Vous m’étonnez. Je pense au vase de Vix de provenance supposée d’Italie du sud vers 500 av.JC. A la route de l’étain que Jules Cesar décrit, cette route traversant la gaule depuis la Cornouaille pour déboucher sur la méditerranée. Ou encore à Hallstatt dont on retrouve les fabrications très loin dans tout la celtique. Certaines voies étaient plus sures et plus usitées que d’autres.
Nous sommes d’accord, Monsieur Mourey. Mais je ne pense pas que les archeologues officiels plaident pour l’identification de Bibracte. C’est pour eux un fait acquis. Pour eux cet anneau ne fait que mettre en évidence la dynamique d’échanges culturels et commerciaux. D’une manière un peu stérile, soit dit en passant. Pourquoi l’article (émanant apparemment d’une sorte de « dossier de presse » du musée de Bibracte) mentionne t il à propos de l’anneau la fin de la période gauloise ? L’oppidum aurait été fondé vers la fin du IIe siècle av. JC. Qu’est ce que la fin de la période gauloise pour Pascal Paris ? L’article mentionne aussi que la matière première de l’anneau « à l’aspect proche du lignite que l’on trouve en Bohême ou sur les côtes de la Manche ». Quand on sait qu’on en trouve aussi dans la région du Mont Beuvray, on se dit que Pascal Paris parle un peu pour ne rien dire en le prenant comme preuve « de nombreux échanges commerciaux à longues distances à travers l’Europe ». Bref cette histoire d’anneau (je ne parle pas pour vous M.Mourey, mais pour le musée de Bibracte) n’est là que pour amuser la galerie ! Un peu dans le genre de l’« asterixoparc » qu’on nous concocte à Alise en distribuant largement nos pôvres statères !
On SUPPOSE que les boïens venaient au départ de Boheme (encore une fois juste à cause d’une simple consonance de mots) mais on en a aucune preuve ni même un autre indice. Et maintenant la présence de ce bracelet au Mont Beuvray prouve que ce site est celui de Gorgobina... Il faut être très sportif pour pouvoir suivre ce genre de raisonnements !
Cette histoire de bracelet en sapropelite est bien tentante ! Effectivement les Boïens en avaient dans leur pays d’origine. Malheureusement un article paru en 1976 de Christian Chevillot, archéologue, texte disponible sur la base Persée « Un atelier de bracelets en lignite décorées à Chalucet (St Jean Ligoure, Haute Vienne) » fait état de la découverte d’un atelier de fabrication de bracelets en lignite et aussi en sapropélite en Haute Vienne. Occupation du site Bronze Final IIIb jusqu’à la fin du 1er age du fer. Monsieur Chevillot suggère une source d’approvisionnement facile pour chaque atelier, les ateliers les plus connus étant dans la Manche et l’Allier. Il précise qu’il existe d’autres gisements de lignite dont un dans la région d’Autun ! Donc je serais tenté de douter de la même façon de la preuve d’échanges commerciaux lointains que de la présence de la Gorgobina des Boïens à cet endroit. Quand à votre croquis de l’oppidum d’Alise je pense à une faute de frappe, et qu’il faut lire « véritable oppidum d’ALISIIA », nom qu’il portait au 1er siecle après J.C. Il faut se méfier des raccourcis trop évidents !