C’est vrai que son bilan est catastrophique, mais si on avait réélu l’autre, il y avait deux scénarios possibles. Soit il se torchait allègrement avec les promesses annoncées dans des discours grandiloquents et faisait comme durant son mandat, à reculer et à avoir peur du moindre sondage (c’est la vraie cause de sa boulimie sondagière, il avait la trouille de l’opinion). Deuxième solution, il sentait qu’il était obligé pour telle ou telle raison politique (peur d’un mouvement social, de la rue, d’une contestation interne violente) de mettre en application ce qu’il avait dit. Je vous raconte pas la catastrophe.
Hollande a au moins réussi à obtenir un étalement de la réduction du déficit public. Solution de sagesse recommandée par des économistes aussi reconnus pour leurs travaux que Krugman et Stiglitz. Sarkozy s’était prononcé pour un déficit zéro en 2016 (Hollande en 2017), il aurait été plausible qu’il fasse de la surenchère dans la rigueur. Politique qui mène en ce moment l’Angleterre nulle part (pays de taille et d’économie à peu près comparable).
C’est un point de vue biaisé, les parlementaires du Massilia et ceux qui ont voté non à Pétain ont fait preuve d’un acte de résistance.
Ce sont Blum et Daladier qui ont été accusés au procès de Riom, pas Laval et son gouvernement divers droites. La collaboration comme règlement de comptes internes à la SFIO, on serait pas dans la théorie du complot ?
Quant à la chambre issue des élections de 1936, elle n’avait pas de majorité claire et a fourni des gouvernements de centre droit en fonction des alliances des radicaux. Ce n’est pas plus une chambre du Front Populaire que celle de Daladier ou de Paul Reynaud.
Tout à fait Daniel, certains ont la mémoire courte. Rien que sur le plan de l’efficacité technique, quel bilan tirer de la période 2002-2012 ? Quelle action de long terme sur l’amélioration de l’efficacité économique ? Quels efforts d’assainissement budgétaire ? Quel effort de recherche public ? Zéro sur tous les plans, on a eu par contre Tapie arrosé de fric et le fils du monarque, étudiant en droit nul à braire, qui devait prendre la tête de l’EPAD.