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Accueil du site > Actualités > Info locale > « Vélo sans danger » à Orléans ? (II)

« Vélo sans danger » à Orléans ? (II)

 

Me voici donc à la deuxième partie de mon billet qui concerne bien cette fois-ci et entièrement l’usage de la bicyclette à Orléans.

Comme chacun le sait, c’est mon moyen de locomotion préféré à Orléans.
Ce qui comme argument seul pourrait tendre à prouver que se déplacer ainsi est "sans danger ".
Or pas du tout, loin de là même.

Il est seulement, pour ma part, le moyen le plus rapide à Orléans pour se rendre d’un point à un autre, mais ni en toute sécurité, ni même en toute simplicité.
Mais je vais m’expliquer plus loin.

Cependant, me direz-vous, il y a aussi le tram et le bus.
Pour le tram, ma réponse va être rapide, il ne dessert pas le quartier où j’habite.
La seconde ligne en construction ne le desservira pas non plus.
Aussi me reste-t-il le bus ou le vélo.

Pour le bus, les inconvénients sont légions.

- D’abord un prix du ticket particulièrement prohibitif : 1,40 euro pour un service en rapport bien piètre !

- Mais aussi sans arrêt en retard, bondé, ne répondant en rien au niveau horaires aux exigences que serait en droit d’avoir une population de près de 200 000 habitants !
Pour simple exemple : arrêt des dessertes à 21 heures le soir.
Cher donc, peu commode, ne prenant pas en compte la vie et les désirs de déplacements de la population.

Ainsi, pour ceux qui comme moi n’ont pas d’automobile, et voudraient faire quelques sorties en ville en soirée, à savoir un cinéma, un resto entre amis ou tout simplement flâner dans l’une des deux seules rues encore "vivantes" dans cette ville au delà de 19 heures, la rue de Bourgogne ou la rue des Carmes, rien d’autre que la marche à pied ou le vélo.

Les bords de Loire ayant déjà été l’objet de polémiques l’année passée, notamment au niveau de la fréquentation des jeunes qui venaient écluser force bouteilles.
Je ne vous fais pas le dessin de ce qu’on pouvait donc y voir et ne vous propose par conséquent pas le détour.

La seule question qui vaille étant :

- Est-ce que c’est tout ce qu’Orléans a à offrir à sa jeunesse entre couvre-feu dans les quartiers pour les moins de 13 ans, aucun moyen de transport au delà de 21 heures si vous n’habitez pas La Source ou Fleury les Aubrais avec en prîme quelques boîtes de nuit mais qui pratiquent volontiers et couramment le délit de faciès.

Mon fils a vécu cela l’année dernière.

Ils étaient plusieurs à accompagner l’un de leurs amis qui fêtait son vingtième anniversaire.
Ils s’étaient donc tous donnés rendez-vous devant une boîte du centre ville et c’est deux par deux qu’ils passaient devant le garde-chiourme du bastringue local.
Mon fils et l’un de ses amis en premier.
Aucune difficulté ne leur est faite, il peuvent tous deux passer.

Suit celui qui fête son anniversaire, et là surprise, il est refusé d’accès par le cerbère de service.
Se retournant, les premiers font part de leur étonnement en expliquant au vigile "survigilant" qu’ils sont ensemble et que justement c’est celui interdit d’entrée, l’heureux élu pour lequel ils se réunissent tous pour célébrer dignement ses 20 printemps.

Croyez-vous que cela ait en rien entamé le jugement du matuche ?
Que nenni !

- " Ah bon vous êtes amis ? Qu’à cela ne tienne, vous ne pouvez plus entrer ! "
Même pas d’incompréhension de la part de tous les jeunes présents, le seul et unique noir de la bande était celui qui venait d’avoir 20 ans.
C’est vous dire l’ambiance.

Mais revenons à mon vélo, puisque c’est le sujet de mon article.
Orléans, donc, ville facile et non dangereuse pour les cyclistes.

Il se trouve que depuis quelques semaines, je prenais des photos au gré de mes pérégrinations vélocipédiques avec à l’esprit un billet sur la circulation à vélo à Orléans.
L’état des routes, le manque criant de pistes cyclables et autres nombreuses bévues en matière de marquage au sol,... je ne vous dis que cela, je vais vous le démontrer photos à l’appui sur un parcours très simple.

Qu’on ne me taxe pas d’avoir choisi le parcours le plus pourri, je peux vous faire la même démonstration sur d’autres quartiers si besoin en était, caméra attachée au vélo en sus pour filmer ! 

Le mieux, je crois est de commencer à partir de mon quartier jusqu’en centre ville pour gagner par exemple la fédération du parti communiste, tout en faisant un petit détour par la mairie.

Car, cela vaut le détour, croyez-moi !

J’emprunte donc un faubourg qui a été en partie rénové l’année passée.

Mais la rue a été rétrécie en son milieu pour limiter la vitesse des véhicules au lieu de créer une piste cyclable.

Alors qu’il suffisait de supprimer des places de parking au moins d’un côté de la rue, puisque les habitations bourgeoises du faubourg possèdent pratiquement toutes un garage !

Mais non, rien, nada, cyclistes vous n’existez pas !

Et rétrécissement de chaussée, donc, qui en langage cycliste signifie en toute logique : DANGER !

Car la distance de dépassement d’un cycliste en ville, est de 1 mètre.

Autant vous dire qu’il y a donc impossibilité pour les automobilistes de doubler.

 
 
Enervement assuré de leur part, coups de klaxons, ronflement rageur des moteurs avant qu’ils ne décident de vous doubler en quasiment vous effectuant une épilation gratuite des gambettes si vous n’avez pas eu le temps de le faire vous-même.

Si c’est un bus, qui dans mon quartier est double, mieux vaut vous arrêter si vous ne voulez pas que l’arrière vous jette sur le bas-côté lorsqu’il se rabat rapidement pour laisser passer le véhicule qui ne manque jamais d’arriver en face, cette rue étant très passante.

Trait typique d’Orléans aussi, lorsqu’une route est refaite, on se contente de remettre une couche de bitume sur la précédente.

Regardez donc bien la dénivellation ci-contre et imaginez-vous sur un vélo.

Vous voyez que la rue forme une sorte d’arc de cercle où en tant que cycliste il ne fait pas bon se mettre trop à droite, ( à gauche sur la photo pour respecter le sens de la circulation ) au risque de basculer du côté ou cela penche , c’est à dire côté trottoir et véhicules en stationnement.

Au bout de ce faubourg, j’emprunte une toute petite piste cyclable, complètement défoncée.




Voyons les choses du bon côté, cela fait tape-cul et du coup produit un massage de l’arrière-train involontaire.
Pour autant je n’ai pas l’impression que cela soit bénéfique à mon fondement, mais bref, cela risquerait de devenir scatologique, alors poursuivons.

Je dois ensuite traverser une rue pour me rendre sur une autre portion de la piste, regardez bien le trottoir en face.



Une barrière !
Et un trottoir qui ne mesure que 50 à 60 cms de large.

Mais je poursuis en direction du boulevard Jean ZAY, avec sur ma gauche, devant l’agglo les vélos en location de Vélo +.
Curieusement c’est l’endroit le plus éloigné de ce côté-ci d’Orléans où il y a une station.

Plus rien du côté de l’Argonne, rien non plus du côté du faubourg Bourgogne, pourtant réputé plus calme.
Il semblerait que l’argument donné pour la non mise en place de ce système de location de vélos en d’autres endroits de la ville, serait que dans les "quartiers", (mot qui signifie dorénavant dans le langage courant " zones infréquentables, à risques" d’une ville), il y a justement trop de risques !

Mais je m’égare, reprenons donc mon parcours.
Car ici, je vais vous montrer l’une des nombreuses "curiosités" orléanaises en matière de circulation vélocipédique qui ne manquent pas d’émailler la ville.
Voyez plutôt.





Sur le terre-plein une flèche qui m’intime l’ordre de tourner à gauche, puisqu’en face, il y a cette barrière ( ci-dessus ).

Or, si vous arrivez à bien regarder la photo de droite plus haut, vous pouvez bien entendu y constater qu’il n’y a pas de marquage au sol pour la traversée des cyclistes d’une part, mais surtout et d’autre part, au bout de la petite allée ombragée, vous avez une large barrière sur la droite et devant vous qui vous oblige...à tourner à gauche...

Kafka ou Ubu, je ne sais pas, mais en tout cas, le lapin en retard ou le chapelier fou d’Alice au pays des merveilles n’aurait pas fait mieux.

A moins que ce ne soit l’oeuvre d’un chat.
J’en connais au moins deux sur Orléans, mais rien de près ou de loin qui ne ressemble au chat du Chinchart...

Au mépris de la signalisation et pour ma sauvegarde personnelle, je me déporte sur la voie de gauche, traverse et me retrouve enfin en direction du centre ville, boulevard Alexandre Martin.

Autre détail, mais il y en aura bien d’autres je vous le promets, voici qu’à Orléans sont tracées au sol, au niveau des feux tricolores, des aires d’attente pour les cyclistes qui précèdent donc les automobilistes.
Bonne idée me semble-t-il, mais voyez plutôt cette photo cocasse, au carrefour du faubourg St Vincent.

 
Vous pouvez y constater qu’un premier marquage situait l’aire après le feu tricolore .

Ce qui était vachement pratique pour savoir où on en était de la circulation et surtout pour se faire incendier par les automobilistes.

Cela a duré plus de deux mois avant qu’un nouveau marquage soit fait, et vous pouvez constater comme les automobilistes en ont cure !

Mais je continue en direction du centre ville et bifurque à gauche place Halmagrand en direction de la mairie.




Photo de droite, la chaussée est arrondie et penche largement justement vers la droite.
Par ailleurs, elle est notablement endommagée.

Mais regardez plutôt la barrière rouge , puis la photo de gauche.
C’est le début de la piste cyclable !
Oui, vous avez bien vu, tout de suite après la place de parking !
C’est rigolo, non ? C’est qu’il y a de l’inventivité à Orléans, de la créativité même je vous dis...
Question sécurité, c’est autre chose.

Imaginez donc lorsqu’une voiture cherche à se garer là et que vous voulez emprunter le couloir complètement défoncé qui vous est réservé ?

Mais j’ai oublié de vous préciser qu’après le carrefour avec le faubourg St Vincent, les cyclistes partagent la chaussée avec les bus.

Priant de ne pas se trouver juste devant eux au risque de se faire doubler dangereusement, ni même de les suivre, car alors, attention les narines et le visage qui chauffe sous l’effet des gaz d’échappement, surtout en ce moment : Effet brûlure assuré !".
Quant à l’état de la chaussée, ici aussi...

 
 
Edifiant, non ?
Mais revenons en direction de la mairie et sans autre forme de commentaire.



Alors, sans danger ?
Même avec cette chaussée ?
Mais je continue en direction de la rue de la Bretonnerie.



Comme vous pouvez le constater, les cyclistes peuvent circuler dans les deux sens, ce qui n’est pas le cas des autres véhicules.

Pour ma part, je pense encore que c’est une bonne idée avec cependant plusieurs bémols :


- la signalisation de la particularité de cette rue est très mal faite, panneau trop haut pour les automobilistes et qui mériterait pour ce panneau, qu’il soit clignotant.
Conséquence coup de klaxon intempestif et de mauvais aloi à l’attention des cyclistes qui viennent en sens inverse, engueulade en prime, et risque de se faire frôler, donc déséquilibrer par un chauffeur irascible, et il n’en manque pas...


- l’état plus que déplorable de la chaussée, sécurisant ni d’un côté de la chaussées, ni de l’autre. Dois-je rajouter qu’une bicyclette et son conducteur n’ont pas forcément le même équilibre qu’un véhicule à quatre roues pour me faire comprendre, en dehors des autres désagréments déjà signalés plus haut ?

Direction maintenant place d’Arc, par la rue de la République à laquelle il manque de chaque côté des panneaux expliquant tant aux piétons qu’aux vélocyclistes que c’est un espace partagé.
Qu’il convient donc de regarder avant de traverser, ou de ralentir lorsqu’un piéton, oreillettes vissées sur le crâne n’a pas entendu votre coup de sonnette l’avertissant de votre passage.

Arrivée au pied de la place d’Arc.
Un nouveau phénomène se fait jour, particulièrement agaçant pour les cyclistes.
Comme vous le savez sans doute, il y a peu, même si des efforts ont été faits notamment justement au bas de la place d’Arc, je le reconnais bien volontiers, de bornes spécifiques pour attacher son vélo.

Or, voilà quelques mois que de plus en plus ces bornes, en nombre insuffisant sont squattées par...des motos !


Ici au bas de la place d’Arc Ici, place du Chätelet.

Il y a quelques temps, voulant me rendre aux halles chatelet je me suis garée à un endroit où il y avait trois bornes, rue Thiers exactement.

Trois bornes et deux motos qui ocupaient pratiquement toute la place.
J’arrive cependant à glisser précautionneusement mon vélo entre les deux motos.

Cependant, je vois arriver le propriétaire de l’un de ses engins qui se trouve être le propriétaire du magasin d’en face.
Me demandant de bien vouloir prendre garde à la peinture de sa superbe moto rouge neuve qui venait rien moins que de lui coüter 45 000 euros, ajoutant au passage que c’était son moyen de transport.

Un rien agacée je lui ai donc rétorqué que mon vélo était aussi mon moyen de transport, que sa valeur était à hauteur de ce que je pouvais y consacrer, que ces places étaient réservées aux bicyclettes et qu’en conséquence, il avait sans doute bien les moyens de garer sa moto ailleurs, notamment dans le parking souterrain d’à côté.

Mais qui peut le plus, peut sans doute le moins.

La réponse qu’il me fît, fût qu’il ne voulait pas payer le prix du stationnement !
Ce à quoi je lui répondis qu’en ce cas, c’était donc bien à ses risques et périls, car en matière de rayures et d’assurance, il ne pouvait prétendre à aucune indemnité au cas où !
Non mais, tout de même...
Gonflé le type !

Bref, j’en reviens à la place d’Arc pour me diriger vers la rue Marcel Proust.
Je dois donc traverser le boulevard Alexandre Martin sur un espace partagé piétons-cyclistes
 
 
. 

Sur la photo de gauche, vous pouvez constater que pour traverser je devrais être sur ...un terre-plein

Pour aboutir en face sur un trottoir qui n’est même pas à niveau et tout de suite après...un poteau !


Autres angles de vue après passage.

Sur la photo précédant ces deux-là, vous voyez un premier poteau.
Pourquoi ne pas bifurquer en dehors de la hauteur de trottoir, légèrement à gauche, me direz-vous  ?
Il se trouve qu’à gauche, il y a celui-ci de poteau (photo de gauche), plus conséquent que le premier et qui se trouve être pile poil en face d’un nouveau terre-plein.

Seule issue sensée : ne pas respecter le marquage au sol, mais en se demandant dans quel état était celui qui les avait faits, ces marquages, et passage sur le passage piéton.

Mais tout cela n’est rien, je n’ai pas fini de traverser, je suis juste sur un terre-plein qui permet de passer d’un côté à un autre, avec pour moi encore, à traverser la zone où arrivent les bus, 4,5,7,8, ... Voyez plutôt !



Donc, poteau à l’horizon, puis de nouveau poteaux et barrières, pour faire bonne mesure.

Du côté du passage cycliste tracé au sol, à moins que vous ne soyez acrobate, passiez au travers des poteaux sans vous faire mal, puis que vous repoussiez de vos petits bras musclés les
véhicules qui attendent patiemment que le feu passe au vert pour eux, et bien bernique !

Allez, je crois que je fais du mauvais esprit là, que je suis de mauvaise volonté.
 
Je suis sûre que c’est ce que vous pensez à l’heure actuelle.

Encore une fois j’ai écouté mon bon sens et ne me suis fiée qu’à mon instinct de survie, je n’ai rien fait, ni tenté de faire de ce que je décrivais plus haut.
J’ai traversé côté piéton en slalomant du mieux possible.

Direction rue Marcel Proust en empruntant la rue Emile Zola.

Petits coups d’oeil envieux du côté de la gare.
Rien de neuf sous le soleil et le crâne de celui qui a conçu cela.

 
Je m’en vais donc guillerette et en toute sécurité vers ma destination,

Il ne me reste plus qu’à éviter celà, et me voilà arrivée.

Waouh, elle est belle ma ville, hein ?
On y circule en toute sécurité, n’est-ce pas ?

Quant à celui qui a eu ces idées brillantissimes, je doute un peu de sa santé mentale, à moins que je n’ai rien compris et que ce soit encore un chef d’oeuvre en matière de circulation citadine qui nous est offert sans même que je m’en sois aperçue...

Cela doit être cela...
Sûr, même...

Vous croyez ?

* Ce billet fait suite à celui-ci ;
RDB Orléanaise entre marasme et promotion du "vélo sans danger" (I)

Moyenne des avis sur cet article :  3.67/5   (6 votes)




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19 réactions à cet article    


  • ZEN ZEN 8 juillet 2009 10:49

    Bonjour Circé,
    Vous montrez avec pas mal d’humour les incohérences des parcours cyclistes dans votre ville, mais on pourrait faire le même constat dans beaucoup d’autres villes , notamment Lille..
    Pistes non entretenues, arrêts brutaux, défauts de signalisation, etc...
    Mais Martine ne fait pas de vélo..
    IL vous faudrait créer une association


    • Circé Circé 8 juillet 2009 10:54

      Donc Martine ne fait pas de vélo.
      Et si on mettait tous nos politiques sur une bicyclette avec obligation de se déplacer ainsi dans leur ville ?
      En voilà, une idée à creuser.
      Je pense effectivement qu’il y a une association à Orléans.


      • ZEN ZEN 8 juillet 2009 11:02

        C’est ce que font régulièrement les souverains des pays nordiques, qui préfèrent souvent la petite reine à la Velsatis ou la Volvo de luxe avec chauffeur...
        Là, ils peuvent voir « de vrais gens »...
        Etonnant, non ?


        • Circé Circé 8 juillet 2009 11:15

          Là, à l’heure où il y aurait projet en haut lieu de vendre les voitures de fonction de l’état, vous me faites avoir en tête des images drôlatiques.
          Nicolas et Carlita à vélo déambulant dans les rues de Paris...

          Sauf qu’avec le déploiement des forces de sécurité qui ’il y aurait, cars de CRS, et tutti quanti, ce ne serait du coup plus du tout écologique.

          Et puis du coup, aurait-il le coup de pédales gracile, gracieux et sympathique ?
          Curieusement, je l’imagine volontiers rageur, et peu décontracté.
          Je me demande bien pourquoi ?
          .


          • LeGus LeGus 8 juillet 2009 11:22

            Cycliste moi-même, je suis de tout cœur avec vous.
            Sinon d’une manière générale n’oubliez pas votre gilet fluo, c’est irrationnel mais l’écart que font les motorisés est plus grand avec que sans lui.
            Bonnes ballades.


            • armand armand 8 juillet 2009 11:33

              LeGus et Zen,

              Pour une fois qu’on es d’accord sur quelque chose, car je suis cycliste comme vous. J’ai eu du mal avec le gilet fluo - question de look ! Mais dès qu’il fait nuit c’est indispensable.


            • Circé Circé 8 juillet 2009 11:34

              C’est effectivement un précieux conseil.

              Cependant pour avoir manqué être renversée par temps de pluie alors que je portais une magnifique cape jaune-orangée avec bandes fluo et tout et tout, conçue pour les cyclistes, par un automobiliste qui ne m’avait tout simplement pas « vu » parce qu’en pleine discussion avec son passager, il y a de quoi relativiser.

              Mais ne rien négliger, vous avez raison.


              • Circé Circé 8 juillet 2009 11:35

                Rien à rajouter, indispensable semble le mot juste.


                • ZEN ZEN 8 juillet 2009 12:22

                  Tout, tout, tout, vous saurez tout sur le vélo...
                  (air connu)


                  • Circé Circé 8 juillet 2009 12:40

                    Très drôle, merci, je vais démarrer mon après-midi dans le rire et la bonne humeur, et par les temps qui courent, cela n’a rien de négligeable.


                    • minijack minijack 8 juillet 2009 18:26

                      J’aime beaucoup l’écriture de Circé.
                      Elle est souvent empreinte d’humour et d’une grande délicatesse de style.
                      Je trouve cependant curieux, alors que la dite Circé dispose de son propre blog, surveillé quotidiennement par les nombreux affidés de la blogosphère de gauche orléanaise, qu’elle éprouve le besoin de venir sur Agoravox pour dénoncer ce qui relève —à son avis— d’insuffisances orléanaises... Malgré ce remarquable style épistolaire, notre amie Circé aurait-elle besoin d’aller raccoler des lecteurs jusqu’à l’étranger sur un sujet aussi local pour les attirer, comme l’originale le fit d’Ulysse, en son lit de Loire ?...

                      Agoravox de son côté, support dont le lectorat dépasse largement nos frontières hexagonales, souffrirait-il d’un manque cruel de rédacteurs en cette période estivale pour accepter un article extrêmement ciblé localement et concernant les petits problèmes domestiques d’une ville moyenne qu’on retrouve en beaucoup d’autres villes de taille identique et de diverses couleurs politiques ?...

                      Je m’interroge sur les raisons de l’une et de l’autre, mais je ne critiquerai pas davantage. Je m’en voudrais de priver les « agorafans » de la prose charmeuse de la reine des cochonnes*. ;c)

                      — (*) sans méchanceté aucune de ma part, bien sûr, Circé étant (dixit Wikipedia lui-même) une magicienne très puissante, particulièrement versée dans les empoisonnements et la métamorphose en pourceaux de ceux qui succombent à ses chants mélodieux.—

                      Un orléanais conscient de ce qui reste à faire, mais qui sait aussi apprécier à sa juste valeur ce qui a déjà été fait à Orléans, l’une des villes pionnières pour l’Agenda 21, depuis huit ans pour le développement durable.


                      • Circé Circé 8 juillet 2009 22:49

                        çà alors, est-ce que vous dénierez aux autres les droits que vous vous êtes vous même octroyés ?

                        Belle leçon de Démocratie.
                        Allez publier ailleurs, semblez-vous me dire.
                        Dorénavant, vous devrez partager aussi cet espace d’expression.


                      • Circé Circé 8 juillet 2009 20:20

                        Allons, allons Minijack, je ressens comme une bribe ou pointe de déception ?
                        Comment, Agoraox ne vous a pas encore repéré ?
                        Il se trouve que ce billet n’est pas le premier écrit ici.

                        De quoi avez-vous peur, qu’Orléans après les caméras tous azimuts, le couvre-feu pour les moins de 13 ans, son tram qui joue l’Arlésienne depuis plus de 7 années maintenant ( l’un des plus chers de France au km au final, soi dit en passant ), un Vélotour contestable et contesté, ne fasse maintenant la « Une »pour des pistes cyclables non-existantes, une voirie où trous et bosses sont légions et une sécurité problématique des cyclistes.

                        Vous me prêtez là, des pouvoirs bien plus importants que réels.

                        Par ailleurs, puisqu’il n’existe pas que Wikipédia, je vous conseille la lecture de l’ouvrage d’Edith Hamilton « La Mythologie »et d’autres auteurs que vous découvrirez si ce n’est déjà fait, je ne doute pas de votre sagacité, qui vous renseigneront plus avant sur le mythe de Circé.

                        Pas seulement celle de l’Odyssée, même si cette version-là est la plus connue.

                        En dehors de Zeus, elle était aussi la seule déesse à pouvoir faire tomber la foudre.
                        De plus , elle transformait les hommes en lion, loup ou pivert...

                        Lion, celui qui veille et protège, représente le courage et la force.
                        Loup parce que Chef de meute, fidèle aux siens, protège sa meute et la guide
                        Pivert, parce que petit oiseau mais capable de percer même les bois les plus durs.

                        Y voir une autre lecture donc que celle qui transforme les hommes en pourceaux frétillants de leur queue en tire-bouchon si je puis m’exprimer ainsi.
                        Après les harems, la danse des 7 voiles, où allez-vous donc nous amener ?

                        Pour le reste, je sais que vous êtes un fidèle défenseur de Serge Grouard.
                        Notez toutefois qu’il n’y a dans mes propos aucune attaque personnelle mais bien politique.
                        Je ne vois pas en quoi d’ailleurs le problème de sécurité des cyclistes à Orléans soit un problème annexe ou domestique.
                        C’est faire peu de cas de tous ceux, citoyennes et citoyens qui empruntent chaque jour ce moyen de transport.

                        Par ailleurs, il y aurait beaucoup à dire sur l’agenda 21 et la politique curieuse de la ville en matière de prise en compte de la circulation par exemple.

                        Je ne comprends pas qu’une seconde ligne de tram commence enfin à voir le jour après des années de tergiversations et de mauvaise volonté, beaucoup d’argent dépensé en audits et autres erreurs, tout en continuant à construire des parkings souterrains en centre ville, privilégiant également la circulation des automobiles en ville, tout en cela en détruisant un quartier populaire, mais je ne vais pas refaire la polémique de la rue des Carmes ici. .

                        Pour le vélo, vous étonnerais-je si je vous disais que j’ai bien d’autres photos et incohérences en réserve ?
                        Et bien des épisodes à venir compte tenu de la voirie lamentable et dégradée et des galéjades ubuesques d’autres poteaux à traverser comme si les cyclistes avaient des dons de passe-muraille .

                        Alors réjouissez-vous, si vous voulez, mais n’empêchez donc pas les autres de montrer la/les réalités orléanaises, à différents points de vue..

                         


                        • minijack minijack 9 juillet 2009 17:47

                          Chère Circé

                          Loin de moi l’idée de vous empêcher d’écrire où vous voulez, quand bien même j’en aurais le pouvoir, et pourquoi pas sur Agoravox. J’ai toujours plaisir à vous lire quoi que vous disiez puisque vous le dites si bien. 
                          Je relevais juste que Agoravox est un support largement surdimensionné pour nos petites querelles orléanaises, et je m’étonnais que vous l’ayez choisi pour de telles futilités locales. Vous auriez le talent d’écrire ici sur d’autres thèmes, tous aussi politiques sans doute, mais plus génériques ou intéressant une plus large population. C’est tout ce que je disais.

                          Outre les petites taquineries que m’inspire votre pseudo — et je vous remercie des indications supplémentaires que vous me donnez qui me permettront d’enrichir mon ironie future — vous savez bien que je suis un démocrate invétéré, contrairement à certains nostalgiques du Stalinisme que vous fréquentez, et que je prends tout autant plaisir à contrer vos arguties qu’à vous lire, lorsque celles-ci sont par trop partisanes, ce qui est généralement le cas.

                          Quand on veut critiquer, on peut toujours, on le « doit » même si vraiment des choses sont injustes, et vous n’ignorez pas qu’il m’est arrivé d’être d’accord avec vous sur certains sujets. Mais on doit aussi le faire de manière équitable, en considérant ce qui reste à faire mais aussi ce qui l’a déjà été. Autrement ça s’appelle de la désinformation, et ça, je ne laisse pas passer sans réagir quel que soit le style ou le talent du scripteur.

                          L’ennui pour vous c’est qu’à Orléans les choses vont plutôt bien dans d’assez nombreux domaines, et que vous n’avez apparemment trouvé que cette histoire de vélo pour faire votre péronnelle. Dommage. C’est du talent gâché au service d’une cause dérisoire. 
                            


                        • yvesduc 8 juillet 2009 22:20
                          En effet, la plupart des vélos ne sont pas suspendus et les irrégularités de la route sont plus perceptibles qu’en voiture. C’est l’occasion de se mettre légèrement « en danseuse » ou de bien viser ! Un autre danger dont l’article ne parle pas, visible sur plusieurs photos, ce sont toutes les occasions de passer à côté d’une voiture garée dans le sens de la route (photo de la barrière rouge par exemple). Qu’une portière s’ouvre et vous voilà projeté(e)... sur la chaussée. Le cycliste doit veiller soit à laisser l’espace d’une portière entre lui et les voitures, c’est-à-dire environ 1 mètre, soit à rouler à petite vitesse dans ces conditions (j’ai l’habitude de dire qu’en ville, les freins servent plus souvent que les jambes). Ne pas hésiter par conséquent à rouler sur les pointillés qui délimitent la piste cyclable à gauche, voire au-delà sur la chaussée directement. Il y a un compromis à trouver entre la gêne induite sur le trafic en roulant de cette façon et la sécurité du cycliste, ce qui peut signifier par exemple alterner entre une position centrée sur la chaussée, où le cycliste peut prendre de la vitesse, et une position serrée à droite pour laisser passer un flux de voitures pendant laquelle le cycliste ralentit. C’est affaire de contexte. Sans oublier qu’une voiture arrêtée dans la circulation (non garée) peut, elle aussi, déposer quelqu’un à l’improviste, ce qui signifie là aussi risque de voir une portière s’ouvrir et heurter le cycliste.

                          À Paris aussi certaines pistes cyclables sont à éviter, notamment lorsqu’elles circulent sur les trottoirs. La présence de vélos sur les trottoirs n’est pas du tout entrée dans les mœurs et les piétons font comme si ces pistes n’existaient pas. La chaussée est parfois plus pratique (et sécurisante) que la piste cyclable.

                          Très dangereuses aussi, mais rares heureusement, ces pistes entièrement peintes en rouge ou en vert. Très glissantes déjà par temps sec, n’en parlons même pas par temps de pluie ou de gel.

                          Qu’ajouter sinon que le vélo offre tout de même plein d’avantages !

                          • Circé Circé 8 juillet 2009 22:45

                            Oui, vous avez raison concernant les portières.
                            A noter aussi les sorties de garage entre deux voitures garées.
                            Elles doivent avancer très avant vous avoir quelques visibilités.
                            De même pour le cycliste qui ne la voit qu’au dernier moment ( la voiture garée juste avant la sortie de garage empêche la vision )
                            C’est arrivé à l’une de mes filles il y a trois ans.
                            Heureusement sans trop de dégats, sinon la peur au ventre.


                            • Circé Circé 9 juillet 2009 18:30

                              Minijack, je vous retrouve bien là.
                              Croyez-vous vraiment que faire du vélo à Orléans est une galéjade digne des meilleures comédies de Molière.
                              Si vous souhaitez jouer le Tartuffe en vous voilant faussement la face, libre à vous.

                              Dans ce genre de comédie, je préfère toujours le rôle des servantes, impertinentes et pleines de bon sens.
                              Alors traitez-moi de « Péronnelle » tant que vous voulez, c’est pour moi un signe de reconnaissance que je ne néglige nullement.

                              Je dirais même plus, j’endosse le rôle avec beaucoup de plaisir.


                              • 6 toi yen 45 10 juillet 2009 13:57

                                Bonjour,

                                Article intéressant

                                Effectivement il y a sur Orléans beaucoup de marquage au sol je dirais grotesque voir même dangereux car certains sont contradictoire !

                                Pour ce qui est des vélos il n’y a que trop peu de piste cyclable je pense que cela est dû à un manque de volonté politique, peut-être aussi que cela n’est pas ancré dans la culture de notre pays contrairement par exemple aux pays bas.

                                Par ailleurs il est scandaleux qu’il n’y ait pas de vélib à l’argonne, si ce n’est pas de la discrimination c’est quoi ? Qu’on me l’explique...


                                Cordialement


                                • Circé Circé 10 juillet 2009 16:28

                                  Oui, je ne comprends pas du tout cet ostracisme à l’égard des habitants de certains quartiers.
                                  Un orléanais où qu’il habite devrait avoir accès aux mêmes moyens de transport qu’un autre orléanais

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