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Accueil du site > Actualités > Politique > Nationalisme conséquent !

Nationalisme conséquent !

Je ne suis ni gauchiste ni communiste. Je suis un républicain robespierriste et nationaliste conséquent. Le terme "conséquent" a énormément d'importance ici. Il permet de distinguer le bon grain de l'ivraie, ce qui est devenu nécessaire depuis qu'on a assigné dans les années 1980 le nationalisme à l'extrême-droite.

Cet article est une reprise d'une note de mon blog.

Laisser le nationalisme à l'extrême-droite, c'est la laisser le mélanger avec des idioties du genre racialisme, conservatisme, traditionnalisme, etc. C'est vraiment dommage.

C'est dommage à deux titres.

D'abord, cela fait oublier une évidence : le nationalisme a toujours été une doctrine de gauche. Parce que le nationalisme, le nationalisme conséquent, est fondamentalement incompatible avec les valeurs portées par les droites au fil des deux derniers siècles. Mais évidemment, les valeurs portées par certaines gauches sont tout aussi incompatibles avec le nationalisme.
Mais précisons un peu les choses :

- en France, le terme "Nation" signifie "le peuple constitué", c'est-à-dire le peuple conscient d'être le peuple (il faut donc exclure du nationalisme toute idée de sélection par la race, la religion ou autre) ; cette conscience du peuple implique sa propre cohérence : on ne peut être à la fois nationaliste et fédéraliste
- la Nation est le cadre naturel d'exercice de la démocratie : sans Nation, pas d'égalité possible entre individus, et pas non plus de citoyenneté, donc pas de lien politique unissant le corps social en en faisant un corps politique

En conséquence de quoi :

- le nationalisme dispose que la souveraineté réside "essentiellement" (c'est-à-dire "par essence") dans la Nation ; c'est donc le peuple lui-même qui choisit de prendre en main son propre destin collectif, et il est le seul légitime à le faire
- le nationalisme place au sommet des valeurs la Nation ; l'une des conséquences logique de ce principe est qu'aucun intérêt particulier ne peut être mit en balance avec l'intérêt général

Enfin, une dimension un peu plus esthétique mais qui a de l'importance : le terme "nationaliste" a été utilisé pour la première fois recensée lors d'un débat à l'Assemblée Constituante en 1790. En effet, cela faisait un certain temps déjà que dans la presse patriote, l'épithète "royaliste" était utilisée de manière péjorative par les libellistes (Marat, Brissot, Desmoulins, Barrère, etc.) et le terme avait finit par envahir l'Assemblée. En réaction à ce terme qui se voulait insultant, l'abbé Maury, tête de file des contre-révolutionnaires de l'Assemblée et brillant orateur (l'équivalent de Robespierre lors des débats : souvent applaudi dans les tribunes, encensé et admiré par une partie de la presse, mais très rarement suivi par l'Assemblée), lança à l'abbé Grégoire (premier signataire de la Constitution Civile du clergé) le mot de "nationaliste". Ce dernier, à l'instar d'ailleurs de ce que les contre-révolutionnaires avaient fait du mot "royaliste", assuma le qualificatif et s'en fit gloire.

Ainsi, le terme "nationaliste" marqua-t-il avec son pendant "royaliste" la première dichotomie dans le vocabulaire entre le roi et la Nation, faisant progresser dans les consciences l'idée que le roi pouvait ne pas incarner la légitimité politique et les intérêts de la Nation : la Nation n'a nul besoin d'une autorité qui lui soit supérieure.

Les droites en France, depuis les ultra de la Restauration jusqu'aux libéraux autoritaires de l'UMP en passant par les conservateurs de tous poils et les gaullistes de droite (car il y a indéniablement une part du gaullisme située à gauche), même s'il leur est arrivé depuis Charles Maurras de récupérer la symbolique de la Nation dans une dimension semi-mystique s'approchant de la démarche de réconciliation entre Nation et tradition de Barrès, n'ont jamais pu s'abstraire jusqu'à présent (on ne sait pas ce que réserve l'avenir) de l'idée que le peuple n'avait pas la légitimité à avoir prise sur le processus de décision politique et ont toujours placé une limite intellectuelle à ce que l'intérêt général pouvait commander : l'économie ressortirait toujours, à un degré ou à un autre, d'une affaire privée.

L'extrême-droite n'est pas exempte de ces présupposés qui l'empêcheront toujours, sauf à se réformer de manière radicale, d'être conséquemment nationaliste.

Ce qui me mène au second point : prétendre avoir confiné le nationalisme à l'extrême-droite, c'est donner raison à une vulgaire opération de récupération conceptuelle. L'extrême-droite réelle, portée par ses propres valeurs, est marginale. Il est normal, tactiquement parlant, qu'elle tente d'élargir son audience en récupérant et en détournant des discours et des thèmes qui lui sont radicalement étrangers, comme la Nation, la République, la souveraineté populaire, etc. C'est une opération "gramscienne" menée en conscience et dont les expressions les plus spectaculaires furent la "Nouvelle Droite" dans les années 1970 et la création du Club de l'Horloge dans les années 1980.

Le problème ce n'est pas cette tentative. Le problème, c'est qu'on lui laisse le champ libre. Pire : on justifie ces appropriations en prétendant qu'elles correspondent à des idées d'extrême-droite. Ainsi aborder le drapeau tricolore des patriotes, entonner l'hymne national, hors certaines circonstances où cela tient plus d'ailleurs du réflexe patriotique que d'autre chose (événements sportifs, typiquement), est-il devenu "suspect" au yeux de beaucoup de commentateurs, et lorsqu'une formation politique, spécialement lorsqu'elle est de gauche, a l'idée de manifester son nationalisme, fût-ce symboliquement, elle est immédiatement rapprochée de l'extrême-droite par les observateurs goguenards, voire parfois mise en demeure de trancher entre le nationalisme et son identité partisane. L'exemple le plus impressionant de cette "pression anti-nationaliste" étant donné par le PCF durant les années 1980 : jusque là nationaliste sans broncher depuis la Libération, il subit pendant cette décennie de véritables "injonctions" médiatiques et politiques l'amenant à céder ce terrain au tout émergent Front National (qui reprenait d'ailleurs le nom d'un mouvement de résistance communiste), avec le résultat que l'on sait.
L'habitude a été conservée depuis lors, au point qu'on interroge Jean-Luc Mélenchon sur la présence de drapeaux tricolores et de la Marseillaise lors des réunions publiques du Front de Gauche, comme si cela était incongru.

Ce que l'on peut reprocher, ce n'est pas cette présence, mais qu'elle ne soit pas plus affirmée.


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63 réactions à cet article    


  • Nanar M Nanar M 20 janvier 2012 07:54

    Bravo et merci pour cette mise au point.


    • Robert GIL ROBERT GIL 20 janvier 2012 08:55

      Ceux qui nous parlent le mieux de la nation, ce sont ceux qui savent faire vibrer la fibre patriotique pour défendre des politiques ultralibérales, et des intérêts privés. Un PDG du CAC40, ou messieurs Bouygues et Lagardère n’ont pas les mêmes intérêts qu’un chômeur ou un rmiste. Les intérêts de chacun se définissent d’abord par des intérêts de classe et non par des symboles ou des frontières. An nom de la nation, les riches demandent aux pauvres de faire des sacrifices, mais eux même menacent de délocalisation si l’on touche à leurs portefeuilles. Pour eux, l’amour de la nation s’arrête à leur compte en banque !....
      http://2ccr.unblog.fr/2011/11/21/patriotisme-et-nationalisme/


      • Rounga Roungalashinga 20 janvier 2012 09:40

        Ceux dont vous parlez ne parlent justement pas de nation mais favorisent ouvertement la construction de structures supranationales. Pour eux, la Nation est un obstacle à faire tomber.


      • taktak 20 janvier 2012 11:44

        de façon dialectique, il faut remarquer que la classe ouvrière peut être confondu avec la nation. La ligne de front de la lutte des classes oppose alors nationaliste et capitaliste. C’est aujourd’hui le cas en France, ou le capital fait le choix de structures supra nationales pour renforcer l’exploitation de la classe ouvrière. On peut aussi remarquer que bien souvent la contre révolution n’est pas nationaliste : il suffit de voir le cas des révolutions d’amérique latine.


      • Le citoyen engagé Le citoyen engagé 20 janvier 2012 14:29

        La gauche a oublié que le socialisme ne pouvait s’exercer que dans un cadre national. Elle est passé dans le camp du supra-national via l’internationalisme. Pourquoi ? Parce qu’elle est dominée par une élite mondialiste...comme la droite ! Plus personne ne défend la souveraineté nationale à part le FN.


      • Robert GIL ROBERT GIL 20 janvier 2012 19:40

        Le FN defends surtout le porteffeuille de Jean Marie Le Pen et il menera une politique par rapport a ses interets, pas les votres...


      • Brath-z Brath-z 20 janvier 2012 19:56

        Le citoyen engagé, je ne doute pas de votre sincérité. Néanmoins, comment peut-on prétendre que le Front National défend les intérêts de la Nation quand la priorité de son programme est de rembourser sans même la remettre en cause une dite « dette publique » contractée artificiellement auprès d’établissements privés ?

        On retombe encore dans l’impensé économique du Front National, commun à toute les droites et à certaines gauches : ils sont tout simplement incapables de concevoir que l’intérêt général n’a pas à être mit en balance avec des intérêts particuliers.

        Le programme du Front de Gauche défend :
        - la souveraineté économique
        - la souveraineté financière
        - la souveraineté alimentaire
        - la souveraineté énergétique
        - la souveraineté industrielle
        - la souveraineté institutionnelle

        C’est sûr qu’il en manque, que ce n’est pas un programme parfait, que sur la question de l’Union Européenne et de l’euro notamment il manque un certain recul par rapport à la proposition privilégiée (et non pas proposition unique), que sur la question de l’immigration il manque certaines choses (en revanche le Front de Gauche n’est pas favorable à l’immigration, analysée comme un phénomène économique dont les immigrés sont eux aussi les victimes, contrairement à ce que j’ai pu lire provenant d’individus mal informés).
        Mais sont-ce les points déterminants dans le moment que nous vivons ? A l’heure du coup d’état financier, à l’heure du démantèlement planifié de l’état social, à l’heure de la destruction de l’industrie, l’urgence à court et moyen terme, ce ne sont pas la récupération de la souveraineté monétaire ni la lutte contre une immigration massive et systémique (dont il faudra bien sûr régler la question, mais qui n’est pas la catastrophe que certains voient).

        Dans le moment que nous vivons, la priorité essentielle est dans la récupération de la souveraineté économique, financière et industrielle de la Nation. Trois points fondamentaux qui ne sont présents ensemble que dans le programme du Front de Gauche.


      • epicure 20 janvier 2012 21:44

        Citoyen enragé,

        Oui tu as raison, mais il faut remarquer que l’internationalisme n’est pas incompatible avec le nationalisme. Pour Jaurès notamment ces deux notions étaient complémentaires (enfin patriotisme plutôt que nationalisme au sens commun).
        Mais par dérives gauchistes, certains ont confondu internationalisme avec refus de la nation et mondialisme. Et actuellement ce sont eux qui crient le plus fort à gauche malheureusement.


      • taktak 25 janvier 2012 11:29

        non
        voir, entre autre

        le prcf : http://www.initiative-communiste.fr/wordpress/

        MPEP : http://www.m-pep.org/

        et bien d’autre : chevènement, et d’autre mouvement communiste ou d’extrème gauche : PT, POI...
        Je rappelle pour mémoire la candidature de Schivardi en 2007 qui portait cette thématique souverainiste


      • Scorsonère noire géante de Russie 20 janvier 2012 10:06

        Ne pas laisser le nationalisme aux racialistes est tout à fait nécessaire et urgent, je suis bien d’accord avec vous. C’est très exactement ce que fait Marine Le Pen au Front National. Vous savez très bien où sont les racialistes, et pas là où vous le sous-entendez : Au crif, au cran, au pir, chez riposte laïque et chez tous les autres identitaires sectaires, tous grassement subventionnés plus ou moins officiellement. 


        • Brath-z Brath-z 20 janvier 2012 14:11

          Il est indéniable que les mouvements identitaires en tous genres, de même d’ailleurs que tous les mouvements fédéralistes, sont de près ou de loin ethnicites et racistes.

          Cependant, et j’en suis désolé pour ceux qui suivent avec sincérité le FN, force est de constater que le FN a été depuis trente ans le principal vecteur du racialisme dans la sphère politique. En effet, le FN est le premier à avoir introduit dans le débat politique les notions de « Français de souche » et « Français de branche ».
          Il n’est pas question pour moi de prétendre que la simple obtention d’une carte d’identité va du jour au lendemain transformer un étranger (avec toutes les spécificités culturelles dont il est nécessairement imprégné) en Français de culture française pure et parfaite (pour peu que cette dernière notion existe seulement). Mais cette considération est du ressort de la sociologie, de l’anthropologie, de l’histoire, de la philosophie, etc. Certainement pas de la politique.

          Lorsqu’on introduit dans le débat politique ces deux notions, on introduit de facto l’idée des traitements différenciés.

          Vous allez me dire : « ce n’est pas du racisme ! »

          C’est vrai. A lire au premier degré les discours de Jean-Marie Le Pen autrefois et de Marine Le Pen aujourd’hui, il n’y a pas de racisme qui transparaît.
          Mais :
          - il y a plusieurs degrés à un discours
          - Jean-Marie Le Pen a à plusieurs reprises fait référence à l’existence des races humaines (qui est un fait que tout le monde peut constater) pour justifier certaines propositions du Front National
          - il y a toujours eu au sein du FN des responsables de haut niveau (membres du bureau national), voire carrément des tendances internes entières, qui ont explicitement tenu prétexte des races pour justifier des positionnements, et ce sans jamais être dédits par la direction du FN (l’exemple le plus connu étant celui de Bruno Mégret, alors numéro 2 du parti, qui fasse à Nicolas Sarkozy sur France 2 avait lancé tranquillement : « au moins vous serez d’accord avec moi pour dire qu’il y a inégalité entre les races ? »)

          Dès lors, le Front National ne peut pas se targuer d’être exempt de ces scories-là, qui viennent s’ajouter à son impensé économique et social pour l’empêcher d’être conséquemment nationaliste.


        • Scorsonère noire géante de Russie 20 janvier 2012 17:49

          Merci de votre réponse. Vous ne m’avez pas convaincu. Pour cela peut-être aurait-il fallu me donner à voir ces fameuses propositions s’appuyant sur des théories racialistes. Vous auriez ce faisant eu la certitude de priver d’une voix au printemps prochain cet affreux parti nationaliste inconséquent. Au lieu de quoi j’ai droit à une argumentation licratisée qui ne me fait plus aucun effet depuis les années 80, basée sur vos perceptions d’un double discours supposé ; du fifre et rien de plus. 


        • Brath-z Brath-z 20 janvier 2012 20:28

          Alors comme exemple, de mémoire et sans chercher dans les divers « programmes-slogans » du FN (qui n’a réussi à avoir un programme électoral digne de ce nom qu’à partir de 2007, ça fait long, tout de même), je dirais que la mesure témoignant le plus du caractère éminemment racialiste de certaines approches du FN est sa proposition d’un traitement différencié du code de la nationalité suivant l’origine ou non « européenne » de la personne considérée.

          Même en mettant de côté ce que le FN entend pas « origine » (s’il faut en croire certaines déclarations, certains dirigeants du FN étaient à une époque partisan de remonter jusqu’aux grands-parents pour déterminer ladite « origine »...), l’emploi du terme « européenne » est très, très, très ambiguë venant d’un parti qui conteste la validité de la notion juridique de « citoyenneté européenne » instaurée en 1993. Et je fais dans la litote.
          A noter que la nouvelle orientation impulsée par Marine Le Pen dans le FN rompt avec ce « traitement différencié » du droit de la nationalité... mais introduit une nouveauté étrange dans le programme du FN : la « préférence européenne » dans l’attribution des allocations familiales. Un pas de deux qui signe ou bien la reconnaissance par le FN de la « citoyenneté européenne » ou bien un ralliement aux thèses de la « Nouvelle Droite » sur l’existence d’une « européanité » raciale et extra-politique. Attendu que le Front National ne reconnaît toujours aucune légitimité à la « citoyenneté européenne », cette ambiguïté n’en est pas une.


        • Mohamed Pascal Hilout Mohamed Pascal Hilout 20 janvier 2012 22:11

          Chère Scorsonère noire géante de Russie,

          Je suis rédacteur à Riposte Laïque depuis les tout débuts, je suis d’origine sémite et aussi l’initiateur du « Nouvel Islam ». J’ai toujours pensé que Jean-Marie Le Pen est antisémite et je l’ai écrit (http://www.nouvel-islam.org/article-243)

          A Riposte Laïque nous luttons pour l’émancipation des musulmanes et des musulmans. L’islam, religion de mes deux parents est, jusqu’à nouvel ordre, une religion liberticide, ségrégationniste, séparatiste, misogyne, belliqueuse et peu confraternelle. Ici-même, sur Agoravox, j’ai expliqué ce qu’était Riposte Laïque et j’ai répondu à toutes les questions et objections : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/riposte-laique-feministe-58913. Arrêtez donc de dire que nous sommes racistes.

          D’ailleurs, même les Identitaires, avec lesquels nous avons des divergences, ne sont pas aussi sectaires que vous pensez : moi, le métèque qui ne suis ni Niçois ni Bourguignon, mais marocain d’origine, ce sont des bien des Identitaires qui m’ont protégé le 18 décembre 2010 pour que je puisse m’exprimer librement lors de nos Assisses sur l’islamisation de nos pays. 

          Comme tous le monde criait au racisme, à la xénophobie et demandait l’interdiction de ces assises internationales à Paris, la police avait délégué des représentants pour s’assurer qu’il n’y ait pas de dérapages racistes ou xénophobes. Nos assises ont été suivies en direct et puis sur Youtube par des millions d’internautes, personne, absolument personne, n’y a trouvé à redire.

          Alors vos accusations, retirez-les s’il vous plaît ou alors argumentez pour nous permettre de nous améliorer ! 

          Ni voile, ni burqa, l’islam ne passera pas ! Voilà ma contribution à l’émancipation des musulmanes et de leur progéniture.

          Parole d’un fils de voilée


        • Mohamed Pascal Hilout Mohamed Pascal Hilout 20 janvier 2012 22:12
          Chère Scorsonère noire géante de Russie,
          Je suis rédacteur à Riposte Laïque depuis les tout débuts, je suis d’origine sémite et aussi l’initiateur du « Nouvel Islam ». J’ai toujours pensé que Jean-Marie Le Pen est antisémite et je l’ai écrit (http://www.nouvel-islam.org/article-243)
          A Riposte Laïque nous luttons pour l’émancipation des musulmanes et des musulmans. L’islam, religion de mes deux parents est, jusqu’à nouvel ordre, une religion liberticide, ségrégationniste, séparatiste, misogyne, belliqueuse et peu confraternelle. Ici-même, sur Agoravox, j’ai expliqué ce qu’était Riposte Laïque et j’ai répondu à toutes les questions et objections : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/riposte-laique-feministe-58913. Arrêtez donc de dire que nous sommes racistes.
          D’ailleurs, même les Identitaires, avec lesquels nous avons des divergences, ne sont pas aussi sectaires que vous pensez : moi, le métèque qui ne suis ni Niçois ni Bourguignon, mais marocain d’origine, ce sont des bien des Identitaires qui m’ont protégé le 18 décembre 2010 pour que je puisse m’exprimer librement lors de nos Assisses sur l’islamisation de nos pays. 
          Comme tous le monde criait au racisme, à la xénophobie et demandait l’interdiction de ces assises internationales à Paris, la police avait délégué des représentants pour s’assurer qu’il n’y ait pas de dérapages racistes ou xénophobes. Nos assises ont été suivies en direct et puis sur Youtube par des millions d’internautes, personne, absolument personne, n’y a trouvé à redire.
          Alors vos accusations, retirez-les s’il vous plaît ou alors argumentez pour nous permettre de nous améliorer ! 
          Ni voile, ni burqa, l’islam ne passera pas ! Voilà ma contribution à l’émancipation des musulmanes et de leur progéniture.
          Parole d’un fils de voilée

        • epicure 20 janvier 2012 22:12

          Alors pour le cran et le pir, je suis d’accord, d’ailleurs je me demande comment des gens qui se disent antiracistes peuvent supporter , dans les deux sens du terme, le pir.

          Par contre pour riposte laïque, là je ne comprend pas ce qu’il vient faire dans la liste.
          RL a toujours dénoncé le racialisme de tous ces mouvements prétendument antiracistes, mais réellement identitaires avec un fond racialiste.
          D’ailleurs il n’y a pas que des français blancs de culture catholique (etc...) dans leur équipe.
          Ils n’aiment pas les étrangers qui ne respectent pas les français et la fraternité républicaine.
          Pour eux les arabes, noirs, asiatiques etc... qui s’intègrent et se montrent fraternels avec la France et les français sont les bienvenus. Il n’y aucun critère racial dans leur discours, mais uniquement idéologique et pratique.

          Et souvent ils défendent des arabes, des noirs ou des indiens qui partagent leurs opinions sur l’islam (dont ces personnes subissent les persécutions), il y a même eu une maghrébine, qui se désolait de voir que seul Riposte Laïque tenait un discours cohérent face aux islamistes, alors que dans beaucoup d’organisation de gauche, cette critique des pratiques conservatrices ou réactionnaires étaient démonisées.
          Je doute qu’un quelconque maghrébin intervienne chez le bloc identitaire pour les remercier de critiquer les islamistes.

          Enfin il y a une grosse hypocrisie dans une grande partie de la gauche : quand des gens s’allient avec des islamistes ( ramadan etc... ) contre l’impérialisme, le sionisme etc..., personne ne dit rien ou pas grand chose, pourtant ils sont d’extrême droite.
          Mais quand c’est Riposte Laïque qui trouve des alliés à droite, c’est le tollé général, ils sont traités de fachos etc... Mais pourtant à RL ils sont conscients de al nature politique de leurs alliés et savent qu’ils sont loin d’être d’accord sur tout (c’est un euphémisme de le dire).
          Mais voilà, les fondateurs on voulu que leur mouvement soit ouvert, non sectaire, accepte les contradictions entre les divers sympathisants etc... Du coup il y a des intervenant dont le discours peut être tendancieux,mais jamais racialiste.

          Riposte Laïque , drôle mouvement d’extrême droite, où l’extrême droite, ses discours ( racialistes notamment ) et ses pratiques sont identifiées pour y être critiquées et dénoncées, même quand elle viennent de gens qui se disent antifascistes. Un mouvement qui critique les gens de gauche par des critères de gauche, chose qu’aucun mouvement d’extrême droite ne saurait capable de faire.
          Riposte laïque n’es pas un mouvement socialiste libertaire, anarchiste, mais une analyse rationnelle et objective, ne permet pas de les classer à l’extrême droite, peut être certains intervenants seulement.


        • Scorsonère noire géante de Russie 20 janvier 2012 22:47

          C’est bien ce que je pensais. Peau de zeube. Si vous entendez prouver le caractère éminemment racialiste du Front national parce qu’il envisage une préférence dans l’attribution d’allocations familiales envers un belge plutôt qu’envers un malien ou un norvégien, il va falloir ramer encore un peu jusqu’à la terre promise. Ce qui serait scandaleux serait de faire exception pour un belge de peau noire. Si tel n’est pas le cas, où est ce fameux racialisme supposé ? 


        • Scorsonère noire géante de Russie 20 janvier 2012 23:34

          Monsieur Hilout. Je suis d’origine polynésienne. J’ai été adopté à l’âge de trois ans à Papeete, baptisé, et vit depuis en métropole. Chacun sa croix. Contrairement à la maçonnerie juive racialiste qui finance en loucedé votre association pour préparer la guerre civile en France (et accessoirement vous donne tribune pour mener à bien votre thérapie personnelle), l’islam est le cadet de mes soucis. Bonne soirée Mohamed. 


        • Ruut Ruut 20 janvier 2012 10:28

          Il est clair que l’UMP et le PS ont bien travaillés pour que des notions de bases soient sujette a suspicion.
          Mais leur but semble clairement de détruire la nation et la souveraineté Française, au profit d’une oligarchie Européenne.
          C’est triste car la nation France est riche de ses individus.


          • AVEC LE blé que se font nos politiques ON PEUT LE DIRE CHEZ EUX IL Y A 90% D IVRAIE..

            600000 ELUS EN FRANCE QUI CUMULENT .. AIDENT LEURS FAMILLES ET AMIS...AVOCATS D AFFAIRES ...GERANTS DE SCI...

            UMP = UNION DES MAGOUILLEURS PARISIENS

            si vous etes robespierre et aimez le sang.vous allez avoir du boulot...540000 elus et leurs amis
            a déglinguer....


          • HerveM HerveM 20 janvier 2012 10:55

            Oui, le drapeau tricolore et La Marseillaise" sont les symboles de la République maçonnique. Le projet planétarien a utilisé l’esprit national pour détruire les identitées régionales.

            Aujourd’hui, ce sont les unions continentales qu’ils utilisent pour détruire les identitées nationales.

            Demain, nous serons des citoyens du monde, probablement tous fervents évangélistes, clients de la même banque, aux ordres du même gouvernement qui selon toute vraisemblance serait basé dans la capitale des monothéismes : Yerushalaim.


            • Brath-z Brath-z 20 janvier 2012 14:15

              Ah, j’adore me retrouver face à un type qui croit en l’existence des « identitées (sic) régionales ». C’est un peu comme les scientologues : mêmes mis face aux contradictions immenses de leurs croyances, aux mensonges manifestes vis-à-vis de l’histoire et aux absurdités les plus énormes, ils continuent d’assurer de leurs convictions, sans même oser vérifier dans le tréfonds de leur âme si les discours des honnêtes gens ont eu prise sur eux.
              Et le pire, c’est qu’ils peuvent durer longtemps à marmonner les pires absurdités en rejetant en bloc la vérité des faits.


            • HerveM HerveM 20 janvier 2012 16:44

              Q’entendez vous exactement par : « aux mensonges manifestes vis-à-vis de l’histoire ».

              Quand à vos contradictions, merci de les exposer afin de vérifier si elles sont suffisament convaincantes pour que je révise mon jugement.


            • dawei dawei 20 janvier 2012 18:11

              accuser le nationalisme de complot maçonique contre les identités regionales c’est assez caucasse et ironique ... car justement, l’identitarisme regionaliste est utilisé par les verts européens pour détruire les frontières nationales afin de mieux globaliser ou du moins europeaniser leur politique ... ou domination selon ses detracteurs nationalistes .
              Vous ne trouvez pas ça ironique ... celà dit, je ne dis pas que vous avez tord ... ni raison .
              Apres, j’ai beau etre contre le NWO quand il est decrit comme une dictature oligarchique autoritaire et perverse (d’ailleurs, on y est deja ... et qui ne peux pas y etre opposé ? a par les 1 % ... et encore ....) , mais je pense qu’une conscience globale emerge et que rien ne peut s’y opposer (pour reprendre Sarko) sauf que cette conscience globale semble vouloir s’attacher a plus d’etique, de morale, de respect de l’humain et de la planete et un partage des ressoures equitable, raisonnable et durable ... plutot qu’au fric, au pouvoir et au materialisme, ça c’est le vrai NWO ! Et internet est Le Grand Accelerateur de cette emergence.


            • Brath-z Brath-z 20 janvier 2012 20:42

              Et bien simplement que les « identités régionales » n’ont de commencement d’existence que dans les esprits de quelques fédéralistes, autonomistes ou sécessionnistes inconséquents de la deuxième moitié du XXème siècle. Y compris aux temps forts de l’Ancien Régime, jamais les pays d’Artois, du Vermandois ou encore de Guyenne n’auraient eu l’idée saugrenue de se prétendre une identité propre.
              L’histoire de pays de France comme la Bretagne ou les Flandres (perdues au XVIème siècle au profit de la maison d’Espagne) n’a été que la succession de dominations extérieures concurrentes, et lorsque la Révolution a mit fin à l’administration par provinces et pays, la Fédération (terme qui n’a rien à voir avec son sens actuel) des différents pays de France s’est faite tout à fait naturellement et n’a connu aucune contestation (enfin sauf celles de certains princes germaniques qui perdaient une partie de leurs territoires), démonstration que l’identité commune des habitants du Royaume outrepassait largement les caractères régionaux.


            • non667 20 janvier 2012 11:57

              le FRONT NATIONAL comme son nom l’indique est principalement fondamentalement depuis 1972 -40ans NATIONALISTE
              les mondialistes du N.O.M. ne pouvant l’attaquer sur ce nationalisme et se démasquer comme anti -nation ! l’ont caricaturé comme :
              d’extrême droite (extrême riche )
              raciste
              les benêts ,idiots utiles, traitres partis de l’étranger ( 80%en 2002) ,ont suivi. 
              explication :

              le grand capital.
               les riches du fn ce sont les pme-pmi ,artisans ,commerçants ,paysans (ex cnip ) ,mohamed ouvert 7h/22h 7j/7 . contre les grandes surfaces ,les multinationales industrielles agricoles commerciales et financières ! jamais invité à davos ,bildelberg ,le siècle ..etc .. !!!!
              ne me sortez pas l’héritage lambert la réponse est prête !
              bourgeois :
              les voix qui vont au fn viennent de la base du pc et du ps qui ont compris la trahison de ces partis et très peu des partis bourgeois de l’ump et udf !!!
              fasciste :
               pour un parti qui respecte depuis sa création (40 ans ) le suffrage universel bien que le scrutin magouillitaire et les fronts ripoublicains lui soient particulièrement défavorable .
              le traiter de fasciste est outrageusement pervers !
              raciste :
              le terme de raciste à la place de xénophobe est une perversion du langage dans un but de propagande
              le fn ne s’en prend pas  aux immigrés personnellement (pas de bruit ,pas d’odeur ! ) marine lp en défend loyalement quand ça se présente . par contre en tant que politique démocrate elle s’en prend aux élus qui ne font pas les lois qu’elle propose (droit du sang ,rétablissement des frontières françaises (+ droit de douanes ) ou n’appliquent pas sérieusement celles existantes ! lois qu’elle soumettrait démocratiquement au parlement ou mieux au référendum dès qu’elle pourra ! (ça vous fait chier hein !!! )
               globalement vous reprenez les vieux argumentaires communistes pour les mettre au service du N.O.M. judéo-mondialo-capitalistes (umpsmodemeelv ) 


              • Brath-z Brath-z 20 janvier 2012 14:38

                Ce ne sont pas les médias qui ont classé le Front National à l’extrême-droite. C’est le Front National qui s’est présenté lui-même comme tel et ce dès sa création.

                A une époque (les années 1970) où la droite parlementaire était encore appelée la « non-gauche », le FN avait pour ambition de se revendiquer explicitement de droite. Ainsi en 1972 le FN, en la personne de son président Jean-Marie Le Pen clamait-il : « nous sommes la droite ; la droite populaire, la droite populaire, sociale, nationale, pour qui importe le culte de la patrie ». Il s’agit-là de ce que j’ai décrit dans l’article : une récupération de "la symbolique de la Nation dans une dimension semi-mystique s’approchant de la démarche de réconciliation entre Nation et tradition de Barrès« .
                Cela en fait des »nationalistes« au sens médiatique du terme. Certainement pas au sens réel.

                Mais puisque le sens médiatique prévaut à une époque où les journalistes n’ont aucune distance vis-à-vis des propos de communication des personnalités politiques, accordons-leur cet adjectif immérité de »nationaliste« . Le FN n’est pas, n’a jamais été, nationaliste conséquent.

                En ce qui concerne le »grand capital« , comme vous dites, je me fiche comme de ma première chaussette du patrimoine des Le Pen et de la manière dont il a été acquit. Cela ne m’intéresse tout simplement pas.
                En revanche, ce qui m’intéresse, c’est l’impensé économique du Front National. Quoique puissent en dire ses partisans, le FN n’a jamais considéré qu’on puisse faire passer l’intérêt général avant les intérêts particuliers en matière économique. Son refus historique de la fiscalité, son rejet de principe de toute clause confiscatoire (y compris en cas de trahison !) et sa dénonciation comme »communiste" du principe de réquisition en témoignent.

                Pour ce qui est de la base électorale du FN, j’attends encore la moindre étude qui viendrait témoigner de l’effet d’écoulement des électeurs PCF vers le FN. A part de rares études de cas ("on a trouvé un ancien syndicaliste CGT au FN, vite, vite, faisons-en la généralité"), je n’ai jamais rien trouvé qui témoigne sérieusement de ce phénomène, qui reste cantonné au statut de mythe urbain.
                Notons qu’il est fort possible qu’à force de répéter depuis 1986 que les électeurs du PCF allaient massivement vers le FN, il est possible qu’un certain nombre d’anciens électeurs du PCF aient effectivement voté FN. Mais dans la mesure où il y aurait de fortes chances qu’il s’agisse d’un vote de protestation et pas d’adhésion (moins de la moitié des potentiels électeurs du FN votent par adhésion pour ses idées), personne ayant sérieusement étudié les comportements électoraux ne pourrait prétendre à en faire une généralité.

                D’ailleurs, savez-vous sur quoi se fonde depuis 1986 la croyance en un « écoulement » de l’électorat communiste vers le FN ? Une seule chose, dont il est important de souligner qu’il s’agit du seul point concret d’un argumentaire purement cosmétique : en 1986, le FN a obtenu le même nombre de députés que le PCF, soit 35.
                Et c’est tout.

                Sinon, le FN n’est pas un parti fasciste. Il présente certaines caractéristiques communes avec le fascisme (pour un état corporatiste, contre l’idée d’une participation réelle du peuple au processus de décision politique, pour un état incarnation - et pas émanation - de l’intérêt général), mais pas plus qu’avec n’importe quel parti conservateur classique.

                Et sur la question du racisme (et pas de la xénophobie), je vous renvois à mon commentaire ci-dessus, en réponse à celui de Scorsonère noire géante de Russie  :
                http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/nationalisme-consequent-108440#forum3188080


              • non667 20 janvier 2012 17:45

                à brath
                le FN avait pour ambition de se revendiquer explicitement de droite.

                c’est pour ça qu’il s’est baptisé dès sa naissance front NATIONAL !!!!!!!!!
                1+1=3 !!!! le reste à l’avenant !
                dans quel but proférez vous de telles âneries ?
                une seule explication possible : vous êtes une taupe du N.O.M. . 


              • Brath-z Brath-z 20 janvier 2012 19:15

                Le FN se nomme « national » car il fait appel à une mystique du type Barrès/Maurras qui n’est jamais qu’une appropriation et une dénaturation de la Nation afin de la réduire à un slogan.

                Mais récemment encore, en 2005, Jean Marie Le Pen expliquait lors d’un meeting le lendemain ou le surlendemain du vote du « non » au referendum sur le TECE que le FN était « la vraie droite ».


              • epicure 20 janvier 2012 23:00

                En fait le nationalisme du FN ce n’est pas le nationalisme dont parle l’article, ça en est même la négation.
                Puisqu’il s’agit d’un nationalisme ethnique avant tout, xénophobe, et non de nation politique comme le nationalisme de gauche dont parle l’article.

                Donc oui le FN est bien d’extrême droite, il faudrait connaitre l’histoire du FN et de son ancien président avant de parler, et de se moquer de ceux qui te contredisent alors que c’est toi qui va à l’encontre des faits.
                SI tu t’étais renseigné sur l’histoire du FN et de son ancien président JM lepen, tu aurais appris :
                - que depuis la fin de la seconde guerre mondiale, lepen est partiie prenante de l’histoire des mouvments d’extrême droite en france, d’ailleurs il avait été élu député poujadiste en 56.
                - Que le FN s’est toujours placé à droite de la droite parlementaire, et s’est placé de sa propre initiative à l’extrême droite dans l’assemblée nationale, loin de al gauche qu’ils exècrent.
                - que le FN est né d’un changement de stratégie des mouvements d’extrême droite (du moins une grande partie), d’où le terme de front, et national car rassemblant les mouvements qui se disent nationalistes (entendre d’extrême droite), suite à l’échec de l’OAS, du putch d’alger, de opprobre sur le pétainisme et son idéologie d’extrême droite, et mai 68 etc...
                Les 25 années qui ont suivies 1945 ont montré l’impossibilité pour l’extrême droite d’arriver au pouvoir par un coup d’état, et que la France n’était pas prête à y adhérer par le vote comme ça (1-2% pendant les années 70).
                Les fondateurs du FN ont réussi l’exploit d’arriver à rassembler l’extrême droite traditionnelle (catholique, royaliste) avec l’extrême droite révolutionnaire proche du fascisme voire fasciste
                .
                Le FN c’est une stratégie des divers mouvements d’extrême droite pour essayer de gagner la bataille des idées, en jouant sur le terrain de la démocratie, qui leur est antinaturel par essence.
                Et l’avènement des 30 « piteuses » à la fin des années 70 a été une aubaine, avec la conjugaison du regroupement familial d’une immigration maghrébine parquée dans des citées.

                Alors pour information, jusqu’à ce que le FN fasse une percée électorale, le public du FN c’était des patrons, des commerçants, des artisants majoritairement, bref tant que le FN était centré sur son noyau d’extrême droite (goldnish etc...), il y avait très peu d’ouvriers ou d’emplyés.
                Ce n’est que quand leur discours qui se voulait contestataire, anti-système, , antiimmigré, a commencé à toucher des gens souffrant de la dégration de leur situation suite à l’austérité, la déception vis à vis du gouvernement de gauche, que le profil du sympathisant FN a commencé à évoluer vers une population plus ouvrière ou moyenne classe.
                Et la force du FN a été de savoir s’adapter à cette nouvelle donne, en employant un « double discours », c’est à dire un discours s’adressant à la fois à ces nouveaux ouvriers, employés mais derrière s’adressant au noyau historique d’extrême droite.
                Dans le duel la fille lepen contre l’éternel lieutenant fidèle goldnish, gardien des tables de la loi nationaliste, se jouait en quelque sorte l’affrontement entre le noyau dur historique, et le nouvel électorat plus populaire, qui jusque là était largement majoritaire dans l’électorat mais aps forcément dans le parti.
                Cela se concrétise dans les discours de la nouvelle présidente avec ses nombreuses références de gauche comme  : la république, la laïcité etc.... enfin des références qu’on combattu les ancêtres idéologiques du FN.

                Quand au glissement PC-> FN, il existe pour une partie du nouvel électorat, mais le FN a pris chez tout le monde et même du côté du RPR, les anciens PC n’étaient pas majoritaires dans ce glissement.
                Mais par contre pour une partie de cet électorat du PC, il y a des raisons idéologqiues qui n’ont rien à voir avec la gauche. Tant que le PCF était aux ordres de Moscou et se voulait un parti révolutionnaire etc... Il attirait une population que certains identifient sous le terme de gauche égalitaire autoritaire, dont la mentalité s’accordait avec le stalinisme (pas les autres gauches). Lorsque le PCF a pris ses distances avec Moscou, et est devenu moins autoritaire, cette gauche égalitaire autoritaire est devenue orpheline d’un mouvent autoritaire.
                Hors voilà qu’apparait sur la scène politique un mouvement politique aux idées autoritaire, et qui en ayant certaines références plus « à gauche » dans leur discours, remettait en cause le système comme le PCF avant, il a été facile pour ces gens là de basculer du PCF vers el FN, le reste est parti vers le PS ( stratégie de Mitterrand ), ou est passé dans l’abstention. Alors que les branches du PCF qui s’en tenaient au communisme originel tel que décrit par marx, eux sont resté à gauche.


              • restezgroupir44 restezgroupir44 20 janvier 2012 12:20
                La fable du bénévole

                Un jour, un fleuriste se rendit chez le coiffeur pour se faire couper les
                cheveux.
                Après sa coupe, il demanda combien il devait.
                Le coiffeur répondit : C’est gratuit, je fais du bénévolat cette semaine.
                Le fleuriste s’en alla tout content.

                Le lendemain, en ouvrant sa boutique, le coiffeur trouva à sa porte une
                carte de remerciements et une douzaine de roses.

                Plus tard, c’est le boulanger qui se présenta pour se faire couper les
                cheveux.
                Quand il demanda à payer, le coiffeur lui dit : Je ne peux accepter
                d’argent, cette semaine, je fais du bénévolat.
                Heureux, le boulanger s’en alla tout content.

                Le lendemain, il déposa à la porte du coiffeur une douzaine de beignets,
                avec un mot de remerciements .
                Puis, ce fut le député du département qui se présenta.
                Lorsqu’il voulut payer, le coiffeur lui répondit : Mais non, cette semaine
                c’est gratuit, je fais mon bénévolat !
                Très heureux de cette aubaine, le député quitta la boutique.

                Le lendemain, quand le coiffeur arriva pour ouvrir, une douzaine de membres
                du parlement attendaient en ligne pour se faire couper les cheveux
                gratuitement...

                Voila, la différence fondamentale entre les citoyens de ce pays et les
                politiciens qui nous gouvernent.

                 smiley

                • Brath-z Brath-z 20 janvier 2012 19:19

                  En ce cas, le nationalisme n’aurait jamais été récupéré par l’extrême-droite, puisque c’est fort précisément à la suite de plusieurs décennies de « masturbation intellectuelle » que le nationalisme a été « rendu » de manière totalement cosmétique compatible avec les valeurs de droite.


                • Axel de Saint Mauxe Axel de Saint Mauxe 20 janvier 2012 23:16

                  La droite s’est tout simplement gauchisée, restreignant le débat, encore aujourd’hui, à l’affrontement marxisme contre capitalisme, comme si de cela dépendait l’avenir de l’humanité.


                • Pelletier Jean Pelletier Jean 20 janvier 2012 17:15

                  Intéressante contribution au débat autour du thème de la nation.
                  Il est évident que la nation est une thématique intrinsèque à la gauche ; la nation et le peuple sont les bases sur lesquelles la gauche peut légitimer son discours.
                  Il faut donc la disputer à la droite et l’extrême droite qui la dévoient pour servir leurs intérêts de classe.
                  http://www.over-blog.com/profil/blogueur-984719.html


                  • nobody 20 janvier 2012 18:48

                    Depuis 30 ans, la notion de « nation » a été ringardisée par les élites politiques de l’UMPS. Pour eux un français c’était un « gros con avec son béret basque et sa baguette sous le bras », bref un homme du passé. Les concepts moteurs de l’époque c’était « l’européen » et le « citoyen du monde ».

                     Dans les années 80 un homme seul prêchait dans le désert, pour nous dire que nous n’avions pas à rougir de notre passé, ni de ce que nous étions. Rappelez-vous que le FN le faisait avant cette époque que 1% des voix, par conséquent l’immense majorité de ses électeurs provient nécessairement du RPR, de l’UDF, du PS et du PC.

                     Ensuite dans les années 90 et 2000, des idéologues BIEN-PENSANTS ont astreint les citoyens français à toutes sortes de repentances, tous suspects au travers de l’état de collaboration avec les nazis, d’être des tortionnaires, des esclavagistes : être français (de souche) c’était devenu horrible ! 

                     Aujourd’hui en 2012 beaucoup de compatriotes commencent à comprendre que « l’européen » dans une Europe en cours d’éclatement, et le « citoyen du monde » dans un monde devenu très instable, sont des concepts erronés. Les citoyens réalisent que la sécurité n’existe en fait qu’au sein du village gaulois !

                     C’est donc avec beaucoup de plaisir que je vois des directions de partis autrefois mondialistes s’inquiéter aujourd’hui de voir un parti représentant « les gros cons » à plus de 20% des voix. Leur tentative de « repli identitaire », voire de « repli communautaire » sur la Nation en feignant de se redécouvrir français...ne manque pas de sel !

                     Si vous êtes militant d’un de ces partis, vous pouvez indiquer à votre direction que l’on pourra imaginer revoter pour eux après qu’ils aient fait le ménage, c’est-à-dire avoir viré tous ceux qui ont craché sur notre pays pour les remplacer par des hommes neufs.

                    La nation n’appartient ni à la gauche, ni à la droite, elle appartient à tous ceux qui l’aiment !

                    Ps : dans le village gaulois le barde c’est morice


                    • Redj Redj 20 janvier 2012 19:26

                      Merci M. Brath-z,


                      C’est de loin un des articles le plus intéressant qu’il m’ait été donné de lire ici.

                      Bravo !

                      • Axel de Saint Mauxe Axel de Saint Mauxe 20 janvier 2012 19:45

                        Excellent article.


                        En plus de rappeler les origines du nationalisme, il a le mérite de clarifier mes positions droitistes, aristocratiques et libertaires, profondément opposées à l’héritage révolutionnaire, qui me valent souvent d’être classé à l’extrême-droite, à tort, puisque l’extrême-droite ne fait que mettre en scène la symbolique faisandée de la Révolution Française (étonnant d’ailleurs que les royalistes et catho traditionalistes y adhèrent, alors qu’il devraient la combattre, preuve d’une certaine inculture historique) bref...

                        Le nationalisme, l’obligation d’adhérer au nationalisme comme « devoir citoyen », constitue une aliénation pour les individus, les êtres humains devrais-je dire, au même titre d’ailleurs que les principes égalitaires, autre folie intellectuelle.

                        Ceci condamne l’Europe toute entière à un immobilisme destructeur.

                        Nietzsche en son temps dénonçait les nationalismes Européens, prédisant le pire. L’histoire lui a donné raison.

                        Le drame, est que la France est parvenue à exporter son modèle à travers le monde, avec le résultat que l’on connaît.



                        • Brath-z Brath-z 20 janvier 2012 20:02

                          Les droites sont protéiformes, et si en tant que monarchiste vous n’appartenez pas à l’extrême-droite du Front National, votre courant de pensée, depuis qu’il existe un régime parlementaire stable en France (c’est-à-dire depuis la Restauration) vous classe indiscutablement à l’extrême-droite. Une extrême-droite antérieure à la récupération de l’idée nationale, mais une extrême-droite néanmoins.

                          Au moins assumez-vous une position qui a sa cohérence, même si j’ai du mal à déterminer si vous êtes libéral (« moderne » selon la typologie idiote et surannée de Benjamin Constant) ou traditionnaliste (« ancien » selon cette même typologie), vu que vous parlez d’ « aliénation pour les individus ».


                        • Axel de Saint Mauxe Axel de Saint Mauxe 20 janvier 2012 21:02

                          Avant toute chose, je vous invite à prendre connaissance des positions néo-droitistes décrites par Micberth. Vous pouvez également consulter la charte de la Nouvelle Droite Française, mouvement politique animé par ce dernier dans les années 70/80.


                          Après cela je vous laisse classifier ce courant de pensée dont je me sens proche (à quelques nuances près j’y reviendrais peut-être un jour) comme bon vous semble.

                          PS : aristocratisme n’implique pas monarchisme.

                        • Brath-z Brath-z 20 janvier 2012 21:37

                          Ah oui, je n’avais pas enregistré le passage « mes positions droitistes, aristocratiques et libertaires ». Je connais fort bien les positions de Micberth que j’ai étudiées pendant quelques années. Il s’agit d’une vision assez paradoxale mais qui n’est pas sans cohérence, même si à mon avis une bonne part repose sur une posture esthétique (démarche par ailleurs critiquée).

                          Il est d’usage de qualifier Micberth et la NDF, d’anarchiste de droite. Je ne sais pas si ce qualificatif vous plait (lui préfère « aristocrate libertaire »).


                        • Axel de Saint Mauxe Axel de Saint Mauxe 20 janvier 2012 23:11

                          Bonsoir,


                          Effectivement je préfère cette dernière expression.

                          Quant à la posture esthétique, pourquoi pas, cela qualifie un certain raffinement de la pensée, de noblesse d’esprit... peut-être y verrez vous une forme de dandysme...

                          Pour ma part, je pense que l’on a cela dans le sang, même si cela est souvent refoulé du fait de l’éducation transmise par les parents bien sûr, par la religion ensuite, mais aussi par l’éducation nationale.

                        • epicure 20 janvier 2012 23:24

                          C’est quelque peu contradictoire de se proclamer de l’individualisme et à la fois de se réclamer de l’ancien régime, alors que dans la société de l’ancien régime, l’individu n’avait pas vraiment d’existence officielle, ce que la pratique de l’esclavage montre de façon très claire.

                          D’un autre côté l’antirépublicanisme, le refus de l’héritage de la révolution, dont l’individualisme fait partie pourtant), le refus de l’égalité etc... vous rapproche bien de l’extrême droite.


                        • Axel de Saint Mauxe Axel de Saint Mauxe 20 janvier 2012 23:41

                          Renseignez-vous bien sur les mille contre vérités qui vous ont été inculquées.


                        • epicure 21 janvier 2012 03:32

                          ah bon ?
                          le roi était élu au suffrage universel ?
                          il n’y a pas eu d’esclavage des noirs ?
                          l’ancien régime défendait la liberté de conscience : liberté de ne pas être catholique, de ne pas saluer un cortège sans risquer d’être exécuté (de la barre), d’être athée etc... ?
                          il y avait l’égalité des droits entre les hommes et les femmes ?
                          Les gens étaient libres de divorcer parce que l’église catholique ne mettait pas son nez dans les affaires des gens ?
                          Il y avait une égalité devant la justice, avec les mêmes peines pour chacun ?
                          Le tiers état n’était pas le seul à payer de lourds impôts ?
                          Le royaume n’a jamais fait de guerre pour de vulgaires affaires familiales ?

                          etc....
                          la liste est longue

                          mais dans ce cas pourquoi donc les défenseurs de l’ancien régimes étaient :
                          antiindiviualistes ?
                          autoritaires ?
                          contre la démocratie ?
                          contre le suffrage universel
                          contre l’égalité des droits ?
                          pour la défense des privilèges de al noblesse et du clergé ?
                          contre la liberté de conscience, et contre al liberté religieuse ?
                          n’ont jamais aboli l’esclavage du temps où leur régime chéri avait le pouvoir ?
                          etc...

                          Apparemment c’est toi qui a avalé des milliers de mensonges pour pouvoir croire que l’individualisme est compatible avec l’ancien régime, alors que toute la société de l’ancien régime repose sur la négation de l’individu.

                          Rien que la monarchie de droit divin est la preuve que l’ancien régime repose sur la négation de l’individu.
                          Le cloisonnement des trois ordres est une négation de l’individualisme.
                          l’esclavage est la négation suprême de l’individualisme.
                          Le catholicisme comme seule religion pour tous et les discriminations et persécution contre ceux qui ne s’y pliaient pas, est une négation de l’individualisme.

                          La société moderne, les idées des lumières, les principes républicains et les détournements de la république pour certains intérêts privés, tout ça c’’est de l’individualisme.

                          Par quelle manipulation veux tu faire croire que l’ancien régime puisse être compatible avec l’individualisme ? D’ailleurs l’ancien régime a été créé à une époque où la notion d’individu n’était pas connue.

                          Donc oui la défense de l’ancien régime et de l’individualisme est contradictoire.


                        • arobase 20 janvier 2012 20:03

                          quelqu’un sait comment lepen merlin pimpin va résoudre rapidement ? :


                          -la dette
                          -le chômage
                          -le pouvoir d’achat
                          -le logement
                          -les délocalisations
                          -l’évasion fiscale
                          -la triche fiscale des non salariés 
                          -le manque de fonctionnaires dans toutes les administrations y compris police, hôpitaux, enseignement
                          -l’insécurité
                          -l’immigration

                          comment lepen va résoudre rapidement tout ça toute seule en europe, en revenant au franc devalué de 25%, sans qu’aucune production nationale compétitive ne puisse voir le jour avent des années .

                          le tout sachant que le vrai pouvoir est entre les mains de la finance internationale et des patrons.

                          si vous ne savez pas c’est que la dame promet tout pire que sarkosy. alors votez en masse pour merlin l’enchanteur

                          ce qui va mal tout le monde le sait pas la peine d’écouetr lepen qui n’a pas inventé la poudre ! même ma concierge mme michu peut vous réciter ce qui va mal ! 

                          par contre les solutions, c’est autre choses.

                          alors avant de voter lepen, penez la liste de ce qui ne va pas pour votre propre cas et demandez vous pour chaque cas si elle a une solution réaliste et réalisable. le résultat est : néant.

                          • taktak 25 janvier 2012 11:48

                            et faire venir les chars de Moscou... ah non zut, je me trompe, ça c’est l’argument de 1981.

                            Sur le fond, Melenchon est pour la régularisation des sans papiers QUI TRAVAILLE, pas de tout les sans papier et ne propose pas de renforcer l’immigration. Bien au contraire, car le moteur de l’immigration illégale, c’est bien la très forte demande des patrons qui souhaite de la mains d’oeuvre corvéable à merci. Donner des papiers, c’est tarir cette demande de patron, et donc réduire l’immigration illegale.


                          • arobase 20 janvier 2012 20:17

                            Mr Brath-z


                            votre article est excellent et votre raisonnement basé sur la connaissance. c’est rare dans ces contrées. par ici la serpe obscurantiste est de loin préférée au raisonnement.

                            • Brath-z Brath-z 20 janvier 2012 21:39

                              Que les races humaines existent, même si elles ne sont pas clairement délimitables, c’est une évidence. En revanche, pour quelle raison faudrait-il en tenir compte en politique ? C’est une affaire de sociologues, d’anthropologues, de philosophes, d’anatomistes ou autres, je ne vois vraiment pas pour quelle raison la politique devrait tenir compte des races.


                            • Axel de Saint Mauxe Axel de Saint Mauxe 20 janvier 2012 23:30

                              L’une des conséquences du système égalitaire est de mettre tout le monde dans le même panier, jusqu’à en oublier les individus qui sont dedans. Un blanc intelligent vaut mieux qu’un noir imbécile, certes, mais dire qu’un noir intelligent vaut mieux qu’un blanc imbécile, cela marche aussi.


                              Bref, l’Art Français de la Pensée en est manifestement resté au stade puéril du j’suis blanc t’es noir ou vice versa, lorsque l’on aura enfin dépassé ces histoires de races, qui obsèdent racistes et anti-racistes (je ne fais pas trop la différence), je crois que l’être humain aura fait un grand pas.


                            • Brath-z Brath-z 21 janvier 2012 00:04

                              Scipion165, je ne vois tout simplement pas le rapport entre votre commentaire et le propos de l’article : en France, il n’y a qu’un seul peuple...


                            • epicure 21 janvier 2012 03:36

                              @Par Axel de Saint Mauxe (xxx.xxx.xxx.4) 20 janvier 23:30

                              Quand on dépasse le concept de race, on aboutit à l’égalité des droits, puisque il n’y a aucune raison de distinguer les gens selon leur race, donc on arrive à une société antiraciste.
                              CQFD


                            • tigron 21 janvier 2012 22:17

                              non ! en France il y a maintenant récemment, deux peuples majoritaire, l’un est de culture catholique et l’autre musulmane = incompatible !! dû au caractère fasciste de l’islam = révolution terrible tôt ou tard.


                            • Pingouin094 Pingouin094 20 janvier 2012 20:58

                              Le lien que fait l’auteur entre nation et souveraineté populaire mérite qu’on s’y attarde.

                              Mais l’auteur ignore ou fait mine d’ignorer le lien historique entre l’internationalisme et la gauche, et passe donc à côté de notions essentielles. Je vais essayer de corriger le tir.

                              L’internationalisme est dans les valeurs de la gauche depuis un certain « prolétaire de tous les pays, unissez vous » (Karl Marx, Manifeste du Parti Communiste, 1847) Depuis les origines en somme.
                              Le mouvement ouvrier se structure historiquement dans une vision internationaliste, avec la création de l’Association Internationale des Travailleurs en 1864, puis la Ière Internationale. Faut-il rappeler que la gauche française au début du XXème siècle s’appelait Section Française de l’Internationale Ouvrière ? Elle ne prendra le nom de Parti Socialiste qu’en 1969...

                              Les valeurs d’internationalisme de la gauche proviennent du constat suivant : les nations servent les intérêts de leurs bourgeoisies respectives. Les travailleurs eux ont en commun de renverser le rapport de domination de la bourgeoisie. A l’époque, la conquête de liberté passe d’abord par la conquête de droits sociaux, avant la conquête de droits politiques et la notion de nation et de démocratie cherche à l’auteur est secondaire.
                              Cette conception trouvera malheureusement une illustration dans la guerre de 1914. Les ouvriers de tous les pays sont envoyés à la boucherie pour résoudre par les armes le conflit entre leurs bourgeoisies respectives sur la taille des empires coloniaux de chaque nation. En 1914, l’internationalisme de la gauche est entièrement justifié : il s’agit de dire que les travailleurs allemands et français n’ont pas à mourir pour savoir à qui appartiendront les colonies africaines, de la bourgeoisie allemande ou française.

                              Le PCF deviendra effectivement nationaliste durant la deuxième guerre mondiale. Faut-il rappeler que le contexte de lutte armée contre l’occupation est un terreau fertile au sentiment national ?
                              Ce qui n’empêchera pas le PCF d’être au premier plan du mouvement de décolonisation, dès la guerre terminée.

                              Mais cet épisode nationaliste n’a été qu’une parenthèse dans l’histoire du PCF qui redeviendra vite internationaliste. Et ce ne sont pas les médias qui le feront changé d’avis, mais bien son alignement (à tord) sur l’URSS.

                              Le PCF comme le Front de Gauche est aujourd’hui sans conteste internationaliste.

                              Et si la Marseillaise est chantée à la fin de tous les meeting du PCF depuis l’origine, tradition reprise par le Front de Gauche, ce n’est pas par nationalisme. Avant d’être un chant patriotique, la Marseillaise est d’abord l’un des tous premiers et des plus glorieux chants révolutionnaires. C’est ce que commémore aujourd’hui encore le PCF. D’ailleurs, faut il rappeler que la Marseillaise est immédiatement suivie de l’internationale « terminant la Marseillaise pour toute l’humanité » comme disait Aragon.


                              • Brath-z Brath-z 20 janvier 2012 21:49

                                Dans « internationalisme » il y a « nation ». Et si une partie de la gauche française (la gauche Jauressienne, pour parler vite) s’est retrouvée après l’aventure boulangiste à laquelle elle a prit une large part (Jaurès lui-même, alors jeune député radical-socialiste, fut jusqu’à la fin de 1889 l’un des partisans de Boulanger, même s’il n’était pas une figure majeure comme Barrès, Rochefort, Déroulède, Roche ou Hugues) dans l’incapacité de pouvoir se référer à la Nation, elle y a substitué le terme « patrie » sans retenue.

                                A ce titre, je vous invite à méditer cette phrase de Jaurès : « un peu d’internationalisme éloigne de la patrie ; beaucoup y ramène ».
                                C’est une erreur d’appréciation majeure que de s’imaginer une quelconque incompatibilité entre internationalisme et nationalisme. L’ « internationalisme » des gauchistes n’est pas un internationalisme mais un supranationalisme.

                                Quant au PCF, il fut nationaliste jusqu’au milieu des années 1980, et retomba à son étiage naturel de 10% d’avant-guerre (avant d’encore chuter plus bas encore) lorsqu’il abandonna cette part de son identité politique.


                              • Pingouin094 Pingouin094 20 janvier 2012 21:08

                                Après une mise au point sur les valeurs internationaliste de la gauche, je reviens sur le lien nation - souveraineté populaire qu’il ne faut pas éluder.

                                Comme je le disais précédemment, au début du mouvement ouvrier, la question ne se pose pas. La conquête de liberté du mouvement ouvrier passe par le gain de droits sociaux avant de passer par le gain de droit politique. Voter est accessoire quand le travail est une exploitation de tous les instants et l’extrême précarité la norme. Et le gain de droits sociaux passe par l’union des travailleurs de tous les pays.

                                La question se pose autrement aujourd’hui parce que la situation est nouvelle. L’idée de lien entre nation et souveraineté populaire ne prend de sens que s’il existe une entité supra-nationale menaçant la souveraineté populaire.. Hors dans l’histoire mondiale de la gauche, cette situation n’est arrivé que dans un laps de temps réduit et dans une zone géographique réduite. Elle n’a pas valeur universelle.
                                Certes, comme cette situation est l’Union Européenne depuis le début des années 1990 ( traîté de Maastricht) jusqu’à nos jours, elle nous concerne au premier plan.

                                Mais plutôt que de philosopher sur la nation et la souveraineté populaire dans l’absolu, il me paraît plus opportun de réfléchir au seul et unique cas particulier concret où la question se pose : la démocratie dans l’UE de nos jours.


                                • Brath-z Brath-z 20 janvier 2012 22:01

                                  Vous avez prit les choses exactement à l’envers, c’en est magique. Les droits sociaux sont arrivés dans l’objectif après les droits politiques. J’ajoute qu’ils ne sont venus dans le débat que du fait des droits politiques.

                                  Si une question d’ordre sociale (qui ne concerne donc aucunement l’établissement de droits sociaux mais un problème technique, matériel) provoque les secousses propres à permettre au peuple de s’emparer du pouvoir de décision politique, c’est bien l’appropriation des droits politiques qui est un préalable à celle des droits sociaux.
                                  La question de la souveraineté populaire est antérieure de trois siècles en théorie (Juan de Mariana) et plus d’un siècle en pratique à la question sociale.

                                  Mieux : la question sociale ne surgit dans le paysage que dès lors qu’est accepté le principe des droits naturels, au nombre desquels l’existence. C’est ce contexte qui, seul, permet de penser la question sociale, jusque là totalement absente y compris des revendications des travailleurs (très nombreuses, même si les formes de la revendication, différentes de la grève, ont souvent contribué à ce que ces mouvements soient négligés par l’analyse marxiste).

                                  On peut légitimement s’intéresser à la question de la démocratie dans l’UE de nos jours. Mais là, on parle de la France.


                                • Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque (Courouve) 20 janvier 2012 22:44

                                  Le fonctionnement démocratique d’une nation requiert un minimum d’homogénéité.


                                  Or « L’expression « en France » s’entend du territoire métropolitain [avec le statut spécial de l’Alsace-Moselle et le statut particulier de la Corse], des [5] départements [Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte, La Réunion] et des [5] collectivités d’outre-mer [Polynésie française ; Saint-Pierre and Miquelon ; Wallis-et-Futuna ; Saint-Martin ; Saint-Barthélemy] ainsi que de la Nouvelle-Calédonie et des [5] Terres australes et antarctiques françaises [Kerguelen ; Crozet ; îles Saint-Paul et Amsterdam ; îles Éparses ; la Terre-Adélie]. »

                                  Code civil, article 17-4, loi 2003-1119 du 26 novembre 2003.


                                  • Brath-z Brath-z 21 janvier 2012 00:06

                                    « Homogénéité » ? Le terme est assez peu parlant, vu le contexte.

                                    En tous cas, « homogénéité » ne veut pas dire « compacité » : la continuité territoriale, surtout lorsqu’on parle de territoires insulaires comme pour l’outre-mer, n’est pas un critère pertinent.


                                  • Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque (Courouve) 21 janvier 2012 00:14

                                    Évidemment, il faut savoir que Mayotte est à 95 % islamique et d’autres choses de ce genre.


                                  • restezgroupir44 restezgroupir44 21 janvier 2012 10:27

                                    Mayotte il n’est pas nécessaire d’avoir fait l’ENA pour comprendre pourquoi ils ont choisis le rattachement à la France.........


                                    Et inversement pourquoi notre pays a tout fait pour...........

                                    Pour les premiers le système social Français c’est une évidence.

                                    Pour notre pays qui obtient de ce fait des droits sur la mer........et je parierais qu’il y a anguille sous roche on ne devrait pas tarder a voir les engins de forage etc..........

                                    Est-ce bon pour les deux peuples that is the question en tous cas la loi Française on s’assoit dessus là-bas puisque la polygamie y est pratiquées au grand jour ainsi que d’autres réjouissances islamistes.
                                     smiley

                                    Rendons tous nos colonies,guadeloupe,martinique,guyane,Réunion etc.........de toutes façons celà ne rapporte qu’à une certaine gatégorie de Français , pas celle qui souffre de taxes,d’impôts en tous genres, pas à ceux qui se lèvent tôt pour..................... ?
                                     smiley

                                    • restezgroupir44 restezgroupir44 21 janvier 2012 10:29

                                      Y compris la Corse car chez eux personne ne se lève tôt pour aller au boulot........


                                                                     smiley

                                      • Mohamed Pascal Hilout Mohamed Pascal Hilout 23 janvier 2012 21:58

                                        C’est ignoble ce que vous venez d’écrire.

                                        je vous cite : « Monsieur Hilout. Je suis d’origine polynésienne. J’ai été adopté à l’âge de trois ans à Papeete, baptisé, et vit depuis en métropole. Chacun sa croix. Contrairement à la maçonnerie juive racialiste qui finance en loucedé votre association pour préparer la guerre civile en France (et accessoirement vous donne tribune pour mener à bien votre thérapie personnelle), l’islam est le cadet de mes soucis. Bonne soirée Mohamed. »

                                         Il se trouve que je connais des personnes qui ont lancé Agoravox, il se trouve que moi aussi je suis évaluateur d’articles sur ce site et il se trouve que parmi les personnalités qui ont lancé ce site où vous exercez votre langue de vipère, il y a des juifs.

                                        Mais je ne me permettrais pas d’écrire que le site où vous écrivez est financé en douce par qui que ce soit, parce c’est trop facile d’affirmer qu’il y a un complot juif derrière tout succès.

                                        Nous avons bâti le succès de Riposte Laïque par la sueur de nos fronts et nous n’avions besoin que de notre temps et de nos claviers. Il se trouve que nous ne sommes pas racistes et que le métèque d’origine marocaine que je suis côtoie des Français et des Française de souche, le juif d’origine polonaise ou le chaldéen venu du fin fond de l’Orient.

                                        Ce qui nous réunit c’est l’amour de la France, de sa culture de sa désinvolture qui ne fait pas de cadeaux aux religieux quelle que soit la couleur de leurs robes

                                        Vos propos sont tout simplement ignobles en plus d’être gratuits. Vous devriez vous excusez si vous avez quelque sens de l’honneur.

                                        • Scorsonère noire géante de Russie 23 janvier 2012 22:53

                                          Bonsoir Mohamed Hilout. Contrairement aux propos que vous me prêtez, je n’ai jamais mis en cause « les juifs », ou un « complot juif », mais bien mis la maçonnerie juive. Cet amalgame douteux est-il volontaire de votre part ? Tenteriez-vous maladroitement de jeter le discrédit antisémite sur ma personne ? J’ajoute qu’il n’y a rien de gratuit là-dedans. Oseriez-vous affirmer que vous et votre association de « laïques » n’avez aucun rapport avec le B’nai B’rith ? Nous serions curieux d’entendre cela, moi et ma langue de vipère. 

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