La laïcité, garantie de toutes les solidarités ?
La commission Machelon fait des vagues. Sans revenir sur la question de fond - Etat et/ou République laïque ? - dont l’analyse déborde très largement de notre petit forum internaute ; jusqu’aux portes, probables, d’une VIe République : c’est dire notre incompétence en la matière - intéressons-nous à celle, plus formelle, des rapports financiers entre les institutions publiques et religieuses, en les intégrant au sein d’une réflexion élargie.
D’un strict point de vue laïque, qu’est-ce qui sépare réellement ces deux types d’entités ? La restriction préalable exclut d’emblée toute discussion métaphysique, situant la question dans le domaine des relations sociales ; pour simplifier : des solidarités. Simple et féconde, la démarche s’inscrit dans le cadre d’un « projet démocrate » - au sens le plus littéral de l’adjectif : relatif au pouvoir du peuple - projet démocrate, perçu comme un ensemble de relations vivantes, qui entend favoriser l’émergence de nouvelles solidarités, sans cesser de développer les plus anciennes. Constructions en réseau maximal, multipliant les liaisons, les interactions et inter-réactions, à l’image de l’activité probable de nos neurones...
Mais l’éventail des solidarités est vaste. A l’échelle d’un pays, il varie de la cellule familiale nucléaire au corps de l’État national, dans une élévation croissante d’impartialité civique. D’une manière ou d’une autre, en effet, tous les groupements internes à une nation défendent, entre ces deux pôles, un parti : mon quartier, ma profession, mes choix politiques, religieux, philosophiques, sportifs, les droits de l’Homme, la lutte contre le sida, etc. : autant d’associations à but non-lucratif ; mon commerce, mon entreprise, ma société anonyme, ma coopérative, etc. : associations diverses à but lucratif ; les unes et les autres formant la société civile. Théorique lieu suprême de l’impartialité, de l’égalité citoyenne et de la promotion des compétences, l’État l’est d’autant plus, dans la pratique, que s’outille cette société civile en moyens juridiques et économiques efficaces, clairement identifiés, assurant durablement son développement.
Intéressons-nous plus particulièrement au secteur des "solidarités à but non lucratif". On entre dans le domaine du " public partiel " ou " partial ", mu, non par la volonté d’une majorité nationale, mais par celle de minorités plurielles. Les liens de nature avec les structures de l’État sont, cependant, beaucoup plus forts qu’entre celui-ci et le secteur privé, et cette particularité se manifeste, dans les démocraties riches, par de puissants programmes de subventions publiques à ce type d’association, graduées en fonction de " l’intérêt public " qu’elles servent. Facilité remarquable des processus de légalisation, conditionnalité sévère des subventions, éprouvées à l’aune des résultats, telles sont, notamment en France, les caractéristiques essentielles de l’intervention de l’État en la matière.
La laïcité de l’Etat devrait-elle lui interdire de financer toute association à caractère religieux, philosophique ou politique ? Rien, semble-t-il, n’est vraiment très clair en ces occurrences. Les établissements d’enseignement chrétiens et juifs, sous contrat avec l’Etat, reçoivent des aides substantielles, on ne compte pas les sociétés philosophiques subventionnées, et les partis politiques, sitôt qu’ils atteignent à une certaine représentativité, sont désormais publiquement dotés. Devrait-on s’arrêter là, et élargir cette notion de représentativité, contrainte seulement à la législation d’une république non qualifiée, c’est-à-dire constitutionnellement reconnue de multiplicité d’opinions ? La question mérite d’être posée.
Un autre élément de réflexion réside dans la diversité, voire le flou, des différentes strates de l’Etat. On n’imagine guère celui-ci financer, directement, le PSG, l’OM ou l’OL. Mais il semble aller de soi que les « collectivités locales » concernées remplissent ce rôle. Certes, la question, en ce domaine sportif, se situe bien plus en termes de partialité que de laïcité. Mais on notera qu’en certains coins de
Enfin, c’est du côté du monde musulman que l’on trouverait un des outils de financement les plus adaptés à la gestion des solidarités à but non-lucratif : le waqf, ou bien de main-morte. Sans développer, en ce présent article, toute la plasticité du concept - j’y viendrai en d’autres occasions - disons simplement qu’il s’agit d’une immobilisation à perpétuité d’un bien quelconque par son propriétaire, avec assignation de la jouissance du bien et de ses produits au profit d’un tiers et de sa descendance, ou, plus fréquemment, d’une œuvre sociale pérenne (hôpital, école, orphelinat, lieu de culte, etc.). Au Xe siècle, à Cordoue, hôpitaux et dispensaires, écoles publiques pour enfants pauvres, universités, etc., fonctionnaient en totale gratuité grâce à ce système (S.Hunke) ; six siècles plus tard, 20 % du budget ottoman lui sont alloués (R.Deguilhem) ; organisant une bonne part de la distribution des eaux au Caire (A.Raymond) ou à Alger (A.Hénia). C’est cette institution, incessible et inaliénable, qui permit, notamment et jusqu’au XXe siècle (au moins), le développement des communautés non-musulmanes en terres d’islam, contre vents et marées, variablement tolérants...
Dans plusieurs de ses versions modernes, le waqf agglomère différents donateurs au sein de conseils d’administration qui veillent à la bonne gestion des biens. Le pluriel distingue ici clairement les aspects actifs du waqf (exploitation agricole, commerciale, industrielle, boursière, etc.), de ses aspects passifs (hôpital, école, université, lieu de culte, etc.), réunissant diversement quatre groupes d’acteurs : l’Etat, garant de l’intégrité et de la pérennité du foncier, parfois de l’immobilier, plus rarement du mobilier ; les « capitalistes », privés ou associatifs ; les gestionnaires du (des) bien(s) ; les usagers, enfin, qui peuvent être, assez souvent, la composante majeure des deux précédents groupes, s’octroyant ainsi de fortes majorités au sein des conseils d’administration. Cependant, la présence de l’Etat, même discrète, demeure une garantie d’unité, d’intégration et de pérennité. Dans le cas des lieux de culte, dont l’histoire nous démontre l’inscription probable, avec le temps, au patrimoine national, une lecture laïque du phénomène devrait suffire à définir, très précisément et en concertation affinée, là encore, entre global et local, la frontière entre les sphères dites « publique » et « privée », qui passe, à l’évidence, en de telles situations. Autre sujet d’article, que je proposerai à votre réflexion, prochainement, si Dieu le veut.
47 réactions à cet article
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Blablabla islamiste d’occidental converti à l’Islam des Lumières de Nouachkott, une ville à la pointe du progrès. En plus ce spécialiste en corâneries est un fan de René Guénon. Un must en termes de laïcité et d’ouverture d’esprit. Un spécialiste de la takkiya (double langage islamique).
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Et tu te plains, marsupial, de D.W. ? Tu évoques mon intérêt pour Guénon, c’est bien. Parle-nous maintenant de Guy Debord et des situationnistes, ça va devenir intéressant. Debout, père Grimoine, debout, père Grimoine, je te lis, ailleurs, moins bête que tu ne le prétends ici. Tu ne me convaincras donc pas de ton total aveuglement sur mon compte...
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Bonjour, Wrisya, En aucun cas, le waqf ne peut être obligatoire. Il procède d’une décision personnelle librement consentie. Il faudra, très certainement, que j’explique plus en détail cette institution. Disons pour l’instant ceci :
Le propriétaire d’un bien waqf (ou haboussé), s’il ne peut plus vendre, donner en héritage, etc., son bien, en demeure cependant le propriétaire, et, à ce titre, en organise les modalités de gestion, et d’attribution du fruit. C’est lui, en particulier, qui nomme le gestionnaire (en arabe : al nazirou), et les allocataires.
Lorsque plusieurs propriétaires conjuguent leurs dotations pour former un waqf spécifique - et ce serait le cas, justement, pour les financements de lieux de culte - ils forment deux conseils d’administration. L’un gérant les entreprises pourvoyeuses en fonds, l’autre, le lieu de culte utilisant ces fonds.
En chacun de ces conseils, les équilibres entre l’Etat, les institutions religieuses locales, nationales ou internationales, les capitaux privés, dépend de multiples facteurs variables, dont les nécessaires intégrité nationale et laïcité de l’Etat ne sont pas les moindres.
J’ai utilisé, à dessein, le mot « religieux », signifiant par là que le concept est utilisable pour toutes les confessions. Dans un prochain article, j’envisagerai même le dépassement du terme « religieux » par celui de « solidarités », à mon sens, infiniment plus lisibles, d’un point de vue laïc, et susceptibles d’un traitement plus serein au sein de la sphère associative...
Bien à vous, et bon courage en ce mois béni. Ici, cette année, c’est très chaud...
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Moi je suis d’accord pour qu’on entretienne la vieille église de mon village avec les fonds de l’état parce que si elle s’écroule, il faudra trouver un autre nom à la « Place de l’Église ». (Jean-Paul II ?)
Mais je suis absolument contre la construction d’un temple pour les Adorateurs de l’Oignon ou d’une mosquée wahhabite.
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Bonjour Ibraluz,
Dans ce cas, ce que vous proposez comme financement de lieux de culte muslim c’est d’une part le waqf : ce serait une sorte d’impôt obligatoire sur bien immobilier d’un particulier ? Est-ce que les muslims ont le choix de dire non ou bien s’agit-il d’une sorte de prélèvement légal d’un bien qui au fond appartiendrait dans l’absolu non plus au patrimoine familial mais à une Umma ?
Et d’autre part, une participation de l’Etat mais à hauteur égalitaire avec les autres religions ou plutôt en terme de proportion de croyants d’une telle ou telle religion ?
Un bon ramadan à vous.
Cdt
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@ wrysia
Le waqf ne s’adresse en fait qu’à la communauté musulmane. Il faut connaître l’état déplorable dans lequel était tenu la communauté juive au Maroc avant l’arrivée des Français. Le sultan s’appuyait sur quelques familles, nottament au moment de la création de la cité d’Essaouria telle que nous la connaissons. Il n’y a pas plus de solidarité dans la montagne entre les différentes tribus berbères. même le système de left (confédération de tribus) et sujet à relativisme en fonction des intérêts sectoriales et momentanés.
A aucun moment, la société marocaine n’a développé de solidarité institutionnalisée, puisque toute relation sociale est régie par la mosquée. Il n’y a donc aucne délégation à des formes « civiles » de la société. L’occupation turque en algérie et au Maroc a généré d’autres comportements. Basée sur une occupation (une colonisation) de type militaire et non religieux, l’administration turque gérait les rapports entre les communautés d’un point de vue qu’on pourrait désigner sous le terme de « laïque », mais bien évidement en le resituant dans le contexte de l’époque et pas tel que nous le concevons aujourd’hui.
Bien à toi. Patrick adam
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Merci pour ces précisions, j’attendais que l’auteur m’explique mais peut-être est-il occupé...
Le waqf est-ce que c’est aussi sur cette base que les Marocains étaient invités obligatoirement à financer la Mosquée du Roi Hassan II ?
Naïma (une amie marocaine) m’a affirmé que lors de sa construction, toute la population pauvre comme aisée était sommée de participer à la construction de cette gigantesque mosquée : les gens payaient automatiquement par prélèvement ou autre une somme destinée au fondement de la mosquée. Est-ce sur cette base de « waqf » que le lieu était construit ?
Cdt
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à Wrysia J’ai réagis plus haut à votre intervention. Pour couper court à toutes les manipulations historiques, qui tentent, d’emblée, de court-circuiter le débat, voici la liste de quelques ouvrages qui font autorité, en France, sur la question. Ai plisir de vous lire,
Beaugé G. Les capitaux de l’islam CNRS Paris 1990
Bilici F. Le waqf dans le monde musulman contemporain IFEA Istanbul 1994
Deguilhem R. Le waqf dans l’espace islamique, outil de pouvoir socio-politique IFD Damas 1995
Deguilhem R., Hénia A. Les fondations pieuses en Méditerranée, enjeux de société [...] Awqafs Koweït 2004
Raymond A. Grandes villes arabes à l’époque ottomane Sindbad Paris 1985
NOTE : IFEA : institut français d’études anatoliennes IFD : institut français de damas
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à Patrick
Bonjour. Essayons, Patrick, de fonctionner sur des bases correctes. Le waqf est une très vieille institution, certainement antéislamique, mais surtout développée dans l’espace musulman, longtemps à l’usage du moindre citoyen, musulman ou non ; souvent, cependant, utilisée à des fins très éloignées de sa nature humanitaire, les hommes sont ce qu’ils sont, partout, sous toutes les latitudes, toutes les religions et les non-religions...
Ce n’est véritablement qu’au cours du siècle dernier que la plupart des Etats dits musulmans ont entrepris une vaste opération de contrôle de cet outil sensible, en ce qu’il touche le concept même de propriété. Le Maroc est un exemple assez significatif de cette tendance, avec le développement colossal d’un super ministère des habous, qui entend chapeauter l’ensemble des activités relatives au waqf...
Mais le point de vue que je développe ne s’inscrit absolument dans cette perspective. Il pose tout d’abord une réalité politique française contemporaine qui doit assumer différents paramètres, tout à fait originaux dans leur agencement. Il étudie ensuite les possibilités d’un système d’une très grande souplesse, utilisable du plus local au plus global, et c’est cette plasticité qui m’intéresse et qui devrait, normalement, vous intéresser, si j’en juge les quelques indications glanées au cours de vos articles...
Nous pouvons fort bien en discuter en termes dynamiques, tournés vers le présent et l’avenir, loin de stériles querelles idéologiques. Reposez-vous, avec Marsu et consorts, la question de ma présence sur Agoravox : il s’agit peut-être de mettre en évidence, au delà des apparences trompeuses, une pensée commune, ou deux, susceptible d’ouvrir des pistes radicalement nouvelles dans une situation apparemment bouchée. C’est tout le bien que je nous souhaite, en toute fraternité française...
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Un internaute écrit : << Moi je suis d’accord pour qu’on entretienne la vieille église de mon village avec les fonds de l’état parce que si elle s’écroule, il faudra trouver un autre nom à la « Place de l’Église ». (Jean-Paul II ?) Mais je suis absolument contre la construction d’un temple pour les Adorateurs de l’Oignon ou d’une mosquée wahhabite. >>
Voila, sans qu’il s’en aperçoive sans doute, que ce monsieur donne une excellnte définition de la « laïcité à la française » : un texte (la loi de 1905) appliquée à géométrie variable. La France est tout sauf un état impartial en matière de religion, tant dans la forme que dans le fond, profitant en premier lieu à l’Eglise catholique romaine qui bénéficie d’aménagements dont bénéficient aucune autre confession en France. Pourquoi pas ? Une majorité de français sont caholiques romains ! Mais il faut l’assumer jusqu’au bout, ce qui est loin d’être le cas. Le résultat est que personne ne juge critiquable que le maire de tel commune finance les réparations de telle église, alors qu’il s’opposera à la construction d’un temple ou d’une mosquée. Le trou est béan entre laïcité et réalité de son apllication, fantasme idéologique permanent.
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Il semblerait que vous ayez occulté non intentionnellement le fait que la loi de 1905 repose sur un contrat entre l’Etat et l’Eglise. L’Eglise a cédé la nu-propriété de ses bâtiments de culte mais en a conservé l’usufruit, tout en acceptant de ne plus être religion d’Etat.
En conséquence, en tant que propriétaire, l’Etat est obligé de maintenir en bon état les églises, cathédrales, etc. Cela peut apparaître comme une subvention déguisée (bien que cela ne le soit pas techniquement parlant), mais l’Etat, depuis la loi de 1905, ne peut plus subventionner aucune construction de bâtiments religieux (y compris ceux de l’Eglise).
Par contre, par souci d’équité, il devrait être possible d’autoriser la même chose pour d’autres religions. Une communauté religieuse construit un lieu de culte, puis cède à l’Etat la nu-propriété et en conserve l’usufruit sous réserve d’utiliser le lieu de culte à l’usage exclusif de la communauté qui doit d’ailleurs s’organiser en association. Evidemment, des cas de rupture doivent être envisagés (faillite et/ou dissolution de l’association, etc.)
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Wrysia-françoise la « musulmane » rénégate, copine grave avec les plus patentés islamophobes de ce site. Bizarre cette intimité....triple langage assuré !!! Les loups qui se font agneaux...
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Toi qui te prétends muslim avec tout l’orgueil qui t’habite en ce mois sacré (j’ignore comment tu fais coïncider médisance, dhikr, haine, et foi en Allah mais tu dois n’y rien connaître)
Ais au moins la décence de ne pas polluer ce fil d’Ibraluz par ta mauvaiseté, s’il s’avère que tu as le moindre respect pour ce muslim là.
Continue de médires, ça restera à ta charge au Jugement Dernier.
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Du calme, Wrisya, tu jeunes... Vois-tu le message positif dans le discours de DW ? Nous n’avons pas, je crois aussi, à rendre des comptes sur les excès de tel ou tel, et la présentation de notre point de vue, les uns et les autres, ne passent pas nécessairement par l’expression de nos répulsions. A l’occasion, sans doute ; mais systématiquement, c’est une autre affaire... Ecris-nous, si tu veux bien, encore et plutôt, ce qui éclaire ta vie, ce qui pourrait, incha Allahou, éclairer quelque obscure situation... Et prends le temps de quelques rakas quand la moutarde remonte des abîmes... oua salam
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Du calme, Wrisya, tu jeunes... Vois-tu le message positif dans le discours de DW ? Nous n’avons pas, je crois aussi, à rendre des comptes sur les excès, ou les faiblesses, de tel ou tel, et la présentation de notre point de vue, les uns et les autres, ne passent pas nécessairement par l’expression de nos répulsions. A l’occasion, sans doute ; mais systématiquement, c’est une autre affaire... Ecris-nous, si tu veux bien, encore et plutôt, ce qui éclaire ta vie, ce qui pourrait, incha Allahou, éclairer quelque obscure situation... Il n’en manque pas par ces temps révulsés... Et prends le temps de quelques rakas quand la moutarde remonte des abîmes... oua salam
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Sakamou aleyki, Aicha !
Soyez gentils, lachez-lui un peu la grappe, à Wrisya. Si tant est qu’elle est ce que vous croyez, jouez le jeu, en finesse... Dans le cas contraire, vous perdez une occasion d’alliance, objective peut-être, relative si vous préférez, en tous cas, utile par les temps qui courent...
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Ibraluz, je m’incline devant votre sagesse. Libre à tout un chacun de se comporter de la manière qui lui convient. Je m’étonnais juste que cette adepte du dikr sombre dans l’insulte contre des musulmans et islamophiles et fait le joli coeur à ceux qui traitent des pires infâmies notre Prophète. Mais, bon ! La nature humaine est si complexe que j’y perds mon arabia ! En tout les cas, je respecte votre position et me tiendrais à l’écrat des chemins obscurs...
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Bonjour Ibraluz,
Je ne lis pas/plus leurs messages pleins de suffisance.
Navrée de ne pas te rejoindre sur ce point, mais je n’ai pas à me justifier devant ces gens-là que je me refuse à nommer : ils savent bien, je leur ai déjà parler mais leur haine gratuite est sans borne.
Ils se plaisent à déformer ce que tu dit, à te diaboliser soi-disant pour l’islam, soi-disant... C’est leur problème.
Ces gens là, je n’ai rien à voir avec eux et je continuerai à les ignorer, tellement incapables qu’ils sont avec leurs sacs pleins de cailloux prêts à te lapider soi-disant pour Dieu alors qu’en fait il ne s’agit que de leurs égo démesurés qui les étouffent.
Je n’ai rien à leur dire et je n’interviendrai pas ici avec eux ni ailleurs : c’est absolument hors de question. Leur mauvaiseté à mon égard est sans équivoque et ils sont malhonnête car si moi j’ai été plusieurs fois prête à engager une conversation de respect envers eux, avec tes « amis », eux ne le sont guère aussi je n’ai pas l’intention de redire ici mes intentions, j’ai assez perdu de temps.
P.S. : Tu fais bien de dire à cette... femme de me « lâcher ». Son islam consiste à t’inviter à aller te faire violer (te faire foutre) lorsque tu tentes une énième fois de prendre congé dans un « salam » apaisé. Je n’ai que faire de la laideur de telles paroles et celle qui les profère n’a certainement aucun conseil à donner. Certainement.
Tu m’appelles à la prudence surtout durant ce mois et je t’en remercie ; Mais que penses-tu de quelqu’un qui te dit d’aller te faire foutre lorsque tu lui dit « salam » ? Je n’ai rien à leur dire, aussi tu perds ton temps.
Ils veulent que toi aussi tu les rejoignes pour m’insulter à longueur de journée (ils n’ont que ça à faire). Cela m’importe peu au fond : ils sont ce qu’ils sont, et moi je suis ce que je suis et de là, je n’ai rien à faire avec eux, ni eux avec moi.
Ils haïssent par amour pour Dieu, et c’est leur problème. Pas le mien.
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Au fait, juste une dernière précision.
Je sais que tu apprécies Ka : Pour ton information tes amis se sont également fait une joie de la prendre à parti en la traitant régulièrement d’idiote notamment ; Oh, moins d’insultes que pour moi puisqu’elle écrit moins fréquemment, mais de manière toute aussi gratuite.
La... femme se gardera bien de dire quoi que ce soit là dessus : elle ne peut désavouer ses comparses en se démarquant sur la question, mais elle ne dira rien non plus CONTRE eux pour la défendre.
Sur ce je te souhaite une agréable journée ramadanienne et incha Allah à une autre fois, dans un autre sujet... mais PAS avec eux.
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Demian, elle doit faire des dikrs sataniques car je n’ai jamais entendu une muslim aussi haineuse envers ses correligionnaires et aussi conciliante avec les pires des islamophobes. Il paraît que c’est une bonne méthode de prosélyte comme elle a déclaré elle-même. Moi, je ne veux convertir personne. Qu’ils me haïssent même, pourvu que je puisse exprimer en toute honnêteté ma voix.
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Il est tard, Demian, et je vous ai donné mon point de vue sur cette question un peu plus haut. On se retrouvera plus tard. Bonne nuit à tous.
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Travaillons sur les mots, DW, pas sur les hypothétiques intentions : dans les interstices des éventuels jeux de rôle, il y a fort à glaner, tiens, justement, pour en revenir à l’automne et mes nostalgies de giroles...
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Bonjour Aïcha,
Avant que tu ne te mettes à m’insulter de nouveau prends la peine de me lire... et de bien me lire stp.
J’ai lu les posts d’Ibraluz qu’il vous a adressé aussi je pense qu’on peut avoir l’intelligence de cesser ces invectives, ne crois tu pas ? J’entreprends cette démarche de conciliation envers toi, comme tu as su le faire avec moi à un moment donné... qui a d’ailleurs tourné court, mais enfin.
D’une, je n’ai aucune haine ni envers toi ni envers qui que ce soit dans ce « site », ni envers tes amis. Mes propos traduisent un simple agacement à la lecture des votres, mais je n’ai nulle haine envers toi : je ne fais qu’exprimer mon point de vue qui ne rejoins pas le votre, mais je n’ai aucune attaque personnelle à ton encontre.
Ensuite, je sais que tu n’en as cure que ce soit le cas ou pas, mais étant donné que tu ne me connais pas, je veux te préciser que j’ai autant de respect pour toi en tant qu’être humain que pour n’importe qui. Et je suis d’autant plus disposée à en avoir à ton égard que tu es muslim : de là, c’est de ton agir que j’arriverai à me faire une idée plus précise de la profondeur ou de la bienséance de ce respect.
Je ne suis ni prosélyte, ni hypocrite, ni manipulatrice ou je ne sais quoi : tu ne peux prétendre à aucun moment que mes propos rejoignent ceux des détracteurs de l’islam, tu ne saurai lire dans aucun de mes posts qui leur soit adressé un quelconque rejet de ma religion et si c’est le cas, dans ce cas toi et tes deux amis êtes bien les seuls à voir de la duplicité, là où il n’y a que tentative de modération.
Tu sembles croire que je privilégies tes ennemis aux « muslims » parce que je leur parle avec amabilité alors que ce n’est nullement le cas (j’en aurai d’ailleurs autant à ton égard si tu l’avais voulu) : jusqu’à présent, je ne t’ai jamais critiqué avec eux pour se fendre la poire à ton sujet et n’ai aucunement participé à te dénigrer sous couvert « collectif » lorsque eux le faisaient d’ailleurs, lorsque Marsu m’a « mit en garde » je lui ai assuré qu’au contraire je te croyais, pour quelle raison aurais-je pensé que tu ne disais pas ce que tu pensais ?Donc je crois que mon silence à e sujet se passe de commentaire pour démontrer que je ne rejoins pas cette manière de procéder... Et cela, que ce soit dans un sens ou dans l’autre, c’est idem.
J’ignore si tu vas cordialement m’inviter à « aller me faire foutre » en plein ramadan, si tu estimes que je me paie ta tête (comme si j’avais que ça à faire) ou tu estimes que je mérite l’opprobre : à toi de voir.
Mon propos n’est nullement de discréditer les tiens lorsque tu tends à vouloir défendre ton islam d’une manière que je ne rejoins pas, et c’est mon droit d’estimer que tu ne rends pas service à l’islam en usant de violence et c’est ton droit d’estimer que je fais de même en m’y refusant.
Apparemment, refuser d’avoir une position tranchée sur les personnes à défaut d’accepter ce qu’ils disent, ce serait une preuve de duplicité selon toi et tes amis. Alors que si vous aviez pris la peine de me lire comme j’écris et non comme vous voulez l’interpréter, votre compréhension serait plus proche que la réalité.
Nous voilà à égalité. Je ne m’adresserai pas à tes potes, un seul à la fois me suffit amplement.
Alors toutes mes excuses si tu t’es sentie blessée ou insultée dans ton amour propre par mes propos qui nullement et à aucun moment ne s’attaquaient à ta personne, mais simplement à ce que tu pouvais dire. Mes excuses pour cela, mais pas pour être ce que je suis, pas pour le fait que je ne rejoigne pas votre façon d’agir, pas pour ma façon d’agir avec les non-muslims et pas pour ma sincérité réelle à ce propos.
Alors si tu arrives à passer outre ta haine ou ta profonde hostilité à mon égard : faisons en sorte de débattre sereinement à l’avenir et prenons l’engagement de ne pas/plus s’attaquer réciproquement. Je pense que tes potes vont peut-être rappliquer avec une intention autre que la mienne, si c le cas je ferai comme d’habitude : Rien.
Sinon, et que tu veuilles me dire d’aller me faire voir : j’aurai agit comme je le sens et n’aurai plus rien à te devoir, si tant est que je te devais qq chose mais ça c’est une autre histoire...
P.S. : Mes dikhrs n’ont rien de satanique. Ils m’invitent au calme et à ce ultime salam que je te propose, à toi de le rejeter ou d’y répondre.
Voilà, plus que ça cela m’est impossible.
Bien Cdt
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Wrsyia, je te remercie de chercher à nouer le dialogue. D’abord, je n’use pas de violence. Je suis une personne entière, passionnée, spontanée, je ne fais rien dans la demi-mesure. Deux : mon cœur crois-moi ne connais pas la haine. Dans mon pays, il y a un proverbe qui dit en substance :passe à côté de l’eau qui gronde ; mais méfie-toi à côté de l’eau qui sommeille. En plus clair, je tonne, je râle, je peste, mais les gens qui me connaissent savent que j’ai un cœur en or. Je suis comme ça, excessive, ambivalente, franche, et c’est une de mes principales qualités même si elle en déboussole plus d’un. C’est peut-être ma façon à moi de marquer les esprits. Les temps ne sont plus à la mollesse : nous sommes constamment agressés par des racistes islamophobes de tout poils. Est-ce que je vais passer ma vie à me justifier ? Non, je leur balance mes vérités en face ; leurs propres travers à la gueule, leurs responsabilités propres dans le merdier mondial, il n y a que comme ça qu’on peut réveiller les consciences. Mais enfin, chacun sa méthode, chacun son tempérament. Je n’oblige personne à suivre mes pas, ni ne juge le comportement des uns ou des autres. Sur Agora, il y a une fille que tu connais , Ka, dont j’ai toujours apprécié la douceur et la fraîcheur, je sais qu’elle me fuit et qu’elle n’aime pas ma façon d’être, je ne lui en veux pas du tout. Toi, c’est différent, je me suis posée des questions sur toi depuis le départ, lorsque tu as commencé à argumenter avec Bulgroz qui venait de traiter notre Prophète de pédophile.. . Puis je te voyais systématiquement attirée par les mêmes racistes islamophobes du forum, Le marsupien, le singe de Smara et le Blggrzz innommable. Mais là, où j’ai eu de sérieux doutes c’est lorsque tu as laissé éclater ta colère à plusieurs reprises contre Demian, là je me suis mise à douter de ta sincérité. Quand on est pacifique on l’est avec Tous. Ça relève de la logique. Wrysiya, mon message est haché, j’ai 39 de fièvre, une grosse bronchite, j’ai été très touchée par ton message. Dans notre religion, il est dit clairement : « Inna ba’da danni ithmoun » accuser quelqu’un injustement est un grave péché. Je m’excuse si je me suis trompée sur ton compte. Et je crois que je msuis trompé, pour vérifier, j’ai été consulté un bon nombre de tes postes, Je ne saurais même pas trouver les mots pour te demander pardon de t’avoir mal-jugée, mais accepte quand même de remettre en question ton comportement avec Demian et à nouer un dialogue plus serein avec lui. Il s’excusera lorsqu’il reconnaître son erreur, induite par le fait que tu montre plus d’acharnement à défendre ta personne que ta religion. C’est là une observation relevée par certains d’entre nous. Ne le prends pas mal. Malgré les apparences, je n’aime pas les conflits, je suis une pacifiste convaincue, capable de donner mon repas à un passant... Je te présente encore une fois toutes mes excuses et de prier dans tes dikrs pour que Dieu nous guide tous vers la Bonne Voie...
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A Wrisya et Aicha
Bravo et louange à ce qui vous guide vers le meilleur de vous-même ! Et lancez-vous, l’une et l’autre, dans la rédaction de vos propres articles : ce sera alors aux autres de réagir ou non. Actives, vous n’aurez plus à vous situer, en permanence, par rapport à vos éventuelles réactions...
C’est votre fidélité, d’abord, qui fait de vous des gens de foi. Oua salam et courage !
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Bonjour Aïcha,
Je reviens vite fait sur « mon affaire » (! !!) : je n’ai laissé éclaté nulle colère à l’encontre de D.W. et Indigène puisque c’est d’eux qu’il s’agit, mais je leur ai mit les points sur les i concernant ma démarche et je crois qu’il faut rendre à César ce qui est à César : c’est normal que je leur réponde puisque leurs premiers échanges ont été injurieux et violents à mon encontre, donc il est évident que c’est eux qui ont provoqué cette situation : à aucun moment je n’ai attaqué qqun en raison de ce qu’il disait ou de son attitude, mais ce sont eux qui ont voulu que je sois contre eux ou avec eux et comme je ne résonne pas de manière binaire, ça leur a déplut et ils en conclut que j’étais ...
Je passerai sur les nombreuses injures que tout le monde a pu lire et qui ne correspondent pas, à mon sens, au comportement du muslim et ce surtout en période de ramadan.
Tu m’appelles à dialoguer avec eux, mais relis mes posts Aîcha : ma démarche a toujours été celle-ci, mais il arrive un moment où il s’agit simplement de se balancer des injures à la face et j’ai passé lâge. Et je crois qu’il faut faire preuve d’honnêteté et reconnaître que ce n’est pas moi qui pose pb dans ce cas.
Je comprends tout à fait ce tu dis à propos de ma façon de réagir lorsqu’il s’agit de moi et lorsqu’il s’agit de l’islam, mais comme tu l’expliques très bien nous avons des tempéraments différents ;
Je me refuse à provoquer des réactions de haine lorsqu’il s’agit de l’islam car c’est ma religion qui va en subir les conséquences, lorsqu’il s’agit de moi je peux plus facilement me « lâcher » car je n’ai cure de ce que l’on peut penser de ma personne. Donc tout dépend vois-tu de comment tu perçois les choses, et chacun réagis avec sa sincérité qui l’incombe, conditionné par son histoire personnelle et individuelle d’être humain.
Des personnes qui lancent une véritable croisade contre une autre simplement à cause de quoi au juste ? Réellement ? Sincèrement ? Il s’agit simplement de dire que l’accusée conçois une autre approche avec les non-muslims concernant l’islam, et cela te vaut toutes les injures et dénigrements possibles et là je ne suis pas d’accord : Tes amis nous ont violemment attaqués Ka et moi sans se baser sur rien de concret.
Des gens qui manipulent ce que tu dis, se font une joie de te harceler pendant plusieurs jours et ce bien après que tu ais cessé toute conversation, qui se permettent de polluer les posts que tu peux poser pour un dialogue avec d’autres afin justement de te faire haïr par ceux-là : je crois qu’il ne faut pas trop m’en demander non plus ; Je ne connais d’eux que ce qu’ils ont bien voulu me montrer et je n’irai pas m’excuser envers eux car je n’ai nulle dette à leur égard, ce qui est loin d’être leur cas.
Je préfère laisser du temps couler sous les ponts : s’ils cessent leurs invectives, peut-être qu’un dialogue pourra avoir lieu sereinement mais pas tant qu’ils font du harcèlement méprisant car je crois très difficile de discuter de quoi que ce soit avec des gens qui te dénigrent à longueur de post, t’injures et font tout pour te discréditer aux yeux des autres. Comment veux-tu dans ce cas discuter avec des gens qui à la base même te considère malhonnête et hypocrite ? C’est impossible.
Hier, ou plus avant je ne sais plus j’ai échangé quelques posts avec Marsu et j’ai bcp apprécié nos échanges. DW est venu aussitôt pour sans doute tenir des propos que j’imagine injurieux vu que je ne les lis plus, alors comment veux-tu dialoguer calmement dans ce cas ? Je crois que lorsque chacun dépose les armes et reconnaît ses torts, la discussion est possible mais pas avant.
Dans tous les cas, je te remercie pour ta réaction intelligente, de paix et de modestie, et j’espère vraiment sincèrement qu’il n’y aura plus de mauvaisetés entre nous et qu’on sera assez intelligentes pour ne plus tomber dans quelques pièges que ce soit.
Je te souhaite un très bon rétablissement et un bon courage pour te soigner très vite.
Salam
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Alors n’attends rien de moi. RIEN DU TOUT.
Tu te discrédites tout seul et je ferai comme toujours : t’ignorer comme la pauvre personne inintéressante que tu es.
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@ Wrysia
Salut . J’admire le calme et la patience avec lesquels tu réponds à cette bande de haineux et d’intolérants. Visiteur indigène, c’est un bloc de connerie pure. D.W., un mythomane intégral avec lequel aucun dialogue n’est possible : il ne sait que parasiter les discussions avec ses intrusions malsaines et manipulatrice. Quant à Aïcha, même si elle a le mérite d’une certaine sincérité irréfléchie et convulsive, ses outrances rendent impossible tout échange rationnel.
Ce qu’il y a de pire chez cette bande de malades mentaux, c’est qu’ils n’ont trouvé qu’une seule méprisable stratégie pour vous disqualifier, Ka et toi : vous faire passer pour de fausses musulmanes alors que le style et le fond de vos interventions ne laissent planer aucun doute sur la sincérité de votre foi. C’est là une très grande scélératesse, une infinie bassesse, une attitude abjecte qui démontre que ces chacals ne respectent personne. Bon courage.
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Bonjour Marsupil Ami !!
Son attitude est proprement stupide, voire ridicule et n’engage que lui. A mon avis, l’Indigène va surement le rejoindre...
Il finit par devenir carrément indécent et de là je me dis que je n’ai certainement rien à faire avec un type comme lui qui ne reconnâit jamais ses torts : son orgueil doit trop l’éttouffer.
Je t’embrasse et te dit à bientôt, ailleurs sur des sujets plus pertinents et intéressants que Lost et sa bouée crevée.
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@Ibraluz
j’ai lu que vous étiez une lecteur attentif de René Guénon, je suis aussi très attaché à sa vision métaphysique éclairante pour ne pas dire éblouissante qu’il a de l’univers. Son illumination intérieur devrait servir à bien plus de gens. Mais comme il le dit lui-même, nous sommes à la fin des temps ...
Salutations.
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@de albata
ta finitude ne signifie pas la fin de l’humanité !
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René Guénon a au moins le sinistre mérite de fédéder les intégristes de tous bords. Quelle bande de minables passéistes...
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la « laïcité à la française » serait-elle encore ( et de plus en plus) conduite par un anti-clericalisme généralisé...En France, on a l’impression de tout mélanger..
Le gars qui prie tous les vendredi ,samedi ou dimanche ne me fait ni chaud ni froid, tant mieux si ça lui apporte quelque chose mais de là à proner le slogan « toutes les religions sont des sectes »...ça frole le ridicule.
On a souvent peur de ce que l’on connait pas...et la societé française ( les médias avant tout ) en premier n’y connaissent pas grand chose.
Vous avez vu un mariage pourri et vous vous dites que c’est celà la religion ? C’est de l’ignorance, et quand on ignore on devrait se taire...
« L’islam y sont méchants , les cathos y sont vieillots, les juifs y sont radins »...ça (re)devient triste ( Cf il y a 70 ans...).
Le citoyen comme vous qui fait sa prière tous les soirs n’est pas un danger pour votre conscience si précieuse...
Faut arreter de voir le mal partout dans les religions, c’est pas parce que les seuls images des attentats montrés à TF0 sont un beau plan d’une mosquée qu’il faut dire d’une nouvelle manière « amen »..
Dernière remarque, ceux qui s’insurgent que les Eglises des villages sont rénovés par l’Etat oublient les justifications.
Pratiquement tous les edifices religieux vieux de 50 ans ont été classés dans les monuments historiques. N’en déplaise aux athés anti-clericaux, celà fait partie du Patrimoine..si vous aimez le foot vous n’avez pas pleuré aux rénovations des stades ? ( C’est pourtant aujorud’hui ausi puissant que la religion catholique...)
Alors oui , les Eglises servent encore à la pratique religieuse et donc Oui , l’eglise en « profite »..mais il faut se dire aussi que si l’eglise ne servait plus, elle serait tout de même rénové...
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C’est un peu fatiguant la pollution de commentaires par Damian et Cie. Je vise pas plus Damian que d’autres.
@Frodon En pratique les édifices religieux sont surdimensionnés, et certains non usité. Les Stades aussi ;)
@Auteur Tu ne veux pas t’étendre sur les waqfs mais tu peux le faire sur wikipédia à l’occasion http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Waqf&action=edit
Sinon modifier la loi pour créer un statut juridique pour les waqfs, c’est un peu réinventer la roue, les associations Loi 1901 existent, les statuts sont assez libres et peuvent tout à fait recouvrir l’idée d’un waqf. De plus les associations 1901 offrent déjà les garanties quand au carractère non lucratif de celles-ci, ce qui correspond grosso-modo à l’esprit d’un waqf. Par ailleurs certaines associations évangélisatrices telle le secours catholique perçoivent des subventions, donc rien n’empêche (dans les textes) des associations islamiques d’en percevoir. Après les mentalités évolueront et les dons et dotations viendront.
Pour terminer sur la question du financement des associations cultuelles. Je n’aime pas que l’on considère que puisque qu’il y a fraude ou du moins une évasion légale, qu’il faille abandonner la loi ou la régle en question. C’est un aveu de faiblesse et finalement donner raison au fraudeur et tord aux honnêtes gens. C’est un argument très pernicieux que celui que tu donnes. Autre raison pour répondre à ton article, il est impossible d’avoir une neuralité de l’Etat dans le financement des cultes, pour des raisons purement matérielles, par qu’il est interdit de compter les fidèles en France (recensement en fonction de la religion interdit depuis le génocide juif). Mais aussi par ce que les athées, les agnostiques et les Déistes n’ont et finalement ne peuvent avoir de représentant officiel de leur non-religion qu’il faudrait par ailleurs financer ?... Il y a d’autres raisons mais elles ne répondent pas à ton article.
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T’as pas compris ? L’auteur est un islamiste, point-barre.
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Ais-je suggéré d’abandonner la loi de 1905 ? Dans un esprit de stricte laïcité de l’Etat - et SEULEMENT DE l’ETAT, pas de la république, qui est l’essence même de la pluralité d’opinions, ni d’une « sphère » publique, dont personne ne peut définir EXACTEMENT les limites - une église, une jama’a, un consistoire, etc. : ce sont des associations, point-barre, comme dirait mon clébard à gueule de blanche colombe.
J’écrirais, prochainement incha Allahou, un article plus conséquent sur le waqf. Je me suis abstenu de précisions dans le corps de celui-ci, par souci de concision. Salut et à la prochaine.
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@ Petit
Pourquoi se laisser entraîner sur des argumentaires que, sans doute, moins de 10% (et encore) de la population musulmane peut cerner ? Il n’y a aucun intérêt à disserter sur des propos de soi-disant « spécialistes ». La communauté musulmane se pose-t-elle de telles questions ? Le corpus le plus important de son questionnement passe (une fois de plus) autour du concept d’identification à travers des signes extérieurs et des rituels plus ou moins intimes. Tout le reste n’est que foutaise de gens qui tentent de noyer le poisson. L’auteur de cet article veut nous entraîner, par des voies détournées, sur le chemin de l’acceptation. Principe adopté par toutes les sectes qui font du prosélytisme ou qui, plus simplement, demandent la reconnaissance explicite de la société. La scientologie ne pratique pas autrement. Commencer à accepter de discuter du droit musulman, c’est mettre le doigt dans les mécanismes qui ont mené le Canada à la reconnaissance de la charia et c’est criminellement dangereux. Je continue de penser qu’il ne faut SURTOUT PAS se laisser entraîner sur ce terrain. Le droit musulman regarde les musulmans dans la pratique personnelle de leur relagion, la société française n’a pas à s’en mêler. Par contre, on peut, si on le souhaite, critiquer (au sens scientifique de ce terme) ce droit et son essence (donc essentiellement d’un point de vue historique) et s’intéresser à l’état de délabrement intellectuel et économique dans lequel il a mis toutes les sociétés qui s’en réclament.
Bien à vous. Patrick Adam
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@ Patric Adam
« Je continue de penser qu’il ne faut SURTOUT PAS se laisser entraîner sur ce terrain. Le droit musulman regarde les musulmans dans la pratique personnelle de leur relagion, la société française n’a pas à s’en mêler ».
Tout à fait d’accord. Cet article de Daniel Pipes paru dans le New-York Sun du 10 octobre 2006 illustre parfaitement les dérives de ce genre de concession :
Pas d’alcool dans mon taxi !
Une affaire mineure affectant l’aéroport international de Minneapolis-St-Paul (MSP) pourrait avoir des implications majeures pour l’avenir de l’Islam aux États-Unis.
Depuis une dizaine d’années, certains chauffeurs de taxi desservant l’aéroport refusent de prendre des clients transportant visiblement de l’alcool, par exemple dans les sacs en plastique transparents des boutiques de l’aéroport. Cette attitude est dérivée de leur interprétation de l’interdiction coranique frappant l’alcool. Un chauffeur, Fuad Omar, s’en explique : « C’est notre religion. Nous pourrions être punis dans l’au-delà si nous acceptions [de transporter de l’alcool]. C’est une clause coranique. Cela vient du paradis. » Un autre chauffeur, Muhamed Mursal, lui fait écho : « C’est interdit dans l’Islam, de transporter de l’alcool. »
Le problème a émergé publiquement en 2000. Il arriva alors qu’un client transportant des bouteilles d’alcool se voie refuser successivement l’utilisation de 16 taxis, une expérience qui le laissa avec l’impression d’être un criminel, alors qu’il n’avait commis aucun délit. De leur côté, les 16 chauffeurs perdirent de l’argent. Pour reprendre les termes de Josh L. Dickey, d’Associated Press, lorsque des chauffeurs refusent une course pour une raison quelconque, « ils retournent faire la queue, trèèèès loin derrière. Avant le terminal, au bout d’une longue route de service, jusque dans un immense parking encombré de taxis, à Bloomington, où ils attendent plusieurs heures le prochain appel. »
Pour éviter cette situation pénible, les chauffeurs de taxi musulmans demandèrent à la Commission des aéroports métropolitains (Metropolitan Airports Commission, MAC) la permission de refuser des clients transportant de l’alcool, voire suspectés de transporter de l’alcool, sans être pour autant renvoyés en queue de file. La MAC rejeta la requête, craignant que les chauffeurs n’invoquent leur religion comme prétexte pour refuser des courses à faible distance.
Entre-temps, le nombre de chauffeurs de taxis musulmans a augmenté, au point qu’ils constitueraient les trois quarts des 900 taxis du MSP. En septembre 2006, les Musulmans refusèrent en moyenne trois courses par jour pour des raisons liées à l’alcool. Le porte-parole de l’aéroport, Patrick Hogan, explique que le phénomène s’est « lentement amplifié avec les années jusqu’à devenir un problème important de service à la clientèle ».
« Les voyageurs se sentent souvent surpris et insultés », déclara Hogan à USA Today.
Sur ce, la MAC proposa une solution pragmatique : les chauffeurs refusant de transporter de l’alcool recevraient une enseigne lumineuse d’une autre couleur à placer sur le toit de leur véhicule, signalant ainsi leur attitude à cet égard à tous les usagers. Du point de vue de l’aéroport, cette idée constitue un moyen judicieux et efficace de résoudre un problème agaçant - on évite ainsi que des passagers ne se sentent offensés et que des chauffeurs ne perdent trop de chiffre d’affaires. « Les autorités de l’aéroport n’ont pas pour mission d’interpréter des textes sacrés ou de dicter des choix religieux à qui que ce soit », souligne Hogan. « Notre objectif consiste simplement à assurer aux voyageurs un service de qualité [à l’aéroport]. » La proposition des deux enseignes lumineuses n’attend plus que l’approbation du comité consultatif des taxis de l’aéroport, si bien qu’il sera probablement mis en application à la fin de cette année.
Mais à un niveau sociétal, la solution proposée a des implications massives et inquiétantes. Par exemple : le projet des deux enseignes lumineuses a pour effet d’imposer la charia, la loi islamique, avec le consentement étatique, dans une banale transaction commerciale, au Minnesota. Une autorité gouvernementale approuve ainsi un signal indiquant qui respecte ou ne respecte pas la loi islamique.
Qu’en est-il des autres chauffeurs de taxis ? Dès lors, d’autres taxis de Minneapolis-St-Paul et d’ailleurs dans le pays pourraient fort bien exiger le même privilège. Les chauffeurs de bus pourraient leur emboîter le pas. Le système de transport entier pourrait ainsi se trouver divisé en fonction de l’observance islamique.
Et pourquoi se limiter à l’alcool ? Des chauffeurs de taxi musulmans de plusieurs pays refusent déjà les chiens d’aveugle dans leur voiture. On pourrait aussi voir apparaître des refus de transporter des femmes dont les bras ou la chevelure sont visibles, ou les homosexuels et les couples non mariés. En suivant cette logique, les taxis musulmans pourraient aussi refuser les hommes portant la kippa de même que les Hindous, les athéistes, les tenanciers de bars, les croupiers, les astrologues, les banquiers et les quarterbacks.
Pour fonder sa décision, la MAC a consulté la section du Minnesota de la Muslim American Society, une organisation que le Chicago Tribune a révélée être consacrée à la transformation des États-Unis en un pays placé sous la loi islamique. Par exemple, l’épouse d’un ex-directeur de l’organisation a expliqué que son but consistait à « instruire chacune et chacun sur l’Islam et à suivre les enseignements de l’Islam, dans l’espoir d’établir ainsi un État islamique ».
C’est justement la nature inoffensive de la solution des deux enseignes lumineuses qui la rend si insidieuse. Et c’est pourquoi la Commission des aéroports métropolitains devrait revenir sur cette décision déraisonnable.
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à Marsupilami
Oui, oui, il faut revoir cette histoire d’enseigne. Et par la même occasion, celle des commerces kasher, halal, des croix au sommet des églises, etc. etc. Au moins, aqueu voilà une définition simple, claire, sans équivoque, de la fameuse « sphère » publique dont on nous rebat les oreilles, sans jamais, bien évidemment, la définir... Marsu, au moins, se mouille. Sur lui et accessoirement, sur les autres, mais bon, on ne fait d’omelette, sans casser les oeufs, n’est-ce pas ! Viens, ma blanche colombe, je t’ai amené du pain pour tes bonnes oeuvres : roucoule, ma belle, comme tu sais si bien faire... A bientôt, ma chérie !
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[quote] 1 Pourquoi se laisser entraîner sur des argumentaires que, sans doute, moins de 10% (et encore) de la population musulmane peut cerner ? 2 Il n’y a aucun intérêt à disserter sur des propos de soi-disant « spécialistes ». 3 La communauté musulmane se pose-t-elle de telles questions ? 4 Le corpus le plus important de son questionnement passe (une fois de plus) autour du concept d’identification à travers des signes extérieurs et des rituels plus ou moins intimes. Tout le reste n’est que foutaise de gens qui tentent de noyer le poisson. 5 L’auteur de cet article veut nous entraîner, par des voies détournées, sur le chemin de l’acceptation. 6 Principe adopté par toutes les sectes qui font du prosélytisme ou qui, plus simplement, demandent la reconnaissance explicite de la société. La scientologie ne pratique pas autrement. 7 Commencer à accepter de discuter du droit musulman, c’est mettre le doigt dans les mécanismes qui ont mené le Canada à la reconnaissance de la charia et c’est criminellement dangereux. 8 Je continue de penser qu’il ne faut SURTOUT PAS se laisser entraîner sur ce terrain. Le droit musulman regarde les musulmans dans la pratique personnelle de leur relagion, la société française n’a pas à s’en mêler. 9 Par contre, on peut, si on le souhaite, critiquer (au sens scientifique de ce terme) ce droit et son essence (donc essentiellement d’un point de vue historique) et s’intéresser à l’état de délabrement intellectuel et économique dans lequel il a mis toutes les sociétés qui s’en réclament.
Bien à vous. Patrick Adam [/quote]
1)D’ou sort ce chiffre de 10% ? La population musulmane ou la population musulmane française dont il s’agit ici ? Qui ne comprends pas ? Mon argumentaire ou le sien ?
2)Qui a parlé de spécialiste, pas moi.
3)En france oui un peu. Mais est-ce une raison pour ne pas répondre ?
4)Non démontré
5)L’acceptatoin de quoi ?
6)Il n’a pas de différence entre secte et religion que dans leur acceptation par les populations et les pouvoirs en place. Le prosélétisme est du prosélétisme, il n’est pas condamnable en soi. La seule chose que je vois ici est une basse attaque sur un « sectaire ».
7)Nous ne sommes pas au Canada, et ce qui a amené le Canada, ou d’autres pays à se faire entrainer dans un engrenage destructeur, c’est de donner un statut sacré à certains texte legislatifs qui n’ont pas à l’être, empêchant toute réforme pragmatique si nécessaire pour ne pas devoir prendre des mesures paradoxallement oppposée aux valeurs du dit pays.
En France brandir la laïcté pour tout et pour rien met en péril la laïcité plus qu’un débat sur les religions avec des religieux.
L’utilisation du terme crime est abusive à mon sens.
8)Mais elle le fait déjà avec toute les religions et qu’on le veuille ou non, à moins qu’une religion recoupe parfaitement la législation française il y aura des interférences.
9)On peut. Même si je pense que ce droit n’a pas tant que ça mis les société qui l’appliquent en délabrement que sa non reforme que la concurence avec un nouveau modèle l’a achevé.
Sinon je voulais pas te répondre à toi particulièrement mais j’atendais la réaction de l’auteur. Avec qui au final je ne suis pas d’accord.
@L’auteur Personnelement je t’invite à relire mon ancien commentaire et j’emets des doutes quand à ta capacité à avoir la capacité de réformer.
La seule chose qui me tilter et c’est suffisant, c’est que tu lis 1905 ou lieu de 1901. Mauvaise foi ou confusion. Dans les deux cas ta réponse est nulle et non avenue. Au meilleur des cas tu est myope, au pire tu es démagogue.
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@Marsupleindami
Hum ...dommage que l’expérience que vous nous décrivez si souvent (le baroudeur de l’himalayen, le trekkingneur du Bengale, ...) ait débouché finalement sur un questionnement intérieur bâclé. Mais bon, il vous reste encore suffisamment d’existences à vivre pour le parfaire.
« L’homme est bien moins que ce qu’il ne pense mais bien plus que ce qu’il ne croit ».
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@ Dealbata
Occupe-toi de ton eschatologie décliniste, je m’occupe de mes oignons intérieurs, capisco ?
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à Marsu et, probablement aussi, à Petit (ma réponse à son post semblant être insuffisante)
Tu vois, Marsu, le poids des convenances. M’initiant à la rhétorique agoravocale, j’ai fiorituré mon dernier post d’ornementations padamesques, « blanche colombe », susucre à mon chien-chien de garde, etc. Tu as, j’ai l’impression, meilleur dos que ton comparse, apparemment plus fragile en ses complexes, et, c’était de « bonne », quoique bien vaine, guerre. Mais, à la réflexion, ce n’était guère le moment : on n’aura retenu, peut-être, que cette forme, alors que le fond soulevé par ton intervention était d’une importance capitale. Revenons-y, si tu veux bien.
Aujourd’hui, en France, toute la problématique de la laïcité tourne autour de l’imprécision de son champ d’application. Où se situe, exactement, la frontière entre les « sphères » publique et privée ? Des fonctionnaires, chrétiens, juifs, sympathisants ou lèche-bottes, accordent des facilités publiques à ces religions ; des employées musulmanes du secteur privé se voient contraintes au chômage, en raison de leur voile. Au delà de la ségrégation, réelle, entre religions installées et émergentes, il y a l’inquiétude, tout aussi réelle, des citoyens qui en sont dépourvus. Libre-penseurs, athées et autres agnostiques constatent le retour en force d’une pensée religieuse, qui fut ici, naguère - est aujourd’hui, ailleurs - parfois synonyme de rudes tourments. No pasaran ! Vous écriez-vous en chœur, et la guerre devient totale, limite civile.
Car il est bien plus facile d’agresser son voisin que d’empêcher Sarkozy de financer la construction d’une synagogue. On ira donc barbouiller de croix gammées, d’étoiles jaunes ou de croissants, la devanture de tel ou tel magasin qui affiche, dans l’espace visuel public, son appartenance religieuse, on interdira à des usagers du service public le port de signes religieux « ostentatoires » (et le fait que ceux-là soient mineurs, constitue, à mon sens, un caractère aggravant de discrimination). Mais, dans l’un et l’autre cas, ces manifestations de soi-disant défense de la laïcité ne font qu’obscurcir un peu plus la vision et accentuer, de part et d’autre, les sentiments d’insécurité et d’injustice.
Le premier travail, à mon sens, consiste à réhabiliter les concepts. La France n’est pas la République, et la République n’est pas l’Etat. Chaque citoyen devrait entendre des nuances capitales entre représentant de la France, président de la république, et chef de l’Etat : ces trois fonctions appellent à des comportements sensiblement différents (et peut-être ne devraient-ils pas être assumés par une seule et même personne : mais là n’est pas la question). C’est quoi la France ? C’est, probablement, le plus difficile à cerner des trois concepts. Un espace, une société, un consensus de langue et de culture ? S’il fallait risquer une « définition », je dirais : « un POINT DE VUE de la TERRE HABITEE » (l’oïkouméné des grecs), signifiant par là, tout à fois, localisation, socialisation, diversité, culture, peut-être modèle, et, ce n’est pas le moins important, évolution : un point de vue, ça peut évoluer et c’est déjà un contre-sens, prendre une pente, dangereusement glissante, que d’évoquer « l’ éternité » de la France, ou de ses « valeurs »...
Quant aux systèmes politiques qui ont structuré le concept, on comprend bien qu’ils aient eu tendance à se l’approprier. L’Eglise, qui n’imaginait même pas, alors, avoir, un jour, à se déclarer « une », couvrit sa « fille aînée » d’une chape totalitaire, à peine moins tortionnaire que la Royauté - qui admit quant à elle, variablement et non sans hoquets, l’existence de minorités religieuses - avant de devenir le gibier préféré d’une République longtemps guillotineuse, armé de sicaires enseignants, hussards noirs d’un rationalisme non moins totalisant... Or, la république, c’est la « res publica », la chose publique, c’est à dire : le règne du débat populaire, de l’opinion en perpétuel mouvement, du forum bourdonnant, sanctionné par des élections régulières, censées éclairer sur l’évolution de cette France vivante, et promouvoir une adaptation affinée de son administration.
Administrer la France et servir les citoyens : cette double fonction situe l’Etat dans des contraintes, tout à la fois techniques et humaines. Sans discourir ici sur l’ordre des priorités, qui définit, banalement, les choix politiques, il faut insister sur la caractère permanent, assez statique de ce dernier concept ; en tous cas, le plus statique des trois. Embryonnaire sous le pouvoir de l’Eglise, l’Etat français n’apparaît vraiment qu’avec le tandem Louis XIII-Richelieu, et suit, cahin-caha, une croissance régulière, s’enrichissant des apports royaux, impériaux et républicains, en dépit des crises intersystémiques. A cet égard, L’ETAT, C’EST LE NOYAU STRUCTUREL DE LA FRANCE ; l’Eglise, la Royauté, la République, ses enveloppes successives. Autant le premier se doit d’être fermement délimité et constitue LE LIEU MÊME DE LA DELIMITATION, autant les secondes ne remplissent leur fonction vitale que dans la souplesse, l’adaptation la plus immédiate possible aux fluctuations du milieu. Se rigidifient-elles ? C’est la vie de l’ensemble qui est menacée, justifiant toutes les révolutions de l’enveloppe, comme autant de mues impératives...
Non pas, bien évidemment, que l’Etat n’ait pas à s’adapter. Mais il le fait toujours de façon retardée, suivant des processus contrôlés, mettant en jeu divers postes d’analyse et de réflexion. Car le souci est ici la plus grande impartialité possible, la meilleure objectivation, susceptibles de satisfaire toute la communauté citoyenne, justifier des programmes inscrits dans la durée. L’Etat est lourd et lent : cette force d’inertie n’a pas que des inconvénients. Mais on comprend, dans cette perspective, toute l’importance de sa laïcité. Osons ici une formule dialectique : L’ETAT doit assumer toute la RIGUEUR DE L’IMPARTIALITE ; la SOCIETE CIVILE, à l’inverse, a pour rôle d’absorber toute la DIVERSITE DES PARTIALITES. Le développement de la vie associative doit permettre à chacun de faire vivre ses différentes aspirations de solidarité, et ce développement doit être soutenu par l’Etat, d’une manière impartiale, ponctuelle et adaptée à la demande. Insistons sur la ponctualité des aides : DONNER A UNE ASSOCIATION LES MOYENS DE SON AUTONOMIE est bien autre que de la maintenir en état de dépendance permanente. C’était l’idée du recours au waqf, sommairement décrit dans le corps de l’article. Le principe des aides de l’Etat à la société civile devrait être celui de son engagement circonstancié et de son désengagement progressif, mais inéluctable.
Laïcité pleine et rigoureuse de l’Etat, formalisée par des contrats individualisés engageant chaque fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions. Liberté maximale d’opinions et d’initiatives en dehors de cette sphère. Il reste à évoquer les limites de cette liberté et le rôle de l’Etat laïc dans leur élaboration et leur respect. J’y viendrai dans un prochain post, incha Allahou.
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1) Tu fais un article 2) Je commente et fais remarquer l’inutilité d’une réforme législative quand au sujet précisement traité 3) Tu réponds mais tu confonds deux lois 4) Je te le fais remarquer 5) T’aprécies pas et tu m’interpèles. J’attendais une réponse sur la confusion 1901/1905 et tu me sors un long texte qui n’a rien à voir avec.
Bon c’est gentil de prendre autant de temps pour écrire. Mais au fond, répondre à mes commentaires et pas à coté ; c’est une forme de politesse et aussi d’honnêté intellectuelle.
Sinon modifier la loi pour créer un statut juridique pour les waqfs, c’est un peu réinventer la roue, les associations Loi 1901 existent, les statuts sont assez libres et peuvent tout à fait recouvrir l’idée d’un waqf. De plus les associations 1901 offrent déjà les garanties quand au carractère non lucratif de celles-ci, ce qui correspond grosso-modo à l’esprit d’un waqf. Par ailleurs certaines associations évangélisatrices telle le secours catholique perçoivent des subventions, donc rien n’empêche (dans les textes) des associations islamiques d’en percevoir. Après les mentalités évolueront et les dons et dotations viendront.
Quel est l’interêt de parler à longueur de temps de la loi de 1905 ? Bon d’accord tu as une dent contre la loi de 1905.
Simplement il faut dire dans l’article explicitement que tu veuilles que l’Etat (français en l’occurence) contrevienne à un principe de base des sciences politiques. A savoir que tout système politique vise à se conserver identique au fil du temps*. (Désolé mes cours datent et je me rappele plus les formules savantes juste l’esprit). En finançant par exemple des associations sans droit de regard ni distinction. C’est absurde mais bon tu peux y croire.
* D’ou ton observation sur le fait que l’Etat se reforme toujours après la société et plutôt de force que de gré.
Bon c’est pas tout ça je vais me coucher. Pas la peine de me répondre si c’est pour repasser à coté. Et puis comme tu nous promets plein d’autres articles et tout ça, n’hésite pas. Mais ne passe pas à coté du sujet qui te préoccupes vraiment, au lieu de faire des circonvolutions.
Bonne nuit.
PS Heureusement que y a la trève de fin de semaine sinon je serais passé à coté de ta réponse, peut-être aussi par lassitude parler de à quelqu’un qui réponds pô à ce qu’on lui demande.
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A Petit
Je ne comprends pas très bien ton post. Je n’ai répondu à ton premier courrier que ceci :
« Ais-je suggéré d’abandonner la loi de 1905 ? Dans un esprit de stricte laïcité de l’Etat - et SEULEMENT DE l’ETAT, pas de la république, qui est l’essence même de la pluralité d’opinions, ni d’une »sphère« publique, dont personne ne peut définir EXACTEMENT les limites - une église, une jama’a, un consistoire, etc. : ce sont des associations, point-barre »
Par contre, Patrick Adam, a, lui, réagi plus longuement à tes propos et vous avez eu un échange assez vif sur la question. Mais ce n’est pas l’auteur de l’article. Lui, c’est Patrick Adam et moi, c’est Ibraluz. Nos avis divergent suffisamment pour ne pas être confondus.
Je n’ai, pour ma part, aucune dent contre la loi de 1905 et je crois, comme toi, que celle de 1901 donne une définition suffisamment large des associations à but non-lucratif pour gérer les associations cultuelles. Mon article, en fait, tend justement :
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- à rappeler le caractère associatif des communautés religieuses, sitôt qu’elles sont déclarées au J.O.
- à proposer une forme de gestion (le waqf) susceptible de dépasser le système des subventions sans fin ; dans laquelle la présence de l’Etat soit cependant suffisamment assurée pour prévenir tout risque de dérapage.
En ce qui concerne les travaux de la commission Machelon, je crois que l’on se trompe de cible : le problème n’est pas légal, mais plutôt, constitutionnel. La loi de 1905 a été conçue dans le contexte d’une stricte laïcité de l’Etat, et non de la république. C’est la constitution de 1958 qui a, depuis, pulvérisé, en matière de laïcité, les frontières claires entre l’Etat et la société civile et institué des confusions profondes dans l’esprit du public.
J’ai préparé un texte, un peu long encore, (mais c’est bien difficile de faire court sur un tel sujet fondamental), qui complèterait, utilement je crois, mon dernier post. Si ça t’intéresse, je te balance prochainement. A plus et bonsoir.
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La difficile émergence de l’islam dans la société française permet de constater une dégradation sensible du concept de laïcité : hier flambeau de la liberté d’expression et de culte, aujourd’hui trop souvent, étendard de leur confinement. L’article ci-dessus tentait d’animer un débat autour de cette dilution liberticide « qui trop embrasse et mal étreint ». Tentative assez vaine, à ce jour... Est-ce dû à la qualité musulmane, clairement affichée, de son auteur ? Le présent texte constituait une étape importante de cette discussion, avortée, semble-t-il, sous le poids des préjugés et des suspicions... Présenté sous la forme d’un nouvel article, je l’espérais en mesure de réveiller un débat fondamental de notre singularité nationale. Mais le « comité de publication » a rejeté cette rédaction, jugeant qu’elle « nécessitait une argumentation plus poussée »... Devant l’autre limite connue - « article trop long » - et au vu de mes interventions précédentes, je ne crois cependant pas nécessaire d’argumenter, pour l’instant, plus avant. Il se trouvera quelques lecteurs, rares probablement, intéressés par ce complément. Je les prie de bien vouloir me signaler leur lecture par quelque commentaire, histoire de me convaincre que le débat posé mérite d’être développé... Merci d’avance, et bonne lecture.
PLAIDOYER POUR UN MODELE EN PERIL
En matière de convictions philosophiques, politiques ou religieuses, l’impartialité de l’Etat peut-elle être pleine et entière ?
La question n’est pas polémique. Elle constate une diversité organique dans la structure administrative. Le corps fonctionnaire est, en effet, constitué selon deux voies : l’une de recrutement sélectif, l’autre, élective ou nominative. La première peut être soumise à une stricte laïcité, contrainte à la seule discrimination des compétences. La seconde, parce qu’elle émane, directement, du débat républicain, sinon de la volonté du prince, exprime, forcément, une certaine partialité de point de vue et obéit à des discriminations diverses, politiques bien sûr, mais aussi politiciennes... Le « mal » est pourtant nécessaire. Il permet à l’Etat d’intégrer ; par le haut et donc : assez rapidement ; des réformes adaptées à l’évolution de la société. Les chambres parlementaires, le gouvernement et la présidence constituent ainsi le lieu des articulations entre la république et l’Etat. Il s’y concocte, notamment, les règles de vie sociale qui ordonnent la société civile, et, dans une mesure certes plus discrète, l’intimité des familles. De très nombreux paramètres entrent ici en jeu. Droits de l’Homme, droits des partis et des communautés, nécessités écologiques et intérêts économiques, formulent ainsi des jeux fluctuants de priorités, où se distinguent les bons des piètres politiques. Pour atteindre à un seuil minimal d’efficacité - et éviter le recours à des mesures coercitives, rarement ; pour ne pas dire : jamais ; véritablement rentables - ces règles doivent être, tout à la fois, suffisamment objectives et respectueuses de la diversité subjective.
Reconnaissant cette dernière, on a posé, à contrario du devoir de réserve de l’Etat, la LIBERTE D’EXPRESSION en pôle fondamental du non-Etat. Mais c’est quoi, « l’expression » ? La parole, l’écriture, le dessin, l’art ? L’habillement, la parade, la danse, les rites, la prière ? Et je ne parle pas du silence ou de la pudeur... On entend ici l’autre pôle, indispensable, qui limite ce droit imprescriptible : l’INTEGRITE DE LA PERSONNE. Personne au sens juridique du terme ; c’est à dire : PHYSIQUE OU MORALE, individuelle ou collective. C’est dans cette dialectique qu’il eût fallu analyser ; et probablement : pénaliser ; les caricatures du prophète - P.S.L. - qui se sont révélées une atteinte à l’intégrité, non seulement d’une multitude de personnes physiques - agression visuelle et mentale - mais encore, par voie de conséquence, d’une multitude de personnes morales (en particulier, économiques : les pertes financières ont affecté durablement de nombreuses entreprises européennes, suites au boycott musulman - liberté d’expression, là encore, démontrant, au passage, le pouvoir grandissant du Tiers-Monde, en tant que force de consommation).
On pèse alors le poids des rapports entre l’individu et le collectif, et ceux des collectifs entre eux. C’est, par exemple, au nom de l’intégrité de la personne individuelle qu’on interdit, en France, les mutilations sexuelles. Mais c’est au nom de l’intégrité de diverses collectivités, en l’occurrence juive et musulmane (la seconde, en cette occasion, « profitant » largement du statut privilégié de la première), qu’on y tolère la pratique de la circoncision. Les considérations sanitaires s’affrontent à des sacralités rituelles, les unes et les autres variablement contestables sur leur propre terrain, et les solutions apaisées passent, nécessairement, par des dialogues soutenus et une éducation accrue de l’objectivité, tant scientifique que religieuse. En amont d’une répression la plus tardive possible, on conçoit ici toute l’importance d’actions conjuguées de l’Etat et de la société civile, la seconde palliant aux limitations laïques du premier...
En revenant, par ce petit détour, dans le cercle des associations - solidarités partielles ou partiales, désignant, ainsi, leur frontière objective avec l’Etat - la boucle est presque bouclée sur notre sujet. Certes, les associations ne sont pas, toutes, uniformément partielles ou partiales, et leurs différences, de ce point de vue, déterminent une variable « d’intérêt public ». C’est, à mon sens, dans cette fluctuation que s’architecture une éventuelle « laïcisation relative » de la France.
Posons à cet égard un principe limitatif : TOUTE ASSOCIATION, quelle qu’elle soit, doit bénéficier de moyens de subsistance ; c’EST UNE PERSONNE MORALE CITOYENNE, nantie de droits et de devoirs, et il reste à écrire les limites objectives de son existence. A partir de quel seuil d’activités, une association serait-elle en droit de bénéficier d’un programme de subventions, visant à la rendre économiquement viable ? A partir de quel degré de dépérissement ou d’illégalité, devrait-elle être dissoute et ses biens restitués à un « fond national associatif inaliénable », sorte de réservoir-observatoire du potentiel économique des associations, composé de dotations, subventions et donations diverses, notamment en biens domaniaux, fonciers, immobiliers ou mobiliers, publics ou privés ? Inscrites, dès leur fondation, au patrimoine national, une cathédrale, une synagogue, une mosquée, même contingentées à des règles particulières de fréquentation, constituent, à long terme, des placements utiles à la Nation entière, ainsi qu’à plus court terme, l’activité économique mobilisée pour leur érection et leur entretien... Une fois assurée cette base fonctionnelle, sans autre discrimination que la légalité statutaire et l’hypothétique « seuil de viabilité » ci-dessus suggéré, sur quels critères l’Etat peut-il nuancer ses contributions complémentaires ?
On ne saurait minimiser le poids du nombre : les quelques millions de catholiques pèsent, globalement, plus lourd que les quelques dizaines de milliers de témoins de Jéhovah, les deux millions de musulmans « pratiquants » que la centaine de milliers de juifs fréquentant les synagogues... C’est - probablement : on manque de statistiques sur le thème - un tiers du public qui appelle au soutien de ses activités confessionnelles, philosophiques ou politiques ; un autre tiers qui s’en indigne variablement ; le restant ne s’en formalisant pas. On ne saurait non plus minimiser la force des habitudes : le clocher, malgré son origine islamique - hé oui, le minaret importé d’Espagne et des croisades - est autrement intégré dans les schémas environnementaux français que ce même minaret surmonté d’un croissant. Mais il n’en demeure pas moins qu’une association visant à promouvoir l’égalité citoyenne, la parité, l’indiscrimination raciale, etc. devrait obtenir, normalement, plus de faveurs qu’une autre militant pour la préférence nationale ou la séparation des sexes dans l’espace public... Les mouvements de promotion de la laïcité, en dehors du strict cadre de l’Etat, rencontrent, à l’évidence, des soutiens, pas toujours impartiaux, auprès des instances de celui-ci. C’est ainsi, n’en faisons ni un drame, ni une règle...
Tout est question ici de mesure. Si, effectivement, l’entrée dans la fonction publique n’était contingentée qu’à la seule discrimination des compétences, on devrait y retrouver, à terme, la même proportion de chrétiens, juifs, musulmans ou autres croyants, qu’en la société civile avec, probablement, une représentation un peu plus grande d’athées et d’agnostiques, plus enclins, semble-t-il, à accepter la règle de la laïcité. Une jeune fille voilée pourrait fort bien se retrouver première, à l’issue d’un concours d’entrée à telle ou telle fonction publique, elle n’y serait admise qu’en acceptant de retirer son foulard, à la signature du contrat de service que j’appelle de mes vœux. Ni avant, ni plus tard, et dans les limites précises de son emploi. Pour un athée, par contre, le contrat de laïcité - dont il reste, certes, à définir les termes - pourrait apparaître, non seulement peu restrictif, mais, plus dynamiquement, justificatif de ses positions doctrinales. Sans compter l’utilisation du concept par chaque sectateur pour contrer la progression éventuelle de ses adversaires dans la société civile...
C’est dire, ici encore, toute l’importance d’une éducation, en amont, du sens civique, convenablement instruit du potentiel libéral de notre dialectique nationale, où L’ETAT, fermement laïc, doit assumer toute la RIGUEUR DE L’IMPARTIALITE ; la SOCIETE CIVILE, à l’inverse, formidablement plurielle, toute la DIVERSITE DES PARTIALITES. Un tel modèle français, véritablement respectueux et promoteur de la liberté d’expression, aurait, alors, quelque chance de redorer son image d’exemplarité universelle. Ce n’est, malheureusement, plus le cas, et les vociférations des laïcistes - autrement plus religieux que nos laïcards d’antan - ne sont, probablement, pas étrangères à cette dégradation...
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