je trouve votre article très intéressant, et encore plus alarmant ; j’aurais aimé trouver plus d’exemples concrets ( comme l’affaire Ikéa) et plus d’explications sur les notions de "compensation", "restauration", "terrains cautions", entre autres.
J’appuie votre remarque : j’ai utilisé les mêmes arguments que vous lors d’une discussion assez échauffée avec mes enfants qui vivent et travaillent en région parisienne, et qui ne sont plus très conscients des conditions dans lesquelles on vit et on travaille à la campagne. Dans le village où j’habitais autrefois, il y avait un tout petit train local qui desservait toutes les communes de la montagne, et qu’on appelait "le tacot". Maintenant, il faut avoir une voiture pour trouver du travail, aller chez le médecin ou le dentiste, etc.
Merci, Paradisial, d’avoir répondu à mon message.
je suis tout à fait d’accord avec vous en ce qui concerne l’échange des points de vue,et, pour autant que les propos restent courtois, c’est toujours enrichissant.
Pour en revenir à votre aspiration à une plus haute spiritualité, croyez bien que je la respecte infiniment , non pas d’un point de vue religieux puisque je suis athée, mais d’un point de vue philosophique, si le terme n’est pas trop prétentieux.
En effet, le désir de se libérer des "appétits animaux" et du monde des apparences pour se rapprocher de l’ Idéal peut être retrouvé dans des cultures très anciennes, bien avant l’apparition des religions dites "du Livre". On trouve déjà dans l’Hindouisme la doctrine du Vedânta qui prône le détachement total du monde matériel ( Vairagya) ; plus proche de nous, le mythe de la caverne de Platon, etc.
De mon point de vue, c’est une quête universelle qui n’appartient à aucune religion en propre : si elle est infiniment respectable sur le plan individuel, elle peut devenir férocement dogmatique et caricaturale si un pouvoir quelconque prétend l’imposer à tous. D’autre part, et c’est pourquoi je citais Pascal, la quête de l’Idéal peut être une voie dangereuse, étant donné l’imperfection de l’homme : l’orgueil ou le désespoir sont d’après lui les écueils de cette quête, d’où : " Je blâme également, et ceux qui prennent parti de louer l’homme, et ceux qui le prennent de le blâmer, et ceux qui le prennent de se divertir ; et je ne puis approuver que ceux qui cherchent en gémissant. " Pascal, Blaise, 421 .
Cet article fait réfléchir, mais il n’est pas facile de se dégager d’un sentiment d’impuissance devant le Moloch de la finance internationale. J’aurais bien la tentation de penser ,comme Yvance, que l’humanité sourde et aveugle ne mérite plus que de s’auto-détruire. Mais je me dis aussi que l’Europe, si elle n’avait pas commencé par se vendre corps et âme à l’idéologie libérale dominante, aurait pu jouer un rôle majeur dans un rééquilibrage entre le politique ( au sens noble du terme) et l’économique. Peut-être qu’il n’est pas trop tard - bien des dogmes économiques commencent à être mis en cause...