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Alexis

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  • Alexis 2 mars 2009 23:31

    Oui Haradinaj aurait du être condamné. Naser Oric, je ne connais pas le dossier. Maintenant, Haradinaj a réussi à faire taire les témoins. Si l’accusation n’est pas en mesure d’apporter les preuves nécessaires, encore heureux que le tribunal ne condamne pas. Elle est bête et méchante la justice mais c’est ainsi qu’elle fonctionne.

    D’ailleurs, dans le dernier jugement du TPIY, beaucoup se demandent pourquoi celui qui était le plus haut gradé des 6 accusés n’a pas été condamné. Tout simplement puisque l’accusation n’a pas été en mesure d’apporter la preuve de son influence et de son implication dans l’entreprise criminelle. Bref, elle l’a considérée comme un simple pantin... ce qui en fin de compte a bien fait les affaires de l’accusé.

    Je ne prends pas tout ce que dit le TPIY pour parole d’évangile. Quoi qu’il en soit, le point commun entre le TPIY et la CIJ c’est qu’il s’agit de cour de justice. Elle fonctionnent sur des bases communes. Penser que la CIJ ne tiendra pas compte de la décision du TPIY est utopique. Et là, ce n’est pas mon analyse mais celle de Vojin Dimitrijević, expert serbe en droit international.

    Avant le procès il disait qu’il était important de savoir si le Tribunal allait établir l’existence d’un plan d’expulsion des Albanais. « Si cette stratégie est attestée, cela aura forcément des conséquences en Serbie. Dans le droit international, l’Etat répond des actes de ses services. Cela peut avoir des répercussions sur la décision de la CIJ qui étudiera la façon dont le Kosovo a déclaré son indépendance. Par conséquent, ce sont de très importantes décisions et nous verrons quelles en seront les conséquences ».

    Alors en effet, les drames d’ex Yougoslavie ne peuvent se réduire à des arguments juriduqes. Sauf qu’ici je répondais à l’article et je me permets de vous citer :
    "le ministre serbe des Affaires étrangères Vuk Jeremic estima qu’il s’agissait d’un « grand jour pour le droit international », et ajouta que ce vote permettait de transférer « l’aspect le plus délicat du problème du Kosovo, qui est son statut, du domaine politique au domaine juridique »."

    PS : Ne prenez pas mes interventions sur vos articles pour des attaques personnelles. Même si sur le premier j’y ai été un peu fort d’entrée... mais c’est l’habitude de me confronter à certains auteurs de très mauvaise foi (ce qui ne semble pas être votre cas). Nous n’avons pas la même analyse de la situation. Mais si les protagoniste Yougoslaves avaient fait au début des années 90 ce que nous faisons actuellement, confronter les points de vue autour d’une table, le TPI Y n’existerait pas.



  • Alexis 2 mars 2009 07:48

    Des pays comme le Monténégro ou la Macédoine, alliés historiques et traditionnels de la Serbie, qui ont votés POUR que la question soit soumise à la CIJ, ont moins de 48 heures après ce vote... reconnu le Kosovo comme un pays Indépedant.

    Jeremic, qui a fait des pieds et des mains pour que la question soit posée devant la CIJ, a répondu dans ces termes à un journaliste qui lui demandait ce qui se passerait si la CIJ disait que la proclamation d’indépendance est légale : "L’avis de la CIJ n’est que consultatif. Si la CIJ devait prendre une telle décision, nous ne l’accepterons pas."

    N’est ce pas tout simplement savoureux ? Je te demande ton avis, mais si il ne convient pas à ce que je pense, je n’en tiendrai pas compte.

    Grand bien lui a pris, car un élément nouveau vient d’apparaître. Le TPI vient de condamner 5 hauts responsables de l’Etat Serbe pour crime de guerre, crime contre l’humanité, déporatation et transport forcé massif de la population albanais du Kosovo en 1999.
    Dans sa décision, les juges du TPI disent nottament que :

    "Ce sont les agissements délibérés de ces forces (ndlr : armée Yougoslave, police serbe), lors de la campagne, qui ont entraîné le départ d’au moins 700 000 Albanais du Kosovo (ndlr : sur une population de 2 millions), dans la courte période allant de la fin du mois de mars au début du mois de juin 1999.[...] Cette campagne généralisée de violence dirigée contre la population albanaise du Kosovo entre mars et juin 1999 a été menée de façon organisée, en utilisant largement les moyens de l’Etat."

    Pour ceux qui ne comprennent pas très vite, le TPI dit que l’Etat Yougoslave et la Serbie, ont planifié, organisé et executé un plan visant à tuer, violer et chasser les albanais du Kosovo.
    Cela signifie que par ses agissement, l’Etat, qui avait la charge d’assurer la sécurité des hommes et des femmes vivant sur son territoire, non seulement n’a pas rempli ce rôle mais en plus s’est rendu coupable des persecutions les plus violentes et attroces qui soient contre une partie de sa population, et ce en se basant sur un critère ethnique.

    Pour ceux qui n’ont pas de notions juridiques, cela signifie que par ses propres agissements délibérés, l’Etat a rompu le contrat social qui le lie à ses citoyens. Or, ce contrat social est le socle de toute souveraineté étatique.
    En droit international, pour être souverain, un Etat doit réunir les 3 caractéristiques suivantes :

    - disposer d’un territoire

    - avoir une population

    - avoir un pouvoir politique.

    En voulant chasser la population albanais du Kosovo, la Serbie elle même a mis un terme à sa souveraineté sur ce territoire puisqu’elle a voulu faire disparaître un élément constitutif essentiel.

    La Serbie aura beaucoup de mal à expliquer devant la CIJ ce qu’elle entend par souveraineté alors qu’elle a organisée et exécuté des crimes contre l’humanité contre une partie de sa population. Elle aura beaucoup de mal à expliquer pourquoi cette population, une fois qu’elle a survécue aux crimes, n’aurait pas la possibilité de jouir de son droit à l’autodetermination que lui garantit la charte de l’ONU.

    Bref, au délà du fait que d’ici la décision de la CIJ le Kosovo aura été probablement reconnu par plus de la moitié des Etats membres de l’ONU (déjà 55 en 1 an, il en manque 42), les débats et la décision elle même risquent de définitivement sonner le glas des espoirs serbes.









  • Alexis 2 mars 2009 06:57

    JJe ne vais pas intervenir sur l’ensemble de l’article. En tout cas, pas maintenant. J’interviens juste sur la question du Kosovo.

    Les serbes présentent le Kosovo comme le coeur de la Serbie, comme l’âme de leur nation. Pourtant ces écrits ont une origine. Une origine historique qui démarre au début du dernier siècle et qui n’a pas grand chose à voir avec la réalité. Plutôt le besoin de rassembler les foules derrière un discours nationaliste faisant la part belle à la mythologie.

    Lorsque l’armée serbe entre au Kosovo en 1912, la région est déjà majoritairement peuplé d’albanais. N’hésitez pas à rechercher le Memorandum de Vasa Cubrilovic, qu’il présente au Roi en 1937. Son plan : la colonisation du Kosovo par les serbes. Les moyens : l’expulsion de la population albanaise vers la Turquie.

    Le plan a commencé à être appliqué. Malheureusement, la seconde guerre a éclaté. Voilà une piste qui explique pourquoi les albanais du Kosovo n’ont pas immédiatement considérés les allemands comme des ennemis.

    Le malheur du Kosovo c’est d’avoir offert une belle plaine pour une grosse boucherie en 1389. Une époque où le sentiment national n’existait nulle part. Une période où les ancêtres des albanais et ceux des serbes ont combattus ensemble face à l’empire ottoman.
    Quand le nationalisme est né, cette bataille épique et mythique a servie à créer une identité nationale serbe. Mais au moment où ce discours à été mis en place, le Kosovo était DEJA majoritairement albanais.

    Sur 600 ans d’histoire, la Serbie n’a été souveraine au Kosovo que pendant une période de 48 ans :

    - de 1912 à 1914

    - de 1918 à 1941 (royaume de Yougoslavie)

    - de 1945 à 1968 (RSFY - en 68 le Kosovo obtient un statut d’autonomie renforcé par la constitution de 74 qui en fait un entité fédérale à part entière)

    - de 1989 à 1999 (abolition illégale et anticonstitutionnelle du statut du Kosovo par Milosevic, annexion de la région par l’usage de la JNA)

    Et cette souveraineté, quelque soit la période concerné, la Serbie n’a pu l’exercer qu’en ayant SYSTEMATIQUEMENT recours à la force armée. L’opposition de la population du Kosovo à la Serbie ne date pas de l’ère Milosevic. Elle coïncide avec l’entrée des troupes Serbes au Kosovo en 1912.

    Je ne vous demande pas de me croire sur parole. Lisez Dimitrije Tucovic, écrivain et penseur politique serbe du début du siècle dernier. Pour décrire l’entrée des troupes Serbes au Kosovo en 1912, il dit : "Nous entrons en terre étrangère". Mais il ne s’arrête pas là. Il explique également ce que l’armée fait pour mater l’opposition de la population : "des crématoriums barbares dans lesquels des centaines de femmes et d’enfants furent brûlés vifs".
    Et comme il est perspicace et visionnaire, voici ce qu’il pense de cette annexion et de ses conséquences :
    "Si on rattache l’ancienne Serbie [le Kosovo] à la Serbie, alors on aurait pour chaque Serbe libre, deux Albanais, Turcs, etc., opprimés. Nous voulons la liberté de notre peuple qui ne détruirait pas la liberté des autres. Ce but ne peut être atteint que par la création dans les Balkans d’une unité politique, dans laquelle tous les peuples seraient égaux, [...] sans égard à la question de savoir dans quelle région a régné, il y a quelques siècles, un souverain."

    La phrase souligné vous permet de faire le calcul. Elle tord le cou à un autre mythe de la propagande (récente celle ci) de Belgrade : les albanais du Kosovo viennent d’Albanie !
    J’ai vu qu’on parlait du président Wilson un peu plus haut. Sans lui, l’Albanie actuelle n’aurait pas existé. Les chancelleries européennes destinaient ce territoire à être partagé entre la Grèce, la Bulgarie et la Serbie. Si tel avait été le cas, qu’aurait t-on dit des albanais qui vivent non seulement dans les frontières tronqués du pays, mais aussi en Macédoine et au Kosovo ? Qu’il s’agit tout simplement de turcs arrivés sur ces terres dans les bagages de l’empire ottoman et qu’il faut renvoyer vers la turquie pour avoir la paix. Mais comme un Etat Albanais a été crée dans des frontières tronqués, pour expliquer la présence d’Albanais en dehors de ces frontières, il est tellement pratique de dire qu’il s’agit... d’immigrés ! C’est beau non ? Beau, mais faux !

    Les mythologies nationalistes du Kosovo coeur de la Serbie ne sont que des gentils comptes pour enfant et ne tiennent pas face à la réalité historique. Des monastères construits au XIéme siècle, à une époque où encore une fois le sentiment national n’existait nulle par, ne peuvent et ne doivent pas décider de la vie d’hommes et de femmes dix siècles plus tard. C’est tout simplement impensable. Et c’est Tucovic qui le disait déjà en 1912 (que de temps perdu).



  • Alexis 2 mars 2009 06:55

    Je ne vais pas intervenir sur l’ensemble de l’article. En tout cas, pas maintenant. J’interviens juste sur la question du Kosovo.

    Les serbes présentent le Kosovo comme le coeur de la Serbie, comme l’âme de leur nation. Pourtant ces écrits ont une origine. Une origine historique qui démarre au début du dernier siècle et qui n’a pas grand chose à voir avec la réalité. Plutôt le besoin de rassembler les foules derrière un discours nationaliste faisant la part belle à la mythologie.

    Lorsque l’armée serbe entre au Kosovo en 1912, la région est déjà majoritairement peuplé d’albanais. N’hésitez pas à rechercher le Memorandum de Vasa Cubrilovic, qu’il présente au Roi en 1937. Son plan : la colonisation du Kosovo par les serbes. Les moyens : l’expulsion de la population albanaise vers la Turquie.

    Le plan a commencé à être appliqué. Malheureusement, la seconde guerre a éclaté. Voilà une piste qui explique pourquoi les albanais du Kosovo n’ont pas immédiatement considérés les allemands comme des ennemis.

    Le malheur du Kosovo c’est d’avoir offert une belle plaine pour une grosse boucherie en 1389. Une époque où le sentiment national n’existait nulle part. Une période où les ancêtres des albanais et ceux des serbes ont combattus ensemble face à l’empire ottoman.
    Quand le nationalisme est né, cette bataille épique et mythique a servie à créer une identité nationale serbe. Mais au moment où ce discours à été mis en place, le Kosovo était DEJA majoritairement albanais.

    Sur 600 ans d’histoire, la Serbie n’a été souveraine au Kosovo que pendant une période de 48 ans :

    - de 1912 à 1914

    - de 1918 à 1941 (royaume de Yougoslavie)

    - de 1945 à 1968 (RSFY - en 68 le Kosovo obtient un statut d’autonomie renforcé par la constitution de 74 qui en fait un entité fédérale à part entière)

    - de 1989 à 1999 (abolition illégale et anticonstitutionnelle du statut du Kosovo par Milosevic, annexion de la région par l’usage de la JNA)

    Et cette souveraineté, quelque soit la période concerné, la Serbie n’a pu l’exercer qu’en ayant SYSTEMATIQUEMENT recours à la force armée. L’opposition de la population du Kosovo à la Serbie ne date pas de l’ère Milosevic. Elle coïncide avec l’entrée des troupes Serbes au Kosovo en 1912.

    Je ne vous demande pas de me croire sur parole. Lisez Dimitrije Tucovic, écrivain et penseur politique serbe du début du siècle dernier. Pour décrire l’entrée des troupes Serbes au Kosovo en 1912, il dit : "Nous entrons en terre étrangère". Mais il ne s’arrête pas là. Il explique également ce que l’armée fait pour mater l’opposition de la population : "des crématoriums barbares dans lesquels des centaines de femmes et d’enfants furent brûlés vifs".
    Et comme il est perspicace et visionnaire, voici ce qu’il pense de cette annexion et de ses conséquences :
    "Si on rattache l’ancienne Serbie [le Kosovo] à la Serbie, alors on aurait pour chaque Serbe libre, deux Albanais, Turcs, etc., opprimés. Nous voulons la liberté de notre peuple qui ne détruirait pas la liberté des autres. Ce but ne peut être atteint que par la création dans les Balkans d’une unité politique, dans laquelle tous les peuples seraient égaux, [...] sans égard à la question de savoir dans quelle région a régné, il y a quelques siècles, un souverain."

    La phrase souligné vous permet de faire le calcul. Elle tord le cou à un autre mythe de la propagande (récente celle ci) de Belgrade : les albanais du Kosovo viennent d’Albanie !
    J’ai vu qu’on parlait du président Wilson un peu plus haut. Sans lui, l’Albanie actuelle n’aurait pas existé. Les chancelleries européennes destinaient ce territoire à être partagé entre la Grèce, la Bulgarie et la Serbie. Si tel avait été le cas, qu’aurait t-on dit des albanais qui vivent non seulement dans les frontières tronqués du pays, mais aussi en Macédoine et au Kosovo ? Qu’il s’agit tout simplement de turcs arrivés sur ces terres dans les bagages de l’empire ottoman et qu’il faut renvoyer vers la turquie pour avoir la paix. Mais comme un Etat Albanais a été crée dans des frontières tronqués, pour expliquer la présence d’Albanais en dehors de ces frontières, il est tellement pratique de dire qu’il s’agit... d’immigrés ! C’est beau non ? Beau, mais faux !

    Les mythologies nationalistes du Kosovo coeur de la Serbie ne sont que des gentils comptes pour enfant et ne tiennent pas face à la réalité historique. Des monastères construits au XIéme siècle, à une époque où encore une fois le sentiment national n’existait nulle par, ne peuvent et ne doivent pas décider de la vie d’hommes et de femmes dix siècles plus tard. C’est tout simplement impensable. Et c’est Tucovic qui le disait déjà en 1912 (que de temps perdu).



  • Alexis 28 février 2009 02:54

    Je reviens aux chiffres. Contrairement à ce que vous dites, ils sont importants. Quand on commence à les manipuler, on fait... de la propagande.
    Et quand on ment sur les chiffres, comment être crédible sur le reste ?

    Car 250 000 réfugiés et 80 000 réfugiés, ce n’est pas vraiement la même chose.

    Par ailleurs, la décision du TPI est encore une fois utile. Elle rappelle que plus de 700 000 albanais du Kosovo (sur une population de 2 000 000) ont été chassés de chez eux. La décision rappelle également le nombre hallucinant de maison détruites (400 villages rasés). Or, quand cette population reviens chez elle, vous attendez quoi de sa part ? De la compassion ? Non, quand elle revient, elle n’a qu’une envie : la justice par la vengeance.

    En 1945, 3 millions d’allemands des sudétes ont été expulsés et chassés par l’armée rouge et les tchéques. 3 millions, pas 80 000.

    Qui ça émeut ? Moi pas. De la même façon, le sort des 80 000 réfugiés serbes du Kosovo ne me fait ni chaud ni froid. Ils ont élus et soutenus un régime qui avait pour politique affirmé et affiché de vouloir anéantir et chasser par les armes tous les voisins (croates d’abord, musulmans bosniaques ensuite, albanais enfin). Dès 1989, les régime de Belgrade met en place un système d’apartheid au Kosovo. Ce systéme interdisait entre autre TOUS les post du secteur publique aux albanais. Dans un pays socialiste où le secteur publique emploie 90% de la population, je vous laisse imaginer les conséquences. Tous ces posts ont été occupés par des serbes qui vivaient au Kosovo à ce moment là. Les serbes du Kosovo ont profités de la ségrégation et du systéme d’apartheid mis en place à l’encontre des albanais du Kosovo dès 1989.

    A eux, y compris aux inocents, d’assumer collectivement les actes d’un gouvernement qu’ils n’ont eu de cesse de soutenir.


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