• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Bovinus

Tableau de bord

  • Premier article le 04/10/2011
  • Modérateur depuis le 25/08/2012
Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
L'inscription 7 751 538
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0
Modération Depuis Articles modérés Positivement Négativement
L'inscription 70 43 27
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0

Ses articles classés par : ordre chronologique










Derniers commentaires



  • Bovinus Bovinus 2 mars 2011 14:51

    Je ne sais pas ce que vous faites dans la vie, mais j’espère sincèrement pour vous que vous êtes Suisse et que vous avez un abri anti-nucléaire sous votre résidence secondaire dans les Alpes. Peut-être y avez-vous entassé suffisamment de boîtes de conserve pour finir comme un rat dans votre bunker au bout d’encore 20-30 années d’existence troglodyte, mais c’est tout ce que vous pourrez espérer (au mieux) quand les « grandes puissances » (dont le monde francophone, je vous le rappelle, ne fait plus partie) feront tout sauter.

    En poussant jusqu’à l’absurde la logique de la violence, la seule chose qui puisse se produire est l’autodestruction et la barbarie. En poussant jusqu’à l’absurde la logique du racisme, la seule chose qu’on puisse obtenir est l’isolement et la dégénérescence par appauvrissement génétique. Dans un milieu où plusieurs États se côtoient, ces deux principes poussés à l’extrême débouchent inévitablement sur la guerre.

    Êtes vous au courant de ce qui se développe dans les petits labos secrets de nos « partenaires » américains, russes et chinois ? Moi non plus, mais ce que je soupçonne au vu de ce qui est rendu public ne me plaît guère.

    J’avais anticipé votre « hypothèse » du moment où tout le monde est à « égalité ». Ce n’était certainement pas l’an 0, le moment où on en a peut-être été le moins éloigné, c’était bien davantage l’an 1945 (comme je l’avais expliqué). Malheureusement, cette chance a été gâchée, ainsi que vous le constatez. Hé oui, la tentation d’exploiter leurs multiples avantages était bien trop forte chez les ex-grandes puissances et les nouvelles grandes puissances pour qu’elles puissent y résister. Rien à voir avec un quelconque avantage « naturel » ou « racial ».

    Plutôt que de chercher à expliquer des phénomènes socio-économiques par l’ésotérisme, demandez-vous simplement si vous seriez prêt à être atomisé, pulvérisé, déporté, gazé, exploité, ou juste abattu au cours d’une prochaine guerre totale, ou bien prêt à accepter l’idée que vos descendants soient exposés à subir un sort du même genre, car c’est là le corollaire inévitable des principes que vous prétendez défendre (jusque-là j’ai recensé : militarisme et racisme).



  • Bovinus Bovinus 2 mars 2011 11:14

    Marc Gelone, prendre l’an 0 comme point de départ n’a aucun sens. Si il est une seule constante qu’on peut dégager dans l’histoire des peuples à l’échelle de la planète, ceux qui se sont fait « entuber » de tout temps sont non pas ceux qui n’ont pas « développé la même culture du travail que nous », mais plutôt ceux qui pour une raison X ou Y n’ont pas développé la même culture militariste que nous. Au contraire, ceux qui ont le mieux réussi sont ceux qui avaient une armée puissante et des armes. Ils ont si bien réussi qu’en plus de tout prendre, de tracer les frontières à leur guise, ils ont aussi réécrit l’histoire à leur guise et fait disparaître des civilisations entières (si on remonte à avant JC).

    Je croyais que la deuxième guerre mondiale avait définitivement écoeuré le monde de cette façon de faire (d’où ma date de départ pour mon exemple fictif, choix qui n’était pas innocent en effet), mais apparemment, le monde oublie vite. Je crois que la seule façon de faire comprendre aux gens, ce serait de construire un stalag dans chaque école et traiter les élèves en prisonniers de guerre pendant les vacances scolaires. On pourrait peut-être aussi les faire jouer à Stalingrad ou au débarquement de Normandie, peut-être pas à balles réelles mais quelque chose qui fasse suffisamment mal et qui foute suffisamment la trouille pour qu’ils s’en rappellent toute leur vie. Hein Gélone, vous en pensez quoi ?

    Sous des expressions policées comme « culture du travail » ou des sous-entendus divers, vous dissimulez de plus un racisme primaire, tout en n’osant pas le nommer. Certains de vos commentaires sur la présence étrangère en France étaient pourtant fort censés, aussi vous avais-je donné le bénéfice du doute.

    Je crois qu’à partir de là, on n’a plus grand-chose à se dire, à moins que vous ne parveniez à me démontrer par la pure logique la validité de votre point de vue.

    Dommage.



  • Bovinus Bovinus 2 mars 2011 01:48

    Votre démonstration « suisse » semble sous-entendre que les Suisses seraient en quelque sorte supérieurs. Ils le sont en effet, non par leurs soi-disant « capacités », mais par une chose très concrète, qui s’appelle le « capital » - à la fois industriel, scientifique, humain et technologique, mais également financier. Quand on dispose de tout ça, tout est en effet beaucoup plus simple, même quand on ne dispose pas d’une rente en matières premières. La démonstration ne doit cependant pas s’arrêter là, et doit expliquer pourquoi les pays pauvres en sont dépourvus.

    Prenons le cas d’un pays pauvre quelconque, qu’on va appeler la Lazaronie. Ce pays possède un métal rare et précieux, la lazaronite, qui lui rapporte une certaine rente. Le cours de celle-ci est malheureusement dicté par les marchés boursiers, et la demande fortement dépendante de la conjoncture économique. Pour faciliter la distribution de la lazaronite sur les marchés mondiaux, l’État a cédé les droits d’exploitation de la lazaronite à une filiale de Haliburton, Lazaron Ltd. pour une durée de 100 ans avec bail automatiquement reconductible.

    Lors de la décolonisation, les frontières ont été tracées en dépit des revendications ethniques par rapport au territoire, ce qui a produit une situation telle que la moitié du peuple lazaron s’est retrouvée dans les frontières administratives de l’État voisin, le Lazaroland. Les revendications territoriales récurrentes de celui-ci font craindre un possible conflit armé ; pour y faire face, la Lazaronie a dû acquérir un arsenal crédible auprès de son allié américain (le Lazaroland voisin étant armé par l’Union Soviétique). Tout ceci n’a évidemment pas été cédé gratuitement, et la Lazaronie a dû s’endetter en dépit des remises et facilités de caisse accordées par Washington.

    Cette dette absorbe la plus grande partie de la rente. Le FMI veut bien rééchelonner la dette, mais seulement si l’État lazaron accepte d’appliquer un programme de restrictions budgétaires féroce, ayant pour conséquence la fermeture de l’unique université d’État lazaronne.

    La population vit avec moins de 5 dollars par jour, le peuple gronde. L’Union Soviétique en profite pour distiller son idéologie bolchévique dans la Lazaronie, mais la CIA veille au grain, et les diverses révoltes et tentatives de révolution sont désamorcées ou réprimées grâce à l’excellent travail de la Légion Étrangère sur place (en effet, la France, ex-grande puissance coloniale dans la région, y est encore très présente et entretient quelques bases militaires).

    Quelques décennies passent, l’Union Soviétique disparaît, la région se stabilise, et les exportations de lazaronite battent tous les records. Cependant, la dette n’en finit pas de grandir, les dirigeants lazarons, qui s’étaient octroyé les pleins pouvoirs en raison de la guerre froide ont toujours les pleins pouvoirs et sont immensément riches. Une clique de proches gravite autour d’eux, profitant des retombées de toute cette richesse et phagocytant tous les postes-clefs dans l’administration et l’appareil de prise de décision.

    Aux dernières nouvelles, la population lazarone survit avec 3 dollars par jour. L’université est fermée depuis longtemps, mais il subsiste encore quelques écoles subventionnées par Lazaron Ltd. On y apprend comment extraire la lazaronite, le fonctionnement des machines-outils Caterpillar et les bienfaits de la démocratie. Le reste du temps, on y regarde des dessins animés Walt Disney sur l’unique lecteur DVD de l’école. Le taux d’illetrisme est de 99,9%.

    C’est bon, t’as pigé maintenant ?



  • Bovinus Bovinus 2 mars 2011 00:23

    Gélone, il y a un seul point dans votre commentaire où vous n’êtes pas complètement à côté de la plaque : quand vous dites que les causes du sous-développement sont bien différentes de mes « clichés éculés ». Elles sont en effet multiples et mériteraient qu’on y consacre une encyclopédie, pays par pays, cas par cas, sans omettre la trame historique. On ne va pas s’y mettre ici, mais celles que j’ai évoquées y figureraient en bonne place.

    Demandez-vous simplement pourquoi nos voisins Suisses ne s’en vont pas émigrer massivement au Rwanda, et vous aurez déjà accompli un grand pas en avant. Ensuite, demandez-vous comment se fait-il que nous puissions prendre un vol Paris-Berlin pour 30 euros en low cost (c’est à dire, pour presque rien), alors que l’énergie est pourtant devenue si précieuse (mais si, nous le savons, puisqu’on n’arrête pas de nous le répéter). Demandez-vous d’où provient le caoutchouc qui a servi à fabriquer vos pneus, d’où provient le café que vous buvez 5 fois par jour, le bois de vos meubles Ikéa ou le plastique de votre clavier. Et pour finir, demandez-vous aussi comment se fait-il qu’en dépit de toutes ces richesses qui sont pour nous aussi banales que l’air, comment se fait-il que là-bas, dans l’ex-Tiers Monde, les gens meurent de faim. Je suis sûr que vous pouvez, avec un peu de bonne volonté, commencer à trouver des pistes de réflexion. Ce n’est pas si difficile, au fond, il faut simplement vouloir connaître les réponses.



  • Bovinus Bovinus 1er mars 2011 23:06

    Je la voyais venir, celle-là, il fallait bien qu’il y en ait un.

    Nooon, bien sûr, ces pays ne sont absolument pas pillés ! C’est la faute à leurs dirigeants corrompus ! Là où le bât blesse, c’est que c’est nous, les États riches et puissants, qui les avons mis en place. Ou bien, ce qui revient au même, largement contribué à maintenir ceux qui s’y sont mis tout seuls, mais qui étaient disposés à nous laisser nous servir allègrement. Non seulement cela, mais en plus, nous les avons arrosés de milliards, nous les avons formés et nous leur avons donné des canons, des tas de canons, et nous avons aussi formé leurs bidasses pour qu’ils puissent s’en servir suffisamment pour mater les éventuelles rébellions (afin de ne pas toujours avoir à envoyer les nôtres). Quelques noms, au hasard : Moubarak, Gbagbo, Pinochet, Mobutu, Fujimori, Batista... Par ailleurs, nous avons créé, au moyen des institutions financières internationales issues de la conférence de Bretton Woods, un système à l’échelle planétaire qui nous permette de piller le Tiers-Monde en parfaite légalité, mais aussi, de le maintenir dans une pauvreté obscène, afin qu’il ne nous soit pas trop difficile de le piller (logique d’augmentation des bénéfices par la réduction des coûts...).

    Et après, on s’étonne d’avoir de l’émigration économique chez nous.

    Quand on est né dans un quelconque pays de merde comme le Soudan ou le Libéria (au pif), l’émigration économique est non seulement un droit, mais un devoir.

Voir tous ses commentaires (20 par page)


Publicité


Publicité



Palmarès

Publicité


Agoravox.tv