Le choix n’est pas amélioration de la compétitivité hors prix (politiques d’offre, positionnement sur des niches...) OU dévaluation, car on peut très bien faire les deux.
Et ma thèse, c’est qu’on fera plus simplement la première, si on a fait la seconde.
1) Je ne me contredis nullement : changes flottants = fixation du taux de change nominal en fonction du taux de change réel nécessaire pour satisfaire la dette extérieure et la compétitivité externe d’une économie, c’est-à-dire l’équilibre, à terme, de la position extérieure nette et de la balance des paiements. Bref, ça s’ajuste tout seul (en fonction d’autres variables, il est vrai).
2) Le taux de change de l’euro n’est fixé, pour aucun des pays de la zone euro, par ces facteurs. Il est donc exogène à ces fondamentaux. C’est exactement la situation d’un système de change fixe.
3) L’UE n’est pas une ZMO. Et on ne voit pas que ça le devienne rapidement, Comme la définition même d’une ZMO, c’est « l’absence de perte de bien-être du fait de l’adoption d’une monnaie commune », tous les avantages que tu cites et qui ne sont pas propres à l’économie britannique me paraissent légers.
1) « Si peugeot améliore sa compétitivité hors-prix, ça ne sera plus le cas ».
C’est très exactement le fond du problème. Moi, je ne te conseille pas de monter le Tourmalet, sur le grand plateau, parce que Contador sait le faire.
Reste sur le petit. C’est même la condition nécessaire pour arriver en haut, et un jour passer sur le moyen. Et, qui sait, peut-être un jour...
Pardonne la métaphore, mais à ce niveau là...
« 2) Ce n’est pas la même chose car ils ne sont pas tributaires de la variation des taux de change.
Le terme de dévaluation compétitive est une escroquerie pure.
Depuis 2008, les salaires allemands augmentent plus en proportion que les salaires français (source : insee) ».
Ce n’est pas de la dévaluation compétitive, mais de la compétitivité-prix, qui exporte le chômage et tout ça. Soit une politique non-coopérative, comme... la dévaluation compétitive. Et de 2000 à 2008, tu as les chiffres de l’INSEE aussi ? Tronçonner les séries, j’ai toujours aimé ça.
« 3 Tu n’as aucune preuve pour affirmer ce que tu dis. T’as un article qui le démontre ? Quel que chose ? »
Qu’est-ce que tu en sais de ce que j’ai dans mes placards ?!?
@ Eratosthène : Depuis 79, les soldes primaires me paraissent tout sauf catastrophiques, à la différence des soldes constatés (si on excepte les 3 dernières années, évidemment...).
"Les Pays-Bas et l’Allemagne enregistrent de forts
excédents commerciaux. Dévaluer revient à exporter son chômage et si
tous les pays européens revenaient à leur monnaie nationale et
dévaluaient, ça ne changerait rien à la situation.
De
plus dévaluer reviendrait à importer les matières premières, on aurait
une forte inflation qui nuirait à la compétitivité de nos produits comme
au début des années 80".
1) L’élasticité de la demande au prix d’une Mercedes n’est pas la même que celle d’une Peugeot. Mercedes est jusqu’à un certain point insensible à l’augmentation de l’euro, ce qui n’est pas le cas de Peugeot.
2) Et quand les Allemands améliorent leur compétitivité en durcissant leur politique salariale, là vous ne trouvez rien à redire. Les effets sont les mêmes. Sur la dévaluation compétitive, encore une fois il ne s’agit pas de ça.
3) C’est démenti par les faits : quand l’euro valait 40 % de moins, il y a à peine 10 ans, la balance commerciale était excédentaire.