Axel_Borg

@Plotina

Oui mais Ullrich (certes né à Rostock en ex RDA) vivait durant sa carrière à Merdingen en Forêt Noire, près de Fribourg en Brisgau, lieu de départ de l’étape CLM du Tour 2000 vers Mulhouse.

Ou l’Allemand devait admettre sa défaite contre Armstrong avec une phrase à double sens : Lance était mieux prepare que moi.

En effet, au sens propre, entraînement plus rigoureux avec l’US Postal loin de la preparation bâclée de la vedette de Deutsche Telekom.

Au sens figure, mieux dope avec le concours du Dr Ferrari pour le Texan contre celui de Cecchini pour l’ogre de Rostock, sans parler des rumeurs comme quoi l’Américain aurait eu un vélo à moteur dès 1999 (j’y reviendrai dans un article à paraître prochainement sur le Boss) ...

Sans doute LE plus gros gâchis de l’Histoire du cyclisme, plus encore qu’Hugo Koblet ou Andy Schleck (voire Nairo Quintana s’il ne regagne pas de grand Tour dans le futur ...)

Et l’un des plus grands tous sports confondus !

D’Ullrich je garderai en mémoire deux Tours symptômatiques : 1998 où il alterne le très bon (reaction dans la Madeleine devant Pantani et ivctoire à Albertville), le moyen (panique vers le Plateau de Beille après sa crevaison en tant que maillot jaune) et le désastreux (dans le col du Galibier et surtout vers les DEux Alpes, incapable de suivre Riis et Bolts ...)

Mais aussi 2003 où il retrouve le sommet à Cap Découverte (un CLM du niveau d’Indurain au Luxembourg en 1992) puis à Ax 3 Domaines avant de tomber dans la facilité, se faisant piéger tactiquement par Armstrong à Loudenvielle, en attaquant trop tôt da,s le Col du Tourmalet le lendemain pour ensuite caler dans Luz Ardiden, sans oublier cette chute sous la pluie dans un rond-point du CLM de Nantes, non reconnu ... (seulement en voiture, là où L.A. l’avait fait en vélo)

@Lionel Ladenburger

Pour moi je n’en vois que 2 à pouvoir « rivaliser » avec Nadal si tant est qu’ils aient pu s’adapter au tennis moderne, Ken Rosewall et Bjorn Borg, vu leur marge par rapport au reste du monde à leur époque sur l’ocre.

Muster ? Certes il eu cet accident en 1989, mais à part 1995 où il détruit sur son passage (Musterminator), un seul dernier carré à RG, en 1990. Trop peu pour moi ...

Pour Federer, il épuise les superlatifs et les metaphores : sequoia, Benjamin Button, maestro ...

Sur le cyclisme, je pense que Bardet a le niveau pour le Tour mais il doit arrêter d’en faire son obsession. Quand il aura gagné Giro et/ou Vuelta, il reviendra plus expérimenté sur la Grande Boucle, et plus fort mentalement, ayant eu l’expérience de gagner une course de 3 semaines, de defender un maillot de leader, qu’il soit rose ou rouge donc ...

Mais quel talent en montagne, c’est sans doute notre meilleur coureur depuis Fignon, malgré Virenque ou Moreau dans l’intervalle.

Alaphilippe, lui, il doit viser Liège, l’Amstel, le Tour de Lombardie et les Mondiaux (ainsi que les JO).

Quant à Pinot, comme Bardet viser Giro ou Vuelta, ainsi que des classiques pour puncheurs (Liège, Flèche Wallonne, Tour de Lombardie)

Pour Dumoulin, tout depend de ce qui se passera chez Sky. Je vois mal Geraint Thomas se remettre au service de Chris Froome, et le Kenyan Blanc aura à Coeur de gagner un 5e Tour comme les legendes Anqueti, Merckx, Hinault et Indurain, avant que le jeune Colombien Egan Bernal ne devienne le leader de l’équipe anglaise.

Pour le reste, Nibali et Valverde ne sont plus une menace pour le Tour, Landa et Quintana ont énormément déçu cette année, reste l’énigme Roglic ... Fabio Aru, ultime chance en 2019 mais à bientôt 30 ans il lui faudra franchir un palier, car gagner une Vuelta ce n’est pas pareil que jouer le podium du Tour.

Donc avant que Bernal (et Evenepoel) ne dominant le cyclisme mondial, Tom Dumoulin peut sereinement viser 1 ou 2 Tours de France, ce qui serait sympa en effet pour la Hollande, qui attend un maillot jaune depuis 1980 (Zoetemelk), meme Erik Breukink ayant échoué dans cette quête du Graal (3e en 1990 derrière LeMond et Chiappucci)

@Toners

Pour les titans des années 30, on ne peut les classer qu’entre eux. Mais 1 voire 2 ou 3 d’entre eux auraient peut être eu leur place dans le top 10 avec Fangio, Senna, Clark et consorts.

Sans oublier d’autres brillants as de l’époque, Wimille, Varzi, Moll, Etancelin, Fagioli ou Lang.

Pour le reste du top 10, plus que les titres, c’est l’impact sur leur époque. Lauda quelle carrier, 2 retours, 2 fois gagnants (1977 après le Nurburgring et 1984 pour gagner en turbo avec McLaren et TAG Porsche).

Stewart, paradoxalement, ne fut pas titré lors de sa meilleure année, 1968 mais quel pilote ! Je m’étais regale en matant We of the Champion de Polanski sur le GP de Monaco 1971.

L’Ecossais fut aussi le pionnier de la sécurité, beaucoup de pilotes doivent la vie à son courageux combat.

Alonso, il aurait du en gagner 5 ou 6, en etre 2007, 2010, 2012 voire 2011 où il était le plus brilliant du plateau. Mauvais choix d’écurie et caractère de scorpion, un peu paranoïaque. Mais sans doute le plus fort mentalement vu depuis Senna, quelle gestion de la pression (remember Imola 2005 face au Kaiser).

Hamilton, début de carrier fabuleux, petite crise en 2011, et pari gagnant avec Mercedes, le tout en battant des coéquipiers de très grande classe (sauf Kovalainen et Bottas) : Alonso, Button, et Nico Rosberg

Reste Stirling Moss, champion sans couronne trop venal, mais quelle virtuosité ... Monaco 1961 fait partie des 10-15 plus grandes demonstrations de l’Histoire de la F1, avec Nurburgring 1957 et 1968, Spa 1963, Jarama 1981, Estoril 1985, Rio 1987, Suzuka 1988, Mexico 1990, Donington 1993, Barcelone 1996, Monaco 1997, Budapest 1998 ...

Sans son accident à Goodwood en 1962, Moss aurait bouclé la boucle en gagnant avec la Ferrari privée de Rob Walker, couleur bleue, malgré le talent de Clark et Hill en face.

Dommage, mais il reste de loin le plus grand sans titre mondial, devant G. Villeneuve, Peterson, Ickx, Brooks, Reutemann, Montoya, Regazzoni et bien d’autres ! 

@Toners

En effet, mais Niki Lauda montra à Prost qu’un championnat se gagnait aux points plus qu’au brio. 5 victoires contre 7, aucune pole pour le Viennois, mais une régularité incroyable.

Après c’est vrai le Français n’avait touché que 4.5 points au lieu de 9 à Monaco, et une deuxième place à 6 points derrière Senna après 75 % de la distance parcourue lui aurait suffi pour battre Lauda au final.

Ce qui est surtout remarquable, c’est la capacité de Prost à jouer le titre presque chaque année en marge de ses 4 couronnes, et des saisons 1980 et 1991 (plus 1992 en année sabbatique).

En 1982, il finit 5e mais il aurait pu être champion sans les problèmes de fiabilité de l’injection moteur et la trahison d’Arnoux (et de Gérard Larrousse) au Paul Ricard

En 1983, Brabham BMW avait triché avec un carburant non conforme, tant mieux pour Nelson Piquet

En 1984, perte de points à Monaco du fait de la pluie, certains soupçonnant Jacky ickx (coureur Porsche en endurance par ailleurs) de favoriser McLaren TAG Porsche devant Senna et Bellof

En 1987, Ron Dennis avait rate le coche du moteur Honda pour une questions de diplomatie avec les Japonais. Avec son V6 turbo TAG Porsche, Prost gagna tout de meme 3 victoires dont la plus belle de sa carrier à Rio de Janeiro (avec Mexico 1990)

En 1988, plus régulier que Senna mais moins de victoires, donc défaite sur les 11 meilleurs résultats (le Français aurait du plus attaquer quitte à sacrifier plusieurs deuxièmes places)

En 1990, trahi par Mansell à Estoril mais pour moi le pilote Ferrari était plus méritant que Senna cette année là pour les lauriers mondiaux ...