Indépendant de tout système. Epris de liberté (et de justice). Un brin parano, je laisse mon instinct me défier des manipulations et je m'efforce de comprendre mon prochain.
vous avez parfaitement raison... sur le fond, quand aux antihistaminiques !
mais cette notion de racémique n’est elle pas utilisée de façon abusive dans le but de contrer une concurrence commerciale inévitable à l’issue des dix années de protection du brevet ? D’autant que dans le cas des anti-histaminiques (Xyzall versus Zyrtec), l’avantage sur le terrain a du mal a être prouvé. Si le Laboratoire était lui-même convaincu de la supériorité de son nouveau médicament, pourquoi dans ce cas continuer à commercialiser beaucoup plus cher hors remboursement sécu son précédent produit ? En fait, on peut penser qu’ il veut continuer à occuper tout l’espace commercial, profitant de la notoriété (justifiée par son efficacité) de la « cétirizine » sous le nom à peine nouveau de « Zyrtecset ». De plus, il s’est retiré de l’accord de remboursement. Faut-il en tirer la conclusion que par ce biais, il compte sur le fait que le médecin essentiellement instruit en pharmacologie sur les « noms de Laboratoire » fera l’impasse sur l’ancien produit qui n’existe plus dans le cadre du remboursement alors qu’il existe une forme générique, elle, bien remboursée ?
Quand a votre deuxième exemple, n’y voyez-vous pas une contradiction inquiétante ? Comment un composant isomère (Inexium:20 à 40 mg) qui pèse a priorri le même poids que son homologue (Mopral :10à 20mg) nécessite d’avoir le double de quantité pour parvenir globalement aux mêmes effets ? Sans compter que doubler la quantité active c’est également augmenter la toxicité potentielle du produit.
Je resterai un peu plus prudent quand aux dénonciations médiatiques de tel ou tel médicament présenté comme suspect ou dangereux. Non qu’il n’y ait de vrai scandale mais qu’il faut auparavant, par prudence, s’immerger dans le contexte de concurrence effrénée et donc sur l’intérêt que peut avoir un concurrent à décrédibiliser ou même parfois diffamer sur la dangerosité ou la non innocuité de telle ou telle molécule du Laboratoire cible.
SERVIER a été au coeur de la tourmente et sans vouloir atténuer aucunement sa responsabilité, il est clair que d’autres grands scandales ont été moins médiatisés (Cf le VIOX, énorme « Blockbudter » des Laboratoires MERCK USA, chef de file de la famille des « Coxibs » antiinflammatoires, alors qu’il y a eu manipulation des données). Dans le cas très grave du médiator, comme il fallait un coupable expiatoire à ces débordements, les médias se sont emparés du sujet avec une rare violence, et bien sûr sans discernement, or le médicament a régulièrement été prescrit hors AMM, c’est à dire en non conformité avec les recommandations du Fabriquant .
D’autre part certains« médias », qui ont trouvé, par ce biais, qu’il était facile de faire de l’audience, renforcés par quelques conseillés opportunistes, ont décidé de livrer au public dans son ensemble (et non connaisseur dans ce domaine) une liste de médicaments sous surveillance sans préciser auprès de ce même public, qu’une très large partie de ces produits le sont dans le cadre normal d’une procédure renforcée de pharmacovigilance pour tout nouveau produit et ce sur deux ans. Résultat : panique, amalgame et défiance générale du public à l’égard de tous médicaments.
Les génériques sont régulièrement mis sur la « sellette » et présenté ou ressenti lors de micro-trottoir comme des médicaments au rabais, mal conçu, avec des « excipients » (ce qui ne veut rien dire pour qui connait le sujet).
Tous médicaments a forcément un excipient, le princeps comme le générique, et il est rarissime que les excipients différent, d’autant que si c’est le cas, compte tenu de la postériorité du générique par rapport au princeps, c’est quasiment toujours dans le but d’en amoindrir le nombre, la quantité, ou d’utiliser de nouveaux excipients reconnus avec moins d’effets marginaux).
On mesure à quel point le fait de demander à un public non averti son avis est spécieux et manipulateur. Les Laboratoires qui sont à l’origine de ces campagnes récurrentes savent bien ce qu’ils font. Mais une chose semble sûre, ils n’œuvrent pas pour l’intérêt général.
Tout médicament est potentiellement dangereux. Il est très important de garder cela a l’esprit. C’est un poison qui répare ou corrige mais cela reste un poison. D’autant plus s’il est utilisé de manière non conforme. Dans ce domaine, la nature et la susceptibilité biologique des gens est également en cause et personne n’est à l’abri d’effets secondaires plus ou moins graves. Le risque zéro n’existe pas. A l’inverse notre espérance de vie globale lui doit sans doute beaucoup.
Il me semble déceler une contradiction chez les détracteurs du SAP.
D’une part, ils ne veulent en aucun mettre en doute les accusations d’un enfant, même si clairement elle conforte dans le cas d’une séparation, la position d’un parent et diminue considérablement la position du parent accusé.
Partir avec l’a priori qu’il ne peut y avoir en aucun cas manipulation psychologique, donc impossibilité totale d’une perversion psychologique chez le parent accusateur alors que l’on est sûr à 100% de la perversion sexuelle de l’accusé, c’est bien faire preuve d’irrationalité ou tout au moins de démesure. La perversion ne fonctionne que dans un sens, l’accusé est un abuseur (puisque largement identifié comme masculin par l’opinion publique). La présentation de cet argument qui consiste à établir une forme d’accusation permanente de perversion potentielle à l’encontre d’un sexe en particulier est profondément inquiétante.
On prend à témoin une société considérablement émotive sur ce sujet là tout en interdisant tout type de réfutation de la version accusatrice. Ensuite, on s’en tient à décrédibiliser l’accusé ou ceux qui s’interrogent en lançant des anathèmes du type : « vous défendez la pédophilie, ce crime abominable, mais ne seriez-vous pas un peu pédophile vous-même ? » Vous remarquerez qu’à ce stade, même l’interrogation est suspecte. Difficile dans ces conditions de rechercher la vérité, donc la justice. On peut imaginer les ravages que ce type d’accusations provoquent. La personne est détruite même si elle est innocente. Mais ça nos inquisiteurs des temps modernes n’en ont cure.
D’autant nos médias sont peu enclin à aller s’attaquer aux véritables pourvoyeurs criminels de la pédophilie. Çà, on peut comprendre (vu le danger), car c’est normalement le rôle de l’état, mais il est quand même beaucoup plus facile de jeter en pâture des cas isolés que de s’attaquer aux véritables structures. Ce qui fait douter de la réelle sincèrité de tous ces champions.
Pour le grand public c’est autre chose, il pense réellement œuvrer pour le bien des enfants. Mais très vite les comportements au niveau populaire confinent à l’hystérie. Il n’y a qu’à voir ce qui s’est passé en Angleterre récemment et en France aujourd’hui avec l’affaire tragique de la petite Océane. Dans ce domaine on perd très vite tout discernement, ce qui est pourtant le gage d’une société évoluée.
Plus grave, on cautionne, voire on réclame un durcissement des règles sociales, quitte à être complétement « garroté » dans un proche avenir. C’est le comble de la bêtise. N’est-ce pas le procédé utilisé par l’oligarchie pour mieux assoir son pouvoir. « Agiter le peuple avant de s’en servir » avouait Talleyrand avec cynisme. Par l’émotion, le peuple réclame les chaines qui permettrons de l’asservir.
Je pense de plus qu’il existe de ces êtres manipulateurs et malfaisants qui sont généralement là pour faire monter la mayonnaise émotionnelle. Et pur tous, il est bien plus rassurant de se trouver du bon coté de la barrière surtout s’il est question de lynchage. Et beaucoup qui aurait au départ une opinion mesurée sur le sujet, croit indispensable d’apporter une caution à l’incantateur.
Nous avons fait, vous et moi, l’expérience de ce genre de situation.
Bon courage en tout cas dans votre démarche que je trouve très argumentée et qui prouve que vous ne vous laissez pas facilement intimider.