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Accueil du site > Actualités > Politique > Pour en finir avec cette hadopi

Pour en finir avec cette hadopi

D’aucuns auront sans doute trouvé étonnante la persévérance bornée du gouvernement à contrevenir aux droits fondamentaux des citoyens pour faire respecter les droits d’auteurs qui, d’une part, sont un concept moralement contestable, et d’autre part, n’existent guère qu’en France (ailleurs, on pratique plutôt le droit de copie, qui sur le fond ne vaut guère mieux). Ne nous leurrons pas, le cas de la France n’est pas isolé, nous ne formons que l’avant-garde d’un mouvement plus général en Occident visant à resserrer encore plus l’étau financier déjà insupportable autour de la connaissance et surtout de ce que l’on appelle, au sens large, la Culture.

Pourtant, ceux qui nous gouvernent, je crois, n’ont ni perdu l’esprit, ni vendu leur âme à Lucifer, tout cela participe d’un grand dessein qui ne date pas d’hier et ne recouvre pas, loin de là, que le seul domaine des droits artistiques. Il y a quelques années, il y avait une expression à la mode : "l’économie de la connaissance". Peu de gens semblent s’être posé la question de savoir ce que ça recouvrait exactement. Ça a l’air sympa dit comme ça, "l’économie de la connaissance". C’est comme "l’écologie de l’homme", ça sonne bien, on ne se méfie pas, mais qu’est-ce que tout ça vient d’une conception très comptable des activités humaines comme quoi ce qui en fait la plus-value, c’est l’intelligence, la recherche, et l’art de vendre. La fabrication elle-même des biens et des services est coûteuse en investissements et en main d’oeuvre, et ne rapporte pas assez, ce sont donc des activités que l’on peut sous-traiter sans remords dans les pays à bas salaires, les activités dites nobles, à valeur ajoutée, et surtout les profits étant invités à revenir dans nos contrées.

Certes, ce concept présente un travers que tout individu normalement intelligent perçoit immédiatement, à savoir que "la connaissance" est aisément reproductible à un coût infime. Par exemple, supposons que Nike fasse la "recherche" puis, le produit conçu, le fasse fabriquer par la société Badabongbong SA, en Malaisie. Le profit pour Nike consiste à faire fabriquer ses baskets pour 5$ la pièce, et à les revendre à 50$ au commerçant de détail, qui au passage les revend lui-même en doublant le prix. Or, monsieur Badabongbong n’est pas idiot, et au bout d’un moment, compte-tenu du fait qu’il sait faire des chaussures de qualité, il se demande ce qui le retient de vendre directement sa production à Go Sport pour 40$. Ce qui le retient est purement artificiel : c’est un environnement législatif contraignant protégeant Nike au niveau international.

A priori, le concept peut sembler séduisant : on augmente le niveau de vie des pays développés en remplaçant les emplois d’ouvriers par des emplois qualifiés, mieux rémunérés et moins pénibles. D’un autre côté, on a créé de la croissance dans les pays en voie de développement, qui s’industrialisent et au final, achètent des produits occidentaux. Tout le monde y gagne, c’est ce qu’on appelle la globalisation des échanges. Les nations qui souhaitent y participer sont tenues de souscrire aux règles édictées par l’occident de respecter notamment les brevets et les droits d’auteur. Comme on le voit, les petites histoires de l’industrie du disque ne sont que la partie visible d’un immense mouvement censé apporter paix et prospérité à la planète entière.

Au final cependant, on peut s’interroger sur le réalisme de ce plan. Car peu de gens semblent s’interroger sur le devenir à terme de la civilisation occidentale, à savoir, la naissance d’une économie rentière. En effet, la "recherche", les "activités à valeur ajoutée", ce n’est le plus souvent que du vent. Il est certain que Nike, pour reprendre notre exemple, dépense des millions de dollars en recherche et développement chaque année, mais dans la pratique, il y a longtemps qu’on n’invente plus rien de nouveau en matière de chaussure de sport, l’essentiel des "innovations" tient du pur marketing et la valeur de la marque est surtout une question de publicité, et non plus de qualité intrinsèque du produit. De ce fait, l’Occident est irrésistiblement amenée à ne plus produire grand-chose, et à vivre de l’exploitation quasi-infinie de droits de propriété intellectuelle, une économie rentière, en somme. On n’est pas loin d’une société dirigée par un groupe d’"Ayants-Droit", des rentiers uniquement occupés à gérer leurs redevances, acquises par tel ou tel glorieux ancêtre qui aura donné au monde le talon en bulles d’air, les paroles de "la danse des canards" ou toute autre immortel jalon du progrès humain. Les Ayants-Droit auront les droits. Tous les droits. Le droit de fouiller dans vos données et votre correspondance pour vérifier que vous n’empiétez pas sur leur privilège. Le droit d’embastiller ou de réduire au silence quiconque mettrait en cause la prérogative permettant à l’avocat du mari de l’infirmière du frère de Maurice Ravel de se faire payer dîme, taille et gabelle à chaque fois qu’un orphéon municipal exécute le Boléro. A côté de cette aristocratie du droit, le tout-venant, la piétaille, les gens de peu, dont le seul droit serait de payer en remerciant les artistes-qu’on-aime-tant. Ce sont les Ayants-Pas-Droit.

Mais pas de panique, ce scénario peu engageant n’ira jamais jusqu’au bout. Il faut voir que toute cette conception de l’avenir de l’humanité a été pensée et mise en oeuvre à partir des années 80, à une époque où d’une part, Internet n’existait pas encore dans la tête des politiciens, et d’autre part, les pays en voie de développement étaient assujettis aux pays riches. Ce contexte a changé. D’une part, les technologies numériques ont eu pour effet de rendre accessible à tous la reproduction et la diffusion des données, sans perte de qualité, de façon massive et - désolé de briser les certitudes des parlementaires - sans qu’il y ait en pratique de moyens de l’empêcher. De ce fait, le droit d’auteur se heurte à l’impossibilité de le faire respecter, et se retrouve aussi caduc que pourraient l’être l’impôt sur l’eau de pluie ou la taxe sur l’air qu’on respire.

Mais surtout, et c’est le plus important, ces histoires de droits emmerdent souverainement les pays en voie de développement. Certes, ils ont toujours emmerdé souverainement les pays en voie de développement, qui ont rarement mené des politiques énergiques pour les faire respecter, mais avant, leur avis était peu pris en compte. L’OMC était un club pour pays riches, le reste du monde n’avait guère la parole. Mais aujourd’hui, les "activités à valeur ajoutée" de la banque, de l’assurance et de l’immobilier ont révélé, plus que causé à mon avis, la ruine de l’Occident. Ce sont les pays de l’ex tiers-monde qui seuls ont l’argent pour renflouer ces vieilles nations qui se sont bien sottement débarrassées de leurs usines. Il semble donc que le concept comptable ayant présidé à la délocalisation des moyens de production ait montré ses limites lorsqu’il apparut de façon évidente que produire, c’est créer des richesses, et que se contenter de brasser de l’argent, c’est brasser du vent. Du coup, les Pays en Voie de Développement ont maintenant des arguments frappants à faire valoir - le seul qui vaille, l’argent - et pourront arguer avec quelque efficacité contre ce système des droits d’auteurs et des brevets. Et il est douteux que les Chinois acceptent encore longtemps de payer des taxes à un Occident qui n’a plus rien à leur apporter, sous prétexte que de doctes universitaires Américains ont naguère décidé que ce serait une bonne idée de recevoir de l’argent pour ne rien faire.

Et pendant ce temps, il s’est débattu à Bruxelles un ubuesque projet de loi visant à prolonger de 50 à 95 ans la durée des droits d’auteur. En fin de compte, et dans le silence le plus feutré, on a sagement réduit à 70 ans (comme le stipule du reste déjà le droit Français). Avec une guerre de retard, on a décidé de prolonger de 20 ans le pactole de l’avocat du mari de l’infirmière du frère de Ravel. En espérant que les mélomanes de Shanghaï acceptent cette idée. N’est-ce pas la plus risible des choses ?
 

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32 réactions à cet article    


  • Cug Cug 2 juillet 2009 10:29

    Excellent article, le droit d’auteur c’est le principe du rentier poussé à l’extrême ...


    • xa 2 juillet 2009 17:55

      Mage,

      il y a une différence énorme entre le brevet et le droit d’auteur : la durée !

      Un brevet est déposé relativement tôt par rapport à la commercialisation, pour protéger un investissement en recherche. Et la durée de vie du brevet est limitée pour permettre d’autres innovations, mais non nulle pour permettre un ROI décent.

      Ex : La pharmacie. Une molécule est brevetée avant de connaitre complètement le role de la molécule (histoire d’éviter que le concurrent ne la trouve aussi, et ne sorte un médicament avant). Du coup, une molécule obtient son AMM environ 6 ans après le dépôt du brevet, il reste entre 11 et 14 ans pour rentabiliser l’investissement. Dans l’industrie, le brevet est plus rapproché de la commercialisation possible.

      Le brevet avait autrefois une durée bien plus longue. En Italie, le brevet durait ... toute la vie de l’inventeur, empêchant tout progrès dans le domaine du vivant de l’inventeur. L’exemple typique est l’imprimerie, dont le brevet exclusif (d’un assistant de Gutemberg) a empêché Gutemberg lui même d’utiliser ses propres améliorations de sa presse à imprimer, et ce durant toute la vie de cet assistant.

      Imaginez que ce brevet ait en plus tenu 70 ans après le décès de cet assistant ?
      Imaginez que le transistor, à la base de tout composant électronique, ait été protégé non par pour 17 ans, mais pour 70 ans ... il ne serait toujours pas dans le domaine public, Intel, Apple, Internet existerait il ? 

      En ce moment, aux US mais aussi en Europe, on rediscute régulièrement de la durée du brevet : la réduire ne forcerait-elle pas les entreprises à innover plutôt qu’à se reposer sur leurs lauriers ? (la discussion est revenue sur la table fin 2007, elle est semble-t-il en suspens en ce moment)

      Pour les auteurs, le mécanisme est tout autre. La vie du « brevet » commence au décès de l’auteur, et dure ensuite 70 ans en Europe, 90 aux US. La musique de Ravel était protégée en Europe jusqu’en 2007. Et depuis 1937, ce sont ses héritiers qui vivent de son travail.

      Or dans quel sens essaye-t-on de réformer le droit d’auteur en ce moment ? En allongeant la durée de protection des enregistrements et en augmentant la durée des droits d’auteurs. Voir à ce sujet le cas Mickey.

      C’est un peu simple de voir le droit d’auteur comme moteur d’innovation.


    • xa 3 juillet 2009 10:36

      Posez vous la question.

      Avec cet argument (pourquoi ne pourrais-je pas obtenir des droits pour un travail effectuer sous pretexte qu’il se vend 30, 40, 50, ou meme 100 ans après le dépot), on peut défendre un droit illimité. Il faut bien mettre une limite, non ?

      Dans le domaine des brevets, le même problème existe. Il existe un brevet sur la voiture électrique déposé dans les années 70. Son créateur ne touchera rien sur les nouvelles voitures, puisque le brevet est dans le domaine public. Lorsqu’il a présenté son invention, le marché n’était pas là pour lui permettre de vivre de son invention.

      La faute à pas de chance. Mais aurions nous du bloquer toute innovation pour lui permettre de vivre de son invention 40 ans plus tard ?

      C’est la même chose pour un auteur, me semble-t-il. Il crée, et il est normal qu’il puisse disposer d’une période d’usage exclusif de son travail. Mais, si son livre, sa chanson, ses photos ne se vendent pas, doit on lui réserver un droit de 100 ou 130 ans ? pourquoi pas 200 ?

      On commence à voir, dans la musique, la limite de ce fonctionnement : la création diminue. L’argument officiel, bien sur, c’est le piratage, qui entraine la baisse du CA, ... L’argument officieux, c’est tout de même que la marge réalisée sur les rééditions de CD, les collectors, les reprises est nettement plus élevée que sur une création original, même lorsque celle-ci se vend bien.

      Je comprend la logique du « un vieil album apporte du chiffre qui finance les nouveaux artistes », mais j’ai du mal avec la très forte augmentation de la proportion de reprises et surtout de réédition de titres anciennement enregistrés.

      Prenons un exemple : Ray Charles. Depuis 95, j’ai compté 17 « best of » de ses chansons. 17 ! Et je n’ai pas beaucoup cherché, je suppose qu’il y en a d’autres. 17 best of, en 12 ans ! Pire, j’en ai trouvé 2 qui sont identiques ... à l’ordre des chansons sur le CD près.

      Un autre exemple : les beattles.les 25% de Jackson dans sa joint venture avec Sony qui possède les droits des Beattles et quelques autres est estimée à près d’un milliard de dollar. Il reste quoi, 30 ans d’exploitation ? Un peu plus, même, pour le territoire américain.

      C’est un peu gonflé de la part des majors de prétendre défendre les revenus des artistes (qui sont toujours en dessous de 10%), de dire que produire un album coute cher, et donc que cela justifie le prix, et dans le meme temps de mettre en place un business qui repose sur l’utilisation de plus en plus fréquente d’enregistrement déjà rentabilisé, sur lesquels l’argument Cout d’amortissement ne tient plus (surtout que ces rééditions se font sur des albums qui se sont initialement bien vendus).

      C’est la même chose, d’ailleurs, pour l’industrie du DVD. Comment un film des années 70, survendu en VHS et largement amorti par là même, peut-il sortir en DVD à un coût sensiblement supérieur à un DVD de film récent, dont on peut comprendre le nécessaire amortissement ? Des exemples ? Un trilogie se passant dans une galaxie lointaine, dont l’amortissement est plus que fait, qui se vend 50 euros en face de chez moi ... depuis plus de 4 an (il ressort régulièrement, ils ne refont même pas l’emballage) ! Des films noirs des années 60 et 70, disponible en DVD à 20 euros ...

      La logique est, de mon point de vue (déformation professionnelle, sans doute), extrèmement basique : la marge. Si le client accepte de payer 20 ou 30 euros pour un DVD d’un film de sa jeunesse .... pourquoi le vendre moins cher ? Au mieux, cela servira effectivement à financer de nouveaux films (meme si on constate une croissance plus forte du CA des DVD que des budgets de production ... ce qui réduit la valeur de cet argument). Au pire pour le consommateur (mais au mieux pour l’entreprise, ses salariés, éventuellement ses actionnaires), cela partira en marge, donc en prime pour les salariés, ou en bénéfice donc en dividendes pour les actionnaires.

      Les artistes dans tout ça ? 


    • Alpo47 Alpo47 2 juillet 2009 10:32

      Réduire Hadopi à la protection des droits d’auteur, est une manière de détourner l’attention du but véritable, le controle de nos connections et ... de nos ordinateurs.

      Pour l’anecdote, l’argument du controle est d’ailleurs repris par les commentateurs de certains médias, lorsqu’ils commentent les décisions Chinoises de renoncer (momentanément ?) à installer un logiciel sur les nouveaux ordinateurs Chinois.

      Le GVT Français sera t-il plus en pointe que la dictature Chinoise ? Je prends les paris que Oui...


      • Cug Cug 2 juillet 2009 10:45

         Je pense aussi que le véritable objectif est le contrôle des ordinateurs et des connections.


      • bobbygre bobbygre 2 juillet 2009 19:49

        N’est-ce pas encourager la paranoïa que de systematiquement ponctuer ces commentaires de ce genre de garde à vous intellectuel ?
        Enfin, vous considerez comme parano ceux qui considèrent que la démocratie est en train de mourir alors que catastrophe économique aprés catastrophe économique, les mesures anti-démocratiques s’accumulent .
        D’un point de vue historique, on sait également que c’est le « penchant naturel » des démocraties qui pourrissent (par le temps qui passe, la corruption, le desinteret des citoyens quand tout va bien...), donc ça n’a rien de « loufoque » comme assertion.

        Si l’on veut être positif, on pourrait insister sur les nombreux endroits où, heureusement, en France, la démocratie existe encore mais il serait malhonnete de ne pas insister sur le fait que notre Grand Leader actuel est en train d’en réduire le champ mesure aprés mesure. Sachant que conjoncturellement, une grosse menace pèse sur le pays, celui d’un ouragan historique, il est plus que temps en temps que citoyen, à mon avis, de prendre la pleine mesure de ce qui risque, demain, de nous tomber sur le coin du nez et d’essayer par ses actes et ses discours d’eveiller le plus de monde possible. Si l’on est un vrai démocrate, alors on sait que ça finira par changer les choses.

        Mesurer lucidement la gravité de la situation est le préliminaire indispensable pour, un jour, qu’un de ces imprévus historiques dont les peuples ont le secret agite un peu (beaucoup !!) notre pays.

        (Hommage à mon parrain :))


      • bobbygre bobbygre 3 juillet 2009 07:57

        la peur !! Peur du chaos social qui approche et peur des changements qu’une véritable démocratie ne manquerait pas d’apporter et qui remettrait en cause le statut des élites actuels.


      • Gabriel Gabriel 3 juillet 2009 09:34

        @ Arthur mage
        Pour la bonne raison que notre bien aimé président contrôle par le biais de ses amis la presse, l’audiovisuel, une partie des banques, la justice, la police et que le seul média libre à ce jour est internet cela risquerait de le gêner pour la suite de sa carrière politique. Je pourrais aussi vous dire, qu’il a confondu pouvoir et délégation de pouvoir mais je pense que vous êtes aussi candide tout de même !....


      • bobbygre bobbygre 3 juillet 2009 18:36


        Bobbygre : en quoi ne sommes-nous pas dans une « véritable démocratie » ?

        Liste non-exhaustive :
        Car dans une véritable démocratie, et par là je n’entends pas la démocratie idéale et utopique, mais dans une véritable démocratie, par exemple la France au sortir de la seconde guerre mondiale, il est IMPOSSIBLE de s’asseoir sur l’expression du peuple souverain (référendum).
        Car dans une démocratie, il est IMPOSSIBLE d’instrumentaliser de manière aussi totale et exclusive la justice qui censément devrait être un contre-pouvoir, et non un outil de dissuasion et d’élimination des ennemis politiques (pour rester dans l’actualité, comparez les jugements de l’affaire Schivardi et les procés Balkany, Pasqua ou autres corrompus).
        Car dans une démocratie véritable, il règne la liberté d’expression ; ce qui n’est plus le cas en France où les délits d’opinion se multiplient (voir l’obsession maladive de l’antisemitisme à laquelle on finit par ramener toute forme d’opposition : la critique du capitalisme, l’islam, la demande d’une véritable enquete sur le 11 Septembre) à tel point que les people savent trés bien qu’ils ne peuvent pas s’exprimer librement.
        Bien sur, ceux qui violent cette interdiction d’evoquer certains sujets ne sont pas abattus, non, ils sont simplement réduits au silence médiatique, voire au lynchage médiatique pour les plus dangereux (Dieudonné).
        Car dans une démocratie véritable, il est IMPOSSIBLE que tous les grands médias sans exception propagent des mensonges de manière aussi ordonnée et unanime. Si certains journalistes sont sans doute idiots, beaucoup doivent etre tenus par la peur (du chomage, du declassement social) et le chantage. Les exemples sont là aussi légion : l’unanimité sur le libéralisme économique (avant la crise bien sur), le 11 Septembre, le Venezuela et Chavez, l’Irak, l’affaire Cohn-Bendit/Bayrou, en ce moment, le coup d’état au Honduras...
        Car dans une démocratie véritable, il est douteux qu’on connaisse les memes tetes politiques pendant 50/60 ans. Il est également douteux qu’en démocratie, les dirigeants aient un train de vie d’empereur.
        Car dans une démocratie véritable, les vraies décisions importantes ne sont pas prises en catimini lors de réunions informelles entre un politique, un financier, un patron de presse ou que sais-je encore. Non, en démocratie, les décisions sont prises lors de débats publics.
        Elles ne sont pas davantages prises lors d’assemblée extra-nationale dans le silence et l’indifférence totale du pays (c’est le Parlement Européen qui vote la majorité de nos lois).
        Car dans une démocratie véritable, le parlement est autre chose que la simple chambre d’enregistrement qu’il est devenu.
        Car dans une démocratie, on ne pourrait pas imposer les machines à voter electroniques sans débat, sans vote, sans consultation du peuple
        etc, etc, etc (Hadopi, les redecoupages electoraux, la religion instrumentalisée par la politique...)
        Aujourd’hui il faut vraiment en vouloir (pour quelqu’un qui s’informe je parle) pour ne pas voir que c’est en train de sérieusement tourner au vinaigre.

        J’ai pour ma part et par exemple connu la Roumanie sous Ceausescu, le Maroc au temps d’Hassan II, l’Algérie sous Chadli, j’ai rencontré nombre d’iraniens qui ont fuit le régime des mollahs, de congolais qui avaient fuit celui de Mobutu, d’albanais celui d’Enver Hoxha, etc. et je puis vous affirmer que les habitants de ces pays souhaitent ou souhaitaient vivre la liberté que nous connaissons en France.

        Fort bien pour eux. Mais savoir que des dictatures plus sanglantes existent ou ont existé ailleurs ne me console guère du fait que la France soit devenu une dictature molle. A moins que vous n’entendiez par là que je devrais m’estimer heureux de vivre en France et que, vu qu’il y a pire ailleurs, j’ai juste à me taire et savourer mon plaisir et ma chance, ce qui, vous l’admettrez, serait un discours particuliérement veule digne des partisans du régime de Pétain à une autre époque.

        Ma foi, je suis heureux de vivre en France, c’est vrai (j’aime les Français plus que la France je crois) mais je le suis de moins en moins et surtout j’ai trés peur pour le futur. Si vous etes incapable de voir que la corruption et le copinage sont en train de gangréner notre démocratie et qu’il nous condamne à l’immobilisme et au statu quo là où il faudrait revoir de fond en comble le mode d’organisation de notre société (pour de simples raisons de survie de l’espèce !! On en est là, je vous le rappelle !!), si vous en etes incapables, alors je suis inquiet. Moi, j’ai 30 ans, ça fait au moins 15 ans que j’assiste à la lente dégradation et j’ai la franche impression qu’on arrive bientot au bout du chemin.


        Une démocratie, c’est comme un être vivant : cela peut évoluer et effectivement, disparaître. La démocratie française est très loin d’être parfaite du fait notamment du comportement quotidien de chacun de ses concitoyens, qui sont loin d’être irréprochables du point de vue de la démocratie or, faire évoluer ces comportements ne se réalise pas du jour au lendemain et il suffit, par exemple, de voir pour s’en rendre compte, combien fusent les injures et le dénigrement dés que quiconque a un avis différent de celui partagé par d’autres intervenants sur ce site. Serait-ce la faute à Sarkozy cet irrespect permanent ? Là réside à mon avis bien davantage qu’ailleurs ce qui fait de notre démocratie une démocratie très imparfaite.

        Désolé mais je n’ai jamais été client de ces discours à la fois culpabilisants (finalement, c’est de la faute d’un peu tout le monde) et deresponsabilisants (si c’est la faute de tout le monde, ca revient à dire que c’est la faute de personne).
        Pour moi, les dirigeants démocratiques ont une fonction d’exemple et de modèle (exactement comme tous les dirigeants sous tous les régimes d’ailleurs). D’autre part, ceux qui modélent les gouts, les couleurs, les modes, les opinions sont ceux qui faconnent le peuple : il s’agit du pouvoir médiatique et économique, aujourd’hui confondus (cf Propaganda E. Bayrnes ou La Manufacture du Consentement de Chomsky).
        Le peuple est aveugle et puisqu’il n’a plus aucun pouvoir (sinon celui de choisir son roi), il est irresponsable dans cette affaire.
        Le veau que l’on mène à l’abattoir est-il responsable de son sort ? Aprés tout il aurait pu s’echapper quand il en avait le temps, mais non le veau, il a préféré profiter grassement de la nourriture servie par le fermier dans son box et rien foutre de ses journées ! Bien fait pour le veau, c’est de sa faute s’il finit dans mon assiette...
        Voilà à quoi me fait penser votre raisonnement....

        Si un jour le peuple reprend le pouvoir dans ce pays, il y a de fortes chances que ça se passe mal car il va falloir solder les comptes avec le passé et la liste des injustices commises par le pouvoir s’allongant de jour en jour, ça risque d’etre violent.
        J’espere juste que la France va plutot pencher vers la solidarité et vers une lutte populaire et joyeuse plutot qu’un repli sur soi xenophobe et motivé par la haine et la rancoeur.


      • bobbygre bobbygre 4 juillet 2009 11:07

        Tant pis, j’aurai aimé que vous argumentiez mais vous en restez à des accusations Ad Hominem et à des procés d’intention.
        Si je suis un extremiste, alors je suis un démocrate extreme si vous voulez mais moi, je me considère simple démocrate dans un pays où la démocratie fout le camp.


      • bobbygre bobbygre 5 juillet 2009 09:37

        Je suis là et à l’écoute.
        Respectueusement,


      • curieux curieux 5 juillet 2009 09:37

        Il est certain qu’avec des gens comme vous, la démocratie va disparaître et très vite. La loi sur l’audiovisuel : appliquée avant d’être votée. Nomination par le nabot du PDG de FT. Négationnisme envers le résultat des référendums sur l’Europe. Compromission avec les puissants. Convocations de journalistes par la justice, etc.. etc.... Lois sur la cagoule, le voile, la burka, sur « Sarkozy, je te vois », sur les sifflements de « La Marseillaise » alors que c’esrt le seul chef d’état à ne pas l’avoir chantée lors des commérorations du 65é de débarquement.


      • bobbygre bobbygre 6 juillet 2009 11:50

        Merci pour votre réponse argumentée et franchement interessante.

        Il me parait evident que nous n’avons absolument pas la meme perception de l’action du président actuel. Cela me parait flagrant quand vous evoquez la reforme des juges d’instruction...
        Je ne reviendrais pas sur chaque point mais je voudrais juste vous signaler que je n’ai pas decrete que la france était devenu une dictature du jour au lendemain. Toutes mes interventions n’ont que pour but de faire comprendre que nous en prenons le chemin. Je parle de dictature molle pour dire que nous ne fonctionnons déjà plus dans un mode démocratique (au niveau politique) meme si le pouvoir continue à se présenter comme tel.
        En tout cas, votre argumentation était interessante et il m’est meme arrivé d’etre en parfait accord (comme ce que vous dites sur les ,journalistes qui ne font plus leur boulot en France mais curieusement, vous refusez de voir d’autres responsables qu’eux-mêmes, enfin passons).
        Nous nous retrouverons sans doute sur d’autres fils. Au moins, pourrez-vous evitez de me comparer à des personnes avec qui je me sens peu de point commun et en retour, aurais-je davantage de respect pour ce que vous avez à dire.
        Merci et à une prochaine !


      • Deneb Deneb 2 juillet 2009 11:02

        Taxer la liberté : voilà l’idée nouvelle de nos puissants. Très Mussolinien, c’est d’ailleurs Benito qui en a eu l’idée ; ses fascistes estimaient qu’il fallait payer pour être libre. Libre de quoi, en fait ?


        • kdb 2 juillet 2009 23:17

          Libre de quoi, en fait ? .....de travailler +pour gagner quoi ?...... c’est bien connu que :

            Arbeit macht frei


        • Deneb Deneb 3 juillet 2009 06:52

          Et moi, je croyais que ce qui était écrit au dessus de l’entrée de l’Auschwitz c’était « Bosch, du travail de pro ! »


        • SALOMON2345 2 juillet 2009 11:07

          99,99% en accord avec cet article cependant il faut tout de même parler de l’artiste (ancien graphiste illustrateur) dont il m’apparait difficile de nier qu’on ne peut lui contester la légitime propriété de ce qui sort de sa personnalité, de son talent, de son travail, ayant le « mérite » de remplir la page que tout autre spectateur laisserai blanche ! Ou mettre alors le curseur de ce que la « société » peut lui reconnaître comme lui appartenant et le reste retournant naturellement à la collectivité, quel partage si l’on retient celui-ci ?
          Là où votre propos est indiscutable - moralement parlant - c’est lorsque vous stigmatisez, à bon droit il me semble, l’inique « pactole de l’avocat du mari de l’infirmière du frère de Ravel », un peu comme l’héritier actuel d’un grand fabricant de « machines volantes » dont les enfants, petits enfants et arrières et arrières petits enfants, ne pointeront jamais à l’ANPE ni à un(e) quelconque ASSEDIC, un peu comme si tous les héritiers légaux captaient arbitrairement l’eau de la pluie au pretexte que leurs grand-pères ont inventé l’arrosoir ou le tuyau, de plomb ou d’arrosage !


          • Juju Dredd 2 juillet 2009 13:23

            Je dois être parano, mais pour moi les droit d’auteur ne sont qu’un prétexte.
            Je l’ai déjà dit plusieurs fois, le but d’Hadopi n’est, à mon avis, qu’un outil pour couper internet à tous ceux qui sont perçus par le pouvoir en place comme des « perturbateurs ».

            RIEN n’empêchera l’hadopi de mettre qui elle veut sur ses listes d’auteurs de piratages. On est gêné par un péquenot ? On met son IP sur la liste, c’est aussi simple que cela.


            • just_a_life just_a_life 2 juillet 2009 16:52

              c’est exactement ce en quoi cette pourriture de loi est destinée......... quelle bande de faux-cul .....


            • Céline Ertalif Céline Ertalif 2 juillet 2009 13:53

              Je partage largement les interrogations développées dans cet article, et j’ai appris des choses notamment avec les deux liens qui valent chacun le détour. Je suis donc très satisfaite de ma lecture.

              Il me semble aussi que le droit d’auteur pose de profonds problèmes et qu’Hadopi n’est qu’un révélateur de questions d’économie générale et globale qui vont très au-delà du téléchargement de fichiers.

              C’est sans doute le coeur de la crise actuelle qui ne porte pas tant sur l’économie que sur le périmètre de la place de l’économie dans nos sociétés telle que nos institutions publiques l’ont admise : inflation des actifs et des liquidités en dollar, raréfaction des matières premières y compris les biens naturels gratuits, mais aussi un prélèvement de la rente par un système contrôle de droits contre la libre circulation de la connaissance. Faut-il tout monétariser ? Les biens naturels comme l’eau, l’air et la couche d’ozone ? Les biens de la connaissance comme le théorème de Pythagore ou la partition du Bolero de Ravel ?


              • chlegoff 2 juillet 2009 13:55

                Très bon article. Votre raisonnement confirme l’intuition de nombreux internautes qui pensent que nous vivons la fin d’une époque. La Quadrature du Net ne nous rappelle-t’elle pas que les moines copistes s’étaient opposés violemment à l’imprimerie ?

                En ce qui concerne le transfert des technologies et les investissements des capitaux occidentaux vers les pays en voie de développement je rajouterais qu’ils ont eu pour effet de placer les salariés occidentaux en concurrence directe avec les pseudos-esclaves des pays du tiers monde, ce qui a eu pour effet collatéral une agravation du sur-endettement généralisé des populations occidentales qui sont incitées à consommer toujours plus. Cette stratégie qui consiste à pousser les ménages à s’endetter est une conséquence directe de mai 68. L’oligarchie de l’époque pensait à juste titre que des gens engagés par des crédits et ayant un petit capital à défendre seraient moins enclins à faire grève ou à manifester pour défendre leurs droits.

                La fumeuse crise que nous subissons actuellement n’est pas comme en 1929 une crise de l’épargne mais bien une crise de la dette. Cette stratégie oligarchique connait ses limites, d’où la stratégie du choc. Les pays en voie de développement dans lesquels les capitalistes occidentaux ont investis, au détriment des salariés occidentaux, souhaitent échapper au piège du dollars comme monnaie de référence. Face à cette situation incertaine, l’oligarchie occidentale n’a d’autre choix que de contrôler sa population, de l’endoctriner et de la diriger vers des aventures collectives incertaines et dangereuses.

                Dans ce contexte, l’innovation Internet est venue perturber cette situation où chacun avait sa place. Il est de notoriété publique d’affirmer que l’ascenseur social ne fonctionne plus. La perfidie avec laquelle le pouvoir français veut règlementer et contrôler Internet en dit long sur les craintes qui les animes. En tout état de cause il est naturel que l’ancien régime défende ses privilèges qui sont basés sur une rémunération du capital. J’ai toujours été frappé par le taux de prélèvements obligatoires sur les salaires comparé aux prélèvement obligatoires des revenus du patrimoine. Rien que cet indicateur peut convaincre les plus septiques que nous vivons bien dans une économie de rentier où le mérite n’a pas sa place.


                • Forest Ent Forest Ent 2 juillet 2009 15:08

                  Article intéressant, et je suis d’accord avec bien des idées développées, mais il faut je pense les re-situer dans le contexte historique.

                  Cette notion de « droits intellectuels » est un moyen pour le fort de taxer le faible. Comme la plupart des traités de « libre »-échange.

                  Ainsi le développement industriel des Etats-Unis, qui a eu lieu de manière massive entre 1865 et 1900, s’est fait alors que les US ne reconnaissaient plus aucun droit intellectuel européen. C’est d’ailleurs la crainte de rétorsions agricoles qui a entraîné la guerre de sécession.

                  A partir de 1945, ayant le contrôle militaire de la moitié du monde ou plus, ils ont imposé le système de Bretton Woods qui a transformé leur société en société patricienne de militaires et rentiers, et entrainé une désindustrialisation progressive de l’occident, avec transfert du travail vers les « provinces » régies par des gouverneurs. Les US sont ainsi passés en 170 ans du statut de colonie à celui de centre impérial.

                  L’auteur semble suggérer que ce sont maintenant les pays émergents qui vont dicter leurs conditions. Je n’en suis pas convaincu et ça m’a l’air plus compliqué. On ne paiera de toutes façons pas plus cher aux chinois sans droits intellectuels, mais on peut arrêter le business avec eux s’ils nous emmerdent. Une réindustrialisation de l’occident n’est pas complètement impossible. Le plus probable à court terme est une montée du protectionnisme occidental, et une grande tension géopolitique mondiale.

                  A long terme, il y a clairement un rééquilibrage à prévoir. Mais en attendant, il y a un sujet central et vital dont l’article ne parle pas : les matières premières, motivation de toute conquête ou colonie. La Chine ne peut pas se développer sans, et les US se battront bec et ongles pour en garder le contrôle, on le voit avec le pétrole.

                  A un peu plus long terme (30 ans), il y a le sujet démographique.

                  Finalement, un monde stable à ressources naturelles maîtrisées et population constante pourrait être un nouvel eden, mais a beaucoup plus de chances d’être le vase clos de grands affrontements et tueries.


                  • Céline Ertalif Céline Ertalif 2 juillet 2009 18:14

                    Ainsi le développement industriel des Etats-Unis, qui a eu lieu de manière massive entre 1865 et 1900, s’est fait alors que les US ne reconnaissaient plus aucun droit intellectuel européen.

                    Très intéressant Forest ! C’est la première fois que je lis ça. Tu as de quoi étayer un peu ?

                    Pour le reste, nous sommes sur la même longueur d’onde. Je suis d’accord sur le fait que le basculement ne fait pas en un jour, mais il y a bien un rééquilibrage avec une Chine qui pèse et qui pèsera de plus en plus. Cela devrait amener d’autres réflexions sur le rôle de l’Europe : la politique en Afrique, l’importance à nouveau du contrôle du détroit de Malacca, et un investissement dans le jeu politique compliqué de l’Indochine. On néglige trop l’imperméabilité de la culture chinoise pour les occidentaux.

                    Cordialement.


                  • Forest Ent Forest Ent 3 juillet 2009 02:52

                    Je crois que j’ai lu cela la première fois dans un bouquin de Todd. Peut-être « l’illusion économique ». Je l’ai relu ailleurs plusieurs fois mais je ne sais plus où. Ca doit être facilement vérifiable.


                  • citoyen 2 juillet 2009 16:31

                    excellent , clair , lumineux . Rappelons nous la « dialectique du maitre et de l’esclave » . Quand tout ce que l’on sait faire , c’est « avoir droit à » , on est bientôt fichu.


                    • SALOMON2345 2 juillet 2009 16:53

                      Cette loi hadopi est un faux nez permettant à terme de fliquer le web, et pour entrer dans les esprits, les auteurs ne reculent devant aucun mensonge !
                      La population est vivement poussée à croire que les « pirates » volent directement dans les stocks des Sony, Virgin, et autres producteurs alors que lesdits pirates s’échangent entre eux - comme votre livre sur l’étagère de votre bibliothèque - des CD/DVD déjà achetés !
                      Au prétexte que seul le web permet par sa technique cet échange, il n’est pas pour autant l’intrusion et le « vol » chez qui produit la musique en question : qui peut nous interdire de se prêter un livre ?
                      Les éditeurs vont-ils, suivant cette logique, porter plainte pour prêt non prévu dans le prix d’aquisition ? Devra-t-on dans la rue conserver avec le livre son ticket d’achat pour preuve de propriété ?
                      Tout est fallacieux et l’on marche sur la tête en laissant croire avec force que l’on veut ainsi protéger le petit chanteur-compositeur en le défendant des requins nageant en eaux troubles sur l’océan du web...mais nous ne sommes plus à un mensonge près !
                      Quand je songe que Jean-Philippe Smeet - enrichi en France mais imposé ailleurs - va recevoir malgré cela quelques centaines de milliers d’Euros de l’Etat pour chanter « la rock attitude » entre les jambes de la Tour Eiffel, on voit ici la confirmation de l’ordre à géométrie variable et comme l’on dit dans le Canard : « ferme sur les principes mais souple dans leur application... »


                      • herbe herbe 2 juillet 2009 21:56

                        Sur le sujet on rappellera l’excellent ouvrage de Florent Latrive, à acheter et/ou à lire après téléchargement (et, serait le mieux smiley , il faut bien rémunérer les auteurs surtout quand il a la sympathique idée de ne pas vérouiller la libre circulation de son oeuvre !)

                        http://www.freescape.eu.org/piraterie/complet.html

                        http://www.freescape.eu.org/piraterie/

                        Sinon comme Arthur Mage ( je salue ses commentaires modérés ici) j’aimerais ne pas être parano, plusieurs évènements récents m’inciteraient plutôt à gamberger quelque peu ...


                        • c.d.g. 2 juillet 2009 21:59

                          tout a fait d accord avec l article.
                          Les droit d auteur seront a priori entendu ad vitam eternam. La raison ?
                          Mickey !

                          Walt Disney company a les droit de Mickey et n enetand pas lacher la poule aux oeux d or. Donc un lobbying bien mené fera prolonger a l infini (mais par palier de 10 ou 20 ans) les droits de Walt Disney Corp


                          • nounoue linga myon 2 juillet 2009 22:00

                            les droits d’auteurs et les paradis fiscaux ;)
                            vous connaissez ce site ou l’on peut creer une web radio
                            et bien vous croyez qu’il est ou ? Exemple

                            radio zentao, une web radio légale car le site qui l’héberge est au Luxembourg ... c’est comme pour l’argent, le hold up permanent CQFD listening http://www.radionomy.com/radiozentaode quoi bien mettre la pression à cette loi stupide et aussi remettre sur la table la légitimité des paradis fiscaux
                            au passage cette année comme par hasard le tour de france :

                            Alors que les membres du G20 avaient annoncé leur disparition après le sommet de Londres, les paradis fiscaux sont toujours là !

                            Cette année l’organisation du « Tour de France » 2009 a eu la bonne idée de prévoir 3 étapes dans des paradis fiscaux (Monaco, Andorre, Suisse).


                            http://www.france.attac.org/spip.php?article10139

                            • chmoll chmoll 3 juillet 2009 09:30

                              hadopi ça doit ètre une marque de chambre a air, d’temps en temps ils collent une rustine dessus

                              commence vraiment a m’gonfler !!!


                              • oj 5 juillet 2009 20:28

                                la civilisation de rentier n’est absolument pas viable.
                                elle le sera quand les robots feront au moins 50% de notre activité créatrice de richesse (et non pas aller chercher le pain uniquement).
                                ... et on n’y est pas !!

                                La situation actuelle n’est que l’experimentation de concepts qui ont fait leurs preuves tant qu’ils n’etaient pas poussés a leurs limites (le capitalisme et ses derives)
                                ... comme un moteur d’automobile courante que l’on pousse a l’alcool, c’est detonant en effet mais cela fonctionne 1 fois .. peut-etre 2 !!!

                                Les pays emergeants ont maintenant la base d’ingénieurie et d’outils de production suffisante pour recréer une nouvelle economie basée sur la réalité (pour avancer, créer, produire, il faut retrousser les manches ... toujours et encore, alors que l’occident se vautre dans la complexité qui ne crée aucune richesse mais monopolise ses forces inutilement et s’asphixie.

                                Les landemains seront difficiles pour nous si nous ne revenons pas a plus de realisme


                                • LeJoueur 14 avril 2010 20:20

                                  Bonjour,

                                  Ca n’a aucun rapport mais je cherche à rentrer en contact avec AS Explorer pour Jeu de Rôle magazine.

                                  Giom

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