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bob de lyon

Très tôt épuisé par l’école mais cossard infatigable, je me suis enfoui insatiablement dans l’activité la plus facile : la lecture… de n’importe quoi et de n’importe qui… avec, ce qui n’arrange rien, une passion désordonnée pour la guitare.
1960, époque bénie des horizons possibles.
Mais un jour, il a bien fallu se remettre à l’ouvrage et remonter le temps pour gagner le pain quotidien du ménage. Donc je m’y suis remis. Math, physique, Français et toutes sortes de spécialités techniques ou administratives.
L’entreprise nationalisée* qui m’avait embauché offrait à ceux qui voulaient se bouger le cul la possibilité de s’instruire. Elle pensait qu’il valait mieux des salariés éclairés que du personnel inculte.
Autre temps où l’investissement servait le bien public et l’intérêt général.
Je l’en remercie. Elle m’a permis de faire une belle carrière et finalement de vivre heureux.
* Ne cherchez pas, cette entreprise de service public n’existe plus, sacrifiée sur l’autel de l’ultralibéralisme par M. Jospin, trotskiste atrabilaire. Bien entendu cette réflexion n’engage que moi.

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Derniers commentaires



  • bob de lyon 18 février 2017 12:28

    @Jonas

    Vos arguments sont concrets donc solides.

    Mais, dans le même temps, pourquoi n’avoir pas écouté Germaine Tillion qui, dans son rapport commandé par l’État, décrivait la misère épouvantable vécue par les populations rurales…

    Les réformes, il aurait fallu les faire et certains parmi les Algériens (Ferhat Abbas) étaient prêts à y travailler ; l’écueil qui culbute toutes les bonnes résolutions ce fut le plan comptable, un adversaire redoutable, avec ses colonnes débit/crédit : nous n’en avions pas les moyens.  



  • bob de lyon 18 février 2017 12:18

    @phan
     

    Nous avons aussi une rue d’Algérie près de l’Hôtel de Ville.

    J’entends bien et je suis absolument d’accord avec vous sur le colonialisme civilisationnel de Ferry.
    Il aurait fallu écouter Clémenceau, son contradicteur. Nous nous en serions mieux portés.



  • bob de lyon 18 février 2017 11:26

    Dixit Louve (voir plus haut)

     « Il est un paradoxe rarement soulevé : les plus ardents adversaires de la colonisation se montrent la plupart du temps de zélés partisans de l’immigration, surtout de celle provenant de pays anciennement colonisés. »

     C’est un point de vue qui se défend et qui mérite débat.

     Témoignage sans conclusion.

     J’aurais participé au contingent 1961-62 mais une faiblesse cardiaque m’exempta de cette tragédie. Aurais-je obéi ?

     L’étudiant idéaliste et indépendantiste de dix-huit ans que j’étais, nourri de littérature sartrienne et camusienne, aurait-il résisté à la pression militaire, à celle du groupe incorporé, à l’idéal du devoir ? Mouais, je suis dubitatif.

     J’aurais probablement agi comme mes cousins ; de simples ouvriers : mouleur et plombier, honnêtes garçons, sympathisants du Parti communiste, adhérents à la CGT, qui dans le même temps, l’un, crapahute 28 mois à la frontière marocaine et l’autre, 32 mois, à la frontière tunisienne, à construire et surveiller la ligne Morice.

     Tous deux, obstinément contre cette opération de police et du maintien de l’ordre, renâclaient, pestaient.  Contemplant la misère des mechtas traversées et visitées ils se sentaient coupables de participer à une véritable saloperie.

     Que faisaient-ils dans ce pays ? Ils avaient conscience que l’impérieuse mission qui leur était confiée était antonymique à progrès et civilisation.

     Eux aussi pensaient l’indépendance inéluctable. Sous l’uniforme, ils étaient pour. Un sentiment partagé par leurs camarades en tenue léopard.

     L’un est retourné quelques mois pour son travail en Algérie et de la période qu’il y vécut il aura gardé de fameux souvenirs chaleureux. L’autre, artisan plombier, a travaillé toute sa vie avec un compagnon maghrébin.



  • bob de lyon 18 février 2017 09:05

    @phan

    Si vous ne le connaissez pas déjà, je me permets de vous communiquer le titre d’un ouvrage de 700 pages qui pourrait enrichir votre documentation déjà bien fournie :

    « Comment est née l’Algérie Française - Jan-Louis Marçot – La Différence »

    L’auteur – d’origine pied-noire – s’intéresse à la période 1830 -1850.

    Une période agitée en France et en Europe. Il explique pourquoi la colonisation fut un alibi pour purger les pays européens des individus récalcitrants.

    Ceci pour les pouvoirs en place, mais aussi pour les doctrines de gauche de Saint-Simon, Fourier, Proudhon… pour qui la colonisation devenait une opportunité qui permettrait de concrétiser l’idéal d’un nouveau monde plus juste, honnête et consacré au développement harmonieux de l’humanité…

    Les fondements idéologiques de la révolte des canuts servirent de prétexte ; les leaders du mouvement lyonnais, quant à eux étaient contre cette émigration d’occupation

    Fourier aurait affirmé au soir de sa vie : « cette affaire est une tragédie, elle se terminera dans la violence et dans le sang ! »

    La colonisation s’est réalisée contre l’opinion des Français qui étaient majoritairement contre.

    Paradoxe : d’un côté la cupidité du prince de Polignac et de l’autre la bienveillance de Ferry débouchent sur une monstruosité.



  • bob de lyon 18 février 2017 08:37

    @phan

    Si vous ne le connaissez pas déjà, je me permets de vous communiquer le titre d’un ouvrage de 700 pages qui pourrait enrichir votre documentation déjà bien fournie :

    « Comment est née  l’Algérie Française - Jan-Louis Marçot – La Différence »

    L’auteur – d’origine pied-noire – s’intéresse à la période 1830 -1850.

    Une période agitée en France et en Europe. Il explique pourquoi la colonisation fut un alibi pour purger les pays européens des individus récalcitrants.

    Ceci pour les pouvoirs en place, mais aussi pour l’idéologie de gauche de Saint-Simon, Fourier, Proudhon…  pour qui la colonisation devenait une opportunité qui permettrait de  concrétiser l’idéal d’un nouveau monde plus juste, honnête et consacré au développement harmonieux de l’humanité…

    Les fondements idéologiques de la révolte des canuts leur servit de prétexte ; les leaders du mouvement lyonnais, quant à eux étaient contre cette émigration d’occupation

    Fourier aurait affirmé au soir de sa vie : « cette affaire est une tragédie, elle se terminera dans la violence et dans le sang ! »

    La colonisation s’est réalisée contre l’opinion des Français qui étaient majoritairement contre.

    Paradoxe : d’un côté la cupidité du prince de Polignac et de l’autre la bienveillance de Ferry débouchent sur une monstruosité.

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