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Accueil du site > Actualités > Société > Allah a-t-il sa place dans l’entreprise ?

Allah a-t-il sa place dans l’entreprise ?

Cette question correspond au titre d’un livre écrit par Dounia et Lylia Bouzar, anthropologues du fait religieux (Editions Albin Michel).

L’installation depuis une bonne trentaine d’années de nombreuses personnes de culture ou de religion musulmane en Europe (et particulièrement en France) n’est pas sans poser un certain nombre de questions dont les médias se font régulièrement l’écho et que tout un chacun peut par ailleurs plus ou moins appréhender.

Dans ce contexte général, l’entreprise, à l’instar de n’importe quel autre lieu de rencontre sociale, n’est évidemment pas exonérée de la problématique.

Les auteurs présentent leur ouvrage comme une étude élaborée après recueil d’un maximum de données à travers de nombreuses interviews tant du côté patronal que salarial.

Il se compose essentiellement de 2 parties :

- La restitution des interviews sous deux angles : les discriminations dans le monde du travail et les revendications religieuses dans les entreprises

- Les critères de gestion du fait religieux au travail

Que penser après lecture de cet ouvrage ?

La première impression générale est très positive car il ressort de nombreux témoignages que pour nombre de salariés l’intériorisation de la question religieuse est une chose acquise et que la religion est une affaire privée qui n’a rien à faire sur le lieu de travail.

Evidemment, cette approche n’est pas dans la droite ligne ni des textes internationaux et nationaux traitant de la question ni de l’idéologie relativiste actuellement à l’œuvre mais il est quand même réconfortant de constater qu’un siècle de mise en œuvre imparfaite de l’idéal laïque débouche sur ce constat… Et il serait quand même bien dommage qu’au nom des revendications identitaires de quelques-uns, quelques inconscients rouvrent subrepticement la boîte de Pandore sur laquelle nos aînés ont mis tant de temps pour mettre un couvercle dont l’étanchéité est encore loin d’être parfaite…

La première partie du livre correspond donc à une restitution des interviews : ce travail a le mérite de présenter un point de vue sous les deux angles concernés (bien évidemment à relativiser comme pour tout exercice de ce style dans lequel la subjectivité ne peut être absente).

On peut toutefois s’étonner que dans un ouvrage traitant d’un problème de religion, il y soit fait mention des discriminations racistes (à moins que l’appartenance religieuse ait une connotation raciale ?).

Les revendications religieuses présentées sont en relation avec le jeûne, la prière, le port du foulard, les rites alimentaires et les fêtes religieuses et enfin les dysfonctionnements relationnels.

On note que l’attitude des employeurs varie souvent en fonction du nombre de travailleurs musulmans et que plus ces derniers sont nombreux, plus les employeurs font preuve d’un dangereux laxisme au détriment des autres personnels.

La conclusion de ce chapitre est pour le moins orientée car on y lit que les réactions des employeurs (discrimination ou laxisme) révèlent avant tout le produit de représentations négatives considérant l’islam comme une religion archaïque datant de la vision coloniale… Nombre d’employeurs actuels et de citoyens d’ailleurs n’ont pas vécu cette époque, la connaissent et l’apprécient sous l’angle historique mais ne se reconnaissent pas dans cette approche instrumentalisée de repentance anachronique. Et si c’était plutôt le fonctionnement actuel de l’islam et sa difficulté à s’adapter à une société démocratique et émancipée qui le font considérer comme une idéologie englobante et archaïque ?…

La seconde partie aborde la question du traitement concret du fait religieux dans l’entreprise.

Les délibérations 2008-32 du 3/03/08 et 2009-117 du 6/04/09 de la Halde servent de base à la réflexion.

Deux familles de critères permettant d'encadrer la liberté religieuse ont été identifiées :

- 2 critères liés à la protection des individus

o Sécurité et hygiène

o Liberté d’autrui (interdiction du prosélytisme)

- 3 critères liés à la bonne marche de l’entreprise : compatibilité entre pratique religieuse et

o aptitudes du salarié à remplir sa mission

o organisation nécessaire à la mission

o impératifs liés à l’intérêt commercial

Si le premier (sécurité et hygiène) ne semble pas poser de problème de principe dans son application, on reste plus dubitatif sur les quatre autres qui par essence sont subjectifs et donc source d’innombrables interprétations et appréciations pouvant donner lieu par ricochet à d’innombrables conflits.

Les grilles d’évaluation proposées (combinant les critères et les revendications), tout en étant intéressantes, vont d’ailleurs dans cette direction puisqu’on y relève en permanence que la frontière entre « cas où le critère légal impose une restriction de la liberté de religion du salarié » et « cas où le critère légal doit être interrogé et peut justifier une interrogation selon le contexte » est pour le moins ténue (les seconds étant d’ailleurs nettement plus nombreux que les premiers).

Rien que la formulation de la seconde possibilité « cas où le critère légal doit être interrogé et peut justifier une interrogation selon le contexte » laisse perplexe : qui interroge et qui décide… ?

A titre illustratif, l’exemple suivant « A la cantine, des salariés qui ne mangent pas de viande de porc, au nom de leurs convictions religieuses, refusent de laisser s’attabler des collègues qui en consomment » est apprécié comme un « cas où le critère légal doit être interrogé et peut justifier une interrogation selon le contexte » uniquement par rapport au prosélytisme… alors qu’il faut aussi l’analyser sous l’angle organisationnel puisque ce comportement va certainement engendrer un dysfonctionnement au sein de l’entreprise (ou de l’équipe) qui va être préjudiciable pour la réalisation du travail commun.

Notons d’ailleurs que cette attitude (peu importe la raison) est apparentée à du racisme et devrait tout simplement être sanctionnée à ce titre.

Tout cela donne une impression de « flou artistique » qui ne peut être que préjudiciable à la bonne marche des entreprises car les règles définissant la vie au travail (code du travail et règlement intérieur) sont des choses trop sérieuses pour pouvoir être interprétables à loisir.

Quoiqu’anecdotique, on note également que les auteurs ne présentent pas une curiosité de la délibération de 2009 de la Halde : les entreprises dites « de tendance ».

Les entreprises de tendance (notion européenne) sont des associations, établissements ou entreprises « qui ont des activités professionnelles […] dont l’éthique est fondée sur la religion ou les convictions ».

La Halde rappelle que le principe dans l’entreprise privée est celui de la liberté de religion et de convictions mais indique aussi qu’une attitude de bonne foi et de loyauté est en droit d’être sollicitée du salarié envers l’éthique de l’entreprise de tendance.

Hormis qu’à nouveau la formulation est pour le moins ambiguë, on retrouve bien là cette grande spécialité d’adjoindre immédiatement à tout texte de portée générale des addenda, exceptions et dérogations diverses et variées au bénéfice de quelques-uns ; dans ce cadre, on ne peut donc que conseiller à tout dirigeant d’entreprise classique de transformer sa société en entreprise de tendance…

Pour en terminer et par rapport à la conclusion générale de l’ouvrage, on peut difficilement ne pas citer ce chef d’œuvre de sophisme « Il y aura égalité de traitement le jour où, face à un Hamid qui refuse de toucher des bouteilles d’alcool « parce que c’est ramadan », on aura la même réaction que si c’était un Jean-Pierre qui refuse de toucher de la viande « parce que c’est carême » : d’un point de vue théorique, on ne peut qu’être d’accord sauf que dans le monde réel, il est extrêmement difficile (tout du moins en France) de rencontrer un Jean-Pierre de ce style tandis que les Hamid agissant ainsi semblent avoir une faculté de propagation nettement plus importante…


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43 réactions à cet article    


  • jaja jaja 24 février 2011 09:17

    Rien n’a sa place dans le monde de l’entreprise qui n’est qu’une petite Libye dans laquelle le travailleur n’a qu’un droit ou presque. Celui de fermer sa gueule !

    Contre cette dictature du patronat c’est tous ensemble qu’il faut se battre et ce quelles que soient nos croyances ou philosophies...

    Beaucoup cherchent à diviser les travailleurs selon des critères de race ou de religion. Ils en seront pour leurs frais ! Il n’y a qu’une contradiction fondamentale dans cette société, celle qui existe ente dominés et dominants, entre exploiteurs et exploités !

    Que les révolutions du monde arabe arrivent jusqu’à nous ! A quand une place Tahrir à Paris et un soulèvement général du peuple ?


    • Mohamed 24 février 2011 10:03

      Concernant, les entreprises privées (de l’entreprise familiale à celle du CAC 40), il est très difficile de définir une règle commune : la gestion du religieux se fera clairement dans le sens de l’intérêt de l’entreprise.


    • Catherine Segurane Catherine Segurane 24 février 2011 12:58

      Mohammed :

      Concernant, les entreprises privées (de l’entreprise familiale à celle du CAC 40), il est très difficile de définir une règle commune : la gestion du religieux se fera clairement dans le sens de l’intérêt de l’entreprise.

      ____

      Dans les entreprises publiques et administrations aussi, la gestion du religieux se fera dans le sens de l’intérêt de l’institution, de son public et de ses salariés non marqués religieusement (ou qui gardent leurs opinions religieuses pour leur sphère privée). On y veillera.

       


    • Loatse Loatse 24 février 2011 15:46

      Jaja,

      Pour avoir dirigé une petite entreprise (jusqu’à 7 salariés), je peux vous dire que votre conception de l’entreprise « idéale » est complètement utopique..

      Que faites vous des impératifs de temps ? Quand de l’autre bout de la france, vous bossez pour un client parisien dont le journal doit sortir à date fixe, ce qui nécessite qu’à telle heure, tel jour, le boulot doit être envoyé au flashage (ils ne nous attendent pas, les salariés partent à heures fixes, eux !), puis les films récupérés et livrés en temps et en heure...

      pas d’arrangements possible, toute l’équipe est mobilisée, il y va de la vie de l’entreprise (quand il s’agit d’une petite boite comme était la mienne)...

      et pour ramener les choses à leur juste proportion, sachez que dans ces petites structures, si les employés travaillent 35 heures par semaine (et je n’y voyais pas d’inconvénient), la boss elle, atteignait allégrement ses 60 heures !

      Ah et j’oubliais... la prise de risque, le poids des responsabilités et l’absence complète du « parapluie » assedic quand l’entreprise ferme...

      Que Dieu préserve les PME PMI des « jaja » !!!


    • jaja jaja 24 février 2011 17:02

      Arrêtez vous allez me faire pleurer.... smiley


    • Loatse Loatse 24 février 2011 17:05

      réservez vos larmes pour 2012... je m’en voudrais de vous demander un accompte, jaja :)


    • jaja jaja 24 février 2011 17:23

      Si vous saviez comme 2012 n’est pas grand chose pour moi... Le jeu électoral est pipé. Mon seul souci c’est qu’on arrive à la grève générale pour imposer nos exigences sur les salaires, les retraites, le partage du temps de travail et des richesses. Ca ne pourra se faire autrement que par des mouvements d’ensemble de la classe ouvrière et de tous les exploités....


    • jakback jakback 24 février 2011 17:42

      @jaja,
       
      Le mieux contre le patronat c’est de s’en passer. Gagner sa pitance soit même me parait être ce qu’il y a de mieux .
      Quand aux révolutions elles servent uniquement a changer les têtes, pas l’homme.
      La révolution est souvent le cheval de troie de la dictature.


    • Yohan Yohan 24 février 2011 18:35

      Faut comprendre, le logiciel de Jaja n’a pas passé le bug de l’an 2000.


    • Mordax 24 février 2011 19:19

      Je suis tout à fait d’accord sur la dictature du patronat, mais il ne faut pas opposer à celle-ci la « liberté » d’Allah . Si tant de gens sont dominés, exploités dans le monde, c’est précisément à cause d’Allah. Et je soupçonne fort nos zélites qui feignent de vouloir éteindre le feu (d’Allah) de l’avoir allumé, car il vaut justement mieux avoir des gens qui ne se battent que pour des « droits islamiques », à savoir le droit au foulard, aux prières et au hallal , que des citoyens éveillés, combatifs, remettant en cause les pouvoirs temporels autant que spirituels...
      Bon, je fais sans doute du mauvais esprit.
      Que l’on se fasse une bonne fois pour toute à l’idée de la religion à la maison ou dans les lieux prévus à cet effet , et plus personne n’en parlera.


    • JACOB 24 février 2011 10:18

      dans les rues, dans l’assiette...dans l’entreprise...et si pour changer un peu, il restait dans la mosquée ou à la maison, dans la sphère privée ?
      le débat sur les religions au mois d’avril devra aborder la question.
      Réponse en 2012 !


      • dawei dawei 24 février 2011 11:26

        dans les rues, dans l’assiette...dans l’entreprise...dans les forum et si pour changer un peu, il restait dans les synagogues ou en Israel, dans la sphère privée ?


      • Traroth Traroth 24 février 2011 10:27

        « fait religieux » : Cette expression humoristique vise à faire croire aux esprits simples que l’existence d’un dieu serait un fait. En fait, si on pousse les gens qui l’utilisent dans leurs retranchements, ils finissent par reconnaitre que le « fait religieux » veut dire que c’est l’existence des religions qui est un fait. De la même manière, on peut donc parler de « fait astrologique », de « fait alchimique » ou de « fait ufologique » ! smiley


        • LE CHAT LE CHAT 24 février 2011 12:07

          tant qu’il reste tranquille dans un coin et qu’il perturbe pas ceux qui bossent.............


          • Catherine Segurane Catherine Segurane 24 février 2011 12:53

            Voilà un sujet très interessant, qui montre bien comment l’islam politique peut grignoter du terrain en n’ayant l’air de rien et en culpabilisant ceux qui osent lui dire non.

            Une petite place pour la prière ? Une petite place pour respirer ? Une petite place pour Dieu entre deux dossiers ... cela parait si peu de chose. Qui aurait le coeur le dire non, à part un méchant fasciste nauséabond qui nous rappelle les zeures les pls sombre ... air connu.

            En réalité, l’objectif est de réorganiser le temps de travail autour des besoins de la communauté revendicative et privilégiée.

            On sait en effet que les prières musulmanes sont à heures fixes. Aux prieurs de rue de la rue Myrrha, il a été maintes fois proposé des places dans maintes mosquées vides durant la quasi-totalité du vendredi. Mais non ... l’heure officielle de la prière, celle où elle marque le plus de points dans les comptes avec Dieu, est déterminée ; même si, le reste du temps, la mosquée est vide, on n’y casera pas deux fournées de prières. On préférera obtenir une deuxième mosquée du contribuable koufar.

            En plus d’être à heure fixe, la prière est longue : ablutions, etc ...

            Sans compter les revendications liées à la « pureté ».

            Bref, compter une bonne demi-heure de perturbation de l’entreprise pour chaque prière, aux heures que les prieurs décident.

            Pour le ramadan aussi, c’est à date fixe, et c’est tout un mois.

            Comment faire si l’entreprise a des contraintes durant ces plages de temps qui peuvent aller de la demi-heure répêtée (prière) jusqu’au mois ?

            He bien, c’est très simple : il ya les koufars, ces êtres inférieurs, qui sont là pour servir de variables d’ajustement.

            Déjà, pour le ramadan 2010, qui tombait au mois d’aout, de nombreux salariés non musulmans ont du renoncer à prendre cette période congé que tous préfèrent : priorité à leurs pieux collègues muzz.

            Pour les prières quotidiennes, pareil. Les urgences tomberont sur les koufars.

            D’ailleurs, en pays de charia, ils ont vocation à avoir un statut inférieur. Dans ce contexte, rien d’étonnant à ce qu’ils servent de variable d’ajustement.

            On le voit, sous des prétextes doucereux et gémissants (ô les méchants racistes qui empêchent un humble et doux croyant de faire ses dévotions ....), il s’agit de mettre en place une société à deux vitesse dans laquelle les musulmans, conformément à la charia, ont la suprématie.


            • Cocasse cocasse 24 février 2011 13:07

              Une telle question ne devrait même pas se poser.


              • suumcuique suumcuique 24 février 2011 13:17

                Allah a sa place dans les entreprises implantées dans les pays musulmans. Point barre.


                • manusan 24 février 2011 13:40

                  Allah n’a sa place que dans une mosquée, mais la prend partout où il peut.


                  • Traroth Traroth 24 février 2011 16:07

                    Comme toutes les religions...


                  • docdory docdory 24 février 2011 13:48

                    @ Patrick Lefèvre 

                    Les entreprises ne sont pas des lieux de culte, mais des lieux dans lesquels se fait un travail qui a pour but de satisfaire des clients ou des usagers.
                    Les entreprises en France sont sur le territoire de la République française , qui est une République laïque, qui ne reconnaît aucun culte ( article 2 de la loi de 1905 ). Par conséquent, les entreprises sont des lieux de neutralité religieuse et politique, à l’instar des écoles.
                    Autrement dit, on ne doit pas afficher ostensiblement dans une entreprise son appartenance religieuse ou politique . Le voile islamique ou la kippa ou n’importe quelle autre tenue religieuse n’y ont pas leur place, pas plus que les T shirts à l’effigie de Sarkozy, Le Pen, Aubtry, Besancenot ou Mélenchon.
                    Par ailleurs, au prix de l’immobilier, les chefs d’entreprise doivent rentabiliser leurs locaux, il est donc absurde d’évacuer un local pour en faire une salle de prière, car , sur son lieu de travail , on travaille, on ne prie pas !
                    L’entreprise, si elle est tenue dans certains cas d’offrir une cantine d’entreprise, n’a pas à vérifier que le menu y soit conforme à telle ou telle religion. Si des salariés n’aiment pas ce qu’on y mange, rien ne les empêche d’aller à la plus proche brasserie pour y déjeuner.
                    Enfin, tout salarié doit être à peu près en état de fournir la tâche qui est la sienne, ce qui exclut le fait de jeûner toute la journée. Si des employés veulent faire le ramadan, ils se doivent, par honnêteté vis-à-vis de leur employeur,de poser leurs congés payés au moment du ramadan, dans la mesure ou cela est compatible avec les besoins en personnel de l’entreprise à cette période.
                    Quiconque connaît le milieu de l’entreprise sait que la productivité des employés musulmans pendant le ramadan devient très faible l’ après-midi, et que ce sont les employés non musulmans qui se tapent l’essentiel du travail dans ces circonstances, ce qui est une source de conflits au sein de l’entreprise.
                    J’ajoute que les employés musulmans qui ont des exigences religieuses sur leur lieu de travail causent énormément de tort aux « musulmans laïques » ( on devrait plutôt dire aux personnes d’origine maghrébine ayant laissé tomber une grande partie ou la totalité de l’islam ) , que la plupart des employeurs, échaudés par des conflits engendrés par des histoires d’islam, hésitent de plus en plus à employer, selon le principe bien connu « chat échaudé craint l’eau froide ! » ...
                    On voit d’ailleurs, de ce fait, beaucoup de personnes d’origine maghrébine faire un changement de prénom pour se trouver plus facilement du travail.

                    • Patrick Lefèvre 24 février 2011 14:51

                      Bonjour Docdory,

                      Si seulement les choses étaient aussi simples que ce que vous ennoncez...
                      Malheureusement et juridiquement parlant, les entreprises privées font partie de l’espace public... On ne peut donc comparer une entreprise avec une école où la loi sur l’interdiction des signes religieux s’applique (d’ailleurs uniquement dans l’école publique puisque les écoles privées ne sont pas concernées par ce texte)
                      Du coup, se posent de nombreux problèmes et c’est bien ce « flou artistique » que je dénonce...
                       


                    • docdory docdory 24 février 2011 17:01

                      @ Pattrick Lefebvre

                      Je pense qu’il peut très bien être voté une loi qui autorise les patrons à exiger, dans le règlement intérieur de leur entreprise, le respect de la laïcité et l’absence de signes religieux ostensibles.
                      Avec une telle loi, dès l’instant ou une employée signe son contrat d’embauche, elle accepte le règlement intérieur de l’entreprise et renonce à se voiler.
                      Cette loi serait protectrice des intérêts des musulmanes non pratiquantes, car le principal frein à l’embauche des musulmanes, c’est la crainte de les voir se voiler à l’issue de la période d’essai, une fois le CDI signé, ou alors après un mariage avec un époux sourcilleux sur les questions de dogme islamique.

                    • Patrick Lefèvre 24 février 2011 17:27

                      à Docdory,

                      On peut imaginer toutes sortes de lois mais ce qui est sûr, c’est qu’elles n’existent pas à l’heure actuelle...
                      Ce que vous proposez a été envisagé un moment en 2003 par la commission Stasi mais n’a pas été retenu par le législateur.


                    • docdory docdory 25 février 2011 00:39

                      @ Patrick Lefèvre 

                      Le législateur a eu tort !

                    • manusan 24 février 2011 13:53

                      Le débat d’actualité est en fait celui-ci  : Allah a t’il sa place en occident ?


                      • Cocasse cocasse 24 février 2011 15:18

                        Je ne pense pas qu’il y ait d’hallah en occident, si ce n’est celui importé par les immigrants.


                      • King Al Batar King Al Batar 24 février 2011 15:51

                        Il n’empeche, et je suis pas le seul occidental à le penser, que c’est par la rencontre qu’on apprend.
                        Si aujourd’hui les pays arabes aspirent à la démocratie, via la révolution. Nous Européen devrions faire des revolutions auprès des banques pour leur imposer un système financier proche de la finance Islamique. C’est à dire un système ou l’interet ne travaille pas sur rien, mais uniquement sur des investissement à caractère charitable, et ou les pret et la finance ne sont effectué que s’il y a une vertue morale.

                        Il n’est pas très intelligent de rejetter tout en bloc. Comme partout il y a du bon et du pas bon.
                        Observez avec vos yeux, et reflechissez avec votre tête.



                      • Patrick Lefèvre 24 février 2011 16:11

                        Bonjour le roi,

                        pas besoin de la finance islamique pour ça : les banques éthiques, ça existe aussi sans connotation religieuse (la NEF par exemple ou aussi dans une moindre mesure le Crédit Coopératif)


                      • dupont dupont 24 février 2011 16:24

                        Monsieur King,

                        Vous pensez vraiment que la finalité de la finance islamique est la charité ?
                        Candide est vivant, je l’ai rencontré !


                      • King Al Batar King Al Batar 24 février 2011 16:40

                        La NEF comme le Crédit Coopératif, appartiennent à de grands groupes bancaire, et ne sont qu’une facade.

                        Ce serait comme vendre des OGM dans un embalage bio et recyclé.

                        C’est notre système financier entier qui est à changer. Et je peux vous dire que je sais de quoi je parle puisque je travaille dans une banque.

                        De tous les systèmes financier que je connaisse, celui qui est le plus éthique, me parait réellement être l’islamique... Sans blaguer ! meme si je sais que ca parait gros. En fait c’est un système financier finalement très proche du Chretien, à l’époque de nos Monarchie.


                      • Yohan Yohan 24 février 2011 16:58

                        King. Exact une vitrine plutôt habile qui sert à piéger les gogos qui pensent qu’un slogan est une garantie. Une banque reste une banque, et c’est quand vous êtes en difficulté que vous pouvez juger et comparer avec leur profession de foi. En ce qui me concerne, je connais les limites dsu Crédit Coopératif


                      • Patrick Lefèvre 24 février 2011 17:14

                        au roi,

                        Pas si évident pour la NEF
                        Et de toute façon, les banques islamiques fricotent aussi très bien avec les autres organismes bancaires 
                        Donc, mieux vaut une banque sans aucune connotation religieuse


                      • robin 24 février 2011 15:02

                        Allah a-t-il sa place dans l’entreprise ?

                        Jésus prophète reconnu par les musulmans bien que son enseignement ne soit pas pratiqué par eux (ce qui n’est pas la moindre des bizarreries d’ailleurs) avait donné une réponse sans ambiguité : « Laissez les choses de César à César (public ou privé) et les choses de Dieu à Dieu »


                        • papi 24 février 2011 17:00

                          @ robin

                          Rendez à césar ce qui appartient à césar et à Dieu ce qui est à Dieu..

                          Le Prophète ( bsl) cite un nombre important de fois le nom de Jésus (issa le fils), et celui de Marie, il recommande que soient traitées avec bienveillance les juifs et les chrétiens (ceux du livre) Le propète a une conception arianiste de Jésus, il le reconnait comme prophète , mais homme et non fils de dieu, il ne reconnait pas sa consubstantialité, (aquise en 325 lors du concile de Nicée et passée en force) Donc bien que l’Islam reconnaisse Issa et les évangiles
                          il ne propagent pas les dogmes Chrétiens( le terme chrétien vient de Saul de tarse dit ST paul)
                           cela fait naitre une question : l’église catholique et romaine est-elle l’héritière légitime des enseignements de Jésus (yésouha) , personnellement je dirai non , j’ai opté depuis longtemps pour l’avis de nietche , et pour le dévoiement complet du christanisme primitif
                          par Le dit st paul, L’église que nous connaissons à mon avis n’est pas celle de Jésus..
                          Pour revenir à l’islam , le Prophète laisse sous entendre en parlant de certains chrétiens
                          d’une dérive néfaste, qui les placent dans une situation de mécréants, rejoignant ainsi ce que je vous disais plus haut, ..N’attendez donc pas que l’Islam se fasse le chantre d’une
                          religion qui n’est pas celle que Issa est venu amener aux fidèles..D’ailleurs l’appélation
                          d’infidèles (et non pas de mécréants) se prête bien à ce fait , considérant que les infidèles sont « infidèles » à la pensée de Jésus et par conséquent traitre au prophète( d’avant)

                           


                        • papi 24 février 2011 15:47


                          Dieu ou alla ont leurs propres maisons, alors pourquoi sous-louer par ouvriers interposés.. ??

                          .Imaginons ensemble :: dans une usine ;;
                           ou le personnel est muticonfessionnel et présente chacun des éxigences..

                          Le bouddhiste va demander que soit diffusé des mantras par Haut parleur, et refuser de manger de la viande à la cantine et chassant les mangeurs de cadavres de leur table !!
                          Yang demaudera que soit placé une statue géante de Bouddha dans l’attelier pour prier en bossant.. avec bien sûr nuage d’encens, ..Surtout pas de couverts des baguettes pour manger le riz journalier arrosé de jus de poissons bien puant..
                          Les Cato intégristes eux préféreront bosser aux sons de chants grégoriens, mais vireront tous le monde de leur table vu qu’ils prient pour remercier Dieu du repas qu’ils payent.. Au passage
                          Une énorme croix sera placée dans l’atelier pour protéger,en cas d’attaque du diable, cependant que les ouvrières elles choisiront une statue de la vierge de Lourdes, et une de la sallette..
                           Les catos simples eux pencheront pour un petit bureau aménagé en chapelle, juste pour
                           faire une petite prière à St antoine( patron des objets perdus) pour retrouver leur pouvoir d’achat ..
                          Les protestants , ont une vague préférence pour les cœurs de grosses dames en uniformes et qui tapent des mains, Exigent un RTT le jour de la ST Barthélémy, et souhaitent discrètement que soit reconnu comme génocide cette funeste journée et mis à l’affichage
                          au tableau social..
                          Les Musulmans .....vous connaissez tous chers lecteurs leurs exigences..

                          Demande de la direction...

                           suite aux suicides à répétition des contremaitres , demande de volontaires..
                          Propose la mise en place d’une compagnie de CRS pour assurer la sécurité de tous..

                          FIN du délire


                          • Loatse Loatse 24 février 2011 16:19

                            MDR !!!!!!!!!!

                            .......... Les catos simples eux pencheront pour un petit bureau aménagé en chapelle, juste pour faire une petite prière à St antoine( patron des objets perdus) pour retrouver leur pouvoir d’achat ..


                            • COVADONGA722 COVADONGA722 24 février 2011 16:53

                              parmis les trucs universels en ce bas monde ya deux trucs qui ne souffrent pas d’exeptions.

                              un con reste un con quelque soit sa couleur ,son sexe ou sa religion
                              un patron reste un patron quelque soit sa couleur , son sexe ou sa religion.


                              tiens pourquoi j’ai eu cette association d’idées moi ?


                              • papi 24 février 2011 17:06

                                @ cavadonga

                                Sais pas !! Mais quelque fois les certitudes découlent d’une expérience personnelle, je souhaite que ce soit l’expérience du patron.. lol


                                • Vent d'est Vent d’est 24 février 2011 18:22

                                  Allah, est comme le père noël : c’est un personnage fictif.
                                  Celui-ci ne devrait avoir la place à la rigueur que dans la vie privée d’une personne ou dans une mosquée. Point Final.


                                  • njama njama 24 février 2011 18:31

                                    Il suffit peut-être de dire aux employés que Dieu ne fait pas partie du personnel
                                     smiley


                                    • Yohan Yohan 24 février 2011 18:40

                                      Ils devront se contenter du tapis de souris islamique  smiley


                                      • non667 24 février 2011 20:02

                                        il est incontestable que la religion influe sur les us et coutumes ,l’organisation de la société et donc ses performances .
                                         à l’évidence l’islam dans le monde est responsable du sous développement des pays qui le pratiquent !
                                         ET ILS VOUDRAIENT NOUS L’IMPOSER !          DEHORS ! smiley

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