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Accueil du site > Actualités > Religions > Le suaire de Turin : artefact médiéval ou véritable linceul de Jésus-Christ (...)
#95 des Tendances

Le suaire de Turin : artefact médiéval ou véritable linceul de Jésus-Christ ?

Le suaire de Turin, ce morceau de tissu en lin qui fascine et divise depuis tant de siècles, est très souvent au cœur de débats passionnés. Pour certains, il n'est qu'un artefact médiéval, tandis que pour d'autres, il présente la preuve irréfutable de la résurrection de Jésus-Christ. De nouvelles études et analyses ont été réalisées en 2022 et relancent le débat autour de ce linge qui suscite toujours autant d'intérêt.

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Des nouvelles analyses scientifiques rigoureuses

Les études scientifiques, diverses et variées, sur le suaire de Turin ont été particulièrement nombreuses. En 1988, des échantillons du Suaire ont été datés par la méthode du carbone 14, révélant une origine médiévale, entre 1260 et 1390. Cependant, cette datation a été largement contestée pour plusieurs raisons.

En 2022, une nouvelle étude, menée en Italie, a réévalué ces résultats en prenant en compte des facteurs tels que la contamination et l'état de conservation du tissu. Les chercheurs ont conclu que le suaire pourrait être beaucoup plus ancien que les résultats précédents ne l'indiquaient, renforçant ainsi considérablement l'hypothèse de son authenticité.

De plus, des analyses d'imagerie avancées, comme la photographie infrarouge et la microscopie électronique, ont révélé des détails qui sont impossibles à reproduire par des techniques médiévales. Les marques de brûlure, les taches de sang et les impressions corporelles sont d'une précision qui défie l'explication par des méthodes artisanales et précaire de l'époque. Ces éléments suggèrent que le suaire pourrait avoir été utilisé pour envelopper un corps ayant subi des blessures similaires à celles de la crucifixion, corroborant ainsi le récit biblique qui se trouve dans le Nouveau Testament.

Un témoignage historique éloquent

L'histoire du suaire de Turin est également riche en témoignages et en traditions. Des écrits anciens, tels que ceux de l'évêque de Chypre au XIVe siècle, mentionnent un linceul ayant contenu le corps du Christ, qui pourrait correspondre au suaire actuel. De plus, des références à un "linceul" dans les écrits des premiers chrétiens montrent que l'objet a été vénéré depuis des siècles, renforçant l'idée qu'il pourrait s'agir du véritable linceul de Jésus.

Les caractéristiques du suaire correspondent également aux descriptions de la crucifixion du Christ. Les marques qu’il comporte, notamment les blessures aux poignets et aux pieds, ainsi que la couronne d'épines, sont en accord avec les récits évangéliques des apôtres de Jésus. Les détails anatomiques, tels que la position du corps et les marques de sang, sont si précis qu'ils semblent indiquer une connaissance approfondie des blessures infligées lors de la crucifixion.

Les analyses scientifiques ont montré que l'image sur le suaire, qui présente des variations de couleur et d'intensité qui donnent une impression de profondeur et de relief. n'est pas le résultat d'une peinture ou d'une teinture. Des études ont également été menées sur les fibres du tissu de lin, ainsi que sur les traces de sang et d'autres éléments biologiques, mais elles n'ont pas permis de conclure de manière définitive sur son origine.

Quant à l’Église catholique, elle encourage la vénération du suaire en tant qu'objet de foi et de dévotion, indépendamment de son authenticité historique. Il est présenté comme un symbole de la passion du Christ et de sa résurrection, et utilisé dans des contextes liturgiques et spirituels. Ce précieux linge, soigneusement conservé dans un coffre en verre, se trouve à la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Turin, en Italie. Comme l'a annoncé l’archevêque de Turin, Mgr Roberto Repole, la prochaine ostentation du Suaire est prévue au printemps 2025. Aucune date officielle n’a encore été fixée par le Vatican. Néanmoins, on sait déjà qu'elle sera limitée à un millier de personnes, ce qui est vraiment trop peu.

La foi et la science : un dialogue possible et nécessaire

Il est essentiel de reconnaître que la question de l'authenticité du suaire de Turin ne se limite pas à de simples analyses scientifiques. Elle touche également à des questions de foi et de spiritualité. Pour de nombreux croyants, il représente un symbole de la résurrection et de la souffrance du Christ. Les découvertes scientifiques, loin de contredire cette foi, peuvent l'enrichir en offrant une perspective historique et matérielle sur un événement central du christianisme.

Les débats, souvent animés, autour du linceul de Turin illustrent la complexité des relations entre science et foi. Alors que certains scientifiques restent sceptiques, d'autres voient dans les nouvelles découvertes une opportunité de réévaluer les conclusions précédentes. La recherche sur le suaire continue d'évoluer, et chaque nouvelle étude apporte son lot de révélations surprenantes qui pourraient, un jour, confirmer définitivement son authenticité.

Un éternel mystère à explorer

Finalement, le suaire de Turin demeure toujours un objet de fascination et de controverse. Les éléments scientifiques, historiques et spirituels convergent vers une interprétation qui défend la thèse de son authenticité. La dernière datation réalisée en 2022, ainsi que les analyses approfondies, ouvrent la voie à une redécouverte de cet artefact emblématique auquel de très nombreux chrétiens sont profondément attachés.

Que l'on soit croyant ou non, le suaire de Turin doit être étudié avec rigueur et impartialité et respecté comme un témoin d'une histoire qui a façonné des siècles de foi et de culture. Dans un monde où la science et la spiritualité semblent souvent opposées, le Suaire nous rappelle que le dialogue entre ces deux domaines très éloignés est non seulement possible, mais également indispensable. La preuve irréfutable de son authenticité semble ne plus être très loin, en particulier avec les nouvelles technologies qui ne cessent d'évoluer...


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49 réactions à cet article    



    • Lonzine 29 octobre 11:28

      @Lonzine
      sauf s’il a été découvert à Bibracte.


    • L'apostilleur L’apostilleur 29 octobre 19:24

      @Lonzine
      Il n’y a pas que sur le suaire qu’il y a des tâches.


    • xana 31 octobre 18:53

      @Lonzine
      honnêtement, on s’en fout, non ?


    • Gégène Gégène 29 octobre 12:13

      « Que l’on soit croyant ou non, le suaire de Turin ... »

      croyant en quoi, au fait ?!?


      • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 29 octobre 12:16

        @Gégène
        Au génocide des Palestiniens.


      • La Bête du Gévaudan 29 octobre 23:46

        @Gégène

        croyant en Dieu


      • rogal 30 octobre 00:54

        @La Bête du Gévaudan
        Lequel ?


      • @rogal

        Celui qui est commun au 3 religions du Livre : le Dieu d’Abraham. 


      • La Bête du Gévaudan 31 octobre 01:14

        @rogal

        stricto-sensu, de « Dieu » il n’y en a qu’un : celui des Chrétiens...

        Les Juifs adorent Yahvé, les Musulmans Allah, les Témoins Jéovah, etc... les Romains adoraient Jupiter et autres.

        Et je ne suis pas bien sûr que les adeptes de ces religions accepteraient théologiquement parlant de reprendre le seul mot de « Dieu » qui appartient à notre univers intellectuel.


      • Seth 29 octobre 14:11

        Yavait aussi un soi disant saint suaire à Cadouin. C’est pas les saints suaires qui manquent ! smiley


        • Eric F Eric F 29 octobre 19:07

          @Seth
          Celui de Cadouin s’est finalement révélé être un tapis de prière musulman, les processions programmées cette année là ont été annulées à la hâte.


        • La Bête du Gévaudan 29 octobre 23:45

          @Seth

          C’est pas les saints suaires qui manquent ! 

          Ils restent bien moins nombreux que les victimes de l’obscurantisme des athées socialo-communistes (80 millions de morts).

        • Decouz 29 octobre 14:40

          Ce qui est curieux, c’est que les trois linges ou artéfacts se superposent les mêmes traces de sang et de supplice  : le suaire d’Oviedo, le Linceul de Turin et la Tunique d’Argenteuil.

          Cadouin : https://capelou.org/labbaye-de-cadouin/labbatiale/le-suaire/

          L’origine historique tardive a été démontrée.

          Le linceuil de Turin a suscité un intérêt particulier lorsqu’une photographie a mis en évidence la trace d’un corps et les traces de supplice.

          Il y a aussi, entre autres, les pollens dont certains ne peuvent provenir que d’une seule région proche de Jérusalem, les deux qui ont transité par l’Anatolie portent aussi des pollens ce cette région, alors que celui qui a voyagé par le sud (celui d’Oviedo) n’en a pas.

          On ne sait pas expliquer non plus, malgré différentes tentatives (comme l’application d’un tissu sur un cadavre ou une peinture, mais ce n’est pas une peinture) , la formation de l’image.

          https://www.linceul-turin.com/photo-3d-suaire.html


          • @Decouz

            Vous avez raison. Parmi tous les linceuls répertoriés, seul celui de Turin présente un caractère vraiment unique et mystérieux. Après de nombreuses analyses et études, on sait que l’empreinte du corps présente sur le drap de lin n’est pas une peinture, ni une teinture. Avec les techniques avancées dont nous disposons, il serait impossible d’arriver à ce résultat. 

            Il y a également les empreintes de deux monnaies qui circulaient en Judée à l’époque du Christ et qui ont été identifiées par un chercheur spécialiste en numismatique. On peut trouver son témoignage dans la deuxième vidéo.

            Comme vous l’avez également souligné, il y a également la présence de pollens qui ne peuvent que provenir d’un seule région proche de Jérusalem, la ville ou le Christ a été crucifié.


          • Eric F Eric F 29 octobre 19:11

            @Giuseppe di Bella di Santa Sofia
            Sauf que l’image est une projection à plat, non un enveloppement qui aurait eu une forme déformée élargie.
            Concernant le pollen, l’artefact a pu être produit en terre sainte à l’époque des croisades.

            Une expertise qui conclut que ça pourrait être bien plus ancien que la datation au carbone 14 indique est très approximative.


          • @Eric

            Oui, c’est exact. L’image n’est pas tridimentionnelle, contrairement aux idées reçues. Elle donne l’impression de l’être.

            Ce que je trouve très mystérieux, c’est l’empreinte de ce corps d’homme crucifié qui n’est pas une peinture, ni une teinture. Même avec les moyens technologiques avancés dont nous disposons, nous ne serions par capable de faire la même chose.


          • L'apostilleur L’apostilleur 29 octobre 19:32

            @Eric F
            « ..Sauf que l’image est une projection à plat, non un enveloppement qui aurait eu une forme déformée élargie.. »
            Oui mais...
            A quoi aurait-il servi de produire un faux invisible pour ne berner personne pendant 2000 ans ???
            Si le corps du Christ s’était élevé à travers ce suaire il aurait laissé la trace en projection que révèle le tissu. 


          • Eric F Eric F 30 octobre 14:10

            @L’apostilleur
            Des faux, il y en a eu une multitude qui ont pourtant été considérés comme authentiques, certains totalement invraisemblables, la transportation de la maison de la vierge, le doigt de Jean Baptiste à l’age de 5 ans ou autre.
            Si le Christ s’était élevé lors de la résurrection, le suaire n’aurait pas pour autant été tangentiel à son corps. Il est écrit qu’il était soigneusement plié, des anges ont donc fait le ménage après coup ?



            • Étirév 29 octobre 14:59

              LE SAINT SUAIRE DE JÉSUS
              Le succès obtenu par la légende de Véronique et de l’image de Jésus, qui, depuis plus d’un siècle, était devenue populaire et avait passé par la crédulité publique pour Une vérité acquise, eut un résultat qui était à prévoir ; il suscita des imitateurs, et, comme toujours, les derniers venus allèrent plus loin que leurs devanciers. Ce ne fut plus seulement la face de Jésus qu’on prétendit avoir dans une empreinte ; on imagina de représenter son corps tout entier, imprimé sur un linceul, et on créa le Saint Suaire du Sauveur.
              On se préoccupait peu à ce moment de la vérité historique ; on n’avait même pas l’idée de consulter les Évangiles, et l’idée qu’on pouvait se mettre en opposition avec les textes ne pénétrait même pas dans les esprits.
              En effet, l’Évangile de saint Jean dit ceci :
              « Simon Pierre entra dans le sépulcre et vit les linceuls posés à terre et le suaire qui avait couvert la tête, séparé des linceuls et plié à part. »
              Si le suaire couvrait seulement la tête, comment porterait-il l’image du corps ?
              Mais les faussaires ne pensent pas à tout. Voici l’histoire de cette relique :
              Le 20 juin 1353, Geoffroy 1er de Charny, chevalier, seigneur de Savoisy et de Lirey, fonde et dote la collégiale de Lirey (Aube) et offre à l’église des présents où, parmi des vases précieux et autres reliques, se trouve une image ou représentation du suaire de Notre-Seigneur Jésus-Christ, dont l’ostension attire bientôt de tous côtés les pèlerins et les aumônes.
              Quelque temps après, nous voyons l’évêque de Troyes s’émouvoir de l’état de choses, qui commence à donner lieu à la légende. Et ici nous assistons à une lutte fort curieuse des chanoines de Lirey, en guerre contre leurs évêques, qui successivement interdisent l’exhibition pompeuse destinée à tromper la population sur la nature de l’image. Les théologiens réunis en conseil reconnaissent une peinture habile et font en outre cette observation : si le Sauveur avait réellement imprimé sa face et son corps sur le linge qui l’enveloppait, comment les évangélistes auraient-ils omis de mentionner un tel événement ?
              Cependant, le chapitre de Lirey ne se tient pas pour battu ; un messager envoyé à la cour d’Avignon rapporte l’autorisation donnée par Clément VII d’exposer publiquement le Saint Suaire malgré la défense de l’évêque.
              Pierre d’Arcis écrit alors au roi de France. Et bientôt le bailli de Troyes, au nom du Parlement de Paris, commande au doyen et à ses chanoines de livrer le drap. Ils refusent et font appel au pape. L’évêque en fait autant dans un mémoire très curieux où il établit la vérité. Tout ceci se passe en l’an 1389.
              Le pape répond par quatre bulles, dont la première est décisive, puisqu’elle ordonne à quiconque exposera le Suaire de proclamer à haute et intelligible voix que cette image ou représentation n’est pas le vrai suaire de N.-S. J.-C, mais seulement une peinture, un tableau qui le figure ou représente. Si la conviction de Clément VII n’était pas faite avant, il est certain que le mémoire de l’évêque suffit à l’éclairer. Ce mémoire atteste un fait très important : l’aveu du peintre lui-même. Dans la minute originale qui existe dans les manuscrits de la Bibliothèque Nationale (collection de Champagne), se trouve cette phrase :
              « Et enfin, à la suite d’un examen attentif et d’une enquête diligente, il a découvert la fraude et reconnu par quel procédé l’étoffe avait été peinte. L’aveu même de l’artiste, auteur de la peinture, confirma qu’elle avait été exécutée de main d’homme et non par l’effet d’un miracle. »
              Ce qui est certain, du reste, c’est que les chanoines de Lirey n’ont jamais, en aucune occasion, invoqué l’authenticité du suaire et de l’image. Ce qu’ils veulent, c’est le droit de la représentation solennelle ; et, pour le reste, ils se contentent de laisser croire le peuple.
              Après la bulle de Clément VII, l’éclat de la relique pâlit et s’éteint. Vingt-huit années se passent. Des bandes de pillards désolent alors le pays. Effrayés, les chanoines confient au comte Humbert, petit-fils du donateur, le trésor de leur église. Ils le réclament vingt-cinq ans plus tard par la voie légale, parce que, le comte étant mort dans l’intervalle, sa veuve Marguerite allègue que le reçu de son mari ne la concerne pas et refuse de le leur rendre. Elle est assignée devant le Parlement de Dôle. Pour éviter les frais, on transige : Marguerite rend les objets, sauf le suaire qu’on lui permet de garder trois ans en échange d’une rente annuelle de douze francs. Après trois ans, nouveau refus. Nouveau procès. Ils se multiplièrent du reste dans la vie de cette singulière et audacieuse Marguerite de Charny. Les procès se suivent. Chaque fois, C’est une demande nouvelle de sursis avec des promesses qu’elle ne tient pas. Avant l’expiration du dernier délai, nous la voyons promener sa relique en Hainaut et en tirer de belles sommes d’argent. C’est même à ce moment que deux professeurs en théologie envoyés par Jean de Heinsberg, évêque de Liège, ému du bruit causé par le linceul, obligent Marguerite de Charny à leur montrer les trois bulles de Clément VII qu’elle porte sur elle avec un induit de Pierre de Luna, témoignant que le suaire n’est qu’une représentation. Le terme d’octobre 1449 est écoulé. Marguerite ne revient pas, naturellement. L’affaire vient devant le prévôt de Troyes, et, cette fois, la dame de Lirey trouve le moyen d’obtenir un dernier sursis en faisant verser une somme annuelle aux chanoines par son frère. Puis nous la retrouvons en Savoie, où elle cède au duc Louis 1er et à sa femme Anne de Lusignan le suaire des chanoines. Disons tout de suite que, menacée et condamnée enfin par l’official de Besançon, Marguerite de Charny meurt sans se soumettre.
              Cent trente années s’écoulent. En 1578, saint Charles Borromée quitte Milan pour se rendre à pied jusqu’à Chambéry, devant l’image qui se trouve dans la Sainte Chapelle. Mais le duc et la duchesse (Emmanuel-Philibert et Marguerite de France), pour lui éviter la moitié du voyage, obtiennent de l’évêque de Maurienne, doyen de la Chapelle, d’envoyer à Turin, pour peu de temps, la relique ; ce qui a lieu. C’est en vain que le doyen la réclama ensuite ; jamais le duc ne voulut la faire reprendre, assurant qu’elle « ne serait pas en sûreté à Chambéry ». Et c’est ainsi que le suaire demeura à Turin jusqu’à nos jours.
              Le suaire apparaît pour la première fois en 1353. Et ceci déjà est significatif. Personne, jusqu’à présent, n’a pu en trouver trace avant cette date, pour le motif plausible qu’il fut fabriqué à cette époque. Il est difficile, en effet, à notre raison de comprendre comment, au moyen âge, un objet sacré d’une telle valeur pouvait avoir passé inaperçu, quand, au IVème siècle, nous trouvons un si grand nombre de « vraies » croix, et que sainte Hélène n’élève pas moins de trois chapelles pour célébrer celle qu’on découvrit pour elle à son arrivée à Jérusalem.
              Grâce aux intéressants travaux de deux savants chanoines, l’abbé Lanore et l’abbé Ulysse Chevalier, ce dernier, correspondant de l’Institut, ne consacra pas moins de trois ouvrages, lumineusement précis et documentés, à l’étude des dossiers du suaire de Turin, nous pouvons suivre les aventures de la relique depuis son apparition jusqu’à ce jour, et cela, chose rare, sans arrêt ni lacune.
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              • Eric F Eric F 29 octobre 19:21

                @Étirév
                Vous avez bien résumé la question.
                Il y a aussi, dans le même registre, la ’’couronne d’épine’’ achetée au prix fort par Saint Louis, et conservé d’abord à la Sainte Chapelle bâtie pour l’occasion, puis à Notre Dame, que le récent film sur l’incendie mentionne.
                Et dire que la Bible condamne l’idolâtrie sur des objets et représentations !


              • @Eric F

                C’est vrai, la Bible condamne l’idolâtrie sur tous les supports. Même le culte des saints est contraire à la Bible. Je suis protestant et je ne pratique pas le culte des saints ou des reliques. Les protestants ne célèbrent pas non plus la Toussaint et d’autres fêtes qui religieuses qui ne sont pas exclusives à Jésus, comme l’Assomption par exemple.


              • L'apostilleur L’apostilleur 29 octobre 19:38

                @Eric F
                « ..Et dire que la Bible condamne l’idolâtrie sur des objets et représentations.. »
                Quand les prédicateurs des premiers siècles et bien plus tard encore préchaient la bonne parole, ils dessinaient sur des peaux de bête l’histoire de Jésus, les auditeurs qui ne savaient pas lire suivront le message dessiné.


              • @L’apostilleur

                Oui, mais ces objets ne faisaient n’étaient pas des objets de vénération. C’était un moyen de communiquer avec de nombreuses personnes qui ne savaient pas lire.

                Et que dire du trafic des reliques pratiqué par l’Eglise catholique ? Il y a une trentaine d’années, je visitais des catacombes sur la via Appia Antica, à Rome. J’ai demandé au guide où les corps se trouvaient car il n’y en avait pas. Il m’a répondu que c’était l’Eglise catholique qui avait procédé à leur retrait, pour les présenter, et souvent les vendre, comme d’authentiques reliques de saints et de saintes. J’ai vraiment été surpris.


              • Lynwec 29 octobre 20:55

                @Giuseppe di Bella di Santa Sofia

                L’Église catholique n’a strictement rien à voir avec le christianisme originel... C’est, comme tous les « Livres » religieux, avant tout un instrument de pouvoir temporel, donc hautement corruptible, et corrompu dans les faits, comme on a amplement pu l’observer, y compris à travers la pratique des Indulgences et la vente de (généralement fausses) reliques...

                Par ailleurs, s’appuyer sur la Bible n’est certainement pas la panacée, ni une référence valable puisqu’une bonne partie de ses textes, ne reposant sur rien d’autre que la crédulité du nombre (assortie des menaces et violences qui s’ensuivent pour ceux qui osaient douter, phénomène observé dans de nombreux cas et qui a toujours cours à notre époque...), a historiquement servi d’alibi aux pratiques les plus cruelles de l’Humanité...


              • La Bête du Gévaudan 29 octobre 23:43

                @Eric F

                Et dire que la Bible condamne l’idolâtrie sur des objets et représentations !

                A ma connaissance, l’Eglise distingue depuis l’ère antique la vénération (des icônes, des saints, des reliques, etc.) et l’adoration qui va à Dieu seul. Bref, ce que nous appelons la différence entre le signifiant et le signifié. Cette question, me semble-t-il, a été traitée par les Conciles dès avant le moyen-âge.

                D’une manière générale, l’Eglise catholique est beaucoup plus avancée intellectuellement que les militants de gauche. Aujourd’hui, les militants de gauche ne font pas la distinction entre le signifiant et le signifié (ils croient que représenter quelque chose artistiquement est le promouvoir) et promeuvent leurs buchers wokistes d’oeuvres.

                — Trop des gens accusent « en même temps » l’Eglise d’avoir interdit et promu l’idolâtrie. Qui veut abattre son chien l’accuse de la rage.

                Une bonne partie des comportements superstitieux et inquisiteurs étaient le fait des masses populaires et des puissances étatiques, qui instrumentalisaient la religion pour persécuter les mal-pensants. D’ailleurs, les masses populaires et les puissances étatiques continuent dans leurs travers même après avoir quitté l’Eglise.


              • @Lynwec 

                C’est exact, l’Eglise catholique n’a rien à voir avec le christianisme originel. Elle en est même très éloigné. Par exemple, seuls deux sacrements ont été institués par le Christ : le baptème et la Sainte-Cène. L’Eglise catholique en a sept. Il n’a jamais été question de célibat des prêtres, de clercs ordonnés ou encore de la confession par le biais de ceux-ci. Le dialogue entre le croyant et Dieu doit se faire directement et non pas par l’intermédiaire d’un homme qui, par définition, est de nature imparfaite. Seul l’Eternel est parfait et sans péché.

                En ce qui concerne la Bible, il faut faire la distinction entre l’Ancien et le Nouveau Testament. L’ancien Testament reflète des vérités spirituelles ou morales plutôt que des événements historiques. Ce qui n’est pas le cas du Nouveau Testament.

                Martin Luther, père de la Réforme protestante, était moine catholique et docteur en théologie. Il s’est révolté contre la vente d’indulgences et contre toutes les pratiques très lucratives de l’Eglise catholique, dont les papes n’étaient absolument pas des modèles de vertu chrétienne, loin de là !


              • Eric F Eric F 30 octobre 10:07

                @La Bête du Gévaudan
                Le fait que des conciles aient planché sur la question montre bien qu’elle se pose, on se souvent de la polémique iconolaste. Le catholicisme n’est pas seul en cause, le baisement des icônes dans l’orthodoxie va au delà.
                Mais quand on voit par exemple, à Conques, la statue de sainte Foy et le type de vénération qui existait, c’est très exactement comme la déesse Isis (ironiquement, cette sainte a été choisie à l’origine par défaut pour promouvoir le site, ses reliques étant disponibles à proximité).

                Le signifiant et le signifié sont des concepts d’intellectuels, le culte populaire -qui est délibérément instauré-, comporte beaucoup de superstitions et grigris, par exemple le buis béni ou encore le flacon d’eau de Lourdes, le chapelet, la médaille miraculeuse, on trouve parfois dans nos cartons de tels objets issus de la tradition familiale. .


              • L'apostilleur L’apostilleur 30 octobre 11:00

                @Eric F
                « ..on trouve parfois dans nos cartons de tels objets issus de la tradition familiale.. »
                Les rabbins à Babylone expliquaient la cause de leur déportation (déjà !) par la colère de Yahvé voyant leurs adorations multiples. 
                Les archéologues ont pourtant retrouvé un peu partout des statuettes d’Ashéra cette déesse des peuples sémites datées bien après leur retour, les femmes hébreux la voulait près d’elle pendant les accouchements notamment.
                La statuette était conservée malgré la menace des rabbins et la colère de Yahvé.
                Les iconoclastes ont encore du boulot !!


              • Eric F Eric F 30 octobre 13:53

                @L’apostilleur
                le buis des Rameaux ressemble au gui des druides, il y a de tous temps reprise de symboles anciens, sans doute était-ce le cas chez les Hébreux.


              • La Bête du Gévaudan 31 octobre 02:00

                @Eric F

                la question iconoclaste revient souvent... mais la position de l’église catholique est assez claire et depuis très longtemps sur le sujet (au moins et définitivement le Concile de Nicée au VIIIème siècle je crois)...

                Le judaïsme et l’islamisme sont iconoclastes, ainsi qu’en partie le protestantisme (sur l’image) et l’orthodoxie (sur la musique instrumentale). La post-modernité athée occidentale est également, à mon sens, une tendance néo-iconoclaste et néo-puritaine (mais c’est un autre débat).

                Pour les Chrétiens, Dieu s’est incarné et a fait connaître sa voix et son visage sous les traits humains (image et musique). L’iconodulie catholique est à mon avis largement (mais pas uniquement) à l’origine du développement de l’art en Occident. Aussi bien à l’époque ancienne, et plus encore à partir de la Contre-Réforme qui a participé du grand éveil de l’art européen de la modernité.

                Je ne crois pas que les vénérations populaires soient instituées « délibérément » ni qu’elles soient toujours des superstitions. Elles viennent souvent du peuple, et il appartient parfois aux autorités ecclésiales de faire le tri après enquête. Mais le catholicisme (et l’orthodoxie) est assez spécifique là-dessus, ce qui lui est reproché amèrement par les iconoclastes (croyants ou non). Pourtant, le catholicisme soutient mordicus que le Verbe divin ne passe pas uniquement par l’Ecriture. Il passe par le Pain (trans-substanciation) mais aussi par de nombreux gestes et signes. Telle la femme qui baise la tunique de Jésus pour guérir dans l’Evangile. Donc, pour le catholicisme, la base doctrinale des pratiques populaires et des vénérations est extrêmement solide. Ce n’est pas une simple concession (voire une démagogie) pastorale. Ce qui tranche évidemment avec le Sola Scriptura des protestants !

                Vous parlez de la « tradition familiale ». Mais là encore vous touchez involontairement à l’essence du catholicisme. Les sources de la Foi selon Rome (confirmé par Vatican II) sont : la Tradition, l’Ecriture et le Magistère de l’Eglise (au contraire de « l’Ecriture seule » des Protestants). La tradition chez les catholiques existe avant l’écriture et de manière indépendante. Par exemple, quand les femmes reviennent du tombeau vide, leur témoignage se diffuse avant son écriture et continue indépendamment d’elle. Il existe donc une tradition authentique en-dehors des écritures (y compris les saints, les voix, les apparitions, les miracles et leur récit, etc.). C’est une énorme différence avec les protestants. Les formes de la liturgie sont partie aussi intégrante de la foi (lex orandi lex credendi). La tradition n’est pas chez les catholiques une chose vaine, bien au contraire.

                Ce qui ne veut pas dire qu’elle soit figée. Par exemple, pour l’église catholique, la transmission a-verbale que votre grand-mère vous a peut-être donné (missel, odeur de l’encens, amour filial, émotion des cantiques, etc.) fait parti de la transmission de la foi elle-même. Vos souvenirs et émotions d’enfance, si vous avez été élevé dans le catholicisme, ne sont donc pas du sentimentalisme mais une réalité de la foi catholique. Idem pour le rameau, l’eau ou la médaille.

                Le rameau n’a rien d’une institution artificielle. Jésus est accueilli dans Jérusalem par la foule avec des rameaux. Je l’ai vu faire en Afrique, et je peux vous dire que ça vous prend aux tripes. Mais des lauriers de César au sapin de noël les rameaux sont une expression populaire spontanée. Quand vous coupez un rameau de sapin et que vous illuminez votre maison pour Noël, même si vous êtes parfaitement athée, c’est un geste proto-religieux (au sens au moins ethnologique). Et vous n’êtes pas superstitieux me semble-t-il ! Ce qui montre que le sentiment et le geste religieux montent de l’homme de façon bien plus subtile et impénétrable que certains iconoclastes ne le prétendent parfois.


              • Eric F Eric F 31 octobre 19:33

                @La Bête du Gévaudan
                Le rameau est conservé pour porter chance, certaines médailles sont portées pour protéger, alors si, il y a bien une part de superstition.
                Quant aux ’’traditions’’ certaines sont apparues tardivement sans référence aux écritures (l’assomption par exemple), c’est la croyance qui devient dogme.
                Le recours aux reliques, certaines représentations franchement gore ou exhibitionnistes, il y a de nombreux aspects qui sont loin de l’esprit du message évangélique.


              • La Bête du Gévaudan 3 novembre 19:08

                @Eric F : si certaines personnes croient à la magie, cela n’a rien à voir avec la religion. Mais on peut conserver un rameau de buis sans croire à « la chance » de même qu’on peut avoir un sapin de noël sans croire au Père-Noël...

                Quant aux traditions, elles ne sont pas supposées avoir un rapport avec l’Ecriture... c’est ce que je vous explique... la Tradition est indépendante de l’Ecriture... penchez-vous sur le sujet... c’est une querelle ancienne des catholiques et des protestants... et il est parfaitement naturel et fondé que de nouvelles traditions apparaissent au fil du temps : le catholicisme n’est pas une religion figée.

                quant à « l’esprit du message évangélique » ça me fait toujours un peu marrer de le voir invoquer par des gens qui apparemment n’en ont que faire... à lire internet, j’ai l’impression que tous les bouffeurs de curés se prennent pour des prix nobels de théologie... Alors que c’est souvent le contraire : les arguments contre le catholicisme ou l’invocation à la « charité chrétienne » sont souvent erronés, et témoignent d’un manque de formation théologique. Personne ne vous oblige à être chrétiens, mais cessez de penser que vous y connaissez quelque chose.

                Moi j’ai simplement essayé de vous donner des éléments pour réfléchir à cela de manière rationnelle. Après, je connais trop cette attitude présente chez de nombreux français qui en sont restés sur ce sujet intellectuellement à la querelle de Don Camillo et Peponne... Pour cela je ne peux rien faire.


              • La Bête du Gévaudan 30 octobre 00:01

                « Amour de la science dont Dieu a inscrit un appétit naturel dans les esprits des hommes » (Saint Thomas d’Aquin)

                Foi et science ne s’opposent pas chez les catholiques... de Saint Thomas d’Aquin au Pape Benoît XVI, les écrits sont nombreux à ce sujet depuis fort longtemps.

                Les gens qui critiquent le rapport de la science et de la foi n’ont souvent pas étudié la question... attitude fort peu scientifique... ce sont ces mêmes gens qui se sont précipités en masse dans les églises néopaïennes (nazi) et athée (socialo-communiste) pour y créer des Inquisitions, des Sciences aryennes ou prolétariennes, des Auto-da-Fé et des tueries de masse au nom de leurs idées. Sans parler des hordes de gauche qui trépignent de joie pour soutenir les exactions régressives du Hamas islamo-obscurantiste. Je reste toujours amusé de voir tous ces zintellos qui critiquent l’église, alors qu’eux-mêmes sombrent dans les pires travers à la moindre occasion. 

                D’ailleurs, la science était, au-delà du « bon sens », accessible à bien peu de monde dans les temps anciens. Les clercs étaient plus versés dans la science que la plupart des laïcs. C’étaient les masses populaires qui souvent pouvaient verser dans la superstition et la persécution. Donc, évitons les caricatures.

                Aujourd’hui, les puissances étatiques ont renoncé à instrumentaliser la religion pour asseoir leur domination (chez nous ce sont les empereurs et les rois qui ont institué la chrétienté en religion d’état et non l’inverse). Tant mieux. La liberté est mère des vrais sentiments. Puissions-nous étudier le passé chrétien avec un peu plus de modestie et d’objectivité.

                Très bel article. Merci à vous !


                • L'apostilleur L’apostilleur 31 octobre 20:30

                  @La Bête du Gévaudan
                  « .. Foi et science ne s’opposent pas chez les catholiques... de Saint Thomas d’Aquin .. »
                  Thomas d’Aquin ; « foi et raison émanant de Dieu ne peuvent se contredire »


                • La Bête du Gévaudan 3 novembre 19:18

                  @L’apostilleur

                  oui... je commence simplement à lire Saint Thomas d’Aquin...

                  En tous cas, la modernité nous apporte la possibilité de nous intéresser à la religion chrétienne sans y être contraint par l’autorité étatique... bénéficier des fruits sans souffrir des contraintes...

                  Je reste ébahi devant certaines gens qui, loin de profiter de cette nouvelle configuration, s’acharnent dans des attitudes partisanes à ce sujet. Nous avons aujourd’hui la possibilité d’étudier notre religion (au sens civilisationnel) avec un recul dont ont rarement bénéficié nos ancêtres. Et loin de profiter de cela, nombre de soi-disant « progressistes » s’enferrent dans des clichés éculés et des ignorances stériles.

                  Moi je me sens plutôt proche des libéraux comme Tocqueville ou Bastiat, qui ont compris dès le XIXème siècle que la modernité émancipée offrait paradoxalement une nouvelle liberté au catholicisme (ou au moins à son étude).


                • LeMerou 30 octobre 06:09

                  @Guiseppe di Bella di Santa Sofia

                  Bonjour, 

                  Efin un sujet qui sort de l’habituel. Je ne me rappelais plus du saint suaire.

                  « La preuve irréfutable de son authenticité semble ne plus être très loin, en particulier avec les nouvelles technologies qui ne cessent d’évoluer... »


                  Bon que cherche t’on en réalité ?

                  Affirmer que ce bout de tissu est de la bonne époque, objet « saint » par excellence, il était dès le départ évident que le moindre soupçon sur son authenticité temporelle ou tout ce qui pouvait tourner autour ne pouvait exister et pour cause.

                  Quant on sait que majoritairement les « ouvrages », anciens encore consultables aujourd’hui, ne sont que des « écrits » réalisés par des scribes ou assimilés sur la base de récits transmis oralement au fil du temps, je ne doute pas qu’une partie de ces derniers ait été « enjolivée », par les traditions verbales au coin du feu.

                  J’en veux pour preuve l’âge canonique atteint par certaines « célébrités » biblique, comme Adam mort à 130 ans, le fameux mathusalem à 162, Noé à 500 ans...

                  Je suis « bon garçon », je veux bien croire qu’à l’époque le climat était sain, ainsi que leur vie, tout autant que la nourriture, les burgers, etc.. n’existaient pas. M’enfin soyons raisonnable.

                  Revenons au « Saint Suaire »

                  N’oublions pas non plus, qu’à l’époque, la crucifixion était une activité courante chez les Romains.

                  Alors que ce bout de tissu fut récupéré sur un supplicié est concevable, qu’il n’ai subi aucune altération par le temps, malgré sa disparition, ses passages de mains en mains, sa réapparition pourquoi pas non plus.

                  Maintenant qu’il ait appartenu au fameux « Jésus » là, je dois bien dire qu’en l’absence de preuve ADN, je suis largement plus circonspect, ne faisant pas encore vaciller ma foi dans la science. La crédibilité des infos le concernant est quand même un poil douteuse.

                  Bref, en supposant que ce tissu, soit de l’époque convenue (ou attendue) que ce « saint suaire » soit je ne sais comment le reflet d’un homme qui fut supplicié, je peux dans mes meilleurs jours le concéder. Qu’il soit celui de Jésus, là, c’est un pas que j’ai du mal à franchir pour les raisons évoquées auparavant.

                  D’après votre lien, même l’église se pose la question sur son classement, elle n’émet pas de doute, ne se prononce pas réellement pour entretenir le mystère, car étant donné l’impossibilité d’apporter la seule et unique preuve scientifique d’appartenance, il est évident que le propriétaire peut être qui l’on veut.

                  Là, c’est J.C.


                  • @LeMerou

                    Bonjour,

                    Que le suaire de Turin soit authentique ou non, cela ne changera absolument rien pour les chrétiens. La véritable foi n’a pas besoin de preuves, c’est vrai.

                    Comme vous l’avez souligné, nous ne pourrons jamais savoir, même si la datation est correcte, s’il s’agit ou non du linceul qui a envoppé le corps du Christ lors de sa mise au tombeau. 

                    Le principal mystère qui intéresse de nombreux scientifiques et historiens, c’est surtout d’obtenir des explications rationnelles sur l’image de cet homme crucifié qui est sur ce drap de lin. Ce n’est pas de la peinture, ni de la teinture. Même avec les techniques actuelles, nous serions totalement incapables de la reproduire. 

                    Effectivement, tous les passages de l’Ancien Testament n’ont pas réellement existé. C’est surtout un texte  reflète des vérités spirituelles ou morales plutôt que des événements historiques. De très nombreux théologiens chrétiens ou juifs partagent ce point de vue.


                  • Eric F Eric F 30 octobre 14:04

                    @Giuseppe di Bella di Santa Sofia
                    De toute façon, le Christ a dit à Thomas ’’heureux ceux qui croient sans avoir vu’’, dans la logique, il aurait évité de laisser une preuve irréfutable.

                    ’’Même avec les techniques actuelles, nous serions totalement incapables de la reproduire’’ vaut mieux éviter de s’avancer sur ce point, même des contrefaçons approximatives ont de tout temps été considérées comme preuves infalsifiables. Le suaire ne correspond pas à l’Evangile (la tête n’était pas enveloppés dans le même drap), et il s’agit d’une projection à plat et non d’en enveloppement.


                  • Jean Keim Jean Keim 30 octobre 07:42

                    Bien au-dessus du tombeau, du linceul et de la souffrance du crucifié se révèle un extraordinaire message parsemé dans les versets des Évangiles.


                    • zoreol zoreol 30 octobre 08:08

                      le « corps du Christ » : disparu, certainement, mais plusieurs hypothèses possibles. Volé ? Envolé ? Évaporé ? « Ressuscité » ? Les croyances formant une foi sont multiples. Dans le Coran, par exemple, le corps de la Croix était un « remplaçant » du prophète Issa (le rabbi Yeshua chez Théodore Monod). La liberté de croire ou de ne pas croire, c’est ça la vraie laïcité, non ?


                      • John John 30 octobre 09:40

                        Salut  !

                        Fends le bois, je suis là, soulève la pierre et tu m’y trouveras !



                        • courel 30 octobre 10:22

                          Etant donné dieu, étant donné l’homme, lequel a créé l’autre.


                          • Corcovado 30 octobre 11:17

                            Comme l’a révélé Gérald Messadié dans ses livres « L’homme qui devint Dieu », Jésus n’est pas mort sur la croix.

                            Une petite transaction entre ses fans et les autorités de l’époque lui ont permis de continuer à évoquer la réincarnation dans d’autres contrées.

                            C’est plus loin que Turin mais vous pouvez aller faire le pélerinage : https://www.lepoint.fr/culture/on-a-decouvert-la-vraie-tombe-de-jesus-au-cachemire-01-11-2016-2079891_3.php#11


                            • Eric F Eric F 30 octobre 14:18

                              @Corcovado
                              Cet auteur n’a rien ’’révélé’’, il a exposé ses propres convictions. Il y a eu des milliers d’auteurs qui ont exprimé des thèses contradictoires entre elles, qui s’annulent donc mutuellement.

                              PS : il n’est absolument pas question de ’’réincarnation’’ dans les religions bibliques, mais de ’’résurrection’’ (l’esprit réintègre le corps initial, ressuscité)


                            • Corcovado 31 octobre 07:58

                              @Eric F
                              Par la barbe du prophète !


                            • Jean Keim Jean Keim 31 octobre 19:28

                              @Eric F

                              Dans le domaine religieux notamment, les thèses contradictoires ne s’annulent pas mutuellement, au contraire elles se renforcent.

                              La résurrection du Christ et celle de Lazare ne me semblent pas de la même nature, Lazare est mort à son ancienne vie, il est né de nouveau ; pour le Christ soyons honnête sa transformation (transmutation ?) est encore un mystère, on peut bien sûr affirmer qu’il a rejoint son père dans les cieux, mais ce ne sont juste que des mots.


                            • ETTORE ETTORE 3 novembre 14:00

                              On vas arrêter de parler « chiffon », tâché ou pas de bonnes intentions, , juste pour dire que notre Hé—Manu-elle, vas se fendre d’un discours inau-gutural, à l’intérieur de Notre Dame, pour sa célébration de ré-ouverture, après flambage . .

                              En soit, c’est un varitable coming out pour ce sbire, par le simple fait, que pour une fois, il annonce vouloir entrer dans une Dame , plutôt qu’en guerre, avec sa petite épée de bois.

                              Si il faut qu’une cathédrale flambe, pour ce genre de Lub(r)licité....

                              Quand je pense, que dans le temps, les Rois y étaient couronnés....

                              On voit mieux le chemin de Compost-elle, parcouru par certains « puissants »....

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