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Accueil du site > Actualités > International > Chàvez ou la tentation bolivarienne en Amérique latine

Chàvez ou la tentation bolivarienne en Amérique latine

Le changement radical qui s’est opéré depuis trente ans en Amérique latine a complètement redessiné le visage politique de cette région où la prédominance politique des Etats-Unis a fait long feu.

Passant de la contestation par les armes à la conquête du pouvoir par la démocratie, l’Amérique latine a vu naître une génération de dirigeants politiques aux idéaux socialistes très différents qui de l’ancien leader sandiniste Ortega désormais Président de la république du Nicaragua, à Juan Evo Morales en Bolivie, à Luiz Inácio Lula au Brésil n’ont cessé de défier la première puissance mondiale et de montrer au reste du monde la perte de son autorité morale. De plus, cet antiaméricanisme traditionnel dans la région s’est renforcé de façon plus prégnante devant l’égarement de la politique américaine menée durant les deux mandats de l’administration Bush.

Si on pose de côté, l’expérience cubaine menée par Fidel Castro, le cas du Nicaragua rend préoccupante l’évolution politique de ce continent qui pourrait une fois de plus, l’éloigner d’un encrage démocratique durable et profond.

Le 4 février 1992, le lieutenant colonel Chàvez, à la tête d’un bataillon de parachutistes fit son entrée dans le paysage politique vénézuélien en reconnaissant l’échec de son coup d’état qu’il avait tenté quelques jours plutôt.

Revenu une première fois en 1998 sur la scène politique par la voie démocratique des urnes, puis réélu en 2000, puis révoqué en 2004, il a finalement renoué avec le pouvoir en décembre 2006. Il a face à lui une opposition quasi inexistante et très fractionnée qui s’est faite hara-kiri en boycottant les élections législatives de 2005 ce qui a eu pour conséquence immédiate la constitution d’un parlement composé uniquement de députés le candidat populiste.

Dans la foulée et sans que personne ne s’en étonne, le chef d’état vénézuélien a obtenu de cette assemblée toute acquise, des pouvoirs étendus dans la plus pure tradition bolivarienne, qui vont lui permettre de gouverner par décret pendant les dix huit prochains mois.

De plus, plusieurs secteurs stratégiques seront sous sa compétence : l’énergie, la fiscalité, les télécommunications, la sécurité et la défense.

Assuré de son assise politique, il vient d’annoncer qu’il procéderait à un référendum d’ici à trois ans qui permettra au Président en place de se représenter sans limitation de mandat. Ce qui lui permettra de conserver, à titre personnel, le pouvoir au moins jusqu’en 2030 selon ses propres termes.

Malgré la proximité personnelle et leurs liens d’amitiés, il existe une différence marquée entre la politique que tente d’accomplir Hugo Chàvez au Vénézuéla et celle qui a été menée par Fidèle Castro à Cuba tout au long de son règne. Le Chàvezisme s’inscrit d’une part, dans une doctrine nationaliste, anti-américaine et autoritaire de type péroniste et d’autre part, dans une contestation idéologique de l’ordre établi suivant les valeurs chrétiennes de la mouvance de la « théologie de la libération  » théorisé par le théologien péruvien Gustavo Gutiérrez qui proposa une lecture marxiste de certains textes bibliques et qui reçu un écho favorable chez les peuples très croyants d’Amérique latine souffrant de pauvreté. Chàvez souhaite donc gouverner au nom de Dieu et de la révolution.

Sur le plan international, le nouvel homme fort du Vénézuéla se retrouve sur la liste noire des Etats-Unis. La récente visite du président iranien au Caracas à été perçu, côté américain, comme une provocation. John Negroponte, le nouveau Secrétaire d’Etat adjoint américain a mis en garde l’Amérique du sud contre le danger que représente Chàvez pour la démocratie latino américaine. Le chef de file de la gauche anti-libérale du continent sud américain a tout de suite répliqué en traitant le nouveau collaborateur de Condoleezza Rice ainsi que le Président Bush de criminels de guerre n’hésitant pas à comparer le président américain à Hitler.

Menacé d’expulsion après avoir appelé le Vénézuéla à compenser équitablement les compagnies américaines touchées par la nationalisation des industries clés du pays, l’ambassadeur des Etats-Unis à Caracas, William Brownfield sera prochainement remplacé.

Neuvième producteur de pétrole au monde et sixième exportateur de brut, le Vénézuéla a transformé le rapport de force avec les Etats-Unis en faveur de l’Amérique Latine.

Poursuivant son bras d’honneur à l’adresse de l’ancienne puissance diplomatique de la région, le Vénézuéla a signé un accord militaire avec la Russie qui s’est empressée de lui fournir des armes très sophistiquées.

Il est intéressant de noter que le discours grandiloquent de Hugo Chávez sur l’égalité entre les hommes et la redistribution, qui place le problème de la solidarité au cœur de ses discours idéologique, ne vaut guère dès lors qu’il s’agisse d’évoquer la richesse pétrolière.

En effet, celui qui exploite à fond une inégalité naturelle absolue : le pétrole, ne formule aucune proposition d’aide en direction des pays du Tiers Monde, sans ressources énergétiques, dépendants des pays riches.

Quel paradoxe lorsqu’on sait qu’une telle démarche éloignerait la pauvreté par une plus juste répartition de cette matière naturelle dont beaucoup d’états dépendent !

Les tentatives des Etats-Unis de constituer un grand marché pour l’ensemble de l’Amérique du Sud (l’ALENA) se heurte au pacte commercial des peuples et à l’alliance Bolivarienne pour l’Amérique Latine (l’ALBA) qui sont autant de moyens pour contrer l’influence économique américaine en mettant en place une union économique de libres échanges concurrentielles au géant d’Amérique du Nord.

En dépit des promesses électorales de Chàvez et notamment de ses engagements en matière sociale (les missions sociales, médicales, alimentaires, les progrès contre l’illettrisme, la démocratie participative) on est frappé par la situation sociale et économique catastrophique du pays qui n’a jamais cessé de se détériorer en dépit des neuf années où il a régné à la tête du pouvoir exécutif.

Et on est en droit de se demander si les nouvelles promesses entourant son nouveau mandat (qui se décline à nouveau en missions de toutes sortes) seront tenues et à quel moment la manne pétrolifère bénéficiera au peuple ?

Le pari de Lula est hautement plus difficile et plus risqué que celui de son homologue vénézuélien qui bénéficie de la rente pétrolière et surf sur des discours démagogiques. Le Président brésilien poursuit, pour son pays, une politique de progrès social, de lutte contre les inégalités tout en respectant le jeu démocratique, dans un univers mondialisé où des contraintes financières s’imposent.

La volonté affichée des américains, au cours des années 70 de soutenir des dictatures de droite dans l’ensemble de la région, puis l’effondrement de son pouvoir moral dès les années Reagan ; les cinquante ans de pouvoir Castriste dont on a peu dénoncer les exactions en Europe sous prétexte de ne pas rompre le rapport de force bipolaire qui régna au sortir de la seconde guerre mondiale, marquent un double fiasco politique.

Cette situation a débouché sur une carence démocratique dans les pays d’Amérique du Sud : Ce qui explique très certainement les aller et retour au pouvoir d’un Hugo Chàvez et l’écho favorable que rencontrent ses positions populistes qui pourraient, si on n’y prenait pas garde, faire basculer tout un continent dans un totalitarisme ressemblant fortement aux dictatures de droite qui ont sans cesse retardé ce continent à prendre la place qui lui revient dans le concert des nations.

Dès lors, on peut espérer que le brésilien Lula bénéficiera d’un poids plus important sur la scène politique internationale et sera entendu et soutenu par les instances économiques et monétaires dans sa volonté de réformer ses institutions tout en respectant le jeu démocratique.


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31 réactions à cet article    


  • Marsupilami Marsupilami 9 mars 2007 11:53

    Bon article qui résume assez bien les diverses tentatives sud-américaines pour se soustraire aux prédations étatsuniennes via l’ALENA.

    Voici, à propos de Bolivar, ce qu’a osé dire G.W. Bush en tournée en Amérique latine :

    « Comme [George] Washington, Simón Bolívar était un général qui a lutté pour le droit des peuples à se gouverner par eux-mêmes [...]. Notre mission est de compléter la révolution qu’ils ont commencée sur nos deux continents ». Source : Libération d’aujourd’hui.

    Manque pas de culot le prédateur-menteur de la Maison Blanche...


    • Serpico Serpico 19 mars 2007 14:52

      D’accord avec vous en ce qui concerne l’hypocrisie sinueuse de l’auteur.

      Avec le Venezuela, après Cuba, on a la nette impression que le suivisme est devenue une science à part entière : il y en a même qui attaquent le Venezuela tout en se prétendant (ou en se croyant) de gauche alors qu’ils défendent le bushisme avec l’énergie du désespoir.


    • bulu (---.---.147.29) 9 mars 2007 13:50

      L’article omet de parler du coup d’etat orchestre contre chavez en 2002 dont le documentaire suivant (primé a divers festivals) rapporte les faits :

      the revolution will not be televised (en francais)


      • Alexdan 23 mars 2007 11:19

        Il oublie pas mal de choses...

        Comme la création d’un Parti Socialiste Uni du Venezuela, les résultats réels des missions sociales (Comme si les milliers de médecins, infirmières, professeurs, travailleurs sociaux cubains qui sont dans les zones les plus pauvres du pays depuis des années avaient passés leur temps à jouer au dominos !).

        Comme si le programme Mercal (qui assure la vente de produits de base à prix subventionnés) n’avait pas eu de succès !

        Comme si le Venezuela n’avait pas été déclaré Territoire libre de l’analphabétisme fin 2005.

        Etc, etc....

        En plus il ose affirmer que le Venezuela garde jalousement son pétrole et ne partage pas avec les pays pauvres de la région !

        Une paille ! Il a fondé l’alliance Petrocaribe justement pour aider au développement social-économique des Antilles (dont la pauvre Haïti — Alors que la France a surtout aidé la famille Duvallier...— et même jusqu’aux USA où la Cie CITGO distribue chaque hiver à prix coûtant du fioul à plusieurs communautés défavorisées...

        Enfin bref, manque quelques détails...

         smiley


      • Phileas Phileas 9 mars 2007 14:51

        merci pour l’info


        • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 9 mars 2007 15:05

          Excellent article.

          Je vis de ce côté-ci de l’Amérique. Pour un pays qui ne vit pas dans la misère, le Canada ressent tout de même, parfois brutalement, les effets de l’Alena. Les États-Unis sont très protectionnistes, quoiqu’ils en disent. Imaginons maintenant un Alena élargi avec le Mercosur ou une grande partie de l’Amérique latine.

          L’aide internationale se faisait couramment nord-sud. Puis est-ouest (avec la chute de l’Union soviétique et l’énergence des anciens pays de l’Est). La création de la Banque européenne de développement (dirigé un temps par Jacques Attali) démontrait bien l’importance de ce nouvel axe de développement.

          L’Amérique latine - pendant très longtemps - a été oublié. Puis, les pays ont semblé négliger l’Afrique pour se tourner vers l’Amérique latine, notamment le Chili. Pays très prometteur.

          Je m’interroge le plus sérieusement du monde sur l’opération qu’entend mener Georges W. Bush. La basculement à gauche d’une partie de l’Amérique latine a certes de quoi inquiéter les États-Unis. Vous avez raison, Lula maintient le cap et évite - malgré ses antécédents à gauche - de stigmatiser les pays donateurs et investiseurs. Il est incontournable.

          J’ai été surpris de sa réélection. Les classes populaires se sont senties oubliées. Elles ont maintenu leur confiance à Lula. Un parcours sans faute pour Lula.

          Reste à voir les résultats de la visite de Bush et le changement de stratégie politique qu’entraînera dans sa suite cette visite.

          Merci

          Pierre R.

          Montréal (Québec)


          • Phileas Phileas 9 mars 2007 18:22

            @Pierre, Merci de me lire et merci pour votre commentaire constuctif et vive le Quebec Libre smiley


          • Mathieu (---.---.228.253) 9 mars 2007 15:28

            bonjour,

            C’est toujours interessant d’avoir une analyse sur le Vénézuela. J’ai peur cependant que l’on retrouve les anciens antagonismes de la guerre froide. c’est un peu ce que je ressens à la lecture de cette article.

            C’est vrai que Chavez est une figure politique que nous connaissons pas en Europe. De fait, la façon dont il fait de la politique nous est peu familière. Ceci dit, je veux bien admettre que la situation ne soit pas excellente mais pourquoi il a été réélu aux dernières élections présidentielles ? De l’aveux même de Vénézuéliens (qui sont au PCV) des choses ont été faites, ce n’est pas quelqu’un qui fait uniquement des déclarations : l’aide médicale dans tous les quartiers pauvres, je crois savoir qu’il fournit du pétrole à la mairie de Londres et à d’autres collectivités et qu’il a investit dans l’alphabétisation des adultes, etc. Il y a apparament un manque d’investissement dans l’industrialisation du pays.

            Je veux bien qu’il soit un dictateur en puissance mais la presse demere libre, d’ailleurs, les plus grands groupes de presse du Vénézuela appartiennent à un seul homme (cf www.acrimed.org), grand admirateur des USa et pas le dernier des adversaires de Chavez. Là où je suis inquiet, c’est son rapprochement avec le fada d’Iran (là, c’est une vraie tyranie qui est en train de se casser la geule, ce qui est normal vu que tout régime théocratique est conduit à disparaître). je suis militant à gauche (PCF) et tous les partisans du « les ennemis de mes enemis sont mes amis » font une erreur politique grave (et ils sont nombreux à l’extrême gauche !). Je trouve en l’espèce que la démarche de Chavez ressemble à cela.

            On oublie une chose quand on parle des pleins pouvoirs de Chavez : c’est que la Constitution du Vénézuela permet la destitution après référendum suivant une pétition citoyenne. Il faut quand même admettre que la durée des pouvoirs exceptionnels me paraît trop longue et que le mandat semble trop large (mais le même défaut est possible en France quand on légifère par ordonnance, l’exemple du CNE en est un bel exemple). S’il abuse, tout est possible...

            Je veux bien que l’on compare le Vénézuela et le Brésil, mais la situation politique n’est pas la même : l’analphabétisme n’est pas le même, la classe moyenne non plus, le Brésil est plus industrialisé que le Vénézuela, la tradition politique est diffrénte, etc. donc les rapports de force dans les Eatas sont pas les mêmes. Le président Lula a aussi une opposition forte et une majorité politique qui le conduit à faire sa politique. Les choix qu’il fait ne tombent pas du ciel par simple « puissance » de la raison. En Amérique du Sud, il y a plus de latitude à agir face aux USA car la Chine investit beaucoup pour avoir des matières premières (Paradoxe, un Etat totalitaire permettant à des démocraties qui s’incrivent de plus en plus dans la durée de se stabiliser) et qui conduit à que ce qu’il perdent d’un côté, elles le regagne de l’autre.

            Il n’y a pas carence de démocratie en amérique latine, elles se font selon une histoire propre dans une période historique donnée.


            • Phileas Phileas 9 mars 2007 18:21

              Mathieu,

              Merci pour votre commentaire constuctif.


            • tovara (---.---.149.182) 12 mars 2007 10:20

              Ce n’est pas la peine de « tortiller du c.l pour ch. ;;r droit »/ Chavez est le plus récent exemple de caudillisme classique sud-américain, mais comme il a l’étiquette « de gauche et antiaméricain », tous les marxistes de service lui tressent des lauriers. Et de s’étonner naïvement de son alliance avec les Ayatollahs iraniens : « qui se ressemble s’assemble », entre dictateurs et apprenti-dictateurs -et gros producteurs de pétrole- on s’entend bien. Bush est sans doute cynique, mais en face ils le valent bien !


            • Act (---.---.115.227) 9 mars 2007 18:57

              A l’auteur,

              Votre article est une véritable plaisanterie ; de très mauvais goût cependant. Chavez a gagné haut la main toutes les élections auxquelles il s’est présenté. Il a même accepté de remettre en jeu un mandat en cours par un référendum qu’il a également remporté. (Seul de Gaulle l’a fait au cours de la Ve république)

              Vous prétendez qu’il réunit tous les pouvoirs entre ses mains ? Ce n’est pas tous les pouvoirs juste un certain nombre de domaines qui lui permettent d’avoir des compétences équivalentes au président de la république en France ou aux Us pour prendre ces deux exemples. Vous souvenez-vous de comment est passé le texte sur le CPE ? Un peu de bonne foi SVP.

              On découvre aussi que l’opposition est quasi inexistante. Il faudrait n’avoir aucune mémoire pour ne pas se souvenir que cette opposition constituée du patronnat et de toute la bourgeoisie détenait entre ses mains toute l’économie et la presse. Elle a d’ailleurs organisé un coup d’état, tenté de bloquer le fonctionnement du pays et saboter des infrastructures. Cette opposition a l’appui total des US et de ses services spéciaux de très triste mémoire sur le continent. Bien curieuse dictature dans laquelle la majeure partie de la presse reste entre les mains d’une opposition puschtiste.

              Demandez donc à la majeure partie de la population vénézuélienne des villes et des campagnes qui peut enfin bénéficier d’éducation, de soins et de logements gratuits ce qu’elle pense de Chavez. Mais aussi où va l’argent du pétrole entre autre.

              Chavez n’aiderait pas les autres pays pauvres ? Les dons de pétrole à Haïti, Cuba, New-York (Harlem), News Orleans Londres, Bolivie... , c’est quoi selon vous ? Ne jouez pas de l’ignorance ou de l’indifférence des gens pour cracher votre venin.

              Et n’essayez pas maladroitement de délivrer des brevets de démocratie à certains. Lula serait bien et les bolivariens des totalitaires. Demandez au Brésiliens pauvres se qu’il pense de Lula. Ils vous diront que durant son premier mandat il n’a rien fait pour eux (emploi, terre, insécurité, santé, violence policière..)et est un corrompu.

              Lula l’a d’ailleurs publiquement conféssé lors de la dernière campagne électorale et demandé pardon tout en promettant de changer radicalement de politique. Il aura été réélu par défaut c’est tout, ce qui est loin d’être la cas de Chavez.

              Vu les innombrables bienfaits des US en Amérique latine en matière économique, des droits de l’homme et du développement durable, comme c’est curieux que les hériteirs du libérateur Bolivar n’entendent plus leur remmettre leur destin dans lescroquerie de l’Alena. J’imagine que Castro qui n’a jamais admis le multipartisme est le diable en personne. Sauf que Cuba est de très loin le meilleur succès ratio PIB/IDH mondial et le seul modèle compatible avec le déveloopement durable dans toutes ses composantes (préservation de l’environnement, répartition des richesses, promotion de la diversite sociale). Chavez et les autres bolivariens s’inscrivent clarement sur ce modèle ce qui met hors d’eux les futurs globocidaires qui dirigent l’Occident. Allez, soyez un tant soit peu sérieux.

              En conclusion, je me demande quelle est votre nature qui s’allie avec des loups de tout poil pour éteindre la moindre flamme d’espérance, briser le moindre élan d’émancipation, la moindre initiative de réalisation de trop nombreux humains, depuis trop longtemps privés de leur dignité humaine.


              • Phileas Phileas 9 mars 2007 19:37

                @ Act,

                Jérôme Métellus de la RIPOSTE a écrit un commentaire récent qui s’intitulait « Les détracteurs de Chavez au sommet de l’hypocrisie » où il dénonce comme vous, les gens qui comme moi, osent remettre en cause sa démarche politique.

                A chacun sa sensibilité. Je ne suis pas un chaud partisan du capitalisme pur et dur mais les outrances de cet homme politique et ses choix, me semblent, vue de ma fenêtre, populistes. Du coup il ne semble pas jouir du rayonnement continentale qu’il serait en droit d’attendre par sa position dominante dans cette région du globe. Je trouve cela dommage et dommageable pour l’ensemble des autres sensibilités de gauche portées au pouvoir dans la région. Je reste persuadé qu’en dépit de toutes les déclinaisons de « missions sociales » qu’il met en oeuvre et qui portent à chaque fois de jolis noms, Chàvez est est un homme politique dangereux sur le fond comme sur la forme.


              • tovara (---.---.149.182) 12 mars 2007 10:27

                Cuba, un modèle ? on croit rêver ! Castro est le dictateur du XX éme siècle qui sera resté le plus longtemps au pouvoir (50ans en 2009 s’il est encore là, de toutes façons s’il disparaît ce sera son frère Raoul), lisez Armando Valladares pour vous informer de ce qui se passe dans les prisons cubaines. Et les Cubains qui s’enfuient dans les pateras, c’est pour le plaisir ? leur île est une prison où il n’y a plus d’espoir, car « l’homme ne vit pas que de pain ». A sa façon Castro ne vaut pas mieux que son prédécesseur Batista.


              • Rdlm (---.---.114.107) 9 mars 2007 19:48

                Un article récent (2-3 semaines au max) dans le courrier internationnal montrait que le Vénézuéla souffre de pénurie allimentaire (y’a plus rien dans les magasins) et souffre aussi d’une hyper inflation (15% en 2006) mettant à mal les plus pauvres...

                Bref, Chavez conduit à la ruine son pays en commençant par les pauvres... y’a qu’un membre du PCF comme Mathieu pour s’en féliciter !


                • Mathieu (---.---.31.75) 9 mars 2007 22:33

                  Salut,

                  Où tu vois que je me réjouis de l’info que tu donnes ? Si c’est vrai, c’est dramatique.

                  J’argumente juste que ce qui est dit sur Chavez doit être pris avec prudence. Tu n’as qu’à aller lire le dossier sur le site www.acrimed.org à proposde la rumeur comme quoi il est anti-sémite et comment la presse européenne la reprise alors que c’est faux. Il y a ensuite sur le même site un article sur le l’équivalent de ce qui pourrait être Lagardère en France.

                  Je prend pas les infos pour argent content... simplement je m’interroge sur l’objectivité qu’on porte sur le personnage. Je condamne son rapprochement avec le présidnt iranien car cela discrédite...

                  Franchement, c’est confortable vivre avec des préjugés sur les cocos ????


                • tovara (---.---.149.182) 12 mars 2007 10:33

                  Il m’a été donné lors d’un séjour en Espagne de capter la télé vénézuelienne, et qu’est ce qu’on y voit ? Chavez faisant des discours fleuves , Chavez inaugurant des buildings, des posters de Chavez partout,des interviewés chantant les louanges du Lider de la « Republica Boliviariana »...ce n’est pas encore la Corée du Nord, mais pas loin...


                • Laurent GUERBY (---.---.162.148) 9 mars 2007 21:52

                  « puis révoqué en 2004, il a finalement renoué avec le pouvoir en décembre 2006 »

                  Intéressante désinformation.

                  Il s’est passé quelque chose en 2002 au Venezuela qui pourrait interesser les lecteurs, non ?

                  Aux lecteurs, je conseille wikipedia pour ce faire une idée de ce qui manque et qui est faux :

                  http://fr.wikipedia.org/wiki/Hugo_Chavez


                  • (---.---.37.71) 9 mars 2007 23:53

                    Tôt ou tard, il va se faire butter...

                    Ca sentira meilleur.

                    Nos Profits valent plus que sa vie !


                    • ExSam (---.---.184.151) 10 mars 2007 11:14

                      Quand même incroyable : l’auteur trouve dangereux Hugo Chavez, mais il passe sous silence le coup d’état très meurtrier dont il a été victime.

                      De la fenêtre de l’auteur, les petits hommes rouges ont tous un couteau entre les dents et les pacificateurs proprement humains viennent de Washington et soutiennent la liberté en finançant le renversement des gouvernements démocratiquement élus, quand ils ne forment les milices qui le feront, quand ils ne fournissent pas les instructeux de l’ombre de la CIA pour le faire.

                      Bref, sans parler de l’analyse partielle et partiale des succés de Chavez, dans un pays ruiné par vingt ans de dictature, corrompue et autoritaire, menée par l’oligarchie propriétaire qui ose l’accuser aujourd’hui de populisme, je reste légèrement stupéfait de voir un article prétendument journalistique omettre un acte - la tentative de coup d’Etat - qui révèle la nature des acteurs en présence, qui oriente, sans aucun doute, la réaction politique du peuple pour des années, et qui révèle l’activisme américain continu pour manipuler les gouvernements sud-américains en faveur de ses intérêts.

                      Je vous plutôt d’aller lire une analyse, ça change de la propagande.

                      http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=3858


                      • veda veda 10 mars 2007 11:32

                        Désinformation pure et dure.

                        Au passage Rumsfeld a aussi déclaré que Chavez était comme un nouveau Hitler. Il n’en a pas le monopole.

                        Je ne parle même pas des differents coups d’état ratés orchestrés par la CIA ou la mise en scène théatrale dans les grands médias d’opposition pour faire imaginer un grand soulèvement du peuple contre Chavez. Ils faisaient passé des images en boucle de quasi guerre civile alors qu’ils ne filmaient que des opposants la plupart du temps financé par les US. Tout ce cirque etait je me rappelle relayer par le monde.fr à l’epoque.

                        Quelle surprise de voir avec la force des événements, le peuple prendre position pour soutenir en masse Hugo Chavez pour eviter le coup d’etat médiatique. lemonde.fr a du faire volte face et modéré ses propos mais la tentation obscurantiste continue.

                        C’est le peuple qui a vu juste et c’est senti piégé par les médias d’opposition.

                        Les opinions publiques en occident ont par contre été beaucoup intoxitées par la propagande US. Ce sont bien les seuls pigeons.

                        Renationaliser les ressources energétiques d’un pays est une bonnes choses quand on sait que les multinationales exploitent sans vergogne et donne peu en retour au peuple.

                        Redistribution des richesses. Education renforcée. Démocratie participative. Collectivité locale. L’Europe , la France et le reste du monde devrait prendre exemple sur de telles avancées.

                        Vive Chavez, vive Morales. Merci à eux.


                        • Phileas Phileas 12 mars 2007 19:11

                          Il faut attendre le 13ème paragraphe pour que j’émette un avis sur Chàvez : Ma démarche était aussi informative et le propos de cet article est aussi d’évoquer sur ce forum une actualité moins prisée par les lecteurs parce que plus lointaine de nos préoccupations. Je me fécilite que certains d’entre vous soulignent ces faiblesses, même s’il me faut lire que je suis Bushiste. Je respecte les idées de chacun et j’invite Veda, puisqu’il est déjà inscrit comme rédacteur sur AgoraVox à préparer un article sur le Vénézuéla d’information pure et dure que je lirai avec beaucoup d’intérêt.


                        • ChavisteForEver (---.---.20.123) 12 mars 2007 18:36

                          J’ai toujours un peu de mal à comprendre l’aversion des démocrates francais pour CHAVEZ. Passons sur les erreurs flagrantes (Chavez révoqué en 2004 !!!). Pourquoi créer un néologisme (Chavezisme) au lieu d’utiliser le vocable courant de Chavisme ??? Es t on bien certain que Negroponte est qualifié pour évaluer la qualité d’une démocratie (il suffit d’aller voir wikipedia pour avoir une idée du personnage...) Juste 2 remarques qui me semblent importantes : 1- depuis 1998 Chavez doit avoir gagné 8 elections nationales, avec à chaque fois 1 ou 2 % de plus que le coup d’avant. Il y a donc 2 possibilités : soit ces Venezueliens sont vraiment des bourrins qui votent pour n’importe quel « gorille tropical » (cd A Adler). Soit, vox populi vox dei, il y a une large majorité de venezueliens qui estiment que c’est la meilleure option pour le venezuela aujourd’hui. Lorsqu’on a une aussi légère connaissance d’un sujet (cf infra), il vaut peut etre s’abstenir de donner des conseils au peuple venezuelien... 2- Ce fameux coup d’état de 1992 !!! J’adore cette histoire, on a toujours l’impression que Chavez, jeune admirateur de Pinochet, a finalement choisit de devenir un dictateur de gauche. La vérité est un tout petit peu différente : l’armée vénézuelienne est l’héritiere de l’armée d’indépendance, elle a toujours eu en son sein un courant qui estime que la plus grande ignominie pour l’armée, c’est de tirer sur le peuple (cf Bolivar). Lorsque, en 1989, le gouvernement « social démocrate » a noyer dans le sang (environ 5000 morts) les emeutes liées à la politique d’ajustement structurel. Certains jeunes officiers ont estimé que ce gouvernement n’avait plus aucune légitimité. Cette tentative de coup d’etat (les chavistes disent « soulevement civico militaire ») n’était certainement pas une bonne solution, mais pour avoir vécu dans ce pays en 1988, je sais bien qu’il était très difficile d’en imaginer de meilleures.

                          A part ça, c’est bien, continuez à vous interesser à Chavez, vous finirez bien par entrevoir la réalité...


                          • tovara (---.---.149.182) 14 mars 2007 11:27

                            ...autrement dit, quand c’est la droite qui fait un coup d’état militaire (Pinochet), c’est trés mal, mais quand c’est la gauche (Chavez), on « tortille un peu du c.l » mais finalement on trouve çà bien. Quelle hypocrisie !


                          • Phileas Phileas 14 mars 2007 14:26

                            @ Tovara

                            Oui, je crois que vous avez bien résumé la situation. C’est exactement cela : je tortille du cul.

                            Cordialement.


                          • Serpico Serpico 19 mars 2007 17:38

                            A tovara :

                            Il n’y a rien à tortiller et il n’y a pas photo : Pinochet était un criminel au service des USA. Il a non seulement ruiné les espoirs démocratiques du Chili mais en plus, il a été le mercenaire des USA.

                            Même avec de bonnes intentions, une trahison reste une trahison.

                            Ce qu’il y a d’extraordinaire, c’est de voir tout le monde s’aligner automatiquement derrière les définitions US de ce qui est In et de ce qui est Out.

                            A part répéter les âneries du journal renégat qu’est Libération, je ne vois vraiment pas ce qu’on peut reprocher à Chavez.

                            Et surtout ne venez pas dire que vous vous intéressez au sort des vénézueliens. Je ne le croirais pas du tout.


                          • yo (---.---.15.109) 23 mars 2007 16:15

                            TELEPHONE PORTABLE


                          • misstigris (---.---.15.116) 23 mars 2007 11:33

                            je recommande à ceux qui veulent s’informer sur l’action de M.Chavez au Vénézuela , le film de Vanessa Stojilkovic intitulé Bruxelles Caracas que vous pouvez commander sur le site de inform’action ( michel Collon ) ;


                            • Lionel Mesnard (---.---.90.137) 27 mars 2007 16:37

                              Comme une habitude propre aux médias dominants et à ses lecteurs dominés, notre prétendu analyste de la situation vénézuélienne, ne connaît rien à la situation.

                              Le nombre d’erreurs, lui vaudrait de faire un peu de recherche et vérifier ses informations. Le gribouilleur de cet article, nous explique ce qu’il lit dans une presse plus que défavorable à Hugo Chavez. Il n’est pas le premier, ni le dernier, et ignore tout, quitte à écrire ses fantasmes.

                              D’abord il y a confusion sur l’ALENA et l’ALCA, deux traités US, dont le premier ne concerne pas les pays du sud, sauf le Mexique, il s’agit donc du 2ème traité, qui a été refusé par plusieurs pays, dont l’Argentine et l’Uruguay.

                              Chavez n’aurait pas de politique en direction des pays du tiers monde, faux il aide plusieurs nations et depuis plusieurs années, et fut même un argument de l’opposition dans la campagne présidentielle de 2006, en dénonçant une apport de l’ordre de 1 à 2 milliard de dollars (Bolivie, Haïti, Dominique, Uruguay, Jamaïque, ...).

                              Rien sur le coup d’état du 11 avril 2002 contre le gouvernement légitime, et ce malgré les preuves du rôle de Aznar et Bush dans cette opération. Aussi Chavez n’a pas été révoqué en 2004, il a été vainqueur par 60 pour cent des voix. Rien non plus sur les appels au meurtre de Pat Robertson contre Chavez (un pasteur ami de Bush). Au fait ce fameux « dictateur » a gagné avec ses partisans toutes les élections depuis 1998, soit 11 scrutins nationaux ou locaux. Bizarre dans une dictature de voter, vous ne trouvez pas ?

                              Aussi, il ne s’agit pas d’un mandat à vie que demande Chavez, mais renouvelable sans limite comme en France, en Allemagne, ... et par voie référendaire. Sommes-nous menacé aussi par le totalitarisme ?

                              Rien sur les politiques sociales qui ont changé la vie des vénézuéliens depuis 1999 avec la création de plus de 15 missions (éducation, logement, nourriture, etc...).

                              Le « populiste » Chavez est aussi très proche de Lula et les relations avec le Brésil sont aussi bonnes qu’avec Cuba. Mais d’avis de brésiliens les changements sociaux sont plus beaucoup rapides et visibles au Venezuela, et soulignons au passage que le Brésil est beaucoup plus riche et puissant que son voisin.

                              Le totalitarisme est un héritage de 100 ans de relations entre le sud des Amériques et les USA... je vous conseille de lire « les vaines ouvertes de l’Amérique Latine » de Eduardo Galeano. Ce livre met en lumière comment l’Europe et les Etats Unis pendant 500 ans ont empêché tout développement. Chavez a sorti de l’ombre 80 pour cent de la population vénézuélienne, et comme le dit Galeano les invisibles ne veulent pas de retour en arrière...

                              J’invite notre prosateur à prendre un billet et se rendre sur place et à aller dans les quartiers populaires, il découvrira le soutien dont dispose la révolution bolivarienne.

                              Et si demain, avec ce genre d’article il était mis fin à cette expérience démocratique, ce serait la fin des relations culturelles et commerciales entre l’Europe et l’Amérique du Sud. Vous pouvez soutenir aujourd’hui la politique du département d’état étasunien, demain vous aurez les conséquences de votre méconnaissance des faits.

                              « Celui qui ne sait pas est un imbécile, celui qui sait et ne dit rien un assassin » Bertold Bretch


                              • Fred (---.---.252.125) 4 avril 2007 18:36

                                Je connais bien l’Amérique du Sud y ayant passé 1 ans (dont quelques semaines au Venezuela et plus de 8 mois au Brésil). L’article est d’un excellent niveau et d’une objectivité qui ne peut être remise en cause que par les partisans d’une version de l’histoire fallacieuse et revue sous un angle marxiste. Pourant Dieu sait s’il est aujourd’hui difficile de défendre Castro, Staline et autres. Ne nous attardons pas là dessus, même la gauche française reconnait le régime liberticide, injuste, et opprimant du communisme.

                                Non, le vrai sujet concerne le Venezuela et le Brésil. Le Venezuela est dans une dérive avancée de populisme et de dictature. Chavez (ancien putchiste) a laminé toute opposition, transformé les lois pour rester au pouvoir et supprimer toute opposition à son seul pouvoir législatif et exécutif ! C’est bien la définition de la dictature. L’immense rentrée de devise pétrolière est utilisée au profit d’un clientélisme et pas pour faire croitre le pays ; une fois de plus le pétrole devient une malédiction pour le pays qui en possède. Quant-au Brésil, Lula a les pieds sur terre. Il faut savoir cependant que la grande majorité de la classe moyenne a voté contre lui. Lula a fort à faire mais si le Brésil est sur des rails à peu près corrects aujourd’hui (encore que les 3% de croissance font pâle figure face à la Chine ou à l’Inde), le pays le doit beaucoup aux 8 années de l’ancier président Fernando Henrique Cardoso qui a stabilisé la monnaie, réduit les déficits, et cassé des monopoles publics dignes de Kafka (il faut savoir qu’au Brésil, il n’y a pas si longtemps, la compagnie des téléphones était tellement incompétente que la détention d’une ligne téléphonique était un bien qui se monneyait au même prix qu’une voiture !).

                                Au final, Lula c’est pas mal (évidemment mieux que Chavez), mais c’est pas encore ça, et il bénéficie de 8 années d’excellence de son prédécesseur beaucoup moins médiatisé car ne faisant pas partie du cercle de gauche (donc progressiste pour nos médias français) de la planète.


                                • CN46400 (---.---.78.194) 9 avril 2007 22:20

                                  Moi je ne connais pas l’AL, mais je sais que quand un politique se fait élire, et réélire plusieurs fois en augmentant son score à chaque voyage, c’est que sa politique est appréciées par ses électeurs !

                                  J’ai lu le bouquin de Ramonet, en particulier le passage où Fidel Castro décrit le « coup de caserne de 2002 » vu de La Havane ; ça vaut le détour !Le reste aussi d’ailleurs.

                                  Chavez, si c’est ça le populisme, on en redemande !


                                • Gwenolito (---.---.247.25) 13 avril 2007 13:16

                                  A tous ceux qui pensent que la situation est magnifique dans ce pays, courez chez Air-France, demandez un billet aller-retour (je ne suis pas méchant, je préviens !) pour le Venezuela, et allez y passer quelques semaines. Vous reviendrez certainement avec de jolies photos de couchers de soleil, et ma foi, peut-être aussi si vous avez ouvert vos yeux, avec une cuisante amertume. Et là, vous savourerez votre pays en vous disant qu’aussi perfectible soit-il, on y vit encore pas trop mal ! smiley

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