Vous dites des choses intéressantes dans votre article, mais je ne suis pas d’accord avec les interprétations que vous en tirez. Comme cela a été relevé plus haut, la formule « rien ne se perd, etc » a un sens bien précis en chimie, et ne veut strictement rien dire en-dehors de ce domaine. Quant au séquençage du génome humain et à la découverte du rôle de chacun des gènes dans la personnalité, et dans quelle mesure (si tant est qu’il y en ait une), vu le nombre énorme de combinaisons possibles, on en est encore loin. Je suis d’accord, les progrès de la génétique ne doivent pas faire oublier la part de l’acquis dans la construction de l’individu. Mais il est évident que la génétique n’expliquera jamais qui nous sommes. Il n’y a qu’à prendre l’exemple des vrais jumeaux, qui ont exactement le même patrimoine génétique. Pour les Raëliens, ces fous ont un but bien précis : l’immortalité ; ils espèrent y parvenir en clonant quelqu’un puis en transportant son cerveau dans le corps du clone, ou quelque chose de fantaisiste comme ça. Quant au clonage thérapeutique, ça révulse quelqu’un, mais une pratique déjà existante et pratiquée me révulse déjà : ces parents qui font (je ne dis pas « ont ») un autre enfant dans l’espoir qu’il sera génétiquement compatible avec un enfant précédent, malade, et qu’il pourra servir de banque de produits biologiques à vie à l’autre. Ca existe, aujourd’hui, et pas loin de chez nous. Les OGM, évidemment, ne sont pas développés par les multinationales de l’agroalimentaire dans un but humanitaire quelconque. Les semences développées par Monsanto sont stériles et déposées sous brevet pour qu’aucun cultivateur ne puisse les faire pousser sans payer à Monsanto des royalties. Les actionnaires doivent se frotter les mains. Nous nous frotterons-nous l’estomac ? Pas sûr. Cf cet article du Monde : Forts soupçons de toxicité sur un maïs OGM - Article publié le 14 Mars 2007 - Par Stéphane Foucart - Source : LE MONDE - Taille de l’article : 864 mots - Extrait : Selon le Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique (Criigen), le MON 863 est toxique pour le foie et les reins du rat. Autorisé à la mise sur le marché en France et en Europe, le MON 863, un maïs transgénique conçu par Monsanto, est depuis plus de deux ans au centre d’une polémique sur son innocuité ( Le Monde du 23 avril 2004). Ces débats pourraient reprendre après la publication, mardi 13 mars, dans la revue Archives of Environmental Contamination and Toxicology, d’une étude suggérant une toxicité de cet organisme génétiquement modifié (OGM) pour le foie et les reins. Monsanto et les autres s’en foutent pas mal, avec tous les bénéfices qu’ils auront engrangés en nous vendant leurs produits d’ici à ce qu’on établisse publiquement leur toxicité, ils auront de quoi se payer les meilleurs avocats pour prouver que ce n’est pas leur faute et qu’ils ont fait tout ce qu’il fallait pour éviter ça.
Peut-être tout simplement demande-t-on aux lycéens de choisir en fonction de leurs affinités trop tôt. En seconde, on a entre quinze et seize ans, c’est tôt pour s’être découvert une vocation. Par défaut, par facilité, par peur du non-emploi et de la pauvreté, il est logique que des gamins à qui les médias serinent que « hors S, point de salut » se laissent pousser sur la voie S, encouragés parfois par des proviseurs plus soucieux de la réputation de leur lycée que de l’intérêt de leurs élèves. Mais courage, je pense beaucoup de bien des sciences molles (le terme est choisi à dessein) et je connais personnellement une « littéraire contrariée » qui, après un bac S, a retrouvé sa voie avec une hypokhâgne. Courage, la désaffection des L n’aura qu’un temps.
Terrifiante réalité que celle que vous nous décrivez. Ca m’a fait froid dans le dos d’apprendre que les censeurs de la pub sont ceux qui devraient être censurés, les publicitaires. La télévision est donc le domaine exclusif et réservé des publicistes, et ne peut même plus servir de moyen d’expression et de communication aux associations, quitte à allouer aux partis adverses des temps de diffusion, comme pour les hommes politiques ? Article instructif et édifiant.
L’Iran a déjà accueilli au moins une conférence négationniste à laquelle a participé Robert Faurisson, français condamné en France pour négationnisme.
En Iran, un homme a été lapidé pour relations sexuelles hors mariage le mois dernier.
Dans la liste des personnes qui participent au rayonnement de l’Iran, vous auriez pu ajouter Shirin Ebadi, prix Nobel de la Paix 2003 pour son action en faveur des droits de l’homme, de la femme et de l’enfant en Iran. Je pense aussi à Marjane Satrapi dont la bande dessinée Persépolis a été très remarquée en France avant qu’on en tire un film sorti récemment en France et qui se taille un franc succès au box office.
Je voudrais réagir aux premières lignes de votre article. Quand vous dites « Vous buvez du café, vous êtes dopé. Vous fumez, vous êtes dopé. Vous prenez des vitamines, vous êtes dopé. », je ne suis pas d’accord. Pour moi, la différence essentielle entre le dopage et les pratiques alimentaires quotidiennes dans notre société est la suivante : quand je prends du café, je peux éliminer une somnolence passagère, due par exemple à un début de digestion après un déjeuner, mais je ne peux pas mobiliser plus de ressources que je n’en aurais sans ce café. Au contraire, un sportif qui prend des produits dopants peut augmenter sa masse musculaire au-delà de ce qu’il aurait pu faire avec des exercices dans le temps imparti. Le dopage leur donne la force qu’ils auraient avec des machines, mais la force est intégrée à leur corps.
De plus, je voudrais corriger quelques détails : vous ne pouvez pas vous doper en avalant des vitamines, parce que votre corps régule automatiquement la quantité de vitamines ingérées pour qu’elle ne dépasse pas le maximum limite. D’autre part, si les étudiants prennent des vitamines, cela leur permet peut-être de rester éveillés plus longtemps, mais pas d’apprendre mieux ou de retenir plus de cours, parce que le sommeil est une partie intégrante du mécanisme de l’apprentissage.
Votre article est très pertinent et très bien rédigé, et il donne lieu à des réactions très intéressantes.