Je pense que la volonté des Néerlandais et des français sera entendue : le traité initial, tel qu’il a été signé par les Chefs d’Etat et de gouvernement en 2004 à Rome, sera définitivement écarté.
Reste à savoir si l’on peut se satisfaire encore longtemps de traités, négociés entre les Etats et ratifiés selon la voie parlementaire, qui régissent des pans entiers de domaines de notre vie quotidienne. Tout cela sans aucune consultation populaire. On le voit d’un simple coup d’oeil : beaucoup de Chefs d’Etat n’osent pas prendre le risque de valider une décision qui pourrait être impopulaire et se mettre à dos un grand nombre de leurs électeurs. C’est le signe d’un besoin démocratique et de la nécessité de soumettre ces choix majeurs à la décision des peuples souverains.
Pendant des décennies, le degré d’intégration communautaire pouvait justifier la seule négociation intergouvernementale des avancées et enjeux européens.
Aujourd’hui, ce degré d’intégration est tel qu’il devient de plus en plus intenable pour les gouvernements de s’engager sur des domaines sans assentiment populaire.
Aussi, je pose la question : le temps n’est il pas venu pour que les peuples se saisissent de la question de l’avenir de l’UE ?