@franc « ce n’est pas le nombre de morts qui en soi fait le mal mais
l’inclination ou non vers le mal de la finalité pour laquelle ces morts
ont été produits qui en fait le mal ou non »
Alors, ça, c’est la meilleure ! En gros, qu’on ait balancé une bombe atomique sur New York ou sur Hiroshima, mieux vaut Hiroshima car les méchants japonais ont collaboré et les gentils américains mettent fin au conflit... Le deux-poids deux-mesures cynique élevé au rang de doctrine ! On comprend mieux pourquoi, avec une conception pareille, il est devenu interdit de blasphémer la Shoah, crime de lumière élevé au statut de péché originel, et ses 6 millions - que dis-je, 6 milliards ! - de victimes !!!! Et d’aller en pèlerinage à Auschwitz pour se repentir (un peu comme MLP pour s’excuser de s’appeler Le Pen), et de payer son billet aller-retour, etc, etc. Sacrée perte de temps ! . Bref. . Si la Révolution Française, révolution bourgeoise consistant en la prise de pouvoir par les commerçants en lieu et place de la monarchie de droit divin, a effectivement été faite au nom des Lumières (pas plus éclairées que vous ou moi, de la même manière que le Moyen-Age n’est pas plus « moyen » que l’époque actuelle ou que la Renaissance n’a rien d’un progrès pour l’esprit humain traditionnel, les noms d’époque étant choisis par les vainqueurs), on peut effectivement douter qu’elle ait été faite dans un esprit véritablement athée, comme l’écrit fort justement Vincent Peillon : « La
révolution française est l’irruption dans le temps de quelque chose qui
n’appartient pas au temps, c’est un commencement absolu, c’est la présence et
l’incarnation d’un sens, d’une régénération et d’une expiation du peuple
français. 1789, l’année sans pareille, est celle de l’engendrement par un
brusque saut de l’histoire d’un homme nouveau. La révolution est un
évènement méta-historique, c’est-à-dire un évènement religieux. La révolution
implique l’oubli total de ce qui précède la révolution. Et donc l’école a un
rôle fondamental puisque l’école doit dépouiller l’enfant de toutes ses
attaches pré-républicaines pour l’élever jusqu’à devenir citoyen. Et c’est
bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans
l’école et par l’école, cette nouvelle église avec son nouveau clergé,
sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la loi. »
. Un mot est mis à l’honneur : humanisme ! Il s’agit en effet de tout réduire à des proportions
purement humaines, de faire abstraction de tout principe d’ordre supérieur.
L’humanisme, c’est la première forme du laïcisme contemporain pour lequel
aujourd’hui n’importe quel neuneu de la fabrique de crétins répète à l’envi
que la religion, entendez en Occident le Christianisme, doit rester dans le
domaine privée. Il n’y a rien de plus faux et de plus catastrophique pour
l’homme, comme si le but avait été de vouloir déconnecter l’homme de sa part
spirituelle. En voulant tout ramener à la mesure de l’homme, on a fini par
descendre au niveau de ce qu’il y a de plus inférieur et de ne plus chercher
que la satisfaction immédiate des besoins inhérents au côté matériel de sa
nature sans se préoccuper de la partie « divine » et spirituelle de l’homme (d’où l’athéisme hédoniste de M. Onfray, d’où son omniprésence dans les médias).
C’est pourquoi l’idéal libéral-libertaire que vous adoubez est en réalité plus hideusement mortifère que n’importe quel autre idéal religieux, mettant à l’honneur ses fidèles, et donc la promotion de la Vie. Ce
n’est pas la religion qui encourage l’avortement mais l’idéologie libérale-libertaire. Ce n’est pas la religion qui institue l’euthanasie
mais l’idéologie libérale-libertaire. Ce
n’est pas la religion qui encourage l’avortement mais l’idéologie libérale-libertaire. Ce n’est pas la religion qui promeut la pornographie mais l’idéologie libérale-libertaire. Ce n’est pas la religion qui encourage les mouroirs pour vos
parents mais l’idéologie libérale-libertaire. Enfin, il suffit de lire Houellebecq pour s’apercevoir à quel point suicides et dépressions sont devenus le lot commun de tous ces gens travaillant modestement à rembourser le crédit de leur bagnole (et pas qu’eux). . Plutôt que de chercher midi à 14 heures à traiter des questions futiles et insolvables de laïcité à la sauce athéisme-hédoniste, Michel Onfray, s’il était un philosophe cherchant à établir la Vérité avec courage et pas un imposteur, devrait se demander quel type d’Homme a engendré la « démocratie » laïque républicaine, et remettre en question cette dernière.
@sampiero Blablablablabla.... .. Il faudrait un jour cesser de croire aux fantasmes de l’EducNat et du système médiatique, dans le genre flagellation ethno-masochiste «
croisades-inquisition-buchers-sorcières-heureslesplussombresdenotrehistoire »…
Désolé, si je ne me crache pas dessus, ni sur mes ancêtres.
Les
tribunaux inquisitoriaux étaient hyper procéduriers et avaient élaboré un droit
de défense qui aujourd’hui reste exemplaire. L’accusé pouvait révoquer le
juge-inquisiteur et avoir un avocat. L’usage de la torture était hyper réglementé
et ne servait que les opérations de Police sans que les éléments avoués
puissent être utilisés au procès. En outre, on pouvait toujours échapper à la
condamnation la première fois en se repentant ! Essayez de faire de même dans
vos tribunaux républicains...
- Pierre
Chaunu (historien protestant) : "La révolution française a fait plus de
morts en un mois au nom de l’athéisme que l’Inquisition au nom de Dieu pendant
tout le Moyen Age et dans toute l’Europe..."
-
Pierre Chaunu : "J’aurais bien préféré comparaître devant les tribunaux
de l’inquisition que devant ceux du roi ".
-
Dominique Lacordaire : "l’inquisition est un progrès véritable comparée
à tout ce qui avait eu lieu dans le passé. À la place d’un tribunal sans droit
de grâce, assujetti à la lettre inexorable de la loi, on avait un tribunal
flexible duquel on pouvait exiger le pardon par le repentir, et qui ne renvoya
jamais au bras séculier que l’immense minorité des accusés. L’inquisition a
sauvé des milliers d’hommes qui eussent péri par les tribunaux ordinaires".
-
Régine Pernoud, « pour en finir avec le moyen-âge » : "Car
auparavant, c’était en bien des cas une justice laïque ou même un déchainement
populaire qui infligeaient aux hérétiques les pires peines" . Quant aux pseudo-djihadistes (armés par le Saint-Esprit, souvent manipulés, ou carrément trucage médiatique commandité par qui on sait), ils agissent au nom d’une Vérité, tout comme Tsahal agit au nom du peuple élu ou F. Hollande attaque le Mali au nom de la « Lutte Contre le Terrorisme » . On se demande bien ce que vous reprochez aux djihadistes. Ce sont des combattants qui défendent leurs idéaux comme on en trouve partout ailleurs !
En Occident, personne ne va vouloir se sacrifier pour l’idéal libéral-libertaire (les vacances au ski, la bagnole, le canapé Ikéa, l’iPhone et les chips saveur pizza-gouda). Et
c’est ainsi que, régulièrement, toute une armée de sampieros et de
Onfrays viennent pleurnicher en mode "notre civilisation va disparaître,
mais qu’est-ce qu’on a fait pour mériter ça ?"
Marre d’entendre partout répéter - y compris au FN - les appels à la laïcité. .
La laïcité est une imposture tout autant que l’athéisme, car la religion est avant tout une affaire publique à visée fédératrice, et non pas une espèce de loisir privé comme le prétend en boucle la mère Fourest. .
Aucune civilisation digne de ce nom n’a émergé de l’athéisme depuis des milliers d’années. Ce qui est logique quand on y réfléchit bien. .
J’ajouterai que les principaux génocides du XXème siècle ont tous été commis au nom de l’athéisme. Alors quand je lis par-ci par-là « barbarie », « théologie criminogène », et tout le jargon classique, je pense que ça va un peu fort, mais pas dans le bon sens. .
En fin de compte, la médiatisation de Mr Onfray - qui est à la philosophie ce que le marshmallow est à la confiserie - sert l’idéologie libérale-libertaire d’atomisation des individus en salariés-consommateurs, un point c’est tout. Le reste n’est que balivernes.