La publication des correspondances de personnages plus ou moins célèbres est une catégorie éditoriale très courante. Elle apporte un regard supplémentaire bien utile aux historiens, aux journalistes, aux critiques littéraires, et que sais-je encore.
N’y voir que du simple « exhibitionnisme » et pour le lecteur du « voyeurisme », cela me paraît un jugement bien faible.
Dans le temps, on aurait dit « petit bourgeois » ou « provincial »…..
Vous n’êtes ni obligée d’acheter le livre ni même de lire les articles qui y sont consacrés.
Ou alors, lisez vraiment le livre, et faites-nous une analyse critique circonstanciée. Là, ça pourrait être intéressant. Qu’apprend-on, ou pas, sur la personne maintenant historique de F. Mitterrand ?
L’extraction de quelques phrases pour tourner en ridicule ces lettres me fait penser aux micro-trottoirs des JT pour expliquer l’information…..
Quant à dénoncer d’office le choix éditorial comme purement « lucratif » est assez diffamatoire, surtout de la part d’une personne qui a toujours fait le choix de l’ombre et de la non-publicité.
J’ai failli ne pas le lire. Votre profil de « catholique et royaliste » a eu tendance à me faire fuir. A quoi ça tient de se laisser aller au surf numérique ? très bêtement, à la mini-polémique de vos 2 intervenants ci-dessous qui a attisé ma curiosité, et je me suis mis à lire votre article.
Je conseille à tout le monde d’y aller, d’oser se plonger dans sa complexité car il est en réalité d’une grande clarté et non seulement nous instruit, mais nous fait réfléchir.
Instruit ? votre première partie sur l’histoire de l’histoire à la fin du XIX et la naissance de l’histoire scientifique. J’y ai appris beaucoup et cette émergence de la pensée historienne dans ce contexte est un aspect passionnant.
Réfléchir ? déjà, cette première partie fait réfléchir en explicitant l’emboîtement des pensées et des causalités de l’enseignement de l’histoire, entre passé et présent, rôle politique et interprétations scientifiques. Mais la deuxième m’a conduit à une réflexion où je ne serais pas allé facilement : à quel point la « mémoire » s’oppose à l’histoire, même si elle lui est indispensable.
Un petit résumé de mon propos par une citation :
« Elle est basée sur l’oubli d’une partie de la réalité. La mémoire est sélective. Elle aboutit à des commémorations, à des « journées du souvenir » (6) à des moments collectifs de la vie d’un pays ou d’une communauté. La mémoire contient un jugement collectif sur les faits. La mémoire a besoin de l’histoire car elle doit reposer sur des faits établis, sinon il s’agit de rumeurs plus que de mémoire. La mémoire est indispensable pour construire le présent alors que l’histoire est indispensable pour comprendre le passé »
Je n’avais pas assez pris en compte leur opposition. Pour moi, la « mémoire » était inclue dans l’histoire, son versant politique et culturel, en quelque sorte. Ce n’est donc pas si simple. Brandir la « mémoire », c’est aussi oublier le reste, laisser dans l’ombre la complexité du contexte et le savoir.
Un point, pour finir : votre conclusion de la première partie : « C’est par le rôle qu’occupèrent ces historiens au sein de la communauté historienne de l’après guerre, leur percée institutionnelle et la diffusion de leur façon de faire et de penser l’histoire, que 1945 constitue une césure dans la méthode enseignante pour notre plus grand malheur… »
J’entends. D’abord, je m’amuse des déclinistes qui font remonter le « déclin » à un passé très proche (« de mon temps, etc »), alors que la mutation est tellement plus ancienne : 1945.
Voilà un thème que je souhaiterais vous voir approfondir. Je reste sur une certaine incompréhension ce cette « césure » et son mécanisme.
Et pourtant, cette compréhension serait fort utile aujourd’hui.
Non pas de la schizophrénie, c’est du calcul, de la stratégie, c’est du mensonge si vous voulez quand il signera la papelard sur « l’honneur ». Mais, en tout cas, je ne pense pas que Sarko puisse donner des leçons de moralité et de sincérité….. On va dire : c’est de bonne guerre.
De toutes façons, c’est ce que je dis : on passe sa vie à mentir mais il n’y a pas que des mensonges toxiques, heureusement !
Au boulot, à la maison, à sa femme, à ses enfants, à ses voisins, à sa belle-mère, aux flics, aux clients….. et même à son chien !
Tout le monde ment, par intérêt, pour se valoriser, pour se protéger, par alibi, par sympathie, par déni, par propagande….. pour des milliers de raisons.
Les politiques sont comme tout le monde. Comme toi, comme moi.
Le problème, c’est pas le mensonge, c’est qu’il y a des cons pour y croire.
D’où l’intérêt de ce genre d’article : essayer de démonter les mensonges. Mais n’est-ce pas une cause perdue ? Le tonneau des Danaïdes......
Je ne parle ni de l’avocat ni du client ni même du juge mais de la justice, de l’institution, des codes élaborés au fil du temps et qui empêchent de rendre un jugement un tant soit peu objectif.
L’absence d’argent donné à la justice est une évidence. Le système politique est protégé par ce mécanisme d’enlisement des dossiers. Les nantis pareils. Donc ils s’en fichent. Pourquoi bougeraient-ils ?
Il faut vraiment qu’un puissant fasse une grosse boulette bien visible et se soit fait des ennemis haut placés pour qu’il tombe (Tapie par exemple, ou DSK). Vous connaissez les 3 « L » : lèche, lâche, lynche……