Rachida Dati entre confusion et caporalisme
Avis de tempête place Vendôme. Rachida Dati que l’on présentait il y a seulement trois mois et demi comme l’égérie du sarkozysme voit, au fil du temps, son image se dégrader. Signe d’une reconnaissance dont elle se serait bien passée sa marionnette fait son entrée aux guignols de Canal+, adjectifs et surnoms assassins se multiplient, le plus évocateur étant sans doute Calamity Dati. Histoire d’un rendez-vous raté ou d’un éléphant dans un magasin de porcelaine.
Jeune, jolie, décidée et petite protégée du couple Sarkozy, Cécilia en parle comme de sa sœur, Rachida Dati semblait avoir toutes les cartes en main pour une réussite politique exceptionnelle. Aînée d’une famille modeste de douze enfants, elle est à 41 ans seulement la première Française d’origine maghrébine à se voir confier un ministère régalien. Son ascension, à la force du poignet, a été fulgurante. Sa déchéance risque de l’être tout autant. Sa réussite, ses façons abruptes et cassantes mais aussi, il ne faut pas s’en cacher, ses origines, lui valent de solides inimitiés. Les difficultés qu’elle rencontre aujourd’hui au ministère de la Justice amènent à se demander si Nicolas Sarkozy n’a pas vu un peu grand pour une jeune femme qui n’avait jusqu’alors exercé aucune responsabilité politique.
Présentée comme un modèle d’intégration, la success story a aujourd’hui du plomb dans l’aile. Son impossibilité à conserver ses proches collaborateurs constitue la partie émergée de ses difficultés. Sept d’entre eux ont successivement claqué la porte de son cabinet. Officiellement des départs “normaux” liés à des événements privés ou au parcours professionnel. Officieusement une incapacité à travailler avec un ministre autoritaire sujet à de violentes admonestations verbales.
La question inquiète jusqu’à l’Elysée qui suit l’affaire de près et qui n’a pas manqué d’exprimer à plusieurs reprises son soutien personnel à l’intéressée à la suite des remous suscités par les départs dans son cabinet et mais aussi par les nombreuses critiques de magistrats à l’égard de ses projets de réforme. Officiellement, tout va bien. Le 5 septembre, le ministère a présenté la composition du cabinet “réorganisé”. Signe de la patte présidentielle, il comprend 18 membres, dont François Guéant avocat de formation de 32 ans, fils de Claude Guéant, secrétaire général de l’Elysée qui constituera, volontairement ou non, l’œil de la présidence.
Le jeu de chaises musicales du cabinet ministériel pourrait être considéré comme de simples aléas si, sur le terrain, ils ne se doublaient par un agacement prononcé de l’ensemble de la magistrature. Un épiphénomène alors ?
Bien que magistrate elle-même, Rachida Dati n’en suscite pas moins par un autoritarisme peu apprécié de ses confrères habitués aux formules policées, à un formalisme cultivé, aux remarques feutrées. Son mode de fonctionnement hérité de son passage au ministère de l’Intérieur basé sur l’urgence, l’exigence et la culture du résultat suscite des frictions. A juste titre. Les dossiers sensibles, les réformes s’accommodent plus d’un rythme administratif propice à la réflexion qu’à des commandes politiques soucieuses de coller coûte que coûte à l’actualité. Mais, le principal grief n’est pas là. L’affaire Philippe Nativel résume à elle seule le cœur du problème.
Vice-procureur de Nancy, le parquetier a été convoqué le 29 août au ministère sur la simple foi d’un article de L’Est républicain qui prêtait à l’intéressé des propos critiques lors d’une réquisition en audience contre les peines planchers : “Ce n’est pas parce qu’un texte sort qu’il doit être appliqué sans discernement.” Des propos démentis depuis. L’épisode dénoncé par des collègues du vice-procureur comme relevant d’”un processus d’intimidation inacceptable” portant “gravement atteinte à l’indépendance de la justice” laisse songeur. En l’espèce, la ministre de la Justice a simplement volontairement ignoré le principe fondamental de la liberté de parole à l’audience des magistrats du parquet.
Quelques jours plus tard, sur Canal+, la ministre persistait. “La justice est indépendante dans son acte de juger (...) mais j’ai une autorité dans l’application de la loi et de la politique pénale. Je suis chef du parquet, ça veut dire quoi ? Je suis chef des procureurs, ils sont là pour appliquer la loi et une politique pénale.” Quelques secondes plus tard elle mettait le coup de grâce : “La légitimité suprême, c’est celle des Français qui ont élu Nicolas Sarkozy pour restaurer l’autorité. Les magistrats rendent la justice au nom de cette légitimité suprême.”
Des propos qui ont amené Laurent Bedouet, secrétaire général de l’Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire) à dénoncer “une conception totalement monarchiste de la séparation des pouvoirs”.
A l’image de l’entourage de Nicolas Sarkozy, Rachida Dati estime que l’élection de ce dernier a conféré au nouveau président une légitimité à laquelle rien ne peut être opposé. Elle considère que l’administration doit se plier aux oukases de l’exécutif. Une fois de plus ce qui était valable pour la place Beauveau ne l’est pas pour la place Vendôme.
Comme le soulignait Emmanuelle Perreux, présidente du Syndicat de la magistrature (SM, gauche) : “On ne rend pas la justice au nom de Nicolas Sarkozy, on rend la justice au nom du peuple français.” Rachida Dati semble avoir du mal à l’accepter.
104 réactions à cet article
-
Bonne synthèse
Même mr Bilger, pourtant proche du pouvoir, commence à se poser des questions, sur son blog...
D’après le Monde du 6, un témoin s’exprime ainsi :« Elle a une forme de brutalité qui inquiète, doublée parfois d’une confusion sur le fond des dossiers..il y a une ambiance menaçante, loude , un climat de peur.. »
A mon avis , Rachida , qui doit sa nomination au Prince, ne semble pas à la hauteur pour un tel ministère et doit se sentir dépassée par sa « mission »,sans expèrience ni coudées franches, d’où sa raideur et sa « brutalité »...
-
Ni Dati, ni les corporations de la magistrature !
Pour des sites intéressants sur cette question :
-
La Canard Enchaîné de cette semaine raconte très bien sur le même sujet que Rachida est surtout la protégée et la grande copine de Cecilia Sarkozy et que lorsqu’elle a un problème c’est à elle qu’elle va cafter. Notre omniprésident n’ayant visiblement rien à refuser à sa moitié, la garde des sceaux est protégée.
C’est intéressant de voir que dans le système Sarko être une amie de sa femme fait de vous un ministrable !
-
Vous avez oublié de rappeler que l’entrevue de Philippe Nativel a fait l’objet d’un procès verbal alors qu’il ne s’agissait pas officiellement d’une procédure disciplinaire quelconque et qu’elle s’est déroulée en la présence du directeur-adjoint du cabinet de la ministre (bonjour la séparation des pouvoirs). Or, quel est donc l’intérêt de faire un procès-verbal d’une entrevue de ce genre si ce n’est pour bien faire comprendre que l’on vous a à l’oeil, une manière de dire « attention, ce PV on va le garder bien précieusement dans un dossier et si vous ne filez pas droit on le ressortira au moment opportun ». Si ce n’est pas exercer des pressions, alors quelle est donc l’utilité du PV ? Pour que la ministre connaisse la teneur des discussions ? Comme si une note ne suffisait pas.
Deuxième chose, si vous prenez la peine de mentionner entre parenthèses que le Syndicat de la Magistrature est classé à gauche, alors par souci de parallélisme des formes vous auriez pu mentionner que l’USM est de droite. Ou alors, a contrario, que si l’USM est majoritaire, le SM est minoritaire.
-
Mme Dati a une vision à sens unique de son mandat et révèle à son insu par ses propos (ce n’est pas la première fois) son autoritarisme : un bon chef doit être aussi capable d’écouter. Il est évident que Mme Dati a un réel problème avec la punition. Papa était très sévère paraît-il. Aucune explication génétique possible (désolée Mr le Président, vous repasserez votre concours), mais ça fait des dégâts dans une même famille, chacun en fonction de son ressenti...
Ainsi qu’une vision tronquée de la fonction présidentielle là où le président de la république en principe (de plus en plus vague) a un travail d’arbitrage (Constitution), NS dépasse les limites. Les électeurs qui signeraient un chèque en blanc à qui que ce soit, fût-il président de la république, seraient qualifiés au mieux de naïfs mais n’ayons pas peur du parler vrai et direct tel que l’aime notre Président : ils seraient qualifiés de cons. La magistrate devrait en savoir quelque chose mais ses études à grande vitesse et de surcroît sponsorisées ont peut-être zappé quelques éléments.
-
@ Ludo, Figurez-vous qu’un juge (de mémoire en Alsace) vient de condamner à ces quatre ans plancher un sdf pour petits larcins.
Il va falloir envisager de construire beaucoup beaucoup beaucoup de prisons et engager beaucoup de fonctionnaires à moins que NS propose à R. Dati R. Dati propose à NS de privatiser le gardiennage de la racaille. C’est qu’il est nécessaire de faire vivre les entrepreneurs et par la même occasion dépénaliser le droit des affaires pour cause de conflit d’intérêts...
La loi, dans un grand souci d’égalité, interdit aux riches comme aux pauvres de coucher sous les ponts, de mendier dans les rues et de voler du pain. (Anatole France)
Qui a parlé de rupture ?
-
En quoi le fait de condamner un dealer à 4 quatre ans de prison vous choque-t-il ?
-
Eve
Le seul poste où le budget augmentera conséquemment.... sont les prisons ! Tous les autres postes, même dans la justice reste au mieux au niveau de l’an dernier.
Vous voyez, sarkozy avait tout prévu.
-
R.Dati est déjà datée : sa conception intransigeante du pouvoir et sa manière unilatérale de l’exercer parce qu’elle a été nommée « Garde des Sceaux » ne pourra pas durer bien longtemps sans faire de la casse.
Quant à la séparation des pouvoirs... c’est tout l’enjeu de la monarchie actuel que de la mettre aux oubliettes. Mais ça aussi, cela aura un prix, et j’ai hâte que la Sarkofamily passe à la caisse.
-
hum,ça commence fort....dieu seul sait comment tout ça va finir....on regrettera Jacquouille la fripouille....,Nicoléon est en pleine capacité de nuisance,jusqu’ou le peuple le laissera t-il faire ?....
-
les municipales à venir seront un très sérieux et dernier avertissement au gouvernement en place depuis 2002,après ce sera le chaos....
-
@ Eve : C’est aussi une de mes citations préférées. Mais le Prince fait le pari que les citoyesn-dieux ont soif... et j’ai bien peur qu’il n’ait raison. Une majorité croissante de la population francaise VEUT qu’on ramène l’ordre, que la loi et justice s’appliquent sans faiblesse et que le mérite apporte sa récompense. Je lis beaucoup les blogues depuis quelque temps et je crois que le virage à droite ne fait que commencer. Je n’en suis pas étonné et je ne veux pas qu’il me surprenne. Sur une note plus gaie, voir sur ce lien pourquoi il faut laisser vivre GW : http://nouvellesociete.org/5168.html
Pierre JC Allard
-
Rachida Dati est une caricature :
1) de la fonction de ministre et de son exercice
2) de la justice
3) de la séparation des pouvoirs
4) de la femme
5) de l’immigration choisie
Et je dois en oublier...
Elle doit sa fonction à ses copinages avec « momone » (Simone weil ) et Cécilia Sarkozy !
Une place de maton lui irait bien, comme ça elle serait avec ses frangins !
-
Il est possible que Mme Dati n’ait pas les épaules du costume. Mais ce costume que Pinocchio lui fait porter est bien malaisé. Notre collègue M Bilger l’avait noté dès juin dernier. Il est dommage pour tous qu’il ne l’ait pas remarqué avant les élections : Pinocchio n’aime pas la Justice.
C’est une évidence et ça l’est depuis longtemps. Pourquoi sinon faire passer tant de lois destinées à obliger les juges à condamner plus, et à faire tant de procédures et actes en plus, s’il ne considérait pas qu’au fond ils ne font pas leur boulot et qu’ils glandent ? Mme Dati a pour seule mission de faire passer les idées de Pinocchio. Comme les magistrats ne sont pas tous que des accros de TF1, c’est un peu dur.
Ca met aussi le point sur une faiblesse de Pinocchio : il ne délègue rien. Comme il ne vit que de médias, il se mêle de tous les dossiers de tous les ministères, et les ministres n’osent plus une seule initiative. A ce rythme, le roi va être très vite nu. Pinocchio est bien parti pour accomplir son destin annoncé de plus mauvais président de la 5ème, haut la main.
Fillon ne fera pas le fusible dix minutes. L’homme auquel tous les français vont bientôt devoir s’intéresser est M. Guéant.
-
Exact très cher Forest !
Quelle analyse à chaque fois... Effectivement, cela fait déjà un moment que - si j’étais un tantinet malin et d’opposition - j’irais faire un tour pour observer de près ceux qui tiennent la république derrière le monarque médiatique : M.Guéant et M.Guaino
Ce sont eux les chevilles ouvrières. Ce sont eux qui alimentent le Sarkoton en erreurs et idéologies.
On en entendra vite parler je pense...
-
Et n’avez pas vu que le fils GUEANT, après avoir été « désigné » suppléant du plus vieux députés (on suppute sur le décès ?) vient d’entrer au Cabinet de R.DATI ?
-
noyez-le ce sale chat !! étripez-le !!
-
Le qualificatif de « musulmane », tu peux l’enlever, car c’est uniquement ça qui te motives !
Car elle est « musulmane » comme moi je suis rabbin !!!
-
ATTENTION : Les poupées BARBIE et leurs accessoires sont fabriquées en série en CHINE avec des produits toxiques (peinture au plomb).
-
Mme Dati se retrouve certainement dans la situation de quelqu’un qui n’a pas exercé des responsabilités de cette ampleur jusqu’ici : d’où l’autoritarisme, les remarques cassantes, et la confusion. Ce sont les réactions classiques de ceux qui confondent autorité et force brutale. C’est plutôt un signe d’incompétence relationnelle et managériale.
A sa décharge, je voudrais noter quand même que :
- elle a un chef inexistant (Fillon), lui-même surmonté d’un chef omnipotent, omniprésent et omnicompétent (Sarkozy), collé à la télé à l’affut du moindre fait divers qui lui permettra de se faire mousser en annonçant encore plus de lois
- on lui refile des dossiers pourris (les peines plancher, discipliner les juges, juger les irresponsables, enfermer les pédophiles à vie si ils ne se font pas couper les couilles, etc.)
- ses origines doivent lui valoir des haines féroces (voir le fil ci-dessus, alors dans les Ministères qu’est-ce que ça doit être !!)
- son ascension rapide, d’autres haines encore plus férocesEn bref, elle est imbuvable, mais je la plains. Et malgré toutes mes préventions, je crois que je l’excuse (relativement).
-
on lui refile des dossiers pourris (les peines plancher, discipliner les juges, juger les irresponsables, enfermer les pédophiles à vie si ils ne se font pas couper les couilles, etc.)
Arrêtez, je vais me mettre à pleurer devant un tel drame !
Mme Dati n’est pas enchaînée que je sache. Il serait plus juste de dire qu’elle est LIBRE de s’enchaîner, d’obéir, d’être l’exécutante (idem les autres ministres). C’est son choix, qu’elle l’assume.
-
Je ne trouve pas deplaisant que cette jolie dame distribue des coups de latte dans le cul a cette categorie de gens qui (les procureurs) sont effectivement sous ses ordres, et si cela deplait a certain SM, bonne nouvelle.
Elle n’est pas caporal, mais Ministre.
Iren-Nao
-
« et si cela deplait a certain SM, bonne nouvelle. »
d’autant que le SM est notoirement à gauche. Faut il rappeler que le SM s’est quand même permi de dire publiquement « être inquiet du programme de Nicolas Sarkozy » malgré leur devoir de réserve. Et ensuite ils osent nous parler de séparation des pouvoirs.
Non seulement ils se mèlent illégitimement de l’élection de l’exécutif en prenant parti, mais en plus ils se substituent au législatif en refusant d’appliquer les lois de la républiques.
Cette profession, qui ne rend compte à personne, est complètement irresponsable. Il n’y a qu’à voir l’affAire d’Outreau ou un incompétant a brisé la vie de dizaines de français sans aucune sanction.
-
Quand on arrive à déplaire au SM de gauche et à l’USM de droite relève de la performance. Encore quelques semaines et Dati va réaliser l’impensable : l’union syndicale de toute la magistrature contre elle. Et cela ne signifie pas être ministre, cela signifie être insupportable.
-
Qu’elle soit imbuvable, je ne la connais pas aussi bien que toi (une de tes anciennes petites amies ?). En tous cas, je ne vois rien a redire à ce qu’elle remonte les bretelles à un magistrat sous sa responsabilité qui ne respecte pas les lois.
Cette corporation de gens imbus de leur personne, persuadés d’être le bras de dieu et qui ne veulent bien sûr rendre compte à personne, mérite de se faire botter le derrière de temps en temps, ne serait-ce que pour lui rappeler que personne n’est au dessus des lois !
Nous avons vu le traitement fait aux quelques juges qui ont osé la critiquer, je ne suis pas étonné du tir de barrage que reçoit R. Dati, elle en a d’autant plus de mérite ...
-
Remonter les bretelles des magistrats pour quelle raison ? Il faut quand même qu’il y en ait une qui aille au-delà de la simple satisfaction qu’elle vous apporte dans votre détestation de cette catégorie de personnes. Or ce magistrat a pleinement respecté la loi. De plus,il me semble que dans un pays démocratique le principe d’indépendance de la justice est une chose si ce n’est au minimum essentiel au pire souhaitable. Or par cette volonté d’intimidation, Rachida Dati la remet en cause. On est très loin du cas d’Outreau et ce dernier n’a pas vocation à servir de prétexte à n’importe. Mme Dati n’a donc par conséquent aucun mérite à se comporte en petit chef irascible, elle est aujourd’hui ministre en charge d’une fonction régalienne qui demande un minimum de sérénité. Sa capacité à se mettre tout le monde à dos, y compris ses propres collaborateurs, ne montre pas son mérite mais qu’elle a dépassé simplement son niveau de compétence.
-
« ce magistrat a pleinement respecté la loi. De plus,il me semble que dans un pays démocratique le principe d’indépendance de la justice est une chose si ce n’est au minimum essentiel au pire souhaitable. Or par cette volonté d’intimidation, Rachida Dati la remet en cause. »
Le problème de tous ces pseudo humanistes autoproclamés, c’est qu’ils nous font des « indignations utiles » (conformément aux recommandations de l’hypocrite en chef) sans savoir de quoi ils parlent ...
Le magistrat à qui s’en est pris la garde des sceaux est un procureur ! sais tu seulement ce qu’est un procureur ? tiens la définition de wikipédia.
"En France, le rôle du Procureur de la République repose sur la confiscation de la vengeance privée au profit de la puissance publique. Il participe ainsi à la mise en œuvre d’une politique judiciaire définie au niveau gouvernemental et déclinée au niveau local. Il doit donc veiller à la mise en œuvre de directives de politique pénale.
Il est le gardien du Droit et des engagements internationaux de la France devant les juridictions, protecteur des intérêts généraux de la société et, comme tout magistrat, des libertés publiques individuelles et collectives.
Il dispose d’un pouvoir propre et exclusif de représenter la Nation et doit se faire devant les juridictions l’interprète de la volonté nationale.
Placé sous l’autorité et le contrôle du Garde des Sceaux - Ministre de la Justice il est chargé de veiller à l’application de la loi. "
tu as l’impression qu’il remplit sa mission ? qu’il participe à « la mise en œuvre d’une politique judiciaire définie au niveau gouvernemental » ? qu’il se fait « l’interprète de la volonté nationale » et qu’il « veille à l’application de la loi » ? Personne ne l’a obligé à devenir procureur, et si sa fonction ne lui plait pas personne ne le retient, qu’il démissionne s’il est prêt à renoncer à ses petit avantages ...
-
C’est toujours le problème des pseudo-intellectuels qui pensent que wikipedia est suffisant pour pouvoir s’instruire.
Est-ce que le procureur n’a pas respecté la politique mise en place ? Nous savons qu’il l’a fait puisque la loi qui en est la traduction prévoit de manière explicite qu’il n’est pas obligé de requérir des peines plancher, sans quoi nous pourrions aboutir à des aberrations comme les USA et notamment la Californie ont pu connaître. La seule obligation que lui fait la loi est de motiver spécialement sa décision, chose que le ministère de la Justice n’a jamais remis en question.
Est-ce que le procureur pouvait être sanctionné sur la base des déclarations faites à l’audience, déclarations rapportées uniquement par un journal et dont le caractère fallacieux a été reconnu par Rachida Dati elle-même ? La réponse est non pour le simple fait que tout procureur qu’il soit, il a l’entière liberté de ses réquisitions orales ce qui n’est pas le cas pour les réquisitions écrites.
En conséquence de quoi, la convocation de ce magistrat ne reposait donc sur rien, que ce soit quant à la politique menée puisqu’il n’a fait qu’appliquer la loi ou dans les déclarations qu’on lui a prêté. De plus, quel est l’intérêt de faire un procès verbal d’une entrevue si ce n’est dans un but disciplinaire ? Or, ces procédures sont codifiées ne serait-ce que par respect du principe général des droits de la défense.
Alors un peu moins de wikipedia, mon cher, et un peu plus de droit ne vous ferait pas de mal. Mais c’est vrai que cela demande un peu plus qu’un simple clic.
-
Bon comme tu m’as l’air un peu limité intellectuellement, il va falloir te mettre les points sur les « I » ...
C’est bon, je crois que tout le monde a bien lu l’espèce d’argument bidon que tu nous répètes bêtement depuis 25 posts, inutile d’en rajouter. Oui on le sait merci, la loi permet techniquement et dans certains cas de ne pas appliquer les peines plancher.
Mais tous ceux qui ont quelque chose entre les oreilles avaient bien compris que l’esprit de la loi sur les peines plancher c’était pas d’utiliser les astuces pour les contourner (sinon il suffisait de ne rien faire) amis d’appliquer des peines plancher en cas de récidive (désolé pour les autres qui avaient compris depuis longtemps mais celui là est franchement bouché de partout) ... ça percute dans ton petit esprit embué ?
Alors quand un procureur chargé de « participer ainsi à la mise en œuvre d’une politique judiciaire définie au niveau gouvernemental et déclinée au niveau local » et de veiller « à la mise en œuvre de directives de politique pénale. » ne trouve rien d’autre à faire que de contourner cette loi ...
Et pas la peine de me refaire un 26me post pour me dire qu’il a respecté la loi, bla bla bla !
Quant à Wikipedia, je le trouve infiniment plus crédible que les explications débiles de monsieur nobody qui va, je n’en doute pas nous sortir dans peu de temps qu’il est expert bla bla bla ... bref les conneries habituelles !
-
A IP115
Le plus « limité intellectuellement, » des deux n’est pas forcément celui qui se manifeste ainsi
Surtout quand cela vient de quelqu’un qui soit est payé pour intervenir sans cesse en défense de tout ce qui vient de M Sarkozy ou bien a (pire encore) un réflexe pavlovien en ce sens.
Rappelons par ailleurs que :
- qu’une précédente loi avait été retoquée par le Conseil constitutionnel pour ne pas avoir prévu de laisser au magistrat la marge d’interprétation au titre de l’individualisation de la peine
- que celle ci n’a été validée que parce qu’elle prévoit cette marge d’interprétation.
Du coup, une gestion de la Justice qui se traduit par des menaces et des intimidations pour les juges qui appliquent la loi... c’est se moquer du droit et de la décision du Conseil Constitutionnel
-
@ IP115, je ne reviendrai pas sur ce qu’a écrit précédemment JPL qui explicite parfaitement ce que j’essayais poliment de t’expliquer plus avant.
Ce qui en revanche me fait particulièrement rire c’est ta manière de vouloir mettre des points sur les « I ». Tu parles de l’esprit de la loi en disant que finalement il convient de ne pas l’appliquer. Il est prévu que l’on puisse requérir en dessous des peines plancher, ce n’est pas fait pour faire jolie. Il y a un cadre, une procédure et dans la mesure où le procureur la respecte (ce qui est le cas du procureur de Nancy même Rachida Dati par l’intermédiaire de son porte-parole le reconnaît) alors il reste bel et bien dans l’esprit de la loi.
Je comprends que, quand on se limite à la connaissance « wikipedienne », la chose soit difficile à comprendre. Mais la justice automatisée, même pour appliquer une politique gouvernementale, n’est pas souhaitable et va à l’encontre des principes juridiques de base de notre droit. Et ce droit doit être respecté, y compris par ceux qui définissent ces politiques.
Monsieur nobody (qui effectivement est dans une profession dite « juridique ») te salue bien.
-
@Cedric
Ni toi ni JPL n’avez expliqué autre chose que ce que tout le monde d’un peu informé savait déjà. Certes je ne suis pas un juriste, mais il ne s’agit pas ici de rendre la justice mais de comprendre un mécanisme que tout citoyen doté d’un minimum d’esprit civique peut et doit savoir.
Concernant l’indépendance de la justice, elle consiste à faire en sorte qu’aucun des autres pouvoirs ne puissent intervenir dans un dossier pour influer de quelque manière que ce soit les procédures en cours. Cela n’a jamais voulu dire qu’il n’y avait aucune interaction entre les pouvoirs. Et en particulier il se trouve que c’est le rôle de l’exécutif de définir les lois et la politique pénale et au législatif de les voter ou non et au judiciaire de les appliquer. Alors arrêtons de dire qu’il y a risque sur l’indépendance de la justice.
Concernant la loi sur les peines plancher, l’esprit de cette loi est de faire en sorte qu’un récidiviste ne puisse pas ressortir avec une peine inférieure à la peine plancher. Il y a déjà eu un précédent lorsque la gauche a abolit la peine de mort (et elle a bien fait) et donc modifié la peine plafond. La gauche avait alors modifié la constitution, ce qu’aurait très bien pût faire la droite qui a préféré ajouter un « échappatoire » aux dispositions de cette loi pour la rendre constitutionnelle.
Il est clair que si d’un point de vue strictement juridique, utiliser cette « échappatoire » est légal et le procureur ne peut pas être poursuivi pour cela. On ne peut pas dire pour autant dire que ce procureur, dont la mission est de « participer ainsi à la mise en œuvre d’une politique judiciaire définie au niveau gouvernemental et déclinée au niveau local » et de veiller « à la mise en œuvre de directives de politique pénale », ait joué le jeu (pour des raisons qui n’auront échappé à personne. Requérir 1 an de prison pour homme pris en flagrant délit de trafic de stupéfiants dans un centre commercial alors qu’il avait déjà été condamné à deux ans de prison, dont un ferme, l’an dernier pour des faits de même nature, c’est franchement du foutage de gueule). Qu’elles lui plaisent ou non il n’a pas à choisir les lois qu’il veut appliquer ou pas, dès lors qu’elles sont votées par le législatif, les juges doivent s’exécuter.
Alors que va t’il se passer maintenant, rien d’un point de vue légal pour le procureur, puisque effectivement il est resté dans la loi. Par contre il est clair que si cela se répète et que d’autres procureurs refusent de suivre la politique pénale définie par l’exécutif et votée par le législatif, l’échappatoire sera supprimée de la loi et la constitution modifiée, ce qui sera à mon avis une perte pour tous.
Et ça ce n’est pas un problème juridique mais de fonctionnement de la société, de politique pénale et de politique tout court puisque ces lois sont des facteurs qui vont influer sur la mise en oeuvre de la politique générale et de sécurité du pays.
Pour finir je voudrais rappeler que l’existence de peines plancher, en particulier en cas de récidive, n’a rien d’extraordinaire dans les démocraties modernes. Elles sont déjà appliquées dans des pays tels que l"Angleterre, le Canada, l’Australie, les Etats Unis. De plus, certains pays européens encadrent également strictement la marge d’appréciation du juge dans la fixation de la peine (Espagne et Allemagne).
-
A IP115
1) Le principe de l’individualisation de la peine est un fondement de notre système juridique, c’est pour cela que la précédente version de cette loi avait été retoquée par un Conseil Constitutionnel dont la majorité était déjà de droite. Ce n’est pas demain la veille que ce principe sera effacé par une modification consitutionnelle pour laquelle Mme Dati et M Sarkozy auront du mal à avoir une majorité des 2/3
A partir du moment où il leur a fallu céder et insérer cette soupape dans la loi (pour qu’elle puisse être promulguée) ils ne peuvent en aucune manière s’abriter derrière leur majorité législative ou présidentielle et leur souhaits de politique pénale pour intimider des juges qui utilisent cette possibilité que leur laisse la loi. Ou alors disons tout de suite qu’ils peuvent s’asseoir sur les principes constitutionnels sans même prendre la peine de les changer.
Par ailleurs la démarche d’intimidation employée, cette convocation qui ne respectait pas la séparation des pouvoirs, doublée d’une rédaction de minutes et de menaces, tout cela est plus mafieux qu’autre chose. Ils n’ont bien sûr pas pu prendre de sanctions, mais on clairement cherché à intimider ce juge et les autres.2) En ce qui concerne l’existence de peine planchers. Les Etats américains (des USA) ont pour la plupart mis en place ce genre de législation depuis 1994 (première loi, en Californie). Depuis la délinquance et les crimes ont continué d’augmenter régulièrement. Si quelqu’un peut - au vu des statistiques américaines - démontrer un quelconque effet positif de ces lois.. ce sera un scoop intéressant. En revanche la population pénale américaine approche des 2,5 millions, soit un taux de prisonniers par habitant 8 fois supérieur à la France. Le coût en est énorme et cela est en train d’étrangler les finances des états (qui payent pour les prisons), c’est ça qu’on veut ???
3) Depuis 2002 M Sarkozy et l’UMP ont fait voter une loi sécuritaire par an, renforçant les peines etc. Seules exceptions : l’année pendant laquelle M Sarkozy était au finances. Pour 2007 bientôt 2 peut-être 3 lois de ce type dans l’année !! Bilan ? Les atteintes aux personnes comme les délits économiques (des affaires) augmentent nettement chaque année depuis 2002. Positif ? Quels résultats ? (en passant on attend encore que M Sarkozy s’en prenne à la délinquance en col blanc, qui représente des milliards d’euros de perte pour l’état et encore plus pour les citoyens ; au contraire il parle de la dépénaliser...).
-
Seulement UN an de prison ferme pour un trafiquant d’héroine muti-récidiviste !!!
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-946304,0.html?xtor=RSS-3208
sous quel motif ?? parce qu’on est père d’un gamin de 2 mois ou parce qu’on a pour soeur le ministre de la justice ? Ou alors la légèreté de la peine encourue pourrait inciter beaucoup de gens à se lancer dans le trafic de drogues : ça peut rapporter gros ou ça ne vous coûtera qu’un an de prison, LOL
-
Bonjour,
Personnellement, cela me plait qu’elle leur rentre dans le lard car c’est plus logique que celui qui décide, cela soit le ministre.
J’en ai ras le bol que les fonctionnaires et leurs syndicats fassent la loi (je pense à ceux du Trésor, à l’éducation, aux inspecteurs du travail etc).
La loi c’est le gouvernement qui décide et le parlement qui vote.
S’il font des erreurs, on peut les virer.
Les fonctionnaires et les syndicats n’ont pas à s’opposer au pouvoir démocratiquement élu qui représente tous les français.
-
« La loi c’est le gouvernement qui décide et le parlement qui vote. »
Pas tout à fait : la loi c’est le parlement qui décide et le gouvernement qui applique. Enfin en théorie...
-
"la loi c’est le parlement qui décide et le gouvernement qui applique.
la loi, c’est le gouvernement qui la propose, c’est le parlement qui la vote et ce sont TOUS les français qui l’applique (enfin en théorie, puisque certains magistrats se prétendent autorisés à ne pas les appliquer) ...
-
Requérir des peines inférieures aux peines plancher est parfaitement légal puisque c’est prévu par la loi. Le texte de Rachida Dati le prévoit, ce n’est pas ce qui est en question mais les commentaires qu’un journal a prêté à un magistrat pendant l’audience. Or le principe juridique veut que l’écrit est serve mais la parole est libre, ce que la ministre a du reconnaître. Il y a donc des magistrats qui appliquent la loi et des personnalités politiques qui ne font que réagir à ce qu’écrit la presse.
-
@ IP115
Et on fait quoi quand le parlement s’autodissout et que le gouvernement impose ce genre de loi ? Heureusement qu’à l’époque TOUS les Français n’ont pas appliqué et respecté la loi...
-
Cher Marsupilami, cette question est dans les cours de Droit Constitutionnel, première année (je ne sais pas pour la suite, je ne suis pas allé plus loin, l’on me pardonnera) ; elle sert de fondement à définir la légitimité de fait de celle de droit.
Concrètement, la légitimité de droit allait à Vichy, qui ne faisait qu’utiliser son système législatif tout à fait légal pour faire votre des lois iniques et à la botte de l’occupant ; tandis que la légitimité de fait est allée à De Gaulle et la France Libre. On se souvient qui du fait ou du droit l’aura emporté, dans des circonstances tout à fait exceptionnelles.
Enfin, la volonté de séparation des pouvoirs a toujours été et sera toujours un voeu pieux, sinon effectivement, à qui rendraient des comptes les magistrats, sans autorité de tutelle ? Un peu de sérieux, je vous prie !
-
@ Chichile
T’as raison, alors De Gaulle et les résistants avaient tort du point de vue que tu défends. T’imagines ce que tu racontes en étant légaliste ?
S’opposer à la loi décrétée quand elle est inique, c’est un devoir citoyen et illégal que de Gaulle a très bien exercé.
-
« Et on fait quoi quand le parlement s’autodissout et que le gouvernement impose ce genre de loi ? »
dans ce cas là IL FAUT absolument désobéir bien entendu, mais quel rapport avec la situation actuelle ? Que je sache nous ne sommes pas en guerre, le parlement ne s’est pas autodissout, les élections qui viennent d’avoir lieu ont désigné un président de la droite républicaine à une large majorité, et ont confirmé aux législatives on lui donnant une large majorité à l’assemblée. Et que l’opposition le veuille ou non, n’y change rien !
Les lois, votées tout à fait démocratiquement dans cette législature n’ont pas à être discutées. Elles sont applicables par tous les français, et ceux de droite comme de gauche, qui ne les respectent pas ne sont ni des « résistants », ni des « héros » mais de simple délinquants !
-
MARSU
Chichile soulève un vrai problême .
DEGAULLE a été légitimé parceque le camp qu’il a choisi a gagné , imagine un peu ce qui se serait passé autrement .
Sur le plan de la pure légalité Le gouvernement de Vichy était parfaitement dans les clous .
Salut et fraternité .
-
@ Cambronne
Bien sûr que Chichile avait raison. C’est d’ailleurs ce que je lui ai répondu. Le gouvernement de Pétain était parfaitement légal. Bien sûr aussi, tu as raison, que si l’Allemagne avait gagné la guerre, De Gaulle aurait revêtu pour l’Histoire l’uniforme du félon. Et bien sûr que l’Histoire est écrite par les vainqueurs.
Ce que je voulais dire, c’est que quand le légitime entre en conflit avec le légal, il faut savoir choisir en son âme et conscience le légitime contre le légal. De Gaulle a porté au plus haut degré ce devoir de désobéissance et il avait moralement raison même s’il avait juridiquement tort...
Le légalisme c’est comme la démocratie : on peut faire n’importe quoi, y compris le pire, en son nom. Je suis légaliste mais je me sens toujours prêt à entrer dans l’illégalité si la loi est immorale et inique.
-
MARSUS SACAPUS
Tu es beau là, tu es romain et je ne peux que te donner raison ....MAIS j’ai des anciens à moi qui forts de tout ça et qui n’avaient pas tout compris se sont mis dans l’illégalité en faisant un putch contre le même DEGAULLE car ils considéraient que « brader »l’empire était une trahison . Ils avaient tort car ils n’ont pas réussi . Le Problême est que Mai 58 était quand même assez prés d’un putch et que là ça a marché car il y avait DeGaulle dans le coup .
C’est bien compliqué tout ça mais je sais que toi Marsu tu peu comprendre ce genre de raisonnement .
Vive la république quand même .
-
@ Grand maréchal merdique
Bien sûr que je comprends ça. Sans partager ses idées en rien, j’ai par exemple le plus grand respect pour un mec comme Hélie Denoix de Saint-Marc, par exemple. C’était un honnête homme qui a sincèrement agi au nom de convictions qui lui paraissaient légitimes, se mettant ainsi hors-la-loi. Et lui avait choisi le mauvais camp... celui des perdants.
L’Histoire est tragique et complexe, seuls les imbéciles l’ignorent...
-
HE oui MARSU tu as cité le plus emblématique et le plus pur et il y en avait beaucoup comme lui . « Soldats perdus » qu’on disait .
Vive la république quand même .
-
Rachida ne fait qu’appliquer les directives du PR. elle s’y prend mal, c’est évident, mais anecdotique, le problème à venir est plus sérieux, c’est un conflit entre la magistrature et le président. On dirait d’ailleurs que le PR le souhaite, tant il en rajoute... avec la marche au régime présidentiel qui est en cours, il faut se poser la question d’un changement de régime pour retailler les institutions à la mesure de NS. Question qui se posera peut-être dans quelques mois : serons-nous en crise de régime ? les Français veulent-ils donner tous les pouvoirs à NS ? veulent-ils pour cela changer de constitution ? ou préfèrent-ils changer la pratique sans modifier la lettre ? voilà le débat qui se prépare.
-
Principe de Peters : « tout individu tend à atteindre son seuil d’incompétence »
- Bigeard à l’Armée
- Schwarzenberg à la Santé
- Ferri à l’Education
- Allègre à l’Education
- Barzach à la Santé
- Mer aux Finances
- Aillagon à la Culture
- Arpaillange à la Justice
à chaque fois le « pro » qui fait de la politique, ça a foiré.
La cassante va être cassée
-
On va pas non plus pleurer pour des hauts fonctionnaires du Ministère de la Justice, qui de toute façon vont aller pantoufler ailleurs, après n’avoir rien foutu pendant des décennies dans leurs beaux bureaux de la Place Vendôme ! Par contre, merci la « rupture » de Sarko, elle est claire et nette : « continuons à mettre nos amis, fils, fille et femme dans des postes en or de la République », no comment ! Cet homme est un petit, dans le sens moral du terme ! (sa taille j’en ai cure, même si elle semble beaucoup le complexer).
La concernant, c’est une petite beurette qui a monté en demandant de l’aide à tout le monde avec un culot certain, du style, « SVP, aidez moi, je suis toute fragile et beurette, j’ai pas de chance, faut m’aider ... » Le problème désormais qu’elle est en pleine lumière, et elle va se brûler toute beurette qu’elle soit, et ça va arranger bcp de monde :)
-
Pour qu’il y ait véritablement la séparation des pouvoirs, il faudrait que les magistrats soient eux aussi élu par le peuple comme aux USA.
Ainsi ils seront plus indépendants (ce pose tout de même la question du budget), et somme toute, contrôlé par le bon peuple, car en ce moment, ils se serrent bien les coudes en ce moment...
-
En clair, la beurette est en train de fondre au soleil de NS
-
Petit (la photo !) va te tartiner une tartine au beurre pour ton 4 heures ; et laisse les adultes jouer à la brouette, euh, avec la « beurette » !
-
-
une beurette sous un soleil de plomb hongrois !
qui resistera à l’autre ?
-
Ose répondre sur le fil de discussion que ton article a créé, andouille. Sinon, va te faire censurer ailleurs.
-
rex,
c’est parce que tu connaîs pas les joies du Maghreb à ce tarif,trop habitué à la grisaille parisienne.
avec 10 000 euros tu seras un véritable potentat arabe(je jure que c’est vrai !)étendant son pouvoir sur toute la médina.
tu auras toutes les jolies filles à tes pieds et meme la possibilité de regner sur un quartier tout entier.tes pti fantasmes d’occidental se verront pour une fois tous réalisés, sans limite ni loi les réprimant.
que veux-tu de plus ?
regarde, un Africain ou meme un Arabe, avec 10 000 euros en Occident ils peuvent quoi ?
un Noir où qu’il se trouve et quel que soit son statut social restera considéré comme un bamboulla en costume.
quant à notre Dati,une fois le règne Sarko dissipé,ce qui arrivera un jour ou l’autre, l’arabe magistarte retourenra tout droit d’où le couple Sarko l’a sortie pour incarner la diversité à la pièce : c’est à dire des poubelles française........où résident à perpétuité ses frères bien sûr.il lui en coûterait d’oublier ses réalités durables et bien françaises.
j’ai aussi vu qu’ils ont sorti des rues sénégalaises une petite negresse^(ell a une jolie croupe la ramaya) qui bientôt rejoindra elle aussi les poubelles de la francafrique.
-
imbécile, essaie de t’exprimer dans une langue où le tutoiement n’existe pas.mets toi a l’arabe par exemple,je suis sûr que tu vas nous aimer grâce a elle.
-
le Vous qui se sentirait inférieur c’est qui ? et c’est quoi une belle langue ?
pour un aristocrate adorateur du respect de soi je vous trouve un peu con !
je sais pas ,mettez vous au néerlandais sinon.
-
Un roi n’est jamais assis que sur son cul !
-
défroque-toi le civilisé !
ton compatriote
-
Aegidius REX « Pourquoi juger, cher Serpico, en parlant de bave à l’endroit de mes dires ? »
***********************
Là, du coup, vous bavez sur moi.
A part celui-ci, je n’ai fait aucun commentaire sur cet article ni sur vous.
-
je pense qu’un ministre doit être évalué sur ses actes (capacité à organiser une administration et à gérer le dialogue social, à faire valoir ses positions sur des questions clés, à proposer et mettre en oeuvre des réformes) et non exclusievement sur ce qu’il ou elle est (origine, sexe). Nous avons ici un exemple de la discrimination positive voulue par notre président de la République, l’avenir jugera de la pertinence de l’application de cette théorie. Pour l’instant on ne peut que s’interroger...d’autres ministres représentant également cette volonté de discrimination positive posent également question dans leurs ((ré)actions. est-ce vraiment une bonne chose pour les français quelle que soit leur origine ? Un ministre doit-il être choisi pour ses compétences (selon son mérite) ou pour ce qu’il réprésente médiatiquement voire ses liens d’amitié avec une personne proche de l’exécutif, doit on regarder son CV ou faire un sondage ? Le problème avec la justice, avec notre justice qui doit être indépendante non pas par corporatisme mais parce que le juge est là pour appliquer la loi et non les oukases variant au fil de l’actualité médiatisée, c’est qu’elle ne peut fonctionner dans le cadre d’une démocratie réelle que si la sérénité, l’indépendance et les conditions matérielles de son fonctionnement sont non seulement assurées mais aussi garanties par ceux qui nous gouvernent.
-
et nous assistions là aux premiers effets visibles de la discrimination positive, alors imagine-t-on quelle aurait été la nature des réactions si le système français était raisonnablement plus ouvert à tous ces visages venus du sud.
on a là une seule femme seule,tout devouée à son mentor, qui jamais ne parle de ses origines culturelles ou des problèmes que rencontrent les gens de sa condition(voile,misère et islam de la racaille) ,et malgré cette discipline publique tous ceux qui travaillent avec elle semblent lui reprocher peu d’aptitude à la connaissance des dossiers.
oui ,elle n’y connaît pas grand chose .et alors ?
l’accepter serait peut-etre une façon d’intérioriser la possibilité ,un jour, d’insérer dans le jeu social les millions de Noirs et d’Arabes qui attendent devant les portes tricolores.
c’est dire l’enjeu ;qui n’a évidemment aucune chance d’aboutir.
-
FOUADRAIDEN
Je suis globalement d’accord avec votre post .
Rachida Dati subit ce que subissaient les juifs dans les années trente quand ils arrivaient à un poste de responsabilité .Voir Léon Blum .
Ce qui est interessant c’est que c’est la gauche française bien respectueuse des droits de l’homme , anti raciste et tout qui mêne la chasse à l’arabe garde des sceaux parcequ’elle n’est pas dans le bon camp (celui des droits de l’homme ben sur ). Vous me connaissez et vous savez que je ne mache pas mes mots envers une certaine mentalité arabo musulmane mais là je dis qu’il faut arréter et respecter cette femme dont le parcours est admirable .
Je voudrais faire savoir que Madame Guigou était parfaitement detéstée par les gens qui travaillaient avec elle sauf ses petits protégés .
Dernier point, curieusement je vous ai plussé et vous vous êtes retrouvé moinssé , bizarre , bizarre.
Salut et fraternité quand même .
-
mais enfin, il y a de très nombreuses personnes issues de l’immigration qui sont parfaitement compétentes .. A cet égard, je note que paradoxalement, dans le « dernier » cabinet de mme la Ministre de la justice, il n’y a aucun nom qui pourrait faire penser à des français d’origine « diversifiée ». Alors, à quand une réelle ouverture ?
-
Cambronne,
une fois n’est pas coutume,il est vrai.
mais juste une petite chose , ne l’utilisons pas non plus pour régler des comptes avec une certaine gauche moralisatrice.
la gauche ,sur ce coup, a été ridiculisée par le volontarisme réel de Sarkozy. tout à fait d’accord avec vous.
sinon pour nous faire un jugement un peu plus fondé de tout ça, il nous faut attendre la suite des événements...
-
FOUADRAIDEN
Une fois de plus d’accord avec vous . La gauche moralisatrice a tout faux mais elle n’est pas la seule . Ce sur quoi j’insiste c’est sur le fait que les vilains réflexes honteux ne sont le propre d’aucun groupe ni politique ni culturel ni ethnique , que c’est un vieux fond d’humanité .
Je pense que nous pouvons être d’accord la dessus .
Salut et fraternité .
-
A Cambronne
En 3 mois Rachida Dati a vu partir son DirCab, son chef de cabinet et plusieurs conseillers. On n’a jamais vu un truc pareil. Pour mémoire tous avaient été choisis par l’Elysée.
Et elle serait simplement victime de racisme et d’injustes critiques ?
Elle a surtout démontré que son ambition féroce et sa dureté étaient utiles pour arriver mais en font une responsable incapable et une manager épouvantable.
-
Intéressant : j’insère un commentaire qui rappelle les remous dans le cabinet de Mme Dati, laquelle a réussi à faire partir en un temps record le tiers de son cabinet, directeur de cabinet et chef de cabinet compris, alors qu’ils étaient tous des amis politiques choisis par l’Elysée.
Et que se passe t-il ? Une bande trolls passe mettre des « - » à mon commentaire sans jamais bien sûr répondre sur le fond.Cela appelle le jugement suivant : minables !
-
je vous fait part d’une experience personnelle en ce qui concerne Rachida Dati ..... je résume rapidement la situation .....
étant en procès avec une société du 93,j’ai pris un avocat exerçant au palais de justice de Bobigny ,ce dernier a encaissé l’argent de ses clients ,dont je fais partie ,s’est évanoui dans la nature ,ne s’est pas préenté aux audiences quand nous aurions eu besoin de lui ,alors que nos avions un dossier béton et que nous aurions pu obtenir des dommages et interêts justifiés ..... j’ai porté plainte auprès du conseil de l’ordre des avocats ,reçu par un conciliateur ,sachant que je risquais d’attendre longtemps pour recouvrer les sommes versées ,et pouvoir relancer l’affaire ..... j’ai contacté Rachida Dati directement par courrier adressé personnellement à elle avec un dossier complet de ma requête,dans les jours suivants ,le ministère m’a répondu ,avec la formule « Madame le Ministre suivra personnellement l’affaire ... » je ne me faisais pas trop d’illusions ... pourtant quelques jours après ,lettre du Bâtonnier de Seine st Denis ,révocation de l’avocat avec interdiction d’exercer,sommation à l’avocat de rembourser les sommes indues avec dommages et intérets ,tout ça en un temps record ,convocation en Mai de cette année à l’ordre des avocats pour déposer ma plainte ,affaire réglée en Juin ..... j’ai certainement bénéficié des effets des élections c’est sûr,mais j’ai tout de même été surpris de ce dénouement record ......
-
SALUT MAXIM
Excellent témoignage .
Je viens de rendre justice à Fouadraiden pour son post avec lequel je suis globalement d’accord , une fois n’est pas coutume .
Je connais ben des gens qui ont eu à travailler avec la mère Guigou . C’est une vraie teigne et si ses collaborateurs n’ont pas démissionné c’est qu’ils n’ont peut être même pas osé .En plus selon les mêmes sources elle pratiquait la promotion canapé .
Salut et fraternité .
-
merde alors, je savais que j’aurais dû aller au ministère de la justice.... parce que franchement moi, ça ne m’aurait pas déplus d’être obligé de coucher avec Guigou pour avoir une promotion.... (même sans d’ailleurs !)
-
BOZZ
Un peu de décence ! La mère Guigou de loin ça va mais de prés, le matin , sans maquillage ça doit pas être terrible .
Même pour l’avancement .
Mes infos viennent de l’époque où elle était aux affaires étrangères .Cela remonte à plus loin .
Salut et fraternité .
-
Salut Cambronne ...... moi aussi,j’ai plussé Fouadraiden ,je trouve courageux d’avoir mis des ministres issus de l’immigration à plusieurs postes ,Rachida Dati a certainement galèré pour arriver à cette fonction ,venant d’un milieu social plus que modeste ,allant à l’école de la magistrature en général réservée à des milieux protégés ,c’est tout à son honneur d’en être arrivé là ... je lui souhaite de la réussite ,j’aime bien les gens qui se battent pour gagner ,cette Dame est de cette trempe ....
-
non mon cher maxime, je ne crois pas vraiment, si tu regardes un peu son parcours http://fr.wikipedia.org/wiki/Rachida_Dati
tu verras qu’elle a été dans une école privée catho. et que donc ses parents se sont occupés d’elle (très important !) et qu’ensuite elle a eu un parcours uniquement basé sur des rencontres, bref du copinage avec Lagardère pour rentrer chez Matra, avec Attali, avec Kouchner et c’est Veil qui lui a permis de rentrer à l’école de la magistrature « sur titre » (pas mal ça comme mérite, pas besoin de concours, faut simplement avoir les bons appuis !)
et après avec Sarko. bref elle sait que personne ne peut lui refuser quoi que ce soit !!!!!
donc voilà en tant que ministre moi je ne vois pas de pb (hehehe je suis quand même de droite !) mais qu’elle ne nous la joue pas la pauv’ fille de la cité parce que là ça fait vraiment rire. (PS un maçon ne gagne pas si mal sa vie que ça
)
-
bonjour Bozz ,et bien je me suis trompé sur le passé de Rachida Dati par ignorance je l’avoue,néanmoins ,je retiens tout de même que l’on a donné à quelqu’un issu de l’immigration ,surtout s’agissant d’une femme ,une chance de réussir dans le difficile monde de la politique et des affaires ..... nous demandons maintenant des résultats à tous ceux à qui ont été confiées des responsabilités ,d’autant plus que ceux justement issus de l’immigration seront plus attendus au tournant que les autres ..... les gens sont intransigeants ,d’un côté ou de l’autre ,d’autant plus qu’au sein des formation politiques les jalousies subsistent ...... nul n’est parfait ,le genre humain est dur et impitoyable ...... j’espère que madame Dati sera à la hauteur de sa fonction ,pour ma part ,comme simple citoyen ,j’avais entendu ses promesse de se consacrer à fond dans sa fonction ,le hasard a voulù que je fasse appel à ses compétences et à son pouvoir ,et j’ai été proprement et positivement bluffé ......
-
@ Leon
« Il va falloir vous calmer, les sarkozystes, car en soutenant l’insoutenable, en voulant revenir sur la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la justice .... »
Revenir sur l’indépendance de la justice ? Vis-à-vis du pouvoir exécutif ? La justice est indépendante de la justice ? Depuis quand ? Le Président de la république est membre de droit et, bien sûr, Président du CSM !
Pas étonnant pour un marxiste, la fin de la démocratie, c’est quand c’est l’opposition qui a le pouvoir. Quand c’est Mitterrand qui « garanti l’indépendance de la justice », on est en démocratie. Quand c’est Sarkozy on est en sarkozysme et donc sarkozyste.
-
Très élogieux il y a peu vis à vis de l’HP (hyper-président) ; Mr Bilger, qu’on connaît sur AV, dit ceci sur son blog(extrait), qu’on peut facilement consulter. Intéressant.
"...Cette interrogation concerne au premier chef le rôle du garde des Sceaux. Celui-ci est en permanence chargé de mettre en musique législative le feu d’artifice présidentiel. Mais il convient d’en distinguer le meilleur du pire, le possible de l’irréalisable, l’utile de l’accessoire, l’urgent du long terme, voire de nier purement et simplement la validité de la mesure lancée à la cantonade. Cela signifie qu’un ministre de la Justice se doit d’être naturellement à l’écoute du chef de l’Etat mais qu’il a aussi pour vocation d’être la voix des magistrats, sur le plan de la technique et des réformes nécessaires, auprès du président de la République. S’il se contente d’être la main dirigée par l’esprit présidentiel sans exprimer aussi la parole judiciaire auprès de Nicolas Sarkozy, il manquera son rôle et en dépit de la confiance inconditionnelle donnée d’un côté, il sera gravement atteint, de l’autre, par une défiance chaque jour plus vive. Pour me résumer, un garde des Sceaux, s’il suit un président, s’honorera en ne donnant pas l’impression à la magistrature de ne savoir faire que cela. S’effacer devant le président serait la pire des attitudes, au détriment de ce que ses fulgurances peuvent avoir, une fois exploitées, de novateur. Quoi qu’en aie Nicolas Sarkozy, les magistrats existent aussi et le garde a pour vocation d’être autant à leur service qu’au sien.
Le président de la République n’aime pas la magistrature. Peu importe, après tout. En démocratie, on n’est pas obligé d’aimer mais de respecter les institutions qui l’aident à se réaliser. Obéir n’est pas la seule mission du garde des Sceaux."
-
ZEN
Ce qui prouve que Monsieur BILGER est un homme libre ce que j’ai toujours pensé à l’inverse de vous .
-
@ Cambronne, bonjour
Cela semble se confirmer, même si ses propos sont parfois un peu équivoques et l’expression plutôt gênée.il faut lire tout son article.Mais c’est plutôt rassurant...je ne suis pas borné.
Pourquoi les votes négatifs sur mon précédent post, à votre avis, même si je me f..des notes. S’appliquent-ils à moi ou aux propos de Bilger ? Décidémment, ce système puéril mérite qu’on l’abandonne...
-
@ Cambronne
Tu ne tireras rien de cet imbu de sa personne de Zen qui n’intéresse plus que sa poignée de co-propagandistes sans intérêt. Il ne comprend même pas pourquoi les gens votent « non constructif » et en conclus que le systéme est puéril (il doit être le plus acheteur de thérmomètres de la région).
Chacun peut constater que ce Zen fait une citation des dires de Bliger qui finalement ne reproche à Rachida Dati que de bien faire son travail dans un sens et pas assez dans l’autre : "Cela signifie qu’un ministre de la Justice se doit d’être naturellement à l’écoute du chef de l’Etat mais qu’il a aussi pour vocation d’être la voix des magistrats, sur le plan de la technique et des réformes nécessaires, auprès du président de la République.
Mais placé judicieusement (et surtout malhonnêtement) au bon endroit, on pourrait laisser entendre que Bliger cautionne toutes les débilités sur les dangers sur l’indépendance de la justice, voire même d’un premier pas vers un état dictatorial pour pour certains illuminés.
allez et un -1 généralisé pour cet idiot utile de Zen !
-
@ Zen et Cambronne
Dans son dernier article sur Agoravox 2 mois après l’élection de Sarkozy, Bilger exprimait déjà ses inquiétudes à propos de l’indépendance de la magistrature. C’est dire si c’est un esprit libre et lucide, vu la manière dont il a défendu Sarko avant qu’il ne soit élu...
-
Désolé, erreur de lien : Le président aime-t-il la magistrature, dernier article de Bilger.
-
@Marsu
Peux tu me citer une seule phrase de cet article qui exprimerait ses inquiétudes à propos de l’indépendance de la magistrature ?
Je viens de relire l’article (je parle bien de l’article et non des extrapolations qui ont suivis), je n’y ai lu qu’un auteur qui exprimait le sentiment que le président n’aimait pas les magistrats,ayant l’honnêteté intellectuelle de préciser :
« Les élites, la classe politique ressemblent à Nicolas Sarkozy et il leur ressemble dans le regard qu’il projette sur la magistrature. Les unes et l’autre nous craignent mais, au fond, nous méprisent. Elles ont peur de nous mais ne tentent pas de nous apprendre, de nous apprivoiser, de nous mettre sereinement avec elles dans le grand bain démocratique. »
ajoutant : "Décidément, j’en suis sûr, Nicolas Sarkozy n’aime pas la magistrature. Il s’inscrit dans une lignée de présidents de la République qui avaient chacun son idée ou son refus de la justice, sa vision de la magistrature. Charles De Gaulle absorbait la justice. Georges Pompidou la jaugeait avec son ironie de sceptique. Valéry Giscard d’Estaing, imprégné abstraitement de sa valeur démocratique, la situait tout de même en-dessous de sa propre grandeur. Jacques Chirac qui aurait pu être le plus réticent dans la mission qui lui était confiée, a joué pourtant son rôle, a fini par y croire et est devenu un garant de la justice tout à fait acceptable. Avant peut-être de la subir lui-même. François Mitterrand, m’a-t-on dit, détestait la magistrature depuis une ancienne expérience qui lui avait laissé un très mauvais souvenir, même s’il appréciait quelques magistrats qui ne l’étaient plus guère. Dans cette intelligence complexe et superbe, la justice apparaissait probablement avec trop d’évidente simplicité et de nécessaire manichéisme pour être acceptée.
Il aurait même plutôt tendance à dire le contraire, je le cite : « Le président de la République l’abandonne [la magistrature] à sa solitude et je ne suis pas persuadé qu’il veuille ainsi lui rendre hommage. Je perçois plutôt, dans ce désinvestissement, une ironie supérieure qui nous renvoie à notre indépendance puisque nous ne cessons, au moins théoriquement, de l’avoir à la bouche et à l’esprit. »
-
@ IP115
Il y a aussi ce texte dans le même article :
« Il n’empêche qu’est signifiante la démarche qui se définit par la volonté de réduire le champ d’intervention et l’espace d’autonomie du juge. On ne peut pas soutenir que cette attitude révèle, pour les peines planchers comme pour la justice des mineurs, une confiance absolue dans l’institution judiciaire. Le mouvement principal initié par le président est de brider celle-ci dans sa pratique, certes pour la bonne cause, mais comment ne pas voir dans cet amoindrissement la traduction d’une faible sympathie institutionnelle ? Je n’ai peut-être pas assez fait un sort à ce choix impératif des premières réformes qui passe par une diminution du pouvoir judiciaire plus que par son accroissement ».
On ne peut pas dire que ce soit une pleine approbation de l’attitude de Sarkozy vis-à-vis de la magistrature (cf. la référence un peu désenchantée à Chardonne à la fin de son article).
Bilger, qui est très intelligent, manie subtilement le fleuret moucheté. Il reste sarkozyste et son texte se veut optimiste quand même, mais on sent bien son inquiétude sous-jacente. Il s’en remet au « pragmatisme » du président pour espérer qu’il n’ira pas trop loin. C’est dire...
Sarkozy semble avoir une conception très particulière de la séparation des pouvoirs, non ?
-
MARSUS SACAPUS
Bilger est un mec bien et il est bon qu’il critique ce qui va dans le mauvais sens selon lui .
Il le fait avec modération et réflexion mais une critique de lui est certainement plus efficace qu’une critique systèmatique comme on en trouve beaucoup sur Agoravox .
Actuellement le seul qui manie la critique avec efficacité et sagacité est Gallouzeau qui est partout en ce moment avec la sortie de son bouquin . C’est la seule opposition dangereuse pour Sarko .Hollande est ridicule ......... ;
En bref je crois que tant que durera l’état de décomposition avancée du PS en particulier et de la gauche en général , Besancenot mis à part la seule opposition utile pour le respect de la démocratie viendra de droite .
Vive la république quand même ;
-
Bil un « homme libre », alors c’est que t’es comme lui un adepte de l’enfermement !
-
Monsieur MILAN
Oui je suis pour l’enfermement des nuisibles dangereux pour la société . Je suis même pour la peine de mort pour les tueurs d’enfants et de vieux .
Patrick HENRI serait beaucoup mieux six feet under que peinard dans sa petite cellule .
Bonne soirée quand même .
-
ip115, dans sa toujours grande sollicitude à mon égard ,reconnaît que je suis « utile ». Merci mille fois !je suis plutôt confus de cet éloge et de sa trés délicate façon de dire les choses...Quand aux notes, je m’en moque comme de mon premier caleçon ! Il peut continuer son habituel jeu de fête foraine, si ça le fait jouir...
J’avais pourtant bien indiqué que les propos de Bilger me semblaient assez équivoques, comme semble le dire autrement Marsu plus haut, si je sais lire...Notre magistrat semble plutôt gêné aux entournures, vu ses complexes circonlocutions.
-
@ ZEN (IP:xxx.x79.144.42) le 8 septembre 2007 à 17H40
J’avais pourtant bien indiqué que les propos de Bilger me semblaient assez équivoques, comme semble le dire autrement Marsu plus haut, si je sais lire...Notre magistrat semble plutôt gêné aux entournures, vu ses complexes circonlocutions.
Circonlocutions de Mr Bilger sans aucun doute pour ma part, ou l’art du parler mou : il y a moyen de prendre position clairement sur un point et sur un autre, sans tomber dans la contradiction, donc sans équivoque et sans être binaire, encore faut-il être capable de s’asseoir sur une chaise au lieu de ménager la chèvre et le chou (être assis entre deux chaises).
-
@Marsu
« On ne peut pas dire que ce soit une pleine approbation de l’attitude de Sarkozy vis-à-vis de la magistrature (cf. la référence un peu désenchantée à Chardonne à la fin de son article). »
Forcément, Bliger est magistrat sympathisant d’un Sarkozy qui ne cache pas son antipathie envers les magistrats qu’il considère pas assez sévère vis à vis des « racailles » qui pourrissent la vie des quartiers, des pédophiles qui violent nos enfants, etc ... Rien d’étonnant à ce qu’il soit gêné par la situation, d’ailleurs son article porte clairement sur le désamour du président vis à vis de la magistrature. Mais je ne le sens pas « inquiet à propos de l’indépendance de la magistrature » (il faudrait peut être qu’il nous le dise clairement).
« Sarkozy semble avoir une conception très particulière de la séparation des pouvoirs, non ? »
Et pourquoi donc ? parce qu’il fixe avec la garde des sceaux la politique pénale du pays ? Mais c’est pourtant bien le rôle du président de la république et du gouvernement, d’autant que cette politique est strictement conforme à ce qu’il y avait dans le programme électoral pour lequel il a été élu.
Certes Bliger à raison quand il dit « on ne peut pas soutenir que cette attitude révèle, pour les peines planchers comme pour la justice des mineurs, une confiance absolue dans l’institution judiciaire. », et je comprend que cela déplaise à un juge sympathisant de Sarkozy. Mais c’est une attente des français qui en ont marre de retrouver dans la rue tous ces multirécidivistes, 48 heures après qu’elles se soient fait arrêtées pour la 20me fois. Et si les juges ne confondaient pas leur rôle avec celui d’assistante sociale, on n’en serait peut-être pas là aujourd’hui, non ?
-
ip 115
Globalement je vous suis .
Je ne comprend pas l’attitude de nombreux intervenants et ce n’est pas d’aujourd’hui sur Monsieur BILGER . Je dis bien Monsieur et non BILGER .
Je l’ai déja dit mais je le répète Monsieur BILGER est un homme libre mais la vérité n’est pas magique elle n’est pas monolithique et on peut apprécier le président sans être Sarkolâtre et savoir exprimer aussi ses inquiètudes sur son corps . Il est lui même suffisemment critique avec ses collègues pour pouvoir exprimer sa pensée . il n’est pas mal à l’aise , il réfléchit à ce qu’il dit .
Monsieur BILGER est l’honneur de la magistrature .
Salut et fraternité .
-
Alors, ip115, content du carton ? Vous pouvez encore moinsser, ne vous génez surtout pas,ça me fait plaisir, venant de vous...
-
ip115
Vous l’appelez comment : Bliger ???
-
« Mais de quel carton parles tu ? Quant à te »moinsser« , rassures toi je le fais systématiquement sur chacun de tes posts, et crois moi si je pouvais voter 10 fois je te mettrais 10 fois -1. »
O grand Inquisiteur, d’où vous vient la rage qui vous anime ?Lâchez-vous , c’est bientôt l’ouverture de la chasse , le -50 ne me gène pas venant de vous, faut-il le répéter ?..La bêtise se manifeste comme elle peut...
Je vous laisse à vos injures, votre mode privilégié d’expression...
Pourquoi n’aimez-vous pas les instit’s (que je n’ai jamais été) ?
Allez, un petit anxiolytique, et tout ira mieux...
-
@ Léon.
Il va falloir réviser, Arturh : Il y a deux types de magistrats, ceux du siège et ceux du parquet. ET ce sont ceux du siège qui rendent la justice et eux n’ont aucun compte à rendre au pouvoir politique. Et il y a intérêt que la justice soit indépendante, c’est même le principe de base de toute démocratie.
C’est bien ce que je dis : ça vire facho, le sarkozysme ! "
Si c’est le principe de base de la démocratie, seul point sur lequel je suis d’accord avec vous alors lisez ceci :
Art. 64 de la Constitution - Le Président de la République est garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire. Il est assisté par le Conseil Supérieur de la Magistrature.
http://www.conseil-superieur-magistrature.fr/
C’est bien ce que je dis, Léon. Vous ne connaissez pas votre sujet et le Président Sarkozy, comme les Présidents Chirac ou autre sont « les garants de l’indépendance de la justice ». Donc il n’y a pas en réalité de séparation de pouvoir entre le pouvoir exécutif représentés ici pas Sarkozy et Dati et le pouvoir judiciaire représenté par le CSM. Pour un marxiste comme vous, c’est normal.
Votre problème est que le pouvoir judiciaire suprême ne soit pas sous la tutelle d’un gouvernement de gauche mais de droite.
Et les appels au fascisme merci. On a lu « Le passé d’une illusion » de François Furet qui montre bien que le totalitarisme de gauche se justifie en invoquant le fascisme, et vice-versa.
Non, nous n’avons jamais vécu en démocratie. mais vous êtes un opposant à la de la démocratie, donc pas de problème pour vous.
-
C’est ça. Le président de la République, chef de l’exécutif démocratiquement élu, est garant de l’indépendance de la justice.
Et donc la Justice du CSM, pouvoir souverain, tirerait sa légitimité démocratique du fait qu’il est présidé par le chef du pouvoir exécutif démocratiquement élu.
Ah oui, ça c’est de la séparation des pouvoirs !
A moins que ça s’appelle tout simplement la sujétion du pouvoir judiciaire suprême au pouvoir excutif suprême. Ce qui est conforme au principe féodal de la Monarchie Républicaine dans laquelle nous vivons.
Je mets ma main à couper que Fidel Castro, chef du pouvoir exécutif cubain, lui-même démocratiquement élu, est garant de l’indépendance de la justice. Oui répondrais Léon, en précisant que c’est l’indépendance des forces du grand capital ou quelque chose du genre.
Marxime en réaction aux aspirations à la Démocratie. François Furet avait raison.
-
Non. Au contraire. C’est d’ailleurs aujourd’hui le seul combat qui reste à mener à la gauche que « la vraie gauche » appelle avec mépris « la gauche de gouvernement ».
-
@ Léon
Rachida Dati entre confusion et caporalisme par Léon (IP:xxx.x51.208.184) le 8 septembre 2007 à 20H20
Je connais très bien mon sujet, Arturh. ....
Si Rachida Dati espère caporaliser la magistrature, même le parquet elle va tomber sur un os, croyez moi....
mais pas du tout, Léon.
lle va tomber sur son ancien chef de cabinet qui vient de démissioner pour occuper un bon poste au CSM. Bien rebondit, n’est ce pas ? Surtout pour une victime « du fascisme selon Léon ».
Séparation des pouvoirs....
Et dire que selon Léon « il y a une tradition de ... etc ». La tradition, en matière de séparation entre exécutif et justice, vous voulez une liste ?
Je commence, dites moi quand vous voulez que je m’arrête : Mairie de Paris, Crédit Lyonnais, Elf, Clearstream, Association des amitiés France taïwan, Rainbow Warrior, écoutes de l’Elysée, affaire des irlandais de Vincennes, emplois fictifs, la Putain de la République mariée au Conseil Constitutionnel, abracadabrantesque....
Vraiment n’importe quoi ?
-
Il n’y a pas eu de manquement à la séparation des pouvoirs, « justement ».
Il n’y a pas eu de séparation des pouvoirs, point.
-
« La vérité et la justice sont souveraines, car elles seules assurent la grandeur des nations. » Donnez votre avis
Emile Zola
-
Zola fut témoin dans son enfance d’une injustice que dû subir son père. Cette injustice tenait au fait que les réussites de son père dans le domaine de travaux d’utilité générale ne lui furent pas accordé de son vivant en raison des lois féodales de nature nationaliste (le père d’Emile Zola était d’origine étarngère) qui conduisirent à son éviction et à sa ruine.
La justice ne suffit pas. Il n’y a pas de Justice sans lois, donc il faut le pouvoir législatif, et l’exécution des lois, le pouvoir exécutif.
-
LA LEGITIMITE INCONTESTABLE DE DATI.
La justice est en effet rendue au nom du peuple français.
Et même si la démocratie représentative, sous la dictature des médias, est discutable, elle n’en est pas moins l’ordre juridique en place, tel qu’il résulte, de l’ensemble des dispositions issues du bloc de constitutionalité.
Il résulte du bloc de constitutionnalité, qui constitue la norme supérieure, en droit positif, que le peuple français est représenté par ses délégués, et qu’il a choisi ,sans ambigüité, un groupe parlementaire dont le chef de file est SARKO.
Dans ces conditions, les ordres du peuple français, aux magistrats, sont qu’ils appliquent strictement les lois, qui leur sont dictés par leurs représentants. Il ne leur appartient pas de les amplifier ou de les atténuer, sauf, à empiéter sur la prérogative législative des assemblées du peuple. Lorsqu’au comble de l’infamie, le procureur de Bayonne, Pierre Hontang, prétendu expert de surcroît pour les questions éthiques, vole une carte de crédit pour payer les services d’une prostituée, il s’en tire avec une peine de prison avec sursis, après avoir envoyé, sans ménagement des centaines de personnes en prison et avoir prétendu incarner la vertu, y compris auprès de ses pairs, le peuple français est en droit d’émettre des doutes, sur la probité des magistrats en général. L’indépendance de la justice ne peut en aucune façon s’exonérer du contrôle du peuple français, par ses représentants, et dans le cadre strict du respect des normes juridiques et de l’éthique constitutionnelle inspirée par la déclaration des droits de l’homme, qui en est le texte fondateur. Quelle est la probabilité pour que le fils ou le frère, d’un petit notable de province soit inquiété, judiciairement, eu égard aux réseaux de copinage, bien connus, du monde de la basoche acoquiné aux notables locaux ? Ou est t’elle, dans la pratique cette indépendance de la justice, dont les magistrats protègent leurs immunités, comme dans le scandale de l’affaire d’Outreau, ou les décisions criminelles d’un magistrat, manifestement abusives ont brisé la vie et la réputation de plusieurs famille ? Les magistrats n’ont pas pour vocation, car ils n’en ont pas les vertus et la légitimité, à légiférer. Ils sont des serviteurs ordinaires du peuple, dont ils doivent respecter les ordres. Je considère que la plus belle démonstration concrète, de respect de l’indépendance de la justice, est pour Madame DATI, de n’avoir pas, comme, elle aurait pu le faire, étouffé, dans l’œuf, les poursuites dont son frère était l’objet, et plus récemment, pour SARKO, de n’avoir fait de même avec son fils. Les origines populaires de Mme DATI, en font un immense espoir, de rapprochement entre la justice et le petit peuple français qui en est le seul représentant légitime. La dictature de la magistrature sur le peuple français doit cesser et les magistrats doivent garder à l’esprit, qu’ils sont les valets du peuple, et non l’inverse, tant que le peuple n’en aura pas décidé autrement. Bonobo
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON