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Accueil du site > Actualités > Société > Lecture : explications de texte !

Lecture : explications de texte !

Le ministre de l’Education nationale, Gilles de Robien, vient de rappeler, lors de la rentrée politique, l’accent qui doit être mis sur la lecture, et notamment sur un retour à la méthode dite syllabique.

Méthode syllabique, globale, semi-globale, etc. Qu’en est-il réellement sur le terrain, et quoi ces méthodes consistent-elles ?

Tout d’abord, rappelons quelques chiffres : selon les résultats des évaluations d’entrée en sixième, 15 % des élèves éprouvent des difficultés en lecture. 11 % rencontrent des difficultés de compréhension, et seulement 4 % des problèmes de déchiffrage, ce qui laisse entendre que ce n’est pas un problème lié à l’association des lettres dans le mot qui se pose, mais plutôt des manques en matière de vocabulaire, dans la mémorisation des énoncés ou encore dans les stratégies de lecture qui sont rencontrés. N’oublions pas non plus de noter que l’on a peu de comparaisons possibles avec le passé, dans la mesure où ces évaluations ont été instaurées il y a peu (1989). Difficile donc de dire : "C’était mieux avant".

Ensuite, rappelons en quoi consistent ces méthodes.

La méthode globale part du principe qu’un adulte lit sans déchiffrer. En effet, l’enrichissement de son vocabulaire, les habitudes qu’il a prises et les procédés qu’il a mis en place lui permettent de lire les mots sans les déchiffrer pour la plupart. Il lit donc plus vite, et sa compréhension en est renforcée. Par conséquent, certains pédagogues se sont dit que si l’enfant apprend des mots par coeur, il va acquérir ses procédés plus rapidement et sa compréhension sera meilleure. Il développera des analogies entre les mots connus et les mots nouveaux, afin de lire ces derniers. Ces mêmes analogies l’amèneront à comprendre la correspondance entre l’association des lettres (graphèmes) et le son qu’elles produisent (phonèmes) : ce que l’on appelle la combinatoire. Cette méthode montrant des limites, notamment pour les élèves en difficultés scolaires, auxquels elle n’est pas adaptée, elle a été interdite dans les écoles si elle n’était pas accompagnée d’un travail sur la combinatoire, depuis 2002. Elle ne concernait de toute manière auparavant que peu d’élèves, puisqu’on estime à 5 % la proportion d’enseignants de CP l’ayant utilisée (elle fut plus couramment utilisée dans les années 1980).

La méthode syllabique, elle, s’appuie uniquement sur l’association des lettres entre elles. On apprend les lettres et les sons qui leur correspondent, puis on passe à la syllabe, et enfin au mot, et à la phrase. C’est une méthode peu ludique, puisqu’elle retire à la lecture tout son sens. Elle est peu motivante et laisse sur le carreau des élèves pour qui l’école devient un établissement de torture intellectuelle. Si les élèves apprennent à déchiffrer correctement, ils peuvent par contre connaître des problèmes de compréhension. Si celle-ci n’est pas accompagnée d’un travail sur le sens, elle peut avoir des effets aussi catastrophiques que la méthode globale. En effet, beaucoup d’individus (des adultes aussi), lisent parfaitement à haute voix mais ne peuvent répondre à de simples questions sur le texte qu’ils viennent de lire. Cela n’a aucun intérêt de savoir déchiffrer si on ne sait pas se servir de ce qu’on vient d’énoncer.

La dernière grande méthode est la méthode mixte (qui connaît des variantes). On s’appuie sur des mots connus par les élèves (souvent des mots vus à la maternelle), comme son prénom ou encore papa, maman, école ou police, c’est-à-dire des mots que les enfants ont identifiés et qu’ils reconnaissent de manière globale (puisqu’ils n’ont pas encore acquis le principe de la combinatoire). A partir de ces mots, on va isoler des sons (syllabes) comme le ma de maman et essayer de trouver des mots qui comportent le même son. On obtient alors les mots Marie, Mathilde, marron, etc. Le but est alors de mettre l’enfant dans une situation de recherche et de lui demander quelles lettres donnent le son ma. Ensuite, on dissocie la syllabe en lettres. Quels sons correspondent à la lettre m ? Que se passe-t-il si je place un o derrière ? Puis on repasse alors sur le mot. On repère les syllabes que l’on a apprises et on les lit. Ce travail est suivi d’un enrichissement du vocabulaire, et on donne ainsi du sens à la lecture. L’élève reste acteur, et n’est pas spectateur.

M. de Robien veut laisser une trace. Tous les spécialistes sont contre lui. Les enseignants de CP ne veulent pas revenir sur leur méthode, les inspecteurs les soutiennent à demi-mots et les chercheurs sont horrifiés. Les parents, à qui l’on vend à tout bout de champ l’échec scolaire, croient que c’est le déchiffrage qui pose problème actuellement, mais on se trompe de cible. La résolution de problèmes en mathématiques, l’orthographe (de toute manière très difficile en français), la compréhension des langues étrangères (l’écrit est au contraire très bon), l’éducation à la citoyenneté et la compréhension en lecture posent plus de problèmes.


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27 réactions à cet article    


  • (---.---.254.205) 4 septembre 2006 13:38

    Les parents, à qui l’on vend à tout bout de champ, l’échec scolaire, croient que c’est le déchiffrage qui pose problème actuellement mais on se trompe de cible. La résolution de problèmes en mathématiques, l’orthographe (de toute manière très difficile en français)

    STOP !

    J’enseignais encore l’année dernière en IUT. Constat :
    - un grand nombre d’étudiants possédent mal la lecture, l’orthographe et le calcul
    - de nombreux bacheliers actuels n’auraient pas eut leur certificat d’étude il y a 40 ans suite à ces lacunes
    - ils sont plus capables de mémoriser que ne l’étaient leurs parents : de vrais disques durs.
    - suite à leurs lacunes en français, ils ne comprennent pas toujours très bien ce qu’ils mémorisent : ils leur manque le logiciel

    Ou se trouve le problème ? A mon avis entre le CP et le CE2.


    • Cyberthi (---.---.74.201) 4 septembre 2006 15:21

      Sur le site du café pédagogique on trouve cet extrait d’un compte rendu de colloque (8 mars dernier), je cite : « L’après-midi, devant traiter des difficultés rencontrées sur le terrain, commença par une douche glaciale avec la présentation des résultats d’une étude menée par Danièle Manesse sur 30 000 élèves de 25 secteurs de collèges : en 20 ans, les erreurs que les élèves font face à une dictée » classique « de 83 mots ont considérablement augmenté. Les CM2 qui faisaient 12 fautes en 1987 en font 18 aujourd’hui, les élèves de 3e qui faisaient 8 fautes en font 13 aujourd’hui. Facteur préoccupant, la part des erreurs de conjugaison et d’accords dépasse la moitié, et les élèves de ZEP semblent ne plus progresser en 6e et 5e. Tentant d’interpréter ces résultats, D. Manesse avança plusieurs facteurs : le temps consacré à l’étude de la langue, le discrédit des pratiques de répétition ou de mémoire, la baisse des normes symboliques dans la société en général (au sens énoncé par Erick Prairat), la baisse du rapport au texte écrit, mais aussi la difficulté des nouveaux enseignants à s’emparer des compétences grammaticales, et les injonctions contradictoires de la société à réclamer tout et son contraire à l’Ecole, la chargeant sans cesse de nouvelles missions en la sommant de n’en abandonner aucune... »

      Vous n’avez pas le recul pour pouvoir comparer de manière objective ce qui était enseigné, et ce à quoi sont confrontés nos enfants et les parents qui sont obligés de repasser derrière le travail des enseignants (ou plutôt les programmes qu’ils se sentent obligés de suivre). L’enseignement des fondamentaux : lecture, grammaire, mathématiques est une véritable catastrophe, aidé en cela par des manuels d’une médiocrité affligeante. Ne serait-ce qu’une comparaison des programmes et des manuels vous permettrait, ainsi qu’aux pseudo-pédago-spécialistes de revoir votre copie.


      • Cabouin (---.---.23.64) 4 septembre 2006 19:46

        L’analyse n’est pas rapide. Que devrais-je justifier ? les enseignants affirment qu’ils continueront comme ils en ont l’habitude. Etant enseignant, je suis bien placé pour recueillir les propos de mes collègues mais aussi de nombreux IEN qui n’hésitent pas à demander de respecter les programmes à la lettre. Or ces programmes demandent de travailler l’aspect direct et l’aspect indirect de la lecture !


      • gem (---.---.117.249) 4 septembre 2006 17:44

        Article tendancieux, primairement anti-syllabique, pour ne pas dire primitif.

        Je ne sais pas ou vous avez pris que « tous les spécialistes sont contre lui » et « les chercheurs sont horrifiés ». Quand on lance des affirmations pareils, le moins c’est de les étayer.

        Pour info, pas plus tard que le mois dernier j’entendais le résultat d’une étude (France culture, me sembe-t-il). On identifie très bien l’aire cérébrale associée à la reconnaissance « globale » des mots ... chez les adultes qui savent lire. Chez les enfants : macache ! Ils ne l’ont pas. Ou plutôt : pas encore ! Alors que peuvent bien valoir des méthodes totalement ou partiellement basées sur une capacité cérébrale qui n’existe pas encore ? Et bien le plus probable, c’est qu’elle valent uniquement proportionnellement à la place qu’elles laissent à une méthode qui marche, la méthode syllabique...

        Que vous trouviez cette méthode « peu ludique » ou trop « combinatoire » ou « dépourvu de sens » ne change rien à l’affaire.

        Et, toujours pour info, un enfant de 4-5 ans est aussi bien capable de taper som nom, lettre par lettre et syllabes par syllabes, que de le reconnaitre dans une liste. Vous repasserez, pour la combinatoire qui leur échappent...

        Bref : article spécialement mauvais.


        • Cabouin (---.---.23.64) 4 septembre 2006 19:56

          Mon article est autant anti-syllabique que anti-globale ! Avez-vous bien lu ou comprenez-vous tout ce qui est écrit ? A propos de la globale : « Cette méthode montrant des limites, notamment pour les élèves en difficultés scolaires, auxquels elle n’est pas adaptée, elle a été interdite dans les écoles si elle n’était pas accompagnée d’un travail sur la combinatoire, depuis 2002. » Je crois que vous n’avez pas bien compris quelle était ma position sur la méthode globale, apparemment vous maîtrisé parfaitement la combinatoire. Il me semble aussi que vous n’avez pas compris ce qu’était la combinatoire. La combinatoire, c’est associer deux lettres pour donner une syllabe. L’enfant de 4 ans est capable de reconnaître son nom, de l’écrire en le copiant lettre par lettre mais il ne le fait pas syllabe par syllabe. Quand il voit la première syllabe de son prénom (prenons le cas de MARIE), il n’est pas capable encore de faire l’analogie avec le MA de MAMAN. C’est à partir de 5 ans que l’enfant acquiert cette capacité. Les méthodes actuelles encouragent ces analogies.


        • gem (---.---.117.249) 5 septembre 2006 11:03

          Un enfant de 2 ans est capable de conjuguer spontanément par analogie, ce qui donne par exemple « j’ai courri » ou « j’ai courré ». C’est de la combinatoire à trois élement, auxilliaire + radical + désinence, et en plus il faut faire un effort d’imagination pour trouver un composé qui n’est pas dans la langue entendue par l’enfant. Montrez à un enfant de 3 ans un album de dinosaures et d’Asterix, il aura immédiatement compris que les dinosaures, les gaulois et les romains ont des noms qui se terminent en « us », « ix » et « um » : combinatoire encore, parfaitement équivalente au « ma » de MArie et MAman.

          Et vous osez affirmer que la combinatoire M + A = MA, infiniment plus simple que la conjugaison du passé composé, est innaccessible à un enfant de 4 ans ? C’est ridicule. En réalité, ce qui coince la combinatoire, c’est de présenter les mots comme des blocs, autant dire come des hiéroglyphes. Alors, là, oui, vouloir demander aux enfants un boulot de Champolion, c’est trop.

          Notez de tout façon qu’on est censer enseigner la lecture à partir de 5-6 ans, c’est à dire à un moment où vous-même admettez que la combinatoire est accessible à tous les enfants.

          Maintenant, si vous voulez nous faire croire qu’utiliser la méthode syllabique avec des mots courrant du vocabulaire de l’enfant, comme MAMAN, MArie et son propre prénom, ça donne une méthode semi-globale, extraordinaire et géniale par rapport à la méthode syllabique classique ... comme si les vieux instituteurs utilisaient des mots comme déïnonychus, anticonstitutionnellement, ou désoxyribonucléique...

          Vous êtes gentil avec la méthode globale : elle n’est pas inadapté aux « enfants en difficulté », elle est inadaptée aux enfants qui ne savent pas lire, c’est à dire qu’elle ne sert à rien ! Même dans le « semi-global ». Les petits jeux consistant à repréer Marie au mileu de marié, morue, marée, mira etc., c’est peut-être rigolo (?), c’est peut-être plus facile pour l’instit (re- ?), mais c’est au mieux inutile pour apprendre à lire (comme si lire c’était reconnaitre un mot déjà connu dans une phrase !), voire nuisible (quand on ne sait pas lire, c’est à dire nager au mieu des mots, on peut se noyer dans un verre de mots).


        • gem (---.---.117.249) 5 septembre 2006 11:10

          Tout ce débat sur les méthodes est une façon d’éviter le vrai débat, celui sur les résultats. Alors qu’il est beaucoup plus facile d’évaluer les enfants à l’entrée et à la sortie d’une année scolaire, et de mesurer leurs progrès, que de savoir si telle ou telle méthode, dans telle et telle condition, donne de meilleurs ou pires résulats que telle autre méthode !

          Comme si l’instit était une machine qu’on programme avec un méthode ! Non. Un bon professeur aura toujours une bonne méthode ... pour lui ! Même si elle est classée comme globale, semi-globale, Freinet, ou n’importe quoi !


        • Frédo45 Cabouin 5 septembre 2006 18:00

          Vous méléangez tout là, le langage et la lecture. Qu’un enfant fasse une phrase avec un sujet, un auxiliaire et un participe n’a rien à voir avec la combinatoire et où avez-vous vu un enfant de 3 ans capable de dire que les noms des Romains se terminent tous par US ? Bientôt, peut-être les enfants sauront lire avant de parler, sait-on jamais ?

          Vous parlez des anciens instituteurs mais connaît-on réellement leur résultat ? Ah ! Oui ! Tous les élèves savaient lire à haute voix. C’est bien mais ce n’est pas lire : lire c’est comprendre et quand je vois ma soeur prêter un livre à ma mère et lui demander ce qu’elle en a pensé et qu’on se rend compte qu’elle n’y a rien compris alors qu’à l’école, elle recevait des prix de lecture, je me dis que la méthode syllabique ne devait pas être si efficace ! Enfin, je ne vois pas en quoi la méthode semi-globale est plus facile pour l’instit que la méthode syllabique ! Donner des syllabes à apprendre par coeur, ce n’est pas très compliqué ! Je crois, sans vouloir être prétentieux que certains ne devraient pas parler de ce qu’ils ne sonnaissent pas ! Je ne donne pas de leçons à mon plmobier !


        • Grou (---.---.65.134) 4 septembre 2006 17:49

          « Tous les spécialistes sont contre lui. Les enseignants de CP ne veulent pas revenir sur leur méthode, les inspecteurs les soutiennent à demi-mots et les chercheurs sont horrifiés. »

          Ca me semble un peu rapide. Vous devriez citer des sources, sans cela vous passez pour un journaliste (?) de TF1...


          • Plus roberet que Redford (---.---.67.14) 4 septembre 2006 18:31

            Ouaf ! Volée de bois vert pour monsieur Caboin !

            Un mien oncle, instituteur à la retraite depuis 15 ans déjà, m’expliquait, un peu agacé par toutes ces théories, qu’en tout état de cause et tout au long de sa carrière, il avait appris à lire, écrire et compter à des centaines de gamins sans vraiment savoir comment cela fonctionnait !

            Peu importe la méthode, seul les résultats comptent. Et les siens étaient plus qu’honorables.

            Mais il s’agissait probablement d’un des derniers Hussards Noirs de la République, puisqu’il a connu la concurrence avec l’« Ecole Libre » et les Classes Uniques en milieu rural...


            • Cabouin (---.---.23.64) 4 septembre 2006 19:33

              Là où vous vous méprenez et comme, il n’ya pas que les élèves qui ne comprennent pas ce qui est écrit, c’est que je ne suis en aucun cas un adepte de la méthode globale. La méthode mixte est bien mieux adaptée aux élèves pour deux raisons fondamentales : 1) Elle n’exclut aucune élève puisque les deux méthodes sont combinées (l’élève plus à l’aise avec la méthode globale sera satisafit tout comme l’élève plus à l’aise avec la méthode syllabique). 2) Son cheminement est tel que l’élève ne se perd jamais et comprend très rapidement où il en est dans l’apprentissage. On part de ce qu’il connaît et on enrichit ses connaissances en lui expliquant le fonctionnement de la langue française.


              • Diantino (---.---.167.10) 5 septembre 2006 10:10

                Bonjour, Toutes ces discussions autour de méthodes d’apprentissage de la lecture et des résultats désastreux constatés et imputés aux dites méthodes ne font jamais état de l’environnement extérieur à l’école.On s’imagine peut-être que l’enfant est vierge de toute influence quand il assis au CP sur son banc d’écolier et qu’il n’y a qu’à remplir et organiser des cerveaux « aux pages blanches ». Que les censeurs des méthodes dites calamiteuses regardent un peu autour d’eux ce que l’enfant peut « voir » comme écrit avant et pendant son apprentissage ( affiches, publicités, télévision...) Comment comparer les résultats actuelsavec ceux d’il y a 40 ans ? L’évolution des techniques de communication fait qu’il s’agit d’enfants aux capacités sans doute bien différentes : je pense à un esprit plus vif, un intérêt plus large, mais un manque de stabilité, de concentration, une superficialité des connaissances, entre autres, sans parler de la dégradation du langage.( familles non francophones).

                Pour avoir pendant 30 ans en milieu rural appris à lire à des générations d’enfants par la méthode globale naturelle ( techniques Freinet), je pense que toute méthode peut être satisfaisante si elle est conduite intelligemment , avec soin, au plus près des capacités de chaque enfant en particulier et qu’elle veille à ouvrir l’esprit vers un monde plus large que celui de la classe.


                • Cyberthi (---.---.74.201) 5 septembre 2006 11:06

                  Voilà la seule étude francophone comparative crédible sur les méthodes de lecture : http://www.ecoledemocratique.org/IMG/rtf/Lir_meth.rtf

                  Si vous en trouvez une autre montrez la moi (j’ai environ 800 documents, thèses, publications, articles sur le problème de la lecture ayant été confronté aux difficultés de mes enfants.

                  Ne faites pas d’un problème complexe un débat politicien sans arguments scientifiques fondés.


                  • Cyberthi (---.---.74.201) 5 septembre 2006 11:07

                    Voilà la seule étude francophone comparative crédible sur les méthodes de lecture : http://www.ecoledemocratique.org/IMG/rtf/Lir_meth.rtf

                    Si vous en trouvez une autre montrez la moi (j’ai environ 800 documents, thèses, publications, articles sur le problème de la lecture ayant été confronté aux difficultés de mes enfants.

                    Ne faites pas d’un problème complexe un débat politicien sans arguments scientifiques fondés.


                    • gem (---.---.117.249) 5 septembre 2006 11:25

                      Et en plus ça ce lit très bien ! Merci

                      ça mériterait un article, ça !


                    • Jesrad (---.---.20.126) 5 septembre 2006 11:51

                      Je suis du même avis que gem, ça mérite un article.


                    • Jesrad (---.---.20.126) 5 septembre 2006 11:43

                      selon les résultats des évaluations d’entrée en sixième

                      C’est en CE1 qu’ils doivent savoir lire, et pas à l’entrée du collège.

                      certains pédagogues se sont dit que si l’enfant apprend des mots par coeur, il va acquérir ses procédés plus rapidement et sa compréhension sera meilleure.

                      Ces « pédagogues » sont déconnectés de la réalité. Par exemple, argument entendu dans un amphi d’IUFM, les enfants apprendraient de manière globale à parler ! Alors qu’ils apprenent à former des sons, puis enchaîner ces sons, puis former des mots, puis former des phrases, ce qui va à l’inverse du principe de la méthode globale.

                      Un adulte lit sans déchiffrer parce qu’il a pendant des années associé une suite de phonèmes et des sens à une suite de caractères, mais cette association, au départ, est fondée sur le déchiffrage, base de la reconnaissance en l’absence de cette association ! On ne peut pas apprendre à un enfant le contenu du dictionnaire par mot entier !

                      La méthode « mixte » que vous décrivez plus bas a au moins le mérite de proposer une méthode de déchiffrage pour construire l’association mot-sens-phonèmes, mais celle-ci est plus difficile à apprendre car basée sur les syllabes entières qui sont plus nombreuses et variées.

                      La méthode syllabique, elle, s’appuie uniquement sur l’association des lettres entre elles. On apprend les lettres et les sons qui leur correspondent, puis on passe à la syllabe, et enfin au mot, et à la phrase. C’est une méthode peu ludique, puisqu’elle retire à la lecture tout son sens. Elle est peu motivante

                      N’importe quoi ! J’ai appris à lire par la méthode syllabique, l’enseignant nous racontait l’histoire de chaque lettre à la façon d’un conte court qui donnait le son correspondant à la lettre, c’était extrêmement ludique et amusant. Vos affirmations péremptoires sont déplacées et mensongères.


                      • albert (---.---.102.40) 5 septembre 2006 11:59

                        Bonjour, sans être un spécialiste ,puis je dire ,que ,quelque soit la méthode l’élève apprend pour communiquer Comment voulez vous appliquer une méthode si pointue soit elle a des élèves qui rentrés chez eux n’y trouvent pas de livres et sont dans un environnement linguistique pénalisant. Est il possible d’instaurer « des études de lecture » ? Idée saugrenue ? J’accepte et vous remercie pour vos critiques -A mon âge le risque est faible


                        • albert (---.---.102.40) 5 septembre 2006 12:02

                          Maintenant il est certain que le risque du « copier-coller »est réel De mon temps la recopie des morceaux choisis dans la collection « que sais je » occasionait ,me semble t il moins de dégats


                        • Frédo45 Cabouin 6 septembre 2006 15:28

                          Vous mettez le doigt sur le vrai problème de la lecture au-delà des méthodes, c’est le manque de vocabulaire. J’ai travaillé en CLIS et me suis rendu compte que certes, ces enfants étaient pénalisés par des capacités moindres que les autres élèves, mais aussi par l’étroitesse de leur répertoire linguistique. J’étais souvent obligé de donner la définition de mots d’usage courant. On devrait plutôt réfléchir à ça plutôt que de afire tout un tapage médiatico-politique autour de la syllabique, comme si les enseignants avaient complètement renoncé à l’apprentissage du code alors que c’est entièrement faux.


                        • docdory (---.---.180.38) 6 septembre 2006 15:30

                          L’auteur de l’article , dans son parti pris anti - syllabique , n’est probablement pas père de famille . Je voudrais lui raconter une expérience personnelle .

                          Alors qu’elle venait d’avoir cinq ans et qu’elle était encore à l’école maternelle , ma fille a trouvé chez mes parents ( j’étais là , je peux donc en témoigner ) un exemplaire de la fameuse méthode de lecture syllabique Bocher ( ou Beuscher , je ne me rappelle plus le nom exact . ) Elle s’est isolée pendant une demi-heure avec ce livre dans une pièce à côté du salon . Avant de trouver ce livre , elle savait juste lire et écrire les lettres , écrire son prénom , et quelques mots . ELLE EST REVENUE DANS LE SALON UNE DEMI - HEURE PLUS TARD ET ELLE SAVAIT PARFAITEMENT LIRE !!!!

                          Mon fils , qui a deux ans de plus , ne lisait pas tout à fait aussi couramment à la fin du CP, bien qu’il était un des meilleurs de sa classe . Lui a appris à lire avec les « methodes mixtes » que vous préconisez .

                          Vous prétendez que tous les spécialistes ( en quoi ??? ) sont « contre Mr De Robien » et que « les checheurs ( en quoi ??? ) sont horrifiés » .

                          Je m’inscrit en faux contre cette affirmation . Je suis médecin , et tous les pédiatres et orthophonistes sont unanimes pour affirmer dans les périodiques médicaux que l’immense majorité des consultations pour dyslexie sont en fait des fausses dyslexies provoquées par les méthodes globales et mixtes d’apprentissage de la lecture .

                          La sécurité sociale rembourse donc à grands frais l’apprentissage de la lecture , enseignée en rattrapage de méthodes aberrantes par des orthophonistes , au lieu de l’être par les instituteurs selon une méthode rationnelle . Lire à ce sujet le livre « institutrice clandestine » (je crois que c’est le titre exact ) écrit par une institutrice utilisant la méthode Beucher .

                          Vos « chercheurs » et « spécialistes » sont selon toutes vraissemblance les prétendus experts en pédagogie qui infestent l’éducation nationale et les IUFM et s’expriment en « PEDAGOL » , cette sorte de consternante Novlangue de nos modernes Diafoirus de l’éducation nationale . Qu’on les mette en retraite anticipée une bonne fois pour toute , personne ne les regrettera , et les « éléments apprenants » redeviendront des élèves , et le savoir redeviendra l’objet de l’école !

                          Bien que je vote depuis toujours à gauche , je suis bien obligé de constater que Mr De Robien , bien que n’étant pas de ma famille politique , est de loin le meilleur ministre de l’éducation nationale de ces trente dernières années !!!


                          • Frédo45 Cabouin 6 septembre 2006 17:09

                            Là, je suis mort de rire, le mythe de l’enfant qui apprend à lire tout seul en une heure. Drôlissime cette manière qu’ont certains parents de voir en leur enfant un génie ! Mais comment peut-on faire crorie que la méthode mixte occulte totalement le travail sur le code ? La méthode mixte fait travailler l’èlève sur le code ! Les entrées dans la lecture changent. Quant aux « spécialistes », isl ne sont même pas d’accord sur la syslexie : certains vont même jusqu’à dire que ça n’existe pas ! Alors soyons sérieux cinq minutes. Pensez-vous que pour comprendre ce qu’est l’addition, il vaut mieux dire à l’élève que 5+4=9 et qu’il doit le savoir par coeur ou bien, qu’on lui propose des problèmes (du genre, j’achète 5 tomates et 4 poivrons, combien ai-je de légumes ?) sur lequel il va faire des recherches, des dessins, manipuler les chiffres et les nombres et ainsi remarquer que 5+4=9 ! Bien sûr, cela n’empêchera pas qu’il lui faudra apprendre ce résultat pour le retenir mais je crois sincèrement que la seconde solution est la meilleure, plus longue, plus difficile à mettre en place pour l’enseignant mais plus efficace. C’est pareil pour la lecture, si l’on dit à l’enfant que P et A font PA et qu’il n’a qu’à l’apprendre, c’est sans aucun doute moins efficace que si l’on part du mot PAPA, qu’on lui fait chercher ce qui correspond à la syllabe PA, et qu’ensuite on distingue les deux phonèmes pour les réinvestir dans une autre lecture. A ce moment-là, apprendre la syllabe a un sens !


                          • jeannotlechat (---.---.9.128) 18 octobre 2006 15:30

                            Bravo pour votre claivoyance et votre courage à combattre les inepties des « Diafoirus » modernes. Ayant d’aussi saines idées, je ne vois d’autre explication à votre tendance « de gauche » que le fait que vous ayez été abusée, trompée, aveuglée par le miroir aux alouettes d’une idéologie quasiment aussi stupide que le marxisme-léninisme du siècle passé, qui nous a conduits à la croissance « 0 », à l’anti-nucléaire, aux 35 heures et à la prolifération des parasites de tout poil qui mènent la France « droit dans le mur » !


                          • wensy (---.---.231.17) 6 septembre 2006 15:32

                            vous parlez, et à juste titre, des méthodes, mais quid de ces parents qui font des pieds et des mains afin que leurs enfants passent absolument en classe supérieure alors que l’avis du corps enseignant est défavorable ? Je pense que les parents ont un rôle important à jouer, il faudrait qu’ils arrêtent de croire que l’éducation nationale se charge de TOUTE l’éducation de leurs enfants .. oui, il faut être derrière eux , superviser leurs devoirs et reprendre les leçons ... et surtout, il faudrait que beaucoup arrêtent de considérer le redoublement comme une honte ou une discrimination. Ceci aiderait certainement un certain nombre d’enfants à acquérir ces bases qui finissent par leur faire tant défaut à leur entrée au collège. Maintenant le problème se pose évidemment en d’autres termes pour les enfants non francophones qui n’ont pas forcément ce soutien à la maison .. mais là nous entrons dans un autre débat....


                            • docdory (---.---.180.38) 6 septembre 2006 18:31

                              Réponse à Caboin : je ne voit nullement en mon enfant un génie , je me borne à voir la différence abyssale d’efficacité entre l’efficace méthode syllabique et l’inefficace méthode mixte . Vous racontez vraiment n’importe quoi !!!


                              • Cabouin (---.---.97.20) 7 septembre 2006 18:20

                                Moi, j’ai un parti pris mais vous non ! Moi, j’argumente et je décris les méthodes, leurs points forts et leurs ponits faibles. Vous, vous essayez de faire croire qu’on ne travaille pas sur le code quand on utilise la méthode mixte, alors que cela occupe 50 à 75 % du travail en lecture au CP ! Vous ne savez pas de quoi vous parlez, vous décriez, critiquez mais sans fondement !


                              • Dominique (---.---.184.109) 7 septembre 2006 19:14

                                La méthode globale a fait des dégâts considérables, mais pour ne pas perdre a face, les « chercheurs et spécialistes » (ceux-là mêmes qui sont horrifiés de la décision de Robien) se sont peu à peu dirigés vers la méthode mixte, qui marche mieux pour la bonne raison qu’elle reprend l’apprentissage b-a ba.

                                Mais c’est inadmissible pour les rénovateurs d’un apprentissage qui n’en n’avait nul besoin, alors on ergote, sport en vogue à l’EN.

                                @ docdory : je suis évidemment de votre avis et votre profession m’a ramenée à l’époque (années 70) où la jeune garde pédiatrique SAVAIT que les vieux cons de la faculté étaient responsables de la mort subite du nourrission en recommandant de coucher les enfants sur le dos, ainsi qu’il en était coutume depuis bien avant l’apparition de la science pédiatrique. Et pour modernes qu’elles fussent, les idées ineptes et dangereuses des néo-pédiatres furent responsables pendant près de 30 ans d’une hausse spectaculaire de l’incidence de la mort subite du nourrisson dans tous les pays où cette mode s’est installée.

                                Enfin, après une génération amochée, on fait demi-tour, c’est mieux que rien je suppose....

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