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Un enfant mort à l’hôpital, une infirmière mise en examen, et bientôt... un ministre en garde à vue ?

Ilyès, petit garçon de 3 ans, mort à l’hôpital, pour une angine ! A deux jours de Noël ! Au-delà de la légitime émotion, et du sentiment de compassion ressenti pour les parents et les proches de ce petit garçon, un certain nombre de questions se posent. Et tout d’abord concernant la garde à vue de l’infirmière, qui aurait reconnu, n’oublions pas le conditionnel, s’être dramatiquement trompée en administrant, de façon accidentelle, à l’enfant, a priori soigné pour une angine, un médicament inapproprié aux conséquences mortelles dans le cas de l’espèce. Des voix, notamment celles de syndicats des personnels hospitaliers, mais pas seulement, s’élèvent pour souligner le manque de moyens accordés au personnel des hôpitaux, le stress qui s’ensuit, et son inévitable cortège d’erreurs et de défaillances humaines. En conséquence, la garde à vue de l’infirmière indigne.

Alors, la garde à vue de cette infirmière était-elle légale, et si oui, était-elle obligatoire ? On ne peut que répondre oui à la première question. Car une personne peut être placée en garde à vue pour les nécessités de l’enquête, lorsqu’il y a une ou plusieurs raisons plausibles de la soupçonner d’avoir commis ou tenté de commettre une infraction. La faute ayant entraîné la mort peut parfaitement recevoir la qualification « d’homicide involontaire », infraction pénale grave, même si elle est involontaire, et susceptible d’entraîner des sanctions pénales, telles que l’incarcération, l’interdiction d’exercer une profession, l’amende etc. Cette garde à vue n’est pas de toute évidence l’initiative isolée de quelque policier égaré, livré à lui-même, mais bien l’initiative du plus haut magistrat du parquet qu’est le procureur de la république, puisqu’aucune mesure de garde à vue ne peut se dérouler sans son contrôle ; ce magistrat étant lui-même directement sous les ordres de la chancellerie, et l’affaire ayant été largement médiatisée dès la mort de l’enfant, c’est probablement au plus haut niveau de l’Etat que la mesure de garde à vue a été gérée.

Cette mesure de garde à vue était donc légale, (sauf à découvrir éventuellement par la suite des irrégularités de procédure sur son déroulement), était-elle pour autant obligatoire ?

Certes la personne gardée à vue bénéficie-t-elle de quelques droits ; notamment celui de prévenir sa famille, d’avoir un avocat dès la première heure de garde à vue, de voir un médecin, de s’alimenter, de se reposer, et d’avoir l’assurance qu’elle est limitée dans le temps. Mais, rappelons le, l’avocat du prévenu n’a pas accès à son dossier, et ne peut assister aux interrogatoires. L’entretien avec lui ne peut durer plus d’une demi-heure. En ce qui concerne les repas, ils se réduisent dans la plupart des cas à un misérable sandwich et encore ! La nuit, le gardé à vue dort sur un banc de fortune dans les locaux du commissariat, et bien heureux si on lui donne une couverture ! De plus, il a, au préalable, dès le début de la garde à vue, dû remettre son portable, sa montre, ses bijoux, en échange de menottes ; il a été « invité » à retirer les lacets de ses chaussures, son soutien-gorge, ses lunettes, et subi une inspection corporelle qui consiste à être tout nu pendant que les policiers vérifient ses vêtements, et pour les plus zélés d’entre eux son anus. Il est vrai qu’il y a des variantes mais globalement, ces pratiques existent, et sont vécues comme humiliantes et dégradantes. On imagine sans aucune difficulté l’état de celui ou celle qui doit subir des interrogatoires : essayez simplement de marcher sans lacets à vos chaussures, les poignets menottés, sans vos lunettes, nu dans un commissariat, sans manger ou si peu, sans dormir, et de répondre de façon sensée à des questions !

Vous comprenez bien alors que le but de la garde à vue, non avoué, mais néanmoins réel, se résume souvent à obtenir des aveux en bonne et due forme, qu’on obtient d’ailleurs sans grandes difficultés de la part de novices, mais sûrement pas de délinquants chevronnés. Dans le cas de l’espèce, il est donc difficile d’adhérer à cette mesure de garde à vue, forcément traumatisante, et parfaitement inutile, semble-t-il, puisque l’infirmière ayant avoué dès le début son erreur, un interrogatoire paraissait tout à fait suffisant. Quand bien même d’ailleurs n’aurait-elle pas avoué, notre justice ne peut être basée exclusivement sur l’aveu, car une personne peut s’accuser à tort. L’expérience enseigne qu’il n’est pas acquis encore aux débats que l’erreur de l’infirmière ait été la cause directe et exclusive de la mort de ce petit garçon. Des mesures d’investigation et des vérifications, telles que des expertises, des auditions du personnel présent sur les lieux au moment, avant et après le décès, des constatations matérielles concernant ce médicament, son cheminement dans l’hôpital, les conditions de son utilisation , l’autopsie de l’enfant doivent être réalisées pour déterminer la chaîne des responsabilités ; toutes mesures qui nécessitent du temps et de la réflexion, et qui ne peuvent manifestement pas être diligentées dans le temps d’une garde à vue (24 heures renouvelables une fois).

Dès lors, j’avoue pour ma part ne pas voir l’intérêt de cette garde à vue. Elle indigne d’ailleurs les personnels de santé, et avec eux les citoyens, car elle semble rajouter de la souffrance à de la souffrance, sans pour autant permettre, insistons sur ce point, dans ce délai de 48 heures, une enquête sérieuse et complète. La réponse de la ministre a donné l’impression de vouloir apaiser la famille de l’enfant, souci légitime, mais sans prendre en considération, en tout cas pas de façon suffisante, les difficultés du personnel soignant dans les hôpitaux. De plus, il y a, ces derniers temps, une explosion de gardes à vues, soit pour des motifs futiles, soit pour des motifs graves mais concernant des personnes de parfaite bonne foi et intègres, et sans pour autant que des mesures d’investigation ne se déroulent les justifiant. Comme s’il fallait à tout prix faire du chiffre pour justifier de la réalité de son travail, et sacrifier à la toute puissance des statistiques. Ces gardes à vue, même si elles sont encadrées, sont une véritable atteinte aux libertés individuelles puisqu’elles permettent d’enfermer des citoyens présumés innocents, pour un temps déterminé. Et, manifestement, autant les citoyens adhérent à ces mesures quand elles concernent des voyous, autant il n’en est plus de même quand il s’agit de personnes auxquelles ils peuvent s’identifier, car, comme dans le cas présent, chacun ressent que, dans un moment de fatigue ou de stress, il peut commettre une faute professionnelle grave et irréparable. Il est donc possible de répondre que si la garde à vue de cette infirmière était légale, n’étant pas pour autant obligatoire, elle n’était en réalité pas opportune. Elle n’est d’ailleurs quasiment jamais mise en œuvre dans ce type d’affaires médicales.

Et sa mise en examen, me direz-vous, puisque nous apprenons qu’elle est mise en examen pour homicide involontaire ? Etait-elle obligatoire ?

La mise en examen veut dire qu’il existe des charges lourdes et concordantes contre une personne d’avoir commis une infraction pénale, dans le cas de l’espèce, celle d’homicide involontaire, passible de renvoi devant le tribunal correctionnel. Mais la présomption d’innocence continue de recevoir application. Ce qui veut dire que tant qu’une décision n’est pas intervenue pour la condamner définitivement, la personne mise en examen est présumée innocente. Insistons donc : cette infirmière est indéniablement suspectée, et en conséquence doit très sérieusement préparer sa défense avec son avocat, car ma pratique judiciaire m’a enseigné qu’il ne suffit pas de dire qu’on est innocent, ou dans le cas de l’espèce excusable, encore faut-il le prouver ! Mais encore une fois, elle n’est pas à ce stade coupable, en dépit de ses aveux, (s’ils sont bien réels, puisqu’à ma connaissance, son avocat n’a pas communiqué avec la presse, et que les informations semblent venir pour l’essentiel de la ministre).

La mise en examen de cette infirmière me parait donc à peu près inévitable, et quelque part, souhaitable, car elle va lui permettre d’organiser sa défense : elle va avoir droit à un avocat, et au libre accès à son dossier. Elle va pouvoir faire, au cours de la procédure d’instruction, par l’intermédiaire de son avocat des demandes écrites et motivées au juge d’instruction, tendant à ce qu’il soit procédé à son interrogatoire, si elle a d’autres déclarations à faire, à l’audition d’un témoin, à une confrontation ou un transport sur les lieux, à ce qu’il soit ordonné la production par l’une des parties d’une pièce utile à l’information, ou à ce qu’il soit ordonné tout acte nécessaire à la manifestation de la vérité, en bref à participer activement à sa défense. Si le juge d’instruction n’entend pas faire droit à ses demandes, il devra rendre une ordonnance motivée, au plus tard dans le délai d’un mois à compter de la réception de celles-ci. Elle pourra alors faire appel de la décision de refus du juge d’instruction. L’affaire sera alors évoquée par la chambre de l’instruction, composée de trois magistrats, dont il est dit qu’ils sont plus expérimentés et plus anciens dans la profession que le juge. En résumé, elle aura des droits pour faire valoir son point de vue.

Par ailleurs, il n’y a aucun doute que le juge d’instruction possède des pouvoirs d’investigation extraordinairement puissants, et qu’il doit instruire « à charge et à décharge ». Et notamment, il pourra mettre en examen l’hôpital, personne morale, sous certaines conditions, s’il s’avère, comme certains syndicats le suggèrent largement qu’il y a eu des dysfonctionnements, suite à un manque de moyens et à un manque d’organisation. Je l’ai expérimenté dans mon métier d’avocat, à la suite du décès d’un nourrisson dans un hôpital : j’ai demandé au nom des parents, constitués partie civile par mon intermédiaire, la mise en examen de l’hôpital ; je l’ai obtenue, ainsi que, par la suite, la condamnation de ce même hôpital. La mise en examen n’est donc pas forcément une mauvaise chose dans les circonstances présentes, tant pour la prévenue que pour les parents d’Ilyès constitués par la suite probablement partie civile. Ils auront plus barre sur la procédure pénale que sur les procédures administratives que madame la ministre nous dit avoir par ailleurs ordonnées.

Il reste que l’infirmière aurait pu bénéficier du statut de « témoin privilégié », mais il est beaucoup moins protecteur pour le prévenu dans la mesure où il ne permet pas d’intervenir aussi activement dans la procédure ; il est toutefois vécu comme beaucoup moins traumatisant, mais il n’empêche pas en fin d’instruction la mise en examen, et le renvoi devant la juridiction de jugement. Alors entre deux maux !

Pour finir, pourquoi ce titre, dans sa troisième partie, « une ministre en garde à vue » ? Parce qu’il reste au final un sentiment de malaise dû à la pénalisation de ce type d’affaires, c’est-à-dire de ces fautes de l’être humain, tout à fait involontaires, parfaitement non intentionnelles, accidentelles, et qui, par leur caractère de gravité indéniable, le mettent sur le même plan que le voyou. Parce que, que diraient nos ministres, ou députés, si à chaque fois qu’ils commettaient des fautes dans le cadre de leur exercice professionnel, dont certaines peuvent se révéler tragiques, ils se trouvaient placés en garde à vue, mis en examen, et ainsi désignés publiquement à la vindicte populaire ? Après tout, si on peut obtenir la mise en examen d’un hôpital et sa condamnation, pourquoi pas celles de son autorité de tutelle, qui se trouve être… le ministre !

Il me semble donc que la procédure pénale se trouve être une procédure efficace en matière de recherche de preuves, mais inutilement vexatoire et humiliante en cas d’infraction involontaire, à tel point qu’on peut poser la question suivante : convient-il de qualifier des fautes non intentionnelles, purement accidentelles, en infractions pénales ? Ne faudrait-il pas dépénaliser ce type d’infraction ?


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36 réactions à cet article    


  • Fergus fergus 30 décembre 2008 10:47

    Concernant l’infirmière, la mise en examen était en effet inévitable et justifiée. La garde à vue en revanche était scandaleuse dans la mesure où la personne mise en cause a collaboré dès le début et répondu à toutes les questions nécessaires à l’enquête préliminaire. Dès lors, elle aurait dû ressortir libre, quitte à être reconvoquée pour un complément d’information, en attendant d’être entendue par un juge en vue de la signification de sa mise en examen. Dans un tel cas, seul un risque de suicide aurait pu justifier cette garde à vue.


    • HELIOS HELIOS 30 décembre 2008 11:47

      Risque de suicide ou... menace de la part de la famille ! (menace au singulier, pour dire "générique")...

      Dans un monde où tout est possible.... Cette infirmière, si il s’agit vraiment et seulement d’une erreur devra bien sur changer d’hopital, déménager et peut être changer de nom ! Tout ça est déjà prevu. si vous saviez le nombre de gens qui changent de nom pour echapper a la vindicte...


    • non666 non666 30 décembre 2008 10:47

      Pas de bol pour Boutin.

      Moins d’une semaine apres avoir briller devant son chef dans sa Sarko-attitude (Il faut punir les coupable !) et envoyé une informière devant les juges, voila qu’elle se prend les pieds dans le tapis elle-meme...

      Comme le disait les responsables politiques et militaires après Dien Bien Phu :
      "Il faut trouver un responsable d’un grade subalterne, mais suffisant"

      La chase est donc ouverte.
      Les medecins urgentistes ont ils menti ?
      Ont ils vraiment chercher pendant des heures un lit pour la victime ?
      On va eplucher leur communications , leur kilometrages, les interroger.
      "Hortefeu, amène moi la gégène !"

      Les urgences des hopitaux ont elles "oublié" de compter des lits recemment liberé a force d’etre dans l’urgence ?

      "Trouvez moi un coupable et vite !"

      Cela semblait si tranquille comme job la Santé ....

      Mais bon, la chasse au coupable à la sarkozy, on connait.
      Qui avait promis apres kerviel de renforcer le controle des opérations de bourse, des banques , la "gouvernance economique" ?
      Qui s’est pris l’affaire des caisses d’epargne, les "subprimes" , les madoffs, dans les dents ?
      Qui avait abandonné la Bourse de paris a celle de New York ?
      Qui a fait voté Maastricht et l’abandon de la souveraineté sur le controle de la monnaie à une organisation apatride et joue aujourd’hui les surpris  ?

      On cherche le nom des PARTIS coupables et surtout la liste de leurs dirigeants a ces époques ?

      Présser de courir devant les medias, d’etre en tete dans les sondages, de faire la une des journaux, ils sont désormais tous dans le bling bling, la recherche du scoop , le "coup" qui leur permettra d’etre remarqué par sa micro-altesse.

      Ca tombe pas bien pour Boutin, le petit nicolas avait justement besoin de tetes a couper pour essayer de remonter dans les sondages. Je ne parle pas des sondages publiés, modifiés par les coefficients corectif appelés ponderations par les uns et facteur de magouille par les autres.
      Je parle bien sur des données brutes....

      Fillon, tu ne veux pas faire une connerie bien bruyante s’il te plait ?
      Le chef en a marre de ta gueule et du fait que tu devienne credible pour lui succeder ...


      • night 30 décembre 2008 13:32
        "Qui a fait voté Maastricht et l’abandon de la souveraineté sur le contrôle de la monnaie à une organisation apatride et joue aujourd’hui les surpris ? "

        Tient ?

        si cela sous entend que l’organisation de l’euro n’est pas une chose positive, c’est que vous n’avez rien compris à la crise financière et à l’économie en générale ^^

        L’euro a permis à l’ensemble des pays membres de s’en sortir sans trop de casse...
        Sinon pourquoi l’Islande aurait-elle envisagée son rattachement à la zone euro après la crise ?

      • night 30 décembre 2008 13:35

        j’oubliais non666...

        c’est vraiment qu’il vaut mieux rechercher des "responsables mais pas coupable"...


      • non666 non666 30 décembre 2008 14:24

        Night :

        1) Relis le passage que tu cite et essais de trouver un lien logique avec ton commentaire....
        Je montre du doigt le roquet sur talonette qui a voté Maastricht (derriere Chirac, il est vrai) et toi tu fait comme si cela etait MA critique de l’Euro et de sa gouvernance.
        Relis ton maitre , night , fait comme si tu comprenait ses gesticulations...

        2) Ton allusionb aux socialistes est presque subtile.
        Mais une fois encore, le monde ne se limite pas a une droite limité à l’UMP au garde à vous devant le pion des etats unis et à une gauche "socialiste" qui ne sait meme pas ce qu’elle veut.

        Il y a d’autres force dans ce monde.
        Moi autrefois j’etais gaulliste.
        Je te parle la d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre...
        Mon ame est a vendre au premier qui incarnera cette "certaine idée de la france" et qui defendra vraiment ses interets stratégiques.
        Bon, il est vrai que pour l’instant, il n’y a rien sur le marché....


      • chmoll chmoll 30 décembre 2008 10:50

        j’me disais bien,bach’lot (alias rose bonbon) sinistre heu nan ministre d’la santé

        tant que j’y suis,pour la énième fois, laporte ta fait koi d’puis qu’té à l’élysée circus ?


        • Bois-Guisbert 30 décembre 2008 15:21

          apres avoir entendu a la tele

          Si ce qu’on voit à la télé correspondait à la réalité, il y a longtemps que ça se saurait smiley

          La télé m’a fait témoin du "massacre" de Timisoara et je me souviens d’un candidat à la présidence de la République qui parlait de Karcher, alors que tous les initiés savaient qu’il ne disposait de rien de mieux que d’un pistolet à eau smiley


        • Halman Halman 30 décembre 2008 12:20

          Evidemment le responsable est le gouvernement qui diminue les budgets et les effectifs, provoquant surcharge de travail et stress dangereux pour le patient.

          Mais bien sur ils vont ouvrir le parapluie et faire trinquer une lampiste.


          • Gasty Gasty 30 décembre 2008 15:32

            Déjà que roselyne Bachelot, suite aux décès également d’une personne aux urgences, tente d’éteindre la polémique en montrant du doigt l’hopital. L’hopital, il faut regarder l’hopital, pas regarder Roselyne , pas gouvernement , pas Sarko, regarder hopital.


          • Jihem Jihem 30 décembre 2008 15:42

            Halman
            Votre remarque est du style tarte à la crème répétée à loisir.
            Pour ce cas, il est avéré que l’effectif était au complet avec du personnel qualifié.
            Ensuite une infirmière est longuement formée pour exercer sa fonction, en particulier pour la distribution des médicaments, sinon les aides soignantes la ferait.
            Surcharge et stress dans certains cas , oui, mais gardez-vous de généraliser. J’ai passé 4 mois dans un hôpital pour accompagner mon père qui y est décédé d’une maladie nosocomiale et sur ce que j’ai pu observer jours après jours, je peux vous affirmer que mon jugement est devenu plus sévère que le vôtre.



          • appoline appoline 30 décembre 2008 17:07

            Notre système de santé tombe en déconfiture. Beaucoup d’erreurs ne remontent pas vers le public. Ce n’est que le début, il fallait bien se douter qu’avec moins de moyens, mal utilisés et qui plus est avec un français de plus en plus exigent, que les risquent augmenteraient de façon significative.




              • Artius 30 décembre 2008 14:01

                Les erreurs médicales, car c’est de cela dont il s’agit, ont malheureusement toujours existé.

                Bien sûr, d’un point de vue émotionnel, nous sommes tous touchés plus durement lorsque la victime est un enfant, comme dans le cas présent.

                Néanmoins, lorsque l’on voit la tournure que prend cet évènement, il serait peut-être bon de faire preuve d’un peu de raison et de moins d’émotion.

                Oui, l’infirmière a fait une erreur mais pour autant, est-elle totalement responsable ? Qui d’entre-nous ignore le cruel manque de moyens des hôpitaux publics ? Qui d’entre-nous ignore que certains métiers plus que d’autres impliquent de lourdes responsabilités ? Enfin, qui d’entre-nous n’a jamais commis la moindre erreur dans son parcours professionnel ?

                Nous sommes au 21ème siècle. Cela veut dire qu’il y a eu d’autres siècles avant. C’est une évidence, mais certaines évidences ont, de nos jours, une fâcheuse tendance à être oubliées.
                Est-il besoin de rappeler ce qu’était la médecine dans les 20 siècles qui ont précédé le nôtre ?
                Il semblerait que oui.
                Pour cela, inutile de remonter jusqu’à Hyppocrate, rappelons simplement que la découverte de la pénicilline date de 1928.
                Afin d’illustrer mon propos, je vous invite à visiter ce lien : www.ined.fr/fr/tout_savoir_population/fiches_pedagogiques/duree_de_vie _deces_mortalite/mortalite_infantile_france/

                Vous y verrez notamment qu’en 1740 le risque pour un nouveau-né de mourir avant son premier anniversaire (!) était de 300 pour mille, qu’en 1930 il était d’environ 100 pour mille et de 3.6 arrondi à 4 pour mille en 2005.

                Indubitablement, la médecine a fait des progrès et il ne se trouvera personne pour s’en plaindre : la médecine a fait reculer la mort, la nôtre et celles de nos proches.

                Cependant, de fait, faire reculer la mort ne signifie nullement l’abroger. Parrallèlement, faire diminuer les risques de mortalité, ne signifie nullement l’abroger. Or, nous pouvons tous constater qu’il plane dans l’air depuis au moins 20 ans, une idée absurde qui consiste à croire que la vie serait exempte de risques. On trouve même l’illustration de cette idée dans des décisions de justice, ou dans les textes du législateur.

                Deux exemples, un d’outre-atlantique, l’autre de chez nous :


                - Un conducteur de camping-car a la géniale idée d’utiliser son régulateur de vitesse alors qu’il roule, et de se rendre dans la partie habitable de son véhicule afin d’y faire je ne sais quoi. Evidemment, le véhicule a un accident, le conducteur porte plainte au motif qu’il n’était pas indiqué sur la notice qu’il ne fallait pas quitter le poste de conduite en roulant, et gagne.

                - Dans le même ordre d’idée, les représentants du peuple en France ne cessent de légiférer avec force sages décisions afin de faire diminuer le nombre de morts sur les routes. Noble idée, mais comment peut-on concevoir que personne ne meurt lorsque des milliards de déplacements sont effectués chaque année ? Comment peut-on espérer réduire à zéro le risque de voir mourir un humain lancé dans une boîte de métal d’une tonne ?

                Qu’on le veuille ou non, qu’on l’accepte ou non, il faut quand même bien reconnaître et admettre que le simple fait de vivre implique la possibilité de mourir, et ceci dès le moment où la vie a pris forme. C’est une loi de la nature et ne nous y trompons pas, la nature n’est pas toujours très tendre avec les êtres vivants qui la peuplent.

                Pour en revenir au sujet de l’article, n’oublions pas que l’infirmière a fait le difficile choix d’aider des gens qu’elle ne connaît pas à repousser les limites de la mort. Et un jour, un malheureux jour, elle a fait une erreur. Une erreur qu’elle aura sans nul doute beaucoup de mal à se pardonner à elle-même, car enfin, elle n’a pas choisi d’être soldat, mais de guérir les gens.
                Que la famille de la victime soit abattue est non seulement compréhensible, mais légitime : la mort d’un proche, quel que soit son âge, est toujours vécu comme une injustice, mais qu’apporte de plus le fait de penser qu’une mort est plus injuste qu’une autre ?
                Faut-il lourdement condamner l’infirmière ? Oui, si elle s’était déjà rendue coupable de nombreuses erreurs auparavant. Et si tel est le cas, ce qui signifierait qu’elle était incompétente, qui est responsable ? Elle-même ? Son ou ses supérieurs hiérarchiques ? La faculté de médecine qui lui a délivré son diplôme ?
                Qui est responsable de l’hôpital ? Qui est responsable de la faculté ?
                On le devine aisément, les responsabilités sont nécessairement diluées et jusqu’à preuve du contraire cette femme a certainement sauvé plus de vies qu’elle n’en a ôtées.
                Alors qui va endosser la responsabilité de cette mort ? Qui va faire office de fusible ? Une infirmière ? Un chef de service ? Un directeur ? Un représentant du gouvernement ? Un élu ?


                • night 30 décembre 2008 14:03
                  Quelques questions à l’auteur de l’article concernant ce passage :

                  "essayez simplement de marcher sans lacets à vos chaussures, les poignets menottés, sans vos lunettes, nu dans un commissariat, sans manger ou si peu, sans dormir, et de répondre de façon sensée à des questions !"

                  vous avez déjà vu quelqu’un marché nu dans un commissariat ?
                  Les personnes sont-elles aussi nu durant les interrogatoires ?

                  je ne crois pas, nous ne sommes ni à cuba, ni en irak...
                  je trouve que votre article sous entend trop de chose.

                  voulez-vous dire que des policières ( ou policiers ? ) auraient fouillés l’anus de l’infirmière alors qu’elle était nue ?

                  il aurait mieux valu recentrer sur le cas présent la première partie de votre texte.

                  • meccano44 30 décembre 2008 15:40

                    Oui night on a du lui fouiller l’anus parce que c’est la procédure. Et même probablement deux fois. Le réglement c’est le réglement scrongneugneu.


                  • Martin D 30 décembre 2008 15:19

                    1/ faut-il sanctionner l’infirmière ? oui, car une personne, en l’occurrence un bébé, est mort !
                    les parents sont attérés, ils viennent en urgence pour soigner leur enfant pour une simple angine, et ils se retrouvent l’instant d’après sans enfant car l’infirmière s’est trompé !

                    2/ un homme decede car on n’a pas trouvé de lit en chirurgie cardiaque...à qui la faute ? aux hôpitaux en 1er, l’état en 2ème...en effet, l’administrateur des hopitaux d’IDF aurait du laisser au moins des medecins et des lits de disponible au lieu de les fermer

                    CONCLUSION :
                    la faute reviendra toujours en 1er au soignant, ensuite à l’état qui laisse et même accentue depuis chirac et encore plus aujourd’hui avec sarkosy la mort des hopitaux.

                    nous courons à la catastrophe, on aura surement un systeme à l’americaine ou à l’anglaise dans pas longtemps...malheureusement smiley


                    • major grubert major grubert 30 décembre 2008 17:17

                      je vais avoir le droit à tout un tas de "moins" ne pensant pas comme la majorité...

                      si le M. qui est décédé par faute de place dans les hopitaux, c’est regretable.

                      mais tout le monde aime bien prendre des vacances en cette période de fin d’année, même dans les hopitaux.

                      et puis si il n’y avait pas de place, c’est peut-être aussi parce que des parents saturent les services, pour un rhume, un bobo nécessitant juste un peu de mercurochrome ou... une angine !

                      quand mes gosses avaient un problème à cet âge, je passais chez son pédiatre.

                      mais j’oublie... chez le pédiatre il faut avancer l’argent, à l’hopital c’est gratuit ! les limites d’un système...


                      • jeancitoyen jeancitoyen 30 décembre 2008 17:35

                        Oui, c’est un drame. Mais un drame humain dû, semble-t-il à une erreur humaine.

                        Cependant, gardons à l’esprit qu’il n’est pas encore prouvé que c’est bien l’intervention de l’infirmière qui a tué cet enfant. Pourtant, certains semblent bien empressés de la rendre responsable ...

                        Voudrait-on détourner notre attention ?
                        Tout le monde sait aujourd’hui que les hopitaux manquent de personnels. Tout le monde (ou en tous cas, les personnes concernées de près ou de loin par le milieu hospitalier), sait que les aide-soignants effectuent aussi des tâches dévolues aux infirmiers, que les infirmiers effectuent des tâches de médecins, que les médecins eux aussi en sous-effectif doivent être partout à la fois ...
                        Tout ceci ne concourre évidemment pas à l’instauration de la sérénité que le patient est en droit d’attendre en pareil lieu. Donc, l’erreur humaine déjà inévitable car humaine, devient fortement probable.

                        Aujourd’hui, on feint de ne pas comprendre. Certains découvrent, d’autres accusent.
                        Cessons ces vaines polémiques car pendant que l’on s’invectivait, un homme de 56 ans est décédé par manque de soins appropriés car on ne lui trouvait pas de place dans un hopital !
                        Pas de place à l’hôpital ! En France ! En 2008 !

                        Que valent toutes nos discussions stériles face à la douleur des proches de l’enfant et de cet homme ?
                        Cessons ces discussions politiques de Droite ou de Gauche ! Il devient urgent d’agir !

                        Toutes les personnes (personnels, usagers, politiques) concernées doivent ENSEMBLES réfléchir pour améliorer au plus vite cet outil indispensable qu’est l’hôpital public.

                        Vous allez penser penser que c’est une solution simpliste mais pourtant c’est la seule logique. C’est une décision qui engage notre santé, notre avenir et surtout celui de nos enfants. Veut-on un hôpital efficace avec du personnel suffisant et du matériel adéquat ou bien une pétaudière, une usine à gaz ingérable ?
                        C’est un choix d’orientation : que souhaitons-nous pour notre santé ?

                        Ce n’est pas un choix financier, nous savons tous aujourd’hui que quand on veut, on trouve de l’argent pour sauver un système ...


                        • Dolores 31 décembre 2008 05:26

                          On ne veut pas sauver le système, on veut le détruire pour pouvoir le privatiser quand nos ministres auront prouvé qu’il ne fonctionnait pas grâce à des réductions de personnel ou des fermetures de lits.

                          La seule chose qui compte aujourd’hui, c’est le profit.


                        • Deneb Deneb 30 décembre 2008 17:58

                          Dans l’ere de l’Internet, on trouve souvent dans les hopitaux encore des vieilles boites de fichiers en carton - je trouve que l’hôpital a souvent du mal à s’informatiser, à accroitre les performances de gestion et de communication. La mort de cet enfant n’est pas directement lié à cela, mais se tromper de flacon serait bien moins possible avec un système de controle automatique, comme par exemple du code-barre, utilisé dans n’importe quel supermarché. Malheureusement les mentalités evoluent bien moins vite que la surpopulation hospitalière, de plus le gouvernement taxe les supports numériques destinés à la santé de même façon que pour les autres secteurs d’activité. Quand on met sur le même plan la santé et le commerce, il ne faut pas s’étonner qu’il y ait des accidents dûs aux erreurs humaines.


                          • Lapa Lapa 30 décembre 2008 19:29

                            D’un point de vue purement chiffré ; sur les millions de pris en charge chaque année par les hopitaux, cette mort n’est représentative de rien :
                            ni un dysfonctionnement du système, ni un manque de moyen ou que sais-je encore. Vouloir en tirer des généralisations sur le coup de l’émotion revient à faire de la navigation à vue (spécialité gouvernementale pour balancer des promesses, des pseudos budgets et des lois repressives dès qu’un événement émeut la gentille populace).

                            Alors on va me dire que je n’ai pas de coeur, que blabla l’enfant est mort que c’est inaceptable blabla mais la réalité reste quand même la réalité : ce type d’accident est tellement rare (c’est d’ailleurs pour cela qu’il choque autant je suppose) qu’il ne peut à lui seul être révélateur de quoi que ce soit concernant le traitement des millions de patients par nos hôpitaux. reste à établir les responsabilités afin de soulager les familles à défaut de leur rendre leur enfant...

                            En tout cas Sarko n’a pas fustigé le personnel soignant en le traitant d’amateurs et d’incapables comme il l’avait fait pour l’armée fut un temps.... changement de stratégie de notre omni président ? prise de conscience ?



                            • Yann Takvorian 30 décembre 2008 19:38

                              Toujours à la recherche des coupables. Les Droits toujours, les Devoirs, jamais.
                              On vit la déliquéscence d’une société gérée par des lobbies et des bien-pensants qui fantasment sur le "meilleur des mondes"

                              Tu n’emènes pas ton gamin de 3 ans qui a une angine à l’urgence. Tu appelles un médecin mais tu ne te précipites pas à l’hopital parce que c’est gratuit.

                              Et puis, un accident, ca arrive !
                              Il y en a 4500 qui meurts sur les routes de France chaque année ! Et pourtant, on ne va pas mettre le Ministre de l’Équipement en garde à vue parce que les routes sont publiques !

                              Il y a des risques dans tout dans la vie.
                              On devrait apprendre cela aux enfants au lieu des Droits et des Droits et des Droits.
                              Tu fumes, tu prends des riques (et c’est pas la fautes aux vendeurs)
                              Tu baises sans capote, tu prends des risques (et c’est pas la faute à la société)
                              Tu roules vite, tu prends des risques (et c’est pas la faute à la voiture)
                              ...

                              On va finir par ressembler aux USA avec des avocats derrière chaque individu et des procès pour un pet de travers. Parce que, c’est bien connu, faut un coupable autre que nous-même et on en trouvera un croyez-moi.

                              Vivement la fin de ce monde de merde.


                              • Le péripate Le péripate 30 décembre 2008 20:29

                                 Le message juridique de cet article est assez obscur. Par contre, il s’y trouve une d’information présentée de manière quasi subliminale : l’hôpital public manquerait cruellement de moyens en personnel.

                                Il faut alors m’expliquer pourquoi les coûts des hôpitaux publics sont supérieurs de 66 % à ceux des cliniques privées, pour des soins identiques sur des groupes de malades homogènes.

                                E
                                t il y a peut-être aussi autre chose qu’une simple erreur médicale. Il y a ce témoignage d’une pharmacienne hospitalière (sur le site de Maitre Eolas) qui dit :"L’hôpital, c’est rien que des humains : ils sont malheureusement dedans exactement comme ils sont au dehors. Et donc j’y ai très clairement constaté que tous les malades ne sont pas égaux : en soins, en attention, en surveillance, etc. Les pauvres, les minorités visibles et "immigrées", les SDF, les vieux : tout y est sujet à "racisme" ? Maltraitance à tous les étages. C’est à pleurer."

                                Alors une machine qui coûte plus chère que le privé, et qui maltraite.... Ca la fout mal.


                                • meny161 30 décembre 2008 20:58

                                  je suis directeur d’un etablissement pour adultes handicapés et je suis d’ accord avec l’article, il me semble que nous devons faire une difference entre la culpabilité et la responsabilité.
                                  cela ne retire rien à la peine et aux souffrances de la famille mais comment pouvons nous croire que nous faisons ce type de métier sans conviction
                                  l’ erreur n’excuse pas tout mais doit on détruire la vie d’ un professionnel pour une faute qui n’ est peut etre pas de son fait
                                  je plains la famille de l’enfant , l’ infirmière ; et tout ceux qui vont subir les consequences d’ un monde basé sur lles procédures juridiques.


                                  • meny161 30 décembre 2008 21:01

                                    je suis directeur d’un etablissement pour adultes handicapés et je suis d’ accord avec l’article, il me semble que nous devons faire une difference entre la culpabilité et la responsabilité.
                                    cela ne retire rien à la peine et aux souffrances de la famille mais comment pouvons nous croire que nous faisons ce type de métier sans conviction
                                    l’ erreur n’excuse pas tout mais doit on détruire la vie d’ un professionnel pour une faute qui n’ est peut etre pas de son fait
                                    je plains la famille de l’enfant , l’ infirmière ; et tout ceux qui vont subir les consequences d’ un monde basé sur lles procédures juridiques.


                                    • domtom98845 30 décembre 2008 21:48

                                      Je suis DRH d’un hôpital public et je trouve cette garde à vue scandaleuse et inutile ; certes l’infirmière a avoué à chaud, mais que valent ses aveux. Elle dit certes s’être trompée, mais n’y a t’il pas aussi derrière un défaut d’organisation de l’hôpital. Exemple ; produit non rangé dans le bon casier, emballage inversé, effectif insuffisant.... Par contre le procureur a peut être des éléments que nous ne connaissons pas, par exemple un taux de décès élevé dans ce service, et nous sommes peut être face à un cas de serial killer, mais je dois trop regarder NCIS. Seule l’enquête permettra de vérifier ces éléments ; Je trouve par ailleurs qu’il existe une inégalité de traîtement entre le personnel médical et non médical, qui lui n’est jamais mis en gade à vue immédiatemet en cas de suscpicion d’erreur médicale.
                                      Par ailleurs je vois dans les commentaires qu’il n’y avait pas de sous effectif....En tant que DRH d’un hôpital je suis très dubitatif sur cette affirmation, surtout en période de fêtes de fin d’année ; on peut imaginer que l’effectif devait être au moins égal à l’effectif minimum, c’est à dire l’effectif en dessous duquel on ne peut descendre pour respecter la sécurité des patients. Mais depuis combien de jours l’effectif était il à son seuil minimum...
                                      Enfin je vois dans les commentaires une personne, dont un parent serait décédé du fait d’une infection nosocomiale à l’hôpital. Si je respecte sa douleur, je ne peux permettre qu’elle jette le discrédit sur le personnel hospitalier. Les infections nosocomiales existent dans les hôpitaux, à un taux toujours trop élevé, et c’est pourquoi nous formons depuis des années le personnel au respect des protocoles, notamment en terme de lavage des mains. Cette remarque est donc complètement déplacée dans ce contexte.
                                      Enfin pour conclure sur la médiatisation et la recherche de responsabilité à chaud dont sont l’objet les hôpitaux publics depuis quelques mois, orchestrée par le gouvernement, je pense que l’idée de mise en exament des ministres en cas de défaut d’organisation due à une insuffisance budgétaire ou à un mauvais choix de politique nationale est une idée intéressante.
                                      C’est un peu comme si les familles des soldats morts ou blessés en Afghanistan portaient plainte contre la ministre de tutelle, pour accident du travail, parce que leur matériel militaire était obsolète par rapport aux standards du marché...
                                      En conclusion ce malheureux accident ne doit pas servir de prétexte pour jeter l’opprobe sur toute une profession, Mais peut être cette médiatisation du gouvernement s’inscrit t’elle dans un plan de coimmunication plus large, pour essayer de montrer que les hôpitaux publics fonctionnent mal, ce qui justifie les importantes réformes en cours...Dans ce cas dommage pour notre petite infirmière qui a servi de bouc émissaire.


                                      • jeancitoyen jeancitoyen 30 décembre 2008 21:55

                                        Ce n’est pas mon habitude mais juste un commentaire sur les derniers commentaires !


                                        - les codes-barre et l’emballage sont, bien évidemment, un début de solution. Pourquoi n’est-ce pas mis en oeuvre ?


                                        - avancer comme solution qu’il ne faut pas utiliser le service public pour ne pas l’engorger est une "fausse" solution bien trop aisée à avancer. Si l’on se tourne vers l’hôpital car il est "gratuit" peut sans doute s’expliquer par le fait que le médecin, lui, ne l’est plus ! Pourquoi ?


                                        - conduire son gamin à l’hôpital pour une angine est exagéré ? Oui, à partir du moment que l’on sait qu’il s’agit bien d’une angine, que l’on a trouvé un médecin privé qui veuille bien se déplacer pour le confirmer et rédiger une ordonnance. Mais c’est loin d’être toujours possible ...


                                        - sur la rareté de l’évènement, je dirais simplement que c’est heureux mais encore, en 2008, mettons toutes les chances de notre coté pour que cela ne se reproduise pas ... quand on admet que l’erreur humaine est toujours possible !


                                        - sur les droits et les devoirs : nous avons, nous citoyens, le droit et le devoir de demander un bon fonctionnement du Service public. Cela veut également signifier "vérifier" que les fonctionnaires font correctement leur travail mais aussi que l’Etat met les moyens (humains et matériels) adéquats et suffisants à leur disposition. Ce DROIT de regard est aussi un DEVOIR. Il n’y a pas là, recherche de responsable mais recherche de solutions pour améliorer le système.


                                        - quant aux chiffres du coût des hôpitaux publics extraits du site de " l’IFRAP" ... Je ne ferai pas de commentaires mais vous suggérerai simplement d’aller visiter attentivement ce site ...


                                        • JONAS Virgule 30 décembre 2008 22:06

                                          @ L’Auteur :

                                          Cet accident est la conséquence typique, de l’abus de notre système social par des personnes qui font feu de tout bois.

                                          On ne conduit pas un enfant qui a une angine dans un service d’urgence, lorsqu’on ne spécule pas sur la gratuité des soins.

                                          Ce laxisme social a conduit à l’engorgement de ces services, qui sont débordés par une population d’origine étrangère, qui habite des quartiers où les médecins refusent souvent de se rendre et ce, pour cause d’insécurité.

                                          Mon métier, m’a permis de constater à plusieurs reprises, que les services d’urgences doivent faire face à des situations inimaginables. Les salles d’attentes sont bondées, dans certaines la présence de vigiles ou policière est requise pour éviter les bagarres.

                                          En tant que pompiers, lors de certains accidents, nos véhicules ont été escortés par les amis des blessés, afin de leur octroyer une priorité absolue, l’escorte rentrant dans les services hospitaliers et donnant des ordres aux médecins. C’est plus courant que vous ne pouvez l’imaginer.

                                          Elles sont comparables à celle de l’occupation Allemande, ou l’occupant été prioritaire sur tous les hospitalisés Français.

                                          Mais la presse fait la plupart du temps silence sur ces incidents, sauf lorsque le personnel hospitalier est vraiment blessé par les assaillants.

                                          Peut-être que certains comprendront mon état d’esprit, sur la présence étrangère sur notre sol.

                                          Bien à vous.

                                           

                                           

                                           


                                          • maharadh maharadh 30 décembre 2008 22:58

                                            Tous les parents du monde ne peuvent qu’éprouver de la tristesse devant la tragédie de Noël survenue à l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul. La mort d’un enfant de 3 ans en cette nuit particulière est ressentie comme une injustice absolue.

                                            Un petit patient perd la vie de façon apparemment absurde le soir du 24 décembre dans un lieu où tout est organisé pour le protéger : tous les éléments de ce scénario concourent à nourrir à la fois une émotion compassionnelle et le courroux d’un réflexe d’incompréhension. Comment ne pas partager la colère de ce père qui, dans sa détresse, accuse une infirmière de lui avoir pris son fils ?

                                            D’un autre côté nous parents désenfantés sommes hélàs bien placé pour pouvoir dire que le risque zéro n’existe pas , je crois qu’au travers de notre triste expérience ,il ne faut pas oublier que les risques ont peut également les diminuer et ceci dans tous les domaines notamment par la prévention et l’éducation.

                                            Entourer les proches des victimes de votre affection est la première réaction que devrait avoir tout être humain, hors nous avons appris à nos dépens qu’il n’en est rien ce qui rend la continuité de la vie pour les parents et les proches très diffiçile !

                                            Les accidents de la vie celà n’arrive pas qu’aux autres il faut en avoir conscience , les risques ne sont pas une fatalité même si on n’arrivera jamais au risque zéro.

                                            Tous les Français savent que l’état Français est corrompu, un secret de polichinelle.

                                             Un pays ou les ronds points sont nommés rond de pot de vin, ou les stations d’épuration de plusieurs millions d’euro fonctionnent en by passe, ou certaines associations, assurance habitation,assurance voiture,assurance vieillesse, assurance chômage, assurance maladie, syndicats, parties politiques ne sont jamais sérieusement contrôlées....etc.

                                            Un pays ou les services fiscaux et la justice sont la pour protéger le système contre les citoyens. Mais dans cette corruption généralisée rien n’est caché les montants sont affichés aux bords des routes sans que personne ne prenne sa calculatrice et se pose quelques questions. Nous sommes les premiers responsables en renonçantt à demander des comptes aux politiques et aux fonctionnaires responsables des travaux publiques.

                                            Le scandale Français dépasse l’entendement, on ne voit que la partie immergée de l’iceberg. Une grande partie du déficit publique serait due à la corruption. La corruption de certains fonctionnaires responsables des travaux publiques nuit à l’emploi dans la justice, l’éducation par son coût exorbitant.

                                            Quand on lit ce qui suit on est en droit de se demander dans quel monde on vit ?

                                            Source Républicain lorrain du 16.12.08.

                                            "Le jeudi 4 Décembre, sur France info,la responsable de l’AFM (Association Française contre les Myopathies) faisait la révalation suivante(ceci après insistance du journaliste):France-Télévision soi-disant partenaire du téléthon, facture ! 500.000€uros les trente heures de diffusion. C’est un véritable scandale, voilà ou passe une partie des dons. Qu’en est il "des vedettes" qui se produisent sur le plateau, on peut supposer qu’elles aussi tapent dans la caisse. C’est une honte ! après les pièces jaunes,où l’on apprend que la SNCF partenaire, facture le TGV ; que Mme Chirac, son acolyte David Douillet et les autres descendent dans des hôtels 5 étoiles ; les restos du Coeur, avec la révélation que les Enfoirés, se font payer pour leurs tournées ! Combien de temps vont continuer ces détournements,et la mise en avant de ces partenaires et vedettes qui me font vomir. Il est temps de faire les révélations et ne pas laisser les généreux donateurs dans l’ignorance(....) Il y en a marre de ces profiteurs.""
                                            Francis de Longwy.

                                            Continuons de brader nos services publics.


                                            • sf 31 décembre 2008 05:34

                                              POUR LES ADMINS : CE NEST PAS DU PISHING ; IL Y A NOMBRE DE LIENS VERS LABRUTE MINIVILLE ETC POUR NE PAS QUE VOUS SOYEZ CHOQUE PAR CECI.

                                              Rien à voir avec le shmilblick mais c’est important.

                                              Pour tous ceux qui ne le connaissent pas, Leonard Peltier est un vieux grand père amérindien enfermé depuis 34 ans pour un crime qu’il n’a pas commis. Il était un leader de l’AIM, le mouvement amérindien frêre des Black panthers dans les 70’s. Nelson Mandela, le Dalai Lama, l’Union Européenne, nombre de personnalités hollywoodiennes se sont engagés pour sa libération. Il a été nominé pour le nobel de la paix.

                                              Sur le site qu’a mis en place l’equipe d’Obama, Change.org, un appel à idées pour changer les USA a été lancé. La libération de Léonard occupe la 17ème place mais pour que cette idée passe le second tour de vote, il manque 1200 votes d’ici à après demain.

                                              Alors je vous en prie, allez tous créer un compte et voter pour sa libération sur cette adresse :http://www.change.org/ideas/br... svp.

                                              POUR LES ADMINS : CE NEST PAS DU PISHING ; IL Y A NOMBRE DE LIENS VERS LABRUTE MINIVILLE ETC POUR QUE VOUS SOYEZ CHOQUE PAR CECI.


                                              • sf 31 décembre 2008 05:36

                                                POUR LES ADMINS : CE NEST PAS DU PISHING ; IL Y A NOMBRE DE LIENS VERS LABRUTE MINIVILLE ETC POUR NE PAS QUE VOUS SOYEZ CHOQUE PAR CECI.

                                                Rien à voir avec le shmilblick mais c’est important.

                                                Pour tous ceux qui ne le connaissent pas, Leonard Peltier est un vieux grand père amérindien enfermé depuis 34 ans pour un crime qu’il n’a pas commis. Il était un leader de l’AIM, le mouvement amérindien frêre des Black panthers dans les 70’s. Nelson Mandela, le Dalai Lama, l’Union Européenne, nombre de personnalités hollywoodiennes se sont engagés pour sa libération. Il a été nominé pour le nobel de la paix.

                                                Sur le site qu’a mis en place l’equipe d’Obama, Change.org, un appel à idées pour changer les USA a été lancé. La libération de Léonard occupe la 17ème place mais pour que cette idée passe le second tour de vote, il manque 1200 votes d’ici à après demain.

                                                Alors je vous en prie, allez tous créer un compte et voter pour sa libération sur cette adresse : http://www.change.org/ideas/browse/criminal_justice?page=2 svp.

                                                POUR LES ADMINS : CE NEST PAS DU PISHING ; IL Y A NOMBRE DE LIENS VERS LABRUTE MINIVILLE ETC POUR QUE VOUS SOYEZ CHOQUE PAR CECI.


                                                • ZEN ZEN 31 décembre 2008 11:04

                                                  Comme le remarque Jeancitoyen, il y a plus qu’un réel problème à l’hopital public..
                                                  Mais ce n’est pas le fait du hasard...

                                                  L’hôpital public tué à petit feu par la privatisation _L’hopital public tué par les marchands
                                                  "..La France consacre 11% de son PIB pour la santé. Les partisans du libéralisme contestent que ces sommes considérables échappent à la loi du profit, mais n’ont bien sûr rien à redire sur le coût des hospitalisations en milieu privé lucratif, dont la France détient le record européen (23%).Ces cliniques appartiennent le plus souvent à des sociétés internationales comme la Générale de Santé et un nouveau venu,Vitalia, lié au fonds d’investissement américain Blackstone, dont les actionnaires exigent des taux de rentabilité du capital supérieur à 20%.Le financement public enrichit ces sociétés privées et a permit à la Générale de santé de verser, en décembre 2007, 420 millions d’euros à ses actionnaires !Le secteur de la santé français attire donc des capitaux internationaux en attente de vagues de privatisations. C’est dans ce contexte qu’a été mis en œuvre le financement appelé "tarification à l’activité" (T2A), dont le but déclaré est de diminuer le coût des hôpitaux. Et l’objectif, inavoué, d’augmenter le financement des cliniques.La T2A est faite pour mesurer la quantité, pas la qualité ; les gestes techniques, pas l’acte intellectuel. Elle ne prend en compte ni la gravité, ni l’activité des services hautement spécialisés, ni la précarité, ni les problèmes psychologiques, ni l’éducation du patient… Elle se révèle complètement inadaptée aux services de médecine des hôpitaux publics.Conçue à l’évidence en faveur des cliniques, la mise en place de la T2A, comme attendu, entraîne le déficit voire la faillite de 90% des hôpitaux publics.Ce déficit permet aujourd’hui de justifier l’abandon de certaines activités, la restructuration d’autres, voire la fermeture pure et simple de nombreux hôpitaux de proximité. Certains seront vendus au privé…Le patient qui se fait alors opérer en clinique est obligé de payer des dépassements d’honoraires devenus exorbitants. Il est commun de devoir payer des dépassements de l’ordre de 1 000 euros pour une cataracte ; pour une prothèse de hanche, 3 000 euros pour le chirurgien et 1 000 euros pour l’anesthésiste..."(C.Perron)

                                                  Privatisation de la sante : Pharmacritique
                                                  "Allez donc mourir ailleurs ! " Caroline Fourest
                                                  Dans une lettre intitulée "L’Hôpital public en cours d’asphyxie", les présidents des 39 comités consultatifs médicaux (CCM) des hôpitaux de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP), qui constituent tous ensemble la CME de l’institution, écrivent à la ministre de la Santé pour dénoncer "l’étranglement financier pur et simple" auquel aboutit selon eux "la politique déployée" dans leurs établissements. "Il ne faudrait pas que toute tentative de changement, portée par une volonté justifiée d’améliorer l’organisation du système de santé, aboutisse à une paupérisation progressive de nos hôpitaux", mettent-ils en garde. Regrettant "la place" faite aux "économies à très court terme et à tout prix", les 39 médecins sont formels : "la qualité des soins va en pâtir, de même que l’accès aux soins pour tous".



                                                  • art13 art13 5 janvier 2009 00:45

                                                    Ca dépend, si c’est un député ou un ministre qui jouit de protections spéciales comme Monsieur Sang Contaminé.. il pourra continuer à aller à la pêche, en enjambant 2 ou 3000 petits cadavres..

                                                    Si c’est une blanche, pas juive, pas sans-papier - une infirmière "ordinaire" si tu veux, alors bien sur, c’est plus cher. 

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