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Qui veut la peau de Vladimir Poutine ?

La colère virtuelle gronde sur la Toile et déborde sur la rue moscovite pour dénoncer Poutine le ripou et les fraudes électorales qui frapperaient de nullité les dernières élections législatives russes. Mais que cherchent les agitateurs télématiques et les provocateurs de la voie publique ? Un changement de régime en Russie ? Bloquer la réélection de Poutine à la présidence en mars prochain ? Dissuader Moscou de persévérer à soutenir le Baas syrien et d’envoyer sa flotte de guerre en Méditerranée orientale ? Ou encore de continuer à participer au programme nucléaire iranien ? Ou bien tout cela ensemble ? N’empêche, l’escalade des défis, et de menaces tous azimuts devient de jour en jour plus manifeste au risque - peut-être – de nous conduire vers un conflit généralisé… Car sans être outrancièrement alarmiste, et moins encore catastrophiste, il est à l’heure actuelle difficile d’ignorer que sur le tableau de bord mondial tous les voyants, les uns après les autres, passent au rouge. Encore qu’il faille se montrer prudent, car les fauteurs de guerre – les vrais – s’entendent à brouiller les pistes, à jeter de l’huile sur le feu, à souffler le chaud puis le froid et attiser les peurs… ce faisant, parfois même sous couvert de dénonciation des périls, à préparer les esprits au pire mais en inversant habilement causes et effets… c’est-à-dire en imputant leurs propres intentions criminelles à des tiers qui n’en peuvent mais !

Oceania contre Eastasia… comme dans le roman éponyme « 1984 » ?

Sommes-nous entrés définitivement dans le monde de George Orwell avec la perspective d’une confrontation tous azimuts entre un bloc euratlantique et un bloc continental eurasiatique ? L’actuelle montée des périls à laquelle nous assistons impuissants nous conduira-t-elle inéluctablement à un conflit potentiellement mondial ? Ou bien tout cela n’est-il qu’une prodigieuse partie de bluff, une guerre par l’imaginaire des foules interposé grâce aux formidables capacités de manipulation mentale qu’ont engendrées la science et l’art publicitaire… aujourd’hui démultipliés par la télématique avec ses réseaux sociaux vecteurs de vents de rumeurs continentaux, de paniques et d’élans passionnels collectifs se propageant à la vitesse de la lumière ?

Les provocations militaires et diplomatiques de l’Administration Obama contre la Russie et la Chine – parce que c’est de cela dont il s’agit - entrent certainement dans ce cadre, tout comme les déclarations inouïes de Mme Clinton s’ingérant brutalement dans les affaires russes 1 … en conduisant derechef, avec un infernal toupet, une inédite diplomatie du trompe l’œil et de ce que les anglo-saxons nomment le deception game… tromperie et désinformation en temps réel puisqu’à l’âge virtuel, la réalité est condamnée à s’effacer devant la perception subjective des événements et leur cortège d’émotions, de colère et d’erreurs que véhiculent mots et images calibrés à la mesure des tirs de barrage médiatiques !

Moscou face à une tentative de « révolution d’automne »

Dimanche 4 décembre, Russie Unie, le parti des compères Medvedev et Poutine, arrive en tête des élections législatives avec 49,3% des voix, soit 238 sièges sur les 450 que compte la chambre basse, la Douma, subissant néanmoins un recul de 77 sièges 2. L’agitation commence le lendemain lorsque 3000 militants du mouvement libéral Solidarnost sous la conduite d’Ilya Yashin et du militant anti-corruption Alexei Navalny 3, rameutés grâce aux réseaux sociaux Twitter et Facebook, se rassemblent devant la Commission électorale pour exiger une « Russie sans Poutine »… Là, 300 manifestants parmi lesquels Yashin et Navalny sont arrêtés par les forces de l’ordre. Pour l’anecdote les images de ce rassemblement diffusées peu après par la chaîne américaine Fox News 4 et reprises par France 24, n’étaient celles de manifestants moscovites… mais athéniens ! Seule la première impression étant la bonne et aucun correctif adéquat n’ayant été publié, ce sont des images d’émeutes que les opinions occidentales garderont en mémoire ainsi que toute la charge négative envers Poutine qui les accompagne !

Embrayant aussitôt sur ce qui apparaissait à travers la présentation qu’en faisait les médias comme l’amorce d’une révolte populaire spontanée, l’ancien président russe Mikhail Gorbatchev demandait l’annulation des élections, tandis que le ministre des Affaires étrangères britannique, William Hague - délaissant un instant la préparation d’une nouvelle guerre, cette fois contre la Syrie - cautionnait le rapport de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe dénonçant fort à propos des fraudes électorales, apparemment massives, lors du scrutin.

La révolution « FaceBook »

Alors qu’à Moscou ce lundi 12 décembre 80000 personnes – chiffre du Figaro - s’étaient réunies place des Marécages pour dénoncer les fraudes du 4 décembre, Russie unie, organisait de son côté une contre-manifestation au cœur de la capitale. Mais ici le quotidien français s’abstient de donner la moindre estimation ! Deux jours auparavant, la page Facebook « Manifestation pour des élections honnêtes » avait rassemblé virtuellement quelque 40 000 personnes. Un phénomène d’une ampleur inédite depuis le début des années 1990 – et la chute du système soviétique – pour l’opposition. Reste que les temps ont changé grâce essentiellement à ces réseaux sociaux qui font converger des foules promptes à dénoncer la « farce électorale » et à scander « Une Russie sans Poutine ». Cependant, comme l’explique l’Agence Ria Novosti « les fraudes n’ont peut-être pas été plus nombreuses, mais elles sont devenues plus visibles »… Internet aura donc joué un rôle décisif dans la perception du scrutin pour cristalliser un mécontentement jusque là diffus au sein de foules sans visage.

On peut à ce stade, s’interroger avec quelque naïveté pour savoir ce qui ou simplement qui se cache derrière des événements à l’envergure malgré tout peu imprévisibles ? En fait, point n’est besoin d’être grand clerc pour percevoir que l’opération vise d’abord à empêcher le retour de Vladimir Poutine à la présidence en mars 2012. Ce faisant, de bloquer tout maintien d’une politique de souveraineté et d’indépendance au profit d’une Vieille Russie intrinsèquement peu sensible aux charmes promis d’une gouvernance mondiale. Ajoutons que même si l’organisation de cette fronde anti-Poutine vient de loin, il est loisible de supposer que les prises de position récentes du gouvernement russe en faveur du statu quo en Syrie ne sont pas tout à fait étrangères à cette évidente tentative de déstabilisation intérieure 5 .

Naturellement le porte-parole de Vladimir Poutine, Dimitri Peskov, démentant toute fraude massive, a pris le contre-pied de la proposition formulée la veille par le président Dimitri Medvedev, lequel se disait favorable à une « vérification » des résultats électoraux 6 ! Peskov précisant que « même en admettant que les résultats puissent être contestés en justice, cela ne peut en aucun cas remettre en cause la légitimité du scrutin [car] les prétendus témoignages de fraude ne concernent à peu près que 0,5 % du nombre total de bulletins ».

À noter, parmi les voix qui s’élèvent pour dénoncer cette amorce de révolution de velours celle de l’écrivain et bloggeur - de gauche - Maxim Kalashnikov, sonneur de tocsin contre un mouvement séditieux soutenu par ceux-là même qui mettaient il y a deux décennies, la Russie en coupe réglée… ajoutant que ce serait folie de renverser le tandem Poutine-Medvedev pour installer à leur place des prédateurs internationalistes ! Et visiblement ses arguments font mouche en Russie où l’opposition libérale est singulièrement discréditée depuis le pillage de l’économie russe au cours des années Eltsine par des oligarques libéralistes triomphant, des mafieux reconvertis, des services publics à la dérive et corrompus en conséquence, une situation peu enviable encore dans toutes les mémoires.

Le quotidien international chinois Global Times dans un éditorial intitulé « L’ours ne danse pas aux mélodies occidentales » note à ce propos qu’en dépit d’une sensible baisse de suffrages au détriment de Russie Unie, les voix perdues n’ont malgré tout pas profité aux partis occidentalistes : « Les bulletins de vote sont désormais dans les poches des communistes et des libéraux démocrates ce qui ne reflète d’aucune manière un quelconque renforcement de l’idéologie pro-occidentale »… autrement dit, en faveur du renoncement à la souveraineté au profit de la financiarisation de la vie quotidienne et d’une mondialisation aussi dévorante qu’uniformisante !

Le jeu trouble de Gorbatchev, ex syndic de faillite de la Russie soviétique

Vendant la peau de l’ours avant de l’avoir tué, le Moscow Times, n’a pas hésité à écrire que cette élection serait « la dernière de Poutine ». Quant à lui, Mikhail Gorbatchev a carrément demandé l’annulation des élections, joignant sa voix à celle de Clinton, qui ne doute de rien, exigeant qu’« une enquête exhaustive » soit rondement menée.

Si au soir des élections, le 4 décembre, Gorbatchev fut le tout premier à réclamer l’annulation des élections, il avait déjà pris de l’avance en lançant en septembre 2010, une « initiative démocratique, non partisane » intitulée « Dialogue Civil » où l’on remarquait la participation d’Alexandre Lebedev, un proche de Nathaniel Rothschild, fils de Sir James de Rothschild, en Russie passé maître ès négoce des matières premières 7. En février dernier, Gorbatchev voyait rouge et en Russie Unie il distinguait une méchante réplique de l’ex Parti communiste soviétique, prophétisant « si les choses continuent ainsi, la probabilité d’un scénario de type égyptien s’accroîtra… À ceci près que le dénouement pourrait en être bien pire » !

Dmitri Rogozin, ambassadeur russe auprès de l’OTAN, dans un entretien d’août 2008 à Der Spiegel, dépeignait ainsi Gorbatchev : celui-ci « a fort bien compris les attentes des occidentaux, mais très mal celles de son propre pays au point d’avoir fait disparaître l’Union soviétique. À l’Ouest il est applaudi pour cela, mais en Russie, Gorbatchev ne peut pas sortir sans garde du corps sinon il se ferait taper dessus... Nous les Russes sommes définitivement allergiques à des hommes politiques comme lui ». D’ailleurs lorsque qu’en 1996 Gorbatchev se présenta aux élections présidentielles, il n’obtint qu’un score minable de 0,5%...

Le mensonge arme de destruction massive

Les campagnes de diffamation médiatique dirigées contre Poutine et contre une Russie où le gouvernement s’est risqué à éclaircir les rangs de la ménagerie oligarchique, ne datent pas d’hier. Tout est bon pour vilipender, ternir l’image des dirigeants, saper leur légitimité en les dénigrant systématiquement, ce qui est une façon lente mais certaine de conditionner les opinions publiques de l’ex Monde libre, préparant ainsi le terrain aux futures et actuelles entreprises de déstabilisation des régimes non totalement alignés sur Washington et la City. On le voit actuellement pour la Syrie qui a été l’objet d’une diabolisation sourdement renforcée tout au long de la dernière décennie, préparant et conditionnant peu à peu les opinions occidentales à accepter d’avance, et même à souhaiter, une intervention étrangère pour renverser un régime honni.

Or, ce que les médias nous cachent à propos de la contestation moscovite, est que la plupart des bruyantes oppositions de la rue est financé par des fondations d’Outre Atlantique telles Democratic Alternative, la Henry Jackson Foundation, le Moscow Helsinki Group avec « Statégie 31 », ou « Da »… Une longue liste d’acteurs - individus ou groupes - tous plus ou moins soutenus matériellement par la National Endowment for Democracy - Fondation américaine pour la démocratie NED - laquelle constitue au même titre que l’US-AID, mais seulement depuis trois décennies, l’une des vitrines grand public de la Central Intelligence Agency spécialisée dans la corruption des syndicats ouvriers et patronaux et du personnel politique, de droite comme de gauche, en faveur d’une défense prioritaire des intérêts américains 8. Un fil rouge reliant entre eux une majorité d’opposants - toujours désignés comme « indépendants » - composant la mosaïque de ces indignés qui à l’heure actuelle remplissent les rues des villes russes. Comme de bien entendu les médias de l’Ouest feignent de ne rien voir ni savoir !

Pourtant dès 2006, le Kremlin dénonçait la prolifération d’associations étrangères dont certaines étaient déjà soupçonnées d’œuvrer à la déstabilisation du régime sous couvert justement de la Fondation américaine pour la démocratie. Afin de prévenir toute tentative de révolution colorée, les pouvoirs publics mettaient alors en place un sévère encadrement des Organisations non gouvernementales d’origine exotique ! Réglementation évidemment dénoncée à l’Ouest comme une nouvelle agression contre la liberté d’association.

Ainsi Golos, seule organisation indépendante de Russie pour l’observation des élections, est financée par la NED, ce que l’on trouve noir sur blanc sur le site officiel de l’agence [NED.org] : « Regional Civic Organization in Defense of Democratic Rights and Liberties Golos »… laquelle a bénéficié d’une dotation de 65 000 $ aux seules fins d’observation du cycle des élections russe de l’automne 2011 et du printemps 2012, en incluant l’analyse de la presse, des mouvements politiques, des commissions électorales et l’application de la législation.

Le cahier des charges de Golos comprenant en outre un volet communication soit des conférences de presse locales et nationales, la publication de rapports, etc. Ce qui revient à dire que les organismes qui dénoncent avec tant de vigueur la « corruption » - hélas bien réelle - et « les fraudes électorales » 9 sont en première instance financés par la NED, ce qui est loin d’être neutre et présente un caractère accentué de conflit d’intérêt lorsque cela concerne Golos censé être l’arbitre impartial des scrutins russes, en réalité financé par un État étranger et penchant nettement en faveur de l’opposition !

Tout est bon pour discréditer la Russie de Poutine : sondages et phantasmes

Alexandre Latsa dénonçait le 13 juillet 2011 10 une série d’articles parue dans la presse occidentale (Le Figaro, Le Soir, La Tribune de Genève) désignant la Russie comme un pays sans avenir et désespérant pour sa jeunesse. Un sondage tombé à pic démontrait en effet « qu’un cinquième des Russes, 22% souhaiterait émigrer » et « qu’en trois ans, selon des données officielles, environ 1,2 million de personnes auraient déjà quitté la Russie ». Des chiffres accablants (Europe 1) montrant l’abîme séparant les déclarations fantaisistes du pouvoir et la vérité sociale d’un pays en pleine déshérence. Reste que les faits, têtus, n’ont rien à voir avec les obsessions ou les phantasmes idéologiques… car si 22% des sondés affirment vouloir émigrer, ils ne sont que 1% à préparer effectivement leur départ et ne sont que 2% à avoir pris la décision de partir… 69% par conséquent ne songe pas à quitter la Russie. Par comparaison, en 2006, 25% des jeunes britanniques souhaitaient émigrer ; 33% en décembre 2010. La même année, 30% des jeunes gens des pays membres de la ligue arabe souhaitaient eux aussi partir. En 2009, 20% des Chinois diplômés souhaitaient également voir d’autres cieux tout comme 20% des Bulgares en âge de travailler… Quant au nombre de Russes ayant définitivement émigré, le chiffre est de 105 544 depuis 2008 et non de 1,25 million ! Mauvaise foi et incompétence sont ici les deux mamelles d’une presse prompte à instruire des procès en sorcellerie et pour laquelle toutes informations même les plus controuvées, font ventre pourvu qu’elles noircissent le tableau d’une Russie patriotique et qui entend apparemment le rester.

Si la Russie le voulait elle pourrait rendre en Afghanistan aux Américains la monnaie de leur pièce

Washington avant de pousser plus avant le feu de la subversion télématique devrait considérer jusqu’où exactement ne pas aller trop loin. Parce que, sans monter aux extrêmes, Moscou dispose de multiples moyens d’embarrasser les É-U, à commencer en Afghanistan… Tant que le retrait de leurs troupes n’est pas effectif, tout comme celles de l’Otan, celles-ci restent vulnérables en cas de blocus russe ! Autrement dit, au cas où Moscou interdirait son espace aérien aux vols d’approvisionnements de l’Otan, ou le transit à travers son territoire 11 . Un argument de négociation que Moscou se réserve si aucun compromis n’intervient par exemple quant au bouclier anti-missile que les É-U entendent installer en Europe du Nord 12

Cela même alors que le Pakistan bloque sine die la Passe de Kyber interdisant le passage aux convois de ravitaillement des coalisés, suite à l’attaque du poste de Mohmand par des troupes de l’Otan… laquelle a fait 24 morts parmi les pakistanais, sans compter les spectaculaires attentats qui détruisent régulièrement les divers convois destinés à la coalition occidentale. Si donc le Pakistan fermait à son tour son espace aérien, ce serait alors pour l’Otan la fin des haricots : les coalisés de la Force de stabilisation auront des armes mais pas de munitions, ni de carburant pour faire fonctionner leurs installations lourdement énergivores (ex. 150 litres d’eau douce épurée par homme et par jour là où il en fallait 3 ou 4 aux forces françaises combattant le Vietminh). Les réserves de l’Isaf sont en principe de trois mois, mais dans l’hypothèse d’une grève du droit de passage nord et sud, le bourbier afghan pourrait rapidement se transformer en guêpier, à savoir une sorte de Dien Bien Phu logistique pour les 130 000 hommes de l’Isaf (48 nations dont 28 membres de l’Otan. Source Otan) qui s’y trouvent enfermées à l’instant présent !

Mais ici il s’agit pour l’heure de pures spéculations, même si le Lieutenant Général du cadre pakistanais de réserve, Hamid Gul n’hésite pas à envisager publiquement une concertation avec la Russie en vue d’établir un blocus logistique des forces occidentales en Afghanistan afin que « les troupes américaines et celles de l’Otan soient étranglées [car] le temps est venu pour le Pakistan de se trouver l’occasion manquée après les attentats du 11 Septembre de regagner respect et souveraineté ». Une occasion de réhabilitation en quelque sorte et d’affranchissement à l’égard du maître américain ? Or jusqu’ici ce genre de propos était – semble-t-il - rarement tenu à haute voix. Comme les temps changent !

Les prophètes de l’Apocalypse

Retour à Washington où nous inclinerons à accorder quelque crédit à la revue géopolitique EIR 13 qui aurait publié le 7 décembre 2011 le témoignage d’un ex amiral de l’US Navy [sans autre précision] selon lequel les militaires américains craignent fortement qu’Israël n’emploie l’arme nucléaire en seconde frappe après une première attaque conventionnelle « préventive » sur l’Iran, c’est-à-dire en cas de représailles iraniennes… Étrange cas de légitime défense n’est-ce pas ?

Toujours selon l’amiral Person, la région du golfe persique et l’Est méditerranéen seraient le déclencheur pour une guerre générale. Évoquant la présence en Syrie de commandos iraniens des Gardiens de la révolution, il n’exclut pas non plus une guerre civile entre Sunnites et Chiites d’Irak après le départ des troupes américaines. « Mais étant donné la folie israélienne, je vois l’Iran comme le problème le plus effrayant ». Rejoignant ce que nombre d’observateurs pensent de façon ouverte, s’étant rendu compte de la profonde sociopathie, assortie d’une extraordinaire aptitude à manipuler les opinions et à pratiquer une systématique distorsion du réel, dominante et parfaitement repérable chez certains chefs politiques et religieux israéliens ou de la diaspora.

Face à l’escalade des menaces internationales contre l’Iran, l’Ayatollah Khamenei vient aux dernières nouvelles, d’ordonner aux chefs des forces de sécurité de se mettre en état d’alerte. Selon le Daily Telegraph, le commandant des Gardiens de la révolution, le général Jaafari aurait fait redéployer les missiles longue portée Shahab sur des sites secrets le long des frontières afin de les préserver de toute neutralisation ennemie et de pouvoir déclencher immédiatement des représailles en cas d’attaque.

Dans une interview à la chaîne Russia Today, le général Leonid Ivashov (président de l’Académie russe de géopolitique) a pour sa part présenté la présence de navires de guerre russes en Méditerranée orientale et dans le port syrien de Tartous, comme un fait essentiellement « politique et pacifique étant donné qu’il n’est aucunement question pour la Russie de participer à une quelconque guerre ». Au contraire, la mission de la flotte russe est « d’éviter tout conflit régional déclenché par une agression dirigée contre la Syrie ou contre l’Iran » ajoutant que « l’escadre russe est porteuse d’un message à Israël, à la Communauté internationale et spécifiquement à la Turquie, laquelle semble en effet avoir décidé de participer à une possible aventure militaire ». Refusant toute ingérence dans les affaires de quelque État souverain que ce soit, notamment la Syrie, Ivashov a vertement critiqué le gouvernement de M. Erdogan, le jugeant « dominé par la ploutocratie mondialiste et par les politiciens américains, et regrettant à ce titre que la Turquie puisse devenir l’éventuel déclencheur d’une guerre régionale ».

De leur côté, les présidents russe Medvedev et chinois Hu Jintao ont « validé un accord de principe » en vertu duquel la seule façon d’arrêter une agression de l’Occident pilotée directement ou en sous mains par les États-Unis, serait une « réplique militaire directe et immédiate ». À ce propos le général militaire de l’Université chinoise de la Défense nationale, Zhang Zhaozhong aurait averti que « la Chine n’hésitera pas à protéger l’Iran, même s’il faut pour cela déclencher une troisième guerre mondiale », faisant en cela écho au général Nikolaï Makarov « Je n’exclus pas des conflits armés locaux ou régionaux pouvant évoluer vers une guerre à grande échelle, incluant l’utilisation d’armes nucléaires »… une déclaration intervenant après un sérieux incident ayant - semble-t-il - impliqué l’ambassadeur russe, Vladimir Titorenko, lors de son voyage de retour de Syrie, et du personnel de sécurité qatari qui aurait tenté de s’emparer d’une valise diplomatique contenant des informations recueillies par les Services de renseignements syriens et portant sur la préparation d’une invasion de la Syrie et de l’Iran par les États-Unis !

« Menace de génocide nucléaire iranien et options israéliennes » !

Jean-Patrick Grumberg, une voix pas tout à fait anodine, a eu la bonne idée de nous donner sur son site 14, des nouvelles de la conception nucléariste et génocidaire de la Pax Hebraïca. Ceci peu après la publication du dernier rapport « accusateur » de l’Agence Internationale à l’Énergie Atomique et alors que Nicolas Sarkozy promettait à l’occasion du G20 « de ne pas rester les bras croisés, si l’existence d’Israël était menacée ». Citant Le Figaro, Grumberg rapporte l’analyse de l’ancien directeur du Mossad d’Efraim Halevy : « Nous sommes en guerre contre l’Iran. La plus grande partie de cette guerre est clandestine », embrayant sur des extraits particulièrement édifiant d’un ouvrage de Richard L. Rubenstein publié aux États-Unis et traduit en 2010 sous le titre « Jihad et génocide nucléaire »… « Probablement l’analyse la plus profonde publiée à ce jour sur l’acquisition de l’arme nucléaire par l’Iran » selon Michel Gurfinkiel (ex éditorialiste de Valeurs actuelles et Wall Street Journal, récemment reçu en grande pompe par le directeur de la station de droite Radio Courtoisie) qui « souhaiterait que chaque ministre et chaque député, en Europe et en France, prenne le temps de consulter cet ouvrage ». En effet, cela vaut le détour !

Voyons cela : extraits de « Jihad et génocide nucléaire »…

« Israël n’est pas dénué de moyens de faire face à la menace iranienne. Selon le Wall Street Journal, lorsque son équipe éditoriale, au cours d’une conférence le 2 avril 2009, demanda à l’amiral Mike Mullen, président du Comité des chefs d’état-major interarmées américains, si Israël était en mesure de causer des dommages significatifs aux dispositifs nucléaires de l’Iran », sa réponse fut simplement : Oui.… Dans tous les scénarios cités, si Israël se contente de détruire les installations nucléaires de l’Iran, opération dont le succès est incertain, cela n’annulera pas la menace à long terme d’un génocide. Avec le temps, l’armement dévastateur et les équipements peuvent être rebâtis ou remplacés. La colère et l’humiliation qui s’ensuivraient dynamiseraient la volonté de reconstruction et de vengeance. Cependant, à moins que l’Iran ne mette fin à l’acquisition d’armes nucléaires, Israël n’a que peu de choix politiques, aucun n’étant satisfaisant. En dépit des risques évidents, une frappe préventive visant la population civile pourrait apparaître à certains Israéliens le choix le plus raisonnable. Je tremble en écrivant ces mots, mais je rappelle à mes lecteurs que les dirigeants de l’Iran ont, de manière répétée, menacé de détruire complètement Israël, non l’inverse. Dans ces circonstances, si la diplomatie échoue, le seul moyen pour Israël de prévenir une éventuelle revanche après une offensive contre les installations militaires serait de détruire d’abord les centres urbains. … En déclenchant une attaque préventive visant les principales concentrations urbaines iraniennes ainsi que les centres industriels, Israël pourrait infliger des dommages considérables. Et il ne dépendrait pas de la seule force aérienne, car il dispose du missile Jéricho-3, un missile balistique sol-sol pouvant porter une tête nucléaire, chimique ou biologique, jusqu’à, dit-on, 4 500 kilomètres. Ce missile paraît pouvoir résoudre le viol d’un espace aérien ennemi. De plus, Israël possède trois sous-marins « Dolphin Class » de fabrication allemande, capables d’envoyer des têtes nucléaires à 2 500 kilomètres. D’ailleurs, si Israël estime qu’il doit frapper les principaux centres urbains, des tirs de haute précision ne sont pas même nécessaires. Vingt pour cent environ de la population iranienne, soit douze à quatorze millions de personnes, vivent dans la métropole de Téhéran, que Cordesman décrit comme « un bassin topographique (avec) un réflecteur montagneux » formant un espace « presque idéal pour une destruction nucléaire ».

Bien entendu l’auteur tempère son propos en évoquant les risques qu’une telle éventualité – rayer de la carte la conurbation de Téhéran et ses douze à quatorze millions d’habitants – ferait courir à la bonne réputation d’Israël devenue pour le coup la paria planétaire, il n’en demeure pas moins que l’hypothèse de frappes anti-cité à objectifs démographiques est clairement posée sur la table...

Laissons la conclusion, plus réconfortante, à l’analyste français, Alain Corvez pour lequel nous ne sommes pas encore tout à fait parvenus au cœur de la Mer des ténèbres « Nous sommes à un point d’inflexion de la courbe des équilibres du monde avec la crise actuelle. L’impérialisme américain a atteint ses limites et le monde multipolaire est en train de se mettre en place dans la douleur. La Russie et la Chine se sentent directement menacées par cet impérialisme et savent qu’elles n’ont pas les moyens de l’abattre mais peuvent désormais marquer des limites à ne pas dépasser grâce aux appuis d’autres pôles de puissance qui voient aussi leurs intérêts menacés, BRICS et autres ! »

 

(1) Selon le Kremlin « Les propos de la secrétaire d’Etat Hillary Clinton sur les élections législatives en Russie, ainsi que les commentaires similaires des représentants de la Maison Blanche et du Département d’État américain sont inacceptables ». Mme Clinton avait notamment déclaré que ces élections n’étaient « ni libres ni justes ». À Vilnius où se réunissait le sommet de l’OSCE, Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, elle n’hésitait pas à stigmatiser le 6 décembre « des tentatives de bourrage d’urnes, de manipulations des listes électorales ».

(2) Arrivé deuxième, le Parti communiste qui obtient 19,2% des suffrages et 92 sièges, soit 35 de plus qu’en 2007. Puis Russie Juste et le Parti libéral-démocrate, respectivement 13,25% et 11,68%, soit 64 et 56 sièges au lieu de 38 et 40.

(3) Porté au pinacle par la presse internationale, Navalny milite également - dans la mouvance nationaliste sur le modèle Identitaire - contre l’immigration. Formé aux États-Unis par le World Fellows Program de l’Université de Yale - créé par le président de l’université Richard Levin afin de créer un réseau global de Young leaders - il occupe ainsi l’aile droite de la contestation. Notons que ces « jeunes espoirs » sont en autres pris en mains par Malloch Brown, ancien du Foreign Office, par Aryeh Neier, présidente de l’Open Society Institute de George Soros ou encore Tom Scholar, ancien chef de cabinet de Gordon Brown.

(4) Fox News lies about riots in Russia http://www.youtube.com/watch?v=fkqR...

(5) Moscou s’était mordu les doigts d’avoir laissé passer au Conseil de Sécurité la Résolution 1973 qui allait donner toute latitude à l’Otan et au Qatar – bras armé des É-U dans le Golfe arabo-persique – de conduire une véritable guerre sous couvert d’aide humanitaire. Or la Russie sait que si le modèle libyen est reproduit en Syrie, la Méditerranée deviendra le lac de l’Otan, la Mare vestrum des Atlantistes. Kadhafi éliminé, les seuls États encore récalcitrants sont avec la Syrie, le Liban du Hezbollah et l’Iran.

(6) Un bémol qui manifesterait que l’entente entre les deux hommes – entre lesquels certaines divergences étaient apparues il y a approximativement un an – n’est pas aussi parfaite qu’il y semble et que Medvedev n’est pas encore totalement débarrassé de tout tropisme à l’égard de séductions occidentalistes.

(7) Le Dialogue Civil proposait en mars 2009, afin de juguler tout risque lié à la crise financière globale « un transfert vers les créanciers, y compris étrangers, des droits de propriété dans des compagnies débitrices russes, afin d’assurer le maintien des flux de capitaux vers l’économie russe ». Autrement dit que certains pans du secteur minier et de l’énergie soient cédés par exemple à la Royal Bank of Scotland. Cf. Nouvelle Solidarité 10 déc.

(8) « La NED, vitrine légale de la CIA » Thierry Meyssan - Odnako n° 35 - 27 septembre 2010. Repris sur Voltairenet.org.

(9) Marginale si le chiffre avancé de 0,5% est vérifié. Reste que la fraude en Russie n’est certainement pas plus odieuse que les trucages – et les absurdes recomptages – ayant permis la réélection du sieur Bush en nov. 2004.

(10) Un autre regard sur la Russie - Ria Novosti

(11) Des voies d’acheminement indirectes existent bien sûr, notamment via la Géorgie et l’Azerbaïdjan, mais plus longues et plus aléatoires au cas où la situation internationale se dégraderait au point que les Russes décident de fermer les lignes de ravitaillement de l’Otan et des forces américaines spécifiques d’Enduring Freedom, Opération Liberté Immuable. En juin 2011 Obama annonce le retrait d’ici à l’été 2012 du « tiers » des forces américaines stationnées en Afghanistan, soit 33000 après avoir accru leurs effectifs de 30 00 hommes.

(12) News International – Islamabad Pakistan. 1er déc. 2011« Vietnam-Style Exit : Russia Could Deliver Death Blow To Nato in Af-Pak War Theater ».

(13) Executive Intelligence Review de Lyndon H. LaRouche, Jr

(14) Jean Patrick Grumberg, journaliste, éditeur du site Dreuz.info, photographe de rue. Ancien lobbyiste. A vécu à Paris, Los Angeles et s’est établi entre Israël et la Californie. Fondateur en 1976 d’Hifissimo, site pionnier de vente qu’il a revendu en 2007. Président de l’association « Laissez Nous Travailler ».


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46 réactions à cet article    


  • Daniel Roux Daniel Roux 19 décembre 2011 12:01

    Qui veut la peau de Poutine ?

    Les Russes qui ont voté contre en premier lieu. Tous ceux qui souffrent de voir leur pays miné par la corruption, et toutes les victimes de fauteur de guerre. Avez vous déjà oublié les attentats de Moscou, qui ont tué des Russes et conduit à la 2ème guerre de Tchéchènie, ses massacres, ses enlèvements, ses assassinats, ses tortures.

    « La Russie de Poutine » n’existe pas. Il y a la Russie, les Russes, leurs problèmes, la grande corruption et Poutine, le nouveau dictateur. Poutine a éliminé, d’une façon ou d’une autre, presque tous ses opposants excepté le parti communiste, trop bien implanté.

    La fraude n’est pas marginale, elle est massive. Le résultat est donc volé. Poutine, très minoritaire, ne devrait plus être premier ministre.


    • Bovinus Bovinus 19 décembre 2011 12:55

      M. Daniel Roux, à quoi bon paraphraser la NED ? Le Figaro, le Monde, TF1 et tous les media y arrivent très bien sans votre concours.

      À moins que vous n’habitiez en Russie, n’ayez fait partie des observateurs électoraux et à ce titre ayez constaté des fraudes électorales éventuelles, ce que vous écrivez là n’apporte strictement aucune valeur ajoutée à ce que dit la NED. La NED n’habite pas en Russie mais à Washington DC, elle n’a donc pas fait partie des observateurs électoraux et par conséquent n’a pu constater la moindre fraude. Elle dit ce que son patron Carl Gershman lui fait dire, voilà tout. Vous êtes peut-être stagiaire ou bénévole chez lui ?


    • franck2012* 19 décembre 2011 12:57

      Et mon cul c’est du poulet ?


    • franck2012* 19 décembre 2011 12:58

      je répondais à Daniel roux .....


    • Daniel Roux Daniel Roux 19 décembre 2011 13:14

      @ Bovinus (qui fait honneur à tous les bovins) et consort

      J’ai des yeux pour voir et pour pleurer sur le sort de peuple Russe.

      Vous disiez sur les causes de la 2ème guerre de Tchéchènie.. ? Sur la corruption.. ? Sur l’élimination systématique des opposants.. ?

      Je ne lis que de la propagande infantile et des insultes volaillères.


    • Bovinus Bovinus 19 décembre 2011 14:38

      Daniel Roux :
      Vous disiez sur les causes de la 2ème guerre de Tchéchènie.. ? Sur la corruption.. ? Sur l’élimination systématique des opposants.. ?

      Vous ne répondez pas à ma question. Je ne vous demande pas ce que vous pensez de la situation politique en Russie, je vous demande pourquoi vous répétez ce que dit la NED.

      Par courtoisie, je vais répondre aux vôtres : je n’en sais rien. Bien que j’aie un avantage sur vous parce que je lis le russe et peux consulter le Runet, ainsi que la presse russe, je ne dispose pas d’informations qui me permettent de prendre position sur les guerres de Tchétchénie, la corruption ou ce que vous nommez « l’élimination systématique des opposants » (encore que, il faudrait préciser lesquels pour en parler sérieusement). En revanche, je suis absolument certain que ni la NED, ni le Figaro, ni le Monde ou TF1 n’en savent guère plus que moi. J’ai bien une opinion, évidemment, mais il ne s’agit que d’une opinion et je préfère la garder pour moi.

      Sur le sujet des élections législatives, à la rigueur, je veux bien admettre que le BIDDH puisse avoir une certaine légitimité à en parler, puisque c’est son travail, qu’il est mandaté et même invité en Russie pour cela ; mais le BIDDH, ce n’est ni la NED, ni TF1. Et, d’autre part, le BIDDH ne rend son rapport que dans 4-5 semaines.

      Ce qui signifie que pour le moment, personne n’a la moindre légitimité à ouvrir sa grande gueule sur ce sujet. Vous dites de la merde, et sans le moindre commencement de l’ombre d’une preuve. Ce qui me pousse à réitérer ma question : pourquoi ? Car, si on peut comprendre la position des media, ainsi que celle de la NED, dont on a vu l’excellent travail, entre autres, au Vénézuela, en Ukraine, en Géorgie, au Kirghizstan, au Maroc, en Égypte, en Libye et en ce moment même en Syrie, en revanche, on ne comprend absolument pas votre position à vous, pas plus qu’on ne comprend en quoi consiste son intérêt, ou, pour employer une métaphore « économique », sa valeur ajoutée ?


    • Daniel Roux Daniel Roux 19 décembre 2011 17:07

      @ Bovinus et consort

      La plupart des commentaires sur cet article sont affligeants. Le culte de la personnalité est de retour. L’icone du Tsar Poutine vénérée. L’image de l’ours reprise pour faire peur aux enfants.

      C’est toujours triste lorsque les arguments politiques et les faits laissent la place au déni, à l’obscurantisme, à la peur.

      Le peuple Russe en a vu d’autres, hélas. Encore une génération de perdue.


    • ottomatic 19 décembre 2011 12:26

      Déstabilisation de la Russie par l’empire pour pouvoir attaquer l’iran sans la menace de l’intervention russe...


      Tout le reste n’est que manipulation médiatique...

      • franck2012* 19 décembre 2011 12:55

        ILS préféraient largement la Russie d’Eltsine à celle de Poutine .

        ON se demande vraiment pourquoi  ?

        Là, c’est un peu différent de la Libye de Kadhafi, ils sont juste obligés de ne pas aller trop loin  smiley


        • Horatiu Russin Horatiu Russin 19 décembre 2011 16:11

          Bonsoir Nicole,

          J’apprécie beaucoup votre point de vue, assez logique.

          En effet, il faut être quasiment irresponsable pour arriver au point de trop forcer la main du Kremlin. Avec l’OURS on ne joue pas, et surtout pas la roulette russe !


        • Horatiu Russin Horatiu Russin 20 décembre 2011 09:40

          Bonjour franck1212

          Vous avez posé une excellente question : « ILS préféraient largement la Russie d’Eltsine à celle de Poutine. ON se demande vraiment pourquoi ? »

          Je crois que la réponse adéquate,  permettant de clarifier l’essentiel de cet article est la suivante : Pendant le régime de Boris Eltsine, la Russie avait échappé, probablement pour la première fois dans l’histoire de la Mère Russie,  le contrôle du pays vers des forces et des intérêts antipatriotiques, qui ont amené le pays dans un état de décadence économique, morale et sociale, comme les russes n’ont jamais connu.

          Depuis l’arrivée au pouvoir du grand et puissant homme d’état Vladimir Poutine, le chaos du « vieux temps Eltsine » n’est plus et ne sera plus possible. Que se soit la Russie Unie, la Russie Juste, le Parti communiste ou le Parti démocrate-libéral de Russie, toutes ces formations politiques ont un dénominateur commun : tous sont composés par de authentiques patriotes russes, qui ne répéteraient plus jamais les fautes du régime Eltsine. C’est justement pour cela que la Mère Russie est intangible. Il y a plusieurs qui vont la peau de Poutine, mais cela est et va demeurer une « MISSION IMPOSSIBLE » !


        • Zord Zord 19 décembre 2011 15:51

          Moi j’en sais rien, je suis un ti citoyen lambda, donc bon j’affirme rien, je sais rien...
          Mais n’empêche, comme de par hasard, la Russie propose maintenant une résolution de l’ONU en Syrie.
          Pendant des mois, ils crient ’veeeto veettoo, pas touche à notre Bachar’
          et soudain ça puir les trucages chez eux et leur disque change.
          Franchement, ça me fait penser à un gamin suspecté d’avoir piqué des bonbons qui balance son copain pour détourner l’attention.


          • Horatiu Russin Horatiu Russin 19 décembre 2011 15:58

            Ne vous en faites pas, car la Russie, et surtout la Russie de Poutine, ne sera jamais tombée à genoux face aux « plus grands démons du monde », comme bien les appelle le Président de la République Bolivarienne de Venezuela.  Ce qui fait la différence entre la Russie et d’autres pays, voire même des pays importants, c’est le contrôle des traitres, qui fait en sorte qu’il n’y en a plus de telles espèces sur le marche russe.  

            De plus, un homme d’état si fort et si apprécié par son peuple comme Vladimir Poutine, ne peut jamais être la cible d’ingérences ou d’autres troubles de provenance externe.

            De toutes les manières, j’espère de tout mon cœur qu’un partenariat solide entre le BRICS et la CELAC sera réalisé dans un avenir très proche, ce qui réglera avec célérité plusieurs autres problèmes dans le paysage géopolitique global.


            • cathy30 cathy30 19 décembre 2011 16:05

              Camus
              je trouve que votre article traite des vrais problèmes.
              La Syrie n’est qu’un prétexte pour le suivant, l’Iran et pour le suivant la Chine. Vous ne pensez tout de même pas que les Etats-Unis vont rembourser leurs dettes ?
              Qui a fourni a l’Iran, du matériel pour la bombe nucléaire, la Russie ou la Chine ? Quand Israël frappera l’Iran, les festivités mondiales vont commencer.
              Quant à la Russie, elle suit la feuille de route de l’oligarchie mondiale, elle applique l’art de la guerre à certains endroits par des leurres.
              Dans 1984, il y a un bloc euratlantique contre eurasiatique, en fait ils sont tous dans une guerre économique, mais quand il faut resserrer les rangs, et bien ils obéissent. D’ailleurs le Japon a mal fait son boulot vis à vis de la Chine, les financiers occidentaux attendaient beaucoup plus du Japon. Mais le Japon, adorateur du soleil, a une grande importance pour l’oligarchie.


              • Bovinus Bovinus 19 décembre 2011 18:15

                Il y a un truc franchement insupportable dès qu’il est question de la Russie, c’est cette tendance qu’on a, en France, et même plus largement dans le monde « occidental » à raconter n’importe quoi. Pourtant, si on veut bien s’en donner la peine, il n’est pas difficile de nos jours, grâce notamment à Internet, de tirer les choses au clair.

                Avec quelques requêtes Google, voici à peu près ce qu’on obtient sur la question de savoir ce qui se passe au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU par rapport à la situation en Syrie (par ailleurs, on peut consulter le dossier Syrie sur RIAN dès le début sur leur site : http://fr.rian.ru/trend/syrie_2011/index.html ) :

                - 17 juillet : le CNS est officiellement créé : http://fr.rian.ru/world/20110717/190170132.html
                - 17 août : Damas invite l’ONU à envoyer une délégation sur place : http://fr.rian.ru/world/20110817/190529537.html , tandis que dans le même temps, l’ONU rappelle son personnel « auxiliaire » : http://fr.rian.ru/world/20110817/190526446.html
                - 29 août 2011 : la Russie annonce qu’elle va soumettre un projet de résolution sur la Syrie : http://fr.rian.ru/world/20110829/190756720.html ; celui-ci a le soutien du BRICS : http://fr.rian.ru/world/20110829/190756720.html ; par ailleurs, le projet occidental est déclaré « partial » : http://fr.rian.ru/world/20110829/190755581.html
                - 12 septembre : le MAE russe fait savoir qu’il ne soutiendra pas de résolution de l’ONU sur la situation en Syrie : http://fr.rian.ru/world/20110912/191025498.html
                - 27 septembre : le MAE russe réitère sa position : http://fr.rian.ru/world/20110927/191253970.html
                - 4 octobre : l’Occident veut passer en force ; veto russo-chinois sur la résolution occidentale http://fr.rian.ru/world/20111006/191372535.html
                - 16 décembre : la Russie dépose son projet de résolution sur la Syrie : http://fr.rian.ru/world/20111216/192744388.html
                - 19 décembre : la Chine rappelle qu’elle soutient le projet russe : http://www.20minutes.fr/ledirect/845120/pekin-soutient-resolution-russe-onu-syrie

                Ça, ce sont les faits, et rien que des faits, dans l’ordre chronologique. Maintenant, si on n’en fait ne serait-ce qu’une analyse très superficielle, voilà ce qu’on peut à peu près en tirer :

                La position de la Russie sur l’ingérence dans les affaires d’États tiers n’a pas changé d’un iota depuis 1991 (totalement contre), et le cas syrien n’échappe pas à la règle. Cette position n’a rien d’exotique, correspond pleinement à la Charte des Nations Unies et de plus, est partagée par la plupart des États-membres de l’ONU. À l’exception des États-Unis, des États-membres de l’UE et / ou de l’OTAN, autoproclamés « communauté internationale ».

                Sur la chronologie des événements en Syrie, que voit-on ? La Russie a assez vite déclaré être contre toute ingérence ou répétition de scénario « libyen » ; par ailleurs, elle a annoncé qu’elle défendrait son propre projet de résolution à l’ONU et ferait opposition au projet occidental si elle le jugeait préjudiciable à la stabilité du pays. Par ailleurs, le groupe BRICS l’assure de son soutien dès le 29 août. Le 4 octobre, sans surprise, Moscou faisait usage de son droit de veto, ainsi que Pékin, pour faire bonne mesure. Enfin, sans manifester le moindre empressement ou fébrilité, Moscou laisse passer un mois et demi et soumet son projet le 16 décembre. Entre-temps, elle aura envoyé une escadre de guerre vers Tartous et fourni à la Syrie une DCA digne de ce nom.

                Notez les réactions de la presse française : l’Express nous parle d’une « résolution surprise » (annoncée dès le 29 août, quand même, hein, la résolution !), tandis que le Figaro nous dit que Moscou aurait « viré de bord » sous la pression de notre brillant ambassadeur de France auprès de l’ONU qui y aurait fait un « coup de sang » (limite, à lui tout seul il aurait poussé Moscou à faire un geste pour ces pauvres Syriens). On parle même d’un « événement extraordinaire » (sisi, c’est juste sous le titre). Sans surprise, TF1 news y voit une « inflexion surprise ».

                Cette hypocrisie et cette façon de notre presse de nous prendre pour des andouilles sont proprement à gerber. Ce que la Russie défend en Syrie, ce n’est pas Bachar Al-Assad dont elle n’a probablement rien à cirer, ou ses « intérêts » (quels intérêts ? en quoi un changement de régime menacerait-il les intérêts russes en Syrie ?). Ce qu’elle défend avant tout, c’est la Charte des Nations Unies et le droit des peuples à vivre à l’abri des bombes OTAN-iennes (y compris pour son propre peuple, mais aussi, notre peuple de France... ben ouais, en fait, on devrait se demander si un beau jour, on serait pas foutus de se retrouver dans la situation de la Syrie ou de la Libye). Et il me semble plutôt intéressant de constater qu’elle est loin d’être isolée sur cette ligne.

                Par contraste, peut-on sérieusement prétendre encore que toute cette mayonnaise que la « communauté internationale » (de l’OTAN) essaye de faire monter a quoi que ce soit à voir avec les soi-disant 5000 types morts en Syrie (remarquez la précision des chiffres... et d’ailleurs, d’où sortent-ils ?) depuis le début des « printemps arabes » ? N’y aurait-t-il pas là plutôt une politique évidente de deux poids, deux mesures, par rapport, par exemple, au conflit Israélo-Palestinien ? Il serait peut-être utile de rappeler à nos grands démocrates leur position sur la demande d’adhésion déposée par M. Abbas le 23 septembre au nom de l’Autorité Palestinienne à cette même ONU, avec le soutien de la Russie (ou, peut-être, devrait-on dire : grâce au soutien de la Russie ?).

                Ce qu’on voit là n’est rien d’autre qu’une lutte d’influence très musclée, et il ne semble pas qu’elle soit à notre avantage. Déjà, parce que notre position est moralement indéfendable et injustifiable, ensuite, parce que les Russes ont repris du poil de la bête et ne sont plus isolés, enfin, parce qu’ils coupent l’herbe sous le pied de l’Occident avec leur dépôt de projet de résolution. Et surtout, parce qu’ils ne se limitent pas à une action simplement diplomatique, puisqu’ils ont envoyé une escadre en Syrie, et viennent d’y déployer un système de DCA moderne, en dépit des vociférations de Mme Clinton. Oups.

                Dans le même temps, certaines rumeurs inquiétantes circulent au sujet de certaines déclarations récentes du président chinois Hu Jin Tao. Ce n’est pas tout à fait officiel, mais tout de même... inquiétant.


              • cathy30 cathy30 19 décembre 2011 22:31

                Je suis tout à fait d’accord avec vous, la Chine va se fâcher, mais les russes ne suivront pas.


              • Bovinus Bovinus 19 décembre 2011 23:16

                Vous croyez ? N’oubliez pas que ces deux États sont membres fondateurs de l’OCS. Par ailleurs, même si la Chine dispose d’une puissance manufacturière impressionnante, elle est très vulnérable sur le plan de l’approvisionnement énergétique, et de l’autosuffisance agro-alimentaire. En outre, sur le plan militaire, la Russie est autrement plus imposante que la Chine. Personnellement, je suis d’avis que si la Chine montre les dents, c’est bien parce qu’elle se sait soutenue par la Russie, mais je me trompe peut-être.


              • cathy30 cathy30 20 décembre 2011 08:29

                Nous avons un cas d’école, c’est à dire la deuxième guerre mondiale. D’abord les Etats Unis vont affaiblir la chine d’une manière je pense assez détestable. Et dans un deuxième temps, la Russie va changer de camp comme elle l’a fait pour l’allemagne.
                Malheureusement il n’y a jamais rien de nouveau sous le soleil.


              • Bovinus Bovinus 20 décembre 2011 11:35

                D’abord les Etats Unis vont affaiblir la chine d’une manière je pense assez détestable. Et dans un deuxième temps, la Russie va changer de camp comme elle l’a fait pour l’allemagne.

                Pour la phase 1 de votre scénario, il me semble probable en effet que les US vont essayer de déstabiliser la Chine, mais il n’est pas dit qu’ils y arriveront, même si elle est plus faible que la Russie. Pour la phase 2, là, je ne vous suis plus. Premièrement, la Russie n’a pas « changé de camp » lors de la deuxième guerre mondiale, il ne lui était pas possible de changer de camp quand bien même elle l’aurait souhaité : elle était seule et menacée par toutes les autres grandes puissances (à savoir, Allemagne, France, Grande-Bretagne, États-Unis, Japon). Elle était seule contre quasiment le monde entier.

                Je suppose que vous faites allusion au pacte Molotov-Ribentropp. Laissez-moi vous citer Joseph Staline, qui, dès 1931 a dit la chose suivante : "Nous avons 50 à 100 ans de retard sur les pays avancés. Nous devons rattraper ce retard en 10 ans. De cela dépend notre survie.« (cf http://www.communisme-bolchevisme.net/joseph_staline_et_les_mensonges_de_la_bourgeoisie.htm#16%29%20La%20menace%20int%C3%A9rieure%20et%20%C3%A9trang%C3%A8re )

                La guerre contre l’Europe occidentale lui semblait inévitable, et le fait est qu’il avait on ne peut plus raison. Dans ce contexte, le pacte germano-soviétique n’était qu’un expédient pour se donner un peu de temps, et la responsabilité en incombe aux grandes »démocraties« occidentales qui se sont couchées devant Adolf Hitler lors de la conférence de Munich. Pour comprendre les relations incestueuses que la République française et l’Empire britannique entretenaient avec le 3e Reich, je vous renvoie à Annie Lacroix-Riz (conférence sur son ouvrage »Le choix de la défaite« - deuxième ou troisième vidéo en partant du haut). Celui qui a »changé de camp" dans l’histoire, ce n’est certainement pas la Russie-URSS, mais bien l’Empire Britannique, qui à partir de 1938 a décidé de se ranger du côté des États-Unis plutôt que de celui de l’Allemagne.

                Deuxièmement, il serait stupide pour les Russes de laisser tomber leur allié chinois, car il deviendrait évident dès lors qu’ils seraient la prochaine cible de l’impérialisme américain. Tandis que si, au contraire, ils demeurent fermes sur leurs positions, ils ont tout à y gagner : la reconquête de leur empire (qui m’a déjà l’air bien entamée), la mise en échec de l’impérialisme américain mais aussi chinois, peut-être aussi la mise en place d’un axe Paris-Berlin-Moscou fort, ce qui a toujours été l’objectif principal de la politique étrangère russe et le pire cauchemar de la géopolitique anglo-saxonne.

                Tout cela, Moscou et Beijing le comprennent parfaitement, c’est pourquoi leur alliance fonctionne aussi bien, même si elle n’est que temporaire. Chacun des partenaires sait qu’il est dans le plus grand intérêt de chacun de travailler en bonne intelligence.

                Malheureusement il n’y a jamais rien de nouveau sous le soleil.

                Oui : les mensonges, l’ignorance et la désinformation où on nous maintient ont été une constante durant les deux derniers siècles.


              • jordanne jordanne 19 décembre 2011 16:06

                Cela commence à bien faire, l’histoire d’accuser les autres pays entre autres les USA (ce qui me parait plausible au demeurant) de vouloir renverser Poutine.
                Pourquoi vouloir ignorer que cet homme n’est pas le leader souhaitable pour la Russie sauf si bien sûr on ne veut surtout pas avoir d’ennuis ?
                « Gorbatchev n’était rien d’autre qu’une marionnette vendue aux occidentaux ! »
                Ben voyons il faudrait voir à étudier un peu l’Histoire avant de proférer des bêtises pareilles, Gorbatchev a tout fait pour que son pays sorte du carcan soviet, et maintenant il faudrait faire confiance à un V Poutine pour être sûrs que les russes se sortiront de leur crise bien réelle ?
                Vous faites pitié, avant de vous renseigner sur un Wikipedia qui n’est rien d’autre qu’un site participatif où n’importe qui peut intervenir, lisez, révisez et arrêtez de dire n’importe quoi !

                π


                • kot begemot kot begemot 20 décembre 2011 13:28

                  Gorbachev gange sa vie avec les pub chez Vitton et « conferences » dans les universités en USA. On se demnade toujours combien il était pyé pour « la mur » ?


                • louviellas louviellas 19 décembre 2011 16:22

                  @ L’auteur

                  « Ainsi Golos, seule organisation indépendante de Russie pour l’observation des élections, est financée par la NED, ce que l’on trouve noir sur blanc sur le site officiel de l’agence [NED.org] : « Regional Civic Organization in Defense of Democratic Rights and Liberties Golos »… laquelle a bénéficié d’une dotation de 65 000 $ aux seules fins d’observation du cycle des élections russe de l’automne 2011 et du printemps 2012, en incluant l’analyse de la presse, des mouvements politiques, des commissions électorales et l’application de la législation...Le cahier des charges de Golos comprenant en outre un volet communication soit des conférences de presse locales et nationales, la publication de rapports, etc. »

                  Vous êtes certain du montant de la dotation ?
                  Consentir à respecter le cahier des charges que vous décrivez pour une obole de
                  65 000 $ afin de déstabiliser Poutine fait de Golos une officine d’amateurs.

                  En France, pour stabiliser l’audimat de TF1, on retrouve parmi les gagnants du jackpot de la fiction télé Véronique Genest avec 250 000 euros par épisode de “Julie Lescaut” et Mimie Mathy, au plus haut, avec 300 000 euros par épisode de “Joséphine Ange Gardien”.
                  Source : http://teleobs.nouvelobs.com/articles/de-mimie-mathy-a-la-boule-ce-que-rapporte-la-tele

                  C’est à se demander qui de Golos ou de TF1 marche sur la tête.
                  Qui d’Obama ou de Sarkozy arrose le plus leurs laveurs de vitrine.


                  • Alexandre 19 décembre 2011 22:16

                    Si cela peut vous rassurer
                    la généreuse dotation est de 9 millions de dollars pour 2012
                    http://fr.rian.ru/world/20111206/192291066.html


                  • Pierre Pierre 19 décembre 2011 16:52

                    Je voudrais dire à tous ceux qui qui ironisent sur l’honnêteté des dernières élections russes que la première victime de la fraude est le parti communiste russe. Les libéraux, trop associés aux Occidentaux et responsables de de la catastrophe des années 90 sont complètement décrédibilisés en Russie. Ils trouvent un vague soutien auprès de jeunes qui n’ont pas connu cette période. Et uniquement à Moscou qui ne fait quand même que 10 % de la population russe.

                    J’ajoute que les élections du temps de Boris Eltsine ont été entachées de fraudes cent fois plus massives sans que les Occidentaux ne s’en offusquent. Il est vrai que c’’étaient les communistes qui devaient gagner les élections dans ces années-là.

                    Pour ceux qui se gaussent d’une éventuelle future déconvenue de Vladimir Poutine, attendez-vous à une grosse déception.

                    Vladimir Poutine reste l’homme le plus populaire de Russie et il sera largement élu au premier tour. Pour les Russes, la corruption est associée aux potentat locaux, pas à Vladimir Poutine.

                    Ceci n’a rien à voir avec mes opinions personnelles mais découle d’une analyse objective des résultats des sondages en Russie.


                    • Bovinus Bovinus 19 décembre 2011 18:44

                      Pierre :
                      J’ajoute que les élections du temps de Boris Eltsine ont été entachées de fraudes cent fois plus massives sans que les Occidentaux ne s’en offusquent. Il est vrai que c’’étaient les communistes qui devaient gagner les élections dans ces années-là.

                      J’ajouterais même que non seulement les fraudes eltsiniennes étaient massives, mais qu’en réponse à sa politique désastreuse, Eltsine a été destitué par le parlement en 1993, par 636 voix contre 2. Et qu’est-ce qu’il a fait, le chouchou de son ami Bill (Clinton) ? Il a fait un coup d’État. Il a envoyé les tanks et les Spetsnaz sur le parlement russe. J’avais une douzaine d’années à l’époque, je peux vous assurer que les médias français n’en ont pas moufté mot. J’ai appris ça quinze ans plus tard chez Naomi Klein.

                      Il est éloquent de constater l’indigence de l’article Wikipédia en français consacré à cette affaire : http://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_constitutionnelle_russe . La version anglaise est tout de même beaucoup plus exhaustive ( http://en.wikipedia.org/wiki/1993_Russian_constitutional_crisis ).


                    • moussars 20 décembre 2011 00:44

                      Et moi j’en avais 36 et j’étais déjà là-bas dès août 91, lors des manifestations contre le putch.
                      Je partage l’essentiel du livre de Naomi Klein.
                      Mais ce n’est pas pour ça qu’on doit se taire lorsqu’on lit des articles aussi grossiers encensant Poutine.
                      Citez Latsa est révélateur...


                    • chuppa 19 décembre 2011 18:25

                      Elections truquées : Témoignages de russes résidant à l’étranger. Ils avaient la possibilité de voter à plusieurs reprises simplement en changeant de bureau de vote (et dans le même bâtiment !!!) hé oui à Paris .......


                      • Pierre Pierre 20 décembre 2011 08:59

                        Donc, ils ont eu deux fois la possibilité de voter contre Russie unie ! 
                        A propos, il y a eu des élections en Europe où on a fait voter des morts !


                      • Rensk Rensk 19 décembre 2011 18:35

                        Dans l’ensemble... long mais « juste »...

                        J’aime bien nos amis les russes... ils sont si « précautionneux » qu’ils arrondissent par le haut (=0.5% de contestation) donc aucune influence sur le choix du peuple...

                        J’avais vu une fois le chiffre exacte du nombre d’électeurs et cela dépassait 11 millions mais n’arrivaient pas à 12 millions... 11 millions, ils auraient dû être 5’500’000 dans les rues pour atteindre le 0.5% annoncé... Et en « gonflant » au maximum les autres « journalistes qui ont une étique » (française ?) en sont seulement à 80’000 ??? smiley


                        • Rensk Rensk 19 décembre 2011 18:42

                          Désolé, un zéro de trop = 550’000 contre 80’000


                        • suumcuique suumcuique 19 décembre 2011 20:32

                          Poutine, à moitié levantin par sa mère, est un ex-KGB et, de surcroît, un proche de la secte levantine des Lubatvitchi. Ne vous en faites pas pour lui.


                          • kot begemot kot begemot 20 décembre 2011 13:38

                            C’est quoi ce « levantine des Lubatvitchi » ? dans tout cas ce serait impossible d’être membre de KGB avec les parents pareils. A l’époque même pour faire des études superieres il fallait prouver que vous êtes « blanche comme la neige » de côté de vos parents.


                          • soubise 19 décembre 2011 21:08

                            De toutes façon, le système est bien rodé, les uniens veulent dominés la terre entière et ils font rentrés dans le rang les pays non alignée un à un.
                            Que se soit avec leurs révolutions colorées ou sous couvert de démocratisation.
                            Il est sur que s’ils les attaquaient tous ensemble ils n’auraient pas gain de cause mais un à un, les pays non unifiés ne résistent pas longtemps.
                            Il est temps pour ces pays de s’unir et de bomber le torse.
                            On a déjà vu ça en Amérique du sud ,puis en Orient.je suis très satisfait de voir que la Russie ,la Chine, la Corée du nord, l’Iran, le Vénézuela et bientôt le Paquistan tiennent tête à cette bande de vermines.
                            Parce que si ces pays ne leur tenaient pas tête et bien demain ce sera le tour de l’Europe d’être asservie par ces enfoirés , tout de suite après l’Amérique du sud.


                            • zobbylamouche 20 décembre 2011 11:21

                              Pour l’Europe, c’est déjà fait. L’Union Européenne n’est qu’un outil de confiscation de souveraineté des Nations qui la compose, afin de mieux les soumettre à la dictature du NWO.


                            • ykpaiha ykpaiha 19 décembre 2011 22:29

                              Comme je le faisais remarquer sur un autre post la Russie a définitivement tourné le dos au modele US (donc le notre) 90% des votants en faveur de partis natonaux.
                              Dans sa quete d’un nouveau mode de fonctionnement et de référence, un chef de la trempe de Putin leur semble un choix.
                              Il y en a t’il d’autre ?
                              Pas sur, et Putin le rend bien a son peuple.
                              Que cela nous convienne ou pas ce modele risque bien de s’imposer a nous ; compte tenu de l’état moral et économique de nos contrées.
                              La seule question a se poser, hormis l’éclosion d’un miraculeux homme providentiel, c’est combien de temps allons nous résister, ou plutot allons nous accepter le diktat mensonger des pervers sanguinaires qui nous « gouvernent » (nous volent serait le mot adéquoit). ?


                              • moussars 20 décembre 2011 00:34

                                Y’en a marre des apprentis fachos poutiniens qui écrivent pour leur maître !!!
                                Ce n’est pas parce qu’on n’aime ni Bush, ni Obama, ni Sarkozy qu’on doit encenser le plus riche des russes aujourd’hui !
                                La société russe que je connais mieux que la plupart des rigolos qui rament pour essayer de donner une bonne image de leur Poutine adoré (l’homme le plus riche de Russie ce jour), est proche de l’explosion : que la situation économique mondiale continue de s’enfoncer et leur chéri ne pourra plus payer tous les corrompus et les criminels de l’administration russe et encore moins les retraités...
                                Même si ma femme a mis longtemps à comprendre qui était le 1er ministre russe, elle, la patriote, n’en peut plus, comme beaucoup, de ce régime honni par beaucoup de russes, 1er peuple d’Europe a recourir à la C.E.D.H.


                                • Bovinus Bovinus 20 décembre 2011 02:13

                                  Permettez-moi de parodier un moment votre style :

                                  « Y’en a marre des imbéciles qui répètent comme des automates ce que leur soufflent obligeamment les puissances oligarchiques corrompues qui nous dirigent ! ».

                                  Vous voyez ? Ça ne nous avance guère. Personnellement, je n’éprouve aucune affection ou sympathie particulière vis-à-vis de M. Poutine. Comme tout homme d’État, il n’est pas parfait et reste certainement critiquable. En revanche, il est une chose que je trouve très regrettable, c’est la désinformation dont nous faisons constamment et systématiquement l’objet. C’est un problème qui nous concerne en France, chez nous, en tant que Français. Au-delà de ce qui peut se passer en Russie ou des approximations de la politique poutinienne, ce dont je parle là nous concerne tous, directement, chaque jour.

                                  Que vous, en tant qu’individu, vous pensiez que Vladimir Vladimirovitch est une réincarnation d’Adolf Hitler ou de Néron, grand bien vous fasse, c’est votre affaire et votre droit le plus sacré. Mais à partir du moment où vous vous contentez d’arguments d’autorité et d’affirmations péremptoires pour étayer votre position, souffrez et comprenez qu’on ne partage pas votre opinion. Les indicateurs socio-économiques bruts quant à l’évolution de la situation en Russie depuis l’arrivée de Poutine au pouvoir vous contredisent. Donnez-vous au moins la peine de démontrer qu’ils sont faux ou bien, occultent tout ou partie de la réalité.

                                  Ce que je vous reproche, outre le fait d’alimenter la russophobie ambiante (ben ouais, faut quand même savoir que la Russie est le plus grand adversaire géopolitique de l’Occident), c’est surtout de participer à la désinformation où nous sommes maintenus. Ceci peut avoir des conséquences graves, comme par exemple, l’apathie dont le pays entier a été saisi pendant que notre armée bombardait quotidiennement des civils Libyens qui ne nous avaient rien fait de mal, soi-disant pour « protéger » ces mêmes civils. Ou encore, notre passivité quant à la participation de nos soldats à l’occupation de l’Afghanistan. Combien de morts, déjà ? Plus de 70, il me semble. Combien de morts Afghans ? Ça, personne ne sait... Notre indignation est décidément très sélective, vous ne trouvez pas ?

                                  La politique étrangère est une chose sérieuse, et devrait être étroitement surveillée par tous les citoyens ayant à cœur l’avenir de leur pays. Si on ne manifeste pas massivement notre opposition, nous nous faisons solidaires de massacres, d’invasions, d’ingérences de toute sorte qui sont tout sauf « humanitaires » et « démocratiques ». Et un beau jour, ça peut nous retomber sur le coin du groin. Personnellement, je n’ai pas envie de me prendre un missile chinois sur la tronche, largué par un Sukhoï en mission « humanitaire » pour une sombre affaire de « répression » en Syrie ou en raison de ce que l’Iran a décidé de se doter d’un programme nucléaire civil. Ce qui se passe en Syrie, en Iran, en Russie ou en Papouasie-Nouvelle-Guinée est avant tout le problème des types qui y vivent. Et en cela, quand bien même M. Poutine serait réellement Belzébuth en personne, il n’empêche qu’il aurait tout de même raison.

                                  C’est pourquoi je vous mets au défi de nous expliquer comment protège-t-on des civils en les bombardant. Et, tant qu’à faire, je vous mets au défi de nous démontrer que Poutine est un dictateur fasciste. Quand bien même vous y arriveriez, il vous faudra ensuite nous démontrer en quoi cela nous regarde-t-il, en tant que Français. Cela dit, afin de respecter l’actualité et le rédacteur du présent article, un bon début serait déjà de nous démontrer (avec de vrais arguments, pas des « on dit » ou des « j’ai entendu dire ») la réalité de ces fraudes électorales massives que vous semblez cautionner.

                                  Faute de quoi, ayez l’obligeance de nous épargner vos salades. La NED, le Département d’État, notre propre gouvernement ainsi que nos media nous gavent déjà bien assez comme cela.


                                • bert bert 20 décembre 2011 01:36

                                  un peu de jolie musik dans ce monde de brutes


                                  • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 20 décembre 2011 01:46

                                    Merci a l’auteur. Il y aurait tant à dire que je ne lancerai que quelques idées dont chacune ne pourrait être soutenue que par un long article


                                     1. Dans une vision « 1984 », c’est une fusion UE-Russie qui créerait l’Eurasie, ramenant l’équilibre dans le monde polaire Eastasia (Chine) et Oceania ( Amerique) qui ne peut q’aller vers un conflit fatal. Je souhaite ardemment que cette fusion ait lieu.


                                    2. Dans le contexte actuel, Poutine est ce que la Russie.peut avoir de mieux. Je luis souhaite une victoire et une main ferme jusqu’à ce que les Russes aient vraiment compris la leçon du liberalisme et retourrnent reprendre la marche vers le communisme au point où ils l’ont laissée. J’espere que nous ferons ce chemin avec eux. Avec le temps on atteindra peut-être le niveau de la Libe que nous avons détruite.



                                    3. Gorbatchev incarne pour moi l’archetype du traître, modele Judas, et je suis sûr que l’Histoire me donnera raison.

                                    Pierre JC Allard
                                    .

                                    • HerveM HerveM 20 décembre 2011 10:54

                                      Je me suis retenu parce que je partage en grande partie vos espérances mais le point 2 mériterait un moinsage à lui tout seul !
                                      Tout comme les religions du désert, libéralisme et communisme ont en commun le cancer de l’internationalisme, je ne vois pas en quoi l’un pourrait se substituer à l’autre. L’uniformisation par la destruction des cultures du monde, je ne vois pas ça d’un bon oeuil, que ce soit le fait d’un curé, d’un milliardaire ou d’un bolchévique.


                                    • cathy30 cathy30 20 décembre 2011 11:25

                                      Pierre
                                       bien sûr que cette fusion va avoir lieu, mais si vous lisez le reste de 1984, et bien tout cela pour un nouvel ordre, ça c’est pas terrible.
                                      Il faut savoir également que l’oligarchie est extrêmement raciste. Que la domination mondiale est occidentale depuis plusieurs siècles, et ils n’ont aucun intérêt à changer les choses.


                                    • Horatiu Russin Horatiu Russin 20 décembre 2011 21:32

                                      Bonsoir et toutes mes felicitations Pierre JC Allard pour votre commentaire, qui exprime des vérités incontestables et des souhaiates parmis les plus propres. J’embrasse votre point de vue à 100% !


                                    • HerveM HerveM 20 décembre 2011 10:40

                                      11.68% pour le PLD et 56 sièges, voici une vraie leçon de démocratie pour les institutions françaises quand on compare avec les scores du FN et la représentativité parlementaire qui en découle....


                                      • eric 20 décembre 2011 18:51

                                        Devant une telle collection d’âneries, tant dans l’article que dans la plus part des commentaires, je renonce....
                                        Pour ceux qui s’intéressent vraiment a la Russie réelle et qui ne parlent pas le russe, « Le courrier de Russie » : très favorable au régime en place pour des raisons objectives et subjectives, mais quand même plus réaliste. « Le Moscow time » pour les anglophone, longtemps le seul journal vraiment inde pendant avant d’être racheté par le pouvoir via Gazprom, comme la plus part des autres, mais comme c’est en anglais, destine a un public expat et a faible tirage, on les laisse encore un peu aborder les questions qui fâchent.
                                        http://www.themoscowtimes.com/index.php
                                        http://www.lecourrierderussie.com/
                                        Su la façon dont la Russie met en œuvre ses « principes » de politique étrangère dans son proche étranger, on peut lire la revue Hérodote, bien informée.

                                        Pour les autres, ceux qui éprouvent une sympathie spontanée pour la Russie de Poutine, l’Iran, la Libye, etc... ne vous donnez pas la peine de vous informer, cela risquerait de troubler les phantasmes que vous projetez sur ces pays et ces peuples dont vous ignorez a peu pret tout et de vous destabiliser.


                                        • Bovinus Bovinus 20 décembre 2011 23:54

                                          Toujours la même chose : arguments d’autorité et affirmations à l’emporte pièce. Aucun fait, aucun argument raisonnable, aucune preuve. Bref, pas le moindre intérêt.

                                          Le Courrier de Russie est un journal de merde fondé par des occidentaux francophones à très faible tirage destiné à vendre au lecteur occidental francophone ce qu’il a envie de lire sur la Russie : la Russie, c’est caca (ça peut éventuellement concerner le très rare Russe francophone qui se prend pour un Occidental). Ben ouais, sinon le torchon se vendrait pas. Suffit de regarder ce qu’il ont sur leur une, par exemple : http://www.lecourrierderussie.com/2011/12/20/cour-europeenne-droits-homme-condamne/ ou encore http://www.lecourrierderussie.com/2011/12/16/russie-lache-leste-sujet-syrie/ (article mensonger vu qu’il reprend le ton que je dénonçais plus haut chez l’Express, le Figaro, Le Point et TF1 news par exemple).

                                          The Moscow Times c’est la même chose, sauf que c’est destiné au lecteur occidental anglophone, (ou à la limite, le Russe anglophone qui se prend pour un occidental).

                                          Bah... de toute manière, comment peut-on prêter le moindre crédit à un mec qui invite ceux qui éprouvent une sympathie spontanée (et donc, désintéressée) envers la Russie (de Poutine, notez qu’il précise, pour qu’on se rappelle qu’il trouve tout à fait acceptable la Russie de Gorby ou de Eltsine), l’Iran (ah, là il n’a pas précisé... sans doute considère-t-il que l’Iran est forcément un pays peu recommandable), la Libye (pareil), à « ne pas s’informer » ? Quant au mystérieux « etc. », j’imagine qu’il inclut probablement la brochette des États faisant partie de l’Axe du Mal (à savoir : Corée du Nord, Venezuela, Cuba). Ce qui est bien avec ce genre d’individu, c’est que, pour employer une métaphore russe, ils « puent » si fort qu’on les repère rien qu’à l’odeur avant même de les avoir vu ou entendu.

                                          Pour la presse, vous faites pas d’illusion. Si on veut de vraies infos, on ne les trouvera certainement pas dans la presse occidentale. Le mérite de pouvoir exploiter la presse russe est simplement que cela permet de voir quels sont les thèmes que le pouvoir russe fait figurer à l’ordre du jour. Les infos « véritables », on peut en trouver auprès de certains milieux, et un peu aussi sur le net (surtout russophone, mais pas que).

                                          Quelques sites, en langues étrangères :

                                          La Pravda : média d’info en ligne, rien à voir avec l’ex-Pravda soviétique qui existe toujours mais a été rachetée par le Parti Communiste de la Fédération de Russie. Au moins, il est russe et semble être effectivement « indépendant », du moins d’après mes recherches personnelles.

                                          Nikolay Starikov : site personnel d’un journaliste d’investigation qui fait du bon boulot, a écrit plusieurs ouvrages de bonne facture au sujet de certaines périodes historiques-clefs (révolution d’octobre, 2e gm par exemple) et a fondé un mouvement politique patriote qui s’appelle « Profsoyouz Grajdan Rossii » (Syndicat des Citoyens de Russie) et par ailleurs ressemble beaucoup plus à une réelle alternative politique que les partis au sein de la Douma ou ceux à la marge du spectre politique russe, financés par l’Occident (genre Iabloko ou le mouvement qu’avait essayé de monter Kasparov en 2008).

                                          RIAN : équivalent russe de l’AFP. Rien que du très officiel, donc forcément dans la ligne gouvernementale. Néanmoins, intéressant car permet d’avoir un regard alternatif sur l’actualité internationale et de voir plus ou moins ce qui se passe en Russie.

                                          Russia Today : chaîne d’info en anglais, diffusée à l’international et financée par la Douma (parlement russe). Intéressant en ce qu’elle offre un riche contenu multimédia et offre une version « alternative » des événements (sans toutefois exagérer). Orientée en priorité au public des États-Unis, certains analystes y voient un véritable organe de contre-propagande dont la vocation serait d’exercer une influence favorable aux intérêts russes sur l’opinion occidentale. En effet, c’est l’un des rares médias accessibles au citoyen occidental lambda qui parle de gens comme Ron Paul...

                                          Kommersant United Kingdom : « The only russian business newspaper published in the UK », lit-on sur la page d’accueil. Appartient au groupe Berezovsky, propriétaire également de Nezavissimaïa Gazeta où travaillait la martyre Anna Politkovskaïa (largement connue du public francophone car soi-disant éliminée par le méchant Poutine). Étonnant que notre ami Eric ne l’ait pas mentionné, ce canard, c’est tout à fait dans le genre de Courrier de Russie ou du Moscow Times. Berezovsky est l’un de ces oligarques eltsiniens qui ont cherché à s’opposer à Poutine, et qui, si il ne s’était pas réfugié au Royaume-Uni à temps aurait probablement fini dans la cellule voisine de celle ou crèche son collègue Khodorkovsky. Par ailleurs, Kommersant est très apprécié de notre corps diplomatique et plus généralement de l’intelligentsia française amenée à travailler sur la Russie, au point qu’elle croit voir en toutes les publications du groupe Berezovsky des « journaux indépendants ». Ne me demandez pas pourquoi Poutine les tolère (130 000 de tirage pour Kommersant en langue russe, quand même), je l’ignore. Les mauvais esprits y verront probablement un alibi de pluralisme à peu de frais. Toujours est-il qu’on ne peut que difficilement taxer Kommersant de faire dans le poutinisme engagé.


                                        • suumcuique suumcuique 21 décembre 2011 19:05

                                          « Berel Lazar s’opposait en 1996 à Vladimir Gouzinsky, alors créateur du Congrès des juifs de Russie. Gouzinsky, propriétaire à l’époque d’une grande partie des médias du pays, jouissait en outre d’excellentes relations dans la diaspora juive des États-Unis et de Grande-Bretagne.

                                          Pendant la présidence de Boris Eltsine, il a lutté pour s’imposer sur une communauté d’alors près d’un million de juifs russes. Il se heurtait à un noyau puissant de cadres du FSB (le KGB de l’intérieur) et aux indicateurs placés dans ce milieu par le député » libéral «  Jirinovsky, nom du second mari de sa mère, mais en réalité fils de son premier époux, Volf Isakovitch Edelstein.

                                          A l’âge adulte, Edelstein abandonna ce patronyme pour prendre celui de Jirinovsky, et devint un agent d’Anatoli Lioukanov, alors second de Gorbatchev à la direction des Organes administratifs, camouflage au Secrétariat du parti de la section qui coiffait les services de sécurité de l’URSS.

                                          Le 2 avril 1994, Edelstein-Jirinovskiprésidait le Congrès de son parti, c’est-à-dire de 334 délégués représentant 120.000 adhérents, dits libéraux-démocrates. Il avait à ses côtés le général du KGB Alexandre Sterligov, représentant en URSS de l’éditeur britannique et agent soviétiqueRobert Maxwell. Étaient également présents :Abdel Ghani Ghafour, délégué personnel de Saddam Hussein ; Gerhard Frey, président en Allemagne de l’Union Populaire ; la soeur orthodoxe Monarkhina Angelina, sorte d’ayatollah en jupon, déléguée par la SerbeMariana Milosevic, épouse du chef des Serbes nationaux-soviétiques ... et Bruno Gollnisch, vice-président du Front national, pourtant informé, comme Le Pen, du rôle d’agent double de Jirinovski.

                                          Ce dimanche 3 avril 1994, il était question de créer une Union des Peuples Slaves, projet retourné presque tout de suite dans les limbes. Mais Jirinovski n’en demeurait pas moins l’agent de pénétration du KGB dans le milieu juif.

                                          La Lettre du Centre européen d’informationle précisait dès 1994, et publiait en 1996sa biographie détaillée, précisant qu’il avait pris le nom de Jirinovski afin de pouvoir s’inscrire en 1964 au Département de l’Institut des Langues orientales de Moscou. Cinq années plus tard, il commençait sa carrière d’agent double dans les aciéries turques d’Iskanderun, mais il fut assez vite démasqué par le contre-espionnage turc. Rentré en URSS, il devint un indicateur des services de sécurité contre ses coreligionnaires, en participant, entres autres activités, à la création de l’organisation » Shalom « qui réunissait des juifs antisionistes.

                                          Aux élections présidentielles de 1991, son Parti libéral démocrate obtint 7,83% des voix. Il arrivait troisième sur la liste des prétendants, devancé par Boris Eltsine et Nikolaï Ryjkov, alors Premier ministre. Il poursuivit alors ses missions pour les » services « , notamment auprès de Saddam Hussein, et sera l’hôte aux États-Unis des plus hautes sommités du CFR en novembre 1994 à San Francisco, New York et Washington.

                                          La promotion du rabbin Berel Lazar

                                          A cette époque, l’attention de Vladimir Poutine fut attirée par la secte des Loubavitchs, laquelle végétait en Russie depuis 1990 autour d’un étrange jeune rabbin : Berel Lazar, né à Milan, et qui avait suivi aux États-Unis les séminaires réservés aux futurs rabbins. Lazar avait séjourné en 1990 en Russie muni d’un visa valable un an, mais finalement il avait choisi de s’y ancrer. Il s’entoura de 150 fidèles fort actifs, et se heurta à Vladimir Gouzinsky, dont les publications et la radio se montraient fort critiques à l’égard de Poutine.

                                          Lazar prit à partir de là de l’importance, à la fois en Russie et sur le plan international, avec son organisation : laFédération des Organisations juives de Russie dans laquelle le secondait un juif d’OuzbékistanLev Leviev, spécialisé dans le commerce des diamants. En 2000, nous avions noté un geste étrange de Poutine qui avait ouvert les portes et les salles du Kremlin à la fête annuelle des Loubavitchs. Cela ne s’était jamais vu, ni du temps des tsars, ni sous Staline, ni encore moins du temps de Khrouchtchev ou de Brejnev.

                                          Cette réception correspondit à l’arrestation de Gouzinsky. Il sera relâché par le KGB au bout de quatre jours, à condition de s’exiler, et de renoncer à ses journaux et à sa radio. En revanche, dès le mois dejuillet 2000, Poutine invitait Berel Lazar à assister, accompagné d’autres potentats, à son discours à la Nation. Le successeur de Gouzinsky au Congrès des Juifs de Russie n’a pas été convié.

                                          En septembre suivant, selon nos sources à Moscou, Poutine accorda dix millions de dollars de subventions à la Fédération animée par Lazar, sous prétexte d’aider à la création d’un centre de formation loubavitch. Ce geste amorça les dons de plusieurs richissimes juifs, dont celui du plus fortuné des oligarques : Roman Abramovitch. En mai 2007, ce dernier est devenu le roi mondial du vanadium, un minerai hautement stratégique, puisque utilisé dans les systèmes radars et autres technologies. Abramovitch, qui vit à Londres dix mois sur douze, finance à bout de bras le budget de la ville d’Omsk, en Sibérie. C’est un fidèle de Vladimir Poutine, de même que l’oligarque George Rohr, un des plus importants investisseurs en Russie, qui s’active depuis sa résidence américaine.

                                          La revanche juive de l’espionnage russe

                                          Ici l’observateur doit s’interroger. La Fédération présidée par Berel Lazar compte à ce jour 4.000 prosélytes, dont 150 seulement animent le secteur russe, mais 3.850 sont répartis dans 73 communautés d’autant de pays étrangers. Un vrai succès en moins de dix ans de l’activisme loubavitch, dont les missionnaires s’appellent eux-mêmes des »chabadniks « , terme formé des initiales de l’acronyme des mots hébreux : » Sagesse, savoir et compétence « .

                                          Poutine ne cache pas ses relations personnelles avec Berel Lazar. En septembre 2005, il s’est laissé photographier lui serrant la main, lors d’un congrès annuel des Loubavitchs. Une sorte d’adoubement pour ce fils d’émigrés juifs de Milan, dont Guy Chazan, correspondant en URSS du » Wall Street Journal « , assure qu’il a douze enfants. Mais cette réussite ne s’assortit-elle pas de services rendus en échange par les recrues du SVR et du GRU dans le milieu loubavitch, implanté, répétons-le, dans soixante-treize pays ?

                                          De tous temps, les services russes ont préconisé la supériorité de l’espionnage » humain « sur l’espionnage par des moyens technologiques, souvent privilégiés par la CIA ou d’autres services secrets. Importance donc, pour eux, de l’emploi, sinon d’espions proprement dits, du moins d’agents d’influence dans les milieux politiques, commerciaux et religieux. C’est un aspect à ne pas négliger, en observant les communautés implantées dans nos pays et en particulier en France. Les Européens, inconditionnels de Vladimir Poutine, devraient réfléchir lorsqu’ils se félicitent que leur » héros « ait su écarter des allées du pouvoir les oligarques d’origine juive. Or, sept sur dix sont issus de cette communauté. »


                                          Inutile de dire que ceci est toujours vrai aujourd’hui, puisque Poutine n’a fait que remplacer les « oligarques » issus de cette communauté par d’autres oligarques issus de cette même communauté. Un simple changement de garde.

                                          http://www.recherches-sur-le-terrorisme.com/Documentsterrorisme/poutine-juifs-russes.html 




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