Vive l’esprit du temps !
Et qu’il est bon de terrasser des ennemis de la pensée aussi dangereux qu’Alain Finkielkraut.
Oui, Alain Finkielkraut est coupable. Coupable de rester fidèle à des valeurs humanistes et culturelles dépassées, coupable de ne pas s’incliner avec dévotion devant les miracles de la nouvelle pédagogie, coupable de s’autoriser une réflexion critique devant les si prodigieuses réussites du système éducatif d’aujourd’hui, coupable , avec tous les esprits aigris, moisis, réactionnaires, de freiner la marche triomphale de la culture de notre temps.
C’est entendu, Alain Finkielkraut est une crotte, un con, une sous-merde, un bouffon, un cinglé, un fossile . Alain Finkielkraut est vieux, il est moche, il est sinistre, il radote et ses bouquins sont nuls, surtout ceux qu’on n’a pas lus.
Et dire qu’il y a encore des tarés, dont je fais partie, pour l’apprécier. Heureusement, nous sommes en voie de disparition.
Votre article apporte un éclairage terrible sur le prix qu’on fait payer aux peuples pour disposer de l’énergie, qui sera partiellement gaspillée ailleurs : déforestations, expropriations, famines, exodes, guerres ...
Je partage vos craintes : Il y a longtemps que les stratèges de la géo-politique s’emploient à remodeler le monde ; il est un peu utopique de penser que ce remodelage est prévu dans l’intérêt de tous. Voici quelques aperçus d’un article du "CENTRE FOR RESEARCH ON GLOBALIZATION" :
"The Mediterranean Union : Dividing the Middle East and North Africa" by Mahdi Darius Nazemroaya.
" L’ensemble de la Méditerranée devrait à terme entrer dans l’Union européenne, notre sphère d’influence. Cette initiative est dirigée par la France et a été officiellement lancée par Nicolas Sarkozy sur un tour de la Méditerranée, qui a commencé en Algérie.
L’idée d’une "Union méditerranéenne" a été présenté aux Européens avec l’élection de Nicolas Sarkozy, mais cette idée n’est pas aussi nouvelle que les principaux médias le disent. Zbigniew Brzezinski a reconnu en 1997 que "la France ne cherche pas seulement à jouer un rôle politique dans une Europe unifiée, mais se considère aussi comme le noyau d’un groupe d’États " Méditerranée-Afrique du Nord " qui partagent des préoccupations communes. » Une extension de la Sphère d’influence de l’Union Européenne va également se traduire par une extension de l’influence anglo-américaine et des diktats économiques du Consensus de Washington. Dans ce cas, la question est de savoir quelle sera l’influence anglo-américaine au sein de l’Union méditerranéenne ?
L’U.E. soutient à la fois les intérêts anglo-américains et franco-allemand . C’est à travers la "relation spéciale" de l’Amérique avec la Grande-Bretagne et avec l’’OTAN que l’Amérique a un pied dans l’Union européenne. "
Vous avez raison de mettre en question la façon dont les problèmes d’actualité sont présentés : l’affaire du Thibet a l’avantage de paraître plus simple à l’opinion publique : en gros, Chinois = méchants, Thibétains = bons. La compréhension est immédiate, et l’engagement donne bonne conscience. D’autre part, les émeutes contre la faim ont le désavantage de nous rappeler des choses désagréables, compliquées : si l’on voit bien les victimes, on ne sait pas trop ( et on ne veut pas trop non plus ) chercher des causes, des responsabilités. Il faudrait se demander si les nations occidentales prospères jusqu’à l’obésité n’ont pas vaguement contribué à cet état de choses. Ce serait inquiétant, voire pénible. Nous voulons bien nous pencher sur les malheurs du monde, mais pas au point que ça devienne inconfortable.