OK, modération : si les insultes appellent la violence, si le mépris provoque le dédain, le virtuel peut s’en détacher. Il a quand même fallu en arriver là pour avoir des éclaircissements. Les explications se passent de menace.
L’âge mène à la raison.
A la base, il y a l’intolérable rideau tiré sur la vie dure, vécu comme une provocation : aucun écho, ni à gauche, ni à droite, ni au milieu.
L’autoritarisme et l’occultation mènent à l’expression à tout prix.
Pas un mot sur les salaires de misère ( comment fait-on pour vivre avec 900 euros par mois ) sur le montant des nouvelles retraites : il faudra travailler des années supplémentaires pour atteindre le montant précédant les réformes, en sachant que cette retraite on ne l’aura jamais, car reculée par d’autres réformes.
Sans parler ( là est une autre occultation ) des nouvelles générations qui reprocheront un tel désintérêt de leur avenir.
Alors EVA peut parler de ses concepts, on peut lui reprocher ses idées, la réalité est ailleurs et ne supporte plus d’être oubliée.
Pour ce qui est du financement des retraites, les lois de régression touchent maintenant la génération qui doit se préparer à partir.
Mais ces hommes ont fait des études et ( ou ) élevé leurs enfants, ce qui recule d’autant l’âge de départ en retraite. Ces années au service de la société ne sont pas reconnues.
Ils font déjà partie des retardés de la retraite.
La nouvelle décote mise en place ajoutée aux annuités manquantes les met au seuil d’une misère s’ils partent à la retraite au même âge que la génération précédente.
Ils ne peuvent donc pas encore y songer, ni épargner par capitalisation car les charges familiales sont encore trop lourdes : les enfants rentrant tard dans le travail, ils doivent encore assumer la charge de cette génération.
( Ces enfants eux-mêmes se démèneront pour finir les mois et ne pourront épargner en aucun cas. )
Ils sont actuellement en lutte pour défendre leurs droits à une retraite équivalente à celle qu’ils ont constituée par leur travail à leurs aînés.
Peut-être dans dix ans seront-ils autorisés à bénéficier de cet acquis, s’ils sont encore en vie, car le travail use à ce qu’on dit. Il vaudra mieux représenter l’affiche publicitaire à ceux qui resteront à ce moment-là.
Certains pensent qu’il valait mieux vivre une sale guerre et bénéficier d’acquis sociaux, que de vivre une prospérité qui les dégrade.
En tout cas, ils ont tous l’impression de n’être pas bien nés.