Chronique d’une stagnation européenne annoncée
Que peut-on attendre du Conseil européen des 21 et 22 juin 2007 à Bruxelles ? L’enjeu de ce sommet a été rappelé par Angela Merkel le 17 janvier 2007 devant le Parlement européen : « La phase de réflexion est terminée. Il convient de mettre au point de nouvelles décisions d’ici au mois de juin. Je m’engage à faire en sorte que d’ici la fin de la présidence allemande du Conseil de l’Union européenne, une feuille de route pour la suite du processus du Traité constitutionnel puisse être adoptée. »
Les choses ont beaucoup évolué depuis le mois de janvier de cette
année 2007. En coulisse, loin des citoyens européens, les diplomates
des Etats membres ont étudié tous les scenarii, ont évalué toutes les
voies possibles. Alors que l’on s’acheminait vers une difficile
négociation entre d’une part les Etats membres qui ont déjà ratifié le traité établissant une Constitution pour l’Europe, et ceux qui l’ont
rejeté ou qui n’ont pas validé le texte d’autre part, l’élection du
nouveau président de la République français a déstabilisé le processus
en marche et offert à l’Union européenne une nouvelle option qui semble
faire son chemin et dont le maître mot est la "simplification."
En terminologie européenne, le concept de "simplification"
consiste à réduire le poids de la réglementation administrative et
supprimer les textes inutiles ou redondants. Initiée déjà lors de la présidence luxembourgeoise en 2005, cette simplification des règles
européennes - plus connue sous le terme Better regulation - a été
l’une des priorités d’action de la présidence allemande du Conseil de
l’Union européenne.
Simplifier les traités, simplifier le Traité, est donc au cœur des
discussions entre les chancelleries européennes. Mais simplifier quoi
et pour quoi faire ? Et surtout, quelle est la finalité qui se
dissimule derrière cette volonté soudaine d’aller vite, de secouer les
branches de la scène politique européenne, de trouver à tout prix un
compromis au mois de juin 2007 sur des dossiers négociés et renégociés
depuis six ans déjà, volonté politique initiée à Laeken en Belgique en
2001 et qui trouvera son apogée lors de la signature du Traité par les
Etats membres à Rome en 2004, au cours de la présidence italienne du
Conseil et qui sera repoussé à deux reprises quelques mois plus tard en
mai et en juin 2005 ?
Valéry Giscard d’Estaing l’a souligné avec raison sur son nouveau
blog : "La simplification recherchée vise-t-elle à faciliter la
ratification des quelques Etats encore réticents, ou dissimule-t-elle
en réalité une manipulation visant à revenir en arrière sur certaines
avancées du Traité constitutionnel ?"
(http://vge-europe.eu/index.php?category/Debats).
La question est posée : se précipiter derrière l’urgence n’est-elle
pas une stratégie honteusement insidieuse visant à amputer le projet
ambitieux amorcé à Laeken avec un texte a minima et satisfaire en
définitive les adversaires de l’intégration européenne, ces partisans
émerveillés devant l’opportunité soudaine et inimaginable il y a deux
ans de se recroqueviller derrière l’illusion confortable du bouclier
identitaire national ?
L’enjeu est de taille : avec l’initiative énergique du président
français, les équilibres entre les Etats membres europhiles et
eurosceptiques sont en train de bouger. Et avec ces nouveaux
équilibres, de nouvelles exigences que certains Etats n’auraient pu
rediscuter, il y a encore quelques mois. Les eurosceptiques n’ont
jamais été aussi forts depuis la fin de la guerre froide. Cette
position solide leur confère le pouvoir de revenir sur des dossiers
négociés et validés depuis de longs mois. La Charte des droits
fondamentaux, présente dans le texte signé, entre autres, par le
Premier ministre britannique à Rome en 2004, pourrait être remise en
question par le Royaume-Uni dans le projet simplifié en préparation
pour le Conseil européen des 21 et 22 juin prochains. Les propositions
de doter l’Union européenne d’un président stable de l’Union qui
pourrait être nommé pour deux ans et demi et donner un visage à l’Union
européenne, ainsi que de proposer un ministre des Affaires étrangères,
seraient elles aussi en danger. La définition des compétences entre les
Etats membres et l’Union, indispensable pour savoir "qui fait quoi
dans l’Union", pourrait être absente dans le prochain texte. L’étendue
du vote à la majorité qualifiée est très incertaine, de nombreux
domaines risquant fort de demeurer sous le régime du vote à l’unanimité
qui favorise naturellement l’usage du veto par les Etats membres qui ne
souhaitent pas s’engager sur une voie incertaine pour leur intérêt
national. Le risque est réel de voir les négociations de juin déboucher
sur un accord minima minimorum et donner le jour à un texte mutilé,
sans commune mesure avec les avancées proposées dans le texte initial
de 2004.
Quelles en seraient les conséquences ? La confirmation du repli
national et du rejet conjoncturel des compromis multilatéraux sur les
domaines "régaliens" encore entre les mains des Etats (diplomatie et
représentation auprès des organisations internationales, coordination
économique et monétaire, défense et politique industrielle de
l’armement et, dans de moindres mesures : immigration, politique de
développement, question du nucléaire, fiscalité, emploi...).
Le refus d’accorder plus de moyens aux institutions européennes,
notamment à la Commission européenne qui pour le moment doit continuer
à composer avec un collège de 27 commissaires (difficilement
administrable) et doit gérer des politiques communautaires pour près de
500 millions d’Européens.
La survivance du droit de veto avec la possibilité pour un Etat, quelle
que soit sa taille ou son poids géopolitique, de bloquer une initiative
commune de plusieurs Etats membres qui pourrait constituer une avancée
communautaire notable dans certains domaines (énergie, développement
durable, emploi ou fiscalité (TVA ?). Le ralentissement sérieux du
développement politique et du projet social de l’Union européenne,
alors que les puissants Etats émergents asiatiques et sud-américains
continuent leur incroyable ascension économique, broyant toute velléité
de résistance tant la concurrence qu’ils génèrent est écrasante. Le
risque enfin de voir l’Union européenne en grande difficulté face à la
nécessité de maintenir un haut degré de niveau de vie dans l’Union,
sans pouvoir en même temps garantir une coordination des décisions
politiques et économiques de ses Etats membres, condition indispensable
pour réussir le défi de la qualité de vie sur notre continent. Le tout
dans un contexte de vieillissement sensible de la population européenne
et d’émergence du papy boom en Europe.
Angela Merkel s’est engagée à faire de ce Conseil européen des 21 et 22 juin 2007 un succès pour l’Union européenne, en dotant les Européens d’une nouvelle feuille de route. Alors que peu d’informations circulent sur les chances de réussite de ce sommet, le moins que l’on puisse dire, c’est que les discussions sont menées dans la plus grande opacité. Aucune transparence, aucune conférence de presse détonante de la part des chefs d’Etat et de gouvernement. Pas ou prou de transparence, pas d’ambition. Pas d’enthousiasme apparent. Pas d’Union dans la diversité. Mais l’image d’une Union européenne bien loin de ses objectifs naturels. Peut-être un regard par la lorgnette du règne sans partage du déficit démocratique et de la vision technocratique et intergouvernementale de la construction européenne par une majorité nouvelle de chefs d’Etat et de gouvernement, incapables de s’accorder sur l’esquisse d’un avenir commun ambitieux et à long terme pour les peuples du continent européen.
Une ère nouvelle et sans commune mesure depuis 1989. Une petite porte ouverte sur un avenir européen incertain, un grand pas en arrière pour la "démocratie européenne" et une plausible période de stagnation sur bon nombre de grands chantiers européens.
60 réactions à cet article
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Bonjour, cet article est un complément au texte déposé ce même jour par les euros du village et met volontairement l’accent sur une lecture sombre du résultat du Conseil européen.
Certes, il est probable (souhaitable) qu’un consensus, même minime, soit trouvé entre les Etats membres. Mais la marge de manoeuvre est très étroite, tellement les opinions divergent sur le rôle que devrait endosser l’UE pour les années qui viennent.
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pffffffff
« ...les Etats membres qui ne souhaitent pas s’engager sur une voie incertaine pour leur intérêt national. »
Incertaine en effet ! Je ne vois pas quel chef d’Etat responsable embarquerait son pays dans une aventure dont il n’est pas sûr qu’elle sera bénéfique ! Par ailleurs nous serions aujourd’hui en Irak si le traité avait été appliqué à cette époque !
« alors que les puissants Etats émergents asiatiques et sud-américains continuent leur incroyable ascension économique, broyant toute velléité de résistance tant la concurrence »
Eh bien, ces pays appliquent des taxes douanières bien plus importantes que l’UE, dont la philosophie libérale conduit à un manque d’objectivité ! L’UE est en grande partie responsable du manque de performance des membres qui la composent, par ailleurs les performances de la Chine ne serait pas tout à fait ce qu’elle en dit. Par ailleurs il n’y a aucun intéret à être gros, l’efficacité et la qualité sont bien plus importante que la taille du pays.
« un grand pas en arrière pour la ‘démocratie européenne’ et une plausible période de stagnation sur bon nombre de grands chantiers européens. »
Mais au contraire : les peuples n’ont pas eu le choix, et les seuls qui ont pu s’exprimer n’étaient pas d’accord (sauf l’Espagne), c’est cela la démocratie ! Et pour ce qui est des chantiers européens, ils vont très bien , ne vous en faites pas ! Les ministres réunis de l’UE se sont entendus dans le dos des peuples pour que certains produits agricoles puissent contenir une certaine dose d’OGM.
EH oui ! La démocratie à la façon de l’UE, c’est cela : on vote pour vous, et puis c’est tout. Vous n’êtes ^pas d’accord ? Et alors, on vous l’a demandé votre avis ?
Non...
Bill
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excellent commentaire Bill,
De surcroit, a ceusse qui pensent qu’ils ne faut surtout pas que les peuples aient la parole, qu’il faut un suivre un grand projet abstrait et que les malheureux qui oseraient remettre en question les « avancéss » europeennes sont des heretiques, ou pire des inconscients, je leur reponds :
- Une europe d’accord, si et seulement elle est democratique, et pas ploutocratique
- Les projets europeens c’est comme les voitures : si tu n’a plus d’essence (volonté des peuples), t’aura beau avoir le meilleur des GPS, tu n’y ira pas loin !
Donc l’europe : step by step, selon la volonté des peuples europeens.
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Le serpent de mer, qui n’avait pourtant pas entièrement disparu est de retour dans l’actualité. Se mettre d’accord à 27 sera difficile, voire impossible. Agiter l’épouvantail de la concurrence asiatique ou latino-américaine, on y est habitués. Soit on s’aligne sur eux avec une économie de marché sauvage, soit on crée nos propres critères et fixons nos positions, surtout économiques. La puissance financière, politique, économique et démographique de l’Europe nous le permettent. Quant à ceux des 27 qui sont trop mécontents, qu’ils s’en aillent. Rien ne les retient sinon l’aspect purement économique (aides, échanges commerciaux).
Quant à l’opacité dont vous parlez, elle est nécessaire. Vous savez très bien qu’un projet bien ficelé et bien préparé (et dans la plus grande discrétion) aura plus de succès qu’un beau déballage verbal de tribune qui se fait descendre en vol. Si vous allez à la chasse, laissez votre tambour à la maison !!
Les USA, ne pouvant influencer le cours économique de l’Europe comme ils le souhaiteraient, càd. en faire un satellite plus docile, se sont invités, via la porte discrète de l’OTAN et deux pays de l’est, dans le programme de défense de l’Europe et enfoncent un coin malsain dans ces régions. Puisqu’on s’entend déjà si mal, autant en rajouter un petit peu...
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@ JL & Stradivarius,
Vous avez tout à fait raison de montrer du doigt la structure opaque, complexe, confuse de ce collage surréaliste qu’est l’Europe. Tout le monde s’y perd, y compris les médias.
Si l’économie française se portait mieux, les français se laisseraient plus facilement influencer et bercer par les cliquetis de la grande machine. Mais voilà...
Concernant les positions et les déclarations des leaders européens et nationaux, j’ai trop souvent l’impression d’entendre ce que Helmut Kohl disait au moment de la réunification allemande : Le citoyen lambda ne sait pas ce qui est bon pour lui, il ne faut pas trop en parler, cela l’inquièterait, et c’est aux hommes politiques de décider pour « le peuple ».
Comme je le soulignais plus haut, je n’ai pas vu à ce jour un tableau de décisions, de gestion claire de la situation européenne, à part des discours émaillés de concepts vagues.
Et je crains fort qu’on en reste là.
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A Jason et Bill
Bonjour et merci pour vos réactions. Compte tenu de l’orientation actuelle de la construction européenne, et du message du 29 mai 2005 qui apparemment n’est pas entendu, pensez-vous que la France devrait envisager l’option du retrait de l’Union européenne ?
Devrait-elle opter pour une autre voie (coopération bilatérale avec certains Etats, un retrait national ?) et sortir des traités ?
Quelle est votre opinion sur ce point ?
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Bonjour,
La question de savoir si la France devrait opter pour une autre voie me semble tout à fait pertinente. La cohabitation européenne n’étant pas obligatoire, rien n’empêche de remettre sur le métier l’adhésion de la France au club. Mais avant cela il faut dresser un inventaire ou une matrice de décisions. Cela existe-t-il aujourd’hui ?
Existe-t-il un mouvement dans ce sens ? Merci de nous mettre sur la voie.
Cordialement
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Eh bien je me solidarise avec Jason ! Cependant il me semble que la France aura tout à gagner en quittant cette utopie au plus vite, ce gros machin en panne, que de Gaulle n’aurait jamais toléré !
Ceci dit, tout n’est pas à jeter, et je suis pour une coopération entre les Etats, et surtout entre les peuples. Les échanges d’étudiants sont une excellente chose, et je le souhaite aussi avec d’autres pays, tels que les pays Africains, Asiatiques, et aussi des Amérique... !
L’UE est une organisation trop lourde, à mon avis !
Allons, quel est votre propre avis sur la chose ?
Bill
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Je pense pour ma part qu’il devient nécessaire en ce XXIe siècle d’impliquer les peuples européens sur les grandes orientations de développement de la société européenne :
- sur l’organisation institutionnelle de l’UE et notamment les équilibres des compétences entre l’UE et les Etats membres, le poids du Parlement européen dans la prise de décision et sur le contrôle de la Commission et du Conseil,- sur le choix des limites à son expansion,
- sur l’organisation sociale au sein de l’UE et trouver sur ce point un modus vivendi derrière lequel les peuples puissent se retrouver (..)
Je crois que les peuples souhaitent désormais pouvoir être consultés sur ces thèmes européens qui touchent de près ou de loin leur vie de tous les jours et bien que, comme semblait l’évoquer Jason : « un projet bien ficelé et bien préparé aura plus de succès qu’un beau déballage verbal de tribune », la confidentialité des négociations soit utile dans certains cas pour atteindre un résultat positif et constructif entre les Etats membres, le temps est selon moi venu que les Etats fassent des efforts pour communiquer sur les avancées de leurs travaux, en toute transparence et que ce qui relève du secret national entre peu à peu dans le domaine de l’intérêt général.
Mais demandons l’avis des autres lecteurs sur ce point.
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Je ne sais, il faut que la France defende uniquement ses interets, sans etats d’ames, ni ideologie, ni universalisme.
Les efforts que la France a fait pour l’europe lui retombera direcetment dessus un jour ou l’autre. Si jamais elle tire profit de l’europe, elle sera accusé d’arrogance, et sinon de decadence et d’immobilisme. Nous n’avaons que des ennemis et des interets dans le monde.
Oui, quittons l’europe.
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Le PS est semble-t-il de nouveau au pied du mur en matière de traité européen, et cette perspective n’avait pas l’air d’enchanter JL Mélanchon quand il disait hier soir que le résultat ’inattendu’ des législatives obligerait la majorité UMP à faire avec eux en la matière, du fait de la règle des 3/5.
En effet, il disait que pour ratifier un traité même simplifié par le parlement, la constitution exige une majorité qualifiée que l’UMP seule ne peut atteindre.
On va voir si le PS se fera complice du passage en force d’un traité qui bradera à jamais la souveraineté populaire du peuple français ou si,fidèle à sa promesse d’organiser un référendum, il refusera de voter avec l’UMP.
Dans la première hypothèse, tous les adhérents PS nonistes pourront rendre leur carte avant de descendre dans la rue rejoindre les 55% d’électeurs qui ont voté non le 29 mai 2005 pour dire ce qu’ils en pensent.
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L’auteur écrit : « Une ère nouvelle et sans commune mesure depuis 1989. Une petite porte ouverte sur un avenir européen incertain, un grand pas en arrière pour la »démocratie européenne" ....
Où alors ont écrit : "Une ère nouvelle et sans commune mesure depuis 1789.
Une petite porte ouverte sur la possibilité, puisque le Traité cessera enfin de se faire passer pour une Constitution, que les citoyens s’emparent de l’affaire aux prochaines législatives européennes et décident de s’occuper eux même de la question de la Constitution pour que la « démocratie européenne » puisse enfin s’écrire sans guillemets.
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A Arturh,
je faisais référence à 1989, la chute du Mur de Berlin, et 1992 qui marque la fin du bipolarisme de Guerre froide entre l’occident capitaliste et le bloc socialiste soviétique. A cette époque, le couple franco allemand Mitterand-Kohl, allié à un Président de la Commission européenne très engagé dans le processus d’approfondissement européen, avait balisé le chemin de la ’réconciliation’ entre les 2 Europes, de l’ouest et de l’est, ce chantier qui a débouché aujourd’hui sur l’adhésion des Etats d’Europe centrale et de l’est.
Aujourd’hui, aucune autorité n’est en mesure de proposer le lancement d’un chantier nouveau, clair et ambitieux pour l’Europe. or, c’est sans doute de la volonté politique de quelques-uns que peut naître un renouveau, un enthousiasme, une envie d’aller de l’avant sur notre continent.
De la volonté politique de nos présidents et de nos chefs de gouvernement. De l’écoute aussi. Et de la transparence enfin.
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Oui. Ou alors on compte sur l’énergie de 450 000 000 d’européens et de ses citoyens en âge de voter, puisque maintenant, nous en avons tous le droit.
Parce que 1989, ce n’était pas (seulement) la victoire du capitalisme, c’était la victoire de l’Etat de Droit.
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En effet Arturh.
A l’heure où les citoyens utilisent l’outil Internet pour se faire entendre, la question pourrait être de savoir quel Président français, par exemple, prendra l’engagement solennel de consulter le peuple français sur sa vision de l’UE de demain et travaillera auprès de ses partenaires européens à l’établissement de règles compatibles avec les desiderata exprimées par le peuple.
On ne peut que constater que le président actuel nouvellement élu montre à travers sa méthode opaque son désir de contourner la volonté populaire.
Le refus de principe de retourner devant le peuple sur le projet éventuel de traité simplifié confirme cet état. Nicolas Sarkozy ne souhaite pas impliquer le peuple français dans sa destinée européenne et joue la carte tant décriée de l’avenir technocratique et intergouvernemental pour faire passer ses idées. Comme d’habitude : en force.
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Comme d’habitude, un aspect fondamental est totalement passé sous silence : la langue. Personnellement, je ne suis pas contre l’idée européenne, mais contre une Europe anglophone. Si l’on ambitionne de faire de l’UE autre chose qu’un grand marché commun avec des organismes de coopération (ce qui n’est déjà pas si mal), si on veut construire une sorte de pays doté d’une constitution et d’Européens, il faut que ces Européens puissent discuter entre eux ! Ca paraît évident, pourtant on n’en parle jamais.
Hubert Vedrine a comme d’habitude dit des choses très intéressantes l’autre jour à la télé, que la construction européenne serait probablement l’affaire de plusieurs générations, qu’il fallait se concentrer sur des choses concrètes, précises plutôt que des grands projets inapplicables (je résume en déformant ses propos). Eh bien, que les Européens soient aptes à communiquer entre eux est à mon sens l’exemple même d’un problème pratique qu’il faut résoudre en priorité.
Je passe rapidement sur le plurilinguisme qui est une bonne chose pour ceux qui maîtrisent quatre langues pour des raisons diverses (profession, famille, etc) mais inapplicable comme solution et menant aussi à l’anglais lingua franca. La Belgique et la Suisse ont déjà beaucoup de difficultés avec 3 ou 4 langues, comment l’UE pourrait-elle faire avec 25 ou 27 ? Je passe encore plus rapidement sur l’intercompréhension passive qui n’est qu’une théorie citée depuis une quinzaine d’années, sans aucun fondement pédagogique, aucune expérimentation, aucune méthode d’enseignement.
L’UE actuelle est totalement anglophone, chose soigneusement passée sous silence par les médias : pratiquement tous les organismes de coopération utilisent l’anglais (militaires, politiques, Erasmus mundus, scientifiques, tout sauf le juridique), presque tous les sites sont en anglais, environ 70% des documents officiels, beaucoup d’ONG, la liste est longue.
Tous les grands discours sur le multilinguisme ne sont là que pour cacher ce fait très dérangeant car contraire aux textes européens, contraire aux lois sur la discrimination à l’embauche, et injuste car il ramène une fortune à la GB, fait que cachent également les journaux et télés, parce que presque toute l’élite intellectuelle et politique a fait allégeance à cette Europe anglophone. Il ne s’agit pas d’anti-américanisme, nos civilisations sont proches, nos valeurs aussi (excepté les évangélistes et autres fanatiques !), mais de refuser les grandes injustices engendrées par l’hégémonie de la langue anglaise, même par le soi-disant « anglais international » qui n’est qu’un mauvais anglais. On ne peut construire l’UE sur l’injustice, sur la notion qu’il y a d’un côté quelques langues de travail et de grande culture, de l’autre côté des petites langues « d’inculture »...
Les Européens doivent pouvoir s’adresser à l’UE dans leur propre langue, mais ce n’est pas suffisant. Si l’on ambitionne de faire naître un sentiment européen -qui n’existe pas à ce jour-, il est indispensable que ces futurs citoyens puissent se parler facilement, et autrement qu’en anglais.
Or, l’outil de communication adapté au problème de l’UE existe depuis un siècle, c’est l’espéranto. Le vocabulaire est européen ( latin, grec, germanique), la grammaire internationale, et la langue est au moins dix fois plus facile en raison de sa structure, de sa régularité grammaticale et phonétique. En favorisant une langue auxiliaire, en partageant l’effort pour la communication, le sentiment d’injustice qui peut naître lors d’une discussion entre un anglophone natif et un autre européen disparaîtrait. Chacun a fait un effort. Alors qu’aujourd’hui, nous devons apprendre l’anglais (devenu quasiment obligatoire en France) depuis l’école primaire jusqu’au bac, voire faire des séjours d’été et stages à la City, financer une télévision en anglais, etc, pendant que les natifs sont libres de consacrer ces années et cet argent selon leurs souhaits.
On dit que l’Europe est en panne, qu’il n’y a plus de projet. Quel projet serait plus utile que de disposer d’une langue auxiliaire pour se comprendre enfin entre Européens ?
Apprenons l’espéranto, la langue interculturelle, et que chacun y mette du sien pour construire l’Europe, pour donner une âme à une Europe qui n’existe pas vraiment. Les élites boycottent cette solution pourtant analysée parmi d’autres par le rapport officiel Grin -boycotté lui aussi. Puisque les élites ont fait allégeance à la solution anglais lingua franca, c’est au peuple, à nous de décider si nous adhérons à cette vision d’une Europe anglophone, si nous préférons une Europe marché commun, ou si nous oeuvrons pour une Europe dotée de l’espéranto comme langue interculturelle dans laquelle les Européens arriveront à parler entre eux, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
A chacun de faire son choix et de le faire savoir, car manifestement, l’Europe anglophone gagne du terrain chaque jour un peu plus. Et cette rumeur de Tony Blair comme premier Président de l’Europe... Ce serait de la provocation, la GB n’a même pas adopté l’euro.
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quelle est la seule nation qui en restant sur la bordure de l’europe profite des aides et dicte ses conditions ? l’Angleterre !!
comme le disait,si bien,De Gaulle« si vous voulez une europe forte et solidaire faites la sans l’Angleterre ». comme il avait raison !!
et pourquoi ne pas faire pareil ?
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A Tss,
peut-être parce que le gouvernement du Royaume-uni ne souhaite pas soumettre cette proposition à l’avis du peuple britannique.
Peut-être parce que aucun Etat membre - même le gouvernement Français - n’ose lui-même revenir devant les électeurs à l’occasion d’une consultation populaire sur le thème européen.
Je me pose cette question : pourquoi ne pas exiger de la part du nouveau Président élu la tenue d’une consultation populaire en France sur l’avenir de l’UE ?
Cessons cette hypocrisie avec l’Union européenne. Si décalage manifeste il y a entre le sentiment des citoyens et la réalité du système actuel européen, la responsabilité de la défiance à l’égard des institutions européennes repose sur les épaules de nos propres dirigeants NATIONAUX.
Pourquoi ne pas exiger du Président nouvellement élu que son énergie si grande soit dévolue à la recherche d’un consensus, auprès de ses homologues européens, sur la tenue d’une consultation populaire à l’échelle européenne pour (par exemple) 2009 ?
Pourquoi ne pas suggérer aux citoyens européens qui le souhaitent de poser toutes les questions qui leur tiennent à coeur sur un forum européen (du style de celui qui avait été mis en oeuvre à l’occasion du débat sur l’avenir de l’Europe) qui serait mis à leur disposition à cet effet et servirait de ’baromètre’ européen pour les Etats membres et les institutions européennes ? (voir le site futurum : http://europa.eu/roadtoconstitution/index_fr.htm)
Pourquoi ne pas utiliser Internet comme moyen naturel de communication entre les institutions et les citoyens qui votent ?
Apostrophez là-dessus le nouveau Président élu. Celui-ci a la responsabilité de transmettre le message citoyen puisqu’il a reçu mandat pour le faire.
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Un consensus sur un sujet important en europe ? Cela serait en effet nouveau. Et une consulation populaire europeenne pourrait s’averer dangereuse pour la forme de gouvernement qui est en place, (voir les referendums en France et aux Pays-Bas), donc par consequent c’est une idee bonne mais irrelaiable. A moins de considere cette consultation comme non contraignante, et la autant faire un sondage et le publierdans mickey magazine.
Ensuite quelles questions poser ? car dans chaque pays, les preoccupations sont differentes.
L’europe est une grande et lourde maison, mais qui n’a pas de fondations solides, et encore moins de murs porteurs, car nul ne sait bien ce qu’est l’europe : par consequent elle s’ecroula, soit de l’interieur par gravité, soit de l’exterieur pendant une tempete internationale (l’exemple de l’Iraq est excellent pour cela, il a fallu une contreverse diplomatique pour que la haine raciale entre europeens se reveille, et ne se calme que tres peu)
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L’Europe est en voie de colonisation par le TINA (L’empire des prédateurs selon Chomsky). Le TINA est né en Angleterre (« There Is No Alternative » Margareth Thatcher).
En conséquence, c’est l’Angleterre qui dicte ses lois. Voyez l’Euro et la BCE ! Cela ne vous suffit-il pas ?
Il est évident que si la France n’avait pas rejeté le TCE celui-ci aurait été imposé à tous, sauf aux sujets de sa très grâcieuse majesté !
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Mes salutations vespérales,
Tout d’abord quelques rectifications relatives à l’unilinguisme argué : l’article 21 du Traité sur l’Union européenne (TUE ou Traité de Maastricht) dispose que « Tout citoyen de l’Union peut écrire à toute institution ou organe visé au présent article ou à l’article 7 dans l’une des langues visées à l’article 314 (soit actuellement 23 langues, gallois et maltais inclus) et recevoir une réponse rédigée dans la même langue ». Il apparaît donc difficile de parler d’impérialisme anglophone en considérant les régimes linguistiques d’autres organisations internationales qui imposent arbitrairement l’anglais comme unique langue de travail (FMI, Banque mondiale) avec éventuellement le français, toujours en perte de vitesse, ou réduisent les langues de communication externe aux plus « courantes » tel l’ONU (espagnol, arabe, chinois, russe en sus des précédentes).
En outre, tout manquement à cette pluralité censée rapprocher les institutions européennes du citoyen peut être lourdement sanctionné par la Cour et faire l’objet d’une plainte devant le médiateur européen. Difficile de formaliser un plurilinguisme aussi vaste avec de tels recours.
Ensuite et sur le fond, qu’un Etat membre souhaite se retirer de l’Union n’a rien d’exceptionnel selon les canons du droit international public bien qu’une telle disposition ne soit pas expressément prévue dans les traités actuels, mais l’est paradoxalement dans le projet de traité constitutionnel. Dans une telle hypothèse et pourvu que la France énonce sans ambages son souhait de retrait, la pléthore d’aides agricoles dont elle est un bénéficiaire net selon les volontés du dictateur gaullien (le budget de la PAC représente actuellement toujours plus 45% du budget total de l’Union) pourraient en effet être employées à d’autres fins et programmes.
Sauf erreur, je n’ai jamais eu l’heur de percevoir un tel point de vue arrêté au sein de la classe politique française traditionnelle, extrêmes exceptés.
Enfin, est-il besoin de rappeler que le processus d’intégration européen se fait par l’intervention des gouvernements nationaux, en principe démocratiquement élus, qu’il est dès lors possible d’interpeller et de sanctionner sur la conduite des affaires européennes lors des scrutins. Est-ce bien le cas ?
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Il y a quelques jours, il était question d’ouvrir une porte de sortie de l’Europe à tout pays qui le désirait, suite aux refus de la Pologne de ratifier le TCE. qui normalement n’existe plus. Me Merkel avait parlé d’une possibilité de coopération avec ces pays.
La seule chose qui fut effectuée grâce à l’Europe, c’est la destruction du service public français, institué avec les impôts des français et qui se trouve vendu aux copains des copains, pour leur profit ; tout comme le furent des entreprises rentables avec tous les secrets qui les entourent. La chute d’Airbus n’est pas non plus une fatalité.
Vous n’avez qu’à constater tous les politiciens qui se sont faits virer de leur pays en politique, on les retrouve en Europe.
Par ailleurs, construire une Europe avec des pays qui n’ont même pas 100 € de salaire minimum. C’est aller au casse-pipe. Il aurait mieux valu constituer une Europe de l’Est afin de permettre à ces pays de se remonter économiquement au lieu de vouloir faire un tout.
Par ailleurs, faire une Europe avec 27 pays et seulement 13 qui acceptent l’Euro, c’est aussi magnifique. Les Français sont assez crétins pour l’avoir accepté.
Le général de Gaulle ne voulait pas de l’Angleterre dans l’Europe, il savait, pour l’avoir subi, ce qu’elle était capable de faire dans le dos de ses prétendus alliés.
Sarko veut faire nommer Blair comme Président de l’Europe. Magnifique pour quelqu’un qui a soutenu une guerre d’agression contre un pays qui vivait en paix.
Belle sécurité pour le peuple européen.
Quant aux langues, non seulement elles sont dissemblables, mais il y en plus du cyrillique.
Allez donc comprendre quelque chose !!
Je suis d’accord également pour la sortie de l’Europe telle qu’elle est construite.
Mais, on ne nous demande pas notre avis. Même s’il a été donné en refusant le TCE.
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Je ne vois pas ce que pourrait être un « traité simplifié rapide », sinon le fait de supprimer toutes les compétences de l’Union pour lesquelles le fait de ne plus inclure dans le traité les politiques associées ne conduit pas à une unanimité, c’est à dire à peu près toutes, puisque chaque point a déjà été l’objet d’une négociation.
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Poser comme « avancé » le traité constitutionnel, et admettre que revenir « dessus » équivaudrait à « retourner en arrière » , c’est admettre ou considérer sa substance ou son essence comme figée ou intangible , 2 ans après. Ainsi, plus que figé dans le marbre, le projet de constitution apparaît aujourd’hui comme une vague nuée lointaine , une lettre morte, dont les nostalgiques d’une fédération politique transnationale continuent de nous susurrer à l’oreille combien nous avons pu avoir tort de ne pas en accepter les termes . La crise institutionnelle aidant, ne leur a point traversé l’esprit que des crises pouvait parfois émerger autre chose que des guerres, des attentats ou encore des menaces et que plus qu’une ornière ou une voie de garage pour neurasthéniques, l’ambition démesurée du Traité constitutionnel, avalisé par les organes parlementaires de la totalité des 25, s’était singulièrement vu modéré par le suffrage universel direct en Hollande et en France.... Et peut être que les Français et les néerlandais ont finalement eut raison ! Au lieu que de voir là une chance voir le résultat probant de la bonne santé de nos démocraties, les nostalgiques du TCE continuent imperturbablement leur long et fastidieux travail de sape et de dévoiement idéologique au profit de leurs idées en propre, sans mesurer à quel point ils peuvent trahir au fond l’idéal Républicain et la propension que les hommes peuvent mettre à s’inventer ou se réinventer dans l’épreuve et les crises justement....
Peut-être au fond, l’Europe est elle demeurée le grand marché économique pensé par Schuman Gasperi ou Spaak au début des années 50 ? et alors ? Y-a-t-il besoin pressant de se doter d’un Président fantoche de l’union européenne pendant 2 ans 1/2 sous le haut commissariat de l’Otan donc des USA, puisque l’Europe de la Défense en dehors de la GB et de la France, c’est peanuts ?
Etc etc ....
Bref, là ou Sarko semble vouloir faire fonctionner l’UE (même à minima) la redondance du fantôme TCE continue manifestement d’habiter toujours ces esprits (chagrins ?) qui continuent de penser que l’avenir du continent c’est forcément un super état doté de grosses institutions bien coûteuses et bien lourdes qui se superposent souvent à une bureaucratie nationale déjà étouffante pour faire face au nouveaux dragons Asiatiques et ouvrir aux 4 vents la passoire européenne en admettant accessoirement des membres qui n’ont rien à y faire (Turquie) .
Bref l’UE c’est toujours mieux à minima que rien ou trop. Et les fondements européens sont, il ne vous aura point échappé la Démocratie, même quand cette dernière s’oppose à l’émergence d’un monstre politique annoncé. CQFD
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M Sarkozy n’agit pas en chef d’Etat, il agit en avocat.
On parlemente pour un mini traité. Comme dans un dossier judiciaire ! Où des délais sont à respecter.
L’engagement de la France mérite quelques petites réflexions, il me semble et non une grande course contre la montre !!
Bâcler ce dossier Europe alors que les parlementaires sont à peine élus, je crains que ce ne soit un mauvais présage !
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Concernent le TCE, mini ou pas, c’est une lourde responsabilité devant l’histoire que de passer par dessus la volonté des français, pour précisément brader leur souveraineté populaire, définitivement.
Le président Sarkozy, qui nous a habitué à une stratégie habile et insaisissable, n’a pas le même intérêt que n’avait le candidat Sarkozy. Il se peut que, pour cause de règle des 3/5, le fait de devoir faire avec le PS dans cette affaire d’UE, autrement dit les représentants de quasiment tous les français avec l’UMP, l’arrange bien. Ainsi, il n’aura pas à assumer les conséquences de cet engagement électoral démagogique.
Pourquoi Borloo le « gaffeur » est-il promu et non désavoué comme on aurait pu croire avec cette histoire de TVA ? Un ministre aurait dit : « à cause de lui on a perdu 100 députés » (revue de presse France Inter, ce matin).
N’a-t-on pas utilisé des machines à voter très récemment ? Le pouvoir aurait bien pu utiliser ces machines « contre » sa majorité, certain que cela ne la mettrait pas en danger, loin de là. Que s’est-il passé à Bordeaux ?
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Je pense que la volonté des Néerlandais et des français sera entendue : le traité initial, tel qu’il a été signé par les Chefs d’Etat et de gouvernement en 2004 à Rome, sera définitivement écarté.
Reste à savoir si l’on peut se satisfaire encore longtemps de traités, négociés entre les Etats et ratifiés selon la voie parlementaire, qui régissent des pans entiers de domaines de notre vie quotidienne. Tout cela sans aucune consultation populaire. On le voit d’un simple coup d’oeil : beaucoup de Chefs d’Etat n’osent pas prendre le risque de valider une décision qui pourrait être impopulaire et se mettre à dos un grand nombre de leurs électeurs. C’est le signe d’un besoin démocratique et de la nécessité de soumettre ces choix majeurs à la décision des peuples souverains.
Pendant des décennies, le degré d’intégration communautaire pouvait justifier la seule négociation intergouvernementale des avancées et enjeux européens.
Aujourd’hui, ce degré d’intégration est tel qu’il devient de plus en plus intenable pour les gouvernements de s’engager sur des domaines sans assentiment populaire.
Aussi, je pose la question : le temps n’est il pas venu pour que les peuples se saisissent de la question de l’avenir de l’UE ?
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A tous,
Ne pensez-vous pas que le courage devrait peut-être venir d’abord des électeurs d’imposer un message citoyen aux représentants qu’ils élisent ?
Réconcilier le citoyen avec les enjeux européens passe, selon moi, par une mobilisation citoyenne en faveur d’un projet négocié entre la société civile et les acteurs majeurs de l’action européenne.
Voici l’exigence de notre temps, et Internet peut être l’instrument de cette exigence. Cette ’révolution’ de la méthode d’expression démocratique, c’est aux citoyens de l’organiser et de la proposer. Et celle ci peut être transnationale, adaptée à notre temps. A nous, français, par exemple, d’inviter les citoyens des autres Etats membres à participer à cet élan et, ensemble, à briser ce déficit démocratique que l’on dénonce sans cesse et qui traverse les gouvernements sans trouver de solution aucune.
Les représentants élus auraient ensuite le devoir de transmettre ce message à leurs homologues européens.
Qu’en pensez-vous ?
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Très bien dit ! Mais qui va créer une sorte d’Europavox ? et dans quelle(s) langue(s) ?
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Pourquoi pas ... nous, Internautes ?
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Neos,
Je vois que vous ne répondez rien à mon long message sur la communication entre Européens (une question mineure selon vous ?), ni à la remarque de Jason qui demandait en quelle langue fonctionnerait un hypothétique « EuropaVox ».
Un tel forum serait une bonne idée, il serait différent du forum Europa où chacun s’exprime dans sa langue, mais à mon avis, aux yeux de nos dirigeants il aurait l’inconvénient majeur de mettre en avant la question de la communication entre les Européens, ou la cruelle vérité que l’Europe est déjà anglophone.
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Pour votre information, le rapport de la Présidence du Conseil de l’Union européenne sur la poursuite du processus de réforme des traités, publié le 14 juin 2007 :
http://register.consilium.europa.eu/pdf/fr/07/st10/st10659.fr07.pdf
Et les résultats du Conseil Affaires générales [et Relations extérieures] (CAGRE) du 17 juin 2007 :
http://www.consilium.europa.eu/ueDocs/cms_Data/docs/pressData/en/gena/94803 .pdf
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Je suis allé voir le rapport du conseil. Sans en faire une lecture très attentive, j’ai noté ceci :
« Certaines délégations ont demandé que le texte de la charte des droits fondamentaux soit retiré du traité, tandis que d’autres y sont fermement opposées. La plupart de ces dernières pourraient néanmoins accepter ce retrait, à condition que le caractère juridiquement contraignant de la charte soit préservé au moyen d’un renvois dans le corps du traité. »
Ma réaction a été « On se fout de nous ! »
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C’est pourtant ce qui ressort des consultations menées par la Présidence allemande du Conseil : le Royaume-uni, notamment, ne souhaite plus voir la Charte figurer dans le projet de traité simplifié.
Il est interessant de remarquer que la Présidence recommande le lancement d’une nouvelle Conférence intergouvernementale qui devra poursuivre les discussions et achever ses travaux avant la fin de l’année.
Une façon de dire que les Chefs d’Etat et de gouvernement ne prendront pas le risque de décider maintenant... mais de reporter au Conseil européen de décembre, sous la Présidence portugaise, la prise de décision sur les dossiers qui fachent.
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Je me suis exprimé un peu succinctement. Je voulais dire :
Qu’est-ce que ça veut dire, un texte qu’on retire de la vitrine, mais qui s’appliquera quand même ? Les représentants des états qui ne veulent pas de la Charte se satisferont-ils de la voir retirer de la scène, tout en acceptant son caractère contraignant ?
Ou bien tout cela n’est-il que duperies ?
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Précision et Erratum : la Conférence intergouvernementale aura pour principale tâche de préparer une version finale d’un texte dont les grandes lignes auront été décidées par les 27 Chefs d’Etat pendant les 21 et 22 juin 2007. On peut imaginer que si aucun accord n’était constaté en cette fin de semaine, la CIG n’aurait plus de raison d’être convoquée.
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Allez lire dans le journal le monde, les exigences de monsieur Blair pour accepter le mini traité.
Par ailleurs, la Grande Bretagne devait faire voter par référendum. La France et la Hollande ayant voté « non ». La Grande Bretagne, maintenant, prévoit, si leurs exigences sont acquises, de voter par voie parlementaire.
Les Français sont vraiment crétins.
Il n’y a que la Grande Bretagne qui obtient ce qu’elle veut. A commencer par le refus de l’Euro.
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Soyons clair :
Le mini-traité version Sarkozy, la « simplification » version Merkel ne sont que des expression diffrentes de la meme chose.
Les « elites » ont decider de faire une certaine Europe, sans impliquer les europeens, sans exposer les enjeux, sans designer clairement qui veut quoi...
Ils font semblant d’etre surpris par les refus et oublient tout le deni democratique de cette creation.
Nos journalistes complices presentent les institutions sur un schema simplificateur, en p)retextant que l’executif est a la commission soi disant controlé par le parlement, que le legislatif est le parlement et que tout ceci est democratique.
Ils « oublient » que l’execiutif est aussi ET SURTOUT dans le conseil de l’Europe qui est aussi le legislatif principal et l’autorité qui redige le budget meme si elle le fait consulté par le parlement. Ils oublient de dire qu’un luxembourgeois pèse democratiquement 11 fois plus qu’une français au parlement, 50 fois plus a la commission et 200 fois plus au conseil...
Tout les hommes naissent et demeurent libres et egaux en droit ? Pas en Europe... Le tiers etat en 1789 a reagi parce qu’on ne lui accordait qu’un tiers de son poids reel...
Mais en 2007, on ne dit plus « je suis noble », mais je suis luxembourgeois !
La declaration des droits fondamentaux n’est que la 4eme occurence des droits de l’homme signé par les français... La dernière version etait deja au niveau de l’Europe ! Pourquoi nous rechier une 4 eme version ? Pourquoi ne pas faire une simple mention a ce texte precedent ?
Pour nous saturer d’information et nous faire oublier le fondamental de ce texte !
L’Europe qui se dessine est EXACTEMENT l’Europe que voulait les anglais. Une Europe neutralisée politiquement, militairement, diplomatiquement qui n’est qu’une gignatesque « common market ».
Pire, une Europe qui a honte de se revendiquer europeenne et chretienne et a qui les etats unis ont deja promis l’entrée aux turcs et aux israeliens !
Ezer Weizmann , president israelien a été reçu au senat français pour defendre son projet d’adhesion a l’UE, mais depuis le referendum, toutes les traces de son interventions ont disparues des sites de la republique !
Une republique honteuse qui cache le fond des choses et la trahison des elites au profit d’un nouvel ordre mondial sous controle US.
Et cela se fait au moment meme ou les etats unis ne sont plus ni un modele, ni une reference, mais sont perçu de plus en plus comme une menace(eurobaromètre 62....)
C’est drole non ?
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Non, la charte des droits fondamentaux est autre chose u’une nième version. Elle recèle un piège mortel : elle institutionalise l’amalgame des droits politiques, sociaux et économiques. En d’autre termes, elle casse définitivement l’égalité républicaine en accordant les mêmes droits aux personnes morales qu’aux personnes physiques.
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oui 666 voir le résultat un accord sans l’angleterre à nouveau pfffffffff quelle region de .....
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Cher Non666, je suis sur la même longueur d’onde lorsque vous dites : « Nos journalistes complices presentent les institutions sur un schema simplificateur ».
- Beaucoup d’erreurs de la part de nos médias sur un thème complexe, certes, mais où les journalistes experts en la matière... n’ont pas toujours bonne antenne : je cite par exemple Jean Quatremer (Libération), Christine Ockrent (France Europe Express), Thomas Ferenczi (Le Monde), Quentin Dickinson (France Inter) (..) Malheureusement, à part les experts, beaucoup trop de journalistes sont approximatifs et multiplient les erreurs. Pas simple pour informer sans commettre l’irréparable : la désinformation.« Ils »oublient« que l’executif est aussi ET SURTOUT dans le conseil de l’Europe » :
- je vais etre pointilleux, mais la précision s’impose pour ne pas laisser de place à la méprise. Le Conseil en question est le Conseil de l’Union européenne, qui, en effet, DECIDE dans l’Union. Au risque de me répéter (mais j’aime la pédagogie européenne... alors ne nous en privons pas), ce sont NOS ministres qui se réunissent à Bruxelles et DECIDENT, en accord avec le Parlement européen. Par ailleurs, l’Union européenne ne correspond à aucun système organisé répertorié en droit international, et constitue donc un système original qui ne peut être comparé notre système institutionnel national. C’est la raison pour laquelle l’on peut considérer le Conseil de l’UE comme un organe qui décide, mais la Commission européenne est avant tout un organe chargé de SURVEILLER l’application des règles décidées par ce Conseil. Comme la Commission n’a aucun équivalent en France, les erreurs d’appréciation et de lecture sont multiples.« La declaration des droits fondamentaux (..) Pourquoi nous rechier une 4 eme version ? »
- je ne sais s’il s’agit d’une 4e mouture, mais il existe en effet une Convention européenne des Droits de l’Homme et une Déclaration universelle des Droits de l’Homme. L’idée d’intégrer cette Charte dans le traité vise à rendre celle-ci contraignante A L’ECHELLE COMMUNAUTAIRE. Concrètement, cela permettrait à tout citoyen européen de se prévaloir DEVANT LA COUR DE JUSTICE, et non plus seulement devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme de Strasbourg, de toute atteinte relevant de la compétence de cette cour. Le changement porte sur un aspect juridique, mais il est majeur. Et c’est la raison pour laquelle le Royaume-uni, par exemple, y est opposé !« L’Europe qui se dessine est EXACTEMENT l’Europe que voulait les anglais. »
- En effet, si les Etats europhiles ne résistent pas à la vague eurosceptique, il est bien possible que l’on verse dans une Union européenne totalement vouée à la vision anglophile... On verra notamment comment se comporte le Président français... et s’il peut surprendre tout son monde en montrant une once de réelle volonté europhile en combattant la position britannico-polonaise pendant les négociations de cette fin de semaine à Bruxelles.-
L’analyse de l’auteur est ici (volontairement ?) erronée puisque la commission européenne est pour une grande part à l’initiative des lois qui sont proposées au Parlement Européen. Le très officiel organe de l’UE et de la commission sur le net vous en donneront une bonne mouture de « pensée unique » pour exemple.... Plus que l’originalité du système décrit, il est intéressant de souligner la méprise, voir l’indélicatesse qui confine au mélange des genres puisque pas un état démocratique au monde ne subordonne jusqu’à preuve du contraire la Loi à l’initiative exclusive de l’exécutif, hormis dans les états décrits comme fascistes, théocratiques ou communistes et dans l’Union Européenne pour ce cas bien précis. A ce titre la Commission n’est pas un organe institutionnel dont le rôle est dévolu à la seule « surveillance » mais se place plutôt au-delà de tout contrôle ou de contre pouvoir susceptible d’en modérer le zèle ou d’en réfréner les excès. Ce qui est pour les « champions proclamés de la Liberté et de la démocratie » est un COMBLE !
Un exemple assez éloquent vient nous le confirmer et démentir les affirmations gratuites de Mr Neos, dernièrement puisque le Commissaire désigné à la Justice, aux libertés et à la sécurité, à savoir Mr Rocco Buttiglione lequel considère ouvertement l’homosexualité (il est commissaire aux libertés !)comme un pêché et estime que le mariage doit permettre « à la femme d’avoir des enfants et de protéger le mâle » s’est outrageusement vu conforter dans ses fonctions par le très « démocrate » Barroso ce malgré le vote de défiance et la sanction exprimée officiellement par le Parlement européen.
A savoir que la sanction exprimée par les représentants du peuple Européen représenté au Parlement n’aura pas été suivie dans le concret d’effet tangible, et que plutôt que de voir l’ensemble de la Commission désavouée et remise en question, Mr Barroso aura préféré le passage en force pour conforter son « poulain », la méprise et le dédain des fondements qui instituent la viabilité d’un système démocratique qui implique la stricte séparation des pouvoirs ainsi que du respect de leur fonctionnement.
Par ailleurs, il n’est pas sûr que les Anglais soit moins europhiles que les Français ou les Allemands , mais cependant plus pragmatiques et distillant moins d’utopie mortifère dans la vision qu’ils peuvent avoir de l’évolution politique sur le continent européen.
Car rien ne les empêche finalement de se départir idéologiquement de la vision historique et unilatérale du couple franco-allemand qui en diligenterait ad vitae æternam le destin. Si une Europe à plusieurs vitesse, prenant en compte la dynamique propre à chaque état , et les disparités sont à ce titre criantes d’inégalité et de disparités dans le potentiel, permet à des pays d’avancer , d’innover, pourquoi ne pas abandonner définitivement, quitte à en faire imploser les bases immobilistes et contraignantes, le principe de solidarité, la convergence qui tend à l’uniformité mais qui en réalité étouffe les économies dans des carcans dirigistes et statiques, nivelle indéniablement les économies vers le bas ?
La volonté europhile est définitivement entendue, sous la plume de l’auteur, sous un prisme qui enserre l’Europe dans une camisole idéologique dépassée, archaïque parce que gargantuesque et foncièrement subordonné à un pouvoir centralisateur qui diligenterait la vie des citoyens depuis la quantité de Sodium qui sort de votre robinet jusqu’à la nébuleuse financière et les entraves à libre concurrence au niveau transnationale. Bref si l’Europe Technocratique souhaitait apparaître à ce point comme le repoussoir naturel à tout idée de Progrès, de Liberté ou de Respect de ses particularismes, elle ne s’y serait pas prise autrement. La note va être de plus en plus salée pour l’Europe, c’est une évidence mais les Technocrates Bruxellois ainsi que le parterre de dignitaires parachutés dans ses officines seront les premiers à en payer le prix, bien avant les européens ....
ET franchement tant mieux.
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« L’analyse de l’auteur est ici (volontairement ?) erronée puisque la commission européenne est pour une grande part à l’initiative des lois qui sont proposées au Parlement Européen. »
Non, puisque j’étais interrogé sur la fonction exécutive dans l’UE.
Cette tache incombe à la Commission européenne en ce qu’elle doit « veiller à l’application des dispositions » du traité et « exercer les compétences que le Conseil lui confère pour l’exécution des règles qu’il établit ».
L’UE est un système original en ce qu’il est un instrument inventé par les Etats afin d’organiser leur coopération et asseoir la paix sur notre continent européen. Or, aujourd’hui, le degré d’intégration et de transfert de compétences vers les institutions européennes est tel qu’il devient difficile pour les Etats de franchir cette ’frontière’ d’intégration sans en impliquer les peuples (..) qui réclament d’ailleurs + d’implication dans le processus de construction européenne en ce début de XXIe siècle.
L’idéologie qui consiste à oeuvrer en faveur d’une intégration européenne des Etats et des peuples ne me semble pas obsolète en soi. Elle constitue une réponse concrète, parmi d’autres, aux défis multiples posés par la mondialisation.
C’est en revanche, me semble-t-il, la méthode d’intégration actuelle qui est remise en cause : alors que les Etats oeuvrent à l’organisation de leur coopération, l’approfondissement de l’UE ne peut plus se faire sans l’intégration européenne des peuples, encore à son balbutiement. Même si les Chefs d’Etat et de gouvernement vont opter jeudi 21 juin 2007 pour un retour en arrière en provilégiant « la méthode classique de révision des traités », les refus français et néerlandais de 2005 marquent une étape qu’ils ont parfaitement analysé et compris : on ne pourra pas longtemps continuer à construire l’UE sans faire appel, à un moment ou à un autre, aux peuples directement.
Cessez enfin de parler des ’technocrates bruxellois’. Si vous êtes au fait des coulisses bruxelloises dont vous parlez, vous devez savoir que les impulsions politiques et les décisions sont prises au sein du Conseil (nos ministres + nos technocrates nationaux), et que la Commission (des technocrates issus des Etats membres également) reçoit commande de la part de ce dernier avant de préparer un avant projet, conformément à son droit d’initiative auquel vous vous referrez.
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Il n’empêche que vous pouvez certainement réagir de manière impartiale et distancié sur un exécutif qui prend l’initiative des Lois et les soumet au Parlement Européen sans forcément vous compromettre personnellement ou idéologiquement dans l’imposture eurosceptique qui semble ici tant vous effrayer puisque vous aimez être « pointilleux » il semblerait. Cela s’appelle le Libre arbitre, ou la liberté de conscience au choix. Cela doit par ailleurs figurer en bonne place au programme de la première année des études de Droit n’est il pas ?
Par ailleurs, l’on peut également sortir du cadre stricto juridique relatif au fonctionnement interne de la Commission et de ses prérogatives pour pouvoir (peut-être) constater qu’un organe dit « exécutif » qui élabore des textes ou des projets de loi et les présente au Parlement de sa propre initiative, c’est au mieux un mélange des genres que vous aurez rapidement caractérisé plus haut comme « original » dans l’organisation institutionnelle de l’UE, mais qui au pire et plus concrètement s’apparente plus à un non respect de la stricte séparation des pouvoirs qui entretient par ricochet l’eurosceptisme qui semble tant vous effrayer. Il est évident qu’à promouvoir inlassablement l’intégration européenne en y incluant les peuples et les citoyens sans faire au préalable le constat initial d’un déficit démocratique, donc d’un échec à Bruxelles y compris dans la représentativité, et vous n’allez pas aller bien loin, mieux dirais je vous oeuvrez à l’inverse de ce pour quoi vous militez. A ce titre ou vous situez vous dans la « pédagogie » dont vous vous faites le chantre un peu plus haut pour ne pas souligner cette plaie pour la démocratie ?
Votre desiderata se résume donc à fortiori à une pétition de principe louant l’originalité institutionnelle de l’UE et de la commission en louvoyant dans ses arcanes internes mais en omettant cependant d’objectiver ce que vous décrivez, à l’image d’un pensionnaire qui nous ferait une visite « élogieuse » de sa chambre à coucher ou des commodités attenantes et qui parlerait au nom de tous sans en être par ailleurs jamais sorti.
Ce qui vous mène naturellement à maximiser le rôle « à jouer » des médias pour expliquer aux citoyens dans une leçon de chose assez ronflante et tout aussi redondante ce qu’est l’Europe, comme si ces derniers ne s’y était pas intéressés et que le haut degré de technicité qu’elle requiert ne leur permettait pas d’en approcher l’objet de manière immédiate et dans sa globalité sans avoir été préalablement reformaté à la sauce « Bruxelloise » par les dynausores du Paf comme C Ockrent ou S July qui nous le savons tous, brillent par leur « impartialité » télévisuelle.
Je vous renvois donc naturellement au formidable intérêt que les Français et plus généralement les Européens ont exprimé en 2005 pour le texte constitutionnel sans éluder au pour autant la propension que ces derniers ont pu avoir à en saisir l’essentiel sans être non plus artificiellement dupés par l’insondable complexité des termes juridictionnels employés relayés ici sous votre « plume ».
Par ailleurs, le dévoiement sémantique est à ce titre assez criant , car là ou vous voyez « plus d’implication des citoyens européens » dans le phénomène d’intégration nécessaire pour palier au manque d’intérêt affiché à l’égard de Bruxelles, ils soient plus concrètement préoccupés de contrôle et de transparence.C’est du moins ce qui ressort de l’opinion générale au niveau européen. L’implication n’est pas exactement la même chose que le constat de déficit démocratique ou du respect de ses règles il ne vous aura point échappé.
Enfin si la « Technocratie Bruxelloise » constitue à ce point une insulte, faites comme Bayrou et l’UDF (que vous avez défendu sur ce site pendant la campagne)....Changez de nom ! Un fonctionnaire à Bruxelles, c’est un Technocrate Bruxellois. Pourquoi en avoir honte ?
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à Stradivarius, je vous approuve entièrement. Je vous invite à lire mes commentaires.
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Bonjour, quelques réponses, je l’espère moins ’juridiques’, aux arguments présentés ci-dessus.
Il y a déficit démocratique. Je ne le conteste point et fais partie de ceux qui le déplorent et souhaite(rai)ent le résorber.
« Pointillleux » Oui, je pense qu’il est souhaitable de faire preuve d’une grande prudence sur la terminologie employée pour témoigner/expliquer/dénoncer l’UE afin de ne pas déplacer le dialogue ou le discours sur le terrain de la désinformation, voire de la démagogie comme le font certains médias ou autres politiciens.
« Séparation des pouvoirs » Nous retombons dans le débat ’qu’est ce que l’UE ?’. La séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire est un principe louable, surtout en droit. Sans entrer dans un débat juridique sans grand intérêt, je trouve pour ma part que beaucoup d’Etats pourraient s’inspirer de l’équilibre des institutions européennes, ainsi que de la méthode de compromis interne qui devrait faire école, notamment dans certains pays (je ne nommerais pas lesquels) où l’on a oublié ce que le mot ’conciliation’ signifie. J’ajouterais sur ce point que le fonctionnement/composition interne du Parlement européen, sur lequel il y a beaucoup à dire (en bien mais aussi en moins bien) s’apparente à un modèle de pluralisme et de compromis modernes dont nous ferions bien de nous inspirer.
Les dinosaures-journalistes dont vous parlez sont parfois moins archaïques dans leurs propos que bons nombres d’idées ou informations exprimées par leurs homologues un peu plus jeunes.
A propos de la technocratie, j’essayerai désormais d’être plus équitable avec les Etats membres en utilisant le concept de technocrate national pour désigner les hauts fonctionnaires nationaux et de technocrate européen pour ceux qui travaillent pour l’UE.
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Ce billet doit être placé à la suite du dernier commentaire de Neos. Merci Avox.
par Jason (IP:xxx.x94.36.101) le 20 juin 2007 à 10H19
@ JL & Stradivarius,
Vous avez tout à fait raison de montrer du doigt la structure opaque, complexe, confuse de ce collage surréaliste qu’est l’Europe. Tout le monde s’y perd, y compris les médias.
Si l’économie française se portait mieux, les français se laisseraient plus facilement influencer et bercer par les cliquetis de la grande machine. Mais voilà...
Concernant les positions et les déclarations des leaders européens et nationaux, j’ai trop souvent l’impression d’entendre ce que Helmut Kohl disait au moment de la réunification allemande : Le citoyen lambda ne sait pas ce qui est bon pour lui, il ne faut pas trop en parler, cela l’inquièterait, et c’est aux hommes politiques de décider pour « le peuple ». Et d’écrire l’Histoire.
Comme je le soulignais plus haut, je n’ai pas vu à ce jour un tableau de décisions, de gestion claire de la situation européenne, à part des discours émaillés de concepts vagues.
Et je crains fort qu’on en reste là.
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A Jason, tout est question de volonté politique. Croyez-vous dans l’absolu que le système institutionnel européen soit + complexe que le système national ? Combien de gens arrêtés dans la rue sont en mesure de dire comment se fait la loi en France ?
Si la classe politique, et en premier lieu le Président de la République, émettait le souhait d’enseigner l’activité européenne, si impulsion il y avait en faveur d’une pédagogie européenne, si cette classe politique investissait les dossiers européens, le poids de leur légitimité à refuser la première mouture d’un texte proposé par la Commission, par exemple, serait renforcé par l’appui d’une base populaire informée, consciente des enjeux et critique à l’égard de cette proposition.
C’est parce qu’une forme d’ignorance latente persiste encore sur ce sujet que nos dirigeants s’octroyent parfois le luxe de valider certaines mesures ’à la sauvette’, en réunion à Bruxelles. Des décisions européennes qui sont souvent contraignantes et qui engagent les hommes politiques qui leur succèdent... sans oublier le citoyen, qui, quel que soit l’élu aux responsabilités, subira la décision, qu’elle soit une mesure sage ou bien mauvaise.
Je m’interroge : s’il y a risque de voir lors d’un Conseil une décision impopulaire être portée au vote, pourquoi ne pas (dès lors que la sécurité nationale ou le secret ne sont pas en jeu) consulter les acteurs de la vie publique nationale, l’opinion publique, la société civile des risques encourus et de porter cette position devant le Conseil, avant de rendre compte ensuite des résultats de la réunion ?
Est-ce si délicat à mettre en oeuvre ? Vulgarisons cette activité européenne. Demandons à nos ministres de mettre en place cette routine et à nos médias de nous transmettre l’information avec + de transparence.
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@ Neos,
Vous avez mis le doigt sur l’élément essentiel qui est celui de la communication et de la responsabilité quant aux résultats. Comment peut-on demander au citoyen de base de prendre une décision sur des principes, des procédures dont il ne saisit pas les conséquences ?
J’irai plus loin que vous. Exigeons, dans notre gouvernement, un ministère des questions européennes. Tant de phénomènes politiques, économiques, sociaux en France vont dépendre (ou dépendent déjà) de l’Europe. La nature fragmentaire, saccadée de l’information concernant l’état présent et futur de la politique européenne de la France, par le truchement de médias souvent complètement dépassés ne fait que semer la confusion, et pis, l’indifférence. Je ne m’étonne pas du phénomène général de méfiance ou de rejet qui prévaut actuellement.
Dans la discorde existante,je suis le premier à dire qu’on devrait abandonner l’Europe telle qu’elle nous est présentée aujourd’hui. Car, dans la confusion générale, la question qui me taraude est : qui est responsable de quoi ? Et surtout, pour combien de temps ?
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« qui est responsable de quoi ? Et surtout, pour combien de temps ? »
- Nous aurons peut-être bientôt un Président de l’UE. Et un ministre des Affaires étrangères. Histoire de donner de la visibilité à l’Union et répondre à la question : qui est responsable de l’UE ?
Peut-être (..) Il faudra convaincre le UK pour cela.
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Lorsque le commissaire chargé à l’intégration Mr Rehn soutient et milite chaudement pour l’adhésion de la Turquie à l’Ue, parle il en son nom, au nom des Parlementaires qui ont avalisé fin 2004 l’ouverture des négociations avec ce pays contre l’écrasante majorité des citoyens européens ?
Ne pensez vous pas qu’un « Président » de l’UE pompeusement attitré et intronisé de la sorte par ses institutions ne fera pas autre chose que de s’exprimer , à l’instar d’un Baroso ou jadis d’un Prodi, juste en son nom ou au titre d’un puissant lobbying, faute d’avoir réformé en profondeur voir résolu de manière initiale le déficit démocratique, l’imbroglio institutionnel de la Technocratie Bruxelloise ?
N’en avez vous pas enfin assez de faire l’apologie de ces caches misères ?
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Quel est le seul pays au monde - ou fédération intégrée d’Etats -, dont les habitants ne se comprennent pas, sont infichus d’échanger quelques phrases amicales comme il se doit entre compatriotes ? Réponse (c’était facile) : l’UE !
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A Stradivarius : Mr Oli Rehn, commissaire en charge de l’élargissement a reçu mandat de la part des Etats membres pour mener les négociations avec la Turquie depuis que cette dernière et les Etats membres ont convenu du début des négociations d’adhésion le 3 octobre 2005.
Mr Rehn ne ’milite’ donc pas pour l’adhésion de la Turquie, mais exécute ’en bon petit soldat’ cette décision prise par les Etats membres. A ce titre, la Turquie coopère avec l’UE dans certains domaines et fait l’objet d’un suivi permanent. La Commission rend compte du travail accompli par la Turquie dans des rapports qui sont transmis au Conseil.
Ainsi, sur la base d’un rapport de la Commission, les Etats membres ont-ils décidé le 15 décembre 2006 de ’geler’ 8 chapitres de la négociation sur lesquels la Turquie n’avait pas fait preuve de suffisamment d’implication.
En ce qui concerne la mise en place d’un « Président de l’UE »... restons prudent. Au vu de la position du UK pendant le Conseil européen en cours, on y est pas encore.
Enfin, sur les caches misère... je ne fais que discuter avec vous des mesures qui sont sur la table de négociation des Etats membres. Rien de plus que du concret.
A Krokodico : votre remarque vaudrait si l’UE était un Etat. Or, rassurez-vous, elle n’a pas vocation à le devenir. Vouloir à tout prix classifier l’UE dans un mode d’organisation connu mène souvent à la confusion. Car aucun des Etats aujourd’hui ne souhaite faire de l’UE un super Etat. Même le Président de la Commission Mr Barroso l’a confirmé très clairement cette année à quelques journalistes qui lui posaient la question.
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J’avais remarqué que ce n’était pas un Etat, mais on ne cesse de nous parler d’intégration européenne, c’est le mot à la mode. Et qu’est-ce donc sinon se rapprocher le plus possible d’un Etat ? Et ces articles récurrents sur les vrais Européens, qu’est-ce qu’un Européen dans ces articles sinon un citoyen de l’Union européenne ? Les Etats américains ont beaucoup d’autonomie et de prérogatives et pourtant c’est un pays.
J’estime donc ma remarque valable : si l’on prétend faire de petits Européens, il faut que ces citoyens puissent se parler, sinon c’est du pipeau, simple coopération entre etats souverains.
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Pour dire les choses plus ’vulgairement’, on peut affirmer aujourd’hui que tant que les Etats demeureront attachés à leur souveraineté (ce qui, vous en conviendrez, est le cas plus que jamais en ce moment), il ne sera pas question de transférer toutes les compétences nationales vers une entité supranationale, quelle qu’elle soit. On peut dormir tranquille de ce côté là pendant un bon moment encore. Pas d’Etat européen en vue. La confusion porte toutefois encore sur la nature de l’UE. Je comprends votre désaroi lorsque l’on parle de ’citoyen européen’ alors qu’il n’y a pas d’Etat européen en soi. C’est une fois encore ici l’illustration de ce que l’UE est un système à part, inclassable. Son originalité consiste dans le partage de souveraineté et en même temps dans la volonté marquée par ses acteurs de conserver à tout prix leur diversité, leur identité. Un système hybride en quelque sorte.
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« il ne sera pas question de transférer toutes les compétences nationales vers une entité supranationale, quelle qu’elle soit. »
Pas toutes les compétences, cela sous-entend que certaines compétences ont déjà été transférées, nombreuses même, pour preuve les nombreux rappels à l’ordre de la France par l’UE voire les amendes sur des sujets aussi variés que l’endettement, la pollution des rivières, les conditions carcérales. Etant plus proche de moi de ces questions européennes, vous ne pouvez ignorer combien le transfert de souveraineté est déjà vaste. Pareil pour la structure, elle est calquée sur celle d’un état : nous avons un parlement européen, des hauts fonctionnaires, des lobbies, une commission qui est une sorte de conseil des ministres, demain peut-être un président. La comparaison avec les Etats-unis est donc tout à fait valable, les Présidents devenant des gouverneurs élus ! Reste qu’aux USA ils arrivent à communiquer entre eux, en anglais, voire dans leur presque deuxième langue nationale, l’espagnol.
En tant que juriste européen, je suppose que vous êtes doté d’un bon anglais, et je vois dans vos réponses le reflet du déni qui règne dans les médias et l’UE du problème linguistique : il n’y aurait qu’une vague tendance à l’anglicisation qu’il convient de rééquilibrer en favorisant le plurilinguisme, ce qui serait en bonne voie.
Nier un problème ne le fait pas disparaître. Les médias belges et suisses sont pleins de débats sur leurs difficultés linguistiques, itou au Québec, mais dans l’UE il n’y en aurait aucun ! Or, ce n’est pas ça du tout : l’UE est totalement anglicisée, la majorité des sites Internet, des documents, des organistaions officielles, des ONG, des débats, sont en anglais, et de plus en plus. c’est une injustice criante, financière (une fortune pour la GB), politique (l’UE c’est le respect des diversités et l’égalité de traitement des langues), économique (domination des organisations internationales par les anglophones, domination des revues scientifques, etc), humaine - injustice entre européens dont l’un doit bosser quinze ans pour comprendre l’autre qui pendant ce temps a appris un peu de chinois ou a joué au golf, ou qui le plus souvent sont dans l’incapacité de se comrpendre !
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Cher Krokodilo, je ne reviendrais pas sur la question du pluralisme linguistique, nous en avons beaucoup parlé à l’occasion du papier consacré à Erasmus.
En ce qui concerne le transfert des compétences, cela fait en effet 56 ans que la France et l’Allemagne ont décidé de mettre en commun la gestion de certaines de leurs attributions nationales et que cette méthode de coopération s’est diffusée à un large nombre de domaines et de pays.
La coopération des Etats, organisée autour d’institutions chargée de la mettre en application, permet à ces Etats d’affronter plus efficacement, aujourd’hui, les problématiques modernes à l’échelle mondiale.
Je sais que beaucoup dénoncent la mondialisation et le règne de l’économie et de l’argent sur des valeurs comme la culture, la philosophie, les arts (...) Mais qu’y pouvons nous ? Nos Etats, pris individuellement, ne peuvent résister à cette vague de mondialisation s’ils ne s’organisent pas efficacement, avec des institutions expressément dévolue à la coordination de cette organisation.
Les difficultés rencontrées pour prendre des décisions en commun s’expliquent par la diversité des traditions politiques, de la conjoncture politique, des choix et visions des uns et des autres, le tout sur fond de volonté de préservation des intérêts nationaux de chacun des participants.
Ainsi, il est délicat d’une part de jouer la carte de l’isolement politique ou économique, le recroquevillement national, lorsque l’on a besoin des autres pour « survivre » dans ce contexte de mondialisation ; et d’autre part, jusqu’où peut aller le sacrifice national pour dégager ces compromis (à 27) sans irriter les citoyens (nationaux) qui ne comprennent pas bien les raisons profondes de ces sacrifices ... [puisqu’on ne les leur explique pas.], ni l’intérêt général qui bien souvent pourtant accompagne ces décisions prises à 27.
Je pense que si nos politiques faisaient preuve (enfin !) de pédagogie pour expliquer les raisons des choix d’intégration européenne, si les enjeux européens faisaient l’objet de débats permanents dans l’opinion publique, les peuples pèseraient autrement plus dans les orientations de politique générale décidées par les Etats au Conseil.
Il faut peut-être encore un peu de temps pour voir naître une maturité européenne. Ceci passe sans doute par l’émergence d’une identité européenne, par une volonté sans faille des peuples de prendre leur destinée en mains.
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@ L’Auteur !
L’Europe continuera à être une échappatoire pour l’autre « Europe » c’est à dire principalement pour la France et l’Allemagne jusqu’à ce que les peuples prennent conscience de ce qui se cache vraiment derrière cette stratégie inhumaine !
Les deux pays qui de tous les temps (depuis la guerre des Empires chrétiens, jusqu’aux confrontations ouvertes sur les tabourets de Bruxelles) ont voulu asservir les Nations européennes sont aujourd’hui en fin de course ; il n’y a rien à inventer, le monde entier étouffe le marché par toutes sortes de façon et de contre façon, les frontières ont disparu et le chômage torture les prolétaires !
Alors pour survivre cette fausse Europe veut réinventer l’Europe en obligeant les différents Etats à s’aligner sur les décisions faussement communautaires puisque, pas plus que les pays africains ne décident au sein de l’ONU combien même qu’ils sont impliqués dans des discussions dites internationales, les petits européens intimidés par tous les préalables à l’adhésion ne feront qu’entériner les textes préparés par les grands !
Le but est d’occuper les villes et les campagnes des petits Etats fraîchement enrôlés, toute l’industrie est ainsi appelée à se délocaliser et à se répandre dans toute l’Europe surtout vers l’Est où la charrette est encore de service, même les vignobles sont squattés par les Français, ces champions européens de l’agroalimentaires ! Le TGV, fierté de la France survivra grâce aux ouvriers et paysans roumains qui auront la récompense suprême de pouvoir prétendre à leur appartenance européenne ! Quelle crédulité !
Les syndicats dénoncent les délocalisations puisque elle génèrent le chômage en France mais les politiciens entourés d’Experts pour la plus part bénévoles expliquent et justifient cela par la seule recherche des « intérêts supérieurs de la France » !
La similitude est totale avec le problème de l’immigration pour lequel Minus ne décidera pas et pour cause ! On préfère ainsi fermer les yeux et les guichets des préfectures submergées et oublier les frontières pour avoir une surabondance de main d’œuvre gratuite qui développera la France d’aujourd’hui et soulagera à long terme les caisses de retraites plus que déficitaires !
Les Associations toutes obédiences confondues dénoncent hypocritement la situation des gens sans papiers et sans estomacs mais les politiciens soucieux d’appliquer les refrains de la chanson périmée des droits de l’homme mettent en avant les intérêts de la France, cette Nation magnifique qui gloutonne dans un monde affamé !
L’Europe stagne (disons qu’elle se maintient au niveau grâce à sa stratégie impérialiste) mais l’autre Monde recule et même se perds sur une pente raide vers les abysse de la médiocrité ! Ainsi va le Monde...européen !
MOHAMMED.
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@ Tous !
Aucun auteur sur Agoravox n’a jamais voulu répondre à mes commentaires ! Bizarre, non ? Est-ce encore la guerre froide dans leurs cervelles ou bien les discussions franches en plein centre de L’AGORA leur fait peur ? J’aimerai bien être fixé !
MOHAMMED.
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A Mohammed : « jusqu’à ce que les peuples prennent conscience de ce qui se cache vraiment derrière cette stratégie »
Comme je l’ai indiqué un peu plus haut, je crois tout comme vous que l’incompréhension demeurera chez les citoyens européens tant que l’on ne leur expliquera pas les enjeux réels de l’intégration européenne.
Nos hommes politiques ne font pas encore les efforts suffisants pour justifier leur comportement politique lorsqu’ils travaillent en étroite coopération avec leurs homologues européens. Et cette opacité crée de la défiance dans l’opinion publique, creuse le fossé entre les élites et la base citoyenne.
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