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Accueil du site > Actualités > Société > Tintin au pays des grévistes

Tintin au pays des grévistes

Nous connaissions Tintin au pays des soviets, l’URSS des années 20, voici maintenant Tintin au pays des grévistes. Un reporter dans le feu de l’action qui lutte contre l’hégémonie des syndicats dans les transports et s’oppose à une mafia corporatiste et fonctionnarisée.

Ce matin, les agents conducteurs de la ligne B du RER ont exercé un droit de retrait. Bizarrement, il s’agit du même que celui choisi par les syndicats pour faire une grève. Raisonnée ou raisonnable, cette grève n’en reste pas moins une prise en otages de millions de clients qui prennent chaque jours cette ligne de transport en commun. A plusieurs titres, elle constitue un handicap et une folie en temps de crise.
Gare de Denfert Rochereau - 08/11/2011
Prise en otage, non l’expression n’est pas trop forte. Quand vous multipliez par deux ou trois le temps de trajet des millions de voyageurs pour défendre votre intérêt personnel, il s’agit d’une prise en otage. De surcroit quand cette grève sert d’instrument de négociation –dans le meilleur des mondes- ou de pression. Cette prise en otage est d’autant plus illégitime qu’elle s’exerce sur de pauvres innocents. Pauvres car celles et ceux qui prennent les transports en commun le font par obligation. Restent quelques rares illuminés qui se gargarisent de l’utilisation des « transports populaires » pour faire comme tout le monde. Innocents parce qu’ils ne demandent rien à personne que de travailler. D’autant que ce travail tend à se raréfier en France et en Europe.
 
Mais pourquoi donc est-ce un handicap que ce droit de grève ? Au delà des aspects idéologiques qui mènent les centrales à défendre la révolution plutôt que la négociation, il s’agit clairement d’un moyen de nuire à nos entreprises et donc à la création d’emploi dans notre pays. Cette nuisance est d’autant plus pernicieuse qu’elle se drape de liberté d’expression. Qui pourrait comparer les révolutions arabes et l’opposition à l’entrée de trains étrangers sur le réseau ferré français ? Cette attitude est d’autant plus incompréhensible que les salariés sont confrontés tous les jours aux exigences du dialogue social. Les contraintes légales deviennent tellement lourdes que plus personne n’échappe à la négociation d’accord pour tel ou tel sujet. Dans la quasi-totalité des cas, il s’agit de salariés non syndiqués qui en bonne intelligence avec leur direction orientent et enrichissent les politiques sociales de l’entreprise. Dans la majorité des cas, le dialogue social est une coopération et non une opposition.
Gare de Denfert Rochereau - 08/11/2011
Cette posture syndicale révèle véritablement du coup de folie pour deux raisons. L’une étant ponctuelle, l’autre d’ordre plus général. D’un point de vue ponctuel, il n’a échappé à personne que nous sommes en crise. Crise de la dette des Etats certes, mais crise quand même. Il n’a échappé à personne n’ont plus que l’Etat ne compte pas supprimer les délégations de personnel et les subventions folles données aux syndicats pour diminuer ses dépenses. Non, l’Etat touche aux retraites, il augmente les taxes et surtout les impôts des grandes entreprises. En somme, en temps de crise, l’Etat compte sur l’économie et principalement sur les entreprises pour renflouer ses caisses. C’est un fait.
 
Dans ce contexte, les grèves ne vont certainement pas aider les entreprises. Au contraire, un salarié fatigué –voire irrité- par son temps de transport, sera toujours moins productif. Goutte d’eau, diront les syndicats ? Mais goutte d’eau multipliée par les millions d’actifs parisiens, on s’approche de la rivière en crue !
 
D’un point de vue général, et c’est sans doute le plus grave, quelle image donne-t-on de la France ? Dans l’entreprise, il n’est pas un collègue étranger qui ne se soit retrouvé bloqué dans les grèves. Pis, c’est tellement récurant qu’ils les croient quotidiennes !! Cette atteinte à l’image de la France nuit de facto à nos exportations, à notre attractivité et contribue à la fuite de nos talents. Ce n’est pas ainsi que l’économie française va se relancer ! Il convient donc d’affirmer que cette grève aussi légitime soit-elle, constitue un suicide collectif à l’autel de bas intérêts catégoriels.

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70 réactions à cet article    


  • dhbasse dhbasse 9 novembre 2011 09:33

    prise d’otage... je ne vous souhaite pas être pris un jour réellement en otage avec une arme braquée sur la tête... ou peut être que si finalement, vous verriez la différence...

    sinon pour votre texte, je pense que vous pouvez le présenter aux prochaines journée de l’UMP, il est bien démagogique et ridicule, dans la bonne lignée de ce que nous ressasse le gouvernement... ( au fait, vous avez oublié de taper sur les fonctionnaires)

    au fait, ça fait 40 ans que je suis usager du RER et chaque grève me fait chier, mais c’est grâce à ces mouvements revendicatifs, et à de nombreux autres, que nous ne sommes pas tous déjà totalement esclaves du système injuste que vous défendez... alors vive la grève !

     


    • AntoineR 9 novembre 2011 10:04

      Les syndicats en France jouent très bien leur rôle : servir l’Oligarchie, tout comme les politiciens.

      Ils ne sont pas seulement inutiles pour le peuple, ils sont carrément nuisible.

      La non-transparence de leur financement, leur monopole organisé et leur comportement pendant les manifestations pour les retraites en sont la preuve.
      Ils ne servent plus qu’à canaliser le peuples vers des combats corporatistes ou individualistes. C’est une diversion de plus pour nous endormir.

      La deuxième conséquence de leur comportement est que ça énerve une partie des français (comme l’auteur), ça monte donc les français contre les autres (comme le font les médias avec les chômeurs, les jeunes des banlieus, les étrangers, les récidivistes....).

      Et donc, les français deviennent demandeurs de mesures qui au final vont leur nuire. 

      ça s’appelle « diviser pour mieux régner »


      Il faut mettre les syndicats actuels dans la même fosse que les politiques et recommencer avec du neuf !



       


    • Gabriel Gabriel 9 novembre 2011 09:49

      Monsieur le DRH spécialiste dans le recrutement et le licenciement, peut-être qu’un jour vous arriverez à comprendre que ceux qui défendent leurs droits chèrement acquis aux files des années et de nombreuses luttes, le font parce que le bonheur, ce n’est pas forcement la rentabilité à tout prix faite sur le dos des travailleurs en créant des chômeurs.


      • jaja jaja 9 novembre 2011 09:53

        L’auteur, directeur des ressources humaines, comme on dit maintenant, aimerait bien supprimer le peu de contre-pouvoir qu’ont les syndicats afin de laisser toute la place à l’arbitraire totalitaires des patrons.... Même si les directions syndicales sont molles du genou c’est encore trop pour l’auteur et toute la garde-chiourme.....

        C’est pourtant d’une bonne grève générale avec blocage total des entreprises et de la production dont nous aurions besoin pour faire reculer l’austérité voulue par le patronat et ses laquais.


        • wesson wesson 9 novembre 2011 09:57

          Bonjour l’auteur,

          ahhhhhhhh, l’article « les grévistes sont des terroristes preneur d’otages » nous manquait.

          Il ne reste plus qu’à nous raconter « les privilégiés de la sncf qui touchent 10000 € / mois, un 13,14,15,16 ème mois de salaire et la pleine retraite à 50 ans », et nous en aurons enfin terminé avec la com’ gouvernementale, jamais avare dans le domaine du mensonge, de l’insulte et de la propagande.


          • bnosec bnosec 9 novembre 2011 10:44

            Pouvez vous nous dire combien de temps par jour vous passez dans les transports en commun SVP ?


          • wesson wesson 9 novembre 2011 23:15

            Bonsoir Bnosec,

            « Pouvez vous nous dire combien de temps par jour vous passez dans les transports en commun SVP ? »

            Entre 45 et 90 minutes 3 fois par semaine. Et les 2 autres jours, ben je vais bosser au volant de ma Lexus .


          • Fergus Fergus 9 novembre 2011 10:22

            Bonjour, André.

            Si j’ai bien compris votre message :
            1) période de vaches grasses, grève inopportune car non justifiée ;
            2) période de crise, grève inopportune car économiquement pénalisante.

            En résumé, la grève est toujours inopportune et par conséquent inacceptable pour les « pris en otage ». Encore bravo pour un DRH. Il est vrai qu’il en existe deux sortes : ceux qui essaient de metter de l’huile dans les rouages en facilitant le dialogue social, et ceux qui sont de vulgaires suppôts du patron, chargés de mettre en place ses décisions unilatéralement.

            Qu’un DRH puisse parler de « pris en otage » est extrêmement choquant !


            • André Lagache 9 novembre 2011 10:28

              Je crains que vous ne compreniez pas ce que j’indique. La grève n’est en aucun cas une source de dialogue mais de conflit. Face à cela quantité de salariés participent au quotidien à une action responsable de concertation et coopération avec les dirigeants d’entreprise. Ces salariés la, notamment dans les PME, se détournent des syndicats car ils ne répondent pas à leurs attentes.
              Je souhaite promouvoir ce dialogue plutôt que l’affrontement qui prévaut en France depuis la Libération. Contrairement à la culture d’autres pays, bien plus syndicalisés par ailleurs...
              Il s’agit de moderniser notre dialogue social, uniquement de cela.


              • sleeping-zombie 9 novembre 2011 10:40

                Mais si on a compris. Comparer une grève à une prise d’otage, c’est être un gros con, c’est tout. Tu te sens peut-être légitimé par les « micro-trottoirs » des JT, ça ne change rien.

                Maintenant, dis-moi, est-ce que tu bosses à la SNCF ou la RATP et que tu as connaissances de toutes les tentatives de négociations qui ont eu lieu avant la grève ?

                C’est facile de taper sur la grève en disant que ça tue le dialogue, mais pour dialoguer, il faut au moins être deux.


              • AntoineR 9 novembre 2011 11:10

                « Face à cela quantité de salariés participent au quotidien à une action responsable de concertation et coopération avec les dirigeants d’entreprise. Ces salariés la, notamment dans les PME, se détournent des syndicats car ils ne répondent pas à leurs attentes.
                 »

                Un DRH qui dit ça est soit naïf, soit menteur.

                Le contexte actuel (chômage de masse) a détruit le dialogue en entreprise. C’est marche ou crêve.
                J’ai eu l’occasion de travailler dans plusieurs entreprise dernièrement et c’est quasiment partout pareil. Il n’y a plus de dialogue parce qu’il y a 4 millions de chômeurs qui attendent de prendre la place de celui qui râle.

                Mais en tant que DRH, vous ne pouvez pas voir ceci. Vous êtes forcément endoctriné. Votre salaire et votre emploi dépendent du fait que vous ne comprenez pas cela.



              • Traroth Traroth 9 novembre 2011 17:20

                « La grève n’est en aucun cas une source de dialogue mais de conflit » : La grève EST un conflit, pas une source de conflit ! C’est un conflit causé par le refus du dialogue du côté du patronat, qui préfère la violence du fait accompli.


              • Surya Surya 9 novembre 2011 11:24

                Je pense que les raisons qui poussent des salariés à se mettre en grève sont toujours légitimes : refus de voir sa compagnie privatisée (on sait ce que donne la course à la rentabilité, surtout dans des domaines comme le transport où la sécurité est également en jeu), agressions de conducteurs de bus, refus de classes surchargées ou de suppressions de postes dans l’éducation nationale, refus des personnels soignants de voir leurs conditions de travail se dégrader (et donc nos conditions d’hospitalisation, c’est déjà pas marrant d’être obligé d’aller à l’hôpital !)

                Le problème, c’est qu’on a l’impression quand on regarde la télévision qu’on se met de nos jours en grève avant même toute tentative de negociations.
                 
                Il vaudrait mieux que les médias mettent plus en avant dans leur information les tentatives de négociations impossibles avec le patronat, les étapes de ces négociations ratées, le dialogue refusé, dont il résulte ensuite une décision de grève, parce que c’était le dernier recours.

                C’est vrai que les grèves de transport pénalisent souvent d’autres salariés qui peuvent même perdre une journée de travail, sans compter la fatigue supplémentaire dont ils se passeraient bien. Mais à cause de ce manque d’informations, tout le monde est agacé par les grèves et ne comprend plus leur utilité. Si nous étions mieux informés des négociations qui ont eu lieu auparavant, et qui se sont heurtées à un mur, on comprendrait mieux que ces grèves sont faites aussi dans l’intéret de tous.


                • Fergus Fergus 9 novembre 2011 11:43

                  Bonjour, Surya.

                  Entièrement d’accord.

                  L’auteur, en tant que DRH, doit d’ailleurs pertinemment savoir, ne serait-ce que par les réseaux professionnels (j’ai bien connu cela), de quelle manière le pseudo dialogue en amont est le plus souvent pipé par les directions d’entreprise pour acculer les salariés à la grève. Et là, mis au pied du mur, soit ils y renoncent, la mort dans l’âme et grugés par leur patron, soit ils cessent le travail et se heurtent à la complaisante mise en scène par les médias des usagers « pris en otage ».

                  Je ne veux pas dire par là qu’il n’y a pas, ici et là, quelques situations abusives, mais elles sont de plus en plus rares et nullement significatives de ce qui se passe en général dans le pays. Pour une raison évidente : les salariés vivent de plus en plus mal, notamment du fait de l’envolée des prix de l’immobilier et la moindre journée de grève est un véritable sacrifice, en aucun cas un amusement ou une volonté de nuire. J’ajoute à cela que ce sont de moins en moins les syndicats qui appellent à la grève, et de plus en plus des salariés non syndiqués révoltés par la dégradation de leurs conditions de travail.

                  Cordialement.


                • Surya Surya 9 novembre 2011 12:14

                  Bonjour Fergus,

                  « Et là, mis au pied du mur, soit ils y renoncent, la mort dans l’âme et grugés par leur patron »

                  Je ne sais pas si des grèves sont déclenchées en renonçant au dialogue préalable, mais si c’est effectivement le cas, je crois que c’est une erreur. Je pense qu’il faut toujours tenter de passer par l’étape « dialogue », même si on sait par avance que ca ne servira strictement à rien parce que sinon, si on ne le fait pas, on se met d’emblée en tord et on donnera alors une occasion trop belle de dire que les grévistes ont pris tout le monde en otage (André Lagache, ce n’est même pas par rapport à vous que je dis ça mais par rapport au patronat, parce que finalement l’expression que vous avez utilisée, même si vous la faites vôtre dans cet article, reflète bien ce que le patronat pense de la grève en général, et c’est pour cela que je la reprends).

                  Cordialement,


                • Surya Surya 9 novembre 2011 12:37

                  Fergus, je crois bien, en vous relisant, que vous avez dis qu’ils renoncent à la grève, et moi comme d’habitude j’ai lu trop vite et j’ai compris qu’ils renoncent au dialogue. smiley


                • Fergus Fergus 9 novembre 2011 13:24

                  @ Surya.

                  C’est exactement cela : ils renoncent à la grève du fait du chantage patronal non explicite.
                  Quant au dialogue et à la négociation, ils devraient normalement toujours avoir lieu :

                  Soit lors de réunions direction-syndicats, planifiées ou pas, en amont de tout dépôt de préavis ; mais en général les directions sont sourdes à ces demandes.

                  Soit durant le délai légal qui s’écoule entre le dépôt d’un préavis et le déclenchement de la grève, ce délai ayant précisément pour but de désamorcer le risque de conflit. Mais là aussi de nombreuses directions font la sourde oreille, en espérant un renoncement des salariés.

                  Soit, dans les entreprises où cela a été mis en place, dans le cadre d’un dispositif d’alarme sociale qui impose en théorie aux directions de prendre place à la table des négociations. Mais même cette contrainte peut être détournée par un dialogue de sourds ou des avancées bidon.

                  Et la crise n’arrange évidemment rien !

                  Bonne journée.


                • André Lagache 9 novembre 2011 11:54

                  Je le redis, il s’agit de promouvoir un dialogue social basé sur la coopération et la négociation. La majorité des commentaires ne voit les dirigeants d’entreprise que comme des salauds. Comme partout, vous avez des gens intègres qui font consciencieusement leur travail et qu’on n’entend pas... et comme partout, les quelques individus qui défraient la chronique sont des voyous. Doit-on généraliser et faire de tous les dirigeants des ennemies des salariés ?
                  Que le climat social soit rude du fait des nombreuses difficultés que notre civilisation traverse, c’est un fait. C’est partagé par l’ensemble des partenaires sociaux. Doit-on pour autant promouvoir l’affrontement et le conflit ? Au contraire, je crois que c’est contre-productif, il est urgent de changer ce modèle d’affrontement pour arriver à trouver des solutions pérennes.


                  • Fergus Fergus 9 novembre 2011 13:25

                    @ André Lagache.

                    Je vous renvoie ci-dessus au dernier commentaire que je viens d’adresser à Surya.

                    Bonne journée.


                  • Unghmar Gunnarson Unghmar Gunnarson 9 novembre 2011 13:32

                    Bonjour,

                    Cela fait des années et des années que l’on discute et que le droit du travail régresse.

                    Cela fait des années que les concessions viennent toujours la base, des travailleurs.

                    Politique du stagiaire, stages à répétition, CDD à répétition, rationalisation, externalisation, formez vous, soyez flexible, pas assez qualifié, trop qualifié, trop cher, pas assez compétitif, serrez vous la ceinture, nantis, fainéants, donnez vous à fond, culture d’entreprise, trop jeune, trop vieux, exigences énormes pour boulot de merde, finalement délocalisation. etc.

                    Votre postulat est le point de vue Dassault, ne vous étonnez pas qu’on ne veuille pas discuter au bout d’un moment.


                  • Traroth Traroth 9 novembre 2011 17:21

                    « il s’agit de promouvoir un dialogue social basé sur la coopération et la négociation » : Excellente idée. Interdisons aux entreprises de prendre des mesures sociales sans « coopération et (...) négociation » !


                  • André Lagache 9 novembre 2011 17:23

                    C’est le cas... !!!


                  • Traroth Traroth 9 novembre 2011 17:33

                    Mais encore ?


                  • Gasty Gasty 9 novembre 2011 12:07

                    Pôv type !

                    Va donc chez Contrepoint.


                    • asterix asterix 9 novembre 2011 12:21

                      Purée l’auteur...
                      Tintin étant belge, pardon bruxellois, je me disais que tu allais t’étendre sur les transports en commun de par chez nous.
                      Tintin ! Tu parles de la France, du RER, de la SNCF, des otages et tout et tout.
                      C’est scandaleux : tu nous a piqué mot pour mot le scénario !


                      • Robert Fressat zdf 9 novembre 2011 12:36

                        L’incompréhension dont vous faites preuve dans vos réponses face aux commentaires montre à lui seul comment il doit être difficile, voire impossible de dialoguer avec vous. Je plains les salariés qui sont sous votre coupe.
                        Il vous manque une donnée essentielle pour bâtir un jugement sur la situation sociale de la France. Ce que vous appelez un « climat social rude ».
                        Visiblement, vous n’avez jamais vécu à la place d’un petit salarié payé au SMIC, faisant un boulot ingrat, sans possibilité d’évolution, dont les talents et compétences ne seront jamais reconnus par sa hiérarchie, par son DRH et qui s’accroche en fermant sa gueule parce qu’il sait que c’est ça ou le pôle emploi et la dégringolade sociale finale.
                        Vous n’avez jamais vécu cela, vous n’avez jamais côtoyé ce genre de personne et ne le ferait jamais. Je me trompe ?
                        Pour autant ce profil que je décris est très fortement représenté dans la France actuelle. D’où l’on peut déduire que vous ne connaissez pas la France actuelle, et son « climat social rude ». Tout cela est très virtuel pour vous.
                        Je parierais plutôt que la représentation que vous vous en faite est tirée de vos lectures dans le Figaro magazine et autre « grands journaux ».
                        Comment dès lors espérer de vous compreniez le sens du mot grève ?
                        Vous est-il arrivé d’ouvrir un jour un livre d’histoire afin de vous intéresser aux évolutions du monde du travail en France et ailleurs ?
                        Vous n’auriez pas manqué de voir que les grèves sont ce qui a permis un nombre important d’avancées sociales. Le patronat n’a jamais, historiquement parlant, été prêt à céder quoi que ce soit par un simple dialogue poli.
                        Il y a eu des grèves, il y a eu des morts avant que le patronat ne concède quelques faveurs à ses salariés. Il y a eu une vrai lutte.
                        Et l’amalgame que vous faite : grève = prise d’otage stérile est une insulte à la mémoire de ces gens qui ont combattu (et parfois donnée leur vie) pour les avancées sociales dont a bénéficié la France.
                        L’instauration de la journée de grève du 1er mai en 1889 pour aboutir à la journée de 8h.
                        Grève générale de 1936 pour les congés payés.

                        Vous prenez le temps pour écrire un article sur agoravox, c’est bien. Faites mieux : prenez le temps de vous instruire.


                        • mrdawson 9 novembre 2011 13:23

                          Plutot d’accord avec l’ensemble des commentaires néanmoins ce que les commentateurs semblent largement éluder et qui est absolument tabou est la question : peut-il y avoir trop de grèves ?
                          A partir de quel moment on commence à se dire « bon la faut pas déconner, ça valait peut être pas l’immobilisation de l’activité ? ».
                          Je dis ça notamment comme utilisateur du réseau ferré, parce que si je comprends ce combat ci et plusieurs autres (retraites, conditions de travail), 4 grèves par an c’est... vraiment spécifique à ce réseau (IDF).
                          Ha oui aussi, avant de pleurer et de dire « bouh le méchant capitaliste qui ne comprend pas l’intérêt des grèves pour niveler par le haut », encore faudrait-il que les grévistes communiquent sur les raisons de la grève : ça permettrait à la fois de comprendre le combat, de s’y associer et peut être d’accepter plus facilement ces jours de galère.
                          Mais comme d’hab, les grévistes sont invisibles et tout ce qui reste au citoyen lambda c’est : galérer.

                          En fait ce qui me gène c’est qu’au lieu de se mettre du coté des usagers pour faire front uni contre l’état et la direction les grévistes se mettent de leur coté propre se retrouvent à gérer 2 fronts à la fois : les usagers et la direction.


                          • Robert Fressat zdf 9 novembre 2011 14:09

                            Non, je ne crois pas que la vraie question qui soit éludée ici soit « peut-il y avoir trop de grèves ? »
                            Il existe visiblement dans ce pays une part grandissante de la population qui souffre d’une dégradation de sa condition sociale. Face à ce problème elle tente de s’exprimer, de faire valoir ses intérêt. Et la grève est bien souvent une tentative d’avancer sur ces questions. Une tentative qui n’aboutit malheureusement que trop peu souvent. C’est vrai. Une tentative couteuse pour les salariés qui la pratiquent ainsi que pour les usagers des transport, quant ils sont touchés par ces grèves, c’est vrai aussi.

                            La vraie question serait plutôt : Quel sont les moyens pour cette masse d’individu, ce peuple français, pour faire valoir ses intérêts aujourd’hui ?

                            Et pour y répondre un ne peut se contenter de balayer d’un revers de la main la grève.
                            La grève est une étape, si elle n’aboutit pas les tensions continueront de s’accentuer et l’affrontement deviendra alors encore plus violent. Voila ce que l’on peut craindre.

                            On peut rêver d’une société sans grèves, ou chacun serait heureux, bénéficiant d’un status social respectant la dignité humaine. On y est pas. C’est une évidence.

                            On peut donc réver de mieux, mais cracher sur les grévistes aujourd’hui, c’est faire preuve d’un égoïsme et d’un manque de recul assez navrant.

                            Alors, biensûr, pour des raisons diverses, tout le monde n’a pas les moyens de prendre ce recul.
                            Tout le monde n’a pas le « temps de cerveau disponible ». Certains sont trop accaparés par leur travail, trop de fatigue de stress, ...
                            Pour d’autres, je ne vois pas d’excuse, que la bêtise.


                          • Traroth Traroth 9 novembre 2011 17:23

                            Une grève, ça veut dire une perte de salaire. Dans le privé, ça veut souvent dire aussi un risque de licenciement. Donc vos histoires de « y a-t-il trop de grèves », qui sous-entendent que des gens pourraient faire grève sans raison, c’est de la connerie.


                          • André Lagache 9 novembre 2011 17:27

                            Même dans le privé, le droit de grève est autorisé. Licencier quelqu’un pour ce motif constitue un motif de requalification...
                            Je ne dis pas que les gens font grève sans raison, j’evoque la possibilité d’autres voies de recours. Voies de recours qui ne sont pas utilisés généralement !


                          • Traroth Traroth 9 novembre 2011 17:32

                            « Voies de recours qui ne sont pas utilisés généralement » : Ah oui ? Vous pouvez développer, là ? J’ai envie de vous laisser vous enferrer encore un peu...


                          • rocla (haddock) rocla (haddock) 9 novembre 2011 13:40

                            Un type à la mentalité SNCF se mettant à son compte dans un métier ordinaire n’ arriverait jamais à nourrir sa famille . Sa boîte en faillite serait oubliée au cimetière des entreprises n’ ayant jamais su ce qu’ est un client .


                            • Gasty Gasty 9 novembre 2011 14:02

                              Le monde de ta race, après la mentalité que peut-il donc y avoir ?


                            • rocla (haddock) rocla (haddock) 9 novembre 2011 14:06

                              Un service public . Pas un sévice .


                            • Francis, agnotologue JL1 9 novembre 2011 15:06

                              rocla, ce type qui a écrit : « un bon fonctionnaire c’est un fonctionnaire mort » !


                            • Gasty Gasty 9 novembre 2011 15:09

                              Comme chez Adrexo par exemple ? Si le client attend son colis plus qu’à l’accoutumé ( En comparaison à La Poste) ( salaud de postiers) c’est la faute du salarié évidement, aucun sens du service.

                              Mais un peu de patience ma crotte, les preneurs d’otages seront bientôt dans le pétrin grâce à ta participation indigné.


                            • rocla (haddock) rocla (haddock) 9 novembre 2011 15:22

                              Il aurait même jamais dû exister le fonctiogrêves .


                            • rocla (haddock) rocla (haddock) 9 novembre 2011 14:02

                              Avis partagé à l’ unanimité par celui qui l’ exprime . 

                              La différence entre vous et moi , cher Monsieur c ’est que pendant trente années à mon compte si j’ avais traité mes clients façon SNCF j’ aurais tenu deux mois . C ’est fastoche de faire grève quand on est dans une boîte qui vous nourrit aux dépens de l’ Etat . 

                              La mononeuralité se trouve à un endroit que vous connaissez mais dont vous ignorez la présence , cher Monsieur .

                              • rocla (haddock) rocla (haddock) 9 novembre 2011 15:19

                                Sont beaucoup appréciés ceux qui comme cogno traitent de raclure ceux qui ont un avis différent . 


                                Une idée unilatérale de la démocratie . 

                                Pensez comme moi , sinon vous êtes des raclures  smiley smiley smiley smiley

                              • Traroth Traroth 9 novembre 2011 17:26

                                @rocla : ah bon ? Et que se passe-t-il de si terrible à la SNCF ? Depuis qu’on y voit une privatisation rampante, les tarifs ont explosé, ça c’est sûr ! Mais autrement, moi, j’ai plutôt l’impression que les (encore) fonctionnaires cherchent à faire leur travail plutôt correctement, et y réussissent pas si mal !


                              • Dzan 9 novembre 2011 14:40

                                Ah , j’avais cru que c’était Lagaffe qui avait écrit ce brûlot anti syndical.

                                Mais, je souhaite, qu’un jour, on voit renaitre les « coordinations », qui elles n’obéiront plus au organisations syndicales, et ce jour là, Môssieur de DRH, qui a droit de licenciement arbitraire, courrez vous caher.
                                Car tous ces jeunes sans emploi, sans avenir, descendront dans les rues, et il n’y aura rien pour les arrèter.
                                En Syrie, pour d’autres motifs, et aussi dans l’histoire de France, il y a eu des gens, qui poitrine nue, n’ont pas hésité à affronter les fusils de l’oligarchie ?
                                Attention au réveil du Peuple.Le vas est plein, et la goutte de trop va arriver sous peu.


                                • focalix focalix 9 novembre 2011 15:15

                                  DRH
                                  Directeur des Ressources humaines. Traduction en novlangue du vieux français : directeur du personnel.

                                  Un petit viron dans la huitième édition du Dictionnaire de l’Académie* nous donne :
                                  RESSOURCE
                                  n. f. Ce qui peut fournir ce dont on a besoin ; moyen d’action.

                                  A noter :
                                  Ce : pronom démonstratif neutre, n’emporte aucune humanité. Ceux, pronom démonstratif proximal, serait plus humain.
                                  Notez aussi qu’une ressource est un moyen d’action. Exemple : pour faire une guerre, l’homme est une ressource consommable.

                                  Le capitalisme sait fort bien utiliser le vocabulaire à son profit, et cela n’a rien d’anodin.
                                  C’est ainsi qu’il s’auto-désigne par : libéralisme, s’appropriant l’idée même de liberté.

                                  Evidemment, un DRH n’a pas la même lecture du Code du travail qu’un salarié.
                                  Pourtant, un DRH est un salarié pas comme les autres.
                                  A-t-on déjà vu un DRH faire grève contre les cadences infernales (par exemple, vider une usine de tous ses employés en quelques semaines) ?
                                  Les DRH seront les derniers virés. Ils seront en quelque sorte les grognards du capitalisme.
                                  _____________________________________________
                                  * Pour la neuvième édition, commencée en 1986, les déplumés de la Coupole sont encore sur le Q.
                                  Ils n’avaient mis que trois ans (de 1932 à 1935) à produire la huitième édition.
                                  Ou bien les Immortels d’aujourd’hui sont des feignasses, ou bien leurs aînés ont eu recours au dopage.


                                  • Traroth Traroth 9 novembre 2011 17:09

                                    Le problème, c’est la logique de la droite : la grève est de la responsabilité exclusive des salariés et des méchants syndicats qui les y incitent, et certainement pas du patronat qui prend des mesures qui provoque la grève. Non, le patronat est totalement innocent et n’a rien à voir là-dedans.
                                    Pourtant, à un moment, on est dans une situation où les salariés ne font pas grève et ne ressentent pas le besoin de faire grève, et soudainement, ils n’ont plus qu’une envie : défiler avec des banderoles. Mais à droite, on est incapable de voir la relation de cause à effet entre une décision patronale et une grève. Preuve supplémentaire que le patronat n’écoute pas les grévistes !


                                    • André Lagache 9 novembre 2011 17:10

                                      La lutte, la lutte, la lutte. C’est bon, le message est passé. Toutefois, plutôt que de vous souciez de ma culture historique ou de mon parcours historique, pourriez vous m’indiquer ce qui a été obtenu par la lutte ?

                                      • Libertés syndicales : Napoléon III avec un gouvernement libéral
                                      • Retraite par répartition : Gouvernement de Vichy pour récupérer l’argent des fonds de capitalisation
                                      • Sécurité sociale Universelle : CNR dirigé par de Gaulle (Bismarck pour son invention !)
                                      • 40 heures : Front Populaire
                                      • 39 heures : Mitterand
                                      • 35 heures, CMU : Jospin
                                      Très sincèrement, je ne vois pas ou sont les luttes et leurs gains ?!

                                      • Traroth Traroth 9 novembre 2011 17:13

                                        Donc, en gros, ce que vous dites : les salariés, s’ils ne sont pas contents, ça serait bien qu’ils ferment leur gueule. J’ai bien résumé ?


                                      • André Lagache 9 novembre 2011 17:21

                                        Je le redis, encore et toujours, j’appelle à ce que cesse cette logique de confrontation qui prévaut dans le dialogue sociale. La grève ne doit être un moyen que d’ultime recours et non un prélude à la négociation.
                                        Il ne me semble pas que vous mettiez votre point dans la figure de votre boulanger avant de lui demander une baguette. Vous demandez poliment d’abord. ;)


                                      • Traroth Traroth 9 novembre 2011 17:28

                                        Admettons.. mais étrangement, vous ne dites rien concernant les mesures imposées unilatéralement par le patronat, ce qui enlève tout poids à votre propos.


                                      • Gasty Gasty 9 novembre 2011 17:41

                                        @ lagache

                                        Si des grévistes ou des manifestants obtenaient satisfaction, la seule chose que votre culture retiendrait....c’est que c’était sous le règne de Sarkozy et que c’est à Sarkozy que revient l’avancée sociale.


                                      • Traroth Traroth 9 novembre 2011 19:11

                                        « La grève ne doit être un moyen que d’ultime recours et non un prélude à la négociation » : Mais c’est ce qu’elle est ! Vous prétendez l’inverse, mais ce n’est pas ce que je constate, personnellement.


                                      • simir simir 9 novembre 2011 19:16

                                        Bonjour

                                        Votre culture historique n’est que de surface
                                        Le CNR comptait de nombreux ministres communistes et puisque vous citez la Sécurité sociale c’est Ambroise Croisat qui en est le père tout comme Paul Langevin a été le réformateur de l’enseignement.
                                        Maurice Thorez s’est occupé du statut des fonctionnaires et Marcel paul de la nationalisation d’EDF
                                        Napoléon 3-et c’est wilki qui le dit- ne tolérait les syndicats que du moment qu’ils ne portaient pas atteinte à la liberté du travail. 
                                        Le corollaire de la reconnaissance était que ces syndicats soient de type césarien il ne pouvait tolérer leur ralliement au socialisme marxiste
                                        Le Front Populaire ? La vous vous enterrez car toutes les avancées sociales obtenues l’on été par la mise en pratique des revendications des travailleurs
                                        Sinon plus récement les avancées salariales de Mai 68. Le CPE remisé au placard et un tas de mesures dans chaques professions.
                                        Aujourd’hui c’est plus rare en effet mais simplement du à la trahison des états majors syndicaux y compris la CGT
                                        Dons oui je maintiens : un vernis de culture historique



                                      • Traroth Traroth 9 novembre 2011 17:12

                                        Marre de la prise en otage des usagers par les dirigeants de la SNCF qui les utilisent comme moyen de pression pour faire passer n’importe quelle mesure, aussi injuste soit-elle !


                                        • Traroth Traroth 9 novembre 2011 17:16

                                          « Prise en otage, non l’expression n’est pas trop forte » : Vous êtes en train de comparer la situation de gens refusant de faire leur travail avec un crime où on menace de tuer quelqu’un. Noooooon, ce n’est pas trop fort, comme comparaison...


                                          • André Lagache 9 novembre 2011 17:25

                                            La prise en otage consiste à utiliser autrui pour en faire un instrument de pression/négociation... Est-on vraiment loin ?


                                          • Traroth Traroth 9 novembre 2011 17:30

                                            « La prise en otage consiste à utiliser autrui pour en faire un instrument de pression/négociation » : Non, c’est complètement faux. La prise d’otage est un crime passible de la cour d’assise !

                                            http://fr.wikipedia.org/wiki/Otage


                                          • Fergus Fergus 9 novembre 2011 17:20

                                            Bonjour, Traroth.

                                            Entièrement d’accord avec vos commentaires. Il va de soi que j’ai plussé !

                                            Cordialement.


                                            • Traroth Traroth 9 novembre 2011 19:09

                                              Merci, j’apprécie sincèrement.


                                            • Robert GIL ROBERT GIL 9 novembre 2011 18:25

                                               Les salariés ne font jamais grève par plaisir, c’est souvent la dernière solution pour se défendre. Ce sont les mauvaises décisions politiques ou patronales qui sont responsables de cette « prise en otage ». Malheureusement, c’est celui qui détient le monopole de des médias qui donne l’image de la grève dans un conflit social............


                                              • Liline 9 novembre 2011 18:59

                                                Puisque vous le demandez, Monsieur Lagache, voici quelques exemples d’avancées importantes qui se sont produites grâce au droit grève : 

                                                Suite à la grève générale de 1936 :
                                                - les congés payés
                                                - reconnaissance de conventions collectives
                                                - reconnaissance des délégués du personnel

                                                La réduction du temps de travail a également été obtenue, au prix de nombreuses luttes.

                                                J’ajouterai que si l’on ne perçoit pas aujourd’hui d’avancées aussi importantes qu’elles ne l’ont été auparavant, il n’en reste pas moins que le droit de grève n’est pas un outil obsolète pour les travailleurs, et ne doit pas l’être. Certes il y aurait de nombreuses critiques à faire sur le syndicalisme aujourd’hui en France, mais cela ne doit entacher la légitimité de ce droit, qui je le rappelle est garanti par la Constitution. Ai-je besoin de rappeler pourquoi ? Parce que c’est tout simplement une garantie pour le citoyen lorsque la démocratie est menacée, et lorsque ses droits le sont. Enfin, cela permet en ultime recours d’imposer une amélioration des conditions de travail qui sinon ne serait pas initiée par les entreprises.

                                                Bien sûr ce droit n’est pas absolu et est même encadré, mais il ne faut jamais oublier son importance.

                                                P.S. : c’est bien dommage pour un DRH de faire des fautes d’orthographe

                                                • Traroth Traroth 9 novembre 2011 19:08

                                                  Comment fabriquer un sentiment de rejet d’une grève, histoire vécue :

                                                  il y a quelques années, je me suis retrouvé en tant qu’usager à la gare de l’Est. Très peu de trains roulaient. Un des seuls trains indiqué comme partant a été annulé, et les voyageurs ont manifesté un peu bruyamment leur mécontentement.
                                                  Qu’a fait la poignée de policiers présents sur les lieux ? Ils ont arrosé les usagers avec une bombe lacrymo de la taille d’un extincteur !
                                                  Ça a immédiatement viré à l’émeute, et 5 minutes après (notez la vitesse de réaction), 2 cars de CRS débarquaient pour « rétablir l’ordre ».

                                                  Le soir, au 20 heures : « Les CRS ont dû être mobilisé pour contenir le mécontentement des usagers en colère »

                                                  Exemple de manipulation ordinaire de l’opinion...


                                                  • Marc Bruxman 9 novembre 2011 19:58

                                                    Le gouvernement sait très bien qu’un jour ca va péter avec les grêves. On sent d eplus en plus la tension en ile de france les jour de grêve et l’incident « grave » va malheureusement finir par arriver. Les provinciaux ne peuvent pas le comprendre mais lorsque l’on dépend des transports en communs la grêve est invivable. Ce mépris des bolchards pour leurs « usagers » va mal finir un jour.

                                                    Le problème est que ce jour la, soit la colére de ceux qui subisse est contenue soit elle explose en émeutes et les cars de CRS ne suffiront pas. Et ce jour la, soit le gouvernement change de camp soit il saute.

                                                    Le problème pour lui c’est qu’il cogére tout avec les syndicats suite à des accords datant de la libération : Cela s’appelle le paritarisme. Et donc il ne peut pas détruire son partenaire sinon tout le système maffieux dont il dépend saute d’un coup. Et la merde qui va être remuée à ce moment la risque de bien puer car les syndicats de salariés, de patrons et le gouvernements cogérent des fortunes. Eh oui vos cotisations Assedics, de Sécu et autres sont cogérées par les syndicats. Imaginez donc ce que cela doit donner comme entourloupes ! ! !


                                                  • Traroth Traroth 9 novembre 2011 22:09

                                                    Merci de lire ce que j’écris avant de le commenter. Vous n’avez visiblement rien compris...


                                                  • Pyrathome Pyrathome 9 novembre 2011 19:11

                                                    Prise en otage, non l’expression n’est pas trop forte.

                                                    Vous parlez bien-sûr de wallstreet de la city’s et en règle générale de la finance internationale ?


                                                    • Marc Bruxman 9 novembre 2011 19:51

                                                      Bon on se marre bien !

                                                      "Visiblement, vous n’avez jamais vécu à la place d’un petit salarié payé au SMIC, faisant un boulot ingrat, sans possibilité d’évolution, dont les talents et compétences ne seront jamais reconnus par sa hiérarchie, par son DRH et qui s’accroche en fermant sa gueule parce qu’il sait que c’est ça ou le pôle emploi et la dégringolade sociale finale.« 

                                                      Faites le plutôt en sens inverse : Comme le monsieur n’a pas de talent et de compétences particuliéres, il fait la seule chose qu’il peut faire c’est à dire un boulot ingrat et on le paie ce que ca vaut, à savoir un SMIC parce que plein de gens peuvent faire ce type de boulot. Il faut arréter de tourner les gens en victimes.

                                                      Les compétences qui permettent de gagner du fric, ca se trouve. Plein d’artisans dans le batiment gagnent plein de thune. J’ai un cousin qui fait de la peinture et bien il vit à la cool avec un simple BEP. Il a crée sa boite, il a ses employés, il fait du fric.

                                                       »Vous n’avez jamais vécu cela, vous n’avez jamais côtoyé ce genre de personne et ne le ferait jamais. Je me trompe ?« 

                                                      Et ? Ca prouve qu’il a réussi justement. L’objectif n’est pas d’en arriver la ! Il y a des gens qui se complaisent dans leur merde en se disant qu’ils sont dans la merde à cause des patrons et il y a des gens qui se bougent leur petit cul pour le sortir de la merde.

                                                       »Pour autant ce profil que je décris est très fortement représenté dans la France actuelle. D’où l’on peut déduire que vous ne connaissez pas la France actuelle, et son « climat social rude ». Tout cela est très virtuel pour vous."

                                                      Et bien c’est fort dommage qu’il soit si représenté car c’est un profil peu utile pour l’économie. On a besoin de gens bien formés et possédant des compétences valorisables. Pas de pleurnicheurs...


                                                      • Traroth Traroth 9 novembre 2011 22:15

                                                        Le retour du mythe libéral. La société serait une méritocratie, ceux qui sont riches le méritent et ceux qui sont pauvres ne méritent pas mieux. C’est un mensonge intégral : des gens avec bac+5 retournent des hamburgers chez McDo pendant que des fils à papa se la coulent douce !

                                                        L’entreprise, c’est l’exploitation des salariés par le patron, ni plus ni moins. Il est donc clair que si tout le monde était entrepreneur, ça ne pourrait plus assurer des revenus importants à tous. Votre modèle est fondé sur le principe qu’une majorité de gens ne vont pas créer une entreprise !


                                                      • Liline 9 novembre 2011 20:09

                                                        Et M. Bruxman vient de dire merde à la solidarité pour une économie florissante. Pourtant, on a besoin de tout le monde pour que l’économie fonctionne.




                                                        • COVADONGA722 COVADONGA722 9 novembre 2011 21:13

                                                          yep !

                                                          que souhaiter à un auteur si fervent admirateur de la dérégulation , ben qu’il croise un « régulateur » au sens westernien du terme .


                                                          Avec des olibrius pareil faudras pas s’étonner que la parole revienne à nouveau au camarade Berretta !


                                                          • cacapoum cacapoum 9 novembre 2011 21:49

                                                            J’avais entendu parler de la tendance pro-capitaliste de Tintin mais pas de ces ravages.


                                                            • Superyoyo 10 novembre 2011 01:04

                                                              « Dans la majorité des cas, le dialogue social est une coopération et non une opposition »

                                                              Je suis bien d’accord avec vous, si les patrons coopéraient un peu plus, ça se passerait beaucoup mieux

                                                              • Hétérodoxe 10 novembre 2011 06:52

                                                                « Pis, c’est tellement récurant qu’ils les croient quotidiennes »

                                                                T"as raison André, récure moi ça tous les jours .... et que ça brille, hein ?!

                                                                Le champ lexical des chiottes pour un article pareil, c’est tellement bien visé.


                                                                • Heil Cartman Heil Cartman 10 novembre 2011 09:29

                                                                  Dans la quasi-totalité des cas, il s’agit de salariés non syndiqués qui en bonne intelligence avec leur direction orientent et enrichissent les politiques sociales de l’entreprise.

                                                                  Mais lol quoi ! Welcome to the happy globalisation to all liberals bisounours and don’t forget to learn newspeak.

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