Violences : le langage performatif de la pensée dominante
Réponse ouverte, amicale et modeste à l’article de Gérard Ayache (Nouveaux barbares : le dérèglement des émotions).
J’ai beaucoup appris dans cet article qui m’a permis par ailleurs de structurer des informations que je possédais déjà de façon éparse. Mais voilà que je trébuche sur le dernier paragraphe.
" La langue sociale est créole, elle n’est plus monolingue mais multilingue, chaque langue portant en elle toutes les langues du monde, sans qu’aucune ne soit définitive dans la représentation du réel."
Ce qui me pose problème est le parti pris selon lequel le langage serait une représentation du réel. Cet implicite très largement répandu constitue pour moi un cul-de-sac pour toute tentative d’explication des phénomènes sociaux, comme la violence. La seule façon de se dégager de cette difficulté est, me semble-t-il, d’interroger ce présupposé.
Essayons de renverser la proposition : le langage ne décrit pas le réel, il produit le réel. Le langage est performatif dans le sens que ce qu’il énonce devient réalité, tout comme les mots de l’hypnotiseur qui dit à sa victime : "Vos paupières sont lourdes, vous vous endormez", ce qui est dit, devient.
Je sais bien que cela mérite d’être nuancé, tout langage n’est pas performatif ; entrent en jeu le statut de l’émetteur, son prestige, la mode, la distribution des rôles entre dominants et dominés.
Ainsi les invectives des "nouveaux barbares" constituent-elles en elles-mêmes une réalité qu’elles font naître. La chose se voit (ou plutôt s’entend) dans le rap, où le message se déploie sur une pluralité de modulations : le ton affectif, le choix des mots, l’attitude, le non-dit et l’implicite. Le ton est autoritaire, le vocabulaire fait la part belle à des mots comme haine ou rage, l’attitude est agressive, le non-dit suggère les moyens par lesquels le rappeur en arrive à rouler en berline allemande, l’implicite est le champ (immense) de ce qui ne se discute pas : le rôle passif de la femme, l’évacuation du contrat social au profit d’une conception machiste de l’autorité...
La seule énumération de ce qui est véhiculé dans le rap fait penser à des structures sociales primitives, des structures tribales incompatibles avec la République et avec les Droits de l’homme. On est donc amené à se dire avec un certain effroi que ce n’est pas nous, ce n’est pas chez nous. Et pourtant si, précisément parce que le langage est performatif, le rap installe ses structures culturelles, il le fait d’autant mieux qu’il remporte une vaste adhésion dans les médias qui ne se rendent pas compte d’où on les emmène, mais également dans les milieux politiques, intellectuels et culturels, qui s’extasient en fermant les yeux sur le fond du message.
Les médias porte aux nues la rappeuse Diams, qui oppose à ses contradicteurs le mot haine, le chanteur Renaud manifeste sa sympathie à Joe Starr, qui considère l’assassinat comme réponse envisageable à ses contradicteurs.
Il y a là plus qu’un simple effet de mode ou qu’une simple course aux voix, il y a une démission dans la protection de nos valeurs. Ces valeurs, quotidiennement lapidées par de la méchanceté qui voudrait passer pour de l’humour (Guy Carlier, Stéphane Guillon), se désagrègent par lassitude ou par nihilisme. Et le caractère performatif du langage fait le reste, quand il s’agit d’occuper la place vacante.
Qui ose affirmer la légitimité de la force quand elle est mise au service du juste et du bon, au sens où l’entend notre héritage humaniste, sinon les intervenants disqualifiés par la pensée dominante ?
Le langage performatif dominant installe un ordre nouveau plus qu’il ne le décrit, il le fait avec la complicité passive des perdants de cet ordre nouveau et de leurs représentants politiques ; ces perdants sont en vrac les femmes, les plus faibles et les plus déviants du point de vue de leur orientation sexuelle, religieuse ou artistique. Comme c’est souvent le cas, les victimes se trompent de cible.
Il faut malheureusement considérer la violence envers les porteurs d’uniforme, non comme une violence de victimes oppressées, mais comme une violence qui s’irrite des institutions d’un Etat républicain ; parce que la République ne sait pas accepter les structures sociales tribales qu’installe le langage performatif qu’on entend dans les autoradios, dans les studios de la télé et dans les concerts de rap qui font salle comble.
69 réactions à cet article
-
Cher ami, philosophe, vous savez sans doute mieux que beaucoup, que le monde est décousu et/ou cousu de fils blancs. Que le langage soit performatif ne vaut presque plus qu’on le relève ; et avec ou sans les nuances que vous apportez. Mais il en est une qui vaut qu’on s’attarde : la relation hypnotique ; elle requiert « une complicité » entre l’hypnotiseur et l’hypnotisé, une sorte de consubstantialité épistémique et ethique... à défaut, il se crée ces espaces délicieux du sourire en coin, du sarcasme..., de l’illégitimité et du pouvoir ultime de la violence... légitime ou pas.
Vous comprendrez que je ne partage pas le beaucoup d’honneur que vous faites au RAP... qui non seulement n’est qu’une expression culturelle parmi d’autres, mais où pas plus qu’ailleur il n’y a recouvrement entre discours, ethos, acte... : le Rap aussi est « tout un tas de choses » comme chacun de nous... assez décousu ; vous en faites une mosaïque par trop cohérente, j’espère qu’on en verra les fils-blancs.
Vous dénoncez « une démission dans la protection de nos valeurs »... le fait que personne n’ose « affirmer la légitimité de la force quand elle est mise au service du juste et du bon, au sens où l’entend notre héritage humaniste, sinon les intervenants disqualifiés par la pensée dominante... » La chose vaut qu’on y réfléchissent et il y aurait énormément à dire :
- d’où vient par exemple que « les intervenants disqualifiés » le soient ? Peut-être les ressorts se sont-ils cassés sur quoi aurait dû reposer leur relation hypnotique avec la population ? Peut-être ont-ils manqué à quelque moment aux exigences de probité, de justice, de courage, d’impartialité sur quoi se fonde le meilleure de cette relation hypnotique... ? Difficile de répondre dans l’abstrait...
Mais si Sarkozy a pu rien dire qui montre qu’il n’est pas bête du tout, c’est bien qu’il n’est pas pire bombe que le sentiment d’être méprisé... de n’être pas « respecté »... le sentiment d’injustice n’est pas bien loin non...
De même que ces passions éprouvées, à tort ou à raison ce qui est dérisoire à côté du fait qu’elles soient éprouvées, de même donc que ces passions font exploser le corp social, peut-être le sentiment de ne voir nulle part un effort soutenu vers le désintéressement, vers un ascétique souci d’honnêteté, corrode notre intellect, notre esprit, notre âme collectifs... nos valeurs...
-
@ Dominique Hohler.
Vous n’aimez pas le Rap,posons ça comme prémisse ! On a beaucoup fait couler d’encre et plus encore de salive sur ce genre musical, vu par certains comme simple phénomêne de mode, et par d’autres comme mode d’exprésssion traduisant le mal-être d’une catégorie sociale , ou plus précisément ethnico-sociale des populations du monde industralisé.Pour ne pas nous égarer dans des considérations sociologiques qui risqueraient de nous entrainer très loin, ne retenons que l’aspect performatif du langage dont il est question dans ce texte. On peut en effet ne retenir dans les paroles du Rap,un énoncé constituant, accomplissant l’acte qu’il énonce,par le fait même qu’il énonce.Ce qui les rend par définition « performatifs » au sens de la linguistique.Mais au-delà de cet aspect, le caractère révolutionnaire au sens du changement ne doit pas être négligé.
L’Art a toutes les époques de l’Histoire a connu des bouleversement qui traduisaient plus ou moins les changements de valeur d’une société. Quelque fois ces changements s’opèrent en douceur et on passe d’un style a un autre comme dans la peinture et alors la société bien pensante parle d’évolution, oubliant au passage qu’il ne saurait y avoir « d’évolution » stricto sensu dans l’Art,parfois le changement est brutalcomme à l’exemple du fauvisme et du surréalisme. Ces changements radicaux,et brutaux, sont alors vécus généralement par « l’establishment du bon gout » comme une "involution.
Il est inexact de dire : « Le langage performatif dominant installe un ordre nouveau plus qu’il ne le décrit, il le fait avec la complicité passive des perdants de cet ordre nouveau et de leurs représentants politiques »
Les méssages qui sont véhiculés dans le rap, outre qu’ils dénoncent une société vécue par les auteurs comme violente, peuvent aussi s’entendre comme une aspiration aà un changement pour une société plus juste.Le Rap ne faaait pas QUE proner l’installation d’un ordre nouveau basé comme vous le prétendez sur la violence, il y a pour ceux qui veulent l’écouter( ou du moins se donner la peine de lire les paroles) aussi un sentiment profond de dégout et de désespoir. Ne nous masquons pas la vérité,la perception de ce genre musical artistique,par la classe bien-pensante est désservi ,autant par l’aspect informatif dont vous parlez que par le contenu sémantique,mais aussi et surtout l’origine ethnique des artistes, leur milieu social et tout ce qu’ils représentent dans l’imaginaire de cette classe bien-pensante. Vu dans cette dimension le Rap est le Fado des cités-ghéttos.
Il ne suffit pas de dire :« Il faut malheureusement considérer la violence envers les porteurs d’uniforme, non comme une violence de victimes oppressées, mais comme une violence qui s’irrite des institutions d’un Etat républicain. »
Mais aussi faire la part des choses en commençant par se poser la question suivante : Qu’est-ce que leur apporte concrètement l’Etat Républicain, symbolisé par ses représentants ?
Vous prenez des raccourcis dangereux, et usez de clichés pour une analyse saine et impartiale de ce phénomêne artistique contemporain qu’est le Rap.
tal
Cdlmt.
-
@dominique Hohler
correctif :(il fallait lire)
Vous prenez des raccourcis dangerux et, usez de clichés au lieu d’une analyse saine et impartiale, de ce phénomène artistique contemporain qu’est le Rap.
-
@Tal : Merci.
un contre exemple de la haine rapiale deplacée mais entretenue : http://leweb2zero.tv/video/scud_89450b3cb4ab9c9
DPM
-
« Les plus déviants du point de vue de l’orientation sexuelle » Bâle.
Parles-tu des femmes habillées en homme, ces masculines fouetteuses qui voient ta main vérifier le triomphe d’un sexe ?
— -
-
en parlant de rappeur ,un groupe te conviendrait parfaitement :
Publique Enéma ! (public enemy en inglese) !
-
« Vu dans cette dimension le Rap est le Fado des cités-ghéttos »
Cette trouvaille me plaît bien...
-
Aux pieds d’une colossale Vénus.
— -
-
@ Zen
Salut Zen !
Au terme d’une soirée passée ma femme et moi, chez des amis portugais à Lisbonne,ils décidèrent de nous faire visiter le vieux quartier de l’Alfama,et ecouter du fado en nous disant « On va vous faire découvrir le rap Portugais ! » L’audace de la comparaison nous avait interpellé et séduite,car a bien y regarder...
tal
-
Ta femme bande à faire le mal.
— -
-
@Zen
Mais à coup sûr on pourrait pousser l’analogie et dire, comme le fait Tarentino lorsqu’il a découvert Johnny Cash peu avant sa mort, que la Country est le Rap du petit blanc.
Ce qui est génant avec une grande partie du rap c’est qu’il véhicule une identification à des modèles anti-sociaux et cé&lèbre le prédateur, dealer ou proxénète, le tout inspiré des ghettos américains et saturé d’une violence typiquement américaine. Je dis typiquement, car son danger corrosif pour la société est aussitôt recyclé et monnayé comme produit de consommation à destination mondiale, la provoc’ faisant vendre. Et le prédateur des ghettos qui prend, tue, exploite et fait étalage de sa richesse devient role-modèle non seulement pour les « jeunes défavorisés » mais pour beaucoup de jeunes parfaitement assimilés dans la société (on les appelle les « wiggers » aux U.S.A.).
Or la popularité de cette forme d’expression (et de l’« attitude » qu’elle induit)n’est pas sans effet sur la la déperdition des repères : on a vu que les plus jeunes en France sont de moins en moins nombreux à trouver repréhensible le fait de violer la loi (et je ne parle pas d’une désobéissance librement assumée face à une loi jugée injuste) ; tandis qu’aux U.S.A. les hommes jeunes (selon un sondage) sont nombreux à estimer qu’aller jusqu’à tuer dans certains cas n’est pas d’une gravité fondamentale. Dans les deux cas, j’insiste, la transgression n’est pas contestataire, mais découle simplement de l’idée qu’on fait ce qu’on veut,on prend ce qu’on veut, et on écarte tout obstacle, législatif ou humain.
-
« babel 17 » de S Delany à lire urgemment !
-
@R.Barthes
TOUT Samuel Delany est à lire et à relire - notamment sa trilogie de Nerveryon. Un des plus grands de la SF.
-
armand
i>
Tout, pas sûr, mais Triton, sans doute et L’intersection Einstein.
Il est mort notre ami Delany, je vois plus rien de lui sur les rayons ?..Comme Ian Watson.
Dommage. Indigestion de Fantasy et écroulement sous le poids des rééditions, aujourd’hui.
-
armand
Zut et prout, mon post est parti en paté en croutes !..
Je te disais :
"Tout Delany pas sûr,mais Triton et l’Intersection Einstein, bien déjanté, oui.
Il est devenu quoi, le Delany ?..Et Ian Watson, dont j’adorais la speculative.. ?
Ah là là, tout fout le camp, mon pôv monsieur...
-
Delany ? Il n’a pas publié grande chose ces derniers temps : son dernier gros roman « Stars in my Pockets Like Grains of Sand » remonte à il y a une quinzaine d’années. Fabuleux et il y a à lire (500 pages...)Mais beaucp d’interviews et des textes critiques : c’est du Derrida appliqué à une SF très physique, épique et bavarde. C’est vrai qu’il a commencé à publier à dix-huit ans et qu’il doit en avoir plus de soixante maintenant. Son autobiographie est intéressante : souvenirs d’un black gay dans les milieux culturels newyorkais des années soixante.
-
@ l’auteur
Oui, oui et oui. Votre article est intéressant et c’est un complément indispensable - parce que moins politiquement correct - à celui de M. Ayache.
Quand vous parlez du rap, des intervenants « comiques » agressifs (qui deviennent la règle, malgré une médiocrité récurente)...
On pourrait ajouter à cela la puissance de l’image. Le corrolaire de votre propos en termes de diffusion d’image pourrait se traduire par cette formule : « c’est le dernier qui parle qui a raison ». Ou autrement dit « ce sont les vainqueurs qui écrivent l’histoire ».
Quand les bruleurs de bus voient leurs exploits diffusés au JT en prime time, ils ont gagné. Gageons que l’aspect moral de leurs actes leur passent très loin au-dessus de la tête. Ils ont été diffusé. Leurs actes se sont imprimés dans la réalité médiatique. Ils ont gagnés.
Si le langage formate la réalité, la télévision aussi. Peu importe qu’un gus encravaté (sociologue ou autre spécialiste) vienne donner mollement son avis. Ce qui reste c’est l’image du bus brulé. Celle des chauffeurs qui disent ne plus vouloir (on les comprend) aller dans ces quartiers...
Face à celui, civilisé, dont le propos est de condamner ces actes (chose bizarrement assez rare en télévision), l’image de l’acte reste la plus forte et le « barbare » impose son monde.
-
Oui : violence, mépris pour la culture et pour les institutions démocratiques,haine,bétise,hypnotisme.....Ca me rappelle quelque chose ! Ah ! cerveau reptilien......
-
Perles, perles, perles... vous enfilez les perles avec une agilité qui à moi aussi rappelle quelque chose : « haine, bêtise, hypnotisme... ah, oui, cerveau reptilien... »
Cela dit, c’est effectivement très Rantanplan ; félicitation donc pour votre lucidité.
-
@ Téo :j’ai pas tout compris mais je me rappelle.... il y a longtemps,j’ai eu un maître qui ne pouvait parler sans vociférer.Et le Rap,ça me casse les oreilles,surtout quand ses adeptes me le font ingurgiter avec leur sono à fond la caisse.
-
à fond la caisse, je n’aimerais pas non plus... du reste ça n’est pas proprement ma musique de prédilection... pour autant je me garde d’associer tout et n’importe quoi à mon ressenti, positif ou négatif
-
Dominique !
Non, nous n’avons pas le droit de prendre notre langage pour la réalité. Les actes restent et resteront primordiaux et déterminants.
Actions-réactions. N’allons pas chercher plus loin. L’escalade de la violence fonctionne ainsi. Primaire, certes. mais la violence est toujours primaire. Triste constat, les États sont les premiers à la promouvoir.
Qui sème le vent... et la tempête vient des peuples aujourd’hui. La réaction des États n’en sera que guerrière.
Depuis des millénaires, il n’y a pas d’autres recettes ! Et la parodie de justice a ses limites...
À défaut d’une conscience collective, il nous reste l’inconscience collective, terriblement efficace quand la transmission de pensées n’est plus véhiculée par le langage, mais par le silence, ou si vous préférez le non dit.
Philgri
-
Depuis l’époque de Jules César, nous savons tous que les mots sont des armes de propagande aussi destructrices que des des armées de bataillons.
Mais derrière les mots, il y a des concepts. Qu’importe que le mot change alors ?
-
RAPPEURS = SOUS CULTURE et PRIMITIFS
-
Votre définition du rap me fait quand même bien marrer. D’abord parce qu’elle n’est vraiment pas representative du rap dans son ensemble, ca n’est qu’un style musical, on en fait ce qu’on veut. Vous pourriez par exemple ecouter le dernier Kerry James pour vous en convaincre. Ensuite je trouve que ca fait vieux réactionnaire. On a du lire les même choses dans les années 50 avec le rockabilly, dans les années 80 avec le punk. Ce n’est pas le sujet de fond de votre article mais commme c’est votre principal argumentaire je trouve cela franchement limite.
-
Il faut que je relise l’article car il me semble que les commentaires ne vont pas tellement avec son contenu...
Langage performatif ou langage informatif, le réel est là, qu’il précède ou qu’il suit, d’un déviant à l’autre, la raison se perd et le choix ne peut que se limiter à l’alternative drastique :
On s’élève tous ou on s’effondre tous !
Dad
-
@ david Adel
Il faut que je relise l’article car il me semble que les commentaires ne vont pas tellement avec son contenu..." ***************************
Oui relis le bien , car moi aussi j’ai eu ce sentiment. C’est à l’auteur de préciser le contenu de son méssage.
Maintenant que dire quant a ta deuxieme remarque ? Je vois les choses simplement, à savoir : Informatif (qui informe).............Performatif ( constituant l’acomplissement de l’acte énoncé).
Pas de querelle de mots possible à ce niveau.
Au départ le titre est ambigu.De quelle pensée releve ce langage performatif ? De la seule qui soit dominante,c’est a dire la pensée établie, celle qui se veut normative pour la Société ? ou la pensée marginale,toujours en position de rupture avec « la norme », et au contenu presque toujours dérangeant ? Le Rap se rangeant dans la seconde catégorie, il y a donc un abus de langage manifeste a classer ce phénomène musical cotemporain dans la pensée dominante. De ce point de vue les mots ont semble-t-il leur importance
Donc nous avons tous développé, dans le seul sens qui soit possible cet article. Les uns comme TEO, Prétresse,Dapeacemaker,De pear et moi voient dans le Rap autre chose que ce tableaunoir,lol ! que l’auteur présente, tandis que d’autres plus réactionnaires et sectaires , tels Dragoncat,Rantanplan, et Panama, rejoignent l’auteur dans son analyse qui n’est en fait qu’une diatribe de plus contre le Rap.
Cdlmt
tal
-
@ tal (IP:xxx.x22.22.107) le 27 octobre 2006 à 16H15,
Merci pour ton commentaire qui éclaire un peu plus ma lanterne.
J’ai relu l’article et j’ai eu encore ce malaise jusqu’à ce que je lise ton post, ouf... ça va mieux...
Donc un constat ambigu, sans plus, je m’en vais « râper » (â) ailleurs...
Bien à toi
Dad
-
« structures tribales incompatibles avec la République »...
Tiens, j’ai cru un moment que vous parliez de certains partis politiques, de leurs fonctionnement et de leurs discours.
Mais je me suis trompé, sûrement. Le rap c’est complètement original, ça n’a rien à voir avec le fonctionnement transparent, pro-républicain de l’UMP par exemple.
-
Le rap possède plusieurs sous familles qui vont du Jazz au style « contestataire » mais c’est ce dernier style qui est communément évoqué lorsque l’on en parle. Ce style contestataire dont l’origine vient des ghettos noirs américains a su toucher un public initié dans les années 80, ce public appréciait le style, l’énergie créative mais ne faisait pas de projection. C’est dans les années 90 avec la mise en place de quotas pour préserver « l’exception culturelle française » que les groupes de rap français on fleuris dans les radios en se sentant obligés cette fois de reprendre le refrain « je me sens mal dans mon guetto » encouragés bien entendu par les maisons de disques. Sans les quotas, ce syle n’aurait pas la popularité qu’il connait aujourd’hui. Popularité ne voulant pas toujours dire ventes au rendez-vous, le rap est en train d’être remplacé par le plus vendeur R&B à la cible plus rentable...
-
Un article sur un autre article. Chaque jour, la qualité de la rédaction d’agoravox s’améliore.
Cela dit, il est vrai qu’il faut faire attention au langage performatif de la violence.
C’est bien beau de reproché aux journalistes et aux politiques leurs formules malheureuse, mais cela dit, en face :
Le groupe 113
Extrait de leurs chansons :
j’crie tout haut : « J’baise votre nation » L’uniforme bleu, depuis tout p’tit nous haïssons On remballe et on leur pète leur fion. Faut pas qu’y ait une bavure ou dans la ville ça va péter, Du commissaire au stagiaire : tous détestés ! A la moindre occasion, dès qu’tu l’peux, faut les baiser. Bats les couilles les porcs qui représentent l’ordre en France
Le groupe Sniper
Extraits de leur chanson « Nique le système » :
Niquer l’systeme, ils auront le feu car ils ont semé la haine, qu’on les brule, qu’on les pende ou qu’on les jette dans la Seine, Elle cherche à bruler nos racines, mais ya des soldats, des vrais guerriers dans l’ghetto J’aimerais etre dans la peau de ce flingue tenu dans la main d’un beur qui se verrait caler Lepen
Extraits de leur chanson « J’aime pas » :
J’aime pas ce pays la France et le latin ,son systeme son barratin
Extraits de leur chanson « Fait divers » :
Quand j’vois le score du FN, j’me dis qu’on peut contrer ça Tant d’fils d’immigré, si on s’mettait tous à voter On est en guerre, fréro, et c’est juste un simple fait divers
Extraits de leur chanson « La France » :
Pour mission exterminer les ministres et les fachos La France est une garce et on s’est fait trahir On nique la France sous une tendance de musique populaire Les frères sont armés jusqu’aux dents, tous prêts à faire la guerre Faudrait changer les lois et pouvoir voir Bientôt à l’Élysée des arabes et des noirs au pouvoir Faut que ça pète ! Frère je lance un appel, on est là pour tous niquer La France aux français, tant qu’j’y serai, ça serait impossible Leur laisser des traces et des séquelles avant de crever. Faut leur en faire baver v’la la seule chose qu’ils ont mérités T’façon j’ai plus rien à perdre, j’aimerais les faire pendre Mon seul souhait désormais est de nous voir les envahir Ils canalisent la révolte pour éviter la guerre civile
Salif
Extrait d’une de ses chansons :
Allez-y, lâchez les pitts, cassez les vitres, quoi Rien à foutre, d’façon en face c’est des flics C’est U.N.I.T.Y., renoi, rebeu, babtou, tway Mais si on veut contrôler Paris, tu sais que ça sera tous ensemble Ca y est les pitts sont lâchés, les villes sont à chier, les vitres sont cassées, Les keufs sont lynchés, enfin, ça soulage, Faut que Paris crame Ce soir à mort Le Pen, On redémarre la guillotine, pire qu’à Djibouti Poitiers brûle et cette fois-ci, pas de Charles Martel On vous élimine, puisque que c’est trop tard La France pète, J’espère que t’as capté le concept
Ministère Amer
Extrait de la chanson « Flirt avec le meurtre » :
j’aimerais voir brûler Panam au napalm sous les flammes façon Vietnam tandis que ceux de ton espèce galopent où 24 heures par jour et 7 jours par semaine J’ai envie de dégainer sur des f.a.c.e.s. d.e. c.r.a.i.e. dommage (...) que ta mère ne t’ait rien dit sur ce putain de pays. me retirer ma carte d’identité, avec laquelle je me suis plusieurs fois torché
Smala
Extrait de la chanson « meurtre légal » :
Quand le macro prend le micro, c’est pour niquer la France Guerre raciale, guerre fatale œil pour œil dent pour dent organisation radicale, par tous les moyens il faut leur niquer leurs mères Gouers (Français) c’est toi qui perds....Flippent pour ta femme tes enfants pour ta race...on s’est installé ici c’est vous qu’on va mettre dehors
Extrait de la chanson « Du miel les abeilles » :
La France est un pays de pute
Expression Direkt (a notamment signé la bande original du film La Haine de Matthieu Kassovitz)
Extrait de la chanson « Au mike j’kicke » :
Ma bite tu peux l’astiquer ! Les arabes et les noirs vont tout niquer, j’m’répète , j’m ‘en bats les couilles je veux repartir friqué
Fabe
Extrait de la chanson « L’impertinent » :
C’est physique, biologique au bleu, blanc, rouge j’suis allergique, Je leur en fait baver, ces navets (blancs), j’peux les braver, la vie est une manif, la France une vitre et moi le pavé
La Clinique
....Voulez-vous une lutte armée ? Si c’est oui, on est préparé, les jeunes sont équipés, fusils à pompes pour vous zigouiller
Ménage à 3
Car mon armée, en un seul attentat va tout exploser, le troisième front en force contre le front J’parle aux boys Cé-fran 98 la 3e guerre se passe maintenant J’les saigne, faut qu’y m’craignent On rosse les gringos du front Faut ...Calotter Jean Marie et Debrey, envoyer le GIA
Lunatic :
Extraits de leur chanson « Temps mort » :
ALLAH à Toi seul l’homme doit toute son adoration, les vrais savent, On a pas oublié, l’or que le pape porte au cou est celui qui nous a été pillé. Allo c’est B2O encore en chien d’chiennes, les hyènes ressentent la tumeur et moi j’suis d’humeur palestinienne. Qui veut la paix, prépare la guerre, j’te l’rappelle. ...vote pour emmener les porcs à la morgue, Eh négro ! C’est l’heure d’manger, Brûler leur sperme en échantillons, souder leurs chattes J’suis pas le bienvenue, mais j’suis là,(...), j’suis venu manger et chier là. Quand j’vois la France les jambes écartées j’l’encule sans huile. Z’ont dévalisé l’Afrique... J’vais piller la France Tu m’dis « la France un pays libre » (...) attends-toi à bouffer du calibre. J’rêve de loger dans la tête d’un flic une balle de G.L.O.C.K.
Extraits de leur chanson « Mauvais Oeil » :
Les colons nous l’ont mis profond, A l’envers on va leur faire, On est venu récupérer notre du Dans vos rues on va faire couler votre pu Attends toi à plus d’un attentat Ici en France, loin des ambiances « pétard » 14 juillet Microphone ouvert et nos actions s’amorcent féroces A.L.I., Booba, Lunatic, Hauts de seine, on te saigne.
Extraits de leur chanson « Guerre/Jihad » :
on repartira avec leur argent, leur sang et leurs pes-sa (sapes) La France n’est pas territoire neutre. Mes troupes sont mobilisées Ils ont leurs paradis fiscaux Nous à défaut on impose nos lieux de non-droits Et si c’est ça qu’ils veulent on va s’armer et s’entourer d’Khos
Extraits de leur chanson « Islam » :
Mains on reste pratiquants, délinquants Nos psaumes récitées Par nos mômes de cité à cité. Nique la justice Y’a qu’dieu qui peut me juger Rien qu’j’dors plus, sur cette terre de colons impurs L pour ma Loi suprême représentée par le I Islam.
Extraits de leur chanson « Violence/délinquance » :
J’aime voir des CRS morts J’aime les pin-pon, suivis d’explosions et des pompiers Un jour j’te souris, Un jour j’te crève J’perds mon temps à m’dire qu’j’finirais bien par leur tirer d’ssus. Lunatic dans la violence incite.
Extraits de leur chanson « Racisme » :
Et si ma haine diminue C’est qu’les porcs (porcs = blancs) sont morts et qui m’reste plus qu’dix minutes On met leurs femmes sans dessous Mais attention y’a tension quand j’vois un porc chez moi. A rien apprendre sauf que les porcs sont à pendre
Extraits de leur chanson « l’Effort de Paix » :
J’suis venu en paix, pour faire la guerre aux bâtards... Chante pour que les porcs rampent .... Et sur mon palier, ça sent que l’maffé, le couscous ou l’tiep En tout cas pas l’porc ou bien l’cassoulet Comme chez les gens chez qui j’vais cagoulé... J’leur veux la guerre, donc laisse-moi en paix frère... On vend du shit aux blancs...
-
Que de poésie. Et dire qu’on laisse faire ça.
-
Je sens dans ses paroles un juste mécontentement a l’égard des ... blancs, des Français, de la France ainsi qu’un appel au rassemblement de tous ceux qui ne sont pas des faces de craie afin de rendre justice ! Ce mécontentement, exprimé par des mots qui sont propres aux jeunes des cités est aisément compréhensible.
Qui ne voudrait pas rouler en Audi TT ? hein ? qui ?
Qui ne voudrait pas toucher un salaire permettant d’avoir l’Audi TT citée ci dessus ?
Qui n’a jamais rêver de tuer son voisin parce qu’il tond sa pelouse un samedi apres-midi ? ou qu’il perce le mur mitoyen pour accrocher la photo de sa belle-mere a 21h ?
Qui ne voudrait pas des excuses pour ce que la France et les Français actuels ont fait subir a leur grand-parent ? Qui ? hein ? qui ?
Sans rire, et sauf erreur, ce genre de parole relève des tribunaux dans la mesure où ce sont des menaces mais il me semble qu’il a eu procès contre un ou des groupes de Rap et pas de condamnation. Par contre, on fait passer un projet de loi pour condamner le négationisme du génocide Armenien. Triste épisode de l’Histoire(vrai ou faux , je m’en cogne) qui ne concerne en RIEN la France. Va comprendre charles ...
Quand a l’article, je dois admettre que je n’en comprends pas un mot ou presque mais l’imbécile qui reconnait son imbécilité en perd un peu ... de son imbécilité.
Tout compte fait , je viens de relire.
En résumé simpliste ça dit que le Rap amene la violence ? C’est ça ? j’ai bon ?
Le Rap ne décrit pas la réalité mais il construit cette réalité ?
Les politiques et les médias qui en font la promotion sans se soucier des paroles laissent le champs libre a l’instauration des barbares, limite analphabete et simple d’esprit qui suivent comme les adeptes d’une secte ces « »chanteurs« » qui, soit disant, délivrent un message de mal être des banlieues alors qu’en fait ils appellent a la révolte pour des raisons fallacieuses.
J’espere que c’est ça
-
a lire ce fil, nous constatons que les performatifs de la violence sont des harangues racistes....le rap est une musique et une culture raciste.
-
Je ne suis guère étonné par le malaise que d’aucuns confessent au décalage entre votre article et ses commentaires. Et pour cause : votre article joue sur deux registres ; il usurpe le prestige et la rigueur censée accompagner la philosophie, pour « rationaliser », donner une allure rationnelle à des lieux communs assez éculés... En fait l’éternel procédé du « qui veut noyer son chien l’accuse de rage », sauf que vous vous y entendez particulièrement à donnez l’illusion du vétérinaire. Mais, à bien y regarder, vous êtes inconsistant aux deux niveaux. Ne prenons que le « rationnel ». Surtout quand on sait le génie qu’y a déployer le Suisse Piaget, il est curieux que vous isoliez le potentiel performatif du langage de la veine constructiviste où il s’entend. Un constructivisme à la fois « cognitif » et « éthique ».
- cognitif, dans le sens que « le monde » est une composition de la structure du réel, de nos équipements et processus mentaux d’organismes vivants et d’agents sociaux...
- éthique, dans le sens que la composition des évaluations et interprétations morales des phénomènes construit les phénomènes moraux, éthiques, esthétiques... Seulement vous ne pouviez observer cette cohérence logique et commettre les erreurs logiques sur quoi reposait la suite de votre article : prendre outrageusement le « mot » pour la « chose », la pose, la posture pour l’avéré, le la carte pour le territoire... des vessies pour des lanternes... : ce que disent, dansent et montrent les rappeurs, pour ce qu’ils pensent effectivement ; et quand bien ils le penseraient, pour le principe déterminant leur comportement.Pour le reste : Qu’il faille « considérer la violence envers les porteurs d’uniforme, non comme une violence de victimes oppressées, mais comme une violence qui s’irrite des institutions d’un Etat républicain » : nous sommes priés de vous croire sur parole ; vu que vous ne semblez pas effleuré par l’éventualité de devoir l’étayer empiriquement... mais vous êtes philosophe... pas scientifique. Dommage. « ...parce que la République ne sait pas accepter les structures sociales tribales qu’installe le langage performatif qu’on entend dans les autoradios... etc. » Ce genre de pompeux blablabla est assez creux, et on peut défendre le contraire tout aussi pompeusement. Là encore aurait besoin d’un peu plus de souci de testabilité pour vous prendre au sérieux. En fait, c’est de la belle philosophie à vomir... du finkielcrotte.
-
Je n’avais pas vu votre commentaires, les autres étant de l’habituelle racaille raciste.
Oui, du Finkielcrotte, la formule est joli. Je vous demande l’autorisation de la réutiliser.
Amitiés
-
Je vous en prie.
-
Acceptons, provisoirement, les prémisses de votre article. Il n’en restera pas moins qu’il faudera, alors, expliquer, pourquoi ce type de langage ?
Une bonne idée, qui saute un peu vite sur des conclusions attendues, et qui n’est pas assez étayée. Sans compter que les faits que cette idée (encore un peu court pour faire théorie) voudrait expliciter sont partiaux. La violence, il me semble, est réciproque.
Quelles chansonnettes pousse-t-on dans les commissariats ?
-
@ TEO
Bravo !
Je n’aurai su le dire en tèrmes aussi pertinents. Cela pourrait suffire pour clore un échange engagé sur des bases boiteuses. Dès le départ j’ai flairé la supercherie dans cet usage abusif de terme. Notons que pour l’heure et à ce stade du débat, l’auteur n’a pas encore daigné se manifester comme il est d’usage...
-
-
Il me vient un autre doute, alors que je vaquais à la préparation du repas (eh oui), c’est l’usage qui est fait du terme « perfomatif ». Un exemple de phrase performative est « Je vous salue », c’est à dire qui accomplit par le fait d’être énoncé ce quelle énonce. Ce qui est très différent d’une phrase qui vous pousserait à accomplir son énoncé....
L’auteur aurai t-il un avis sur cette objection, ainsi que sur les deux précédentes, à savoir le pourquoi du Rap qui resterai à expliquer, ainsi que sur l’origine de la violence policière ?
-
L’Odyssée d’une espèce
Cette histoire nous fascine depuis toujours. Elle trouve un écho en chacun de nous, faisant vibrer nos racines les plus profondes. Tout commence en Seine-Saint-Denis, où l’on a trouvé les premières traces. Elles datent de l’ère mertanique (fin du XXe / début XXIe siècle) et restent les plus anciennes identifiées à ce jour. Nous sommes donc à l’apogée de la modernité. La préhistoire est finie depuis plusieurs dizaines de milliers d’années. Des fouilles ont mis à jour des empreintes également du côté de Lyon, Strasbourg, Creil, Mantes-la-Jolie et dans plusieurs parties du monde, notamment aux Etats-Unis. Elles sont à peu près de la même époque. Cet authentique hominidé est apparu au terme d’un processus de maturation très rapide, presque une génération spontanée. Il est une étape essentielle du processus évolutif.
Son nom : Homo Zyva.
[...]
(L’Odyssée d’une espèce, Article de paléontologie écrit aux alentours de 8106, en exclusivité sur Agoravox)
-
@ emm
Excéllent !!! Assurément je préfère la tournure anthropo-archéologique que prend la discussion.
Enconclusion :
Je soumet à tous la proposition suivante.
Déclarons incompétant l’auteur du sujet, le ci-devant Dominique Hohrer .Méttons en place un tribunal d’exception, siégeons sans désemparer au besoin toute la nuit,et décidons qu’en l’absence de manifestation de sa part dans les pochaines 24 h, lui sera attribué le bonnet d’âne.
-
La seule énumération de ce qui est véhiculé dans le rap fait penser à des structures sociales primitives, des structures tribales incompatibles avec la République et avec les Droits de l’homme
Un petit extrait de cette langue ô combien performativo-barbare...
La Rumeur - Le pire
De toutes pièces Ils ont crée la règle du jeu
Promulgué l’égalité et pipé les dés qu’ils t’ont attribué
Tu parles d’un hasard si tes records ont l’air piteux
Mais voilà, ta chance aurait de la merde dans les yeux
En tous les cas si jeu il y a
Moi je vois mes bras couverts de plaques d’allergies à leurs critères de réussite
Leurs courses au mérite
Leurs primes aux plus dociles et zélés suceurs de bites
Leurs médailles de petits et grands gagnants
Du plus habile à produire des perdants
Des tréfonds de blessés profonds
Dire qu’ils campent sur nos déboires tout du long
Dire qu’ils prétendent planifier nos existences
Qui sont les racailles quand nos mauvaises notes font leurs romances
Quand ils ne vivent qu’au titre d’usurper le rôle d’arbitre
De forger les chaînes modernes de l’exploitation
D’un modèle d’éducation de lâches et amorphes moutons
D’exécutants bornés placés sous tutelles
D’abrutis jetables et convaincus, mâles ou femelles
Et l’on reste à leurs yeux les parasites à leur paradis du fric
Ou au mieux les fourmis de corvée aux tâches merdiques
On serait là à notre place de choix
Parce qu’étriqués du crâne, parce qu’inscrit dans nos gênes, parce qu’enfin
La sève de nos élans s’évalue à presque rien
Et je les entend encore nous le dire
Et je les entend encore nous le dire
Refrain
Le pire est qu’on ait fini par le croire mon frère
Le pire est qu’on en ressorte avec le mépris de nous même.
-
Cet article me laisse perplexe. Il entend appliquer la notion de langage performatif à l’analyse d’un phénomène de société contemporain, mais quid d’une appréciation nuancée des speech acts d’Austin, de la préface de Thompson à l’ouvrage de P.Bourdieu « langage et pouvoir symbolique » ?
Le réel dans la violence auquel fait référence l’article est à mon avis le réel non symbolisé. Sans doute celui des passages à l’acte. Or, il me semble que l’auteur « bute » sur les mots du rap et d’autres en leur donnant peut être le poids par trop réel, de ceux et celles à qui la dureté de la vie a refusé le bon usage des mots, celui qui apaise. La violence imagée des productions artistiques ne date pas d’hier, qu’elles soient musicales, cinématographiques ou autre. Il n’y a qu’à se souvenir de l’Orange mécanique de Kubrick. Ces productions ont souvent, à mon avis, des effets ambivalents. D’un coté, elles mettent des mots, des images, bref, du potentiel de symbolisation susceptible de dissiper en partie la violence agie. On dirait qu’elles peuvent mettre comme un voile de fiction sur le réel. De l’autre, elles adoptent un parti pris qui, souvent, renonce à beaucoup d’autres choses que les mots et les images pourraient dire pour transformer et transfigurer des réalités sombres. Il est, de toute manière, question d’une prise de position par rapport au statut du langage, de la parole. Ce serait une position bien désespérée que de le croire devenu inefficace à aider les gens à se comprendre, avec, grâce, et par delà leurs différences...
-
@ pingouin perplexe:trés bon exemple:il y a deux façons de regarder « orange mécanique »:au premier et au second degré,comme mise en garde.Le premier est plutot nauséabond,de mon point de vue !
-
Les paroles choisies du rap extreme faisant office de pensee dominante !!! Les participants de vos reunions philosophiques doivent rire souvent !!!
Et si t’ecoutes du trash alors tu depasses la violence en faisant vivre les demons d’outre tombe...
votre esprit manque de poesie
J’aime ecouter des groupes comme ekova dont le langage est singulier est incomprehensible pour ceux qui n’appartiennent pas au groupe (tout le monde quoi !). J’aime une certaine sonorite. Est-ce que, comme les amateurs de musique sans parole, je suis un abruti fini ?
La pensee qui domine a l’approche des elections ressemble helas beaucoup a la votre, j’espere que vos dires revoltants ne seront pas trop performants.
-
PIQÛRE DE RAPPEL
Depuis l’apparition de son fil de discussion onaniste « Demian sors de ce corps » sur Agoravox, D.W. le gland bleu n’existe plus que comme roquet de ceux à l’arrière desquels il se traîne comme un impuissant opposant. Une caricature d’inanité suiviste et faussement récalcitrante. L’inverse d’une vision du monde : un mâchonnage mollasson de mollets dont ces derniers se foutent tant ils sont solides. D.W. n’est plus que l’ombre du chien qu’il n’a pas. Un clone de spectre poursuivant le fantôme de ce qu’il n’a jamais été. Une bavure hypocondriaque, narcissique et grotesque sur la partition du silence. Un poster de star oubliée dégringolant du mur d’une chambre d’adolescent depuis longtemps désertée. Un Mistral gagnant qui fait perdre à tous les coups : l’inverse de la magie de l’enfance. Ni enfant, ni adolescent, ni adulte, ni vieux, D.W. n’est rien : fausse image bleutée d’une fausse existence sans azurs, la chose se répand comme un Klein vomi bleuâtre, inconsistant mais autosuffisant, à la fois fait-néant et faux néant : néant surpeuplé par le vide de l’insondable bêtise, parasité par le trop-plein du rien-du-tout égomaniaque, vertige absolu du non-être. Le trollage inepte en tant qu’âme du monde. Le qu’on-m’enterre diffamateur en tant que filousophie. Le soutien à l’islamisme intégriste par orientalisme décérébré. Non pas le dadaïsme de Marcel Duchamp et sa cuvette de chiottes, mais ce que l’on peut mettre à l’intérieur en poussant un bon coup : l’étron, concentré de son être-« on ». La chose bleuâtre n’est même pas absurde (l’absurde est plus consistant et mystérieux qu’elle) : non, la chose bleuâtre est le reflet exact du monde médiatique moderne : trompeuse, fallacieuse, égotiste, inculte, moi-jeux-esque, bref cauchemerdesque.
Et cet ectoplasme caoutchouteux et pollué jusqu’à son manque d’os est l’e-conne d’Adoravox. Que dire de plus ?
-
@Marsupilami. Peut-être pourriez vous faire évoluer votre texte, si le temps passé devant la télé vous en laisse le loisir.
J’ai été pris d’un doute sur la manière dont vous vivez, quand vous évoquez un étron à propos de la « pissotière » de Marcel Duchamps.
Mais sinon, ce que vous faites est excellent. Nombre de personnages célèbres ont eus leur faire-valoir. On peut citer Zorro et le sergent Garcia, Edmond le cochon et sa mouche, Tintin et Milou, etc...
-
passe encore la diffamation, mais ce qui est vraiment INACCEPTABLE c’est un marsupilami qui ne fait plus « houba ! houba ! » Un marsupilami qui ne fait pas « houba ! houba ! » ce n’est pas un marsupilami
-
J’ai jamais eu la télé et ce n’est pas une agression sans objet : voir ce fil de discussion où le gland bleu n’a cessé de me harceler, de me diffamer et de m’agresser stupidement. J’avais proposé au gland bleu de cesser de me harceler, en échange de quoi je cesserais de le harceler moi aussi. Réponse : il a continué. Tant pis pour lui.
-
Pour ce qui est de la télé, peut-être êtes vous comme Obelix, qui jamais n’usait de magique potion, étant tombé dedans dans son âge tendre.
Votre lien ne marche pas, aussi je ne pourrais me faire une idée des persécutions dont vous avez fait l’objet.
J’ai bien compris ce qu’était un troll. Mais, à mon humble avis, Monsieur Demian West est un détecteur de poutine.
La poutine est un paralogisme, un argument d’autorité, un piège de la logique et de la réthorique, ce que, un peu légèrement, on nomme conneries. Car le con mérite mieux. Vous trouverez de nombreux exemples de poutine dans la vie de tous les jours, comme, l’astrologie, la corruption des hommes politiques, le petit qui est le portrait craché de son grand-pére, l’islam incompatible avec la modernité, la numérologie, et, last but not the least, le langage performatif de la pensée dominante, pour rester dans le sujet, et donc ne pas faire oeuvre de trollisme.
-
Un affreux doute m’étreint. Si l’auteur a raison, quel est la portée performatrice de
Ils viennent jusque dans vos bras
Egorger vos fils, vos compagnes !
................................................
Quoi ces cohortes étrangères !
Feraient la loi dans nos foyers
Heureusement, la portée performatrice de ce texte ci est bien plus aimable
Quand je pense à Fernande
Je bande, je bande
Quand j’ pense à Felicie
Je bande aussi
quand j’ pense à Léonor
Mon dieu je bande encore
Mais quand j’ pense à Lulu
Là je ne bande plus
La bandaison papa
Ça n’ se commande pas
Mais que dire de ce que mon adolescence enchantée par des textes que je ne comprenais qu’à moitié...
Get up, get on up
Get up, get on up
Stay on the scene, like a sex machine
Wait a minute !
Shake your arm, then use your form
Stay on the scene like a sex machine
You got to have the feeling sure as you’re born
Get it together right on, right on.
Suis je un pornographe péripate ?
-
Bonjour l’Ami Démian, que de preux redressements en ce lieu/
-
Exemple du bien parlé, et du bien recevoir
à l’usage des jeunes rappeurs
1 / Il ne faut point dire je vais niquer ta mère sur une musique populaire.
1/ Dîtes plutôt : je m’en explicite à votre maman quant à mon désir, de copuler avec elle sur une tonalité de thé dansant.
à l’usage des hordes de fachistes xénophobes
1/ Il ne faut point dire : l’idée de cramer des Bicots et des Négros me fout la trique .
1/ Dîtes plutôt : Mon inspiration de rajout d’auto-bronzant aux populations d’Afrique du nord et d’Afrique noire, stimule fortement mon appareil génital.
à l’usage des hordes de fachistes xénophobes
1/ Il ne faut point dire : Après qu’on soit torché avec mes pôtes BBR on a fraccassé un vieux crouilles de 83 ans qui rentrait à son sonacorat .
1/ Dites plutôt : Suite à une forte consommation d’une boisson fermentée, succitant un état éthylique mes compagnons et moi même nous nous sommes mis en devoir de correctionner un délinquant Maghrébin de 83 ans qui s’en allait retrouver sa demeure au foyer sonacotra.
à l’usage des jeunes rappeurs
1/ Il ne faut point dire : Quand j’vois la France les jambes écartées j’l’encule sans huile.
1/ Dites plutôt lors de nos ébats nocturnes ma mie France s’offre à moi par une pose gymnique qui allégorise mon désir sodomistique.
Falloujah bin Omeyya ibn Abdallah
Prince d’Omeyya
-
Superbe magnifique Rocla est parmi nous salut l’Ami, la 5ème symphonie de Gustave Mahler orchestée par Metha j’en conviens rend la vie d’une ardente poésie.
-
Bonjour les amis du samedi ,
La musique contemporaine de Kalheinz Stockausen , et celle de Dalida chantant « et gratte et gratte sour ta mandoliné mom pétit Bambino , ta mousique est plous zolie qué tout le ciel de l’ Italie » plus la chanson « le lendemain elle était souriante » et « l’ Amour des trois oranges » de Prokofief nous font quand-même une agréable vie terrestre , sans parler tacathytaquitté de notre Lapointe Bobby .
Rocla
-
Fal ,
T’ as raison , c’ est l’ expression verbale ornementée qui fait défaut à nos jeunes . Le language à travers les fleurs voilà l’ objectif . Tout est dans la nuance .
Rocla
-
Rocla que l’on fasse donner boucle d’or et sémantique de grandeur.
-
Ils pourront écouter ou ré-écouter le titre de Björk « emotional landscapes »
-
un pinguin n’a pas d’aile pour s’envoler parfois.
-
-
Eh, mon ami !! Y a un gros BLEM avec ton lien « pingouin non ».
Il est VEROLE ! Deux fois testé, deux fois VEROLE !
Qu’est-ce que c’est ces conneries ?!!!
-
-
s’cuse vieux, un p’tit problème avec PHP.
marche pas ( pas le PHP, mais moi
).
bon vais reprendre mes bases.
-)
-
-
s’cuse vieux, un p’tit problème avec PHP
Mon anti-virus s’est activé deux fois et toi tu racontes que c’est un problème de programmation.
Ca tient pas tes bredouillements, tu balances n’importe quoi.
Je suis gentil mais pas au point que tu m’infectes la bécane.
T’es signalé en abus, peut-être que auprès de l’équipe tu daigneras t’expliquer et, éventuellement régler le prob.
En attendant, va faire tes crottes ailleurs, tu veux.
-
-
@ demian west
« Je profite de cette agression sans objet, pour ajouter que le copié/collé diffamatoire et systématique n’est pas un dispositif du protocole agoravoxien, même dans les commentaires »
Alors pourquoi le fait vous ?
Oups, j’oubliais, vous n’êtes pas ici pour débattre mais pour faire le guignol, pas la peine de chercher une quelconque logique dans vos l’amas de pitreries que représente vos interventions.
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON