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  • Premier article le 06/02/2008
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  • BRUNO ARFEUILLE 27 février 2009 22:19
    Mais pourquoi comparez-vous un particulier et une banque ?

    Les deux n’ont rien à voir.

    Au début, la Banque des Règlements Internationaux avait créé ce " ratio tier d’origine " : les capitaux propres d’une banque devaient être de 8 % minimum de ses dettes. Le vieux Alan Greenspan disait même qu’il fallait 10 % minimum.

    Problème : ce sont les banques elles-mêmes qui ont insisté pour modifier ce " ratio tier d’origine " afin d’avoir moins de contraintes, afin d’avoir plus de libertés. Elles ont obtenu la création de nouvelles règles : le nouveau " ratio Tier 1 " qui leur a permis de faire tout et n’importe quoi.

    Exemple : je cite TROPICALBEAR.over-blog :

    " Les gouvernements nous demandent aujourd’hui d’avoir « confiance ». Le problème est que les « ratios de solvabilité » comptables (Tier 1 ratio et autres) présentés aujourd’hui au public pour évaluer la solidité d’une banque sont devenus malheureusement non crédibles et sans utilité.
     
    Et cela ne va pas s’arranger vu l’« assouplissement des normes comptables » en cours (une des mesures "nécessaires" récemment adoptées) qui fera que nous serons encore moins à même de juger de la solidité réelle d’une banque.

    Citons quelques exemples assez amusants (ou inquiétants) :

    1- Aucun problème chez Wamu 15 jours avant la faillite de Wamu : « The company’s tier 1 leverage and total risk-based capital ratios at June 30 were 7.76 % and 13.93 %, respectively, which were significantly above the regulatory requirements for well-capitalized institutions. »
     
     
    2- Les solides ratios de Lehman Brothers : « Estimated Liquidity Pool of $ 42 Billion Estimated Tier 1 Ratio of Approximately 11.0%, Up From 10.7% » quelques jours avant la faillite de Lehman Brothers.

     

    3- Hypo Real Estate était au-dessus de 8 %.

    4- Royal Bank of Scotland avait aussi de bons ratios. Mais elle a du être partiellement nationalisée en catastrophe.
     

    5- Chez Northern Rock, aucun problème à signaler non plus début 2007 : Tier 1 ratio absolument parfait quelques mois avant la faillite. « At 31 December 2006, total capital amounted to £ 3,588 million resulting in a total capital ratio of 11.6 %, comfortably above regulatory and internal requirements. Tier 1 capital was £ 2,610 million and the Tier 1 ratio 8.5 %. »

    En résumé : toutes les banques qui ont fait faillite ou ont été nationalisées plus ou moins en « catastrophe » ces derniers mois avaient d’excellents Tier 1 ratio et d’excellents ratios de solvabilité.
     
     
     Fin de citation.

    Aujourd’hui, vu la situation des grandes banques, le ratio Tier 1 n’a plus aucune signification. Le ratio Tier 1 a montré qu’il était incapable de donner une information sur la solidité d’une banque.

    En revanche, nous pouvons revenir au bon vieux " ratio tier d’origine " pour voir si il est supérieur ou inférieur à cette fameuse barre des 8 % minimum ( ou 10 % minimum selon Greenspan). Ce vieux " ratio tier d’origine " est une indication beaucoup plus fiable de l’état de santé d’une banque.


  • BRUNO ARFEUILLE 27 février 2009 22:05

    Matéo34 écrit : " Et j’affirme toujours et avec plus de force que l’Etat ne nationalise pas mais qu’il se comporte comme assureur ultime "

    L’Etat ne se comporte pas comme assureur ultime, mais comme premier actionnaire. En tant qu’actionnaire principal (20 % du capital) l’Etat et ses représentants au CA décideront, trancheront, arbitreront.

    Quant aux autres actionnaires, ils ne pourront jamais aller à l’encontre des décisions de l’Etat et de ses représentants. Les autres actionnaires ne sont pas en position de force.

    Quant à la date de sortie de l’Etat du capital, à mon humble avis, c’est pas demain la veille, vu la crise qui arrive.



  • BRUNO ARFEUILLE 27 février 2009 15:02

    En ce qui me concerne, je pense que Sarkozy a raison de nationaliser les banques. La banque, le crédit, la monnaie sont des services publics. La banque, le crédit, la monnaie doivent être nationalisés. Pour moi, c’est une question de principe.



  • BRUNO ARFEUILLE 27 février 2009 14:58
    « La goutte d’eau a fait déborder le vase : lors de sa réunion, jeudi 19 février, le conseil d’administration des Caisses d’Epargne a adopté une résolution s’opposant vigoureusement à toute entrée de l’Etat dans son capital.
     
    Le résultat ne s’est pas fait attendre : François Pérol, secrétaire général adjoint de l’Elysée, a aussitôt convoqué les dirigeants des Caisses d’Epargne et des Banques Populaires – Bernard Comolet et Philippe Dupont – pour leur passer un savon. Et leur annoncer la bonne nouvelle : l’Etat va prendre jusqu’à 20 % du capital du futur établissement issu de la fusion entre les deux groupes. Avec, en prime, cette information : « Désormais, le patron, c’est moi ! »
     
    Tête des intéressés : « Ils étaient estomaqués et livides en sortant de l’Elysée » raconte un témoin de cette petite réunion amicale.
     
    Dans ce nouveau groupe, l’Etat disposera de quatre administrateurs (sur 18), lesquels présideront le comité des rémunérations et le comité d’audit. »
     
    ( Le Canard Enchaîné, 25 février 2009, page 3 )
     
    Ce que je voulais dire, c’est simplement ceci :

    Dans les résultats financiers d’une banque, il y a trois choses intéressantes :

    1- Première chose : l’actif, assets en anglais.

    2- Deuxième chose : le passif, liabilities en anglais

    3- Troisième chose : les capitaux propres, equity en anglais.

    Aujourd’hui, quel est le problème ?

    Aujourd’hui, le problème est que toutes les grandes banques ont des centaines de milliards d’actifs pourris dans leurs coffres. Ce sont des créances que les grandes banques ne récupèreront jamais car les emprunteurs ne pourront jamais rembourser leurs emprunts.

    Conséquence : dans les faits, les grandes banques sont mortes. Dans les faits, les grandes banques sont des morts-vivants, des zombies. C’est le terme employé par Paul Krugman dans son éditorial du 23 février. A la fin de cet éditorial, Paul Krugman conclut que la seule solution pour les ramener à la vie, c’est la nationalisation.

    Le total des actifs n’a plus aucune signification : les grandes banques elles-mêmes sont incapables de dire combien elles possèdent exactement d’actifs pourris dans leurs coffres.

    Que pouvons-nous donc utiliser pour juger de l’état de santé d’une banque ?

    Qu’est-ce qu’il nous reste comme critères pour juger ?

    Il nous reste ce que Jean-Pierre Chevallier appelle le " ratio tier d’origine ". Ce " ratio tier d’origine " est le ratio qui avait été mis en place depuis des décennies par la Banque des Règlements Internationaux : c’est le pourcentage de capitaux propres par rapport aux dettes. Ce ratio doit être de 8 % minimum.

    Or, les grandes banques américaines qui sont en faillite ont malgré tout aujourd’hui un " ratio tier d’origine " de 8 %, 10 %, 11 %. Par exemple, la banque Citigroup a un ratio dettes / capitaux propres de 8,40 %. Et pourtant, Obama va la nationaliser pour la sauver de la faillite : l’Etat va prendre 30 % à 40 % du capital de Citigroup (Wall Street Journal d’aujourd’hui).

    Et en France ?

    En France, les grandes banques sont encore plus en faillite que les banques américaines :

    1- La BNP a un ratio dettes / capitaux propres de 2,92 %.

    2- La Société Générale a un ratio dettes / capitaux propres de 2,80 %.

    3- La Caisse d’Epargne a un ratio dettes / capitaux propres de 2,61 %. Elle est la plus en faillite de toutes les banques françaises. En ce moment même, Sarkozy est donc en train de la nationaliser en catastrophe, et sans attendre le feu vert de la Commission de Déontologie.



  • BRUNO ARFEUILLE 27 février 2009 11:59
    Résultats annuels 2008 de la Caisse d’Epargne, page 38 :
     
    Caisse d’Epargne :
    Total dettes : 633,156 milliards d’euros.
    Total capitaux propres : 16,564 milliards d’euros, soit seulement 2,61 % de ses dettes.
     
     
    Conclusion : la Caisse d’Epargne est en faillite.
     
    Sarkozy le sait. Sarkozy est donc en train de nationaliser en catastrophe la Caisse d’Epargne.
     
    A lire absolument :
     
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