la fin des corridas. En effet, si Fillon et Royal revendiquent le coté tradition de cette mise à mort, il n’en demeure pas moins que c’est une mise à mort.
La corrida à laquelle j’ai assisté, arènes non bondées, cela sans doute par une qualité d’affiche moyenne, pour ne pas dire médiocre, fut justement médiocre.
Mon sentiment reste partagé, car le toréo, celui qui fit le spectacle et repartit avec une oreille fut bon et réussit presque à faire oublier la mort du taureau.
Cela étant dit, un taureau qui se casse une patte à l’échauffement et qui est tout de même « toré », des taureaux qui se viandent, des taureaux qui sentent la mort proche ne sont certes que des taureaux, mais ils sont exécutés à petit feu, et quand il faut à l’aide d’une épée les tuer, c’est parfois du premier coup, plus souvent à l’issue de plusieurs tentatives...
Eriger la mort en spectacle, combat de coq ou de chien, taureau contre homme, sont des traditions vouées à disparaître. Les quelques officianendos survivront ils à cette évolution ?
Cordialement,
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Si courses de vachettes , toro piscine et spectacles donnés par les razetteurs peuvent être agréables à regarder ,cette immonde boucherie d’un autre âge est à proscrire , on devrait gracier les toros vainqueurs et leur donner les oreilles et la queue ( merde , comment on va faire maintenant qu’il y a des femmes qui torréent ?) , car ils le valent bien !
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@panda
tu remarqueras qu’on a pas vu Koz sur ce fil , craint-il les banderilles ?
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@PANDA
il est là , celui que craint koz http://www.toreador.fr/
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Romain de Pescara 5 juillet 2007 14:04D’ici qu’on nous ressorte les jeux du cirque qui déjà cimentaitla foule en liesse et en délire à la vue de spectacle barbare tout aussi dégrandant pour celui qui les observe. Les êtres humains feraient mieux de s’interroger sur ce qui peut bien les satisfaire dans ces spectacles affligeants et consternants.
Au nom d’une certaine tradition comme au nom de religions dont les actes tueurs sont ainsi le reflet que l’homme n’a pas encore évolué et créé le contexte à son évolution dans le respect de tout ce qui l’entoure.
La tauromachie en fait partie, il suffit de regarder ces regards des spectateurs quand la bête est mise à mort.
Ils s’en délectent. Triste humanité.
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Bonjour, il est très dommage que cet article soit si court, si peu documenté...si pauvre en fait. Vous semblez pourtant avoir des arguments à faire valoir. Développez peut-être un peu plus la prochaine fois. J’attends plus que ce que vous proposez dans ces quelques lignes. Merci.
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Lisez le livre de Claire Starozinski : « la Face cachée de la corrida » et vous saurez tout sur cette ignominie qui n’a plus sa place au 21°siècle. Végétarienne de surcroit, Claire Starozinski dénonce tout haut ce que certains ne font qu’apercevoir de loin, ce que d’autres se cachent volontairement, ce que malheureusement d’autres approuvent encore. Elle le dénonce depuis 13 ans, avec courage et ténacité. Sa cause est juste, et c’est grâce à des personnes comme elle que je peux citer Helmut F. Kaplan : « Tous ceux que les nazis ont fait aux juifs, nous le faisons aux animaux. Nos petits enfants nous demanderont un jour : où étiez-vous pendant l’Holocauste des animaux ? qu’avez-vous fait contre ces horribles crimes ? Nous ne serons pas capables alors de donner la même excuse une seconde fois : que nous ne savions pas ». Car endurcir son coeur face à la souffrance de l’animal, c’est endurcir son coeur tout court, et tout devient alors possible. Merci, Claire, d’avoir choisi de traiter le mal à la racine.
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L’Humanité sera perdue le jour où on accordera moins d’importance à ses rejetons qu’aux animaux.
Bientôt, vous proposerez que le chien mange le poulet et les maître ronge les os.
Vous faites un peu peur, à mettre sur le même plan deux choses incomparables.
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Vous avez lu un peu vite je crois... Par ailleurs, manger le poulet ou les os me sera difficile puisque je ne me nourris ni des uns, ni des autres.
Chez moi les animaux ont leur place et les humains la leur et ce n’est pas la même, c’est évident.
Comme on ne dénature pas un humain en le traitant comme un animal nous avons le devoir de ne pas dénaturer un animal en le traitant comme un humain.
Nous sommes donc plus d’accord que ce que vous ne pensez...
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Où avez-vous vu qu’il soit question d’accorder moins d’importance aux enfants qu’aux animaux ? , Les animaux, qu’ils soient domestiques ou sauvages ont leur place, les humains la leur, et ce n’est pas la même, bien évidemment. Par contre la souffrance est une, elle est la même pour tout le vivant, et en se détournant de celle des plus petits, des animaux, on prend le risque de laisser sa sensibilité s’émousser, et de devenir progressivement indifférent au sort tragique des enfants des rues ou victimes de la guerre, des handicapés, des personnes âgées, de tous les sans voix, et on zappera lorsque la télévision se fera trop dérangeante. Alors pour que l’humanité reste humaine apprenons à nos rejetons, justement, à ne pas se détourner de la compassion, fût-ce à l’égard d’un animal...
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Bonsoir Mme Starozinski merci de cet article mais voilà le débat est ramené toujours aux memes arguments et c’est très dommage, il y a les « tout contre » (dont moi ) les « indécis » puis ceux qui avancent le théme de « la tradition » (les plus bétes) certains avancent meme l’argument economique.............. enfin juste je salue votre combat mais courage on a réussi a effacer la boxe de la télé en france donc on peut réver..........
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http://fr.youtube.com/watch?v=V8v-MjNwFXA
Voilà à quoi j’ai assisté en 1998, à Saint-Gilles, près de Nîmes.
Je vous laisse découvrir ce spectacle magnifique et inoubliable que nous avons enfin pu coder et mettre en ligne ! Un art de vivre et de la culture je vous dis...
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Bonjour.
La corida ?
Moi c’ est uniquement lorsque c’ est le type qui se fait tuer, que j’ attrappe le fous-rire !
( Bien fait pour sa gueule il avait qu’ a choisir de jouer au ténis ! )
Et surtout pas faire chier les tauraux qui valent plus que lui.
MORT AUX TOREROS, MORT AUX MATADORS !
Cordialement.
VINVIN.
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