• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Europe > Une leçon stratégique oubliée, la Ligne Maginot !

Une leçon stratégique oubliée, la Ligne Maginot !

"Vous devez apprendre des fautes des autres. Vous ne vivrez jamais assez longtemps pour les faire toutes vous-mêmes !" (Sam Levenson, humoriste américain)

Nos aïeux se sont parfois trompés lourdement. Et sans analyse conséquente, nous sommes condamnés à reproduire leurs fautes !

La défaite française en 1939 est la conséquence de la confusion entre

  • un objectif politique non négociable, viscéral et éminemment respectable, le maintien de la Paix, et
  • une stratégie particulière, la ligne Maginot, considérée à tort comme étant la seule possible

Aujourd'hui, nous connaissons la suite !

Distinguer objectif et stratégie

Mon grand-père français a fait Verdun durant la première guerre mondiale et y a été gravement blessé ; la famille de ma mère a vécu, dans sa cave, un bombardement en 1943 avec une bombe tombée directement sur la maison familiale ; mon père luxembourgeois a été enrôlé de force par les Allemands durant la deuxième guerre mondiale.

Depuis ma petite enfance, tout, absolument tout a été fait pour m'inculquer ce que mon grand-père appellait "l'horreur de la guerre". Pour avoir vécu cette ambiance, je vis intuitivement cet objectif politique.

Mais si nous voulons absolument atteindre un objectif, sommes-nous pour cela mieux préparé pour l'atteindre ?

Intuitivement, nous savons que non !

Et peut-être plus que d'autres, j'ai personnellement vécu les limites psychologiques que crééent un engagement viscéral ! D'où cet article avec la citation de Sam Levenson !

Les dirigeants de l'époque

Rien n'incite à penser que les dirigeants de l'époque étaient incapables.

André Maginot, docteur en droit, décoré pour son courage durant la première guerre mondiale était un des ministres de la guerre en charge du projet. C'était un homme cultivé et un guerrier courageux.

Sous-secrétaire d'Etat à la Guerre en 1914, il s'engage volontairement au front à l'âge de 37 ans pour mener une guerre d'embuscade. Dans ses carnets de patrouille, André "Maginot ne craint pas de se dépeindre en train de tuer (p. 114, 115, 152, 160) ; mieux, il s’en glorifie. Chez Maginot, on ne trouve pas de trace d’autocensure suscitée par un sentiment de culpabilité rétrospectif." André Maginot savait faire la guerre sans état d'âme.

Son prédécesseur et successeur en tant que ministre de la guerre était Paul Painlevé. Paul Painlevé et André Maginot s'estimaient mutuellement et étaient objectivement alliés dans le cadre de ce projet, même s'ils appartenaient à des partis politiques différents.

Et le Professeur et Académicien Paul Painlevé avait établi les équations mathématiques qui décrivent la mécanique des fluides du vol d'un avion. Paul Painlevé a d'ailleurs été le premier passager à voler avec les frères Wilbur et Orville Wright, pionniers de l'aviation.

Manifestement, Paul Painlevé savait ce qu'était un avion. Pourtant, il a été, avec le vaillant André Maginot, l'un des architectes éminemment compétents et respectables d'un échec qui ne prenait pas en compte le risque aviation.

Rappelons que le général Charles de Gaulle a été le seul à avoir réclamé avant la deuxième guerre mondiale que la France se dote de chars blindés pour pouvoir contrer les forces allemandes. Il semblerait qu'il n'avait pas non plus entrevu l'impact de l'aviation sur l'art de la guerre. Ce ne serait que la version post-deuxième guerre mondiale du livre “Vers l'armée de métier“ du Général de Gaulle qui mentionnait aussi l'aviation. Je mentionne ceci nullement pour dénigrer le général de Gaulle, mais pour montrer à quel point même de très grands hommes ont des difficultés pour entrevoir l'avenir

La ligne Maginot faisait l'unanimité

La sagesse populaire s'accorde aujourd'hui à dire que la ligne Maginot était une erreur, que l'on aurait pu se rendre compte que les Allemands pouvaient contourner ces fortifications avec leurs blindés et leurs avions. Sans l'expliciter ouvertement, il est impliqué que les décideurs français étaient des incapables.

Après quelques balbutiements au début des années 1920, ce projet pharaonique a fait l'unanimité populaire et l'unanimité de la classe politique. Ce n'est pas le résultat d'une lubis de quelques illuminés. Alors qu'il est rétrospectivement “évident” que les Allemands pouvaient en 1939 passer à côté, notamment au Luxembourg et en Belgique, et au dessus par l'aviation.

Le projet “Ligne Maginot” a été adopté en 1929 à main levée par l'Assemblée Nationale et à 270 contre 20 voix par le Sénat Français. Ce projet faisait la quasi‑unanimité.

Il y avait dans la création de la ligne Maginot l'hypothèse implicite que l'Allemagne ne pouvait rien faire d'autre que de répondre à la ligne Maginot par une autre ligne, allemande celle-là. Selon l'idée française, l'Allemagne devait renforcer sa ligne Siegfried.

Mais Hitler n'était pas Daladier. Et l'objectif d'Hitler était l'attaque, non la défense ! L'Allemagne hitlérienne a construit des chars et des avions et a développé une stratégie qui rendait vains, qui réduisait à zéro les lourds investissements consentis par l'Etat Français.

Aussi nobles qu'aient été ses objectifs, la Ligne Maginot a été un échec stratégique retentissant pour la France.

De meilleures décisions maintenant ?

Plutôt que de dévaloriser nos aieux, nous devrions nous interroger sur la qualité de nos décisions actuelles. Avons-nous une raison pour estimer que nous prenons de meilleures décisions que nos aieux ?

Il est permis d'en douter, car nous continuons de nous tromper dans des décisions importantes

  • L'énergie nucléaire a toujours été présentée comme un risque contrôlable.

    Pour mettre les choses en perspective, un livre scientifique sérieux de mon enfance, imprimé durant les années soixante, expliquait qu'aux alentours des années 2000, les voitures disposeraient d'une petite centrale nucléaire. Cela permettrait à ces voitures de voyager environ 20.000 km sans faire le plein ;)))

    Les plus âgés se souviendront que dans les années 1960, la probabilité de fusion d'un noyeau de réacteur nucléaire avec échappement massif de radiation était estimée être d'un accident nucléaire catastrophique par million d'années d'opération.

    Quelques précisions

    En soixante et un ans, nous avons survécu à 4 fusions de réacteurs nucléaires avec échappement massif de radiation. D'après euronuclear.org, (chiffres du 2 juillet 2012), 435 reacteurs étaient en exploitation à ce moment. En admettant que ces 435 réacteurs auraient tous été en exploitation depuis 1951, nous aurions eu 4 meltdows pour 435 réacteurs * 61 années d'opérations = 1 meltdown par réacteur tous les 6634 années. Par rapport aux estimations d'un accident par million d'années, les estimations initiales auraient été 150 fois trop optimiste.

    Si en plus nous prenons en compte la mise en service progressive de ces réacteurs, nous devons multiplier ce facteur d'erreur par au moins 3 ; L'expérience empirique montre que cette estimation de vie ou de mort a donc été de l'ordre de 450 fois, 500 fois trop optimiste...

  • La construction européenne a été au départ une stratégie pour éviter que l'Europe ne replonge dans la guerre. La monnaie unique, l'Euro est une stratégie pour solidifier la stratégie d'intégration européenne. Et l'Euro est, pour le moment au moins, en contradiction avec les objectifs premiers des pères fondateurs de l'Europe, à savoir le maintien de la Paix.

    Comme pour la Ligne Maginot, il y a perte de vue de l'objectif. Dans les deux cas, il s'agit d'ailleurs du maintien de la paix.

    Ce phénomène est malheureusement normal ; les recherches scientifiques montrent que l'homme, y compris politique, est largement irrationnel dans des décisions de vie ou de mort. (cf les explications ci-après au sujet de la théorie des perspectives, des cygnes noirs et du group-think)

    La stratégie d'intégration européenne de plus en plus poussée est devenue une fin en soi

Redécouvrir la prudence

A moins d'être naif, nous savons que pour une bonne entente, il faut être proche, mais non très proche

Une intégration très rapide

Les premiers européens ont fait un choix stratégique intelligent et courageux en initiant dés la fin de la guerre une politique de commerce et de bon voisinage.

Nous avons vécu en Europe plus de soixante ans en paix grâce à ce choix de l'immédiate après-guerre.

Et que les successeurs ont, fort heureusement, confirmé, malheureusement cependant avec de plus en plus d'excés de zèle

Excés de zèle qui devient une source de tension

La recherche de l'équilibre voudrait que le mouvement d'intégration européenne n'aille pas jusqu'au bout. Une bonne entente, des échanges culturels, des traités, du commerce, des échanges, mais pas la fusion. Un vrai respect du principe de subsidiarité et des différents systèmes légaux des états-membres.

Plus ces tendances d'intégration sont fortes, plus la réaction suivante, qui ira dans la direction inverse, le sera aussi. Peu importe que la réaction inverse aie une tendance plus nationaliste ou plus régionaliste. Poussé à l'extrême, l'intégration européenne détruit son propre idéal de paix.

Et contrairement aux idées reçues, une union politique n'exclut nullement la guerre, civile cette fois. La guerre de sécession aux Etats-Unis a fait déjà au dix-neuvième siècle de l'ordre de 700.000 morts

Les aspects financiers

Les intérêts économiques ont joué un rôle prédominant lors de la genèse de la guerre de sécession. Le Sud favorisait le maintien de l'esclavage pour des raisons ouvertement économiques. Il semblerait que le Nord avait, outre des considérations humanitaires, aussi une vue économique de la problématique. Et que la "retraite" des esclaves générait des coûts autrement plus importants dans le Nord urbain dans lequel la nature est moins généreuse. Les conditions économiques varient suivant le climat et influencent les choix politiques. La situation aux Etats-Unis lors de la Guerre de Sécession rappelle sous cet aspect la situation actuelle de l'UE.

La question des réparations de guerre a joué un rôle prépondérant dans les conflits entre la France et l'Allemagne. L'Allemagne s'est fait indemniser par la France en 1870 et la France par l'Allemagne en 1918. Et l'Euro est vu en Allemagne, au moins par une minorité, comme la condition fixée par François Mitterand pour la réunification de l'Allemagne. La question de savoir si la solidarité européenne n'est pas une nouvelle forme de réparation de guerre est discutée en Allemagne, notamment par Thilo Sarazin, même si les partis officiels s'en défendent.

Faut-il vraiment chercher une intégration financière avec de tels antécédents ?

Pas de contrôles démocratiques

Les difficultés actuelles de la zone euro proviennent aussi de l'intégration plus grande des Banques Centrales Européennes que celles des Federal Reserve Banks américaines. Le manque de contrôles et de garanties a permis aux déséquilibres commerciaux d'aller bien trop loin sans être au moins officiellement reconnus.

Au lieu de considérer, à l'instar de la Ligne Maginot, l'intégration européenne poussée comme la seule solution, nous devrions chercher des solutions nouvelles en restant, malgré toutes les difficultés, optimiste

Annexe : L'apport de la science

La recherche économique récente intègre l'irrationalité du comportement humain. Elle confirme nos difficultés psychologiques pour évaluer nos chances de succès et atteindre nos objectifs

La Théorie des Perspectives et son contexte

Daniel Kahneman, prix Nobel en économie 2002, a consacré sa vie à cataloguer le mode de fonctionnement de l'être économique. Il n'a pas développé une grande théorie qu'il aurait essayé de prouver par après. Il a cherché et trouvé ce qui est !

Son livre "Thinking, fast and slow" résume de manière accessible ses recherches. Il documente les deux modes de penser de l'homme :

  • Il y a d'une part un mode de pensée immédiat dans lequel nous décidons sur base d'idées préétablis. Nous passons la majeure partie de notre vie consciente dans ce mode. C'est selon Daniel Kahneman la grande force de l'homme d'avoir intégré une série de préjugés intelligents qui lui permettent de réagir instantanément face au danger.

    Imaginons qu'un être humain doive réfléchir pendant cinq minutes avant de prendre la fuite devant un loup...

    Ce qui a amené Daniel Kahneman à trouver la Théorie des Perspectives. Qui peut se résumer très brièvement ainsi :

    • Face à un risque de perte peu probable mais important, l'homo oeconomicus est prêt à payer fortement pour s'en débarasser. Ainsi, l'homme s'assure pour éliminer le risque d'incendie. Ceci est un comportement rationnel

    • Par contre, face à un grand dommage quasi-certain, l'homo oeconomicus refuse de limiter ses pertes. C'est l'attitude du créancier qui finance à nouveau son débiteur dans l'espoir de recouvrir une créance irrécouvrable. Face à cette perte inacceptable, l'homo oeconomicus veut et réussit à croire que l'état normal, ce qui selon lui se passera, est l'état très improbable où sa perte ne se réalise pas. Et pour préserver cette croyance, il prend des risques supplémentaires insensés.

      Cette programmation automatique de l'être humain explique aussi beaucoup d'actes d'héroismes.

    Voilà pourquoi nous courrons souvent, sans raison objectivement valable, les yeux grand ouverts, à notre perte.

  • Il y a par ailleurs un mode de pensée lent dans lequel nous sommes plus critiques, en doute et dans lequel nous sommes capables de remettre en cause notre mode de pensée rapide. C'est ce mode de pensée lent, hésitant qui nous permet d'évoluer.

Les Cygnes Noirs

La France croyait avant l'offensive allemande que la Ligne Maginot allait tenir au moins plusieurs mois. Et aujourd'hui, nous disons qu'elle ne pouvait de toute évidence pas remplir sa fonction.

De même, tous les Cygnes sont blancs et l'idée qu'un Cygne Noir existe est inconcevable. Jusqu'au jour où un explorateur documente cette découverte.

Alors, l'idée de Cygnes Noirs se mute d'une hérésie à une banalité à tel point que nous ne sommes plus capables d'imaginer que nous doutions de l'existence de ces animaux.

La Ligne Maginot est aussi un exemple de ce saut psychologique que nous désignons par Cygne Noir.

Le GroupThink

Le terme GroupThink perce la première fois pour expliquer le désastre de la tentative d'invasion de Cuba sous la Présidence Kennedy (débarquement de la baie du cochon). Aucun des brillants conseillers du Président Kennedy n'avait osé le contredire.

Le psychologue Irving Janis a été le premier à cherche intégrer l'irrationalité de nos comportements en économie. Il popularisa le concept de Groupthink. Le Groupthink désigne la recherche d'une unamité à tout prix.

Avec souvent de surcroît surenchère. Par surenchère, il faut entendre une tendance pour pousser à l'extrême un argument conforme aix idées du groupe. Alors que d'autres arguments, à priori tout aussi valables, mais non conformes, devraient aussi être pris en compte.

La définition initiale, officielle, du GroupThink par Irving Janis est « Un mode de pensée dont les gens usent lorsqu'ils sont profondément impliqués dans un groupe uni, quand le désir d'unanimité des membres outrepasse leur motivation à juger réalistement des solutions alternatives. » Extrait de Wikipedia en français et, plus étoffé, en anglais


Moyenne des avis sur cet article :  4.05/5   (21 votes)




Réagissez à l'article

43 réactions à cet article    


  • Martha 28 juillet 2012 11:43

    Bla bla...
     Et cela dès le début, cela ne s’arrange pas par la suite. On a l’impression d’être passé à côté du problème. Un conseil à Mathias Foehr : lire « le choix de la défaite » de Annie Lacroix Riz.
     L’histoire de la ligne Maginot c’est l’arbre qui cache la forêt... Pour le reste, c’est de la même eau, il suffit de chercher un peu « sur internet » pour saisir à quel point tout ce qui est dit là est approximatif.


    • Mathias Foehr Mathias Foehr 28 juillet 2012 12:13

      La deuxième guerre mondiale a donné lieu à beaucoup de difficultés de réécriture de l’histoire pour le PCF alors que Staline a été l’allié d’Hitler avant et au début de la deuxième guerre mondiale.

      Selon Wikipedia, Annie Lacroix-Riz est une historienne « connue pour son engagement communiste » dont « ses travaux ont donné lieu à des controverses ».

      A partir de 1939, le PCF est en tenailles entre les crocs de l’occupant allemand et les instructions du camerade Staline, allié de Hitler. Cette situation pénible politiquement pour le PCF ne cesse que lors de l’offensive allemande en 1941.

      Aussi cité de la même page de Wikipedia : « Selon Stéphane Courtois, coordinateur du Livre noir du communisme : « Mme Lacroix-Riz ignore les témoignages de base (...) elle ne tient aucun compte des règles de travail élémentaires de l’historien (...) À aucun moment elle ne s’interroge (...) De surcroît, Mme Lacroix-Riz ignore tout autant les nombreux travaux tirés des archives soviétiques synthétisés par Nicolas Werth (...) elle ignore tout autant les nombreux ouvrages en anglais16,17 ». »

      Que le lecteur se fasse sa propre opinion :)
        
        http://fr.wikipedia.org/wiki/Annie_Lacroix-Riz


    • Martha 28 juillet 2012 13:12

      Avant de classer ce livre à votre façon, comme vous le faite, lisez-le, au moins. Son analyse est lumineuse.
       Beaucoup d’interrogations sur cette pèriode 35-40 s’effacent, tout devient clair.
       Relire « Pilote de guerre » de St Exupéry. Week-end à Zuydcoot. Tout prend son sens. La « collaboration a existé avant la guerre, ce n’est plus à prouver.
       L’or des Espagnols, La non alliance de la France avec les Russes, proposée par eux jusqu’au bout. La désorganisation organisée de l’armée française, ce n’est pas une blague : De Gaulle en a très bien eu conscience.
       L’alliance Germano-Soviétique est contre nature, chacun de ces deux partenaires savaient très bien ce qu’il faisaient : les Allemands pour porter leurs attaques sans être pris à revers ; les Russes, n’obtenant pas d’alliance avec la France, ont pu avoir un petit délai pour préparer leur armée.
       La propagande était anti-Soviet et anti-juive.
       Les collabos d’avant-guerre : Banquiers, industriels et politiques, comme cela est très bien décrit dans le livre de A.L-R. avaient créé un bouclier fictif contre le Bolchevisme, dans le mythe de »l’Europe fasciste« qui convenait à beaucoup. A.L-R dans un autre de ses bouquins parle très bien de »la guerre contre les salaires«  : c’est fort intéressant.
       Toujours est-il que la gauche a très intelligemment été cassée en deux par ces collabo de l’industrie. Souvenez-voue que le père de Guy Moquet, Député Communiste Parisien à été mis en prison en 39 puis mis dans un bagne en Algérie, debut 40 : Il fallait quand même le faire !
       Tout cela est inscrit dans l’histoire. C’est pour cela que je trouve que la »Ligne Maginot" à bon dos.
       Votre explication de la défaite ne tient pas. Les faits sont têtus : Les explications changent, eux ils restent.


    • lulupipistrelle 28 juillet 2012 22:44

      Madame Lacroix Riz a écrit un livre, soit. Vous êtes vous donné la peine de vérifier ses références bibliographiques ? de les analyser par vous même ? Avez-vous lu, étudié d’autres ouvrages qui traitent de la même période ?
      Non. Madame Lacroix Riz est « lumineuse », ça vous suffit.


    • Martha 29 juillet 2012 06:41

      @ lulupipistrelle :
       Avez-vous lu son livre ? Il faudrait commencer par là. Ensuite donner des arguments vérifiables qui contredisent les siens. Il se trouve que c’est un de ses premiers arguments : la recherche des preuves : Tout ce qu’elle avance est appuyé sur des documents, rares sont les livres d’analyse historique qui en apportent autant.
       A.L-R à eu accès depuis les années 75-80 aux documents déclassifiés des renseignements généraux. Autrement dit : La caverne d’Ali Baba....
       Avez-vous fait cette démarche ?
       En plus cela colle tellement bien avec ce qu’il s’est passé, que son approche me convient tout à fait.

       * Un terme m’ a toujours interrogé : « La drôle de guerre... ». En quoi avait-elle été drôle ? Ce qui avaient vécu cette période le savaient bien. Pudiquement, c’est ce qu’il en était resté. Nos parents ont préféré oublier tout çà, cette pourriture, nous dire peu de choses là dessus et se tourner vers l’avenir... Et voilà que l’on se retrouve dans le même pourrissement 50 ans après !
       « Mon père disait »... Mais pourquoi n’a-t-on pas attaqué l’Allemagne pendant « la guerre de Pologne » ?
       9 mois à se préparer au choc frontal et voir ce qui est arrivé c’est quand même un peu louche ! Il n’en disait pas plus, cette période le faisait trop souffrir, mais il savait bien que la France a été trahie. Et cela au plus haut !


    • lulupipistrelle 1er août 2012 21:55

      @ Marta : Merci pour votre réponse. 


       Il y a presque deux ans je me suis tapée une conférence video de Madame Riz, postée par un copain qui était fan...une video de plusieurs heures... Et curieusement je n’ai pas été convaincue par la démarche...Pourquoi ? parce que de par mes liens familiaux, j’ai des témoignages divers sur divers sujets qui m’amènent à douter de tout. En gros, comment se fait-il que personne (journaliste, historien etc...bref ceux qui incarnent l’enregistrement des faits) ne parlent jamais de ceci ou cela...Si quelqu’un aborde un sujet qui m’est pas (ou peu) familier j’écoute (ou je lis) avec la plus grande attention et j’analyse la cohérence, la logique de la démonstration, sans m’attarder sur les détails. En revanche je « lis entre les lignes, ou j’écoute »ce qui est omis« ...

      Donc à l’époque madame Riz ne m’a pas convaincue... je ne suis pas communiste, pas même sympathisante, mais je connais bien l’histoire de l’URSS, en particulier la période stalinienne... Donc, sans trop m’avancer j’ai dû relever dans les propos de Madame RIz des éléments idéologiques indubitables, et des omissions délibérées bon je ne me souviens plus exactement. Je n’ai pas eu envie de lire son livre.

      La défaite de 1940 ? Il faut avoir un peu de bon sens ; les pseudo-élites étaient de sombres cons. La médiocrité de la caste militaire de l’époque me parait la première responsable... le pauvre De Gaulle n’était qu’un obscur officier supérieur. Dans une autre démocratie, ses qualités l’auraient élevé aux plus hauts grades, mais dans cette hiérarchie moisie, il n’avait aucune chance d’être entendu. Je regrette, mais la fonction ne fait pas l’organe ni dans une administration , ni dans l’armée... l’avancement à l’ancienneté est la certitude d’avoir les plus nuls à des postes de commandements où ils seront incapables ni de clairvoyance, ni d’initiatives, ni de décisions intelligentes... 
      Oui, je sais que la grande bourgeoisie industrielle est aussi dénoncée par madame Riz... ben là aussi, je pense qu’on peut toujours réinterpréter des faits a posteriori, mais je crois qu’elle fait fausse route. L’opportunisme naturel des affairistes est bien suffisant pour expliquer comment certains ont su tirer parti la collaboration, sans s’être donner la peine de l’imaginer ni de la planifier par avance. Le complexe militaro-industriel américain s’est mille fois plus enrichi dans des conditions diamétralement opposées... désolée, mais il faut se rendre à l’évidence : dans n’importe quelle situation, ces gens sont capables de faire fructifier leurs intérêts. 

      PS : je pense en fait que dans ces vastes épopées, tout se passe »comme si"... il y avait eu complot. En réalité ce sont des enchaînements malheureux qui ne procèdent pas d’une planification quelconque, c’est après coup seulement qu’on peut y voir une convergence...

    • hans 28 juillet 2012 12:44

      Du bon travail, merci même si je ne suis pas d’accord en ce moment, avec cet optimisme forcé qui semble incontournable en effet sur le fait qu’il n’y ait pas de guerres sur notre sol, c’est déja cela de gagné et ce n’est pas rien en effet.
      Les frontaliers dont vous êtes ( et moi aussi Toul/Nancy/Luneville) apprécient tous cette paix à sa juste valeur.
      Le problème Europe en ce moment , et vous le soulignez, c’est le niveau démocratique, tout apparait comme imposé, Tina etc, il faut urgement relever le niveau de démocratie, c’est essentiel, surtout en temps de crise qui sera je le crainds, le nouveau mode de fonctionnement pour longtemps.


      • Mathias Foehr Mathias Foehr 28 juillet 2012 15:52

        Merci pour ces paroles aimables, Hans

        L’optimisme forcée est une belle formule :))) . A rapprocher de la formule de Karl Popper comme quoi : l’optimisme est un devoir

        Mais pourquoi ? Tout simplement parce que nous incapables de prévoir si nous allons survivre.

        L’optimisme, plus ou moins conscient, n’est rien d’autre que le ticket qui nous permet de continuer à rester un tour dans le manège de la vie

        Tout est dans le terme conscient : Nous avons tous des dogmes, des idéologies, des théories. Tout cela n’est rien d’autre qu’une modélisation imparfaite de l’Univers. Les modélisations passent, l’Univers reste ! Et plus nous sommes capables d’appréhender le vrai monde, plus nous avons des chances de prendre des décisions qui nous portent.

        Pour citer Sainte-Exupéry : « En ce qui concerne l’avenir, il ne s’agit pas de le prévoir, mais de le rendre possible »

        C’est l’essence de l’empirisme


      • verdad 28 juillet 2012 16:24

        Epoustouflant.
        Tout le Monde critique la Ligne Maginot Ah ! vous êtes fantastiques de clairvoyance.
        A un point de détail près, vous qui n’étiez pas nés .
        en 1936, l’armement en canons des trourelles de la Ligne Maginot, était opérationnel
        seulement depuis la Suisse, jusqu’à la Lisière de l’Alsace.
        Au point que l’armement en Canons et Mortiers avait été interrompu depuis la lisière
        de l’Alsace jusqu’à la Mer du NORD, la Ligne Maginot avait été rendue inutile par la
        faute des Politiciens ; déjà  !
        de 1936 à 1940 quatre années utilisées à parlottes au lieu de garnir la Ligne Maginot,
        les Canons ne manquaient pas, nous étions saturés de canons à tir rapide de75mm,
        de 155GPF portée 22 Kms.
        Nous avons été battus parce que nos politiciens qui gouvernèrent étaient des cloches
        peut être à la Solde de qui ?


        • Martha 28 juillet 2012 19:03

           C’est pire que ça. La chute de la France Républicaine a été programmée par la Synarchie. La conquête de la Russie, du moins de ses ressources énergétiques, aussi. Manque de pot on sait ce qui est arrivé et tant mieux. On doit cela aux Russes. 20M de morts....Quel gâchis !
           Stalingrad et Koursk sont le tournant de la guerre, la chute de ce rêve insensé et débile.
           Ce qui était au programme c’était « l’Europe fasciste » les ouvriers réduit à l’état d« esclave. Un point n’a jamais été abordé : combien les »PG" (prisonniers de guerre) gagnaient par heure de travail ? Le droit de grève, il n’en était plus question depuis longtemps....


        • Karash 28 juillet 2012 16:53

          Sur la ligne Maginot, j’ai souvenir que la plus grosse faille de ce plan, en fait, c’est que la Belgique n’a pas prolongé comme convenu la ligne sur son territoire, raison pour laquelle les Allemands ont pu s’épargner le passage de ces fortifications à la frontière Française.
          Passage qui aurait été très douloureux car, même isolées, certaines fortifications, dans les Alpes notamment, ont réussi à tenir très longtemps.

          Quant à votre comparaison, je trouve qu’elle est assez faible au final, car la construction européenne, elle, ne s’est certainement pas faite à l’unanimité. Certes, personne ne rejette l’idéal d’une Europe unie, mais il règne derrière cette expression un flou sémantique qui n’existe simplement pas derrière l’expression « ligne de défense militaire ».

          Mais ça valait le coup d’essayer ^^


          • Charles25 28 juillet 2012 17:54

            Le Belgique prolongé la Ligne Maginot sur son territoire en construisant 4 forts modernes autour de Liège, forts donc la conception était assez différente de la Ligne Maginot et dont le principal, le fort d’Eben-Emaël, a été pris en 20 minutes par les parachutistes le matin du 10 mais.
            Disons que ce qui a bouleversé une partie des plans, c’est qu’à la mort d’Albert 1er, le roi Léopold VI a choisi la neutralité.


          • Mathias Foehr Mathias Foehr 29 juillet 2012 06:17

            Karash, merci pour ce commentaire sportif ^^

            L’analogie Ligne Maginot Euro est beaucoup plus profonde qu’il n’y paraît.

            Les ingrédients, générateurs de Cygne Noir, sont les mêmes

            • Une solution rigide ; cela marche, mais seulement si tout ce passe comme prévu ...
            • Une absence de prise en compte des objectifs de l’adversaire. Les financiers qui spéculent contre l’euro ne veulent pas que cette monnaie disparaissent, ils veulent gagner de l’argent ! Ce n’est pas la même chose !
            • Beaucoup de bonne volonté, et une confusion entre objectif et stratégie

            Simplement que dans le cas de l’euro, nous sommes Avant !

          • BA 28 juillet 2012 17:08

            La deuxième restructuration de la dette grecque va coûter entre 70 et 100 milliards d’euros aux 17 banques centrales nationales et aussi à la BCE.

             

            Il va donc falloir recapitaliser les banques centrales nationales et recapitaliser la BCE.

             

            Deux possibilités :

             

            1- Les contribuables de la zone euro vont devoir payer entre 70 et 100 milliards d’euros d’impôts supplémentaires.

             

            2- Ou alors on va épargner les contribuables : les banques centrales nationales vont devoir vendre une partie de leurs réserves d’or.

             

            Quelle possibilité va choisir François Hollande en France, Mariano Rajoy en Espagne, Mario Monti en Italie, etc ?

             

            Lisez cet article :

             

            La Banque de France va-t-elle devoir vendre son Or ?

             

            Si la banque de France doit se recapitaliser pour absorber les pertes liées à une nouvelle décote des obligations souveraines grecques, elle devra faire appel à l’Etat ou peut-être...vendre son Or.

             

            L’Europe travaille à une nouvelle restructuration de la dette qui pourrait contrainte la banque centrale européenne (BCE) et la Banque de France à se recapitaliser. Pour faire baisser l’endettement de la Grèce et maintenir ainsi le pays dans la zone euro, cette restructuration de la dette supposerait en effet des pertes importantes pour la Banque centrale européenne et les banques centrales nationales. L’objectif serait, selon des informations obtenues par l’agence Reuters, de réduire l’endettement de la Grèce de 70 à 100 milliards d’euros afin de le ramener à 100% du produit intérieur brut.

             

            L’une des options envisagées consisterait pour la BCE et les banques centrales nationales membres de l’Eurosystème à accepter une décote de 30% sur les obligations de l’Etat grec qu’elles détiennent. Le montant total des créances du secteur officiel sur la Grèce , qui comprend les prêts bilatéraux consentis à Athènes par les Etats membres, est estimé entre 220 et 230 milliards d’euros.

             

            Les banques centrales de la zone euro détiennent en effet de grandes quantités de titres grecs acquis notamment dans le cadre du SMP (securities markets programme) et ces titres sont généralement assortis de taux d’intérêt très élevés. D’ailleurs, la Banque de France va reverser à la Grèce les intérêts qu’elle a perçu au tire des obligations souveraines grecques qu’elle détient, soit 754 millions d’euros comme le premier plan de restructuration le prévoyait.

             

            La BCE s’est refusé à tout commentaires sur ce sujet. Mais certains responsables européens estiment que la Banque de France et les banques centrales de Malte et de Chypre seraient en première ligne. Elles sont les plus exposées à la dette publique grecque, et pourrait avoir besoin d’être recapitalisées pour compenser les pertes liées à la décote des obligations souveraines qu’elles détiennent. Certains imaginent même qu’elle pourrait vendre son Or...

             

            http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/industrie-financiere/20120727trib000711375/la-banque-de-france-va-t-elle-devoir-vendre-son-or-.html


            • Charles25 28 juillet 2012 17:49

              M.Foehr, vous voulez tirer des leçons de la Ligne Maginot, mais votre connaissance du sujet n’est qu’une suite de poncifs et de contre-vérités.

              Pourtant, Painlevé a été, avec le vaillant André Maginot, l’un des architectes éminemment compétents et respectables
              Faux. Maginot n’a nullement été l’architecte de la Ligne Maginot. Sa seule contribution est d’avoir fait voter le budget.

              d’un échec qui ne prenait pas en compte le risque aviation.
              Faux. Le risque aviation avait bien été pris en compte mais il était techniquement trop compliqué et coûteux d’intégrer la DCA dans les ouvrages. On a donc préféré la confier aux unités de DCA à l’air libre.

              La Ligne Maginot faisait l’unanimité
              Vrai, mais la raison que vous donnez est fausse. Si la Ligne Maginot faisait l’unanimité, c’est parce que tout le monde savait que l’Allemagne avait une population de 80 millions d’habitants et la France seulement 40. D’ailleurs, la France et l’Angleterre n’ont pu vaincre l’Allemagne en 1918 qu’avec le concours des Etats-Unis, sans quoi nous aurions perdu. Il fallait donc pallier cette infériorité numérique, d’où les fortifications.

              La sagesse populaire s’accorde aujourd’hui à dire que la ligne Maginot était une erreur, que l’on aurait pu se rendre compte que les Allemands pouvaient contourner ces fortifications avec leurs blindés et leurs avions. Sans l’expliciter ouvertement, il est impliqué que les décideurs français étaient des incapables.
              Voilà la perle des poncifs sur le sujet. Mais tout le monde le savait. Tous les plans établis avant guerre étaient basés sur cette hypothèse. C’était non seulement envisagé, mais même souhaité car c’était la seule façon d’obliger les Hollandais, les Belges et les Anglais à s’allier à nous ! Les Allemands ont donc attaqué à travers la Belgique, comme prévu, et n’ont attaqué les ouvrages qu’à partir du moment où ceux-ci étaient privés de DCA, des unités à l’air libre, qu’une partie de leurs effectifs avait évacué, et qu’ils avaient besoin de raccourcir leurs lignes logistiques. D’ailleurs, seuls 5 petits ouvrages isolés ont été vaincus. Les gros ouvrages attaqués (notamment Fermont, Michelsberg et Schoenenbourg) les ont tenus en respect malgré l’aviation.

              Il y avait dans la création de la ligne Maginot l’hypothèse implicite que l’Allemagne ne pouvait rien faire d’autre que de répondre à la ligne Maginot par une autre ligne, allemande celle-là. Selon l’idée française, l’Allemagne devait renforcer sa ligne Siegfried.

              Sans objet. Quand la Ligne Siegfried a été mise en chantier, c’est-à-dire en 1936, la majorité des ouvrages était déjà opérationnelle.

              La France croyait avant l’offensive allemande que la Ligne Maginot allait tenir au moins plusieurs mois.
              Faux. La Ligne Maginot avait une mission retardatrice d’environ 3 semaines, pour que la France ait le temps de mobiliser ses troupes et de préparer ses divisions à encaisser le choc.
              Il est néanmoins vrai que les ouvrages avaient une autonomie de 3 mois car ils étaient sensés former après le choc initial l’ossature du front, comme à Verdun, s’ils venaient à faire l’objet d’une attaque frontale.

              L’Allemagne hitlérienne a construit des chars et des avions et a développé une stratégie qui rendait vains, qui réduisait à zéro les lourds investissements consentis par l’Etat Français.
              Faux. Il faut rappeler qu’en 1940, la France alignait 85 divisions, la Hollande 10, l’Angleterre 10 et la Belgique 20, soit 125 divisions face aux 130 divisions allemandes. La Ligne Maginot, par sa seule présence, a fixé les 21 divisions du groupe d’armées Von Leeb le long de la frontière, soit 350.000 hommes.
              Et encore, on oublie que la Ligne Maginot a refoulé les Italiens en juin 1940, qui n’ont pas réussi à prendre un seul avant-poste.

              Je pense à titre personnel que la Ligne Maginot est une grande réussite tactique et stratégique. Cependant, la France avait une doctrine d’utilisation des chars complètement périmée et avait pris beaucoup de retard dans le développement de l’aviation.
              Par ailleurs, force est de constater que notre système de commandement était complètement inopérant et que certains chefs ont eu l’idée saugrenue de masser des unités derrière la Ligne Maginot alors qu’elle était conçue précisément pour qu’on puisse les utiliser ailleurs.

              Si vous vous intéressez au sujet, je vous conseille les ouvrages de référence « l’Encyclopédie de la Ligne Maginot » en 5 volumes, de JY Mary et A.Hohnadel, les grands spécialistes en la matière.


              • Mathias Foehr Mathias Foehr 28 juillet 2012 20:06

                Merci pour ces indications précises, Charles

                Je ne voudrai pas discuter du rôle d’André Maginot dans ce projet, quand bien même Wikipedia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Maginot) confirme au moins partiellement mes dires. Peu importe, et vous connaissez sans l’histoire de la deuxième guerre mondiale mieux que moi ;)

                Si j’ai parlé d’une leçon stratégique, c’est parce que le choix de fortifications implique inévitablement une impossibilité de s’adapter aux manoeuvres de l’adversaire sur de grandes distances.

                Il y a eu des plans pour prolonger la ligne Maginot en Belgique (vous les mentionnez d’ailleurs). Mais dans tous les cas une ligne statique une fois dépassée n’a guère plus de valeur stratégique. Y compris lorsque des forces aéroportées interviennent

                Et c’est pour des raisons de flexibilité que le général de Gaulle prônait une armée de métier mobile. Armée hautement efficace et qui aurait pallier au moins partiellement au manque d’effectifs.

                Et ce dont certains ne voulaient pas, peut-être aussi à cause d’implications potentielles au niveau de la politique intérieure. Ce qui est compréhensible, il n’y a presque pas de roses sans épines ...

                Peut-être que je comprends au moins partiellement votre opinion au sujet du succès stratégique de la Ligne Maginot :

                • Une guerre mobile et l’absence de front bien défini implique que pratiquement tout le territoire devient un champ de bataille potentiel. Miser sur des défenses statiques, c’est jouer quitte ou double en refusant de sacrifier des portions importantes de son territoire et de sa population à la guerre.
                • Il ne fait en effet aucun doute que des guerres mobiles causent des dégâts d’une toute autre magnitude au territoire et à la population civile en particulier. Ce qui s’est vu après le débarquement allié
                • Le fait de bloquer 21 des 130 divisions allemandes est un succès. Relatif quand même parce que grosso modo il s’agit d’un sixième des forces allemandes qui ont été bloquées par le principal effort de guerre français

                Que la DCA n’aie pas été intégrée dans les fortifications de la ligne Maginot est caractéristique des erreurs qui se produisent dans tous les grands projets. Vraisemblablement, ce problème n’a été détecté que tardivement.

                De même, le choix de la neutralité de la Belgique compliquait les choses. Et ceci montre la rigidité du concept. Plus un projet est rigide, plus il est difficile de l’adapter à des conditions changeantes.

                Avec des chars en nombre beaucoup plus important, les plans stratégiques auraient pu être adaptés. C’est à cause de la rigidité de cette solution que je parle d’une leçon stratégique

                Pour le reste, je peux très bien comprendre l’amertune de certains parce que ces efforts colossaux et honnêtes n’ont pas été suffisants pour éviter la défaite de 39.


              • mordoric 28 juillet 2012 19:07

                La ligne Maginot était un ouvrage défensif impressionnant et à elle seule pouvait entraver sérieusement une attaque tant terrestre qu’aérienne venant de l’est. 

                Ce qu’elle aurait fait sans la percée allemande dans la plaine de Sedan surgissant du massif ardennais où on ne l’attendait pas. De plus, le fer de lance de l’armée française s’est porté en Belgique au devant de ce qu’on croyait être l’axe d’attaque allemand principal comme en 14, et du combattre en retraite à la vitesse d’une homme marchant à reculons.

                La ligne Maginot fut contournée mais elle n’avait pas failli, l’Etat-major, si.


                • Mathias Foehr Mathias Foehr 28 juillet 2012 19:21

                  La ligne Maginot est sans aucun doute un ouvrage impressionant. J’ai visité le fort de Fermont et c’est spectaculaire pour un ingénieur

                  Ce que j’ai mis en cause n’est nullement l’exécution, mais bien le concept à la base de ce projet. Un mur de fortification ne vaut que ce vaut son maillon le plus faible. Et donc en contournant cette fortification, il a été possible aux forces allemandes d’envahir la France en se faufilant à côté du principal effort consenti par la France.

                  C’est pour cela que j’ai parlé d’une leçon stratégique et nullement d’une erreur de construction ou d’exécution.

                  Nous parlons bien là de fautes au niveau stratégique et politique


                • Martha 28 juillet 2012 21:11

                   Vous ne croyez pas que votre explication est du même ordre que celle qui à servi à nous bluffer au sujet de la chute des tours le « 911 » ? « provoquées » par le choc des avions et l’incendie qui à suivi ? Tout le monde à gobé cette explication au début, sidérés, se demandant quand même pourquoi les « islamistes » auraient bien pu faire un coup pareil ? Seraient-ils devenus fous tout d’un coup ?
                   C’était la faute à la construction en acier. L’acier quand ça chauffe, ça fond, c’est élémentaire...
                   Y a des choses qui clochent : Le WTC7 ?? pas reçu d’avion, petits incendies de bureau, s’écroule tout comme lors d’une démolition contrôlée : a l’horizontale, sur ses bases jusqu’en bas à la vitesse de la chute libre. Les deux autres WTC, eux démolis semble-t-il par le haut, s’écroulent aussi jusqu’en bas sur leur base à la même vitesse.
                   Pas assez solide ces fichues tour n’est-ce pas ? D’ailleurs celle qui est reconstruite l’est cette fois en béton-acier, on ne recommencera plus les mêmes erreurs...
                   Vous ne croyez pas que l’explication de ces trois écroulements mérite d’autres explications ?


                • titi titi 29 juillet 2012 00:57

                  « . Et donc en contournant cette fortification, il a été possible aux forces allemandes d’envahir la France en se faufilant à côté du principal effort consenti par la France. »

                  Bah non y’a pas eu de faute stratégique non plus.

                  Puisque les Francais se sont avancé en Belgique pour couvrir la partie non protégée de la frontière.
                  Le choix de la ligne Maginot était bon.
                  La possibilié que les Allemands la contourne a bien été pris en compte, et les forces francaises sont parties à leur rencontre sur le territoire Belge.
                  Par la même occasion on aidait les Belges.
                  Et par la même occasion, il était aussi question d’aider les Hollandais pour « faire front commun ».

                  J’ajoute qu’en mai 1940, les troupes francaises ont débarqué en Norvège pour couper les approvisionnement stratégiques des allemands.

                  Donc stratégiquement c’était plutot pas mal vu.
                  Mais pas bien réalisé.

                  Mais moi je dirai plutot que ce qui a pécher c’est « trop de stratégie ».
                  Il aurait été peut être plus malin d’attendre sagement sur notre frontière.

                  Le nucléaire...
                  Nous avons nous francais un problème d’indépendance énergétique. Nous n’avons pas la mer du Nord comme les anglais. Nous n’avons pas des réserves de devises comme les allemands. Nous sommes dépendants de pays de merde : Russie, Algérie, etc...
                  Si nous sortons immédiatement du nucléaire sans avoir développé de solution alternative, nous nous donnons pieds et poings liés à des pays qui nous le feront payer.
                  Est ce prudent ? La transition ne pourra-t-elle pas venir des micro centrales décentralisées, et immergées ? Continuer à faire du nucléaire mais autrement ?

                  Les aspects financiers :
                  Non, la France ne s’est pas fait indemnisée en 1918.
                  Les réparations ont été largement sous payées, a tel point que la France et la Belgique ont occupé la Rhur. Et les Allemands ont préféré foutre en l’air leur économie plutot que de payer.
                  On ne peut que prendre acte de la clairvoyance américaine qui par le biais du Plan Marshall pour tous, a permi d’éviter que le problème ne se repose à l’issue de la seconde guerre mondiale. Et aux esprits chagrins qui prétendent que le Plan Marshall a permi aux USA de fourguer leurs tracteurs, je rappelle que cela ne faisait boiter personne dans les années 20 que les trains francais soient tractées par des locomotives allemandes reçues en réparation. Voire mieux : la France et les francais en réclamaient !!

                  « Faut-il vraiment chercher une intégration financière avec de tels antécédents ? »
                  La question n’est pas de savoir d’où on vient, mais où on va.
                  L’intégration financière pour quoi faire ? l’Europe pour quoi faire ?
                  Ce qui amène d’autres questions :
                  Notre économie sans celle de l’Allemagne c’est quoi ? La France hors de l’Europe ca devient quoi ? Economiquement ? Politiquement ? Diplomatiquement ? Militairement ?

                  Des éléments de réponse nous en avons, il suffit de regarder la démographie, la superficie, des pays « émergeants », des pays qui feront les règles demain.
                  Nous sommes très en dessous la « taille critique ».
                  Serait-ce prudent ? Ne vaut il pas mieux créer un « EuroLand » réduit aux 6 pays fondateurs ?
                  Refaire l’Europe, autrement.

                   

                   


                • titi titi 29 juillet 2012 02:15

                  « La ligne Maginot fut contournée mais elle n’avait pas failli, l’Etat-major, si »

                  On ne peut pas dire non plus que l’Etat major a failli.

                  Si la ligne Maginot n’a pas été prolongée sur la frontière Nord, c’est pour des raisons diplomatiques et donc politiques. Donc du ressort du gouvernement.

                  Si les Allemands ont avancé aussi vite c’est que les grandes villes francaises ont été déclarées « villes ouvertes ». Les Allemands y sont entrés sans un coup de feux, et ont pu gentillement utiliser les ponts intacts. Il s’agissait de décisions du gouvernement.
                  A titre d’exemple, Mulhouse a été « prise » par trente allemands en vélo.... pas de chars aux performances extraordinaires... pas d’avions ultra moderne... trente trouffions en velo... la 7ème compagnie quoi... Quand on voit ce qu’a couté à la Ière armée la reconquête de l’Alsace...

                  Paris n’a pas été défendu alors même que le Général Hering avait préparer la résistance.
                  J’ouvre une petite parenthèse sur le Général Hering car il se trouve que ses « carnets de guerre » sont consultables.
                  On y lit :

                  Dès le 15 mai 1940 :
                  90 % de risque d’entrée en guerre de l’italie
                  26 division allemandes prêtes à entrée en Suisse.

                  Donc les militaires francais sont bien préparés à voir les Italiens dans les Alpes et éventuellement les Allemands dans le Jura.
                  Donc plutot pas con de leur part.

                  Vers fin mai le Paul Reynaud demande de tenir Paris « jusqu’à la mort »
                  Ce que s’emploie à faire le Général Héring
                  72 ponts doivent être détruits. Les modalités sont fixées.
                  Les lignes métros qui passent sous la Seine également. Les collecteurs d’égout aussi.
                  Des effectifs concentrés. Du matériel entreposé.

                  Reflexion du Général au 1er juin :
                  Les troupes francaises ne font pas le poids en rase campagnes. Conclusion il faut donc se replier et se défendre dans Paris.

                  Décision du gouvernement Paul Reynaud le 11 juin : Paris est déclarée ville ouverte, donc rendue sans combat.

                  Or les militaires avaient érigé Paris en « place de sûreté »... ils n’ont plus qu’a remballer leurs billes...
                  Les politiques se dédouanent un peu trop facilement dans cette affaire... comme dans les autres d’ailleurs...

                   


                • Mathias Foehr Mathias Foehr 29 juillet 2012 10:54

                  @titi : je n’ai pas suggéré l’abandon du nucléaire, j’ai constaté que nous nous trompons régulièrement dans nos estimations de manière colossale, y compris dans ces décisions de vie ou de mort. Cela devrait faire réfléchir !

                  en ce qui concerne votre analyse de la risposte française en 39 : tout dépend de ce que nous appelons stratégie. En général, il est admis qu’un plan stratégique intègre des objectifs intelligents, mais aussi que les moyens et choix par lesquels l’état major cherche à atteindre l’objectif. La stratégie permet d’atteindre ce que le stratège recherche avec les moyens à sa disposition ! Si l’objectif n’est pas atteint, la stratégie est en défaut.

                  @martha : Je pense que beaucoup de malentendus proviennent de ce que la théorie des Cygnes Noirs est pratiquement méconnue (voir cet article et ici http://mathiasfoehr.lu/fr/cygnes-noirs/ )

                  Nous ne sommes pas capables de prédire l’avenir, et une fois qu’il s’est réalisé, nous sommes incapables de nous remettre dans notre état d’esprit avant la survenance de cet évènement surprenant et déstabilisant.

                  Il existe des manipulations flagrantes de l’opinion publique, et celle sur laquelle vous pointez pourrait fort bien en être une. Au niveau de 39, je ne pense pas que c’était le cas de façon importante. La théorie des Cygnes Noirs explique le tout sans problème.


                • Mathias Foehr Mathias Foehr 29 juillet 2012 08:08

                  Merci pour vos commentaires :)

                  La seule originalité de cet article est que j’y ai appliqué le concept de Cygne Noir à la défaite de 39.

                  Et j’en tire une conclusion effrayante : Nos décisions actuelles ne sont pas meilleures que celles de l’époque !

                  Et accessoirement, l’analogie Euro-Ligne Maginot est beaucoup plus profonde qu’il n’y paraît !

                  Ce qui rend la théorie du Cygne Noir particulièrement inattendue, particulièrement surprenante dans tous les sens du terme, c’est qu’elle intègre l’observateur, donc vous-même, dans son interprétation !

                  Nous sommes très, très difficilement capables de raisonner en faisant abstraction d’informations qui n’étaient pas disponibles au moment des faits !

                  Je me répète en d’autres mots : Nous sommes incapables de nous mettre dans l’ambiance de l’époque, en « oubliant » la suite que nous connaissons évidemment aujourd’hui.

                  Et confronté à des situations déplaisantes, nous avons tendance à chercher des explications qui collent aujourd’hui, qui expliquent le comportement de l’époque en admettant que les acteurs de l’époque avaient connaissance de la suite des évènements !

                  Essayez de vous remettre vraiment dans la peau de l’époque, comme si vous ne connaissiez pas la suite : C’est pratiquement impossible !

                  La théorie du Cygne Noir, maintenant solidement acquise en finance, est l’oeuvre du Professeur Nassim Nicholas Taleb. Disciple et proche de Benoît Mandelbrot, le père des fractales. Voici un lien de ma plume au sujet des Cygnes Noirs : http://mathiasfoehr.lu/fr/cygnes-noirs/


                  • jef88 jef88 29 juillet 2012 09:58

                    « la recherche d’une unanimité à tout prix. »

                    ce qui nous donne le politiquement correct et empêche de voir plus loin que le bout de son nez


                    • Soi même Soi même 29 juillet 2012 13:29

                      Sur certain point nous avons beaucoup de similitude avec la Chine !


                      • Mathias Foehr Mathias Foehr 29 juillet 2012 15:30

                        sur lesquels ? Cela m’intéresse, j’avoue que personnellement, j’en vois peu, mais je suis très intéressé :)


                      • Soi même Soi même 29 juillet 2012 17:05

                        Justement la ligne Maginot !


                      • Mathias Foehr Mathias Foehr 29 juillet 2012 18:55

                        Je suppose que vous voulez parler de la muraille de Chine et que vous pensez, à juste titre d’ailleurs (rire), que je suis un peu lent à la détente.

                        La réponse stratégique est la même dans les deux cas : un mur au sens propre ou figuré pour protéger le sanctuaire.

                        Mais le contexte me semble différent. La muraille de Chine a été construite par un état très puissant désirant se protéger de hordes de bandits. Hordes qui pouvaient être gènantes, mais qui n’avaient pas une force comparable à celle de la Chine...

                        C’était une moustiquaire ... et cela a tenu assez longtemps

                        La ligne Maginot a été construite pour se protéger par rapport à un ennemi puissant.

                        Essayer, comme avec une moustiquaire, d’éviter le moindre ennui est possible face à un ennemi faible, mais pas par rapport à une Allemagne de puissance au moins comparable.


                      • RBEYEUR RBEYEUR 29 juillet 2012 16:04

                        Si la bévue de la ligne Maginot fut l’un des paramètres dans les causes de notre défaite, il y eut pire : la trahison communiste !

                        Sujet que, bien évidemment, les bolchos évitent d’aborder !

                        C’est ainsi, notamment :

                        — Que le journal « l’Humanité » fut interdit en France, au lendemain du pacte germano-soviétique du 23 Août 1939, pour être rétabli par Pétain en juillet 1940.
                        — Que les publications clandestines de « l’Humanité » et les tracts émis par le parti communiste français et la CGT, incitaient au sabotage dans les usines d’armements françaises.
                        — Que les forces blindées franco/anglaises étaient en réalité supérieures en nombre aux forces blindées allemandes, contrairement à ce qui est faussement affirmé !
                        — Qu’en réalité, une bonne moitié des blindés français étaient en panne en témoignant ainsi de la particulière efficacité des consignes de sabotages communistes !
                        — Qu’à ce jour, il est impossible de trouver le moindre exemplaire de ces parutions clandestines de l’Humanité à la bibliothèque nationale !
                        — Que Maurice THOREZ, idole charismatique du communisme français, héros de 1936, déserta l’armée française en avril 1939, face à l’ennemi, pour aller se réfugier à Moscou !    
                        — Que l’impact de cette désertion fut particulièrement décisif sur le défaitisme des soldats français !
                        Etc.


                        • Martha 29 juillet 2012 19:33

                          @RBEYEUR :
                           Toujours vos méthodes propagandistes : nous savons lire, notre vision est encore bonne, inutile d’utiliser des caractères gras : vous nous prenez la tête une fois de plus.
                           Votre histoire de troisième colonne ne tient pas. C’était la propagande de la Synarchie et des fachos qui ont livré la France aux allemand. La propagande anticommunistes allait bon train : souvenez-vous, faire focaliser tous les regards sur les communistes et les Juifs, cela permettait de cacher leur petit jeu. Les Soviétiques : le couteau entre les dents c’était le moyen choisi par les facho pour fédérer leur « Europe Nazi ».
                           Encore une fois qui a mis les bâtons dans les roues à cette escroquerie mortifère (que l’on retrouve en marche en ce moment avec l’OTAN et sa bannière Sioniste), et qui les ont fait capoter ? Les Russes, la résistance avec 28% de Communistes et de nombreux Juifs ; puis les Britanniques (de Churchill, pas de ceux qui l’ont précédés au pouvoir, très louches) et enfin les US ( pas ceux qui avaient soutenus larga manu les nazis dans leur effort de guerre) quand ils ont vu dans quel sens tournait cette affaire.
                           Votre commentaire tout à fait nazi, ne m’étonne pas, après d’autres Sionistes, qui sont la même démarche.


                        • Mathias Foehr Mathias Foehr 29 juillet 2012 20:45

                          Du calme :

                          Comme Monsieur Beyer pourra le vérifier, j’ai mis Martha à sa place lors de son premier post parce que la réécriture trop marquée de l’histoire ne profite à personne. De même, j’avoue quand même avoir mes doutes que les communistes aient pu saboter plus de la moitié des blindés français.

                          Cet article ne porte en rien sur les conflits intra-français. Ils ont existé et continuent de le faire. Mais ils ne sont pas relevants pour l’analyse faite ici.

                          Vous êtes de part et d’autres les bienvenus pour commenter cet article, mais je vous serai reconnaissant de respecter que cet article n’a pour but que de tirer de l’histoire des enseignements pour le futur


                        • titi titi 29 juillet 2012 23:42

                          Toujours dans les carnets de guerre du Général Héring, il est fait mention des lois « spéciales ».

                          Les lois spéciales étaient dirigées contre les grévistes et les saboteurs qui ont sévi bien avant la chute de la France et bien avant l’arrivée de Pétain et de l’arbitraire.

                          Là encore quand une Ritz Lacroix désigne des coupables, elle omet de ne nous dire qui était à l’origine des grèves et des sabotages.

                          Une petite remarque personnelle : dans ses carnets le Général Héring est très en colère de la non rétroactivité des lois « spéciales ». Les grévistes et les saboteurs n’ont finalement pas été chatiés car les lois « spéciales » sont arrivées fin mai 1940, et tout ce qui avait été fait avant n’était pas puni.
                          Ce qui prouve que même au moment où le pays va s’effondrer, le gouvernement a l’intelligence de se souvenir d’un principe fondamental : les lois ne sont JAMAIS rétroactives, même dans les pires situations.

                          Quand on écoute certains membres du gouvernement actuel, ces derniers feraient bien d’en prendre de la graine.


                        • Cro Magnon Cro Magnon 29 juillet 2012 16:19

                          Que signifie cet article ?? Une erreur stratégique...peut-être... ! Ou une volonté délibérée ???
                          Quel rapport avec aujourd’hui et maintenant ?? Où devons-nous placer nos lignes Maginot ?
                          Isoler totalement la France ? Quelles armes ?Qui sont les ennemis(ils sont nombreux !) ?
                          Cet article est un « essai » incomplet ! J’attends la suite....


                          • RBEYEUR RBEYEUR 29 juillet 2012 20:04

                            De la bolcho/facho Martha  (xxx.xxx.xxx.121) 29 juillet 19:33 :

                            « …@RBEYEUR : Toujours vos méthodes propagandistes : ….. La propagande anticommunistes allait bon train : faire focaliser tous les regards sur les communistes….Les Soviétiques : le couteau entre les dents c’était le moyen choisi par les facho pour fédérer leur « Europe Nazi »….. Votre commentaire tout à fait nazi, ne m’étonne pas, après d’autres Sionistes, qui sont la même démarche…. »..

                            AH BON !!!!!!!!!!!!!!!

                            à Le pacte germano/soviétique n’a pas été signé le 23 août 1939 ?

                            à Maurice THOREZ, premier secrétaire du parti communiste français, l’idole charismatique du communisme français, le héros de 1936, n’a pas déserté l’armée française en avril 1939 face à l’ennemi pour aller se réfugier à Moscou ?

                            à Les publications clandestines de l’humanité et les tracts émis par le parti communiste français et la CGT non pas incité au sabotage dans les usines d’armements françaises d’août 1939 à la défaite de juin 1940 ?  


                            • Mathias Foehr Mathias Foehr 29 juillet 2012 20:49

                              voir mon message de 20:04 au post de RBeyeur de 16:04 (avec le message de Martha de 19:33)

                              Merci


                            • Martha 29 juillet 2012 21:49

                               M.Thorez à eu bien raison vu la propagande ambiante que vous reprenez 72 ans après sans la modifier. Qu’auriez-vous fait à sa place ? Les députés communistes ont été mis en prison, le père de Guy Moquet déporté et mis dans un bagne en Algérie : cela faisait parti du battage médiatique propagandiste. Je vous signale que les Juifs subissaient le même sort.
                               Quand tous les médias disent en coeur la même chose il y a lieu de s’inquiéter : à l’époque la presse d’opposition était interdite, actuellement elle est rachetée (il suffit d’aller sur Wikipédia pour voir qui financent nos journaux ou à qui ils appartiennent) : « la boucle est bouclée » comme on dit.
                               Les antiSionistes actuellement subissent le même genre d’aventure : T.Meyssan s’est exilé en Syrie. Il faut voir la campagne de dénigrement antiDieudonné etc.
                               Nazis/Sionistes même combat, vos propos, une fois de plus, vous mettent à leurs côtés.


                            • titi titi 29 juillet 2012 23:51

                              @Martha

                              Vous mélangez les périodes.

                              En 1939 et jusqu’à mai 40, les juifs ne sont pas chassés, le presse parait, et seuls les citoyens allemands et autrichiens sont dans l’oeil du cyclone.

                              Thorez en tant que citoyen francais devait se battre.
                              Entre la France, et le PC il a choisi. C’est un traitre. Comme Marchais.

                              D’ailleurs les quelques survivants des FTP-MOI ont un avis très tranché sur le fait que le PCF se présentait en 1945 comme le parti des fusillés.


                            • Martha 30 juillet 2012 07:07

                              @ titi :
                              Vos précisions sont intéressantes et justes. Par Google il est facile de s’informer sur les FTP-MOI. Je vous remercie de m’en avoir donné l’occasion.
                               Votre terme de traitre pour Thorez est discutable. Pourquoi celui-ci se serait battu pour une cause qui n’était pas la sienne. Il voyait, à l’évidence revenir une guerre, comme celle de 14 où deux peuples allaient s’entretuer pour des intérêts qui n’étaient pas les leurs (du déjà vu en 70 et en 14, en passant par la Commune). A ce propos (sur Google) cliquez sur « Le tract de Guy Moquet » : il est extraordinaire, il donne le point de vue du PCF sur cette guerre : c’est poignant et juste.
                               Fait-on des reproches à De Gaulle d’avoir fuit la France de la défaite organisée, pour s’installer à Londres ?
                               Les Russes ont cassé l’armée Allemande à Stalingrad et Koursk, cela n’a pas arrêté ensuite. De Gaulle a donné de la vigueur à la Résistance (accords avec le PCF) et organisé la Libération de la France.
                               Sont-ils, tous les deux, l’un ou l’autre des traitres ?


                            • titi titi 30 juillet 2012 11:57

                              « Fait-on des reproches à De Gaulle d’avoir fuit la France »

                              Oui. Je connais des résistants qui ont fait ce reproche à De Gaulle sur l’air de « il était plus facile de résister à Londres qu’à 2 pas de la kommandantur »

                              Pour ce qui est de Thorez si vous considérer légitime qu’il refuse de combattre au regard de considération personnelles, alors il pouvait tout à fait se faire naturalisé Russe et ne plus revenir en France.
                              Qui plus est si vous trouvez légitime que quelqu’un s’exonère de ses obligations envers son pays pour des considérations personnelles, alors vous légitimez l’action de Darnant (qui lui n’a pas fuit devant les Allemands bien au contraire).
                              C’est également, dans une moindre mesure, à rapprocher du débat sur l’exil fiscal.

                              Après le fait d’avoir battu l’armée Allemande exonère-t-elle l’URSS du pacte germano soviétique. Non.
                              Car sans cet accord, il n’y aurait peut être tout simplement pas eu à faire la guerre, puisque la Pologne, grande perdante du conflit, n’aurait pas été envahie.


                            • RBEYEUR RBEYEUR 30 juillet 2012 00:47

                              De Martha (xxx.xxx.xxx.121) 29 juillet 21:49 :

                              « …M.Thorez à eu bien raison vu la propagande ambiante que vous reprenez 72 ans après sans la modifier. Qu’auriez-vous fait à sa place ?... ».

                              « …M.Thorez à eu bien raison.. ».

                              Rendons hommage à la sincérité de Martha qui confirme et justifie la désertion face aux nazis de Maurice THOREZ, premier secrétaire du parti communiste français, idole charismatique du communisme français, héros de 1936, au moment même où la France allait succomber, pour aller se réfugier à Moscou !   

                              Cette désertion ne procédait bien évidemment pas d’un mouvement de couardise et de lâcheté de la part de Maurice THOREZ, c’était un acte politique pensé, calculé et voulu par Staline, s’ajoutant à la campagne communiste, d’une part, de sabotage dans les usines d’armement, d’autre part, d’agit/prop défaitiste visant les milieux intellectuels et ouvriers.

                              Nul ne peut nier que la désertion de Maurice THOREZ,  aux effets particulièrement démoralisants chez un grand nombre de soldats français, s’ajoutant à la démoralisation patriotique et civique savamment orchestrée par le parti communiste français dans l’inconscient collectif, fut tout aussi déterminante, sinon plus, que les aléas de la ligne Maginot, dans les causes profondes et réelles de notre débâcle de juin 1940 !

                              Cela étant, il faut bien évidemment tirer de ces faits historiques des leçons pour l’avenir, qu’il s’agisse de la « ligne Maginot » ou de la trahison du parti communiste français et de son charismatique secrétaire général Maurice THOREZ.

                              Et cet avenir ne s’annonce-t-il pas déjà par une invasion migratoire ayant dépassé les bornes de contrôle d’une xénophobie qui tend à devenir irrésistible ?

                              En regardant les effets actuels de cette invasion migratoire, ceux de la Wehrmacht, des panzers divisions et de la Luftwaffe étaient-ils pires ?

                              Faut-il aller loin pour trouver une « ligne Maginot » et un « parti politique populaire trahissant souterrainement la nation » ?    


                              • Martha 30 juillet 2012 07:13

                                @RBEYEUR :
                                 Quelle soupe.
                                 C’est imbuvable.
                                 Les termes de lâcheté et de couardise sont mal venus.
                                 Et pour finir je ne comprends rien à votre délire verbal, en particulier sur la fin de celui-ci.


                              • Mathias Foehr Mathias Foehr 30 juillet 2012 10:03

                                « Nous voulons que les marchés ne spéculent pas contre certains états-membres de la zone euro. Et pour ce garantir, nous allons utiliser énormément d’argent pour garantir que quiconque spécule contre un pays sera coulé parce que nous dépenserons assez d’argent pour impsoser nos cours comme nous voulons qu’ils soient ! » Voilà grosso modo la démarche des deux fonds de stabilité européens et l’ECB

                                Si l’Europe dépense de l’argent pour garantir les cours, quelqu’un gagnera cet argent ! Et plus nous alignons de l’argent, et non des canons, plus nous attirerons des spéculateurs.

                                N’est-ce pas là un problème d’inadéquation des objectifs et des moyens ?

                                L’Europe fait un effort colossal pour calmer les marchés, mais pour l’attaquant, que l’Europe soit prête à dépenser beaucoup d’argent, n’est-ce pas là l’équivalent d’un pot de miel pour un ours ?


                                • RBEYEUR RBEYEUR 30 juillet 2012 11:25

                                  De Martha (xxx.xxx.xxx.121) 30 juillet 07:13

                                  « @RBEYEUR : Quelle soupe. C’est imbuvable. Les termes de lâcheté et de couardise sont mal venus. Et pour finir je ne comprends rien à votre délire verbal, en particulier sur la fin de celui-ci. ».

                                  Réaction normale des fachos/hitleros/bolcheviques, totalement incapables d’argumenter, de débattre et de répondre aux preuves et démonstrations évidentes de leurs propres infamies !

                                  Facho/hitlero/bolchevisme / islamisme : même obscurantisme, mêmes ignominies, mêmes scélératesses, MÊME COMBAT !  

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès