Bertrand Lemaire

L’existence d’un oeil, d’un bras, d’une jambe, etc. c’est en effet de l’inné... Pour reprendre votre image, l’acquis, ça serait l’oeil au beurre noir.

Un humoriste du XIXème siècle avait été appelé comme témoin de moralité au procès d’un ami, accusé du meurtre de sa femme. L’humoriste plaidait que le dit meurtre avait été sur le coup d’une colère soudaine et pas prémédité. Comme le procureur lui faisait remarquer que le dit ami se promenait depuis plusieurs jours avec le pistolet, arme du crime, l’humoriste répliqua : « Je puis vous assurer que j’ai sur moi en permanence de quoi commettre un attentat à la pudeur mais que je ne compte pas en commettre un dans cette enceinte ». L’humoriste disposait donc du « terrain » nécessaire pour commettre l’attentat à la pudeur. Mais il n’en fut pas coupable pour autant...

@arthurh - A ma connaissance, le seul engagement « communiste » d’Orwell a été durant la Guerre d’Espagne au sein des Brigades Internationales où l’on rencontrait toutes les tendances politiques anti-fascistes. En faire pour cela un disciple de Léon Trotsky me semble abusif, d’autant que les Brigades Internationales étaient plutôt riches en Staliniens. 1984 est d’ailleurs avant tout une critique autant du Stalinisme que du Fascisme. DE TOUTES FACONS, la bétise abyssale des gens de gauche serait-elle d’écouter ce que dit Nicolas Sarkozy, quel que soit son interlocuteur ? Nicolas Sarkozy aurait-il dit autre chose devant Jean-Pierre Elkabbach si celui-ci lui avait posé la même question (oui, je sais, je suis utopiste) ? Cette aventure de Nicolas Sarkozy me rappelle « l’affaire du détail » impliquant Jean-Marie Le Pen. Le 13 septembre 1987, au cours du Grand Jury RTL Le Monde, le président du Front National affirme que les chambres à gaz ne sont qu’un « point de détail de l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale ». Il avait fallu plusieurs jours au chef de l’extrême droite pour « préciser sa pensée »... en lisant un discours écrit à l’avance, ce qu’il ne faisait jamais (et continue de faire rarement aujourd’hui). De la même façon, Nicolas Sarkozy a d’abord fait une déclaration extrêmement claire qui a soulevé un tollé puis, plusieurs jours plus tard, il a « précisé sa pensée » en terrain ami...

En lisant tant l’article que les commentaires, vous auriez pu voir que ce qui est reproché à Nicolas Sarkozy est d’avoir nié l’acquis. Il a mis plusieurs jours après le début du tollé avant de corriger et d’accepter cette mixité inné-acquis autant évidente que complexe.

Comme je l’ai indiqué ci-dessus, au moment où j’ai soumis cet article, François Bayrou avait été le seul à réagir. Le tollé est venu ensuite. Je précise que je ne soutiens pas François Bayrou.