Polémique sur les chiffres du chômage : au-delà des statistiques, la crédibilité de la République
Une polémique a été soulevée récemment par le Canard enchaîné sur les chiffres du chômage. Si elle était confirmée, il ne s’agirait pas d’une querelle de statisticien, mais d’un scandale absolu. Explications.
Une polémique a été soulevée récemment par le Canard enchaîné sur les chiffres du chômage. Ce sujet complexe mérite une petite explication.
D’abord, comment mesurer le chômage ? Comme le rappelle l’INSEE, il existe en France deux mesures. Le première consiste à comptabiliser les personnes inscrites à l’ANPE. En fonction du type d’emploi recherché par ces demandeurs (à temps plein, à temps partiel, en CDD ou en CDI), ceux-ci sont comptabilisés dans différentes catégories. L’indicateur le plus courant est le chômage de catégorie 1 (chômeurs cherchant un emploi en CDI à temps plein).
Cette mesure est relativement restrictive, puisqu’elle ne comptabilise que ceux qui ont fait la démarche pour s’inscrire (notamment pour bénéficier des allocations chômage, mais ces dernières ne concernent que moins d’un chômeur sur deux, les autres ayant des allocations telles que le RMI, ou rien du tout) et qui ont été acceptés. Cet indicateur mesure donc moins le nombre de personnes qui recherchent un emploi que le nombre de celles qui en recherchent un grâce au service public de l’emploi, soit qu’ils y soient fortement incités, soit qu’ils y trouvent un intérêt.
L’autre façon de mesurer le chômage est celle du Bureau international du travail, ou BIT. Selon l’INSEE, c’est une personne en âge de travailler (15 ans ou plus) qui répond simultanément à trois conditions : ne pas avoir travaillé durant une semaine, être disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours et chercher activement un emploi. Ce chômage est mesuré par sondage, ce qui permet de toucher des personnes qui cherchent activement un emploi sans pour autant s’inscrire à l’ANPE. Entre deux sondages, il est estimé, notamment à partir du chômage ANPE - ce qui ne pose pas de problème si les deux définitions du chômage évoluent dans le même sens.
Pour résumer, le premier indicateur mesure le nombre de personnes aidées dans leur recherche par l’ANPE, et le second mesure le nombre de chômeurs existant réellement : quand les deux baissent en même temps, c’est bon signe et c’est logique (s’il y a moins de chômeurs, il y a moins de personnes à aider). En revanche quand le premier baisse mais pas le second c’est mauvais signe et inquiétant : cela signifie qu’on aide moins des chômeurs toujours aussi nombreux (ça peut être le cas s’ils sont radiés abusivement des listes de l’ANPE).
Si l’on en croit le Canard enchaîné, c’est ce qui se serait produit récemment, la publication de l’actualisation du chômage BIT ayant été repoussée à après les élections. Si cela était vrai, ce serait extrêmement grave et placerait la France à un niveau proche de celui de ces républiques bananières, où les statistiques publiques, les médias et la monnaie sont les jouets du pouvoir politique. Qui voudrait investir dans un pays qui manipule les informations sur sa santé (et donc indirectement le cours de ses actions), à la manière d’un Enron manipulant ses comptes ?
On pourrait penser qu’il ne s’agit que d’une
vague querelle d’experts. C’est au contraire une question fondamentale, qui
met en question la confiance que le monde, français y compris, peut placer
dans la France. Face à une telle accusation, qu’il faut espérer infondée, la
meilleure solution pour le gouvernement serait de dépêcher immédiatement une
enquête sur la réalité de la situation et pour le Parlement de lancer une
commission d’enquête.
152 réactions à cet article
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Texte assez pertinent. Il n’apporte pas grand-chose par rapport à l’info du Canard, mais restitue l’importance du fait d’un point vue de morale politique.
Cette dissimulation, qui n’est pas étonnante de la part de ce gouvernement, me fait penser à celle du gouvernemnt US. qui fut dénoncée, sur AV, par les prospectivistes d’Europeans2020.
L’an dernier, le gouvernement de Bush, donc, décida contre toute transparence et lisibilité de sa politique monétaire de supprimer la parution de l’indicateur M3[4] (ainsi que d’autres indicateurs connexes) par la Réserve fédérale américaine, ce qui aurait pour conséquence de rendre invisibles les évolutions du nombre de dollars en circulation dans le monde.
La consfication des résultats de l’emploi et du chomâge, me fait également penser que ce n’est pas la première, ni la plus importante en France.
Chaque fois qu’un journal télévisé, ou papier - à l’exception du Canard - annonce les chiffres du chomâge, ce sont les chomeurs en catégorie 1 qui sont donnés, sur les six catégories représentées.
C’est un mensonge scandaleux, permanent, dont personne ne s’émeut, alors que le chomage représente la préoccupation majeure des français.
Alors que les chomeurs, les ouvriers, les employés n’ont jamais le droit, la possibilité de donner leur avis, de réfléchir devant tous à la politique de leurs représentants, dans les médias.
Médias qui ne se privent jamais cependant de les critiquer, de le stigamatiser, en relayant les arguments gouvernementaux-patronaux qui les assimilent à des feignants, trop indemnisés, ou des coûts insupportables pour les entreprises dans lesquelles ils décrochent par miracle un misérable CNE.
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D’un autre coté la perception des gens étant en décalage avec ce chiffre (cat1) (travailleurs pauvres, chomage partiel, faux boulots, etc) on ne s’étonne plus trop des résultats des élections.
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Cher Sam,
Il ne faut pas croire qu’il s’agit de CE gouvernement, il s’agit en réalité de CES gouvernements, de gauche comme de droite...
Bill
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Candidat aux elections legislatives (http://www.luneville-libre.fr), je suis alle faire quelques visites aupres des maires de ma circonscription. L’un deux m’a dit :
« J’avais 50 chomeurs sur ma commune en 2005, et en 2006 plus que 26. J’etais surpris de cette bonne nouvelle. J’ai aussitot appele l’ANPE pour confirmer. Ils ont confirmes que 24 demandeurs d’emploi n’etaient plus sur leur liste, non pas parce qu’ils avaient trouve un emploi, mais parce qu’ils avaient ete raye des listes. »
Le president de mon parti politique (Alternative Liberale) a publie un communique a ce sujet sur son blog. http://www.edouard-fillias.fr/cp379-Cachez_ces_chiffres_que_je_ne_saurais_voir.html
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Cool, l’article
Il y a un site qui évoque le témoignage de Fabienne Brutus, ancienne chômeuse devenue conseillère ANPE, puis écrivain à travers son livre « Chômage, des secrets bien gardés ». un entretien ici : http://www.actuchomage.org/modules.php?op=modload&name=PagEd&file=index&topic_id=10&page_id=225
Sinon, ici, libé en parle bien http://www.liberation.fr/actualite/economie/231838.FR.php
Enfin, une petite asso dont il faut noter le nom car elle va bientôt faire du bruit : http://acdc2007.free.fr/ Salut à tous
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La réponse aurait été pertinente si vous aviez précisé pourquoi ils ont été rayé des listes...
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Vous avez ceux qui sont radiés des listes parce que l’ANPE n’est pas capable de leur proposer quelque chose (je précise que ce n’est pas la faute des employés de l’ANPE mais bien de la façon dont elle est conçue et des ses maigres possibilités...) et qui, comme de toute manière ils ne touchent (plus) rien des ASSEDICS, ne se présentent plus, parce que c’est tout simplement : une perte de temps... Je sais de quoi je parle étant personnellement et directement concerné : j’ai été radié...
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Va travailler, Passant, arrête de te promener comme un passant.
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Bill
Oui, sur ce point ils sont aussi retors les uns que les autres.
Cependant, ce dernier gouvernement, que plus personne ne supporte, ne serait-ce parce qu’il a sa tête un type totalement rejeté et par ses troupes et par les citoyens, ainsi qu’un monarque corrompu qui s’est arrangé pour organiser son impunité, cette caste bunkerisée, donc, fait encore plus pourri en refusant de montrer même une vérité qu’on sait, de toute façon, loin du réel, tant ils truquent les stats, rayent à l’ANPE pour un oui pour un non, te sucrent les ASSEDIC parce que tu veux pas un CNE de dépollueur en hydrocarbures lourds à mains nues...
Tu en conviendras j’espère. De toute façon, ça devient hallucinant de tous les côtés.
J’ai regardé d’un derrière distrait, hier soir, mamy Parisot intérrogé par le courageux je-ne-sais-pas-qui, sur la 2, je crois bien.
Tout juste, si ce téméraire défenseur de sa professsion et du service public ne s’excusait pas de poser une question. Il tenta d’être perplexe sur les rémunérations des hyper-grosses boites... Parisot répliqua qu’elle n’avait pas le pouvoir de changer quoi ce soit et que, de toute façon, ces patrons créaient des emplois.
A ce degré de mauvaise foi, de repli sur ses privilèges, je t’avoue que le choix d’un type ou d’un autre en « démocratie » paraît presque secondaire.
Ce déni butée et presque hystérique du réel, me semble témoigner d’une attitude commune des zélites - pour avoir vu B.Arnault justifier tranquillement ses 15000€/h de la même manière, pour avoir entendu Dassault, le vieux, employer le même langage, tancer la chienlit syndicale, les français qui ne sont pas productifs, pour avoir écouté Finkelkraut critiquer les jeunes contre le CPE, au prétexte qu’ils « sacrifiaient à l’idéologie du désir ». En clair, des feignants qui voulaient s’amuser un peu à défiler au soleil...
Bref, y a un sacré problème avec les élites. Elles ne sont plus accessibles et l’élection ne vas pas changer grand-chose, si elle s’effectue dans les termes qui nous sont imposés.
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Filaam
Bien tes liens, surtout le dernier. Effectivement, c’est ce qu’il manquait. Petit bémol : ils auraient pu mettre « Highway to Hell » en intro !
Je crois que l’initiative qui ferait définitivement la différence et montrerait la massive nuisance des licenciements et du chomage induit, comme bien sûr l’incurie du gouvernement, serait de publier chaque jour, chaque semaine, le nombre des licenciés, les lieux et les noms des boites.
Je ne comprends pas qu’il n’y ait pas qqun qui l’ai fait, déjà, ne serait-ce que la CGT.
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« Bref, y a un sacré problème avec les élites. »
Oui Sam ! Je suis parfaitement d’accord !
Mais j’y mets la droite et la gauche, parce que la gauche nous pond des incohérences économiques comme les trente cinq heures, tandis que la droite s’enfonce dans du n’importe quoi !
L’un et l’autre agravent sans arrêt les conneries du gouvernement précédent !
La baisse d’impot aurait pu être une bonne chose, mais pas comme elle a été faite, bref, j’en ai plus qu’assez de la gauche et de la droite !
Et pendant ce temps-là, c’est notre pays qui s’enfonce tout doucement, tout doucement, comme le crabe dans sa marmite qui s’endort avant que l’eau ne se mette à bouillir !
Bill !
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Bill
Je ne suis pas d’accord avec toi sur les 35h, mais c’est un autre sujet sur lequel nous discuterons un jour sans doute...
Mais quand je vois ne serait-ce que le fait que les quatre candidats majeurs sont tous imposés par l’ISF, je me dis qu’ils partagent le même mode de vie et ont donc un « habitus », une cohérence d’attitudes, d’habitudes, de relations et de visions communes.
De plus, la pratique, avec en dernière instance cette dissimulation manifeste de mauvais chiffres, montre qu’ils ont le souci permanent et partagé de nous leurrer pour ne pas invalider leurs positions, leurs actions.
Ils ont également en commun l’idée de servir les puissants, de l’économie et des méidias, notamment, si on peut faire une différence aujourd’hui.
Les lois relatives aux impots, notamment, ont institué une floraison de « niches fiscales » qui permettent toujours à des fortunés de faire fructifier en payant peu ou pas d’impot, comme le PET, et autres formes de placement accessibles par tous, mais tellement rentables quand on bcp d’argent à y laisser tranquillement croitre.
Les lois qui sous-tendent la Justice, aussi, pour impartiale et identique devant le pauvre et le riche. Mais encore faut-il pouvoir payer les frais, ou bénéficier d’une aide judiciaire débordée, bien souvent remplie par des néophytes. Les dernières dispositions, comme la comparution immédiatte, redonnent une fausse efficacité, rapidité à la Justice.
C’est le petit voleur de steak qui va en comparution immédiatte. Il est jugé à l’abbatage. Il en prend plein la tête, injustement. Justice de classe, encore.
A vue de nez - je ne sais pas s’il existe de travaux là-dessus - je dirais que les lois votées depuis une vingtaine nous retire toutes, ou presque, quelque chose. Tous gouvernement confondus.
Un avantage financier, un avantage statutaire, un avantage de cotisants (santé, retraite..), un avantage politique (libertés, expression, représentation).
Une ponction de citoyenneté, de droits, de moyens qui nous laisse pourtant un pays manifestement mal en point, si on regarde dans ses rues et non pas ses palaces. Un pays égaré, fatigué et qui doute de lui-même, à force de regarder ceux d’en haut le piller et le mépriser.
Ainsi, dans tous les aspects de la vie socio-économique croit un malaise quasiment palpable qui ombre les figures, comme l’avenir de notre peuple et de notre nation.
Il faudrait en sortir, et vite, sous peine de nous embourber définitivement, je crois.
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La politique est basé sur le mensonge permanent d’état à état , le nombre de chômeur ne sera jamais remis en cause, car tous les états « modernes » s’attachent à avoir le moins de chômeurs possible( pour meiux se faire mousser par rapport aux autres)....Rmistes etc... accrochez vous, c’est pour toute la vie !!!
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A LA FOSSE LES NOBLES !!!
coup de pieds aux culs des salopards !
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C’est effectivement un scandale.
Cela complique le diagnostique de l’éta du pays, notamment sur le calcul du deficit de la secu, etc.
Toutes ces analyses devraient être indépendantes, et pas à la solde de l’état (INSEE).
République bananière.
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République fromagère
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A toi aussi, tu trouves qu’elle cocotte des pinceaux ?
Surtout dans certains Dîners !
Je te dis pas, les dessous de table !
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A propos des 35 heures, en fin de compte, la vérité et l’article en quelque sorte en donne la preuve : c’est qu’on ne sait pas si ça a aidé la création d’emploi, empêché la création d’emploi ou si c’est neutre.
Personnellement, je pense que ça a aidé les entreprises qui peuvent annualiser et gêné les autres...
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Tout à fait d’accord avec cette remarque pertinente !
Tout est fait pour masquer les réalités d’un chômage qui sont plus qu’inquiétants... Lorsqu’on sait qu’un Quinqua, à priori pas encore prêt pour prendre sa retraite, est, lorsqu’il est au chômage, régulièrement inscrit aux ASSEDIC et à l’ANPE, « dispensé de recherche d’emploi » par l’ANPE ! N’est-ce pas scandaleux, tout ceci ?
Pendant ce temps, beaucoup versent des larmes de crocodiles en apprenant la mort de l’Abbé Pierre, le seul, avec Coluche, qui a su alerter l’opinion sur la misère !
Où va cette pauvre France, qui n’en finit pas avec ses miséreux, qui, d’année en année, deviennent de plus en plus nombreux ? Il est bon de vouloir donner des leçons à Johnny Halliday : il a parfaitement raison dans sa démarche, lui, qui veut protéger le patrimoine de sa famille ! Pourquoi ses héritiers devraient payer sur les acquis qu’il leur a transmis, alors que, toute sa vie, il a payé des impôts sur ses albums et concerts ?
Notre pays est trop surtaxé : c’est pour cela que le travail s’en va à l’étranger !
Alors, il est temps de cesser avec la publication de ces chiffres « en trompe l’oeil »... Il faut regarder la réalité en face en donnant aux entreprises le goût de venir s’installer et travailler dans notre Pays !
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@ Sam : ça me plaît bien ce que vous écrivez sur le sujet ; vos idées sont bien exposées, et on comprend tout.
et puis, votre dialogue avec Bill est très sympa et agréable à lire ! Salut Bill !
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passant
Au départ M.Aubry avait bien spécifié que les 35H étaient conçues pour créer des emplois.
A force de détournements pour arranger les patrons, annualisation et tuti-quanti, cette réforme n’a pas permis de créer des emplois à la hauteur de ce qui était espéré - entre 200 et 400000 - et n’a satisfait qu’en demi-teinte, puisqu’elle est perçue comme libérant du temps pour la vie familiale et le loisir, mais accroissant la flexibilité et la productivité demandées, par le fait du patronat qui n’a pas voulu perdre quoi que ce soit dans l’affaire et s’est employé à vider de son contenu initial la loi : créer des emplois fixes, sans pertes de salaire et sans contraintes nouvelles visant à augmenter la productivité.
Le dernier point étant tout à fait logique puisque vouloir « rattraper » les pertes implique qu’on demande plus aux salariés en termes de productivité, ce qui provoque une moindre création d’emploi.
La plus exhaustive, me semble-t-il, présentation des positions de chacune des parties est faite par Wikipedia ici http://fr.wikipedia.org/wiki/35_heures
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Commentaire futile. En effet, la comparaison d’avec la situation de MP3 aux USA n’a rien à voir avec cette histoire. Qu’est que tu veux à la fin dire ? Que La France devait se tranquiliser, car, tout le monde le fait, y compris la grande puisssance du moment, les USA ? Avoue, si tu en as le couragfe que ta demarche ne fut pas honnete ? C’est pas comme cela que vous arriverez à amliorer les abus a domicile. Merci
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clairette
Merci, c’est gentil. Je ne suis pas d’accord avec certaines positions de Bill, comme il n’est pas d’accord avec certaines des miennes, mais on arrive un peu à dialoguer et créer de l’échange, par moments. Proximité d’idées, reconnaissance des uns, des autres. Pour ce que ça vaut, nous nous reconnaissons, quelque part.
Ce qui est, à mon sens, un objectif de ce forum : donner des infos et les soumettre à la critique,mais également créer une sorte de convivialité forumesque.
Je ne sais si, dans l’avenir d’AV, si le site passe à une vitesse supérieure au niveau de l’info, comme les Wiki-enquêtes le laissent présager, il y a aura encore cet « supervision » d’amateurs éclairés qui font l’intérêt et la richesse d’un forum à côté des articles. Il ya bcp de forums sur le Web, de toute façon. Et si AV réussit à devenir une sorte de prototype d’une info d’une essence différente et d’une qualité retrouvée, au regard de la médiocrité de l’ensemble de la presse, c’est tant mieux pour l’info. C’est tout le mal qu’on peut souhaiter aux rédacteurs et au pilote Revelli.
Quoiqu’il en soit je continue à donner mes impressions, mes énervements et mes intérêts.
Sans me prendre la tête avec tout ça, d’ailleurs je dis beaucoup de conneries et je dois dire que j’y prend un certain plaisir parfois.
Ca me semble très anodin et ça me fait plaisir, sans, je l’espère, blesser, même si les échanges sont parfois vifs.
Ecrire un message engage sa réflexion et ses humeurs, qui peuvent être sérieuse, ou badines, ou irritées, ou fantaisistes. Avec même quelques franches détestations pour des positions, notamment politiques que je trouve innaceptables aujourd’hui. C’est dérisoire et c’est important pour celui qui pose son idée, sa réaction. C’est notre vanité, notre petitesse exposées. C’est humain.
En plus, il suffit de poser ses mots sur un écran, et ça peut faire plaisir, d’abord à moi ensuite à toi peut-être. Alors, y a pas de mal.
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Yalesapiens
Je crois que tu m’interpelles, mais je suis pas sûr : faut que tu dises à qui tu réponds quand tu postes. Parce que les messages se mélangent dans le fil.
Commentaire futile. En effet, la comparaison d’avec la situation de MP3 aux USA n’a rien à voir avec cette histoire.
Tu as raion, ma relation avec l’indicateur US n’est pas directe.
J’ai écrit ça parce qu’il y a une similitude dans la méthode. Séquestrer l’info parce qu’elle n’est pas bonne. Piaget disati que l’esprit fonctionne par assoiations et contiguités. Ma contiguité était réelle mais pas directement dans un rapport de causalité, c’est tout à fait exact.
Ma démarche est tout à fait honnête, la suite de mon message réfère directement aux stats soustraites au public. je ne comprends pas bien ta critique de ce point de vue.
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Bonjour @ Sam,
C’est bien ce que je pensais, c’est grâce à des gens comme vous qu’on a du plaisir à aller sur AgoraVox ! Et je souhaite que vous y demeuriez encore longtemps ! Faute d’avoir soi-même des arguments ou des idées « tranchées » sur certains sujets, c’est déjà y réfléchir en vous lisant !
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C’est malheureusement vrai et cela se sait depuis longtemps !
Et la France ne serait pas la seule, ce serait aussi le cas des autres pays Européens.
Il faut savoir que les assedics vous rayent de leurs listes si vous trouvez un emploi pour trois mois en CDD (si vous travaillez trois mois, il faut refaire le parcours administratif pour vous réinscrire !!!), et ne vous prennent pas en compte si vous travaillez un ou deux mois, même si vous restez inscrit !
Et puis il faut bien sûr prendre en compte les différentes catégories de chomeurs, ceux qui se retrouvent au RMI, en fin de droit, etc, etc... bref, un calcul long et difficile, que nous ne pourrions réaliser nou-même par manque d’information.
Alors combien de chomeurs ? 4 ou 6 milions ? Plus ?
Intéressant mais difficile à dire...
Bill
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@ Bill
« Et la France ne serait pas la seule, ce serait aussi le cas des autres pays Européens »
Exact, du moins pour L’UK, la Hollande notamment , qui ne comptabilisent pas un trés grand nombre de personnes déclarées « inaptes au travail » et vivant de maigres subventions.J’aimerais avoir des chiffres officiels.
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Il aurait mieux fait de faire le même foin auprès d’un employeur pour qu’il lui donne du boulot. Quand il s’agit de prendre sans effort...
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Plusieur amis juste sortis d’école ont été s’incrire à l’ANPE ( été dernier), au bout de 1 mois : radiés des listes pour ne pas s’être présenté comme stipulé dans une soi-disante lettre jamais reçue.
Trés fort.
Encore plus fort, une employée de l’ANPE racontait ( Mermet sur F Inter, elle a fait un bouquin d’ailleurs ) comment son chef d’agence les brieffait pour sortir les gens de la cat 1. Si lors de votre entretien vous répondiez « oui » à une éventuelle proposition de stage ou même de CDD, vous n’étes plus comptabilisé. Donc tout moyens sont bons pour solliciter les gens à ne pas réclamer exclusivement un CDI immédiatement.
Une dernière chose, il est vrai que ce procédé est vieux comme les rues (depuis la création de l’ANPE grosso modo ), mais le gouvernement actuel est passé à la vitesse supérieure ces derniers temps, d’ou la baisse « significative » du chômage.
Comment la sémantique peut donner des bilans positifs. Borloo peut se cacher, je n’ai jamais vu pareil faux jeton.
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D’ailleurs les estimations de l’employée s’élevait à plus de 5 millions de chômeurs. En réalité le double des chiffres officiels.
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Faudrait peut être juste qu’il précise ce qu’est pour eux un chômeur. Perso, je pense qu’on pourrait ajouter les inactifs, pour connaître un peu le profil de la France.
Sinon moi j’ai été radié plusieurs fois l’année dernière à cause de problèmes informatiques (j’ai même du payer des agios). Enfin j’ai fait une formation ou l’on nous obligeait de préciser lors de la déclaration mensuelle auprès des assedics que l’on n’était pas en formation... Pourquoi...
Mais je ne tire surtout pas de conclusions à la hâte, je ne connais pas trop le système de calcul.
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Il manque des dizaines de milliers d’emploi dans certains secteurs. Pourquoi ne va-t-il pas travailler au lieu de s’en prendre à l’ANPE ?
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Pour travailler dans certains secteurs, il ne suffit pas qu’il y ait des offres, il faut aussi avoir LE DIPLOME AD HOC ; vous savez ce papier qui montre simplement que vous avez suivi un cursus, pas que vous savez faire quelque chose d’utile pour un employeur (merci des démago de l’ed nat, et le pire, c’est valable mêmes pour les formations scientifique, il n’y a pas que socio ou littérature... j’exclue cependant les filières par apprentissages, qui elles sont à peu près à la page)
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De toutes façons, jamais l’ANPE n’aide à trouver un emploi qualifié ( les sites internet et boites d’interim le font très bien). L’ANPE est tout juste bonne à filer un peu de rond pour un entretien à l’autre bout de la France.
Les agences locales couvrantes des deserts socio-économique tels que certaines campagnes ou certaines banlieues ne sont que des façades ou des agents ne sont en réalité que des assistantes sociales ne pouvant proposer de travails, même précaires, aux inscrits. Hier encore, un pote me racontait qu’on lui avait carrément dit d’aller voir ailleurs, qu’il ne compte pas sur eux pour trouver un travail dans ses cordes.
Les ANPE étant réellement effectives se situent dans les grandes villes mais c’est également elles qui auront tendances à le plus truquer les chiffres.
Je ne suis pas pour la libéralisation et j’aime au contraire l’assistanat et l’entraide, mais pour moi l’ANPE est devenue une réelle machine inéfficace et utile que pour des fins médiatiques. Institution crée par Chirac, je pense que sa dissolution ne serait pas vraiment un mal. Maintenant, j’attend des avis contraires ou que l’on m’explique qu’est ce qui donnerait de la pertinence à l’existence d’une telle agence, quand on voit la concurrence avec les sites spécialisés, plus efficaces et fournis.
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Boorlo est un des pires, c’est clair. Il est people à fond et il racle le plancher. L’exemplaire siglé faux-cul parfait du Parti de la Mort.
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c’est pas plus compliqué !?
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Voir ici http://travail-chomage.site.voila.fr/chomage/chom_reel_1996_2005.htm
En neuf ans, de 1996 à 2005, le chômage apparent (chômage officiel) a diminué de 21% en passant de 3.062.980 à 2.419.600 inscrits en catégorie 1 Anpe (chômage officiel). En fait, le chômage réel des diverses catégories de chômeurs et des chômeurs en partie ou en totalité dissimulés à travers différents dispositifs, calculé en équivalent « temps plein », a un peu augmenté, passant de 5.745.310 à 5.848.550.
Cependant, la population active, occupée (ayant un emploi) ou non (chômeur inscrit), est passée de 25.591.000 (1996) à 27.637.000 (2005), au sens du BIT et de l’INSEE. Cette population active doit toutefois être corrigée en réintégrant les personnes qui en sont artificiellement exclues : les dispensés de recherche d’emploi, celles en préretraites entières et les chômeurs en stage. La population active corrigée devient 26.070.000 en 1996 (+479.000) et 28.132.000 en 2005 (+495.000).
Le taux de chômage apparent (officiel) est de 11,96 % en 1996 et de 8,75 % en 2005, en prenant la moyenne annuelle de la catégorie 1 de l’ANPE.
Le taux de chômage réel est :
- 16,97 % en 1996 et 14,54 % en 2005 sans tenir compte de l’équivalence chômage des emplois à temps partiel
- 22,04 % en 1996 et 20,79 % en 2005 en tenant compte de ce chômage partiel de fait.Un progrès bien faible en neuf ans et tout relatif, car si la population active continue d’augmenter, le rythme de cette augmentation s’est beaucoup ralenti au cours des dernières années. Reste à savoir la part prise par les chômeurs découragés, disparus des statistiques, dans cette diminution de la population active.
Ne croyez pas pour autant à une situation réelle plus enviable dans les autres pays en Europe ou dans d’autres régions du monde. Bien souvent, un taux de chômage officiel autour de 5 %, même estampillé Ocde ou Eurostats, cache un taux effectif du chômage compris entre 10 et 20 %. Et bien souvent, la proportion d’emplois à temps partiel est plus importante qu’en France avec un nombre d’heures plus faible (Pays-Bas, Royaume-Uni ... ).
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Pourquoi le gouvernement français n’est-il pas aussi habile que ceux d’autres pays pour manipuler les chiffres du chômage ?
- En 2004, le Danemark a plus de préretraités (187 200) que la France (139 700) pour une population active dix fois plus faible. Avec les autres mesures de marché du travail, le nombre réel de chômeurs est 2,52 fois le nombre officiel. Le taux de chômage réel devient 14,65 % au lieu d’un taux officiel de 6,38 %.
http://travail-chomage.site.voila.fr/danois/dk_merite.htm
- En Grande-Bretagne dans les années 1980, le nombre d’invalides a été multiplié par quatre, au point que même le gouvernement reconnait que la plupart d’entre eux sont en fait des chômeurs.
et http://www.jobstoday.co.uk/ViewArticle2.aspx?SectionID=4642&ArticleID=734102 (Disability)
- Aux Pays-Bas, c’est la même chose à plus grande échelle.
- En Suède, ce sont les « malades de longue durée » qui sont utilisés pour ces manipulations. -
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Le premier site internet d’offre d’emploi est celui de l’ANPE. Les agences d’intérim s’adressent à l’ANPE, après avoir raconté à leurs clients patrons qu’ils ont les personnes sous la main. Et tout le monde n’a pas internet, ni le haut débit, ni la capacité de rechercher sur le net (je te rappelle que l’illettrisme, ça existe, j’en ai 40 % en maison d’arrêt).
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Mon dieu, la France est une république bananière car elle ne communique pas un chiffre sur le chômage. Comme si tout le monde ne savait pas que les chiffres qui sont donnés officiellement sont tronqués (comme partout ailleurs).
Aux armes citoyens !!! On va aller pendre les politiques, car ils ne veulent pas nous dire la vérité.
C’est vrai que dire qu’en France, il y a 5 millions de sans emplois ou assimilé, cela va faire avancer les choses, à si celle de JMLP qui pourra extrapoler avec le nombre d’immigré sur le sol de France.
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Le problème, c’est que le gouvernement actuel, au pire, n’a fait qu’accentuer un peu ce qui existait sous d’autres gouvernements, alors droite ou gauche (tiens vous saviez que sous Mitterand, il était plus intéressant d’être riche rentier qu’avec un haut salaire ?)...
La gauche privilégie ceux qui ont de l’argent sans rien foutre, la droite ceux qui ont des hauts salaires, dans tous les cas, le citoyen lambda se fait avoir, alors ; si on renvoyait à leur copie le PS et l’UMP ?
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Bonjour VV,
Oh ! Trafiquer les statistiques ??? En France ? Nous serions réellement à la pointe du progrès, sinon de la moralité de nos milieux dirigeants.
Jusqu’ici, nous n’avions réussi qu’à trafiquer les radiations : rappelez-vous Tchernobyl, les nuages s’arrêtaient à la frontière, en en dessinant très exactement les contours...
Il parait difficile de trouver plus « extrêmement grave ».
merci de votre article, cordialement Thierry
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Positive attitude : diminution du chômage ( estampillé Vu à la télé )
Négative attitude : augmentation des rmistes, SDF, fin de droits.( pas vu à la télé )
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Les chômeurs, rmiste, SDF, fin de droit n’ont bizarrement rien à voir entre eux. Pas les mêmes statistiques.
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salut gasty ,
tu as pris un look calimero , aurais tu attrapé la grippe aviaire ?
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les stats du chomage sont bidonnées comme celles de l’inflation et comme la pluspart des stats nos gouvernants de droite comme de gauche nous prennent pour des billes ........
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Bientot la chandeleur, je m’entraine !
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Pas la peine de déplacer encore du temps et du pognon prélevé sur nos impôts pour lancer une commission d’enquête ...
L’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) est une direction générale du ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie (MINEFI) français. Cela veut dire que cet institut n‘est pas indépendant comme il devrait l‘être. Il est chargé de la production et de l’analyse des statistiques officielles en France. Officielles !!! Son directeur est Jean-Michel Charpin.
Jean-Michel Charpin, né en 1949 est un économiste français. Ancien élève de l’École Polytechnique et de l’ENSAE. Professeur à l’ENA (1988-1991), il rejoint la BNP en 1990, avant de devenir commissaire général du Plan, puis directeur général de l’INSEE (2003). Il est aussi membre du Conseil d’analyse économique auprès du Premier Ministre, et membre du Cercle des économistes.
Cercle qui a organisé, par exemple, les « Rencontres Economiques » d’Aix-en-Provence du 7 au 9 juillet 2006, qui ont accueillis entre autres Francis Fukuyama, Anne Lauvergeon, Gérard Mestrallet, Christine Lagarde, Mario Monti, Denis Ranque, Serge Weinberg, Pascal Lamy, Jean-Claude Trichet, Hubert Védrine. En clair, tous les lobbyistes ultra-libéraux sont là ...
Sinon, est comptabilisé dans les chiffres « officiels » du chômage la seule catégorie 1. Il y en a 8 ... !!!! Et le vrai chiffre du chômage n’est pas de 9 % mais du double, soit 18 % de la population active. Tu as peur de perdre ton emploi ? Tant mieux pour moi le lobbyiste, je pourrai t’embaucher à bas prix sans te compter les heures sup, sinon la porte ! Bref, un taux de chômage élevé c’est que du bénef pour ceux qui ont déjà les moyens d’investir dans tout ce qu’ils veulent et continuer à s’en mettre plein les poches. J’aime bien le Canard mais c’est pas la peine de passer par lui pour savoir que l‘INSEE est au service des puissants, par l‘entremise d‘un Michel Charpin faisant déjà partie de l‘oligarchie mafieuse.
Source principale : Wikipédia que je invite à consulter en cliquant sur les noms cités pour ceux qui ne l’ont pas déjà fait.
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T.B.
T’aurais pas des actions chez Wikipédia, toi ?...
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Salut Sam
Certains ont pour références la bible, le coran ou paris-match. Moi c’est wikipédia. Cela permet de gagner un temps très précieux (surtout quand on bosse en même temps) et lève toute ambiguïté concernant la source de l’info.
J’ai estimé qu’il était bon de recadrer l’INSEE dans son contexte institutionnel puisque l‘auteur n‘en parle pas. D’où ce commentaire et quelques rapides réflexions personnelles.
Wikipédia est très pratique, permet de recadrer l’info si elle prend trop la tangente ou de creuser un peu plus un sujet. En cas de doutes sur une affirmation dans article dans Wikipédia, il est bien précisé qu’il manque la référence. C’est donc plus fiable que n’importe quel enseignement ou article journaliste. Pourquoi s’en priver ? La forme m’intéresse moins que le fond.
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T.B.
Je te taquinais un peu. Nous sommes d’accord, sur le fond.
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Et puisqu’il est question de chômage et que nous sommes encore le 30 janvier n’oublions pas de fêter le 74ème anniversaire de la prise de pouvoir par Adolf, pouvoir acquis dans la liesse populaire et grâce au magnat de la presse Alfred Hugenberg.
En 1932 le chômage en Allemagne atteignait 30 % de la population active. Le génie d’adolf y a mis fin et en 1939 il n’y avait plus un seul chômeur... (les opposants politiques et les boucs émissaires sur critères raciaux travaillaient déjà, on sait dans quelles conditions, pour les lobbies comme IG Farben devenu ensuite Hoescht aujourd’hui fondu avec ELF et l’Oréal dans le groupe Sanofi Aventis).
Mais bien sûr, certains agoravoxiens penseront que tout ça est de la science-fiction ...
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ça c’est grave repliable
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Je dirais plutôt « censurable ». Je l’ai été il y a 3 jours par les gentils modérateurs d’AVOX alors je « radoucis » le texte en l’adaptant à l’article. J’y vais encore plus fort en derniers commentaires dans l’article bayrouiste de Riot daté du 29 janvier.
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Le dèbut du 21 ème en France a marqué l’avènement d’une nouvelle technologie, celle du lavage des cerveaux citoyens par exploitation des médias audio visuels afin de soit de les surtaxer, soit de les réduire au silence, soit enfin d’orienter leurs votes.
Et ç’a fonctionne fort bien. Nous pourrions exporter la méthode à prix d’or.
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La question de la crédibilité de cette République en pleine décadence est un excellent sujet. Mais dans ce cas, voici un autre fait bien d’actualité tiré d’Indymédia Toulouse, et le silence est encore plus général et grave que celui dénoncé ici :
http://toulouse.indymedia.org/article.php3?id_article=9897
Outreau ou l’impossible autodénonciation d’un système (V)
Les élections présidentielles françaises de 2007 seront précédées, sauf imprévu, de l’approbation très consensuelle par le Parlement de deux lois sur la Justice. Une action législative que l’on cherche à relier à des conclusions tirées de l’affaire d’Outreau, mais dont le contenu réel ne paraît guère en rapport avec ce que les auditions et les enquêtes avaient mis en évidence. Approuvée en première lecture en décembre, la « réforme » de la justice, que des internautes ont déjà qualifiée de contre-réforme, sera examinée par le Sénat en février. Si les textes en cours d’approbation n’apportaient rien de nouveau, ce ne serait pas vraiment une surprise, mais les citoyens qui attendaient quelque chose de ces projets de loi pourraient se borner à être déçus. Malheureusement, la réalité est bien pire et la prétendue « réforme » semble comporter actuellement un certain nombre de dangers à l’insu de la grande majorité des citoyens que l’on a exclus des débats récents.
Suite de I - IV : http://paris.indymedia.org/article.php3 ?id_article=51525 http://paris.indymedia.org/article.php3 ?id_article=60464 http://paris.indymedia.org/article.php3 ?id_article=71264 http://paris.indymedia.org/article.php3 ?id_article=71928
Les projets de loi de Pascal Clément 3391 (« Formation et responsabilité des magistrats ») et 3393 (« Equilibre de la procédure pénale »), voir IV, sont passés comme une lettre à la poste lors des débats de l’Assemblée Nationale des 14 et 19 décembre. Celui sur le Médiateur, 3392, a été intégré dans le projet de loi 3391 via un amendement. Non seulement le résultat des débats confirme les craintes exprimées dans l’article d’Isabelle Debergue du 1er novembre et dans IV, mais, comme le signale un autre article d’Isabelle du 25 décembre, le résultat des courses est même beaucoup pire. L’article souligne notamment :
« Le ministère de la Justice et certaines corporations semblent avoir habilement instrumentalisé le débat à des fins qui paraissent parfaitement étrangères à ce que les justiciables réclamaient.
Par exemple, qui avait parlé de mettre en cause le principe d’après lequel le pénal tient le civil en l’état ? Il était admis que, dans un litige où les actions pénale et civile ont le même objet, la décision pénale doit précéder celle sur l’action civile. Or, les lois qui viennent d’être votées dynamitent ce principe prétextant « l’encombrement des cabinets d’instruction » (« petite phrase » du garde des Sceaux), sans que jamais l’avis des citoyens n’ait été demandé sur une question aussi essentielle. L’article 11 de la loi 639 adoptée le 19 décembre prescrit que « la mise en mouvement de l’action publique n’impose pas la suspension du jugement des autres actions exercées devant la juridiction civile, de quelque nature qu’elles soient, même si la décision à intervenir au pénal est susceptible d’exercer, directement ou indirectement, une influence sur la solution du procès civil ». Pour justifier une telle mesure, Pascal Clément n’a pas hésité, devant les députés (débat du 19 décembre, troisième séance), à qualifier de « dilatoires » nombre d’actions pénales des citoyens. A l’appui de cette appréciation, il invoque l’autorité des corporations de magistrats : « ... Ce sont les magistrats... qui ont souhaité cette réforme : qu’on leur fasse confiance, ce sont des professionnels ! Ils sont déjà submergés de travail toute la journée, ils n’ont pas à être victimes de procédures dilatoires. » Quelle leçon a été tirée de l’affaire d’Outreau ? Apparemment, aucune. »
(fin de citation)
En effet, le texte final du projet de loi adopté en première lecture le 19 décembre sur l’équilibre de la procédure pénale (loi 639) a été présenté par Pascal Clément avec des modifications très récentes dont médias et politiques avaient évité de saisir les citoyens. Il semble avoir été très largement imposé par des « experts » de cette même magistrature dont le fonctionnement avait été mis en cause mais qui finit par « se réformer » elle-même dans le sens qui lui convient.
Il en est de même en ce qui concerne la partie de ce même article 11 qui modifie le Code de procédure pénale en lui ajoutant un alinéa qui prescrit : « ... La plainte avec constitution de partie civile n’est recevable qu’à condition que la personne justifie soit que le procureur de la République lui a fait connaître, à la suite d’une plainte déposée devant lui ou un service de police judiciaire, qu’il n’engagera pas lui-même des poursuites, soit qu’un délai de trois mois s’est écoulé depuis qu’elle a déposé plainte devant ce magistrat, contre récépissé ou par lettre recommandée avec demande d’avis de réception, ou depuis qu’elle a adressé, selon les mêmes modalités, copie à ce magistrat de sa plainte déposée devant un service de police judiciaire. Cette condition de recevabilité n’est pas requise s’il s’agit d’un crime ou s’il s’agit d’un délit prévu par la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse ou par les articles L. 86, L. 87, L. 91 à L. 100, L. 102 à L. 104, L. 106 à L. 108 et L. 113 du code électoral ». Une nouvelle limitation de l’accès des citoyens à la justice, qui ne pourra que favoriser les justiciables fortunés au détriment de ceux disposant de faibles ressources.
Le riche engagera d’emblée un bon avocat pour bien bétonner sa plainte au Parquet. Le « moins riche » qui aurait envisagé dans un premier temps d’écrire lui-même au procureur sait qu’à l’avenir, si ce dernier lui répond : « Pas d’infraction pénale », sa future constitution de partie civile s’en trouvera fragilisée. Compte tenu d’ailleurs du discours de Pascal Clément, qui a été jusqu’à déclarer devant les parlementaires : « En 2005, sur plus de 30 000 informations ouvertes à l’instruction, presque 10 000 faisaient suite à une plainte avec constitution de partie civile, dont plus de 9000 se sont terminées par un non-lieu, une irrecevabilité ou un refus d’informer ! Des non-lieux terminent, même si l’on ne dispose pas de pourcentages précis, l’écrasante majorité des plaintes avec constitution de partie civile - sans doute 80 % en 2004 à Paris, en matière économique et financière ! On voit bien les abus qui ont cours ». Le « petit justiciable » est accusé d’emblée de submerger la juridiction pénale de plaintes abusives. Avec ce prétexte, on cherche à rendre de plus en plus difficile son accès à la justice par des barrages dont le contenu, en dernier ressort, n’est autre que financier.
Quant à augmenter les moyens de la justice, pas question car pour Pascal Clément le problème n’est pas là. La France est « bien gérée »... Mais on pourrait lui demander si les prisons françaises sont-elles également « bien gérées », au vu du rapport d’il y a moins d’un an du Commissaire européen Alvaro Gil-Robles qui, de son côté, a conclu à l’existence d’un réel problème de moyens. Et ne devrait-on pas attribuer à un problème de moyens l’affaire récente de cannibalisme présumé à la prison de Rouen, comme le souligne un article du 8 janvier ? L’avocat de l’auteur présumé de l’acte avait demandé la mise en isolement de son client et obtenu le soutien du juge d’instruction. Il estime à présent que « ce drame aurait pu être évité si on avait placé mon client en psychiatrie ou si on avait suivi le juge d’instruction qui avait demandé sa mise à l’isolement ».
En ce qui concerne le fonctionnement institutionnel, le problème résiderait-il vraiment dans les prétendues « plaintes abusives » que l’on impute aux justiciables absents du débat parlementaire ? Le monde politique ne chercherait-il pas à masquer sa propre responsabilité dans une affaire comme celle d’Outreau ? Force est de constater que, déjà en septembre 1996, Alain Juppé avait déclaré à propos des possibles affaires de pédophilie ou de sévices sexuels : « Il faut parfois mettre entre parenthèses les droits de l’homme pour protéger ceux de l’enfant », au même moment où une future experte récusée de l’affaire d’Outreau affirmait : « Nous disposons d’une méthodologie fiable pour déterminer si un gosse dit la vérité ». Les « petits justiciables » n’y sont pour rien.
Pourtant, honni soit qui mal y pense ! Tout compte fait, Pascal Clément nous veut du bien, semble-t-il, lorsqu’il évoque les plaintes pénales déposées par des employeurs contre des salariés au milieu d’un litige prud’homal. Sauf qu’il « oublie », par exemple, les plaintes pour délit d’entrave, discrimination, harcèlement professionnel ou sexuel... que les salariés peuvent être amenés à introduire et dont l’issue pénale est décisive par rapport au litige auprès du Conseil de prud’hommes ou de droit civil.
On peut lire dans un article du 27 janvier de De ço qui calt ? intitulé « La réforme de la justice, grande absente de la campagne présidentielle » :
« Ségolène Royal compte parmi ses conseillers Dominique Barella, secrétaire général de l’Union Syndicale des Magistrats jusqu’en octobre 2006 ; Nicolas Sarkozy semble avoir obtenu le soutien de Pascal Clément pour sa campagne présidentielle ; François Bayrou et Marie-George Buffet n’ont jamais voulu entendre parler de réforme de la Justice ; « plus à gauche », l’influence du Syndicat de la Magistrature, membre fondateur d’ATTAC, n’est sans doute pas négligeable... Quelles en sont les conséquences ? En tout cas, le sujet de la réforme de la Justice se trouve pour le moment absent de la campagne présidentielle. Comme si, à la fin des courses, quelqu’un avait demandé : « Les justiciables, combien de divisions ? »...
(...)
Dans un Parlement où siègent, théoriquement, les représentants des citoyens, ce sont donc les « professionnels » de la Justice qui imposent leur loi. Il faudrait, semble-t-il, « leur faire confiance »... Où sont passées la séparation des pouvoirs et la souveraineté du peuple ? Et que devient le rôle pacificateur et modérateur de la Justice, destiné à éviter que la force et la violence se substituent au droit ?
Pas une seule voix de député contre ce que l’on pourrait à juste titre appeler la contre-réforme Clément. Il y a donc eu consensus entre les grandes formations parlementaires, dans un sens favorable aux revendications des magistrats et contraire aux souhaits exprimés par des justiciables « de base ». C’est ce même consensus que l’on retrouve à présent avec le lourd silence de la campagne électorale sur les problèmes de la Justice française. Mais c’est aussi la preuve que le sujet dérange vraiment.
Quant à réformer la justice administrative ou plus globalement, introduire une plus grande transparence institutionnelle, il n’en est manifestement pas question. »
(fin de citation)
Il paraît difficile de nier l’existence, à l’heure actuelle, d’un puissant consensus politique défavorable au type de réforme de la justice dont avaient pu rêver il y a quelques mois les acquittés d’Outreau et bien d’autres justiciables. La tendance est, bien au contraire, à poursuivre la politique de la dernière décennie qui, tous gouvernements confondus, s’est caractérisée par un nombre croissant de mesures visant : a) à rendre le fonctionnement de la justice de plus en plus sommaire et expéditif ; b) à limiter le droit d’accès à la justice pour la grande majorité des citoyens ; c) à renforcer les pouvoirs et prérogatives des magistrats en face des justiciables. Et peu importe que le rapport de la Commission d’enquête parlementaire ait mis en évidence de nombreux éléments que l’on peut raisonnablement imputer à ce type de dispositions adoptées dans les années 1990-2000.
Mais peut-être que, précisément, le « rôle pacificateur et modérateur » théorique de la Justice n’est pas vraiment neutre par rapport au système social en place que l’Etat, dont les institutions judiciaires font partie, est censé défendre. Et, dans une période où des rapports des forces sociaux évoluent dans le sens d’une perte de droits des citoyens et d’un durcissement de la politique des puissants, il semble bien que l’on cherche à faire de la justice une institution que l’on devra de plus en plus craindre et que l’on pourra de moins en moins saisir. Est-ce autre chose que la logique d’un système ?
La contre-réforme de la justice française passera devant le Sénat en première lecture à partir du 1er février. Nous sommes tous concernés.
Justiciable
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Ou encore, cet article de De ço qui calt ? qui, logiquement, a dû être soumis à AgoraVox ce week-end :
http://blog.360.yahoo.com/quicalt
La réforme de la justice, grande absente de la campagne présidentielle
Ségolène Royal compte parmi ses conseillers Dominique Barella, secrétaire général de l’Union Syndicale des Magistrats jusqu’en octobre 2006 ; Nicolas Sarkozy semble avoir obtenu le soutien de Pascal Clément pour sa campagne présidentielle ; François Bayrou et Marie-George Buffet n’ont jamais voulu entendre parler de réforme de la Justice ; « plus à gauche », l’influence du Syndicat de la Magistrature, membre fondateur d’ATTAC, n’est sans doute pas négligeable... Quelles en sont les conséquences ? En tout cas, le sujet de la réforme de la Justice se trouve pour le moment absent de la campagne présidentielle. Comme si, à la fin des courses, quelqu’un avait demandé : « Les justiciables, combien de divisions ? »...
Dominique Barella, qui fut président de l’Union Syndicale des Magistrats jusqu’à son Congrès de Caen d’octobre 2006, apparaît dans la relation des membres de l’équipe de campagne présidentielle de Ségolène Royal d’après VSD du 24 janvier. VSD fait remarquer que, pour ce qui est de la Justice, la candidate du Parti Socialiste « brille par son mutisme ». Dominique Barella commente : « Comme tous les énarques politiques, il y a sans doute chez elle une certaine inculture juridique, mais elle attend son heure ». Etrange réponse, si on pense que, d’après sa biographie officielle, Ségolène Royal a choisi une affectation de juge administrative à sa sortie de l’ENA en 1980. A cette époque, elle avait 27 ans. Un âge auquel un maître de conférences universitaire pouvait être un chercheur confirmé titulaire d’un doctorat d’Etat, l’équivalent de l’actuelle habilitation à diriger des recherches. Et les énarques sont, nous dit-on, les super-cracks du pays. Wikipédia nous apprend également qu’en 1994 l’intéressée « passe le concours d’avocat au barreau de Paris tout en siégeant à l’Assemblée nationale et au conseil général des Deux-Sèvres, et entre au cabinet Teitgen ». Dans un cabinet si prestigieux, pouvait-on concevoir des avocats juridiquement incultes ?
Mais peut-être que le message de Dominique Barella est ailleurs. Les lois et décrets sur la Justice devraient-ils être avant tout l’affaire des magistrats professionnels, plutôt que des citoyens ? C’est en réalité la ligne suivie depuis une bonne décennie. Et l’Union Syndicale des Magistrats s’était clairement opposée à des propositions de réforme envisagées il y a quelques mois.
Quant à Marie-George Buffet, son silence en la matière n’est pas une surprise. La presse proche du Parti Communiste a toujours soutenu les syndicats de magistrats et s’est déclaré opposée à une réforme de la Justice française. Cette thématique n’apparaît tout simplement pas parmi les « vraies priorités des Français » dont parle L’Humanité du 23 janvier. Même silence dans l’ensemble de la « gauche de la gauche », où le membre fondateur de l’association ATTAC qu’est le Syndicat de la Magistrature bénéficie d’une écoute certaine. Et, côté UDF, la situation n’est guère différente, les problèmes de la justice se réduisant à peu de chose près pour ses dirigeants à une question de moyens.
L’occasion pour l’UMP de s’emparer du débat ? Pas le moins du monde. Le ralliement de Pascal Clément à la candidature présidentielle de Nicolas Sarkozy semble s’être accompagné d’un véritable enterrement de ce dossier, au bénéfice des revendications de la magistrature.
Rappelons que non seulement les projets de loi 3391 et 3393 adoptés par l’Assemblée Nationale en première lecture ont peu à voir avec les attentes des justiciables, mais des mesures inattendues et très contestables y ont été discrètement introduites. Elles tendent notamment à limiter l’accès des citoyens à la justice pénale et à affaiblir le rôle de cette dernière, sous prétexte d’un « encombrement des cabinets d’instruction » . Médias et politiques sont restés discrets. Le vote de la loi sur l’équilibre de la procédure pénale a eu lieu avec très peu de parlementaires présents (vingt-neuf, dont vingt-trois voix pour), sans aucune voix contre. L’avis de citoyens et justiciables n’a guère été sollicité, alors que Pascal Clément déclarait sur ces dispositions : « Ce sont les magistrats... qui ont souhaité cette réforme : qu’on leur fasse confiance, ce sont des professionnels ! Ils sont déjà submergés de travail toute la journée, ils n’ont pas à être victimes de procédures dilatoires ».
Dans un Parlement où siègent, théoriquement, les représentants des citoyens, ce sont donc les « professionnels » de la Justice qui imposent leur loi. Il faudrait, semble-t-il, « leur faire confiance »... Où sont passées la séparation des pouvoirs et la souveraineté du peuple ? Et que devient le rôle pacificateur et modérateur de la Justice, destiné à éviter que la force et la violence se substituent au droit ?
Pas une seule voix de député contre ce que l’on pourrait à juste titre appeler la contre-réforme Clément. Il y a donc eu consensus entre les grandes formations parlementaires, dans un sens favorable aux revendications des magistrats et contraire aux souhaits exprimés par des justiciables « de base ». C’est ce même consensus que l’on retrouve à présent avec le lourd silence de la campagne électorale sur les problèmes de la Justice française. Mais c’est aussi la preuve que le sujet dérange vraiment.
Quant à réformer la justice administrative ou plus globalement, introduire une plus grande transparence institutionnelle, il n’en est manifestement pas question. Pourtant, Dominique Barella reconnaît tacitement l’existence d’un problème grave dans ce domaine lorsqu’il critique « la toute-puissance de l’exécutif ». Une situation dont citoyens et administrés souffrent bien plus que les magistrats, mais cet aspect de la question semble destinée à rester dans l’ombre. D’ailleurs, la magistrature ne fait-elle pas partie de l’appareil d’Etat ? Dominique Barella s’en prend à « l’instrumentalisation de la justice », notamment dans « le cas d’Yves Bot, proche de Nicolas Sarkozy ». Mais il oublie que ces pratiques ne datent pas de la période de Jacques Chirac : elles étaient déjà courantes sous François Mitterrand.
Que peuvent faire les « petits justiciables » sans influence ni puissance organisationnelle, ni moyens de pression réels ? Justiciable n’est pas un métier pour lequel on est payé et au titre duquel on puisse faire grève. Ce n’est pas, non plus, un diplôme permettant d’accéder à des milieux professionnels proches des décideurs.
En somme, tout est bien qui finit bien pour politiques, lobbies et corporations. Rien n’a été fait. Les lois de décembre dernier constituent, dans leur état actuel, des reculs comportant des pertes de droits pour les justiciables. Mais la page sur Outreau de l’Assemblée Nationale est là pour montrer qu’on a « beaucoup travaillé ». Pour les justiciables mécontents, un prix de consolation : la création d’un « Observatoire d’Outreau » dont par la suite on n’a eu aucune nouvelle. Alors qu’on aurait pu raisonnablement s’attendre à le voir jouer un rôle incisif dans la campagne présidentielle, interpeller les candidats... Où est donc passé à présent cet « observatoire » ? Sans doute quelque part, dans l’espace sidéral.
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Sans oublier l’article d’Isabelle Debergue qui avait déjà lancé l’alerte il y a un mois :
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=17009
Réforme de la Justice : toujours impossible, ou pis encore ?
Après Outreau et le rapport de la Commission d’enquête parlementaire, les citoyens attendaient une réforme de la Justice française recueillant leurs plaintes et leurs inquiétudes. Malheureusement, c’est loin d’être l’impression qui ressort de la lecture des débats parlementaires et des deux textes adoptés en première lecture (635 et 639) par l’Assemblée nationale. Même l’idée « minimale » d’instaurer une séparation des carrières entre le siège et le Parquet, avancée par la Commission d’enquête, a péri dans un débat parlementaire peu couvert par les médias et auquel les « petits justiciables » ont cessé d’être appelés. Exprimant une claire insatisfaction, Georges Fenech a annoncé, avec des acquittés d’Outreau et l’un de leurs avocats, la création d’un « Observatoire d’Outreau » afin de « promouvoir une réforme profonde de la Justice ». Des auteurs de cette initiative qualifient la « réforme » en cours de « réformette insignifiante ». Mais est-ce vraiment le cas, la réalité ne serait-elle pas pire ? Car, à la lecture des textes adoptés, on peut penser à une véritable contre-réforme cachée.
(fin de citation)
et des articles précédents des mêmes auteurs (voir les liens sur les sites originaux des articles mentionnés ici).
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Les deux arnaques sont des classiques. Les chiffres du chômage ont maintes fois été mises en cause. Je dirais que l’affaire de la Justice dévoile quelque chose d’encore pire, mais pas plus nouveau.
Si un justiciable s’adresse à des députés pour manifester son mécontentement à l’égard de la manière dont son affaire a été jugée par les tribunaux, on lui répond en général que les parlementaires ne peuvent pas intervenir, en vertu de la séparation des pouvoirs. On savait, depuis Mitterrand, que cette séparation des pouvoirs est bien relative, et que le monde politique défend ses intérêts par le biais d’un certain nombre de nominations dans la coupole de la Justice.
Mais ce que Pascal Clément a mis en évidence avec une clarté sans précédent, c’est que ce sont les juges qui, agissant en tant qu’experts, élaborent pour l’essentiel les lois que le législateur adoptera ensuite. Clément dit qu’il faut les laisser faire, car « ce sont des professionnels ». Le juge se substitue donc, de fait, au législateur élu par le peuple. De ço qui calt ? a bien raison de demander où est la séparation des pouvoirs.
La prétendue « séparation des pouvoirs » n’existe que de façade et pour faire taire les citoyens.
Quant aux chiffres du chômage, la question de la séparation des pouvoirs ne se pose même pas. L’INSEE est un orgabnisme gouvernemental, comme l’OCDE d’ailleurs.
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Bonjour Justiciable,
merci de vos informations précises et passionnantes. Vous avez l’air de bien connaître ce domaine.
Une question : pourriez-vous nous conseiller une ou deux associations qui combattent cet état de choses, et vers qui nous pourrions nous tourner en cas de problème judiciaire ?
Celà peut aujourd’hui arriver à n’importe qui : çà n’arrive pas qu’aux autres !
merci d’avance
cordialement Thierry
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Ce commentaire devrait faire l’objet d’un article
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Bonjour,
J’ai plusieurs commentaires.
D’abord, on me confirme que l’article de De ço qui calt ? que l’on peut trouver sur son blog : http://blog.360.yahoo.com/quicalt , a bien été soumis à Agoravox samedi soir. Espérons donc qu’il sera bientôt en ligne sur le site AV.
Quant à l’aspect arnaque, c’est une bonne idée de lier les questions du chômage et de la Justice pour montrer le caractère global de la désinformation dans l’actuelle « république ». Mais j’ajouterai que ça va même plus loin.
Depuis une bonne vingtaine d’années, les politiques mentent de plus en plus aux citoyens sur le contenu réel des lois qu’ils votent ou font voter. Ils sont aidés par des médias de plus en plus complaisants dès qu’il y a un certain consensus entre les principaux partis politiques, ce qui est également de plus en plus souvent le cas.
Enfin, le problème des associations de justiciables est multiple : i) elles ne sont pas encouragées, on admet tout naturellement qu’il puisse y avoir des syndicats de juges et d’avocats, mais pas des associations de justiciables ; ii) lorsque des associations se forment, elles sont souvent « sous contrôle » de politiques, d’avocats... ce qui conduit à des interférences d’intérêts ; iii) ces deux circonstances amènent des divisions entre les justiciables eux-mêmes.
Mais il faudra y revenir.
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A propos des assos, il y a France-Justice avec le petit-fils de Seznec et quelques acquittés d’Outreau :
http://www.france-justice.org/
Mais vous voyez bien, par les articles de Justiciable et de De ço qui calt ? , que l’Observatoire d’Outreau ne donne pas des signes de vie un mois après sa création. Pourquoi ? Il avait été lancé par un député sarkozyste, Georges Fenech, mais l’UMP a soutenu la contre-réforme Clément après que ce dernier ait décidé de soutenir la candidature de Sarkozy au présidentielles, comme plusieurs autres chiraquiens.
Il y a aussi une assos qui vous dit que rien ne peut être fait en France, qu’il faut tout faire via l’Europe, etc... mais ne veut pas savoir que la Cour Européenne des Droits de l’Homme rejette la grande majorité des recours par une simple lettre type, sans aucune motivation circonstaciée. C’est de la manipulation politicienne.
Voir le site de Justiciable : http://www.geocities.com/justiciable_fr , ou celui d’Isabelle Debergue : http://www.geocities.com/petite_citoyenne .
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Qu’il s’agisse de la France ou de l’Europe, il existe une tendance institutionnelle « naturelle » à favoriser le mélange de genres.
A la Cour Européenne des Droits de l’Homme, un ressortissant français peur voir son dossier attribué à la Section que préside le juge français.
En France, on a vu le projet de réforme de la Justice examiné par le Conseil d’Etat qui est formé de juges, les conseillers d’Etat étant par définition des magistrats administratifs régis par le Code de Justice Administrative. De surcroît, il existe également de nombreuses passerelles entre le Conseil d’Etat et les administrations ou les ministères d’une part, et le Conseil Constitutionnel de l’autre.
Voir les articles d’Isabelle Debergue à ce sujet, par exemple :
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=12986
mercredi 13 septembre 2006
Justice : et s’il fallait d’abord réformer la réforme ?
L’affaire d’Outreau et le rapport parlementaire auront finalement déclenché un début de réforme de la Justice à l’avenir incertain. Malgré son caractère minimal, cette « petite réforme » est entourée de sérieuses tensions et de levées de boucliers quotidiennes. En même temps, on apprend que l’actuel vice-président du Conseil d’Etat devrait devenir président du Conseil constitutionnel en février 2007 et être remplacé dans sa présente fonction par l’actuel secrétaire général du gouvernement. Si cette deuxième nomination apparaît comme un « classique » de la politique française récente, ce n’est pas le cas de la première. Force est de constater dans l’ensemble une tendance à la concentration du pouvoir dans les mains d’un groupe restreint au détriment de la séparation des carrières, accompagnée d’une inertie institutionnelle qui s’oppose à toute perspective de changement en profondeur. Ne serait-il pas opportun, avant de tenter une réforme de la Justice, d’aborder la question de la composition et du fonctionnement des instances devant intervenir dans cette opération ?
(...)
Une question paraît inévitable : peut-on vraiment espérer une réforme de la Justice avec l’actuel tissu institutionnel ? Ne risque-t-on pas de tourner en rond si on ne réforme pas au préalable les institutions devant émettre des avis, des propositions, des jugements... sur cette réforme ? Voici quelques pistes, de mon modeste point de vue, si on se place dans cette hypothèse :
- Le Conseil d’Etat ne devrait pas être une juridiction administrative. Il paraît indispensable de séparer le rôle de conseiller du gouvernement de celui de juge du gouvernement et des administrations, par la création d’une Cour administrative suprême indépendante. Plus une « juridiction spéciale » chargée de la responsabilité disciplinaire, civile et pénale de juges, avocats et experts de justice.
- Une stricte séparation des carrières devrait être imposée : i) entre la Cour administrative suprême, le Conseil d’Etat, le Conseil constitutionnel et la « juridiction spéciale » précitée ii) entre ces quatre instances d’une part, et l’entourage du pouvoir exécutif ainsi que les directions d’entités publiques et privées, de l’autre. L’ensemble de la justice administrative et de l’ordre judiciaire, Cour de cassation comprise, devrait être soumis aux mêmes incompatibilités que la Cour administrative suprême.
- Les magistrats ne devraient en aucun cas pouvoir devenir des professeurs associés à des universités, ni travailler pour une partie de leur temps à l’extérieur de leur entité d’appartenance. La participation de juges et conseillers d’Etat à des cercles d’influence privés serait interdite.
- La composition et le fonctionnement du Conseil d’Etat en tant qu’instance consultative au plus haut niveau de l’Etat serait réformée dans le sens d’une ouverture directe aux citoyens.
Ce ne sont que quelques ingrédients d’une réforme citoyenne au sommet de nos institutions, qui m’apparaît indispensable avant de pouvoir espérer une véritable évolution institutionnelle plus en aval. Point besoin d’attendre 2007 pour défendre ces propositions, en tout ou en partie, si elles paraissent pertinentes.
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« Une question : pourriez-vous nous conseiller une ou deux associations qui combattent cet état de choses, et vers qui nous pourrions nous tourner en cas de problème judiciaire ? »
Malheureusement, il va se poser un autre problème. Si vous avez une difficulté avec le comportement d’un juge, vous devrez attendre que l’affaire soit terminée et, par conséquent, la saisine du Médiateur que prévoient les nouvelles lois en cours d’examen risque de ne vous servir à rien. Il y a la récusation et le recours en suspicion légitime, mais il n’en a point été question car les magistrats leur sont allergiques.
Quant aux garanties d’impartialité des instances qui filtreront les plaintes, à savoir, le Médiateur et le Garde des Sceaux, c’est un problème qui n’a même pas été abordé et qui est pourtant très sérieux. Lire un autre article d’Isabelle, Debergue :
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=15260
lundi 6 novembre 2006
Quelle apparence d’impartialité pour le médiateur de la République et le garde des Sceaux ?
Le projet de réforme de la Justice faisant suite aux conclusions de la Commission d’enquête parlementaire sur Outreau prévoit que les plaintes mettant en cause des magistrats de l’ordre judiciaire soient filtrées par le médiateur de la République d’abord, ensuite par le garde des Sceaux. Indépendamment de l’indispensable débat sur le contenu des trois projets de loi récemment déposés, la question se pose de savoir si l’actuelle pratique institutionnelle garantit suffisamment l’apparence d’impartialité d’instances susceptibles de disposer d’un pouvoir éliminatoire à l’égard des dossiers déposés. Malheureusement, tel ne semble pas être le cas, avec tout le respect dû aux institutions et aux personnes. C’est sans doute par un examen rigoureux de ces questions, et d’autres sujets analogues, que devrait commencer toute opération visant à réformer notre Justice.
L’identité des personnes est sans importance. Les appartenances politiques, également. L’intégrité des intéressés n’est pas, non plus, en cause. On ne peut d’ailleurs pas reprocher à des responsables d’exercer des fonctions auxquelles ils ont été régulièrement nommés. Il s’agit d’une question plus profonde de mode de fonctionnement, et les situations que j’évoque plus bas ne sont pas exceptionnelles, au point que les institutions françaises ont souvent été condamnées par la Cour européenne des Droits de l’homme (CEDH) pour des violations de l’exigence d’apparence d’impartialité. Deux exemples sont les arrêts Kress et Martinie, sur un problème qui ne paraît pas définitivement réglé (mes articles des 25 juillet et 4 août). Pour la CEDH, il en va d’un « intérêt supérieur » des administrés qui constitue un droit fondamental, du moment que la Cour s’estime compétente pour en connaître. Mais on peut craindre qu’au sein de l’Etat français, les carrières des politiques et des fonctionnaires haut placés ne soient devenues prioritaires.
Ministre de la Fonction publique, de la réforme de l’État et de l’aménagement du territoire du 7 mai 2002 au 31 mars 2004, Jean-Paul Delevoye est devenu le 13 avril 2004 médiateur de la République. Il peut donc se retrouver dans une situation de juge et partie par rapport à un domaine d’éventuelles saisines du médiateur, susceptibles de mettre en cause sa propre responsabilité, celle de ses anciens collaborateurs ou encore celle de fonctionnaires qu’il a nommés étant ministre. Par rapport à des événements survenus en 2004, la prescription en matière de responsabilité administrative n’interviendra que le 1er janvier 2009. D’autres formes d’actions sont également possibles. Or, le médiateur détient d’importantes attributions et possibilités d’intervention en la matière (mes articles des 29 octobre et 1er novembre). Jean-Paul Delevoye est également, en tant qu’ancien ministre, potentiellement concerné par d’éventuels contentieux en justice. Les mêmes types de problèmes se posent par rapport à la responsabilité d’autres ministères du gouvernement dont il a fait partie et dont il était censé être solidaire. Ancien président de l’Association des maires de France, Jean-Paul Delevoye est aussi maire de Bapaume, dans le Pas-de-Calais.
Pascal Clément est resté président du Conseil général de la Loire après sa nomination aux fonctions de garde des Sceaux, le 2 juin 2005. Il venait de bénéficier la veille, en tant que président dudit Conseil général, d’une décision (arrêt 274053 du 1er juin 2005) par laquelle le Conseil d’Etat a annulé une ordonnance du 22 octobre 2004 du juge des référés du Tribunal administratif (TA) de Lyon. Le TA de Lyon avait invalidé une décision du 27 septembre 2004 de la commission d’appel d’offres du département de la Loire, annulé la procédure de passation du marché ayant pour objet la restauration extérieure du chevet de l’église du Couvent des Cordeliers à Saint-Nizier-sous-Charlieu et enjoint le Conseil général de recommencer l’appel d’offres au stade de la mise en concurrence. Au moment de l’arrivée de Pascal Clément place Vendôme, l’arrêt 274053 du Conseil d’Etat était encore susceptible, entre autres, de recours en révision et en rectification d’erreur matérielle. D’après sa biographie sur Wikipedia, Pascal Clément est également le conjoint d’une magistrate.
Le garde des Sceaux n’est pas seulement l’autorité de nomination par délégation des juges administratifs et de l’ordre judiciaire. Il propose également les nominations des conseillers d’Etat, et même du vice-président du Conseil d’Etat, aux termes des articles suivants du Code de justice administrative :
« Article L. 133-1
Le vice-président du Conseil d’Etat est nommé par décret pris en Conseil des ministres, sur la proposition du garde des Sceaux, ministre de la Justice. Il est choisi parmi les présidents de section ou les conseillers d’Etat en service ordinaire.
Article L. 133-2
Les présidents de section [du Conseil d’Etat] sont nommés par décret pris en Conseil des ministres, sur la proposition du garde des Sceaux, ministre de la Justice, et sont choisis parmi les conseillers d’Etat en service ordinaire.
Article L. 133-3
Les conseillers d’Etat en service ordinaire sont nommés par décret pris en Conseil des ministres, sur la proposition du garde des Sceaux, ministre de la Justice. [...] »
(fin de citation)
On peut se demander, dans ces conditions, si le sommet de l’Etat et le monde politique se soucient suffisamment de l’apparence d’impartialité de fonctions aussi importantes que celles de garde des Sceaux, de médiateur de la République, de conseiller d’Etat... Et si des carences dans ce domaine ne sont pas de nature à affaiblir l’apparence d’impartialité de l’ensemble de la Justice française, toutes juridictions confondues.
De même, les lois et décrets parus depuis les années 1990 sur le fonctionnement de la Justice ne seraient-ils pas entachés d’une certaine partialité de leurs auteurs, parmi lesquels se trouve une large majorité de responsables d’administrations, justiciables institutionnels, dirigeants et conseillers à des postes divers... ? La tendance globale de la Justice française et européenne à devenir de plus en plus expéditive et sommaire a été dénoncée par des justiciables au cours des années récentes. La CEDH, qui a largement inspiré une telle évolution (mon article du 28 juillet), ne semble guère pouvoir servir d’exemple. Mais en France, on a vu tous les gouvernements développer une politique visant à permettre aux tribunaux de débouter de plus en plus facilement les « petits justiciables » qui les saisissent. Une illustration très parlante est la « croissance », si j’ose dire, de l’article R. 222-1 du Code de justice administrative concernant les rejets de recours par ordonnance, et qui sous sa forme actuelle prescrit :
« Les présidents de tribunal administratif et de cour administrative d’appel, le vice-président du tribunal administratif de Paris et les présidents de formation de jugement des tribunaux et des cours peuvent, par ordonnance :
1º donner acte des désistements
2º rejeter les requêtes ne relevant manifestement pas de la compétence de la juridiction administrative
3º constater qu’il n’y a pas lieu de statuer sur une requête
4º rejeter les requêtes irrecevables pour défaut d’avocat, pour défaut de production de la décision attaquée, ainsi que celles qui sont entachées d’une irrecevabilité manifeste non susceptible d’être couverte en cours d’instance
5º statuer sur les requêtes qui ne présentent plus à juger de questions autres que la condamnation prévue à l’article L. 761-1 ou la charge des dépens
6º statuer sur les requêtes relevant d’une série, qui, sans appeler de nouvelle appréciation ou qualification de faits, présentent à juger en droit, pour la juridiction saisie, des questions identiques à celles qu’elle a déjà tranchées ensemble par une même décision passée en force de chose jugée ou à celles tranchées ensemble par une même décision du Conseil d’Etat statuant au contentieux ou examinées ensemble par un même avis rendu par le Conseil d’Etat en application de l’article L. 113-1.
Les présidents des cours administratives d’appel et les présidents des formations de jugement des cours peuvent, en outre, par ordonnance, rejeter les conclusions à fin de sursis à exécution d’une décision juridictionnelle frappée d’appel et les requêtes dirigées contre des ordonnances prises en application des 1º à 6º du présent article. Ils peuvent, de même, annuler une ordonnance prise en application des 1º à 5º du présent article à condition de régler l’affaire au fond par application de l’une de ces dispositions ». (fin de citation)
A ces vastes possibilités de rejet par ordonnance, dans une juridiction que le « projet de réforme » de Pascal Clément épargne complètement, il serait encore envisagé, d’après un article de Serge Slama, d’ajouter une « ouverture » additionnelle ainsi rédigée :
« Les requêtes ne comportant que des moyens de légalité externe manifestement non fondés, des moyens irrecevables, des moyens inopérants ou des moyens qui ne sont pas assortis des précisions permettant d’en apprécier le bien-fondé ou ne sont assortis que de faits manifestement insusceptibles de venir à leur soutien. »
Ce qui, avec le caractère nécessairement subjectif d’un certain nombre d’appréciations et la forme de plus en plus simplifiée des considérants, risque de permettre de rejeter quasiment n’importe quelle requête d’un justiciable « de base ». Un communiqué du 2 novembre signé Cimade, Gisti, Ligue des Droits de l’homme, Syndicat des avocats de France et Syndicat de la magistrature, écrit : « On reproche aux administrés les plus démunis - les « sans » et autres « invisibles » - sans papiers, sans logement, sans travail, handicapés, bénéficiaires des minima sociaux , étudiants, travailleurs pauvres, d’encombrer les prétoires administratifs pour faire valoir les droits qu’on leur dénie par des requêtes mal rédigées, mal motivées ou ne respectant pas les règles formelles. On leur reproche aussi, et surtout, de ne pas maîtriser suffisamment la langue française. Au lieu de s’interroger sur les raisons qui poussent les plus précaires, face à des décisions toujours plus incompréhensibles, arbitraires et souvent illégales, à se tourner vers le juge, on cherche à restreindre drastiquement leur accès au droit. » A la relation des « sans », il faudrait ajouter : « sans influence », « sans relations »... Pas seulement les plus démunis, mais la grande majorité des Français.
L’appréciation des signataires du communiqué du 2 novembre serait-elle politiquement biaisée ? Tel ne semble pas être le cas. Dans une mouvance différente, le document préparatoire de la Convention de l’UMP sur la Justice tenue le 3 mai dernier comporte des chapitres et sous-chapitres intitulés : « La Justice doit être plus lisible et moins distante », « L’égalité devant la Justice n’est pas toujours pleinement garantie », « Les citoyens ne sont pas égaux dans l’accès à la Justice »... On peut y lire : « Parce qu’accéder à la Justice n’est pas toujours gratuit et que l’aide juridictionnelle n’est pas accordée à tous, de nombreux Français rencontrent d’importants obstacles financiers pour atteindre la Justice », ou encore que « l’aide juridictionnelle ne permet pas l’accès de classes moyennes à la Justice ». Il semble donc s’agir d’un malaise général.
Pour conclure, force est de constater, à l’approche des élections de 2007, que depuis le début des années 1980 les alternances politiques et les « votes sanctions » se sont implacablement succédé, accompagnés d’une montée de l’abstention électorale. Signe d’un mécontentement persistant des Français envers la manière dont ils sont gouvernés et « gérés ». Il paraît difficile d’imaginer que cette situation n’ait pas contribué à l’augmentation du nombre des différends opposant des « petits citoyens » à des entités et personnes influentes. La solution de facilité, pour les décideurs, était de verrouiller au maximum les voies de recours prévues par la loi, afin de pouvoir continuer à « passer en force ». C’est la voie qui semble avoir été suivie. Dans une telle optique, l’exigence de l’apparence d’impartialité ne pouvait être qu’une gêne. Malheureusement, à ce jour, rien ne laisse entrevoir un changement de cette politique institutionnelle.
Raison de plus pour que les citoyens réclament une réforme conséquente de l’ensemble des institutions, de façon à garantir, notamment, une réflexion collective permanente qui ne soit pas biaisée par les intérêts des pouvoirs en place, ainsi qu’une incontestable indépendance et impartialité des instances qui jouent un rôle stratégique dans le contrôle de ces pouvoirs.
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C’est hélas très vrai ! ça fait tout de même assez longtemps qu’on sait que le chômage tourne grosso-modo autour de 20% si l’on essaie d’inclure toutes les catégories délaissées et pas seulement la catégorie 1.
Autre chose (un peu hors sujet mais qui me met suffisamment hors de moi pour que j’en parle) : on fait souvent culpabiliser les chômeurs, prétendument responsables de leur situaition, mais j’ai encore récemment entendu des témoignages disant que
- les subventions pour le train (lorsqu’un chômeur se rend à un entretien loin de chez lui) sont plafonnées à 3 par trimestre ! Pourtant le prix actuel du train (notamment TGV) peut être un vrai frein, et c’est là un investissement direct que d’aider les gens à aller aux entretiens d’embauche !
- la formation des chômeurs se heurte aussi à des problèmes de financements. Autrement dit il faut souvent que le chômeur « se démerde » tout seul pour se mettre à niveau, alors que qqun qui dispose d’un emploi aura plus facilement accès à la formation professionnelle. C’est pas un peu le monde à l’envers ?-
vous etes cons. 1erement , personne ne vous a menti. INSEE publit sa version, et le BIT n’ a pas encore rendu ses chiffre. que le gouvernement fait un tabac avec ces 8,9% tant mieux. l’important c’est que les gens les croit. Apres tout, quand une entreprise voit les chiffres du chomage qui diminue, elle pense alors que c’est le bon moment pour embaucher, et ce qui donne plus de facilité au candidat pour negocier son embauche.
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Bien, Heso, je résume : on est tous con, on ne nous ment pas, et les entreprises embauchent quand les salaires sont à la hausse.
Mais j’y pense, c’était 1 comprimé aujourd’hui : pas 5 !
Bonne sieste...
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Où est le mensonge ? INSEE a ses chiffre et le BIT ne les a pas encore publié. il ya toujours eu une difference entre les deux. Que le gouvernement tente de redonner de l’espoir avec un mensonge par ommision ( ce qui n’a pas encore été demontré) , ou et le mal ?
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« Où est le mal ? » Dans le fait que le gouvernement cherche à nous faire prendre des vessies pour des lanternes ! Le Français ne demandent pas une amélioration des statistiques du chômage mais de la situation réelle sur le terrain. Bidonner les chiffres revient à passer le thermomètre au frigo pour pouvoir affirmer que la fièvre est passée en espérant que cela soigne une pneumonie. Si tu vois un médecin agir de la sorte, ça te donne confiance ? Moi non.
Quand à croire que les entreprises embauchent en fonction des chiffres du chômage, excuse-moi de t’ôter tes illusions mais c’est le cadet de leur soucis. Elles embauchent si elle estiment que cela leur rapportera plus d’argent que si elles n’embauchent pas.
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tu connais l’effet placebo qui fait des miracle en medecine ? et bien c’est la meme chose. Quand a l’economie destrompe toi, il est facilement influencé par les rumeurs , les apparances, et les tendances. j’en veux pour preuve les crash boursier et les envollée du petrole. La psychologie d’une societé a une bonne part d’incidence. Maintenant, admetons que tu ais les vrai chiffres du chomage ( disons 20% de francais), tu va en faire quoi, Docteur Jemabuze ? te plaindre ? raller ? comme tout bon francais ?
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CENSURE sur le theme:Y A T IL UN VOTE JUIF ? je constate que je ne peut pas poster sans me réinscrire !!! pourquoi ? s’agit il d’un bug ou tout simplement d’un filtre ?
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Cher Toto 1701
Il suffit de rentrer votre pseudonyme en haut ainsi qu’un mot de passe que vous devez avoir, ou vous en faire un...
Bill
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En effet, c’est scandaleux. On n’a pas besoin de ce genre de flicages pour protéger un débat contre les commentaires inanceptables. Mais la modération d’Agoravox roule de plus en plus des mécaniques.
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« Il suffit de rentrer votre pseudonyme en haut ainsi qu’un mot de passe que vous devez avoir, ou vous en faire un... »
Que cherche-t-on avec cela ? Ce dont les modérateurs ont peur, c’est de l’opinion publique réelle.
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En même temps, CE commentaire (et le mien : je sais) n’a stricto sensu rien à foutre ici.
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Il est bon d’avoir repris ici cet important article du « Canard enchaîné » et d’en avoir cité la source. C’est vraiment le dernier journal d’information existant.
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Il ne roulerait pas un peu à gauche le Canard ?
Je ne suis pas forcément contre, mais il faut savoir à qui on a affaire...
Pour ce qui est da la bananitude du gouvernement : une vieille lune !
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Je confirme le témoignage d’Arnaud dans son premier post, à savoir que les ASSEDIC parfois (assez souvent ?) ne prennent pas en compte le relevé mensuel, ce qui permet de désinscrire le demandeur d’emploi. Il est ensuite réinscrit, mais il devient un nouveau chômeur. Ca contribue à diminuer le nombre des chômeurs de longue durée...
Par ailleurs Bill a écrit :
- Il faut savoir que les assedics vous rayent de leurs listes si vous trouvez un emploi pour trois mois en CDD (si vous travaillez trois mois, il faut refaire le parcours administratif pour vous réinscrire !!!),
Il y a là un effet très pervers car ce CDD de trois mois met fin aux allocations chômage, et elles ne se poursuivent pas ensuite... Mieux vaut alors refuser ce CDD... Qui heureusement trouvera un autre preneur... Mais le pire, c’est pour celui qui accepte sans savoir qu’il ne retrouvera pas ses allocations...
Sinon, en ce qui concerne les chiffres du chômage, je retiens ceci extrait du Monde du 27/12/2006 :
- Alors que le ministère de l’emploi doit publier vendredi 29 décembre les chiffres mensuels du chômage, un collectif d’associations et de syndicats baptisé « Les Autres Chiffres du chômage » a affirmé mercredi dans une conférence de presse, que la France comptait en septembre plus de 4,4 millions de chômeurs, et non 2,172 millions comme l’avait dit le ministère de l’emploi pour la même période.
Am.
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Va travailler Shawford. Cela seul te sortira vraiment de ta crétinerie.
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Pique plutot la place de 22....
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J’aimerai naivement comprendre pourquoi la gauche ne cherche pas a destabiliser la droite sur ce point ? Elle en garde un peu sous la semelle ? Elle utilisait les memes methodes lors de la baisse du chomage sous Jospin ??
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C’est très simple cher Yoda...
Un peu complice ! La droite et la gauche font la même chose sur ces chiffres, si nous mettions le nez dedans, nous le découvririons...
Bill
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Regardez, un peu plus haut, ce qu’il en est sur la Justice, et vous comprendrez le profil bas de la gauche. Ils sont tous de mèche sur l’ensemble des dossiers sensibles.
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Cette polémique a une origine claire : la Technique du Bilan, inaugurée par Mitterand et sensée montrer que toute faute est imputable aux gouvernements precedents.
Dans un gouvernement ou Sarkozy legitimait le fait de recompenser ses troupes « au merite », au resultat chiffré, avoir un bilan mauvais et mesurable sur les sujets qui devraient etre des succès pour la droite, cela se paira evidemment.
Alors les contrefeux sont deja allumés pour le chomage, mais il y a le reste...
« Immigration zero » c’etait le slogan de qui au fait ?.... + 160 000 l’année dernière, chiffre communiqué par sarkozy lui-meme a Rabat... 24 000 expulsés cette année, soit moins de 10% des clandestins entrés pour le champion de l’Ordre sortant. L’insecurité ? La aussi les incendies de vehicules, les agressions de personnes sont en augmentation dramatiques.
Les chiffres vont sortir et ils sont pourtant tous deja largement trucqués... Il reste donc juste la technique des contrefeux mediatiques : Des fiches d’impots lachées sur l’un, des accusation mensongères sur un autre, le coup des 500 signatures pour le 3 eme...
La culture du resultat a ceci de dramatique qu’il faut des resultats au bout... S’il y en a pas, il faut accuser les autres, fuir ses responsabilités, les rejeter sur des partants...
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tous les indicateurs s’usent. On finit par prendre ce qu’il mesurent pour un fin en soi (au détriment de choses plus importantes mais qui ne sont pas directement mesurées), quand on ne les manipulent pas sans scrupule...
Il faut en changer régulièrement.
AMHA, le bon indicateur aujourd’hui c’est l’emploi privé, hors formation, RMI et autres aides sociales. C’est dommage d’exclure l’emploi public, mais en ce momment il est vraiment trop sensibles à des manipulations d’état. On prendra juste soi d’exclure du compte tous les personnels d’organismes privatisés, pour éviter que les éventuelles privatisations fasse artificiellement monter le chiffre.
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L’article est faussement alarmiste. Contrairement à ce qui est affirmé dans plusieurs messages, l’Insee est indépendant. Pour preuve :
1. Son chef tourne beaucoup moins vite que les ministres des finances et que les gouvernements. L’actuel est en place depuis 2004, le précédent l’était entre 1993 et 2004 (il y en a eu plusieurs alternances gauche-droite durant cette période)...
2. L’Insee a publié fin 2006 des résultats d’une enquête sur les violences qui montrent qu’elles sont beaucoup plus nombreuses que celles enregistrées par la police et la gendarmerie, parce que très souvent les victimes n’osent pas se plaindre. Même si les chiffres sont plutôt en baisse, cela n’a pas du plaire à tout le monde dans le gouvernement. http://www.insee.fr/fr/ppp/sommaire/FPORSOC06.PDF page 42
Pour revenir à la mesure du chômage, l’Insee a un gros problème technique au mauvais moment, en précampagne électorale. Il l’avait annoncé le 16 janvier en conférence de presse (http://www.insee.fr/fr/ppp/comm_presse/ficcom_frame.asp?com_id=270&path=/fr/ppp/comm_presse/comm/dphcrp07.pdf page 21) et l’AFP avait repris cette information. L’enquête de l’Insee qui permet de mesurer le chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) a des problèmes de non-réponse particuliers en 2006. Vive les gens qui répondent, qu’on se le dise !
Pour info le communiqué de presse de l’Insee après l’article du Canard qui résume tout cela. http://www.insee.fr/fr/ppp/comm_presse/ficcom_frame.asp?com_id=271&path=/fr/ppp/comm_presse/comm/cphcrev-chomage.pdf
Cependant l’Insee pourrait résoudre ces problèmes techniques en moins de temps qu’il l’annonce (six mois !) pour que les chiffres du chômage soient revus à la même date que d’habitude (fin mars...). C’est cela que nous avons le droit de demander et qui est faisable.
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Bof les statistiques du chomage.... Cela vous avancerait a quoi de connaitre la verité, car c’est finalement une verite technique parmi mille verites techniques differentes. C’est ainsi aux US et partout dans le monde : le chomage est cachee car c’est un risque pour l’image d’un pays, et donc sa credibilite financiere et economique.
Le reste, bof. A quoi cela avancerait de vous dire qu’il y a 6 millions de chomeurs en France, autant en UK, mais que la grande partie est cachee ou composee d’emploi precaires... Vous ferez la revolution pour cela ! Cela m’etonnerait fort, vous etes encore trop gras et trop heureux ! Pour la democratie ? C’est une blague ! On est libre, mais le pouvoir n’est surement pas dans les mains du peuple et ne le sera jamais.
Le monde est dans une phase de mondialisation, c’est a dire de repartition de la richesse, et par consequent de la misere. Il y a aura quelque tres riches dans le monde, partout dans le monde, qui auront le pouvoir, et une armée colossale de misereux repartie de facon homogene dans le monde, soumis aux pouvoirs et aux illusions. Vous voyez les pauvres misereux grouillant sur les trottoirs et buvant leur merde en Inde ou en Afrique (si, si, allez voir), et bien vous avez plus de chance que vous ou vos enfants deviennent cela que d’avoir un avenir radieux.
Il parait que nous sommes tous freres, nous les humains. Et bien partageons la misere et ne nous plaignons pas ! Dostoievski a ecrit « la seule facon d’etre tous egaux, c’est d’etre tous esclaves » Je l’approuve a 100%.
Personnellement, je prefere etre un dominant qu’un dominé. J’aurais preferé que ma nation domine et exploite les autres nations, car j’aurais preferé que ma nation soit belle plutot que vertueuse, car la vertu et l’egalite entre les hommes est une dangereuse illusion.
Vous avez voulu l’egalite entre les races et les nations, vous aurez l’egalite entre les races et les nations. Et vos enfants vous maudiront !
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Pas l’égalité entre tous les hommes, c’est impossible, on est déjà génétiquement tous dissemblables : mais l’EQUITE, oui, ça c’est une visée parfaitement réalisable...
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lesigne 30 janvier 2007 14:20Très bon article qui plante bien les décors du chômage en France. Nous avons lu le livre de Fabienne Bruthus conseillère ANPE qui dénonce ce trafic de chiffres en prouvant que le chômage réel en France est à peu près le double de ce qui est annoncé actuellement. Nous pouvons souligner aussi la mauvaise qualité des services de l’APNE qui n’apportent que rarement des solutions aux demandeurs d’emploi qui se détournent de cette agence pour chercher un emploi activement lorsqu’ils ne bénéficie plus d’indemnisations ASSEDIC. Ces mêmes demandeurs d’emploi acceptent la dispense de recherche d’emploi réservée aux seniors de 57,5 ans dans la mesure où l’ANPE n’apporte aucune valeur ajoutée alors qu’ils sont tout de même en recherche active d’un emploi. En effet, pour de nombreux seniors il faudra travailler jusqu’à 65 ans pour bénéficier d’une retraite digne et pour eux trouver un emploi est le seul moyen de survivre dans de meilleures conditions d’attendre le versement du RMI.
Ces chômeurs seniors sont exclus des statistiques alors qu’ils sont de vrais chômeurs. Les jeunes qui n’ont droit à aucune indemnité ASSEDIC s’inscrivent de moins en moins à l’ANPE. Les personnes en fin de droits sont d’autant plus nombreuses que les durées d’indemnisations ont sévèrement diminué ces dernières années.
Conséquence : un plus grand nombres de chômeurs en recherche actives ne sont plus inscrits à l’ANPE et n’entrent plus dans les statistiques.
L’ANPE ne joue pas son rôle, elle joue uniquement le rôle de trieuse et de repoussoir à chômeurs pour arranger les statistiques du chômage en faveur des élus qui nous gouvernent. Ce qui est grave est ce mensonge qui couvre en plus l’inefficacité de l’ANPE qui joue un mauvais rôle de policier contre le chômeur en se détournant de sa mission principale de proposer un emploi à un demandeur d’emploi en recherche active. Le coût de ces deux administrations l’ANPE et ASSEDIC qui devront fusionner est totalement disproportionné au regard des faibles services rendus, le seul service rendu étant de maquiller les chiffres du chômage et d’indemniser 30% chômeurs en recherche active d’emploi. Notre république perd toute sa crédibilité devant de tels agissements.
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Sans vouloir refaire un cours d’économie il est important de se rappeller les différents types de chômage : On en distingue en général 3 formes principales qui sont :
1 - Le chômage naturel : (ou chômage frictionnel) Il ne peut y avoir aucun chômeur dans une économie. Chaque jour, des individus démissionnent pour chercher un meilleur emploi, des jeunes arrivent sur le marché du travail, l’indemnisation du chômage permet de fait à des individus de s’accorder un temps de battement entre deux emplois... Le taux de chômage ne peut donc atteindre 0 % et le marché du travail correspondant au plein emploi se situe aux environs de 4 %. (on est loin du plein emploi...)
2 - Le chômage conjoncturel : (ou chômage keynésien) Le ralentissement de l’activité économique se traduit souvent par une compression temporaire de la quantité de main d’œuvre dans une économie, les entreprises licenciant pour ajuster leur capacité de production à la réduction de l’activité économique. Ce type de chômage se résorbera dès le retour de la croissance économique qui entraînera des embauches de la part des entreprises. Ce type de chômage évolue donc en fonction du cycle économique. En ce moment, environ 5% minimum.
3 - Le chômage structurel : Le chômage structurel ne dépend du rythme de l’activité économique mais plutôt de l’inadéquation entre d’une part l’offre de travail, et d’autre part la demande de travail. Il résulte pour partie de l’évolutions des qualifications dues aux évolutions techniques qui rend non employable une partie de la population active qui ne trouve pas dans le même temps des emplois correspondant à leurs qualification. Le risque est que ce type de chômage ne se transforme en un chômage de longue durée qui rendrait inemployable à terme une partie importante de la population active qui n’arriverait pas à se réorienter vers les secteurs susceptibles de leur offrir un autre emploi.
Il est clair qu’en France, la catégorie 3 n’est pas compté, pourtant elle représente au moins 5%.
Donc au minimum 4+5+5 = 14% et on est surement loin du compte...
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On peut magouiller les chiffres, virer ou ne pas prendre en compte telle ou telle personne, le chômage reste malgrè les supposés bons chiffre actuels, la préoccupation majeure des français, mais pas uniquement des français. Allez voir aux USA en GB, vous vous rendrez compte que les gens n’ont pas du tout le sentiment que le chômage touche uniquement 5% de la population. Ils savent qu’en réalité ces chiffres sont faux ou tout du moins ne reflétent pas la réalité de la vie quotidienne.
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OK, mais il ne faut pas oublier la réelle honte du système, faussés ou pas les chiffres reflètent en principe l’état de l’embauche et du chômage en France : On pourrait corréler le nombre officiel et le vrai nombre de chômeurs.
Maintenant l’état à récemment mis en place des consignes drastiques de réductions de catégorie 1 + des radiations. C’est à dire qu’il a depensé plus d’énergie à trafiquer qu’a resoudre et va chanter sur tout les toits sa politique ambitieuse qui à portée ses fruits. Ces manipulations sont relayées et vont pourtant être reprise par les médias ( un lundi, il y à 2 ou peut être 3 semaines, de façon étrange les journaux radios et peut être même télevisés parlent de la fameuse Catégorie 1, stupeur !!!!). Quoi ? les médias parleront enfin des vrais chiffres avec, comme dans les pubs pour les crédits à la consommation, les fameuses « mises en gardes » !!! Mais non ça n’a duré qu’un jour... A mon avis les talonnettes ont dû raisonner dans les plus hautes sphères médiatiques parisiennes La réelle info serait de servir les chiffres avec son bataillon d’« hypothèses ».
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Oui, tous les voyants des stats truqués au tableau de bord, mais le moteur c’est quoi ?
Le chercheur d’emploi en droit aux ASSEDIC qui n’obtient ses indemnités qu’après les avoir x fois réclamées et qui les perçoit avec x mois de retard, Bref le CHOMEUR BANQUIER DE L’ETAT...
Le chercheur d’emploi ne reçoit jamais une seule proposition mais se déplace pour des contrôles mensuels (même lorsqu’il travaille !!!)et d’autres encore pour motifs divers, bien sûr qu’il en rate un seul indûment et c’est la radiation, bref . Bref le CHOMEUR EJECTABLE DE L’ETAT...
Par contre l’ANPE recrute pour augmenter la fréquence des contrôles sur le chercheur d’emploi, bref le CHOMEUR EMPLOYEUR DE L’ETAT...
Ces faits arrivent à moi comme à 1 chercheur d’emploi sur 2 que je connais face à la double inertie ASSEDIC/ANPE et 0+ + 0 = 0 d’efficacité (pas une seule proposition d’emploi ne m’a été faite entre 2000 et 2007), voilà mes vraies stats !
Pour un ingénieur de développement, les faits se sont aggravés sans cesse, chercheur d’emploi 07% de ma carrière entre 1989-1999 je le suis à 26% entre 2000-2007.
Bref la vieille politique umps c’est comme le gars qui devant le feu dans sa maison crie : « ciel le chien a bouffé le cable téléphonique, il faut appeler le plombier ! »
Voilà mes vraies stats d’informaticien moyen, alors promis aux présidentielles j’installe un système flambant neuf et aux législatives j’installe les pilotes et les applications du nouveau sytème.
MCM
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Qu’est-ce qu’un « scandale absolu » ?
a+
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Il faut éclaircir cette question de statistiques et y voir clair. C’est très important. Mais il ne faut pas en oublier que le vrai problème c’est : que faire pour aider les chômeurs et notamment leur trouver du travail ? Les organismes publics sont des machines administratives destinées d’abord à appliquer des règlements, à enregistrer et à sortir des statistiques. La véritable aide ne vient qu’en second rang c’est-à-dire qu’ils ne font quasiment rien sur ce plan. Ce sont des associations qui essaient tant bien que mal de faire cela. Le pauvre chômeur se trouve ainsi balloté d’un organisme à un autre, puis à une association, c’est la dernière roue de la charrette alors qu’il devrait être le centre de tout le dispositif ! La seule mesure allant dans le bon sens est le regroupement de tout cela dans un même bâtiment : la maison de l’emploi. Ce n’est pas terrible, mais déjà ça réduira les déplacements des chômeurs. Il parait que ça n’avance pas beaucoup parce que chaque « chapelle » défend âprement son prés carré. Inadmissible !
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Merci pour cet article, il pose le problème, on aurait aimé aller un peu plus loin : quels sont les chiffres donnés par le gouvernement ? les chiffres de l’ANPE évoluent-ils différemment de ceux du chômage au sens du BIT ? Le gouvernement s’est-il exprimé sur cette question ?
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Ceux qui ont amené dans le débat les récentes mystifications politiques et institutionnelles sur la Justice ont bien raison.
Les manipulations très nombreuses des chiffres du chômage, et il n’y a pas eu que la droite, sont un excellent point de départ pour approfondir la question plus globalement. Car le problème de fond est celui d’un manque d’indépendance insitutionnelle général et voulu.
Avec les lois et décrets sur la Justice, la manipulation et la désinformation montent encore d’un cran. Et il faudrait aller plus loin, davantage dans l’ensemble du tissu institutionnel.
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C’est même plus grave. CE QUE NOUS SUBISSONS, C’EST UNE PERTE GENERALE DE DROITS, organisée depuis deux décennies, tous partis politiques confondus.
Les délocalisations, c’est la préparation du fascisme à l’échelle mondiale. On casse là où les droits sociaux étaient le plus développés, et on renforce financièrement les régimes les plus douteux.
Dans cette logique, « on n’a pas » à nous accorder un quelconque droit à des moyens de subsistance, pas plus qu’à accéder à la justice ou à pouvoir tout simplement nous exprimer...
Avez-vous vu les commentaires à la dernière pub de Riot sur Bayrou : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=18502 et comment des escadrons d’ « internautes » cachent les informations sur la Trilatérale ? Il semble bien que la mention des complicités des politiques avec la haute finance internationale dérange de plus en plus.
C’est vraiment inquiétant quant à ce que tous ces gens nous réservent.
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DE nos jours, la politique est bidon.
Que signifie l’appartenance des « progresisstes » et « démocrates » Bayrou, Fabius et tutti quanti, comme leurs confrères de l’UMP, à la Commission Trilatérale dont l’objectif déclaré est de définir en permanence une stratégie actualisée de gouvernance mondiale ? Voir : http://www.trilateral.org .
- D’abord, ce beau monde participe à de tels réseaux sans aucun mandant, ni n’en rend aucun compte à ses électeurs, voire même à ses militants. C’est donc contraire à toute la « démocratie » théorique que ces gens nous vendent du bout des lèvres.
- Ensuite, que devient la devise « un être humain, une voix » ? Ils s’en fichent éperdument. Dans les réunions de la Trilatérale, la montagne d’argent qu’il y a derrière l’un des commis des multinationales, de la grande finance, de la « méga-gestion »... pèse bien plus que tous les politicards présents. C’est l’argent qui devient l’ « intérêt général ».
- Enfin, que peut-on vraiment savoir sur ce qui se dit et se fait dans le cadre de ces réseaux ? Ce qu’ils veulent bien nous dire, et pas plus. Les citoyens n’en ont aucun contrôle. Après, les « grandes lignes » définies par les réseaux, c’est ce que les politiques nous font avaler, et peu importe la saveur de la potion.
Autrement dit, les financiers décident de ce qui se fera vraiment au niveau mondial. Ensuite, aux politicards de « gérer localement » l’application des consignes générales des lobbies financiers.
On appelle ça la « démocratie »...
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D’accord avec Futur caché. La participation des politiques à des réseaux sans en rendre compte à personne relève de la tromperie, de l’arnaque politique, de l’abus de pouvoir et de l’abus de confiance envers leurs électeurs.
Si vous atteignez -250, il faudra en faire un article.
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Voir d’ailleurs cet autre article (Stratégies, avril 2005) :
http://www.strategies.fr/archives/1365/136504901/management_14_le_pouvoir_a _la_table_du_siecle.html
Réseaux 14-Le pouvoir à la table du Siècle Ultrasélectif, le Siècle rassemble la quintessence du pouvoir politique, économique et médiatique. La discrétion de ses membres est à la hauteur de son influence. Un mercredi par mois, place de la Concorde à Paris, la fine fleur de la communication et des médias pénètre discrètement dans les salons de l’Automobile club de France. Ce n’est pas l’amour des voitures qui rassemble Maurice Lévy (Publicis), Alain de Pouzilhac (Havas), Serge July (Libération) ou Patrick Poivre d’Arvor (TF1), mais un dîner en compagnie de Nicolas Sarkozy, Dominique Strauss-Kahn, Thierry Breton, Claude Bébéar ou Nicole Notat. Tous sont membres du Siècle, le plus prestigieux des cercles de décideurs hexagonaux.
(...)
Les ministres membres se comptent sur les deux mains, de Jean-Pierre Raffarin à François Fillon. Les barons du Parti socialiste aussi, comme Lionel Jospin ou Laurent Fabius. Le milieu des affaires n’est pas en reste, avec la quasi-totalité des grands patrons, de Louis Schweitzer (Renault) à Michel Pébereau (BNP Paribas). Sans oublier la plupart des dirigeants de la presse et de l’édition, d’Odile Jacob à Jean-Marie Colombani, en passant par Claude Imbert et Laurent Joffrin.
(...)
Mais n’entre pas qui veut. La sélection est rude. « On ne choisit pas le Siècle, c’est lui qui vous choisit ! », souligne Étienne Lacour. Présidé en 2005 par Renaud Denoix de Saint-Marc, vice-président du Conseil d’État, le conseil d’administration compte une quinzaine de personnalités comme Denis Jeambar (L’Express), Anne-Marie Couderc (Hachette Filipacchi Médias), Marc Tessier (France Télévisions) et même Nicole Notat (Vigeo). Triées sur le volet, les recrues gardent le statut d’invités pendant au moins un an avant de devenir membres. David Pujadas (France 2), Emmanuel Chain, Édouard de Rothschild ou Jean-François Copé ont, depuis peu, décroché le sésame.
(...)
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Je suis d’accord. Les fréquentes manipulations des chiffres du chômage ne sont qu’un exemple des tromperies et mystifications générales dont nous sommes victimes en permanence. C’est ainsi qu’il faut analyser ce problème, et pas comme un fait ponctuel.
Quant à ce qui se passe en ce moment avec la Justice, c’est en effet très grave et tout le monde se tait : politiques, médias...
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« Présidé en 2005 par Renaud Denoix de Saint-Marc, vice-président du Conseil d’État »
Si le premier fonctionnaire, et premier magistrat administratif de France, peut être président du Siècle, c’est qu’aucune disposition ne l’interdit. Il y a sans doute, dèjà, un problème dans une telle situation. La France manque d’un véritable système d’incompatibilités.
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Vieux con que l’époque veut envoyer à l’équarissage, l’ANPE cherche à me radier par tous les moyens :
1/ elle me radie d’autorité pour ne pas m’être rendu à une convocation : il fallut que j’agite sous le nez de la directrice le compte rendu de l’entretien fourni pas sa collaboratrice
2/ le 6 juillet dernier je reçois une lettre datée du 4 juillet me convoquant pour un entretien le 24 juin. Bien sûr si je ne réponds pas à cette convocation je serais radié
3/ dernière blague (cette semaine) : ils viennent de m’écrire pour me dire : « lors de votre inscription (..) le 12 novembre 2003 nous vous avons invité à vous présenter au plus tard le 11 janvier 2007 afin d’avoir un entretien personnalisé avec un conseiller ANPE. (...) »
Bien sûr la lettre se termine par les amabilités d’usage :
« Conformément à la loi(...) et au décret(...) je me verrai contraint(e) de procéder à votre radiation. »
Je sens que je vais m’immoler sur les marches de l’agence si ça continue !
NB : je tiens à préciser que :
a] tout cela est rigoureusement authentique
b] que je ne perçois aucune allocation d’aucune sorte
c] que l’agence en question m’a toujours dit ne pouvoir rien faire pour moi car trop diplomé, trop expériementé, et m’a toujours enjoint d’aller me faire voir ailleurs, c-a-d à l’APEC à 170 kilomètres de mon domicile.
PS : j’en termine en disant que souhaitant m’établir en profession libérale je n’ai pas accès aux aides car je ne perçois pas d’allocation.
PPS : et leur site pour faire sa déclaration mensuelle ne fonctionne pas avec la dernière version d’Internet Explorer.
l’ANPE : tout devient impossible.
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Philippe, vote Jean-Marie Le Pen. Ne t’immole pas par le feu.
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JMLP n’est pas le messie...et ne fait pas dans le miracle...au contraire, même, c’est un ultra-libéral, certes plus nationaliste que mondialiste...il ne s’en cache pas ! Et il semble bien que l’ultra libéralisme ne favorise pas vraiment l’emploi en Occident mais plutôt dans les pays emergeants, là où les travailleurs sont payés à coup de pieds dans le derche...
Me trompè-je ??
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Exactement la même expérience, mais à Paris 11ème. Aujourd’hui je me suis formé à la réflexologie (médecine douce) et au massage assis. J’ai fait cela tout seul, sans avoir droit à aucune aide, et sans plus être inscrit à l’ANPE. Après m’avoir radié plusieurs fois, j’ai « démissionné » de l’ANPE !
Bonne chance à vous, SDF de l’emploi ! A quand un collectif à la Dom Quichotte ?
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Radié
Les directeurs ont des consignes : virer,virer, virer. Moindre prétexte. C’est ce que le Parti de la Mort appelle « une priorité ».
Mais les employés en sont en gde majorité écoeuré.
Et même les chomeurs, au point qu’il ya quelques ANPE qu’ont pris feu. Etonnant, non...
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En France, on n’est jamais d’accord avec les chiffres que donne le Gouvernement, L’Etat, les Institutions dûment représentatives, etc...
Et cela avance à quoi, à faire parler et tout le monde est d’accord, sur un fait simple, les chiffres sont toujours faux.
Je pense que le mieux serait de ne publier aucun chiffre, on s’en porterait aussi bien, mais de quoi parlerions-nous...là est la principale question, surtout en période d’élections...
Et puis, depuis très longtemps, gouverner c’est faire croire, car la vérité n’est jamais amusante. Sans cela , tout le monde la dirai, comme aimait à le dire Audiard.
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@l’auteur
Excusez-moi mais vous découvrez la Lune. Réveillez-vous !
Déjà en l’an 2000 notre Prix Nobel d’Economie Maurice Allais (à ne pas confondre avec notre champion de ski 1937 Emile Allais) indiquait que le sous-emploi en France au sens du BIT était de 6 millions (Chômeurs inscrits indemnisés ou non, préretraites etc..).
Cela fait des années que le FN parle de cette question mais nos bien-pensants considèrent sans doute que parler du chômage cela fait xénophobe et c’est donc interdit.
Allez sur le site de l’Assedic, du côté des statistiques. Il y a presque 5.000.000 de personnes inscrites aux Assedic, dont seulement la moitiée est indemnisée, petite moitiée que le gouvernement appelle « chômeurs ». Etre inscrit aux Assedic sans être indemnisé suppose une démarche volontaire et mensuelle. Il faut aller pointer tous les mois. Il s’agit bien de demandeurs d’emploi et non pas de dilettantes qui auraient oublié de se faire rayer des listes.
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« En France, on n’est jamais d’accord avec les chiffres que donne le Gouvernement »
...j’ajouterais : surtout quand ils prouvent ce que l’on refuse de croire. En ce moment il est de bon ton de dire que la France va mal, que tout le monde est pauvre, de plus en plus de chomeurs, bla bla bla.
Et des qu’un indicateur est en progression, tout le monde crie à la manipulation, parce que non, c’est impossible, le pays est condamné à sombrer dans le chaos, comme dans les meilleures tragédies antiques.
Et à force de le proclamer, c’est ce qui risque d’arriver. Cela s’appelle l’autoprophétie.
Si tout le monde cède à ce pescimisme ambiant, largement relayé par les média (une fois de plus, il ne montrent que ce que les gens veulent voir), effectivement on est dans la merde.
Continuez à dauber sur votre pays, sur ses institutions, ses gouvernements successifs, sur ses entreprises, ils vous le rendront au centuple.
Ras le bol d’entendre les Francais raler. Bougeons nous le cul au lieu de nous plaindre en permancence !
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CQFD.
Plus on verra de gens se plaindre et faire les choux gras des prédicateurs d’apocalypse, et plus nombreux seront ceux qui se laisseront séduire par ce genre d’id... euh, de trucs.
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Il faudrait réintroduire la méthodus Couétique pour épargner à notre population l’inquiétude...Dormez, chers fréres et soeurs, les gentils capitalistes, pensent à votre aveniritude....
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« Bougeons nous le cul au lieu de nous plaindre en permancence ! »
Votons Front National, vite.
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Devenir responsable = Établir des frontières.
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Comment on dit déjà ? Ah oui : Ta gueule.
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Ton esprit n’est qu’un smiley hostile.
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La ’crédibilité’ de la République ?
Ah !
Bé, si elle élit Ségolène Royal, elle sera ’sacrée’ du shaman-sceptre de ’bras armé inflexible de la bolcho-planéto-conditionniste ’néo-citoyèneT’’, soit, si l’histoire s’accompli et que Jean-Marie Le Pen est élu ici et maintenant à la face du monde, la République « se voit retirer sa crédibilité’, et, enretard, n’est plus qu’un »archaïsme constesté, un repli zidentitèr nationo« , et doit rendre gorge avant dimanche minuit. Sous peine de F-16 bien sûr, cf l’internet mieux dizant depuis quelques ans.... Le Portugal, l’Irlande, le Luxembourg ! , et même la turquo-Amérique du Nord menacent d’intervenir pour »libérer la Gay-Pride, gravement menacée à Moscou", (http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2007/01/29/Œuvre-de-satan.html ) , indice actuel de la neodemocracy.
La ’crédibilité’ est un attrape nigaux, du moment, comme seuls des incroyants (’agnostiques’ vous dites-vous ! ah !!!) peuvent le faire perdurer... mine de rien.
Même les communistes de mon p’tit bled sont moins cons. (« Le désespoir en politique est une sottise absolue » ; Charles Mauras, très détourné...)
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Comment on dit déjà, je m’en souviens déjà plus... Ah oui ferme ta bouche... Non, c’était pas ça, ton claque-merde, oui, c’est pas mal ça : Ferme ton claque-merde, caricature de fachiste.
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Ton esprit est un hostile smiley.
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La chomagitude et la pauvritude tiennent de la scandalitude, n’est-il pas ?
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Spawn or not spawn ? that is the question !
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Données statistiques de l’ASSEDIC de 1999 à 2006.
http://info.assedic.fr/assurance_chomage/travail/documents/bm200610.pdf
Page 23, graphique du bas.
Le nombre d’inscrits aux ASSEDIC est autour de 4.400.000 personnes. Le pic a été atteint en 2005 et nous sommes sur une pente descendante. Le phénomène est aussi dû à la démographie comme l’explique le Canard Enchaîné du 28 septembre 2005. A partir de 2007 (estimation de l’époque) le nombre d’actifs diminue, résolvant tout seul le problème du chômage.
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Les deux méthodes de comptabilisation du chômage - celle de l’ANPE et celle de l’INSEE - sont bien complémentaires. Si le gouvernement a décidé sciemment de repousser la publication de l’enquête INSEE au motif qu’elle serait moins favorable pour l’appréciation de notre taux de chômage, il s’agit là d’un procédé inqualifiable et déshonorant. Le gouvernement se disqualifie avec de telles méthodes. C’est pourtant important la transparence dans la gestion du pays. Un gouvernement doit agir pour le bien commun et non pour des intérêts de boutique. La question du chômage, les problèmes de précarité ou d’insécurité professionnelle sont centrales. Vouloir les évacuer de cette façon relève du déni. Ce gouvernement n’est pas à la hauteur des enjeux. Sa seule réponse c’est le bluff. Ce bluff qui est la façon d’être du ministre-candidat UMP. Qui du gouvernement ou du candidat inspire de telles procédés ? Une chose est certaine : la réalité semble bien inavouable et le procédé impardonnable.
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Candidat aux elections legislatives (http://www.luneville-libre.fr)...je suis alle faire quelques visites aupres des maires de ma circonscription. L’un deux m’a dit : « J’avais 50 chomeurs sur ma commune en 2005, et en 2006 plus que 26. J’etais surpris de cette bonne nouvelle. J’ai aussitot appele l’ANPE pour confirmer. Ils ont confirmes que 24 demandeurs d’emploi n’etaient plus sur leur liste, non pas parce qu’ils avaient trouve un emploi, mais parce qu’ils avaient ete raye des listes. »
Le president de mon parti politique (Alternative Liberale) a publie un communique a ce sujet sur son blog
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Pourquoi voulez-vous que les entreprises investissent dans un pays qui ne pense qu’à faire la grève et à picoler... C’est ce qu’on appelle « l’exception française » des connards enchaîné ! Ouvrez enfin les yeux !
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Toi tu es un gros « beauf » !!!
Les entreprises étrangères investissent en France, rachêtent des sociétés... Alors ta grève tu te la colles ou je pense... La GREVE dans les entreprises privées ne se font malheureusement que lors d’un dépôt de bilan ou lors d’un plan de licenciement. Dans les entreprises publics, le nombre de jours de grève / an est insignifiant mais elle est tellement forte que tout le monde croit que les fonctionnaires font grève tous les jours.
Les enseignants manifestent régulièrement les samedis ou les dimanches lorsque toi GROS BEAUF tu vas faire ton golf, manger ton caviar et analyser ton portefeuille d’actions.
Oui il y a 4 millions de chômeurs en France oui il y a un taux de chômage supérieur à 5% en Angleterre (lire le livre de Philippe Auclair)...
Quand le peuple se soulèvera, on te saignera espèce de gros cochon
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Oulah il y en a qui derapent la...
Le forum des rebelles sanguinaires c’est pas ici.
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Et voilà, c’est reparti sur les soit-disant chiffres du chômage truqués...
Chaque fois c’est la même rengaine : un gouvernement qui donne des chiffres et l’opposition qui les conteste. C’est pareil dan tous les pays démocratiques !
Oui mes voilà, la polémique sur le repors de l’analyse de l’Insée, 90% des Français n’en est même pas au courant... D’autant que l’Insée ne commente rien.
De fait, cela se résume à une bataille normale gouvernement-opposition...
Or, vous prenez n’importe quelle élection présidentielle en France, disons depuis 1974, et vous remarquez que la majorité en place a toujours été réélue si elle présente de bons chiffres du chômage et sortie si elle présente de mauvais chiffre.
C’est pareil partout : Merkel, Shroeder, Bush, Clinton, Reagan, Giscard, Mitterand, Chirac, Prodi, Berlusconi, Blair, Lula, Harper... À chaque fois c’est pareil : gouvernement qui présente les chiffres et opposition qui conteste. Mais rien n’y fait, cette réalité de majorité en place réélue ou sortie sur bila néconomique s’est toujours vérifiée sauf scandale énorme...
Or, la polémique sur le repors de l’analyse de l’Insée est inconnue d’une écrasante majorité de Français... Et si certains le savent, ils l’oublieront assez vite...
De fait, la nervosité de la gauche est tout à fait compréhensive car la majorité en place se présentera en position de force pour l’élection présidentielle...
PS : 90% des Français ne lisent pas Le Canard enchaîné...
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Les français ne sont pas dupes.Cette manipulation qui vise à faire croire que le bilan de l’équipe sortante est bon, peut se retourner contre les auteurs de ce mensonge. Dans l’urne la vérité s’exprimera.
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Giloa, peut-être que 2007 sera différent mais dans tous les pays démocratiques du monde, la mécanique est bien huilée : la majorité sortante est toujours réélue en cas de bon bilan sur le front de l’emploi (quelque soit les polémiques sur les chiffres officiels...) et battue en cas de mauvais chiffres.
Regarde dans tous les pays et tu verras que sauf scandale, la mécanique est imparable ! Cela n’a rien à voir avec du sarkozysme mais simplement avec une analyse des faits dans les autres pays et même en France à partir de 1974...
Ton histoire donc des Français ne sont pas dupes est totalement fausses.
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@jrr (IP:xxx.x0.100.137
Bien dit, Chérèque et les autres, fusillés au mur du Père Lachaise...Vivent les Versaillais !
On pourrait aussi faire de même avec tous les grands de la finance qui travaillent sans état d’âme pour les actionnaires et qui s’emploient à faire des salariés des variables d’ajustement...
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Tiens, les Sarkôlatres sont de sortie ce soir. Il suffit de regarder les votes qui explosent quelques minutes après un post de 972 sur tout ce qu’il dit. Faites comme le groupe de soutien de l’UMP sur internet : Supprimez les Cookies de votre navigateur et votez contre tout ce qu’il dit !!! au moins 20 fois !
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Le chomeur invisible c’est moi !
J’ai démisssionné de mon poste en 2003. N’ayant droit a aucune indémnité, je me suis malgré tout inscrit à l’ANPE. J’ai bien du y rester une année. Mais en une année, on ne m’a jamais proposé le moindre emploi. On m’a juste proposé de faire un bilan de compétence, ce que j’ai fait. J’ai vraiment eu l’impression d’être une marchandise à traiter, déplacer, gérer, mais en aucun cas une personne qui cherche un travail et qu’il faut aider. J’avais curieusement l’impression que ce bilan de compétence était une bonne occasion pour l’agent de l’ANPE de pouvoir démontrer qu’il avait fait une action, et pour l’organisme prestataire qui a fait ce bilan, il s’agissait avant tout de remplir le plus de papier possible pour faire croire que lui aussi il avait sa raison d’être. En gros, je leur fournissais l’occasion de défendre leur travail...
Pourquoi je ne suis plus inscrit ? Le moindre retard, ou la plus petite erreur lors du pointage mensuel et vous êtes aussitôt radié. Radié, quel mot horrible. Radié, sanctionné, donc coupable. Coupable d’être au chomage. Dans ces conditions, on ne reste pas longtemps dans ce système. Et vous ? Que feriez-vous à la place des SDF de l’emploi ?
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Pas tout à fait invisible, car une fois j’ai démissionné, et j’ai été indemnisé au bout de trois mois, et inscrit en categorie 1, car en effet, on peu « filer sa dem » et toucher sa thune.
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Faites le tour :
- On cherche non seulement à occulter la réalité de l’étendue du chômage, mais à nous priver de droits effectifs. Comme on nous a déjà privé du droit à un emploi normal permettant de vivre décemment.
- Que fait-on avec la santé ? Pareil, qu’il s’agisse de prestations médicales de plus en plus sommaires et embrigadées, de médicaments de moins en moins remboursés...
- Quant à la Justice, qui peut vraiment se payer un avocat pour défendre correctement ses droits ? Et on cherche à rendre l’accès à la Justice de plus en plus difficile pour la grande majorité d’entre nous.
Comme souligné plus haut dans d’autres commetaires, on a affaire à une véritable OFFENSIVE GENERALE CONTRE L’ENSEMBLE DE NOS DROITS, et ceci depuis les années 1980 à travers tous les gouvernements.
Dans le débat sur le dernier collage d’affiches pro-Bayrou organisé par Daniel Riot : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=18502 , quelqu’un s’est plaint à propos de l’appartenance de politiques français comme Bayrou ou Fabius à la Trilatérale et de la soumission des politiques aux milieux financiers. Un futur électeur de Bayrou lui répond :
« Candidat membre de la Trilatérale ou pas , aucun candidat sauf s’il est inconscient ne pourra se mettre à dos la finance mondiale . Sinon , on l’a déjà vu dans certains pays d’amérique latine , des décisions défavorables au milieux financiers ont fait couler leur économie. »
Il arrive que certaines vérités émergent avec une force particulière des claviers des internautes. En l’occurrence, sur la disparition de toute démocratie réelle en France. Car, comme un autre internaute l’a fait remarquer, l’auteur de cette réponse compare implicitement l’Etat français à un Etat de l’Amérique latine. Tout un aveu, car cela signifie que ceux qui nous ont gouvernés au cours des dernières décennies (dont Sarkozy, Royal, Bayrou et Buffet) ont fait de la France une REPUBLIQUE BANANIERE.
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Eh Doc, tu te calmes ! Respire profondément, regarde les oiseaux dans le ciel, entend ta fille qui joue en bas, la vie continue. J’ai les mêmes « droits » que toi et ils me suffisent. C’est bien qu’il doit y a voir autre chose qui ne va pas.
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Les animaux « peuvent vivre » sans droits civiques. Le moment venu, ils se font bouffer. Mais notre société été censée avoir apporté autre chose que la loi de la jongle.
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J’entendais ce matin M. Le Duiguou de la CGT nous expliquer que « les chiffres sont faux, le chômage augmente, tout le monde le voit ». J’entendais aussi un auditeur dire en gros « je suis toujours au chômage donc le chômage ne baisse pas ». Il faut probablement être chômeur ou à la CGT pour sentir aussi bien ce qui se passe dans un pays de 550 000 km2 (sans compter les iles multiples) et 63 000 000 d’habitants. Moi, je suis incapable de dire en analysant mes rhumatismes si le chômage augmente ou baisse en France. Pour avoir un chiffre faut-il le demander à M. Le Duiguou ?
La seule question à poser à tous ceux qui disent que ça ne baissent pas est « dites-nous sur quels éléments globaux précis vous vous basez pour étayer vos propos ». Le reste c’est du bla-bla. On a eu le même coup sur l’inflation : mais bon dieu, que ceux qui nous disent qu’elle augmente beaucoup plus nous expliquent ce qui ne va pas dans la méthode de calcul (à laquelle tout le monde à accès) et après on pourra discuter de manière constructive.
Enfin, il est assez nauséabond de voir que pour certains, même si on leur démontrait par A+B que le chômage baisse ils ne le croiraient par et ne s’en réjouiraient pas. Ils en seraient même chagrinés, comme si leur fond de commerce était en train de disparaitre !
On ne fait pas le bonheur « des gens » contre eux.
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Vous dîtes :
« mais bon dieu, que ceux qui nous disent qu’elle augmente beaucoup plus nous expliquent ce qui ne va pas dans la méthode de calcul (à laquelle tout le monde à accès) et après on pourra discuter de manière constructive. »
==> tout est là !! Les chiffres, on peut leur faire dire tout et n’importe quoi, tout dépend des indicateurs que l’on prend. Pour l’inflation, le fameux « panier de la ménagère » prend en compte un certain nombre de produits de consommation, y compris les tv plasma, ordinateurs etc... Or, effectivement si on prend les prix de ces produits, il est clair qu’ils ont baissé enormement, mais pour moi on ne peut l’inclure dans un calcul qui comprend ce que l’on consomme mensuellement. A moins que vous n’achetiez un portable tous les mois !! Donc, pour résumé, si on tient compte uniquement des produits alimentaires, les prix ont énormement augmenté, mais si on inclut les micro-ordinateurs, les TV etc, alors là les prix sont restés stables, c’est le principe de la moyenne. Pour le chomage c’est pareil, si on ne prend en compte qu’une partie des chomeurs, alors les chiffres ne veulent rien dire...CQFD.
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Justement Redj, les indicateurs sont les mêmes que sous Jospin...
De plus, qui dit que ce ne sont pas vosu les manipulateurs ? Comment fait-on pour avoir confiance en vous.
Moi, je ne peux me baser que sur les chiffres de l’ANPE car on ne va pas remettre à chaque fois en question les instruments , sans compter que la méthode du BIT est loin d’être infaillible...
Bref, les gens se détermineront sur les chiffres du gouvernement et ils sont bons et de sources sûres, ils devraient continuer à baisser !
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bon sang putain mais lisez ce livre sur tous les mensonges
« La royaume enchanté de Tony Blair » ... Madame Royal et Monsieur Sarkozy admirent Monsieur Blair
Mot de l’éditeur :
La France - déprimée, malade, repliée sur elle-même, à ce qu’on dit et écrit un peu partout - regarde davantage de l’autre côté de la Manche qu’elle ne l’a jamais fait depuis l’Occupation, lorsque la BBC parlait de liberté et qu’on rêvait de Churchill en désespérant de Pétain. Pendant que la vieille Europe traîne sa carcasse, prisonnière d’un modèle social qu’elle n’a plus les moyens de financer, ou l’énergie de transformer, la Grande-Bretagne va de l’avant. Son isolement du reste du continent, si longtemps considéré comme une preuve d’arrogance, en fait désormais un exemple, une alternative : c’est la seule qui, selon les apôtres du néolibéralisme et de la « troisième voie » blairiste, puisse sauver nos économies, et nos démocraties avec elles. Chômage quasi inexistant, croissance soutenue, inflation maîtrisée, devise forte - on égrène ces « faits » pour mieux condamner l’échec français. Mais on ne voit de la Grande-Bretagne que ce qu’on veut bien en voir, au crible des chiffres, et sans questionner ceux-ci. Car, que l’on creuse un peu, et c’est un autre pays qui se révèle. Un pays qui vit au-dessus de ses moyens. Un pouvoir qui triche avec les statistiques et a pillé le Trésor public pour entretenir un plein emploi illusoire. Un gouvernement qui a perdu la confiance des électeurs. Des services publics livrés à la loi du profit, et dont rien ne semble pouvoir arrêter le déclin. Treize millions de pauvres. Une démocratie en danger face à la double menace d’un État plus dirigiste que jamais et d’une technocratie galopante. Cette Grande-Bretagne que l’on ignore (souvent parce qu’on veut l’ignorer), c’est celle que Philippe Auclair fait découvrir dans Le Royaume enchanté de Tony Blair : livre plaidoyer, écrit avec le coeur d’un anglophile, sans nul doute le portrait le plus aigu - et le plus rigoureux - qu’on ait fait à ce jour du prétendu « modèle » britannique.
Normalien, philosophe de formation, Philippe Auclair vit à Londres depuis 1987. Après avoir longtemps travaillé au sein du service mondial de la BBC, il a rejoint la rédaction de Marianne en qualité de correspondant au Royaume-Uni.
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Il ne suffit pas d’être normalien pour avoir raison.
Moi je vois mes amis anglais racheter des maisons pour les vacances en France et avoir leur salaire qui a doublé en 15 ans. Et 80% des anglais sont propriétaires de leur logement. Comme toujours, tout n’est pas mauvais.
Le monde « moderne » est devenu trop compliqué pour beaucoup de gens en France comme en Angleterre. Même prendre un bus est compliqué : il faut se lever à l’heure, pouvoir le payer, avoir les horaires, acheter un ticket, savoir ce qu’on fait quand le bus n’arrive pas... De très nombreuses personnes ne sont pas capables de vivre dans ce monde là, ou difficilement. On peut seulement dire qu’il y a plus de redistribution en France. Mais cette redistribution va-t-elle plus à ceux qui en ont besoin et règle-telle les problèmes des gens ?
Allez, prenons ce qui est bon là où ça se trouve et ne gémissons plus, avançons !
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Bien sûr, et tu ne fais encore une fois que confirmer ce que je dis : la plupart des gens savent que les chiffres sont sans doute contestés et contestables mais se réfèrent quand même à eux dans leurs choix électoraux...
Ainsi, Tony Blair fut constamment réélu avec de bons chiffres les uns plus contestés que les autres...
Voilà que ne doit sans doute pas rassurer la gauche !
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Bonjour,
Que les stats du chômage soient faussées, je pense qu’il faut vraiment être TRES désinformé pour croire que cela ne soit pas le cas.
Les statistiques pondues par le gouvernement sont éminemment faussées, travaillées et lissées pour produire le chiffre escompté.
Malheureusement la réalité est tout autre.
Si l’on compte uniquement les « CAT1 » on met déjà sur la touche environ 1/3 des demandeurs d’emplois. Le chiffre est déjà à compléter de moitié.
Si l’on compte les stagiaires (200 à 250 000), les temps partiels (facilement 2 millions), les contrats précaires de type CAE/CIVIS de réinsertion temporaire pour être payé au SMIC par l’Etat, les stages/formation payées par l’ANPE, les pré-retraites ou placards vieux, les CNE (dont 70% auraient dû etre des CDI, et dans les 30% restant, 70% sont déjà rompus) et autres apprentis ou salariés d’associations, la réalité est tout autre.
Si l’on était franc, donc que si l’on ne faisait pas du journalisme de l’instantanée, on essayerait de disséquer les situations pour mieux évaluer l’ampleur des dégats.
Soyons clairs, il faut être un menteur AVERTI pour oser dire que le chômage en France est de moins de 9% soit environ 2,4 millions de personnes.
La réalité, et surtout le réalisme devrait plutôt porter le chiffre du « non emploi » au double, soit environ 16 à 18% et donc touchant environ 4,5 à 5 millions de personnes. Si en plus on y ajoute tous les temps partiels et les jobs à salaire partiels, on peut facilement monter à 7 millions de personnes réellement précaires vis à vis de l’emploi, soit 25% de la population active.
Et vu que je suis d’humeur, je propose même d’inclure à ces statistiques, les SMICards purs (ceux qui n’ont que ça et pas d’autres revenus, ni black ni rien) soit 10% de plus.
Dans le DOM-TOM, certains territoires sont à 60% de chômeurs. Dans certaines banlieues, quartiers ou régions du Nord ou des bouches du rhône, les statistiques peuvent atteindre également les 60%. Alors même à Paris ou en Rhône-Alpes, là où on peut descendre au mieux à 7%, il faut bien imaginer que les 60% vont impacter les volumes à la hausse.
Bien sûr, il existe certains cas ou des chômeurs sont des maçons à plein temps, où des chômeurs à priori sont des étudiants en réalité ce qui minimise les statistiques globales.
Mais au final, ce qu’il faut retenir, c’est que la France roule avec environ 1/3 de sa population active précaire ou pauvre, et un chômage réel d’environ 15%.
Et parmis les actifs, le ratio « emplois publics » / « emplois privés » est trop important, ce qui plombe forcément la fiscalité d’une manière ou d’une autre, et donc les entreprises, surtout les PME qui elles n’ont pas l’inertie des commandes publics ou du Cac 40.
La France ne crée pas assez d’activités, donc pas assez d’emplois parce qu’elle concentre les richesses : certains croient pouvoir s’octroyer des salaires à la Bill Gates parce qu’ils écrivent un rapport. Forcément, à un moment ou à un autre, ce que prend l’un de trop, c’est ce que les autres n’auront pas à se partager... surtout s’ils n’ont pas de travail.
On pourra toujours agir sur le contenant, si l’on ne change pas le CONTENU du travail (rémunération, rapport SMIC VS RMI + aides, représentativité syndicale, suivi et formation...), la fiscalité globale, on prechera toujours dans le désert.
Merci, et bonne chance aux 30% (au moins) de galériens de ce pays.
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Soit Rage mais c’est pareil dans tous les pays du monde, non ? Les chiffres en Angleterre, aux Etats-Unis... sont truqués.
Pourtant, la logique reste la même à chaque fois...
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L’indicateur de la categorie 1 ne sert a rien dans l’absolu. Il faut imaginer que l’on mesure la hauteur visible d’un iceberg, sans chercher a connaitre exactement la taille de la partie cachee.
Si le nombre de CAT1 diminue, cest que globalement la situation s’ameliore pour tout le monde.
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Comment faire confiance à un politique de nos jours ? J’avoue que je préféreais savoir la vérité.. Font ils celà par pure visée electoraliste ? Ou alors pour caché leur totale impuissance et éviter la montée du populisme et des extremes ????
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