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Barack Obama gagnera-t-il ses élections de mi-mandat grâce à Sarah Palin ?

Se pourrait-il que les électeurs républicains modérés se tournent vers le parti démocrate de Barack Obama en signe de rejet des positions trop radicales du mouvement ultra-conservateur du Tea Party ? Au moment des élections de mi-mandat, les électeurs américains recentreront-ils leur vote en favorisant à nouveau le parti démocrate ? C’est ce qu’espère la Maison-Blanche.

La prochaine victoire des démocrates à mi-mandat passera-t-elle par Sarah Palin ? C’est ce que semble souhaiter la Maison-Blanche. Robert Gibbs, porte-parole de Barack Obama, voit en Sarah Palin une « force formidable » au sein du parti républicain. Pour monsieur Gibbs, « Mme Palin pourrait bien être, très honnêtement, la force la plus formidable du parti républicain à l’heure actuelle ». Pourquoi donc un tel commentaire de la Maison-Blanche à l’égard d’une rivale dans le cadre des élections à mi-mandat qui doivent se tenir le 2 novembre prochain ? Parce qu’il ne fait aucun doute, pour monsieur Gibbs, « qu’elle peut rassembler les éléments les plus conservateurs de la base républicaine ».

Au moment où les républicains croyaient avoir le vent dans les voiles pour remporter ces élections, Sarah Palin, une des « mamans grizzlys » les plus en vues, vient brouiller les cartes. Les républicains doivent remporter 10 sièges s’ils veulent la majorité au Sénat. Le parti semble en meilleure posture pour remporter les 40 sièges nécessaires pour dominer la Chambre des représentants. Deux des candidates auxquelles madame Palin a apporté son soutien – Christine O’Donnell au Delaware et Kelly Ayotte au New Hampshire – ont battu des candidats du parti républicain. En effet, les deux candidates n’étaient pas les personnes désignées par le GOP pour briguer ces postes. Comme le rappelle le Washington Post, les candidats soutenus par le mouvement Tea Party sont parvenus à mettre à la porte des favoris de l’establishment tout au long de l’année (tea party candidates have bumped off establishment favorites in GOP primaries this year). Il va sans dire que les conservateurs modérés sont en déroute et profondément humiliés par ces défaites au sein du vieux parti républicain.

Sarah Palin est la source inspiratrice du mouvement anti-establishment des Tea Party. Les deux candidates, O’Donnell et Ayotte, se réclament de cette tendance. Sarah Palin appuie ses candidats et non les candidats du parti républicain. Mike Castle, du Delaware, ancien gouverneur populaire et neuf fois sénateur, est le huitième candidat républicain à perdre aux primaires républicaines cette année. Carl Paladino, de l’État de New York, a lui aussi débouté l’ancien représentant Rick Lazio, lors d’une primaire pour le poste de gouverneur. Auparavant, Joe Miller, dans l’État de l’Alaska, avait battu la gouverneure républicaine sortante, Lisa Murkowski. Dans l’Utah, le sénateur républicain Bob Bennett sortant a été éliminé.

Sarah Palin se veut l’incarnation des vrais Américains qui n’ont pas la parole. Auteure d’un best seller, « Going Rogue : An American Life », Sarah Palin montre l’étendue de sa foi : anti-avortement, membre de la National Rifle Association (le lobby pro-armes à feu américain), opposée au mariage homosexuel et favorable à la peine de mort. Rien pour déplaire aux Tea Party Patriots. Les aspirations de Sarah Palin, si elles ne sont pas encore officielles, sont bien connues : briguer la présidence de 2012. Et l’influence de Sarah Palin pèse lourd sur le parti républicain. Michael Joseph Gross, de Vanity Fair, dresse de Sarah Palin, un portrait dévastateur. Et des groupes s’organisent aux États-Unis pour dénoncer cette femme qu’on dit profondément arriviste. Comme l’écrit Michael Joseph Gross, de Vanity Fair, Sarah Palin met ce formidable pouvoir d’influence au service de Sarah Palin : « Now she is using that power in a fundamentally different way. In part she is using it in the service of her own ambitions ». Conférencière parmi les mieux payées aux États-Unis, le réseau ABC évalue à 12 millions de dollars ses revenus accumulés depuis sa démission de juillet 2009.

Et sous Sarah Palin, le Tea Party est en passe de bousculer profondément le parti républicain avec des victoires comme Sharron Angle au Nevada, Rand Paul au Kentucky ou encore Joe Miller en Alaska. Sarah Palin profite de toutes les occasions pour s’afficher ostensiblement sur les tribunes que lui offre cette ultra-droite. C’est pourquoi le parti républicain craint l’effondrement aux prochaines élections de mi-mandat.

L’ancien conseiller de Georges W. Bush, Karl Rove, s’était aventuré à critiquer vertement la candidate déclarée du Tea Party au Delaware, Christine O’Donnell. Les conservateurs républicains ont cherché à la discréditer en raison de ses déclarations sur l’abstinence (expliquant comment la Bible condamne la masturbation) et du fait qu’elle est criblée de dettes (elle est même soupçonnée de détourner l’argent de sa campagne pour boucler ses fins de mois). La réplique n’a pas tardé. Comme le rapporte The Washington Post, Karl Rove s’est fait copieusement rabrouer par nul autre que Rush Limbaugh : « I’ve never heard Karl so animated against a Democrat as he was against Christine O’Donnell last night » (Je n’ai jamais entendu Karl Rove aussi remonté contre un démocrate qu’il l’a été envers Christine O’Donnell la nuit passée). Un responsable des républicains, cité par Mediaite parle même d’une guerre civile qui aurait commencé pour son parti. Le Grand Old Party serait en train de se marginaliser pour les prochaines années. À preuve, le Parti républicain a annoncé qu’il ne financera de la campagne de Christine O’Donnell (the Republican Party has said that it will not spend any money to help her Senate bid). Cette victoire du Tea Party faisait dire au sénateur démocrate Robert Menendez que « les républicains du Delaware ont choisi une extrémiste de droite qui n’a rien à voir avec les valeurs du Delaware ».

Aux prochaines élections de mi-mandat, ce qui devait être un plébiscite contre Barack Obama risque d’être au contraire une grande déception pour le GOP. Rien n’est perdu. Mais rien n’est encore gagné en regard du nouveau pavé que vient de lancer, dans la mare politique, l’importante revue Forbes. Barack Obama, à qui il est reproché d’avoir perdu depuis ses élections sa fougue et la passion qui l’animait, vient de subir une autre attaque en règle. Dinesh D’Souza qui a publié un livre vitriolique contre le président américain, The Roots of Obama’s Rage, fait l’objet, dans Forbes, d’un reportage qui reprend l’essentiel de son livre, How Obama Thinks. Selon D’Souza, dont le livre a été salué par Newt Gingrich, Barack Obama ne serait pas vraiment Américain parce qu’il a passé les 17 premières années de sa vie hors des États-Unis, soit à Hawaii, en Indonésie et au Pakistan. Selon D’Souza, Barack Obama n’aurait convoité la Maison-Blanche que pour venger son père, intellectuel Kenyan amer, dont il a, inconsciemment, adopté ses idées anticolonialistes et anti business.

Il ne fait aucun doute que le Tea Party brouille les cartes. Plus dans le camp des républicains que dans celui des démocrates. « Une des questions clés est de savoir si ces candidats des Tea Parties pourront continuer à enthousiasmer tout en développant un message qui parle aussi aux indépendants ou aux démocrates conservateurs », explique le professeur Eric Ostermeier, auteur du blog Smart Politics, et cité par le quotidien Le Devoir. « Je pense qu’ils peuvent gagner des sièges en novembre. En Floride, en Alaska ou au Kentucky, les candidats du Tea Party pour le Sénat sont actuellement en tête dans les sondages. Christine O’Donnell peut avoir une chance si elle réussit à mobiliser l’électorat féminin ». La question suivante se posera sitôt après les élections : les Tea Parties Patriots auront-ils leur propre candidat en 2012 ou se contenteront-ils d’interférer dans les stratégies républicaines ?

Encore une fois, Sarah Palin semble vouloir sortir bientôt de sa tanière pour rendre officielle sa décision de briguer la candidature présidentielle de 2012 ? Au très grand déplaisir du GOP. Le parti républicain a-t-il vraiment besoin de supporteurs aussi encombrants que Sarah Palin, Rush Limbaugh et Glenn Beck ?


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37 réactions à cet article    


  • morice morice 20 septembre 2010 12:47

    la tea party gagne du terrain, et pas sûr encore que ça aide Obama. En fait ça emmerde les républicains, ça c’est sûr, au moins. Regardons en France : on a quoi ? Un président élu à droite qui s’appuie sur sa tea party à lui... pour l’instant c’est DESASTREUX. IL va nous servir d’exemple pour regarder Obama et la frange extrême du pays... ils ont quoi comme ROMs, les américains ? Ah ? les hispaniques ??.. oui mais ils sont beaucoup plus nombreux... et la tea party va vite être coincée sur l’immigration.... les électeurs hispaniques n’étant pas Obamaniaques, loin de là....bref, pour un parti politique, l’alliance de circonstance avec un extrême n’est jamais bon. Sarkozy a choisi : or juste à côté de lui le Mussolini en herbe vient de se faire lâcher par ses amis : Berlusconi et son tea party de la ligue du nord... 


    L’extrême droite n’a jamais eu de programme pour un pays : son seul credo est de satisfaire des individualités, ce qui est impossible à faire. 

    • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 20 septembre 2010 14:16

      Morice


      En 2010, la communauté hispanique des États-Unis représente 15% de la population des États Unis, soit 46 millions de personnes. En 2004, le président George W. Bush avait remporté 40% du vote hispanique, record pour un républicain. En 2008, près de dix millions d’Hispaniques ont voté lors de la présidentielle américaine et 66% d’entre eux ont choisi le démocrate Barack Obama. Les analystes avaient interprété ce vote comme un cuisant échec pour les républicains qui s’étaient opposés à deux reprises en 2006 et 2007 à réforme sur l’immigration qui aurait permis la légalisation des 12 millions de sans papiers qui vivent aux Etats-Unis.
       
      La Constitution américaine exige qu’un recensement soit réalisé tous les dix ans et qu’il vise toutes les personnes résidant aux Etats-Unis. La Constitution des États-Unis stipule que toute « la population résidant aux États-Unis » - et non seulement les citoyens américains - doit être recensée, déclarait M. Daniel Weinberg, directeur adjoint des programmes décennaux au Bureau du recensement. Le Bureau du recensement des États-Unis donnait en avril dernier le coup d’envoi à un effort monumental pour obtenir un décompte exact de la population américaine, estimée à quelque 309 millions de personnes. Cette initiative qui se chiffre à 14,5 milliards de dollars inclut tout le monde : citoyens ou non, résidents permanents ou temporaires. Un questionnaire ayant un caractère obligatoire est envoyé à trois millions d’Américains afin de recueillir des données sur le revenu, le niveau de scolarité, les dettes hypothécaires, le statut marital, la race, la religion et autres. Le gouvernement fédéral se fonde sur le recensement pour déterminer la part des plus de 400 milliards de dollars qu’il alloue chaque année aux différentes collectivités du pays. Cette année, pour la première fois, un questionnaire bilingue anglais-espagnol a été envoyé à environ 13 millions de foyers. Les Latinos ne représentaient que 4 % de la population en 1960, ils sont 15% aujourd’hui et représenteront 29% des Américains en 2050. 

      Le parti républicain n’aime pas beaucoup ces recensements qu’il trouve trop exigeants et trop pointus sur la vie privée des citoyens. Les républicains qualifient le recensement : a dangerous invasion of privacy.



    • L'enfoiré L’enfoiré 20 septembre 2010 15:59

      Bibi,
       Une question : « vous aimez le film Mad Max ? »


    • asterix asterix 20 septembre 2010 17:33

      Un petit coucou de Belgique, Morice

      - L’alliance de circonstance avec un extrême n’est jamais bon.
      Chez nous, elle est courtisée par les socialos et les verts !

      - L’extrême droite n’a jamais eu de programme pour un pays.
      Elle se conduit en effet comme le seul représentant de la race. La langue, dit-on en mon si plat pays.

      - Son credo est de satisfaire des individualités, ce qui est impossible à réaliser.
      Oui, mais cela marche du tonnerre lorsqu’on fait des promesses irréalistes pour empocher les votes des plus crédules ...manière dont ont procédé très récemment nos socialos à nous, ces traîtres qui s’apprêtent à gouverner avec l’extrême-droite..


    • L'enfoiré L’enfoiré 21 septembre 2010 12:21

      Asterix,

       Vous n’avez pas vu le principal, hier à la télé.
       La Ligue du Nord en Italie qui reprennent les Flamands comme exemple pour eux faire sécession avec le Sud de l’Italie.
       La Belgique devient l’exemple à suivre même dans ses extrêmes.
       En Grèce, à Athènes, un Afghan qui s’est fait tabassé par les Grecs.
       « N’est grec que celui qui est né en Grèce. »
       Peuchère, celui qui disait cela se croyait certainement sorti à Olympe de la cuisse de Zeus....

       smiley

       


    • L'enfoiré L’enfoiré 21 septembre 2010 19:50

      Pas oublier aussi la crise aux Pays Bas. Toujours pas de gouvernement.
      Aujourd’hui c’est la rentrée parlementaire. La Reine fait son discours.
      Geert Wilders a le même statut que Bart De Wever : incontournable.


    • COVADONGA722 COVADONGA722 20 septembre 2010 15:03

      hé hé doucement les peuples sortent de leur léthargie, une bonne nouvelle nous arrive de Suede .Prenons exemple et comme il est dit dans les eddas « dans le doute : frappe encore ! »


      • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 20 septembre 2010 15:33

        Covadonga722


        La question est la suivante : qui voudra faire alliance avec la bande des quatre, Aakesson, Jomshof, Karlsson et Söder, pour gouverner ?

      • L'enfoiré L’enfoiré 20 septembre 2010 15:56

        Cova,
         Où voyez-vous la bonne nouvelle ?
         smiley


      • Tiberius Tiberius 20 septembre 2010 15:44

        Ce que je me demande c’est si cette radicalisation des esprits est un phénomène circonscrit à la droite américaine ou s’il s’étend uniformément à toute la population. Car dans ce cas, les modérés qui ont manqué à l’échelle de la droite pour empêcher l’investiture des candidats du Tea Party pourraient carrément manquer à l’échelle nationale.

        Je n’ai pas votre culture des USA et je ne peux pas juger avec la même acuité que vous de la pertinence de mes conjectures mais je réalise que cette radicalisation est loin d’être un phénomène limité aux seuls USA. Je la vois en France, en Belgique un peu partout en Europe et peut-être même y êtes-vous confrontés au Canada, non ?!

        Mon sentiment est que la population blanche d’Occident réalise brutalement qu’elle est sur le point de perdre le contrôle de son univers et que face à cet effondrement annoncé et de plus en plus tangible, la panique la gagne. Et ceci d’autant plus que ce n’est pas à une lente et indolore perte d’influence que nous assistons, mais à un phénomène qui surprend au contraire par sa rapidité. La peur engendre toujours des réactions radicales et je me dis que l’on néglige peut-être cet aspect du problème quand on promet aux démocrates les voix des modérés.


        • L'enfoiré L’enfoiré 20 septembre 2010 16:17

          Tiberius,
           Vous avez oublié l’Autriche.
           Vous avez bien compris le phénomène de démocratie qui se ternit.
           Panique gagne. Exact.
           L’hégémonie de l’Occident, c’est du passé.
           Le remède, c’est derrière meilleur. Il n’y en a pas d’autre.
           
           Au niveau du commerce, il y a eu l’OMC.
           Peut-être inventera-t-on l’OMH (Organisation Mondiale des Humains)
           Ce qui voudra dire attribution de qualifications différentes par bloc pour combattre des concurrences déloyales ou une harmonisation par vases communicants.
           Toutes les civilisation montent, arrivent à leur apogée et après baissent en puissance.
           
           L’Asie devient la locomotive du monde.
           Cela avait commencé avec le Japon. Pourtant, il n’a pu arrêter la concurrence des autres asiatiques. Il est en phase de récession depuis plusieurs années.
           Rien n’est jamais joué complètement dans la durée.
           Nous avons connu les rois fainéants.
           Wiki en dit " dynastie, marquée par des règnes parfois brefs de souverains souvent très jeunes, en conséquence des nombreuses querelles de succession"
           Le jeune aime avoir tout et tout de suite. On rejette l’’expérience comme quelque chose de ringard. Ce qu’on n’avait pas encore fait dans le passé.
           
           


        • L'enfoiré L’enfoiré 20 septembre 2010 16:20

          « Le remède, c’est derrière meilleur. Il n’y en a pas d’autre. »
          Pas mal comme lapsus, l’enfoiré  smiley D’être meilleur....voulais-je dire.
          Plus original, avoir de nouveaux créneaux.


        • L'enfoiré L’enfoiré 20 septembre 2010 16:25

          Vous parliez de la Belgique.
          Jusqu’ici, il y a toujours le cordon sanitaire.
          Entre parenthèse, je crois que Wiki pourrait être mis à jour.
          Il parle « des prochaines élections communales d’octobre 2006. »
           smiley


        • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 20 septembre 2010 16:32

          L’enfoiré


          Ce rappel du cas de l’Autriche est intéressant et pertinent. 

        • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 20 septembre 2010 16:03

          Tiberius


          Je partage cet avis. Je vous donne un exemple simple. Au Canada, nous avons élu - au cours des deux dernières élections - un gouvernement conservateur minoritaire. Ce gouvernement doit donc chercher des alliances avec les partis d’opposition - du centre-droit vers la gauche - pour faire adopter sa législation. Le gouvernement tente tant bien que mal d’imposer sa vision de droite sur des questions qui fâchent : l’avortement, la peine de mort, l’immigration, le recensement annuel obligatoire. Nous réalisons bien que notre gouvernement se colle davantage sur les républicains voisins que sur les démocrates. La population canadienne qui rejette les libéraux (en raison d’un scandale qui a marqué profondément les esprits) n’est pas prête toutefois à donner une majorité au parti conservateur de Stephen Harper. Si on juge ce dernier apte à gérer l’économie en crise du pays, on craint par dessus tout ses dérapages vers des tendances d’extrême-droite et religieuses. 

          La Suède vient de basculer. La France - de l’avis de plusieurs observateurs - a basculé dangereusement vers un discours de droite qui pulvérise son image dans le monde. Après Georges W. Bush, voilà maintenant Nicolas Sarkozy. C’est un sentiment qui se lit de plus en plus dans les analyses qu’en font les commentateurs politiques étrangers. 

          Et le baromètre de ces tendances restent les sondages. La droite gagne du terrain pour en reperdre aussitôt. C’est ce qui se passe aux États-Unis. Les élections de mi-mandat seront un puissant indicateur de la pérennité ou non de cette tendance vers des valeurs de droite religieuse. La Suède devra, comme le Canada, composer avec ces tendances. L’Angleterre également avec un gouvernement minoritaire. Et comme le dit l’adage, les gouvernement minoritaires peuvent être défaits au gré des humeurs d’un parlement. Et un parlement est composé d’élus qui veulent courtiser leur électorat pour une prochaine réélection. Ainsi va la machine politique, comme nous disons si bien chez nous.

          • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 20 septembre 2010 16:09

            À tous


            Pour comprendre un peu mieux les enjeux économiques qui font et qui défont les gouvernements aux États-Unis, je vous propose cette chronique de Paul Krugman, du New-York Times, publiée sur la Radio-Télévision belge (RTB). Le texte est en français. Excellente analyse.

            • L'enfoiré L’enfoiré 20 septembre 2010 16:38

              Pierre,
               Excellente cette chronique Paul Krugman, prix Nobel d’économie en 2008, faut-il le rappeler.
               Il y a une revanche à prendre par les riches sur la 2ème moitié du 20ème siècle.
               Seul un Etat fort pourra exercer une opposition constructive, construite par une population instruite dans sa globalité.
               
               


            • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 20 septembre 2010 17:34

              L’enfoiré


              Il faut fréquenter plus souvent les médias belges pour retrouver une bonne information smiley


              • Tiberius Tiberius 20 septembre 2010 18:47

                En tout cas, un grand merci à vous pour toutes vos précieuses lumières Pierre. smiley


              • Diva Diva 20 septembre 2010 19:27

                @ l’auteur,

                La question, de votre titre, n’a, en réalité, absolument aucun intérêt !
                Les USA ne sont pas plus une démocratie que le Yémen !

                De fait, là où chacun pouvait espérer un véritable bouleversement de la politique d’Obama en comparaison à celle du putschiste Bush, tant au plan national, qu’au niveau international, il n’y a que dégradations, et ce à tous les niveaux !

                Obama, comme ses prédécesseurs, n’est qu’une marionnette, formée à l’école occulte de la Cia, et n’a pas d’autre fonction (tout comme Sarkozy), que celle consistant à ne servir que les intérêts de l’Empire oligarque mondial, qui a élu domicile en territoire américain, depuis quelques décennies !

                Les américains peuvent bien se prononcer pour qui bon leur semble, ils ne feront jamais que faire le choix entre deux individus (chefs de guerre, en fait) préalablement sélectionnés ...

                ... pour les trahir !


                • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 20 septembre 2010 19:35

                  Diva


                  Vous formulez un avis que je ne partage pas du tout. Mais est-ce bien important à vos yeux ?

                • Diva Diva 20 septembre 2010 20:16

                  Bien entendu, car pour pouvoir donner mon avis sur quelque sujet que ce soit, votre avis (en l’occurrence), m’est tout autant indispensable que mes lectures !

                  Néanmoins, je ne vois pas très bien ce sur quoi, vous pourriez me reprendre avec raison !


                • Tiberius Tiberius 20 septembre 2010 20:37

                  @ Diva

                  C’est un fait que dans les démocraties occidentales, les présidents élus ne sont pas des potentats. Ils doivent au contraire composer avec une kyrielle pouvoirs et de contrepouvoirs qui limitent énormément le leur. Qui plus est, j’imagine assez bien que quand on se retrouve subitement avec le destin de plusieurs dizaines voire plusieurs centaines de millions d’hommes entre les mains, à moins d’être un dangereux fanatique, on ne peut plus se permettre les expérimentations économiques hasardeuses. On est donc contraint de prendre conseil auprès d’économistes qui doivent bien vite nous ramener à une certaine réalité. Et bien des choses qui nous semblaient possibles avant, ne doivent plus nous le paraître une fois élu.

                  Est-ce pour cela que les démocraties occidentales n’en seraient pas réellement ? Il Faudrait donc selon vous que les Présidents puissent jouir d’un pouvoir de monarques absolus pour prétendre être libres ?

                  En vérité c’est tout le contraire. Ce sont les limites du pouvoir d’Obama qui prouvent la réalité de la démocratie américaine. C’est dans les dictatures que les chefs d’état jouissent d’un pouvoir absolu, pas dans les démocraties.

                  Et puis Bush n’a jamais fait aucun putsch, quelle idée ridicule !!!


                • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 20 septembre 2010 20:40

                  Tiberius


                  Merci de ces précisions. Je dois dire que j’ai raté une occasion de me taire et je prie Diva de m’excuser pour cette saute d’humeur. 

                • Diva Diva 20 septembre 2010 20:59

                  @ Pierre,

                  Vous êtes naturellement tout excusé !

                  @ Tiberius,

                  Une idée ridicule, l’élection frauduleuse du fils Bush ? Vraiment ?

                  Quant aux pouvoirs réels dont disposent Obama, ou quelque président que ce soit, il ne sont pas tant sous le contrôle des contre pouvoirs, indispensables aux bon fonctionnement de toute démocratie, que sous l’égide de l’oligarchie financière, du complexe militaro industriel et de la CIA réunis, réels dépositaires du pouvoir américain !

                  Le reste ; constitution, bill of rights et droit de vote, c’est de la mandoline !


                • friedrich 21 septembre 2010 02:03
                  100% avec Diva qui porte bien son nom

                  J’ en profite pour citer syti : 

                  Nous n’avons pas le choix du plat mais nous avons le choix de la sauce. Le plat s’appelle « nouvel esclavage », avec sauce de droite pimentée ou sauce de gauche aigre-douce.

                • goc goc 20 septembre 2010 20:05

                  @ l’auteur

                  votre analyse est très certainement judicieuse (et je la partage en grande partie), et je ne mettrais pas en doute votre connaissance des usa (connaissance très largement supérieure à la mienne), mais j’aurais peut-être une autre « vision » de ces élections

                  si je me base sur nos élections et même sur les autres élections américaines de mi-mandat, je pense que les électeurs se lâchent généralement plus facilement lors d’élections à enjeu limité, et donc je pense que l’effet Palin sera bien plus fort qu’on ne le laisse entendre (il ne faut pas oublier le rôle des médias qui sont surtout là pour protéger l’establishment et donc sont anti-palin)

                  Et puis si dans le camps républicain certains préfèreront la peste au choléra, on peut aussi imaginer des changements parmi les déçus démocrates


                  • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 20 septembre 2010 20:32

                    Goc


                    Si nous parlons des élections de mi-mandat, vous avez raison, il est possible que l’influence des Tea Party fassent basculer le vote vers la droite républicaine. Il faudra voir. Ce que je dis est simple et les républicains en sont bien conscients : la radicalisation de la droite vers l’extrême-droite et vers un discours religieux, avec le Tea Party, risque de nuire aux républicains car dans la population, il existe des conservateurs modérés. D’autre part, ces réussites à répétition qui consistent à déloger les candidats officiels du GOP ne donnent pas non plus une image de stabilité et d’unité. Rien n’est simple au pays de l’Oncle Sam. S’agissant maintenant des élections générales, là, c’est une toute autre affaire. D’ici à 2012, personne ne peut prédire l’avenir. Que sera le Tea Party à ce moment là ? Sarah Palin aura-t-elle annoncé officiellement sa candidature ? Et sous quelle bannière se présentera-t-elle ? Y aura-t-il d’autres candidats qui brigueront la présidence américaine ? Trop d’inconnus subsistent pour poser un jugement clair.

                    J’évite de tomber dans des généralités qui consistent à dire que les médias sont là pour protéger l’establishment. Après l’épisode Georges W. Bush, les médias américains, qui avaient sombré bien bas après avoir abdiqué leur esprit critique, ont retrouvé leur aplomb. Il est évident qu’ils ont une politique éditoriale que leur dictent les propriétaires mais la liberté d’expression aux États-Unis est exceptionnelle et enchâssée dans le premier amendement de leur constitution. 

                  • Fergus Fergus 20 septembre 2010 22:58

                    Bonsoir, Pierre.

                    Excellente mise en lumière de la situation électorale américaine à deux mois des élections de mi-mandat. Sarah Palin est à l’évidence une épine dans le pied des républicains. Pas sûr toutefois que cela soit suffisant pour les empêcher de gagner ces élections et de jeter Obama dans une délicate cohabitation à la sauce américaine. Mais au delà du résultat de ces scrutins, l’intéressant est la progression assez spectaculaire et inquiétante des composantes du Tea Party. Tout cela nous promet une bataille rude pour 2012 autour de thèmes aux relents ultraconservateurs, pour ne pas dire nauséabonds. 


                    • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 20 septembre 2010 23:52

                      Fergus


                      Merci de cette visite et de votre commentaire très juste sur cette délicate cohabitation à la sauce américaine smiley


                    • Jean-paul 26 septembre 2010 02:10

                      Pour 2012 je parierai pour Hillary Clinton comme presidente .
                      Quant au tea party il existe surtout a travers les medias qui en rajoutent .


                      • SEPH SEPH 26 septembre 2010 11:45

                        Ce président est l’homme des banquiers et de la bourse de New-York , il a été formé par eux.

                        Il est aussi dangereux et nocif que W. Bush en politique étrangère. C’est un sioniste, d’ailleurs cette secte a largement financé sa campagne. La seule différence, il est plus intelligent que son prédécesseur, donc plus retors . Mais il a pris soin de conserver une partie des conseillés et de l’administration de W. Bush pour mieux poursuivre la politique expansionniste des USA !!!!!!

                        N’a t-il pas commencé son mandat par un coup d’état au Honduras ( le 28 juin 2009 : des militaires ont arrêté à l’aube le président Manuel Zelaya, qui était sur le point d’organiser ce dimanche une consultation populaire). Il veut regagner le terrain perdu en Amérique Latine, il finance des groupes terroristes pour renverser les régimes élus démocratiquement ( Venezuela, Bolivie,....) qui déplaisent aux USA. En revanche il a laissé les Haïtiens dans la merde, sa seule action a été de préserver les intérêts américains dans cette ile.

                         Sa réforme de la santé est une demi mesure qui ne résout rien pour les plus pauvres, car il a plié devant les transnationales de la santé et des assurances. Il a donné des milliards aux grandes banques en laissant faire faillite aux plus petites (118 petites banques ont fait faillite en 2009), il ne veut pas entendre parler de réglementation dans ce domaine répondant ainsi aux souhaits des banquiers. La pauvreté augmente aux USA, sa politique au service des nantis est la principale cause.


                        Obama, Bush même combat.


                        DEMOCRATES, REPUBLICAIN MEME COMBAT, tous aux services des transnationales, des banquiers, des nantis.


                        • SEPH SEPH 26 septembre 2010 17:21

                          C’EST LA VERITE


                        • Jean-paul 26 septembre 2010 13:01

                          SEPH

                          Commentaire pro Chavez .


                          • Hijack Hijack 26 septembre 2010 19:16

                            J’ai même pas lu l’article ... mais d’après le titre, je dirai qu’Oh Bwana va se faire effacer vite fait, bien fait.

                            Bcp regrettent même Bush !!! 

                            Oh Bwana n’était là que pour justifier certaines choses et en confirmer d’autres ... Ce président avait le choix entre 2 options importantes :

                            - Soit marquer l’histoire.
                            - Soit laisser une tâche dans l’histoire ...

                            il a malheureusement pour lui et pour nous choisi la la seconde option, plus facile, la plus conne ...
                            Cela étant, je sais bien que s’il s’était dirigé vers la première option ... il n’aurait pas vécu longtemps ... mais au moins il aurait laissé sa trace, son engagement etc ... là, rien, il fait en tant que larbin noir, le sale boulot de Bush !

                            Les noirs vont d’ailleurs lui en vouloir à moyenne échéance.


                            • galien 27 septembre 2010 02:56

                              Je ne vois qu’un solution pour Obama, s’assurer du soutiens de Mister Tea smiley


                              • L'enfoiré L’enfoiré 30 septembre 2010 18:18

                                J’ai oublié d’accrocher ceci qui étoffe l’article d’un autre avis.

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