"Puisque la recherche est en dehors du système de la performance et du rendement, "
ce n’est pas tout à fait vrai ; contrairement à ce que certains imaginent, ou voudraient faire croire, les chercheurs et les enseignants-chercheurs sont évalués (très régulièrement pour les CNRS) et leur promotion (passage Dr ou prof) dépend de cette évaluation. Entre par exemple un DR et celui (ou plutôt celle...) qui a connu moins de réussite, la différence financière est quand même sensible, la grille salariale des CR se terminant relativement tôt.
après on peut discuter bien sûr à l’infini des "bons critères" à considérer...
à noter que le décompte serré du nombre des publis et autres h-facteurs ira à l’encontre de la collaboration avec l’industrie, qui est en général très réticente à publier.
Le "lait" de soja n’a strictement rien à voir avec le lait d’un point de vue nutritionnel (teneur en protéines et en calcium notamment). C’est sans doute une tromperie bien pire que celle de Candia ; ainsi par exemple de plus en plus de gens donnent à leur enfant du lait de soja sans se rendre compte que sa composition est plus proche de l’eau...sucrée.
En effet les boissons au soja "bio" proposées sont pour la plupart extrêmement sucrées (regardez attentivement les étiquettes) ; je n’ai pas étudié le cas des desserts mais je crains fort qu’il en soit de même.
D’autre part les arguments du type "aucun autre mamifère adulte ne consomme du lait" sont étonnants : quel autre animal consomme des produits cuits, fermentés ? A ce compte-là il ne faudrait plus consommer non plus de céréales, de légumineuses (non comestibles crus).
Attention, ce chiffre partout répété de « 1/3 des enfants en échec scolaire » a été donné à l’origine par une association , et n’a donc aucune valeur statistique puisqu’il ne représente que la situation des enfants dont les familles ont adhéré à la dite association. Il n’existe aucune donnée fiable sur la situation des enfants précoces(il faudrait tester plusieurs milliers d’enfants, ce qui n’est guère envisageable). De même parmi la clientèle d’un psy il y a forcément une forte proportion de personnes en souffrance !
En l’absence de davantage de preuves tout permet donc de penser que la très grande majorité d’enfants à « fort QI » vont plutôt bien - on ne voit pas pourquoi des capacités cognitives supérieures à la moyenne ne seraient pas un atout.
Cependant les tests de QI ne mesurent que certaines capacités, et sont donc effectivement mal corrélés avec la réussite scolaire (et sociale, sportive..) qui demande d’autres aptitudes.
On oublie aussi trop souvent qu’un enfant peut avoir un QI élevé sur lequel l’attention des parents va malheureusement se focaliser, et avoir cependant des problèmes (troubles affectifs, dyslexie, tout bêtement une mauvaise vue pas dépistée).
Je suis d’accord toutefois sur le fait que le système éducatif est maintenant très rigide ; par exemple il y a 30 ans le saut de classe était environ 10 fois plus fréquent alors qu’il soulève à l’heure actuelle beaucoup de réticences. Rien n’est prévu pour un élève de CP qui arrive à la rentrée en lisant couramment (quelle représentation peut il se faire de l’école où il n’apprend finalement pas grand chose cette année là ?)
Les années collège peuvent être également difficiles pour un très bon élève au profil un peu trop intello (en général les options sont soigneusement mélangées pour avoir des classes bien hétérogènes...).
C’est amusant de voir que les allocs suscitent autant de fantasmes... ce serait une manne, une aubaine, on pourrait se payer une moto, couvrir les frais de garde.
Pour moi ça permet en gros de payer la cantine (qui comme tagada le fait remarquer est très chère pour les classes moyennes).
Reste juste à payer le loyer, l’électricité,le plein au supermarché, les frais médicaux, les vêtements, les chaussures, les fournitures scolaires, les livres, les jouets, les sorties....
"Comme convenu, pour revenir à l’impact positif de pédagogies type "la main à la pête" sur l’expression écrite et orale des élèves, voir le rapport de JP Sarmant"
Ce rapport est totalement subjectif et n’apporte aucun élément quantitatif ni évaluation des effets à plus long terme. En lisant des phrases du style "Dans une proportion significative des classes, on constate que l’acquisition de connaissances est un objectif mineur, voire inexistant. Cette observation vaut même dans des départements fortement impliqués." mon opinion sur l’intérêt de la méthode ne s’améliore pas vraiment. On a vraiment l’impression de séances de "patouillage" (dont les enfants sont ravis, je n’en doute pas...) Patouiller ça peut être certes très enrichissant, mais ce n’est pas une initiation aux sciences.
"La formation des instituteurs est effectivement un élément important, mais l’expérience démontre que votre analyse est inexacte : faute d’une sensibilisation précoce aux sciences, et à l’entretien de la curiosité des élèves en primaires, les adolescents ne développent plus cet intérêt sauf eseignant exceptionnel."
A t il été démontré que les sciences nécessitent une "sensibilisation précoce" ?
" tout comme un élève se mettra beaucoup plus difficilement à la musique après 10-12 ans (l’intérêt revient à l’âge adulte, comme pour les sciences, mais c’est alors trop tard...). "
cela n’a rien à voir, la musique requiert des compétences psychomotrices qui nécessitent effectivement un entrainement précoce pour être un "très bon musicien".
Au contraire l’enseignement scientifique demande des capacités d’abstraction qui sont elles complètement négligées dans le primaire ; on aboutit ainsi par exemple à dégoûter les enfants maladroits ou pas très soigneux de la géométrie, qui consiste pendant des années à dessiner, coller, découper, colorier. Arrivés en 4e on s’étonne ensuite que le passage à la démonstration soit si laborieux.