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Accueil du site > Actualités > International > Mali. Quand Villepin double Mélenchon ... sur sa gauche

Mali. Quand Villepin double Mélenchon ... sur sa gauche

Faut-il invoquer la France devant une intervention militaire en Françafrique ?

C'est la question qui vient à l'esprit quand nous lisons les prises de position de Hollande, Villepin et Mélenchon. Le premier, dans la pleine logique de soumission du social-libéralisme au système, fonce sur les mêmes autoroutes militaristes que sonprédécesseur à l'Elyséeet reçoit l'appui de la droite ! Pour la forme, une nouvelle fois, dans un cas d'intervention militaire à l'étranger, le Parlement sera invité à déployer les effets de tribune accréditant que la démocratie ça fonctionne en France, mais après que l'armée adéclenché l'offensive !

Le second adopte, dans la lignée de sa célèbre prise de position à l'ONU du temps de la guerre d'Irak, la pose du démocrate qui n'a pas un cheveu sur la langue et énonce au fouet de quoi bousculer, mais juste ce qu'il faut, le consensus droite-gauche sur les grandes questions d'Etat, comme disent les démocrates-technocrates qui conseillent les politiques... En faisant référence à la nécessaire reconstruction de l'Etat malien, il confirme bien qu'il est un homme de droite mais il a recours à des formules telles que "Comment le virus néoconservateur a-t-il pu gagner ainsi tous les esprits ? Non, la guerre ce n’est pas la France. Il est temps d’en finir avec une décennie de guerres perdues." et une envolée sur "les aspirations des peuples".

Cette rhétorique antibelliciste ne clignote médiatiquement que parce qu'à gauche tout le monde la joue profil bas, en bémol : au Parti Communiste tout n'est qu'"inquiétude", crainte des "risques de guerre et d'enlisement", "angoisse", " périls dramatiques et limites de ces opérations militaires" et une référence à la nécessité d'un parapluie de l'ONU qui veut oublier que cette institution internationale est, avec l'OTAN, un des vecteurs des interventions impérialistes contre les peuples derrière le rideau de fumée du respect du droit international et de l'opposition à des dictateurs soutenus jusque là. 

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Mélenchon, quant à lui, n'hésite pas à invoquer des "intérêts de la France", certes pour dire qu'ils ne sont pas en jeu et que donc il était "discutable" (sic) d'intervenir comme il a été procédé. On retiendra pourtant que la défense des intérêts de la France, cette belle entité homogène transcendant une lutte des classes, dont, à ses moments médiatiques perdus, notre homme se dit un fervent partisan, est un des critères de son positionnement sur la scène internationale ! Ce qui expose notre promoteur intransigeant de l'alternative de gauche a être pris de court, sur sa droite, par le bien plus cinglant slogan villepinesque "Non, la guerre ce n’est pas la France" ! Cette désertion du terrain de l'internationalisme et du refus offensif qu'il induit des militarismes d'Etat défenseurs de l'ordre mondial capitaliste, favorise les brouillages politiciens d'un Villepin, donnent de la marge guerrière à Hollande, cultivent l'idéologie bourgeoise de la France grande nation porteuse d'universalité - par là appelée à apporter ses "valeurs" révolutionnaires (!) aux peuples du monde - et contribue à fractionner encore plus le monde du travail sur les questions clé du nationalisme, du chauvinisme, des droits des étrangers et des peuples. En faisant oublier, last but not least, que les intérêts du capital français (en concurrence ou en lien avec les multinationales internationales) sont bien impliqués dans l'intervention de "notre" armée au Mali :

RESSOURCES MINIERES AU MALI : Un potentiel non négligeable Ouestaf News | Mercredi 19 Novembre 2008

Les Echos (Mali)- Le sous-sol malien fait partie des plus riches du continent noir. Selon la direction nationale de la géologie et des mines (DNGM), notre sous-sol regorge d'une importante variété de pierres précieuses et de matières fossiles.

Selon le projet d’assistance technique au secteur minier du Mali, la dernière carte des gîtes et indices minéraux du Mali est celle préparée par Traoré, Méloux et Bassot dans le cadre du Plan minéral en 1978. Aussi le sous-sol malien fait-il partie des plus riches du continent noir. Un jeu de dépliants publié récemment par la DNGM confirme que notre sous-sol regorge d'une importante variété de pierres précieuses et de matières fossiles.  

Dans la carte géologique de notre pays, il apparaît que les cercles de Nioro et Bafoulabé (1re région) sont riches en grenats et en minéraux de métamorphisme de contact. Dans le cercle de Bougouni et le bassin de la Falémé, il y a les minéraux liés aux pegmatites. On retrouve les fossiles dans le Tilemsi à Bourem (région de Gao), les grenats et corindons dans le Gourma (Nord du Mali). L'Adrar des Iforas et ses environs sont riches en bois silicifiés et en minéraux liés aux pegmatites et aux métamorphismes. Dans la zone de Hombori-Douentza, il y a le quartz, les carbonates.  

Parmi ces pierres et fossiles, les grenats ont fait l'objet d'un projet d'exploitation industrielle par la DNGM ; les fossiles du Tilemsi ont été exploités par l'Usine de phosphate de Bourem qui n’est plus fonctionnelle depuis plus d'une décennie. « L'exploitation des autres matières est encore au stade artisanal. Certains ne sont même pas exploités », témoigne Waly Diawara, directeur adjoint de la géologie et des mines. Quatre autres régions minières sont répertoriées dans la carte établie par la DNGM. Dans la région de Kayes, il y a le Guidimaka au nord, les environs de Nioro au nord-est, Kéniéba au sud et Bafoulabé au sud-est. « Les investigations dans le Guidimaka ont permis de mettre en évidence des indices d'or qui sont actuellement en cours d'études par différentes sociétés minières étrangères », souligne le document.  

En plus de l’or, qui est exploité, des indices de pétrole sont localisés dans le bassin de Nara (région de Koulikoro). Ils se prolongent jusqu’à Gao, la bauxite dans la région de Kayes, les phosphates identifiés dans la vallée du Tillant. Selon le département des Mines, de l’Energie et de l’Eau « le seul qui a été suffisamment étudié, le gisement de Tamaguilelt, dispose de réserves d'environ 20 millions de tonnes. Il est exploité de façon semi-industrielle depuis 1986 et a produit en moyenne 15 000 tonnes par an. Ses activités ont été interrompues pendant la rébellion et actuellement sont arrêtées depuis 1996 ». En ce qui concerne le calcaire, on trouve des gisements à Goundam (Bad el Héré) et à Bafoulabé (Gangontéry Diamou). Ils sont exploités pour la production de carreaux et de ciment. « Les réserves sont évaluées à plus de 122 millions de tonnes reparties dans plusieurs zones. Les potentialités existent, mais les difficultés sont liées au développement des infrastructures et aux besoins du Mali dans le secteur du bâtiment et des travaux publics ».  

Le marbre (plus de 11 millions de tonnes), le granit et la dolérite sont exploités par deux entreprises européennes et quelques artisans maliens. « Il y a d'autres minéraux importants tels que le kaolin, l'argile réfractaire, le gypse, le sel gemme, le manganèse, le lithium, le fer, les schistes bitumeux, le lignite, le nickel, l'étain, le zinc, le plomb et l'uranium ». Les perspectives actuelles pour le développement d'une industrie minière basée sur l'exploitation de l'or sont très prometteuses comme le témoignent les accords conclus pour l'exploitation des mines d'or de Syama-II, Loulo et Sadiola. Le secteur des mines est l'un des moteurs de la stratégie actuelle de développement du Mali.  

Conformément aux orientations du programme gouvernemental, la politique minière s'articulera autour des principaux axes suivants : la poursuite et l'intensification des travaux de prospection et d'évaluation des indices (notamment l'or) et leur mise en exploitation, la mobilisation des moyens matériels et financiers et leur utilisation à travers des structures adaptées, l'élaboration d'un cadre législatif, réglementaire et institutionnel adéquat définissant, entre autres, le rôle de l'Etat, ses formes d'intervention, la place du secteur privé et ses relations avec l'Etat, le développement d'infrastructures de base adéquates (énergie et voies de transport). 

 (Dossier réalisé par Idrissa Sako)


Tiré de La France au Mali pour : l' OR, le Quartz, les Carbonates, le bois silicifié, les minéraux et le Pétrole

La visite des sites de forage sur la commune de Falea est édifiante. La société française Foraco, basée à Marseille et cotée en bourse à Toronto, qui effectue les forages pour le compte de Rockgate, travaille dans un mépris total des populations et de l’environnement : absence d’information donnée aux riverains, forages faits à quelques mètres des habitations ou dans les champs des agriculteurs, pollution de puits par les boues issues du forage, rejets de carottes de forage dans le lit de la rivière... [...]

Pour l’ARACF, il ne fait nul doute que Rockgate ne sera pas la société exploitante le cas échéant : cette société créée en 2004 n’a ni expérience ni expertise dans l’extraction et la production de l’uranium, toutes ses activités concernent l’exploration, et, fait étonnant, elle enregistre, année après année, des comptes déficitaires à tel point qu’elle aurait perdu 80% de sa cotation en bourse mais parvient pourtant à être recapitalisée. Aussi, l’ARACF ne s’est pas étonnée que l’ambassadeur de France en poste en 2011 au Mali, déclare à mesdames Joly et Rivasi qu’Areva serait le futur exploitant de la mine d’uranium à Falea.

Tiré de  Falea ou la colonisation minière au Mali - 9 mai 2012 (Survie France)

Voir aussi La France au Mali

Dessin d'illustration : François Hollande chef de guerre en Afrique

.......................... 

La position du NPA : Communiqué du NPA




NON à l’intervention militaire française au Mali

Qui a dit que la Françafrique c’était fini ? Hollande n’avait pas de mots assez durs lors de sa campagne pour dénoncer la politique de domination de l’Afrique par la France.


A lire aussi

Le bulletin Afrique du NPA (numéro de décembre)


Cliquer ici

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Mali. Quand Villepin double Mélenchon ... sur sa gauche

www.npa34.org


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29 réactions à cet article    


  • Alin Tranca 14 janvier 2013 10:49

    antoine (Montpellier)

    et sa haine habituelle de Mélenchon et du Front de Gauche... 

    Mélenchon a beau dire la même chose qu’Antoine ( http://www.franceinfo.fr/politique/les-invites-de-france-info/melenchon-apres-la-manif-pour-tous-convaincre-860433-2013-01-14 ) , mais non, il faut continuer à se positionner contre lui. 

    De l’extrême gauche NPA à l’extrême-droite FN, en passant par le PS et l’UMP, unanimité absolue : Mélenchon est le diable responsable de tous les maux, surtout ceux des autres. C’est devenu un sport national. 

    Merci, camarade Antoine, tu ne déments pas le coté pisse-vinaigre des derniers restes du NPA. Heureusement que d’autres ont eu l’intelligence et le bon sens de rejoindre le FdG au lieu de pleurnicher dans leur coin, comme le font les sectaires les plus hystériques.

    • Alan C. Alan C. 14 janvier 2013 11:03

      Certains au NPA sont au Front de gauche ce que l’église était au peuple au Moyen-Âge. C’est l’inquisition permanente. Dès qu’on dit un truc qui dévie un tout petit peu des schémas idéologiques et rhétoriques de la LCR, paf, on a droit à un bon procès en traitrise et en tépadgauche !


      • alinea Alinea 14 janvier 2013 11:12

        Un jour peut-être aurez-vous autre chose à faire qu’à débiner Mélenchon et le Front de Gauche ; non pas qu’il n’y ait pas à redire, mais à gauche, n’aurait-on pas mieux à faire ?


        • antoine (Montpellier) antoine (Montpellier) 14 janvier 2013 11:45

          Les partisans du Front de Gauche qui réagissent ici en reproduisant ce qu’ils reprochent à l’autre, l’hystérie et la stigmatisation, s’évitent ainsi de répondre sur le fond de l’article : la référence à la France, qui plus est, à ses supposés « intérêts fondamentaux », est-elle recevable quand on se réclame de la gauche d’alternative ?

          C’est une conception du non-débat qui est en contradiction flagrante avec les grands discours sur l’intervention citoyenne. Ce que révèlent ces réactions c’est une idée de la politique où un chef parle et doit être appuyé dans tout ce qu’il dit. Ces commentateurs de mon article n’ont rien de politique à dire, rien qui démontre en acte que la citoyenneté c’est de pouvoir diverger d’un dirigeant. Nous sommes dans de vieux, très vieux schémas « politiques » qui ont fait leur mauvaise preuve dans le passé : ils sont une promesse d’échec !

          Quant à Alinea qui voit du débinage dans ce qui n’est qu’une question mise en débat, elle est attristante de conformisme...assez contradictoire avec la fougue qu’elle met à proposer de « foncer » contre le capital (cf Virgin). Il y a des questions politiques autour d’une guerre qu’on engage au nom de la France qui méritent mieux que toutes ces invitations à ne pas « penser » politiquement en cohérence avec des postulats d’alternative et de rupture avec le système...


          • alinea Alinea 14 janvier 2013 11:58

            antoine : je ne m’autorise, personnellement aucun avis sur la question du Mali ; je suis contre l’ingérence, point. Mais, étant informée par les médias, je ne peux pas me faire une idée de la réalité. Je garde donc toute parole à ce (ces) sujet, pour moi.
            Ma fougue et ma colère sont intactes quant il s’agit de faits ou d’états de choses, que je sais.
            Comme, à moins d’avoir lu trop vite, vous ne dîtes rien de plus dans votre article que ce que j’ai déjà lu - et que j’approuve : c’est la guerre pour la main-mise sur l’énergie !- oui, c’est vieux comme le monde. En tout cas, tant que les gens consommeront du gaz et de l’électricité nucléaire, je pense qu’ils devraient la boucler. Donc j’ai retenu votre critique- qui, tout de même n’est pas une critique de fond mais de forme- du FdeG, parce qu’elle est une récidive. Ce qui me gêne toujours, par les temps qui courent où l’urgence devrait nous pousser, c’est les critiques ( souvent justes du reste) des uns ou des autres à gauche ; ce n’est pas le moment, à moins de faire des critiques constructives, enfin, qui fassent réfléchir. C’est tout ce que je voulais dire ; et si mon attitude était conformiste, j’en serais comblée ! Mais ce n’est pas ce que je constate tous les jours, malheureusement.


          • antoine (Montpellier) antoine (Montpellier) 14 janvier 2013 12:37

            La question que je pose n’est pas de forme, elle touche au fond : la gauche gagne-t-elle à se positionner sur un terrain, la France et ce qu’elle entraîne de tentation belliciste, qui est, à mes yeux contradictoire avec l’affirmation entière de la logique de la lutte des classes. Le républicanisme, même social, d’un Mélenchon expose à des déconvenues qu’on peut d’ailleurs vérifier sur une question comme le désarmement nucléaire où ce dirigeant n’hésite pas à écrire cette énormité : «  je ne peux m’engager à ne jamais utiliser d’arme nucléaire contre quelque peuple que ce soit » (Jean-Luc Mélenchon, l’habit présidentiel, l’arme nucléaire et la gauche française). Cette position a justement aussi à voir avec une certaine idée de la France qui « travaille » sur le positionnement « malien » !

            Ceci étant dit je suis bien entendu en total désaccord avec l’idée que ce ne serait pas le moment de poser ces questions : c’est toujours le moment de vérifier où sont les divergences et, quand certains s’y prêtent, vérifier si on peut les dépasser. Le « c’est pas le moment » a toujours permis aux politiciens de tirer leur épingle du jeu au détriment des peuples. Et ça vaut pour la gauche. La critique n’est pas contradictoire avec la construction de l’unité sauf chez ceux qui voudraient imposer l’unitarisme, cette forme bâtarde de l’unité où des jeux de pouvoirs sont à l’oeuvre et où donc on n’avance que vers l’échec...


          • alinea Alinea 14 janvier 2013 12:27

            Je vais vous dire le fond de ma pensée, la développer :
            La France « aide » et arme le gouvernement fantoche du Mali pour être les premiers sur la liste de l’exploitation de leur gaz. Par son intervention en Libye, elle a favorisé l’armement des « fanatiques » ; elle est alliée aux pays arabes qui les procréent ou les soutiennent ; elle soutient les mêmes en Syrie ; elle cajole l’Agérie pour aller y faire des trous pour extraire leur gaz de schistes, parce qu’il y a trop de réticents chez nous ; elle s’allie aux USA dans leur impérialisme. Elle dit qu’elle fait tout ça pour la bonne cause : aider les peuples.( Hollande dans son allocution l’a dit " noir sur blanc : la France n’a aucun intérêt là-bas !) Elle ment, elle est hypocrite.
            Mais où lit-on que pour garder notre niveau de vie, il faut faire cela !
            Alors, je me répète : vous vous offusquez de cette hypocrisie, de ces mensonges et de ces guerres, alors cessez toute utilisation de gaz et d’électricité !
            Tout le reste est pour moi du bavardage, trop facile. Il faut clamer haut et fort le prix que coûte au reste du monde ( arabe surtout) nos fantaisies, notre gaspillage, notre irresponsabilité !


            • antoine (Montpellier) antoine (Montpellier) 14 janvier 2013 12:47

              Pardon, Alinea, mais il ne sert à rien de marier le maximalisme (cesser de consommer gaz et électricité) et le minimalisme (on ne dit rien sur la position de Mélenchon qui était en tout cas dans votre premier commentaire) : le NPA a la proposition de sortie du nucléaire en 10 ans. Même EELV ne défend pas cette position. 10 ans pour, dans le même temps, commencer à promouvoir des énergies alternatives, etc. Si vous évitez de plonger les salariés dans l’impossibilité de se chauffer et de s’éclairer, etc. par une invitation à tout arrêter maintenant, il ne vous reste qu’à militer avec tous ceux, dont le NPA, qui sont déjà à l’oeuvre (Narbonne. La Comurhex, une pièce clé du dispositif nucléaire français) pour réellement se battre sur le front du gaspillage et de la dangerosité énergétiques.

              Merci donc d’éviter de poser que critiquer l’invocation de la France dans une guerre au Mali serait du bavardage fait au détriment des actions de tous ceux qui sont aussi sur le front du combat pour une autre énergie ! Cela fait un peu donneur de leçons à ceux qui mènent plusieurs combats en même temps !


            • alinea Alinea 14 janvier 2013 13:11

              Pour en revenir à Mélenchon, il sait tout cela ; pris de court par une décision aussi rapide que personnelle, il a juste dénoncé la non concertation du gouvernement et du Parlement. Il veut que la gauche soit au pouvoir ; cela mérite quelques détours pour entrevoir tous les compromis qu’il faut faire, vu que la majorité des gens n’y songe pas !
              Ne croyez pas que je défende Mélenchon, je n’en ai rien à faire ; je navigue à vue, un peu comme tout le monde, mais en conscience : rien n’est parfait.
              Je m’étonne un peu de votre réponse : les pauvres d’ici, qui peuvent encore se loger, sont des nantis comparés à la majorité du peuple de ce que l’on nomme plus « le tiers-monde » !
              La cohérence ne tolère pas de compromis ; et c’est dans cette marge de compromis obligés que toutes les dissensions se situent ! Pour ma part, je n’ai aucune objection à l’attitude du NPA ; sauf peut-être l’affichage de sa non volonté de gouverner et, cependant sa présentation aux élections ! La volonté du FdeG de gouverner, c’est là me semble-t-il que résident toutes les divergences ! Rien d’insoluble, si ?


            • alinea Alinea 14 janvier 2013 13:15

              juste une dernière chose sur le nucléaire : le PG est anti ; le PC se tâte ; voilà le problème ; vouloir quand même s’allier pour être plus forts ne satisfait pas toutes mes convictions, mais j’admets- en tout cas jusque là- les compromis nécessaires...


            • antoine (Montpellier) antoine (Montpellier) 14 janvier 2013 13:45

              Vous faites ce que vous voulez avec le Front de gauche, la question est simplement de savoir si on mène le débat ou si on l’esquive. Vous semblez suggérer qu’une politique de compromis soit exclusive d’un débat ouvert : c’est ce que de fait les partisans de Mélenchon posent quand ils ciblent les divergents. Un compromis n’est pas une compromission s’il s’est établi cartes sur tables. Vérifiez la possibilité qu’il en soit ainsi et après on en discutera plus sérieusement.

              J’ai pour ma part contribué en première ligne aux discussions qui ont permis, cas unique avec le Limousin, qu’en 2010 en Languedoc-Roussillon une liste unitaire NPA-Front de Gauche naisse. Elle a réussi un joli 9% et tout le monde promettait de continuer l’aventure unitaire. Mais en 2011 le PCF 34 a imposé aux cantonales qu’il n’y ait plus de liste unitaire (1). Le PG 34, en désaccord au début, a plié. Cette expérience a démontré que le NPA pouvait contribuer à l’unité et que les appareils du Front de Gauche pouvaient la casser. Cette unité avait d’ailleurs pu se faire sur une base de discussions très fortes et publiques démontrant justement que ce mariage de la clarté et de l’unité était possible. Cette expérience démontre aussi que le Front de Gauche n’a pas le souci permanent d’aller dans ce sens.

              Tout cela pour vous indiquer que ma position actuelle reste unitaire mais dans la clarté. Sans le deuxième pôle, le premier ne vaut rien puisqu’il ouvre sur des pratiques obliques dont nous avons la manifestation dans ce qui nous occupe aujourd’hui. Je sais, ça ne passe pas facilement. Tant pis...

              (1) Voir cet article, spécialement le point 8 : NPA, Front de Gauche, le triste cas du Languedoc-Roussillon


            • alinea Alinea 14 janvier 2013 13:50

              antoine : je vous suis tout à fait sur ce post ! cherchez le PC.. mais rien n’est joué, peut-être que pour une fois, l’intelligence gagnera !


            • antoine (Montpellier) antoine (Montpellier) 14 janvier 2013 13:21

              Il se peut que vous disiez n’importe quoi, à moins de m’apporter une référence montrant que Mélenchon aurait condamné, comme vous le dites, l’intervention au Mali. Dans l’attente de cette référence, je constate en écoutant l’entrevue sur France Info qu’un autre commentateur me donne ci-dessus, que Mélenchon non seulement ne condamne pas mais qu’il demande que l’intervention « atteigne au moins son objectif d’urgence » et il réaffirme la qualification que j’ai relevée selon laquelle cette action de guerre ne serait que « discutable » ! C’est donc vous qui oubliez de vous en tenir à la lettre de ce qui est en jeu. Ce qui est une très mauvaise façon de débattre mais une bonne d’enterrer les questions qui gênent.

              En tout cas, je suis de ceux qui pensent que cette guerre est de type néocolonial et qu’elle doit s’accompagner de la demande de retrait pur et simple de l’armée française du Mali. Si les Maliens n’apportent pas eux-mêmes des réponses au conflit qu’ils connaissent, une chose est sûre, une intervention comme celle de la France ne fera que renforcer cette domination néocoloniale qui, le serpent se mordant la queue, renforcera immanquablement l’influence des groupes islamistes qu’il faut combattre !

              En rester à du « discutable » revient, et de toute façon Mélenchon le dit clairement, à accepter que ce qui est commencé continue !


            • reprendrelamain reprendrelamain 14 janvier 2013 12:56

              Villepin, qui soit dit en passant n’est pas du tout ma tasse de thé, avait déjà doublé Mélencon sur sa gauche en proposant un revenu citoyen...


              • TSS 14 janvier 2013 13:33

                3 articles en 1 semaines ,3 articles anti- Melenchon ,vraisemblablement un amoureux deçu... !!


                • antoine (Montpellier) antoine (Montpellier) 14 janvier 2013 13:46

                  Oui, un amoureux déçu. Et vous, vous êtes un adepte de la politique de pacotille, style « Nous deux » ?


                • TSS 14 janvier 2013 13:53

                  Quel rapport ?

                  Moi qui suis vieux ,ce qui n’est vraisemblablement pas votre cas,j’ai le souvenir de la France

                  se servant des maliens comme chair à canon durant 2 guerres et pillant en ce moment(Areva)

                  leurs ressources naturelles et j’estime que la moindre des choses c’est d’assurer un semblant

                  de paix au peuple,les dirigeants je m’en fous... !!


                • antoine (Montpellier) antoine (Montpellier) 14 janvier 2013 14:29

                  Vous dites : "Quel rapport ?

                  Moi qui suis vieux ,ce qui n’est vraisemblablement pas votre cas,j’ai le souvenir de la France

                  se servant des maliens comme chair à canon durant 2 guerres et pillant en ce moment(Areva)

                  leurs ressources naturelles et j’estime que la moindre des choses c’est d’assurer un semblant

                  de paix au peuple,les dirigeants je m’en fous... !!« 

                  Quel rapport ? Votre commentaire antérieur condescendant (mais ça peut remonter...).

                  Vous laissez de côté ce registre en surplomb de votre interlocuteur et abordez la question  »d’assurer un semblant de paix au peuple" ! Vous pensez cela possible par le biais d’une guerre avec Rafales et aide en com’ des USA à l’appui ? La paix par la guerre faite par une puissance néocoloniale ? Il y a là une dialectique toute en illusions sur les vertus d’un apport de paix dont on pense que c’est à la puissance occidentale d’être à la manoeuvre. Des incapables, les Maliens ? Et nous, on est toujours le bon père blanc qui vient aider ? Bigre, en voilà une idée de gauche...


                  • TSS 14 janvier 2013 22:50

                    Quel rapport ? Votre commentaire antérieur condescendant (mais ça peut remonter...).

                    cela n’a rien de condescendant,ce n’est qu’ un simple constat !!

                    A une epoque où vous n’etiez pas né,la moitié de l’Afrique etait française et j’y ai vu de

                     mes yeux,pas dans les livres ce que la France colonialiste y avait fait et j’estime que la

                    moindre des choses est de les proteger comme ils nous ont protégé dans des conflits

                    qui ne les concernaient pas ! je parle comme citoyen ,les dirigeants français et maliens

                    n’etant que des guignols ne m’intéressent pas... !!


                  • antoine (Montpellier) antoine (Montpellier) 15 janvier 2013 00:37

                    Réponse à "Quel rapport ? Votre commentaire antérieur condescendant (mais ça peut remonter...).

                    cela n’a rien de condescendant,ce n’est qu’ un simple constat !!

                    A une epoque où vous n’etiez pas né,la moitié de l’Afrique etait française et j’y ai vu de

                     mes yeux,pas dans les livres ce que la France colonialiste y avait fait et j’estime que la

                    moindre des choses est de les proteger comme ils nous ont protégé dans des conflits

                    qui ne les concernaient pas ! je parle comme citoyen ,les dirigeants français et maliens

                    n’etant que des guignols ne m’intéressent pas... !!"

                    L’idée de protéger un peuple est infantilisante : c’est perpétuer, malgré vos proclamations de citoyenneté, l’idée que la France serait une puissance protectrice ! Idée induisant un positionnement de surplomb par rapport à un peuple qui est proprement ahurissante ! Autre chose serait qu’un peuple se donne les moyens de venir en aide à un autre peuple. Mais, par pitié, ne confondez pas peuple et nation : c’est justement l’objet de mon texte, la France est une notion piège. Vous y êtes dedans. C’est dommage !

                    Question annexe : qui a décidé que ce peuple du Mali avait besoin que la France intervienne ? Vous avez, vous, les clés ouvrant sur le voeu populaire malien ? Là aussi il y a beaucoup de naïveté et de bonne conscience à prétendre être au coeur de ce que voudrait le peuple malien. Cette façon de voir les choses et surtout les peuples ce n’est ni plus ni moins que du substitutisme. La citoyenneté là-dedans, c’est zéro !

                    Un témoignage sans plus de prétention à dire que c’est le voeu DU peuple malien : Femmes du Mali : Disons « NON ! » à la guerre par procuration


                    Rien que pour vous suggérer d’être prudent quand vous parlez de ce que veut un peuple alors que tout n’est que jeu de puissances économiques et politiques !



                  • TSS 15 janvier 2013 13:19

                    C’est du bla bla livresque et doctrinaire ! vous ne repondez pas à ce que je dis... !!


                  • Laulau Laulau 14 janvier 2013 15:38

                    L’auteur se contente de condamner (avec raison) les arrières pensées colonialistes sans voir la manipulation par les l’Arabie, le Qatar et autres alliés des USA des « islamistes » maliens.
                    Plutôt que de chercher des poux dans la tête de Mélenchon il ferait mieux de souligner les contradictions des occidentaux et de Hollande en particulier. La France est en pointe pour soutenir en Syrie les islamistes manipulés par le Qatar pendant qu’elle combat ceux du Mali, manipulés par le même Qatar. Cette contradiction complètement occultée par les média ne semble pas intéresser l’auteur. C’est pourtant un fait très éclairant sur la vrai nature de « l’ennemi terroriste » qui n’est qu’un pantin nourri au pétrodollars, ce qui en fait un adversaire doublement dangereux.


                    • antoine (Montpellier) antoine (Montpellier) 14 janvier 2013 16:34

                      Pourquoi me chercher des poux, pour reprendre votre superbe terminologie très, très politique et ne pas les chercher...à Mélenchon qui n’a pas l’air au courant de ce que vous dites ?

                      Et en quoi ce que vous dites empêche de débattre sur ce que je propose : le rapport à la France pour un positionnement de gauche. A vouloir convoquer des poux dans cette discussion, vous jouez décidément très petit... Et, comme chez les autres intervenants, vous « épargnez » Mélenchon : pourquoi ? C’est un « intouchable » ? Elle est décidément curieuse cette « citoyenneté » qui érige des statues de Commandeurs devant lesquels le bon peuple doit éviter de penser...


                    • Laulau Laulau 14 janvier 2013 18:29

                      Je « n’épargne » pas Mélenchon, je suis simplement d’accord avec ce qu’il dit. Par contre je ne comprend pas bien pourquoi votre article sur ce problème d’intervention militaire en Afrique s’intitule « Villepin double Mélenchon .... ». Il ma semble que votre foi anticolonialiste, que je partage, est un tantinet déviée vers une attaque partisane contre le Front de Gauche. Mais je dois me tromper, le NPA ne se salirait pas à une telle villennie.


                    • antoine (Montpellier) antoine (Montpellier) 14 janvier 2013 21:45

                      Réponse à  : "Je « n’épargne » pas Mélenchon, je suis simplement d’accord avec ce qu’il dit. Par contre je ne comprend pas bien pourquoi votre article sur ce problème d’intervention militaire en Afrique s’intitule « Villepin double Mélenchon .... ». Il ma semble que votre foi anticolonialiste, que je partage, est un tantinet déviée vers une attaque partisane contre le Front de Gauche. Mais je dois me tromper, le NPA ne se salirait pas à une telle villennie."

                      Je crois que demander des comptes à Mélenchon sur une formulation plus que problématique (la France comme valeur favorisant un consensus républicain bourgeois au détriment d’un positionnement anticapitaliste et internationaliste) ne relève pas d’une attaque partisane : cette étiquette trop commode permet d’escamoter le débat. On stigmatise comme attaque ce qui gêne et on ne parle plus que de « l’attaque » et de la vilénie qu’elle manifeste. On se met dans une logique « militaire » de défense du soldat assiégé Mélenchon et on met la pensée critique au garde à vous... Pendant ce temps le soldat, qui est en fait un officier supérieur (je pèse ce mot important), continue à flinguer ce qu’il veut, qui il veut... Deux poids, deux mesures...Pas très citoyen égalitaire ce machin...

                      Désolé je ne marche pas dans la combine. J’ai trop connu cela dans un passé pas si lointain et je ne trouve pas qu’il s’en soit suivi des matins qui chantent !


                    • bel95 14 janvier 2013 16:47

                      Je disais, que les faits donne raison à Antoine. A gauche le seul pacifiste s’appelle Villepin, y a de quoi se marrer Non !!!


                      • antoine (Montpellier) antoine (Montpellier) 14 janvier 2013 17:44

                        Je ne vois pas où vous avez dit cela. Mais je ne voudrais pas vous empêcher de vous marrer à si peu de frais et en ayant si peu argumenté.

                        Villepin, il est seulement celui qui, à droite, fait la nique à la gauche qui ne sait plus où est sa main gauche ! C’est un vieux classique de la politique : quand la gauche se met à finasser, comme font le PC et Mélenchon qui la jouent mollasson pour éviter de dire qu’une guerre est une guerre à laquelle il faut s’opposer parce qu’elle joue la Fraaaaance contre les peuples, eh bien, on se fait doubler à gauche par les démagos malins de droite ! Voilà en quoi Villepin peut nous intéresser : par ce qu’il dit de quoi Mélenchon and Co sont le nom ! Celui de la gauche qui ne sait plus ce qu’est l’internationalisme !



                        • mortelune mortelune 15 janvier 2013 06:59

                          La France fait avec l’Afrique ce que l’Allemagne a fait au temps où le dirigeant s’appelait Adolf : piller les richesses de l’Europe. De la même manière que ce dernier avait un peuple qui le soutenait (puisque élu par lui) nos dirigeants successifs s’essuient les fesses avec nos bulletins pour justifier sans vergogne le néocolonialisme que notre pays n’a jamais cessé d’être. En rejoignant l’Otan cette volonté est plus que confirmée et les français ne sont pas tout à fait dupe. Les tours de passe passe merdiatiques (qui appartiennent aux vendeurs d’armes ou à l’état) sont fait pour montrer la bonne utilité des guerres que nous menons à des milliers de kilomètres de nos frontières. Les hommes politiques de tous bords vont semer la zizanies dans les esprits ; c’est leurs rôles et TOUS parleront des Islamistes ou de l’islam en reconnaissant que la confusion n’est pas possible. Ils savent bien que le peuple est sensible à l’objet d’un message mais pas à sont contenu. On apprend ça très vite dans n’importe qu’elle école de commerce. Bref ! des gens vont mourir au Mali avec nos euros pour que la vie de certains ne soit jamais inconfortable. 



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