bonjour barr
Bon article et certainement une vue correcte de la
difficulté de l’intégration liée aux cultures comprenant les conditions sociaux
économiques qui font partie des pratique culturelles ; les deux ne sont
pas séparable, et cela rend l’appréciation de solutions difficiles s’il peut en
exister.
Pour donner une image de mon propos, c’est comme si
le foie s’interrogeait sur les raisons de son existence dans le corps en
méconnaissance de son fonctionnement et dans l’ignorance de l’existence du
cerveau.
C’est cette difficulté que nous rencontrons, et ce
qui nous en est le plus perceptible dans nos sociétés est le nombre grandissant
de textes réglementaires et l’accroissement des systèmes punitifs devant la
modification des repères traditionnels, famille, école, religion et culture.
Cela, parce que nos organisations sont des systèmes
fermés. C’est à dire qu’ils regroupent les sujets, les individus, les Hommes
dans des organisations mécanistes lisibles par eux, qui engendrent une
homogénéité de comportements culturels que nous nous acharnons à conserver en
l’état.
Notamment parce que nous n’avons pas trouvé la clé
qui nous permet de comprendre et d’organiser « le désordre » qui est
l’ordre universel. Ce désordre qui n’est qu’apparent car c’est un ordre en
perpétuel changement, en « équilibration » en échange permanent. Alors que
nous, ne sachant pas pourquoi nous existons, nous nous construisons des
finalités dans des ordres qui s’affrontent, parce qu’ils nous sont compréhensibles
et remplissent « l’incertitude ».
Si bien que quand nous disposons des moyens de créer
l’abondance et que nous maintenons l’exclusion quels qu’en soient les
justifications, nous sommes dans le mythe de la « sélection naturelle ».
Nous sommes dans la culture idéologique de l’individualisme, car elle conduit
des hommes qui vivent au quotidien les uns des autres à dénier leur intérêt de communauté
humaine et leur laisser entrevoir une finalité humaine qui ne serait que la recherche
de l’individualisme, parce qu’en fin ultime nous sommes dotés des attributs du
monde du vivant pour survivre envers et contre tous.
…à
l’exclusion…
Je prendrais l’exemple des cités dites difficiles.
L’exclusion, économique et xénophobe, qui s’appliquent à certaines personnes de
la population, les pousseraient à la névrose, et au-delà au suicide, si elles
étaient individuellement isolées. Si ces personnes survivent, c’est parce
qu’elles se sont regroupées dans des zones, où elles y développent une
communauté d’exclus édifiants leurs propres règles, assurant ainsi leur survie.
Ainsi, quand des responsables politiques nous
demandent (ou pas), de remettre en cause les raisons qui les y ont conduite,
(l’absence de ressources, et la reconnaissance de leur différence culturelle
pour certains, par regroupement communautaire, intégration, etc.), nous nous y
refusons inconsciemment ou non. Nous préférons ne regarder que les manquements
à l’ordre établi et employer la répression policière plutôt que faire appel à
« une » politique budgétaire, que nous avons limité communautairement à 3%,
qui permettrait d’élaborer les ponts nécessaires aux confrontations culturelles
ethniques. Quand nous savons qu’il faut deux ou trois générations pour une acculturation.
Cette politique restreint ainsi notre action sociale et économique en direction
de ces zones, et nous croyons que les structures « libérales » qui ont créé
ces exclus vont y remédier, ou bien nous imaginons que c’est parce ses membres
seront répartis individuellement dans le groupe, qu’ils ne seront pas isolés
pour autant, économiquement ou par la xénophobie.
Si nous n’avons pas compris que dans la société
riche du consumérisme actuel l’identification s’effectue par sa propension à
consommer, par le statut social qu’offre le travail, et que nous refusons aux
exclus cette disposition.
Si nous n’avons pas compris que la variation d’un élément
de notre ensemble se répercute inévitablement en générant des développements
inattendus, de telle manière que les exclus exhiberont des modifications dans
l’organisation de l’ensemble d’une population. Alors nous ferons de nos
élus des inaptes que nous accableront de nos propres turpitudes, et nous
rechercherons une réponse policière à un problème socio-économique qui se confondra
avec le maintien de l’ordre public, voire engendrera l’autoritarisme, le
totalitarisme et au pire le fascisme.
Dans l’exemple choisi, la répression policière n’y
changera rien, sauf à accroître la frustration si nous conservons encore à
l’esprit que la « morale » institutionnelle, familiale, religieuse,
scolaire, a pour but de faire accepter la misère et la pauvreté, et nous cacher
de nos propres responsabilités d’acteurs sociaux.
cordialement.