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capt’ain flam

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  • capt’ain flam 15 mai 2008 13:13

    C’est étonnant comment les discours sur le journalisme sont toujours teinté de parisiano-parisianisme. La presse écrite, ce n’est pas seulement Libé, Le Figaro, Le Monde... Mais aussi Ouest-France, Sud Ouest, Le Progrès de Lyon... C’est du très lourd en vente. Et puis vous y ajoutez L’Echo de Tartempion, Le Journal du canton de Saint-Rintintin... Des petits titres qui se portent plutôt bien et qui, mis bout à bout, pèsent aussi très lourd en lectorat en France. Pour info, un hebdo local comme La Manche Libre vend environ 73000 exemplaires par semaine. Vous multitpliez grosso-modo par 4 lecteurs par journal (pour un quotidien, c’est un peu de 1), et vous atteignez près de 300000 lecteurs. Pas mal, non ?

    Quant aux explications sur les difficultés des ”gros” titres ?

    On évoque les rédactions inféodées ? Mouaif... Peut-être, mais c’est un raccourci assez facile... Le choix des lignes éditoriales est vaste quand même, faut pas pousser.

    Manque de présence sur le terrain ? Peut-être davantage... Etre journaliste, c’est avant tout aller rencontrer des gens face à face. La qualité du dialogue n’est pas le même que par téléphone. La qualité de l’information, du coup, s’en ressent. Mais le journaliste a de moins en temps pour aller à la rencontre de ses interlocuteurs. La faute à une course à l’échalote : la presse écrite doit se montrer bien plus réactive qu’auparavant avec l’avènement d’Internet ou le poids pris par la télévision. Et c’est bien plus commode de traiter un communiqué de presse plutôt que de réaliser un interview...

    L’émergence des journaux gratuits ? Il est certain que nombre de titres ont été déstabilisés par l’info fast-food. Pourquoi l’usager des transports en commun dépenserait-il 1 euro alors qu’il peut balayer l’actu d’un coup d’oeil gratuitement ?

    L’émergence de l’euro ? Non, ce n’est pas une connerie. Beaucoup de titres ont plongé juste à ce moment là. Tout le monde a perdu des lecteurs, parfois vraiment beaucoup. Et ceux qui s’en sont le mieux tirés sont ceux qui, à l’époque, ont augmenté leur prix en douce... Y’a pas de justice !

    La médiocrité du réseau de distribution ? Ce n’est pas un fait très reconnu, mais il est certainement décisif. Mettez des distributeurs automatiques de journaux dans les rues à des endroits stratégiques, et vous verrez que les ventes vont grandement augmenter. Ah zut, y’a le lobby des buralistes. Ah ben non, c’est pas possible...

    Les gens ont moins de temps pour lire ? C’est peut-être la principale raison, tout simplement. Sachant qu’un Français lambda regarde la télé plus de trois heures par jour, et qu’il surfe de plus en plus sur Internet, quand prendrait-il le temps de lire son journal ? Pour nombre de quotidiens, le taux de lecture ne dépasse pas les dix minutes. Vous êtes prêts, vous, à payer plus de 1 euro pour dix minutes de lecture ? Il est d’ailleurs intéressant de constater que les hebdomadaires nationaux (news magazine, people, télé par exemple) se portent très bien, merci pour eux. Leurs ventes sont globalement en hausse, parfois notable. C’est bien la preuve que le lectorat se tourne de plus en plus vers l’hebdo, au détriment du quotidien.

    Le comportement du lectorat a changé, voilà tout. La crise de la presse est donc toute relative...

    Pour vérifier, allez ici : www.ojd.com



  • capt’ain flam 15 mai 2008 12:12

    Je suis arrivé récemment sur Agoravox et je suis parfois effaré par les insultes qui y sont échangés. Ca vaut d’un côté comme de l’autre, d’ailleurs. 

    Pour en revenir au sujet, on voit bien que l’on peut faire dire n’importe quoi à des statistiques. Moi, je ne prends pas pour argent comptant un truc balancé en 5 minutes à la télé, j’aime bien vérifier. Alors j’ai été sur le site d’Eurostat et je n’ ai pas trouvé ce fameux tableau. Car Eurostat fait bien la distinction entre temps plein et temps partiel.

    Voici ce que ça donne en moyenne :

    Temps plein en France : 41 heures par semaine. Temps plein UE (27 pays) : 41,8 heures par semaine.

    Temps partiel en France : 23,4 heures par semaine. Temps partiel UE (27 pays) : 20 heures.

    Voilà pourquoi ce tableau est vérolé : la durée du travail en temps partiel en France est en moyenne plus élevé que dans la grande majorité des autres pays européens. Du coup, cela fait croître mécaniquement la durée hebdomadaire du travail, quand on agrège temps plein et partiel. Ces statistiques ne démontrent donc rien.

    Il est évident qu’il est plus pertinent de se baser sur le temps de travail annuel. Pour schématiser (je ne m’appuie sur aucune donnée, c’est un exemple), travailler 39h par semaine avec 9 semaines de congé n’est pas la même chose que travailler 39h par semaine avec 4 semaines de congés. Et là, il faut quand même le reconnaître, les chiffres sont têtus : on travaille moins que beaucoup d’autres.

    Mais il y a autre chose : que l’on soit de droite ou de gauche, on ne peut pas bâtir un raisonnement en s’appuyant uniquement sur la durée du travail . Il faut aussi prendre en compte la productivité horaire.

    En regardant le tableau sur la ”Productivité de la main-d’oeuvre par heure de travail’ (source toujours Eurostat), on constate, pour l’année 2005 (les chiffres 2006 de la France ne sont pas disponibles), que le Français est très productif  : l’indice atteint 118,2 contre 87,6 pour la moyenne des 27 pays de l’UE.

    Conclusion : les Français travaillent globalement moins que les autres, mais ils produisent davantage durant cette durée de travail plus courte.

    Tout ça pour dire que sur le terrain statistique, l’opposition entre les idéologues de droite et de gauche se solde par un match nul.



  • capt’ain flam 13 mai 2008 09:08

     "en alternant les lectures du Point, de L’Express, de Marianne… "

    Ben on y trouve la même chose !

    Ben voyons... C’est bizarre, pour avoir lu les dernières éditions du Point et de Marianne, je n’y ai pas trouvé les mêmes commentaires sur les même sujets. Ralala, les jugements à l’emporte-pièce emprunt de populisme...

     



  • capt’ain flam 13 mai 2008 09:00

     Faut-il être bac + 10 et lire 15 journaux par jour pour savoir ce qu’il s’est passé la veille ?

    Pour ma part, je lis 7 à 8 titres différents par semaine mais ce n’est pas obligatoire. Internet est aussi là pour ça désormais.

    L’idée d’un service ayant pour seul but de transmettre aux lecteurs intéressés les communiqués de presse envoyés par les partis politiques, syndicats, etc... n’a, contrairement à votre affirmation peremtoire, rien de ridicule. Chacun y trouvera des faits concrets et y puisera ce qui lui semble interressant.

    Je n’ai fait aucun affirmation péremptoire, vous n’avez pas du tout compris ma conclusion. Je ne suis ni pour, ni contre, je dis que cette polémique n’a pas lieu d’être. Après tout, pourquoi pas passer tous ces communiqués... Mais vous croyez que le citoyen lambda est branché sur le fil de l’AFP toute la journée ? Est-il même prêt à s’y abonner ?

    Par contre, ce qui est vraiment ridicule, c’est la manière dont le débat a été lancé par Frédéric Lefebvre. Ce porte-parole de l’UMP a semble-t-il été vexé que l’AFP n’ait pas traité son communiqué du 1er mai sur les problèmes prudhommaux de Ségolène Royal, alors que le sujet n’était plus d’actualité (la condamnation datait du 10 avril !). Ca, ça m’a fait franchement marrer !

     



  • capt’ain flam 12 mai 2008 14:33

    Ce débat entre information et communication existe-t-il vraiment ? A-t-il mérité d’exister un jour ? Pour moi, c’est de la philosophie de salon, il suffit d’avoir pratiqué sur le terrain pour s’en rendre compte. Ces deux notions se confondent.

    La plupart des médias sont des entreprises privées : leur objectif est donc de vendre, pas de vendre de l’objectivité. Le ”client” ou récepteur s’y retrouve ou pas. Si ce n’est pas le cas, il zappe. La seule manière de vraiment "s’informer" c’est de varier ses sources d’information, autrement dit de confronter diverses sources de communication. Ce n’est pas à l’émetteur de l’information de faire l’effort, mais bien au récepteur. Par exemple, pour les news magazine, en alternant les lectures du Point, de L’Express, de Marianne… Le choix est là (l’information ne se résume pas à la télévision), contrairement aux idées reçues. C’est à portée de main ou de clic. Evidemment, cela demande un effort intellectuel, de la curiosité et de l’ouverture d’esprit.

    Enfin qui peut croire qu’un journaliste est objectif. Il ne peut pas car ce n’est tout simplement pas humain. C’est un être de chair et de sang, avec son histoire, son expérience et ses connaissances. A la limite, le journaliste peut ”objectiver sa subjectivité”, pour reprendre une fameuse formule sociologique. Pas mieux. Même une simple présentation de faits résulte d’un choix : il faut toujours définir un angle pour traiter son sujet, trier les informations pour éviter une présentation confuse et roborative. Car le principal talent d’un journaliste réside dans la forme (comment rendre l’information attractive par l’angle choisi, la qualité d’écriture...), pas dans le fond, qui sera de toute façon subjectif.

    En résumé, si «  l’Agence France Presse met à disposition de ses abonnés l’ensemble des communiqués de presse des partis et des organisations syndicales sur un espace spécifique et facilement accessible, selon des modalités à préciser et à organiser (…) afin de diffuser plus largement et de façon totalement neutre leurs points de vue »,  on s’en fout. Ca ne changera rien de toute façon.


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