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Accueil du site > Actualités > Société > Le racisme universel (II) : la géographie à l’origine des différences (...)

Le racisme universel (II) : la géographie à l’origine des différences ethniques et culturelles

Ce second article consacré au racisme s’inscrit dans une série de synthèses* dont chacune traite un aspect du problème. Le sujet est d’importance, puisqu’il annonce l’un des défis sociaux majeurs. Les lecteurs avertis excuseront l’absence d’exhaustivité qu’un tel support ne peut permettre (comme les limites de mon temps et de ma compétence) et je les invite à compléter, confirmer ou infirmer cet énoncé. Conscient que la passion l’emporte souvent sur la raison, j’ai résolument choisi d’adopter la tonalité didactique, avec les défauts d’une telle démarche. Avant tout, je définis ici le racisme comme un comportement qui rejette l’altérité culturelle, religieuse et ethnique.

Si la race humaine est unique, et selon nos connaissances actuelles, prend naissance en Afrique, celle-ci s’est diversifiée sous l’impulsion de la géographie. Comme toute espèce vivante, l’homme cherche à s’adapter à son environnement ; il le fait avec succès, puisqu’il peuple ou traverse l’ensemble de la planète. S’adapter signifie adopter les caractéristiques et comportements qui vont permettre d’évoluer dans un nouveau milieu. La couleur de la peau, comme d’autres manifestations physiques des différences, est un signe d’adaptation.

De même, jusqu’ici, la diversité culturelle était également une adaptation à l’environnement. Il n’est donc pas étonnant que des peuples qui n’ont jamais été en relation aient pu développer une culture similaire. Le développement culturel d’une civilisation est fortement soumis aux innovations scientifiques et technologiques, elles-mêmes liées à l’environnement. Pour schématiser, un Inuit ne pouvait pas inventer le réfrigérateur puisqu’il n’en avait ni l’utilité, ni les matériaux, ni les connaissances scientifiques antérieures. De même la variété des techniques d’art pictural que nous connaissons ne pouvait-elle s’épanouir que si les artistes disposaient de matériaux adéquats et étaient libérés des contraintes matérielles par la division du travail. Dans une moindre mesure, bon nombre d’interdits religieux furent historiquement des adaptations rationnelles à l’environnement, et ont été intégrés au dogme en un temps où la religion était le meilleur - et parfois le seul - moyen d’éduquer les populations.

Si les différences ethniques perdureront, les différences culturelles s’estomperont probablement sous l’influence de la mondialisation. Une culture uniforme s’établira graduellement sous l’impulsion de l’accélération des échanges économiques, des flux migratoires et de la communication, si aucune crise énergétique majeure ne vient troubler le processus. Cette culture universelle est impulsée par les grandes enseignes présentes sur tous les continents, qui imposent un modèle unique de développement. En quelque sorte, la culture de l’eurodollar. Internet, le plus vaste espace d’échange, ne fait pas exception, puisque les mots clefs saisis dans les moteurs de recherche renvoient en priorité aux sites marchands. Les cultures traditionnelles ne deviendront sans doute plus qu’un souvenir, et le racisme culturel que nous observons peut apparaître comme une forme de résistance. Le vocabulaire ordinaire tend même à imposer cette culture unique puisque nos enfants reprennent les slogans anglophones et branchés des publicités dont il faut mesurer la capacité réelle (et dangereuse ?) à orienter une civilisation. Think different, think Pepsi ! Cela ne nous apparaîtra pas grotesque si nous songeons à l’intrusion du vocabulaire économique jusque dans les relations intimes : nous nous investissons dans une relation amoureuse, nous jouissons d’un capital confiance, nous valorisons nos amitiés. Bref, une réduction des rapports humains.

Rejeter aujourd’hui l’altérité en raison des différences ethniques et culturelles paraît un non-sens si on pense à demain, puisque les différences vont sans doute s’estomper, sous la conduite d’une race humaine capable de se libérer progressivement des contingences géographiques. Si l’on ajoute la multiplication probable des couples mixtes dont nous serons les ascendants, le rejet actuel de l’autre en fonction de critères ethniques, culturels ou religieux semble refléter une vision passéiste de la société et obère l’épanouissement des générations futures.

Mais demain n’est pas aujourd’hui, aussi ne faudrait-il pas s’abandonner aux sirènes de l’angélisme. Pour mieux dépassionner le racisme, je vous propose donc dans un prochain billet de démontrer qu’il s’agit d’un mécanisme naturel et animal de défense de territoire.

* Voir sur AgoraVox : Le racisme universel (I) : la dimension tragique de l’histoire


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40 réactions à cet article    


  • nerol (---.---.218.193) 29 novembre 2006 13:35

    Article très intéressant ; l’auteur aurait juste pu éviter de démarrer sur une affirmation sans autre fondement et intérêt que d’être « poliquement correcte ».

    Les espèces sont différenciées entre elles par des critères génétiques ; à ce titre, l’espèce homo sapiens est unique.

    La notion de race - que ce soit chez les humains ou chez les autres animaux - est plus subjective, puisqu’elle s’appuie, elle, sur des différences d’aspect au sein d’une même espèce : couleur de poil, taille, proportions du corps, couleur de la peau, des yeux ... différences obtenues par sélection naturelle (adaptation à un environnement) ou artificielle. C’est un simple constat, qui ne porte en lui ni bien ni mal.

    Le racisme, enfin, est un ensemble de théories ayant pour objet d’établir une hiérarchie entre les races au sein de l’espèce humaine. Ces théories sont généralement considérées comme sans fondement et dangereuses pour l’humanité. Et - l’histoire l’a montré - on peut affirmer que le racisme porte en lui des germes du mal.

    Pour exorciser notre passé, faut-il que le « politiquement correct » oblige maintenant à affirmer que les races humaines n’existent pas, ce qui revient à dire que noir, rouge, jaune et blanc - par exemple - sont une seule et même couleur ... ?


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 29 novembre 2006 16:51

      Remarque importante : la couleur de la peau ne définit pas un individu, ni son génome, mais seulement un caractère génétique parmi des centaines de milliers d’autres. Cela n’a rien à voir avec une race qui identifierait des individus comme globalement semblables, sinon identiques, à d’autres, disposant d’un seul caractère génétique commun, mais différents pour des centaines de milliers d’autres caractéristiques génétiques (groupe sanguin, tissulaire etc..).

      La notion de race est une notion d’éleveurs de bétail, pas un concept biologique déterminable.


    • nerol (---.---.57.63) 29 novembre 2006 18:03

      Je ne dis nulle part que la couleur définit un individu, je dis même que la notion de race est subjective - en d’autre termes, elle n’a aucun caractère scientifique - et la génétique n’a absolument rien à faire dans ce domaine.

      Merci de lire et surtout de comprendre ce que j’écris avant de commenter dans le vide.

      Je suis totalement antiraciste ; ça ne m’oblige en rien à sacrifier à l’ordre moral ambiant qui, selon l’expression desprogienne, prétend résoudre les problèmes en appelant un chat un chien.

      Le racisme est un fléau ridicule et dangereux ; les préciosités du style « minorités visibles » sont seulement ridicules.


    • DEALBATA (---.---.166.140) 29 novembre 2006 13:58

      Ce qui est étonnant, c’est que l’on reconnaisse les différences extérieures et que l’on nie les différences intérieures ? La sélection naturelle serait-elle, elle aussi, politiquement correcte en prenant soin de modifier l’extérieur sans toucher à l’intérieur ? Tout le problème du mirage égalitariste repose sur cette constatation.


      • panama (---.---.198.59) 29 novembre 2006 14:55

        Je ne vous suis pas sur trois points :

        1. la variabilité génétique entre les être humains est plus importante que supposée : un article dans Le Monde vient de l’estimer à pratiquement 1%, soit 1O fois plus qu ce que l’on imaginait. Placez un Massaï à côté d’un coréen ou d’un amérindien, la différence génétique saute aux yeux ! Il n’y a pas de « racisme » à le reconnaître, à moins de se conformer frileusement à un politiquement correct déjà bien obsolète.

        2. les diversités culturelles persistent et persisteront malgrè la diffusion de valeurs « universelles ». Le brassage des peuples européens est très ancien, et s’est fortement accéléré depuis 60 ans. Or, un italien, un français et un anglais conservent des particularismes linguistiques et... culinaires (la preuve la plus visible pour moi) qui prouvent que les cultures survivent largement à la mondialisation.

        3. le racisme au sens strict est un phénomène récent dans l’histoire des hommes. On peut même dire que le racisme tel que nous le connaissons est né à la fin du XIXème siècle par les théoriciens de ce qui deviendra le nazisme. Les juifs ont été les premiers à subir le dénigrement à la fois physique et culturel. Au XVIIIème siècle, le mythe du bon sauvage et la défense des esclaves par le plus grand intellectuel de cette époque - Voltaire bien sûr - prouve que le racisme tel que nous le concevons n’existe tout bonnement pas.

        Je trouve votre démonstration assez conservatrice en fait. Le brassage et l’acculturation des romains de la civilisation grecque a permis la création d’un empire qui a apporté sa propre civilisation à toute l’Europe, la Pax Romana. Un gaulois romanisé restait un gaulois, mais fier d’appartenir à l’empire romain.

        De même, vous dites que le racisme culturel est une forme de résistance à la mondialisation.

        Pour moi il n’y a pas de racisme culturel. La civilisation occidentale est supérieure à celle d’un amérindien par exemple, et c’est indiscutable ! Ce ne sont pas les amérindiens qui ont envoyé un homme sur la Lune !

        Le racisme est juste une idée mauvaise qu’il faut erradiquer en montrant sa stupidité. Les groupes humains ont le droit de vivre comme ils le décident, dans la limite des notions unniverselles que sont le respect de l’autre, la liberté et la paix.


        • Mjolnir (---.---.159.247) 29 novembre 2006 15:31

          « Pour moi il n’y a pas de racisme culturel. La civilisation occidentale est supérieure à celle d’un amérindien par exemple, et c’est indiscutable ! Ce ne sont pas les amérindiens qui ont envoyé un homme sur la Lune ! »

          Supérieur ? Technologiquement plus avancé, oui. Mais ce ne sont pas les amérindiens qui ont pourri l’environnement de la planète en 200 ans.

          « un article dans Le Monde vient de l’estimer à pratiquement 1%, soit 1O fois plus qu ce que l’on imaginait. »

          J’aimerais avoir les détails de cet article. Peut être qu’il y a un malentendu : on n’est pas tous identique génétiquement biensûr mais la génétique nous dit que la différence entre un massaï et un coréen peut être plus faible qu’entre 2 massaïs par exemple.

          Oui, il y a des différences qui sont visibles comme la couleur de la peau. Mais pourquoi vouloir classer les gens par ce critère de couleur qui est arbitraire ? On pourrait aussi classer les gens par leur groupe sanguin qui me semble plus important. (Notez que quand on vous donne du sang, on se fiche de la couleur de la personne qui a fait un don de sang)


        • panama (---.---.198.59) 29 novembre 2006 16:05

          « Supérieur ? Technologiquement plus avancé, oui. Mais ce ne sont pas les amérindiens qui ont pourri l’environnement de la planète en 200 ans »

          C’est un peu réducteur non ? Je donnais un exemple. J’aurais pu comme Voltaire parler de Théâtre et d’Opéra, mais aussi de peinture, de poésie, de littérature, etc.

          Pour les amérindiens, je vous signale qu’ils sont à l’origine de l’extinction de nombreux animaux ainsi que d’autres groupes humains d’origine non asiatique.


        • Mjolnir (---.---.159.247) 29 novembre 2006 16:32

          @panama :

          Soyons prudent sur l’emploi du terme « supérieur » : je ne sais pas trop ce que vous entendez par là mais il y a une certaine connotation qu’on ne peut ignorer (« race supérieure... »)

          Supérieur techniquement ? scientifiquement ? économiquement ? socialement ? supérieur tout court ?

          Terme trop vague et ouvrant la porte aux excès.

          Etre « supérieur » implique pour certains le droit, même le devoir, de changer les autres. C’était un des arguments de la colonisation aussi.

          Un exemple d’abus ? Les USA sont une super puissance, aussi bien militairement qu’économiquement, ils ont propagé, imposé leur culture un peu partout dans le monde, c’est « indiscutable » comme vous dites. Peut on dire pour autant qu’un américain est « supérieur » à un français ?

          Ce n’est pas ce que vous avez écrit mais franchement, on dérape facilement en affirmant la supériorité d’un groupe par rapport à un autre sans faire la part des choses.

          Enfin, eeule l’Histoire sera juge et l’Histoire n’est pas terminée. Je ne suis pas certain que le modèle proposé par l’« Occident » soit le meilleur. J’ai peu d’espoir sur la pérennité de notre civilisation dans sa forme actuelle.


        • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 29 novembre 2006 17:02

          Cette variabilité n’est pas raciale. Elle distingue des individus ou des groupes sut telle ou telle caractéristique particulière, sans aucune cohérence d’ensemble qui permettrait de les identifier globalement. Tous les humains sont inter-féconds et donc les différences se distribuent, comme elles l’ont toujours fait en fonction des migrations et des échanges et de plus en plus nombreux

          Même sur le plan culturel les grands ensembles vont évoluer en combinant leurs caractéristiques transmises par la tradition, voire perdre tout ou partie d’entre elles, (nous avons perdu les traditions religieuses celtiques et une certaine tradition politique théocratique catholique).

          L’auteur à tout à fait raison sur ce point central et anti-raciste : les hommes construisent l’universel humain dans une incessante combinatoire génétique et culturelle créatrice de nouveauté.


        • Mjolnir (---.---.159.247) 29 novembre 2006 17:18

          Merci M Reboul !

          Si on veut absolument considérer que les races humaines existent alors il y aurait autant de races que d’êtres humains !


        • (---.---.215.93) 29 novembre 2006 21:47

          @panama et sa notion de supériorité,

          un petit résumé qu’elle devrait méditer. posté à l’occasion d’une autre discussion ll y a quelques mois...

          dans certains traités d’ethnologie et non des moindres, on lit que l’homme doit sa connaissance du feu au hasard de la foudre, que la trouvaille d’un gibier accidentellement roti lui a révélé la cuisson des aliments, que l’invention de la poterie résulte de l’oubli d’une boulette d’argile au soleil . seul l’homme moderne serait créateur et lui seul eut des illuminations de génie. Cette vue naive résulte d’un totale ignorance de la complexité et de la diversité des opérations impliquées dans les techniques les plus élémentaires. pour fabriquer un outil de pierre efficace, il ne suffit pas de frapper sur un caillou. les techniques possèdent des complications : marteaux à contrepoids pour controler l’impact et sa direction, dispositifs amortisseurs pour éviter que la vibrtion ne rompe l’éclat et un vase ensemble de notions sur l’origine locale, les procédés d’extraction, le résistance et la structure des matériaux utilisés, un entrainement musculaire approprié la connaissance des tours de mains etc. en un mot une véritable « lithurgie » correspondant mutatis mutandis aux divers chapritres de la métallurgie. puis il y a transmission et amélioration d’une technique de génération en génération qui suppose toujours la même puissance imaginative et les mêmes efforts acharnés pour accéder à plus puissant , plus affiné, plus perfectionné et ceci dans tous les domaines.

          explorant de fond en comble les ressources de leur environnemnt, y domestiquant les espèces végétales les plus variées en tant que nourriture, remèdes, promouvant des substances vénéseuses comme le manioc au rôle d’aliment de base ou d’autres à celui de stimulant ou d’anesthénique, collectionnant des poisons, des stupéfiants en fonction des espèces animales, poussant certaines industries comme le tissage, la céramique, la poterie, les métaux précieux au plus hauiit de perfection, les civilisations anciennes sont à la base de la civilisation mondiale que d’aucuns persistent à croire qu’elle est leur propriété exclusive.

          l’occident maître des machines a des connaissances très élémentaires sur l’utilisation et les ressources de cette supreme machine qui est le corps humain. dans ce domaine comme dans celui des rapports entre le physique et moral tout les orients possèdent une avance de plusieurs millénaires. Ils ont produit de vastes théories et pratiques pour apaiser le corps et l’esprit. l’agriculture sans terre que l’on semble redécouvrir aujourd’hui a été l’apanage des peuples polynésiens pendant des siècles qui revendiquent aussi l’art de la navigation ainsi qu’un type de vie sociale et morale plus libre et plus généreuse que tout ce que l’on soupconnait. tout ce qui touche à l’organisation de la famille et l’harmonisation des rapports entre groupe familial et groupe social, les arborigènes australiens occupent encore, une place si avancée qu’il est nécessaire pour comprendre les systèmes de règles élaborées par eux de façon consciente et réfléchie de faire appel aux formes les plus raffinées des mathématiques modernes. Ils ont découvert que les liens du mariage forment le cannevas sur lequel les autres institutions sociales ne sont que des broderies..ce sont les fondateurs de toute sociologie générale et les vrais initiateurs de la mesure des sciences sociales ; La richesse et l’audace de l’invention esthétique des Mélanésiens, leur talent pour intégrer dans la vie sociale les produits les plus obscurs de l’activié inconsciente de l’esprit constituent un des plus hauts sommets que les hommes aient atteint dans ces directions.L’Afrique, lieu d’ou toutes les influences sont venues se fondre, et dont on commence tout juste à soupconner l’importance de son role central dans les constructions juridiques, ses doctrines philosophiques encore cachées aux occidentaux ses arts plastiques et sa musique, sa perfection des anciennes techniques du bronze et de l’ivoire dépassent de loin tout ce que l’occident pratiquait dans ces domaines à la même époque. les civilisations chinoise, indienne, perse, égyptienne, mésopotamienne, arabo-islamique ,dont on reconnait l’importance pour l’humanité ont mille choses à leur actif. les phéniciens pour l’écriture, les chinois pour le papier, la poudre à canon (et tous les problèmes liés à son utilisation), la boussole, les indiens pour le verre et l’acier. les esquimaux étaient les maitres de la mécanique et ont permis la connaissance de leur environnement glacial comme la vie des bédouins dans les déserts ont permis de mieux cerner une vie possible dans les éléments hostiles et pourquoi certaines espèces animales et végétales pouvaient mieux vivre au sahara qu’ailleurs. Les mexicains ont inventé la roue qui a donné le chariot qui a donné la voiture et tous les ethonologues sérieux reconnaissent que le niveau culturel de ce pays état largement supérieur à celui de le’urope au moment de sa découverte. l’alchimie idéalement développée par les arabes a donné la physique et la chimie d’aujourd’hui. ils ont épanoui aussi l’astrologie, la métaphysique etc... le régime politique des mayas était en avance de plusieurs siècles sur les phénomènes européens de même type.

          toutes ces opérations sont beaucoup trop nombreuses et trop complexes à énumérer. pourtant chacune, prise isolément ne signifie rien. c’est leur combinaison imaginée voulue, cherchée et expérimentée qui seule permet la réussite car les mêmes valeurs sont communes à tous les hommes et toutes les sociétés sans exeption possèdent un langage, des techniques, un art, des connaissances scientifiques, des croyances religieuses, une organisation sociale économique et politique. ce dosage n’est pas le même pour tout le monde suivant les époques et c’est tout ce qui les différencie fondamentalement.

          chaque génération pour progresser ajoute au capital légué sa pierre pour que l’édifice avance . la révolution industrielle sur laquelle est basée la civilisation occidentale, a donc disposé du capital néolithique initial -qui lui s’est d’abord déclenché dans le bassin egéen, l’Egypte, le proche-Orient, la vallée de l’Indus, la Chine- dont elle a amélioré et a cumulé les découvertes après des millénaires de stagnation et d’inertie. en terme d’« importance », les neufs dixièmes de la civilisation mondiale actuelle sont dûs aux générations antérieures et la révolution scientifique et industrielle des derniers siècles n’en est qu’une parcelle minuscule. ce qui devrait nous ramener à plus de modestie et plus de respect pour des civilisations aujourd’hui méprisées mais qui ont été plus importantes à l’humanité que tout ce que nous ont ramené ces 3 derniers siècles et qu’on appelle civilisation occidentale. il n’en est pas moins vrai que par son ampleur, par la modernité et la mondialisation, elle opère plus vite et se révèle aujourd’hui être le foyer de notre système de références ; après être née en Europe, cette révolution industrielle est déplacée aux Etats-unis, puis au Japon et en début de siècle en Union soviétique. là elle démarre en Chine, en Inde. Qui sait demain d’ou elle resurgira ? il n’est pas question ici de priorité et tout cela démontre que cette évolution n’a jamais dépendu du génie d’une seule « race » ou d’une seule culture mais de conditions générales qui se situent en dehors de la conscience des hommes. On est assuré que si la révolution industrielle n’était pas apparue en Europe, elle se serait tot ou tard manifestée ailleurs, sur un autre point du globe ;. et si elle doit s’étendre à l’ensemble de la terre, chaque culture y a introduit et y introduira tant de contributions particulières que l’historien du futur ne pourra jamais l’attribuer à un continent en particulier puisqu’elle est le résultat de tout ce qui s’est fait dans les millénaires antérieurs.

          bref pour apprécier cette oeuvre immense il faut se souvenir simplement qu’elle est le produit de tous les hommes apparus sur la terre alors foin de certains orgueils mal placés. u(n abrégé succint et forcément limité de claude Levi-strauss)


        • Panama (---.---.198.59) 30 novembre 2006 10:55

          Bon, beaucoup de commentaires sur mon commentaire...

          Deux remarques : je ne suis pas raciste quand je dis que la civilisation occidentale peut être qualifiée de « supérieure ». Sinon, il faut bien admettre que la civilisation grecque, la mère de notre propre civilisation, de la démocratie, des droits de l’homme et de la libre pensée est une civilisation raciste. J’attends le premier qui osera dire que les grecs étaient des racistes au sens du XXème siècle !!!

          Deuxièmement, concernant les remarques de « (IP:xxx.x6.215.93) », j’ai l’impression que nous autres occidentaux avons développé notre civilisation par hasard, en vampirisant les avancées des autres peuples.

          Quelle foutaise ! Le développement de la civilisation occidentale ne porte pas sur des inventions technologiques mais justement sur l’évolution de la pensée et du raisonnement humains qui ont permis ces avancées : les philosophes grecs, le thomisme, le cartésianisme, etc.

          Les chinois, les indous et les arabes ont été dans le passé bien plus développés technologiquement que l’Europe. La civilisation occidentale a pris son envol lorsqu’il a été admis que la pensée scientifique n’était pas assujétie aux croyances religieuses.


        • Tristan Valmour 30 novembre 2006 21:02

          Excellent commentaire. Fort juste.


        • (---.---.215.93) 30 novembre 2006 23:52

          par panama (IP:xxx.x67.198.59) le 29 novembre 2006 à 14H55 La civilisation occidentale est supérieure à celle d’un amérindien par exemple, et c’est indiscutable ! Ce ne sont pas les amérindiens qui ont envoyé un homme sur la Lune !

          par Panama (IP:xxx.x67.198.59) le 30 novembre 2006 à 10H55 Quelle foutaise ! Le développement de la civilisation occidentale ne porte pas sur des inventions technologiques mais justement sur l’évolution de la pensée et du raisonnement humains .

          vous traitez vos propres contradictions de foutaises. c’est un bon début...

          et vous dites en vampirisant ? je ne crois pas que levi-strauss l’ait dit de cette façon là. vous sentez vous à ce point illégitime que vous avez besoin d’étaler des justifications d’un autre âge ? le problème des discours simplistes, c’est qu’ils sont toujours réducteurs, parfois sciemment. non, ce qu’a voulu dire levi strauss, c’est autre chose de beaucoup plus simple.

          pour lui, comparer une civilisation à une autre est pour le moins un exercice périlleux. un exercice ou les historiens ou les anthropologues ne se risquent guère. parce qu’on ne peut prendre en compte les critères que vous balancez si légèrement. ils ne se risqueront jamais à hiérarchiser les civilisations. car il ne s’agit pas de prétendre que telle ou telle civilisation est la meilleure. il s’agit de dire que toutes les civilisations se sont enrichies les unes aux autres. Et A un moment de l’histoire de l’humanité, les sciences, la médecine et la philosophie ont prospéré grace aux arabes. qui vous permettent de fanfaronner aujourd’hui. parce que la rationalité, vous ne l’auriez pas connue panama si averroès n’avait tiré ses implications de la philosophie grecque. c’est ainsi et il faut l’accepter comme il faut accepter la domination occidentale au point de vue technologique, et notamment son semi-triomphe sur le religieux qui fait qu’elle est la mieux adaptée à l’époque. en tout cas, c’est elle qui offre le mieux. Mais aussi le pire que sont l’esclavage, la colonisation et l’holocauste.

          il faut beaucoup de temps pour sortir de ses propres conditionnements. vous croire la mesure de l’univers vous aide peut être aide à vivre ou a vous accepter mais satisfait surtout au mythe. et il vous faut savoir que le mouvement s’arrête lentement. et qu’il se refroidira un jour. les chinois ou les indiens arrivent.... il ne vous reste plus qu’à trouver d’autres sources d’orgueil non justifié... ou à lire « la naissance du monde moderne » de C. A. bayly pour essayer de saisir la nature des choses. un résumé de la naissance...

          "A l’approche du XIXe siècle, une aspiration à l’égalité et à la liberté se diffuse dans tous les continents et met à mal les régimes en place en les renversant ou les réformant profondément. Si les Etats occidentaux assoient leur domination sur le reste de la planète grâce à des armées plus aguerries et à l’essor en leur sein d’une société civile, leur hégémonie repose aussi sur des circonstances particulières n’ayant rien à voir avec une prétendue supériorité de la « culture judéo-chrétienne ».

          Cette vision historique globale permet aussi de remettre en cause de nombreux lieux communs : par exemple que les religions auraient perdu leur place au XIXe siècle, alors que ce fut l’époque de leur renforcement et de leur mondialisation.

          Cet ouvrage d’une grande clarté pédagogique analyse comment la modernité est davantage le produit d’une hybridation des cultures et des civilisations que le triomphe des valeurs occidentales."

          bonne lecture


        • Tristan Valmour 29 novembre 2006 16:14

          Bonjour à tous et merci pour vos contributions. Comme j’ai encore beaucoup de travail, ce qui suit sera ma seule réponse.

          D’abord, j’ai défini en introduction le racisme comme « un comportement qui rejette l’altérité culturelle, religieuse et ethnique », en fait la discrimination. Je pense que lorsque la majorité des gens parle de racisme, elle parle de discrimination, pas de l’acception scientifique. En ce sens, le racisme n’est pas un phénomène récent mais a toujours existé.

          Ensuite, je ne vois pas où est le politiquement correct. Je pense que c’est la montée de l’intolérance qui devient politiquement correcte, en Europe comme ailleurs. Il m’apparaît donc logique de réaffirmer ce que beaucoup d’entre nous savent, mais oublient parfois, surtout quand on se fait tuer aux abords de stades de football. Affirmer qu’il n’y a qu’une seule race humaine n’est pas nier la différence, le droit à l’indifférence. C’est réaffirmer une vérité, même s’il y a quelques distinctions génétiques, et qu’elles sont dues, au final, à l’environnement, d’après mes lectures. Mais je suis très loin d’être compétent en génétique. Je n’exorcisais pas le passé, le volet historique sur la colonisation et l’esclavage a traité ce problème, d’une manière d’ailleurs fort peu politiquement correcte, comme on dit !

          De même, il suffit d’observer l’accroissement des espaces marchands (les espaces géographiques de non-consommation ne se réduisent-ils pas ?), réels ou virtuels, ici ou ailleurs, comme du temps marchand (la proportion de notre temps à produire ou consommer un bien ou un service marchand ne s’accroît-il pas ?), pour conclure qu’une culture unique et mondialisée se met en place. Cela prendra plus d’une vie bien sûr. Mais c’est en marche. Ne trouve-t-on pas les mêmes marques partout, dans des magasins standardisés, même si dans certains pays, on observe quelques différences ? Ce phénomène était inconnu des romains. C’est un nouveau paramètre à prendre en compte, et il est de taille. Quant à nos habitudes culinaires, elles se transforment petit à petit. Le plat préféré des français est le couscous ou la pizza, on passe moins de temps à manger à heures fixes, à table, ensemble, etc. Vous voyez, ça change. Et on observe ce phénomène dans tous les pays du monde !

          Enfin, en quoi la civilisation occidentale est-elle supérieure aux autres ? Sur le plan scientifique et technique, d’accord. Et encore, lorsqu’on prend en compte qu’historiquement, une grande partie des innovations est le fruit d’un brassage et n’est pas imputable uniquement aux occidentaux ! Mais la supériorité d’une civilisation ne se mesure pas qu’à l’aune du critère scientifique et technologique. Je pense qu’en se rapprochant de la matière, on s’éloigne de la chair. Il suffit de constater, pour qui a voyagé, combien sont riches les relations humaines dans les pays moins avancés scientifiquement. Il y a un corollaire évident. Et dans ce domaine, nous devenons de plus en plus sous-développés ! Et même la supériorité de notre science ne peut tout expliquer aujourd’hui. Il existe en Afrique, par exemple, des plantes médicinales aux vertus curatives étonnantes, que connaissent les africains depuis des lustres, et que nous découvrons tout juste. Ce n’est pas parce que nous jugeons tout en fonction de critères ethnocentristes (et tous les peuples agissent pareil, nous ne sommes pas pires), que ce que nous ignorons n’existe pas ou n’a pas été découvert avant nous par des gens qui ne visaient pas le prix Nobel.


          • nerol (---.---.218.193) 29 novembre 2006 16:37

            « ce qui suit sera ma seule réponse » smiley

            ... ben il vaut mieux ! Si vous ne lisez pas les commentaires (ou si vous les lisez de travers), autant, en effet, ne pas y répondre.


          • Mjolnir (---.---.159.247) 29 novembre 2006 16:56

            « Ensuite, je ne vois pas où est le politiquement correct. »

            Est qualifié de « politquement correct » (pseudo argument complètement creux d’ailleurs) toute tentative de dénoncer le racisme.

            Dans votre article précédent sur le sujet, je constate qu’il y a des personnes qui s’estiment non racistes tout en se donnant le droit de (je cite) « vouloir aucun arabe dans le métro » et « de ne pas vouloir que sa fille se marie avec un noir ».

            Etrange que ces personnes ne se rendent pas compte qu’avoir des préjugés sur des gens en se basant uniquement sur leur couleur les rendent automatiquement racistes : Penser qu’un noir ferait forcément un mauvais mari pour une « blanche » et qu’un arabe serait forcément quelqu’un d’indésirable, sans connaître, ni eux ni ce qu’ils ont fait individuellement, c’est déjà tous les mettre dans un groupe, dans une « race » à part de la sienne et considérer cette « race » complètement différente et incompatible, c’est donc « raciste ».

            Mais il est de bon ton d’être raciste de nos jours, on a le « droit » de l’être ! Dénoncer le racisme serait un acte d’intolérance car il faut tolérer l’intolérance, la bêtise et la haine.

            Vous êtes donc « politiquement correct » et je le suis sans doute. Et cette critique revient souvent parce que les racistes n’ont pas arguments qui tiennent la route.

            D’un point de vue biologique, il serait étrange que des êtres de races différentes peuvent se reproduire entre eux, se donner le sang et les organes.


          • Tristan Valmour 29 novembre 2006 17:04

            @ Nerol

            Désolé, je ne voulais pas vous snobber. Mais j’ai effectivement pas mal de travail. Je vous répondrai ce week-end sans doute. Peut-être ai-je lu de travers, effectivement. Si vous associiez le politiquement correct à la phrase concernant « le lecteur averti », alors voici ma réponse. D’une part, le racisme est un sujet extrêmement délicat, vous en conviendrez. Il me paraît difficile de savoir comment le traiter sans tomber dans la polémique. D’où la tonalité didactique. D’autre part, je pense réellement la réserve sur ma compétence, et mon besoin de vous pour parfaire mes connaissances. Ce n’est pas du politiquement correct. Je suis sincère.

            Cordialement


          • fouadraiden fouadraiden 29 novembre 2006 17:24

            à l’auteur,

            à votre avis ,si nos « connaissances » nous demontraient la pluralité des races aurions nous alors le droit d’etre des racistes ?

            l’argument scientifiue ,dans un sens comme dans un autre est stupide.les scientifiques nous la servent que par mepris.

            il n’y a aucun mal à considerer la civilisation occidentale comme etant la plus aboutie qui ait jamais été.la question n’est pas celle là ,comme d’habitude mais plutot :

            est ce que la supériorité autorise t elle les occidentaux à un régime spécial ?

            les occidentaux ont souvent cru ,grace à cette supériorité , autorisés à tuer les autres ,les américains procèdent du meme raisonnement en irak.

            la question du racisme est politique et n’a absolument rien avoir avec la connaissance scientifiques des genes ou des origines humaines.


          • Mjolnir (---.---.159.247) 29 novembre 2006 17:38

            @fouaraiden

            « votre avis ,si nos »connaissances« nous demontraient la pluralité des races aurions nous alors le droit d’etre des racistes ? »

            Etre raciste signifie être adepte de l’idéologie selon laquelle il existe différentes races chez les humains. Donc en toute rigueur, la réponse à ta question est OUI.

            Mais le terme racisme est souvent confondu avec la xénophobie (haîne de l’autre). Je crois qu’on peut être profondément raciste sans être xénophobe mais de nos jours, l’un se confond souvent avec l’autre.

            « la question du racisme est politique et n’a absolument rien avoir avec la connaissance scientifiques des genes ou des origines humaines. »

            En toute rigueur, la question de « race » est bien une question du domaine scientifique : avec quels critères définit on une race ? Existe il un critère biologique qui permettrait de classer des êtres humains ? La réponse est non car elle n’a pas de sens (cf « Eloge de la différence » de Jacquard)

            Evidemment, cette notion de race est souvent utilisée à des fins politiques pour diviser les gens, parce que les gens préfèrent généraliser et se faire des apriori sur les autres en se basant sur l’aspect extérieur, par paresse intellectuelle.


          • nerol (---.---.41.94) 29 novembre 2006 18:13

            « D’un point de vue biologique, il serait étrange que des êtres de races différentes peuvent se reproduire entre eux ».

            Cette confusion avec la notion d’espèce a décidément la vie dure ! Mais il n’a jamais existé la moindre barrière inter-raciale, dans la mesure ou une race n’a pas de critère objectivement défini. Et la barrière interspécifique se lézarde elle-même de plus en plus ...

            Encore une fois, on peut fort bien constater - à travers des races animales - des différences d’aspect (chacun le fait quotidiennement et ce n’est pas du racisme) sans prétendre que ces différences définissent les individus ou les hiérarchisent (ce serait du racisme).


          • tal 29 novembre 2006 19:48

            @ l’auteur

            Jared Diamond, ça vous dit quelque chose ? smiley C’est l’auteur de trois célèbres ouvrages parus en librairie intitulés :

            « Le troisième chimpanzé »

            - Essai sur l’évolution et l’avenir de l’animal humain Jared Diamond.

            « Effondrement ».

            -Essai sur la disparition des civilisations

            et le dernier paru :

            De l’inégalité parmi les sociétés

            - Essai sur l’homme et l’environnement dans l’histoire Jared Diamond .

            On relève,d’étranges coincidences smiley dans vos analyses et ce, jusque dans les termes employés dans son dernier ouvrage : « De l’inégalité parmi les sociétés »

            J’aimerai voir sa tête,si depuis la prestigieuse université ou il enseigne aux USA, il lui prenait l’idée d’aller sur Agovox...

            Mais me direz-vous, ce n’est peut-être que ce pure... hasard qui fait que quelque fois, les grands esprits se rencontrent !

            tal (l’impertinent) smiley


          • Tristan Valmour 29 novembre 2006 20:22

            Bonsoir Tal,

            Désolé, je ne connais pas cet auteur mais vous me donnez envie de le lire. Mes deux premiers paragraphes ne sont qu’une très courte synthèse de nombreux sociologues et historiens des cultures que j’ai lus. Le paragraphe qui traite du futur probable est une interprétation personnelle que j’ai souhaité objective. L’interprétation du passé est une excellente source pour annoncer un avenir possible. Comme toujours, je pense que de nombreuses personnes sont arrivées à une conclusion similaire ou quasi-similaire, même sans avoir lu tous ces livres.

            Bonne soirée


          • fouadraiden fouadraiden 30 novembre 2006 16:42

            a mojrnil,

            meme la science à avoir avec la politique,surtout quand elle nous parlait de races.


          • (---.---.141.147) 29 novembre 2006 17:01

            Bonjour,

            Je ne suis pas accord avec vous pour dire que le degré de « supériorité » mot que je n’aime pas, je préférerai parler de degré de développement, ne se mesure pas à la science et la technologie. Toutes les sociétés humaine, et même les plus isolées d’Amazonie ont créé des objets pour s’extraire des contraintes de la nature (faim, intempéries, maladie, etc.). Ils ne sont donc pas moins matérialiste que nous, tout comme nous ils ont besoin de posséder des objets mais moins conscient de ce qu’ils sont au sein de l’humanité, parce qu’il ne la voit pas. (ou moins développé). De plus l’évolution des techniques et de la science à fait évoluer les mœurs et les cultures, abord religieuse, ensuite guerrière et au cours des dernier années de plus en plus marchande. C’est parce qu’on a inventé le tracteur que l’on a plus besoin de cerfs pour cultiver la terre (très schématiquement). En cela les occidentaux ont été bien plus développé que les reste du monde pendant une paire de siècle, parce qu’ils étaient le lieu ou la sciences et les techniques ont évoluer le plus spectaculairement. Je pense qu’aujourd’hui il est évident que les asiatiques prennent le relais de cette évolution parce que nous ne somme plus près culturellement à faire progresser ces sciences alors qu’ils le sont (« principe de précaution, la peur du meilleur des mondes, les tabous religieux sur ce qu’est la conscience l’homme, necessité du travail, et bien d’autres » ) Donc oui les occidentaux ont été les plus développés au monde mais cela à tendance à se déplacer en Asie et leurs cultures vont considérablement etre bouleversés.


            • Tristan Valmour 30 novembre 2006 21:01

              Le nom « supériorité » ne me plait pas non plus. Je voulais juste le reprendre parce qu’il a été énoncé, et parce que je n’avais pas trop de temps pour construire une réponse plus appropriée. Pardon.


            • CAMBRONNE (---.---.61.47) 29 novembre 2006 18:09

              bonsoir a tous

              Il est curieux de penser que le racisme est considéré de nos jours comme le seul obstacle à la bonne entente entre les êtres humains . Donc selon ce principe si cet obstacle était supprimé tout serait pour le mieux et avec une société bien métissée nous aurions enfin la paix .

              Il me semble que bien d’autres élèments interviennent pour que les hommes s’étripent .

              Monsieur REBOUL qui nous donne ici son docte avis aurait il oublié l’existence de classes sociales et donc de lutte des classes . Aurait on oublié les religions et les guerres de religions qui au sein d’une même race font des dégats , pas collatéraux du tout . Voir les guerres de religions entre catholiques et protestants autrefois et les actuelles guerres entre sunnites et chiites .Les guerres du XIX ème et XXème siècle en Europe se sont déroulées entre blancs chrétiens .Les Pakistanais haissent les indiens et les Serbes les croates et pourtant ils appartiennent à la même race et ont des cultures trés proches .

              Votre raisonneemnt Tristan VALMOUR me fait penser au père d’un de mes camarades de classe qui disait que lorsque la médecine aurait réussi à vaincre le cancer les médecins pourraient disparaitre . Le pauvre est mort du cancer mais peut être a t’il eu dans sa descendance un mort du sida .

              Bref , selon moi le racisme n’est qu’une explication à nombre de nos maux mais elle ne suffit pas à expliquer que les hommes se haissent ,et s’entretuent . Quid des héritages en famille ?

              Je crois que l’homme n’est pas naturellement bon quelle que soit la couleur de sa peau .

              Salut et fraternité .


              • Tristan Valmour 29 novembre 2006 20:28

                Bonsoir Cambronne

                Jamais je n’ai prétendu que le racisme était le seule mal dont souffrait la société. Mais avouez que c’est un mal social important et universel, non ?


              • CAMBRONNE (---.---.32.246) 30 novembre 2006 12:34

                TRISTAN

                Vrai mais reconnaissez avec moi que bien souvent quand un problême d’autorité se pose on y mèle du racisme alors que souvent ce n’est pas le cas .

                Les antillais en particulier dés qu’ils font une faute professionnelle qui est sanctionnée se retranchent derrière le racisme supposé de leur supérieur hiérarchique .

                Propos racistes dira t’on , mais vrais parcequ’ils reposent sur des faits observés et vécus .

                Vive la république quand même .


              • Tristan Valmour 30 novembre 2006 17:18

                Cambronne,

                Je reconnais avec vous bien volontiers, et ce que vous énoncez-là, j’en parlerai sans tabou dans le chapitre qui traitera des dérives idéologiques de certaines associations qui voudraient faire passer notre pays pour ce qu’il n’est pas smiley


              • ZEN zen 29 novembre 2006 18:40

                Tout à fait d’accord avec Mr Reboul. La notion de « race humaine » est un abus de langage.Il existe UNE espèce humaine, dont laquelle on peut distinguer quelques grands « types » (avec beaucoup de difficultés).Moins de 1% des gènes caractèrisent ces différences typiques, c’est à dire presque rien. L’essentiel est la culture, l’histoire, les traditions, comme l’ont bien montré C Levi-Strauss et le biologiste Jacques Ruffié (« Biologie et culture »).

                De même, il ne faudrait pas confondre l’ethnocentrisme et le racisme,notion assez abusivement utilisée.


                • DEALBATA (---.---.166.140) 30 novembre 2006 09:04

                  « Moins de 1% des gènes caractèrisent ces différences typiques »

                  mouais, un peu comme entre le singe et l’homme ...


                • Panama (---.---.198.59) 30 novembre 2006 11:02

                  Les anglo-saxons parlent de « races » sans aucune arrière pensée. Ils font même des statistiques basées sur des critères raciaux, justement pour partiquer la discrimination positive.

                  La notion de « race humaine » n’est un abus de langage que dans la langue de Molière. Mais « race » est un mot qui fâche en français.

                  Je suis d’accord avec vous cependant : le vrai terme est espèce humaine, et il n’y en a plus qu’une seule depuis très longtemps.


                • tal 29 novembre 2006 21:59

                  quelqu’un dans ce fil a dit : « Au XVIIIème siècle, le mythe du bon sauvage et la défense des esclaves par le plus grand intellectuel de cette époque - Voltaire bien sûr - prouve que le racisme tel que nous le concevons n’existe tout bonnement pas. »

                  Un minimum de prudence s’impose, s’agissant de porter un jugement sur les philosophes et autres intellectuels du siècle des lumières.Ils étaient avant tout des hommes de leur temps, jugeant avec les connaissances de leur époque, et partageant avec les autres hommes, les préjugés de leur époque.Ils avaient toutefois, un esprit plus ouvert concernant une certaine vision de l’Homme. A bien des égards, Voltaire peut être aussi perçu comme un esclavagiste et un antisémite.

                  Ainsi,que penser des propos tenus dans ses lettres Philosophiques. Vingt-cinquième lettre (sur les Pensées de M.Pascal)- IX : « L’orgeuil de chaque Juif est intéressé à croire que ce n’est point sa détestable politique, son ignorance des arts, sa grossièreté qui l’a perdu, mais que c’est la colère de Dieu qui le punit. »... Qu’en serait-il de nos jours d’un philosophe qui se risquerait a tenir un tel langage ?


                  • vigie (---.---.143.154) 30 novembre 2006 00:16

                    Je pense effectivement comme Cambronne l’a expliqué que un des problèmes dominant du racisme une de ses formes est le partage des richesses et des inégalités socio-économiques, ensuite viennent s’ajouter sans doute les modes de cultures, le poids des traditions difficilement exportable dans un tout autre contexte, la langue, couleur de peau, apparences, bref tout ce qui nous différencie, et qui sort un tant soi peu de la norme établie. En période de crise économique ses tensions sont plus importantes.

                    Le retour a une période plus faste supprimerais telle le racisme, certainement pas, mais dans quelques siècles peut être avec le rapprochement des cultures, et sous la pression des médias et de l’économie nos modes de vie seront sensiblement moins antagonistes, bien que je n’y croie pas trop, tant les intérêts divergents en ce monde ont besoin d’entre entretenus a des fins mercantiles, de pouvoir, ou de mégalomanie.

                    La haine et la violence sont des moteurs inscrits dans nos gènes, la parade sera peut être dans une autre forme de gouvernance mondiale, mais pour l’instant ne rêvons pas trop.

                    Espérons dans le progrès de la science et des mentalités, mais comme disait Francis Picabia

                    « les moyens de développer l’intelligence a augmenté le nombre des imbéciles »

                    Donc gaffe quand même !

                    Comme dirait quelqu’un qui y a marché très tôt dedans fraternité universelle !.


                    • ZEN zen 30 novembre 2006 20:35

                      @ Vigie

                      « La haine et la violence sont des moteurs inscrits dans nos gènes »

                      Ah bon ! Où avez-vous lu cela ? Dans un ouvrage de Alexis Carrel ?


                    • Le Hérisson Le Hérisson 30 novembre 2006 20:16

                      Plusieurs éléments de réflexion. D’abord, les races n’existent pas, ce sur quoi aujourd’hui tous les scientifiques spécialisés sont d’accord. Deuxièmement, les cultures et l’histoire des peuples existent, en positif ou en négatif, souvent les deux en même temps. Il s’agit donc de patrimoine acquis, comme par exemple, la religion, la dextérité pour un art, ou encore, des conséquences d’une domination séculaire, comme par exemple, la colonisation. L’on voit bien, par exemple, pour l’islamisme, qu’il n’a rien à voir avec une supposée race quelconque. Ne serait-ce que pour ces deux raisons là, il faudrait combattre d’une manière virulente tout racisme. D’une part, il s’agit d’une idiotie intellectuelle et, d’autre part, il permet d’éviter les vrais problèmes en rejetant la « faute » sur un « autre différent et fantasmé ». Si, par exemple, aux USA, les Noirs et autre minorités sont sureprésentés dans les prisons, croyez vous que c’est parce qu’ils sont noirs ? De même les Maghrébins en France... En réalité, avec la haine de l’autre, on n’arrive à rien, sauf à une guerre. « Une bonne guerre » comme disaient nos grands-pères. Or, une guerre n’est jamais bénéfique, ni pour l’économie, ni pour le traumatisme individuel et collectif qu’elle suppose. Car le racisme, contrairement à ce qu’on pensé (mal) certains au début du XXème siècle ne repose aucunement sur des réalités biologiques mais sur des peurs psychologiques. La peur de l’autre est une constante de l’histoire de l’humanité. Sans doute même a t-elle des racines animales dans notre cerveau « reptilien ». Et si nous nous en débarassions une bonne fois pour toutes ? L’amour et l’échange ne sont-ils pas plus agréables que la haine et les murs de Berlin ?


                      • Tristan Valmour 30 novembre 2006 20:59

                        Intégralement et sans réserve d’accord avec vous, le hérisson qui pique


                      • Le furtif (---.---.7.57) 27 janvier 2007 11:12

                        Assez regrettable votre intervention d’hier soir. Sur l’article de Laurette .

                        Assez déplacé votre ton professoral morigénant des galopins.

                        Ni le sujet ni le témoignage de Marsu n’attendaient une telle hauteur déplacée , au sens hors sujet.

                        Nous étions dans le champ de l’affectif et de la souffrance . L’échange appelait le partage avec tout l’éventail des sensibilités...Toute intervention du genre

                        • on se lave les mains avant de passer à table devenait une grossièreté .

                        Vous n’avez pas su faire la différence entre un

                        • « merde » de douleur et un
                        • « merde » d’insulte

                        Pour un prof , on aurait pu attendre mieux...comme vous nous y aviez habitués....(faut-il vraiment un « s » ici ?)

                        Tous , il nous arrive , quand l’émotion nous étreint , de masquer l’homme derrière la fonction. Le malheur a voulu que votre intervention sur le mode du reproche, au lieu de celui de l’appel, a ouvert le boulevard que les Trolls attendaient. Avouez que pour celui qui s’attribue un Magister moral auto décerné c’est un piètre résultat.

                        Cordialement

                        Le furtif


                        • barbouse (---.---.150.240) 29 mars 2007 19:39

                          bonjour,

                          suite a votre proposition pour m’aider a publier un article sur la proximité des bébés et la cannabis, que je viens de lire en ce 29 mars, je retourne a sa relecture réécriture et vous le post ici même au plus vite,

                          merci beaucoup,

                          barbouse

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