Le sport est à l’image de la politique (et bien d’autres registres encore), à chacun sa manière de tricher, pour le premier c’est le dopage et le mensonge pour le second, la corruption, la collusion et le mensonge. Le plus souvent, dans nos société, les succès se construisent selon ces schémas.
Je ne vois pas ce qu’il y a à dire de plus sur le livre numérique... Je choisis cette tribune pour m’exprimer plus largement, élargir le débat, car le problème que pose le livre numérique est restreint mais participe du même principe des mêmes problèmes que rencontre notre société. L’affaire est entendue, le livre physique est mort, seuls quelques ouvrages de luxe perdureront peut-être. Le livre est un sujet que je connais bien, c’est le coeur même de mon métier. C’est pour cela que ma réflexion va bien au-delà...
Le problème du support de lecture est un faux problème, le vrai problème est celui de l’offre. En effet, les librairies en ligne finiront par faire disparaître les dernières librairies physiques digne de ce nom, cela a commencé en France après s’être déjà bien engagé dans les pays anglophones. Il est alors facile de comprendre ce qui va se passer car si on peut flâner dans une librairie, cela s’avère impossible dans une librairie en ligne. Quant aux conseils des bons libraires, quasiment disparus car déjà remplacés par de simples vendeurs payés au smic, qui permettaient de faire découvrir des titres pour lesquels l’éditeur n’avait pas mis (ou n’avait pas les moyens de mettre) en place le matraquage publicitaire... Les libraires, les petits et moyen éditeurs vont donc disparaître. Seules quelques grosses librairies en ligne devenues éditeurs (comme Amazon) ou inversement , produiront (à quelques exceptions près qui entretiendront une illusion d’offre) des livres qui se lisent comme on boit un soda ou s’admirent comme une étagère Ikea. Formatage et uniformisation voilà la promesse de notre merveilleux avenir. Moutons de Panurge que nous sommes, nous suivons désormais à marche consentie la loi des 0 et des 1, qui avec les formidables gains de productivité qu’ils permettent, mènent le capital à son âge d’or... qui n’est rien d’autre qu’un fascisme. Ce que le communisme n’est pas parvenu à faire avec la planification, le capitalisme y parviendra avec le capital. Car quelle différence y a-t-il, au fond, entre une société communiste et son Politburo et une méganationale ?
J’ai failli pleurer... très touchant votre texte... mais sans aucun fondement... car le président n’est pas du tout obligé d’assumer seul cette décision, en effet, il peut solliciter un vote de l’assemblée.
Seulement, cela lui aurait enlevé de sa superbe... l’occasion de montrer le grand homme qu’il est.
Il sera d’ailleurs contraint de solliciter un vote de l’assemblée si l’engagement se poursuit au delà de quatre mois...